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armée de l'air égyptienne


Chris.

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il y a 14 minutes, Picdelamirand-oil a dit :

Moi j'ai interprété le bof comme voulant dire que le sujet a été monté en épingle par les journaleux.

Je ne dis pas qu’on ne peut pas interpréter, et même comprendre juste, mais à tout prendre, autant que l’explication claire vienne dès le début et du posteur initial, histoire d’éviter de comprendre n’importe quoi et d'interpréter dans tous les sens.

Après tout, c’est mieux pour se faire comprendre de faire des phrases plutôt qu’user d’onomatopées, généralement. Rofl !

Modifié par TarpTent
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on ne sait toujours rien officiellement

officiellement, on sait qu'un des primo-pilote formé sur Rafale a été tué dans un crash dont l'autorité officielle egyptienne attribue le type d'appareil à un K8 d'origine chinoise.

Ma foi, pour une fois que le doute profite à Dassault :sleep:

Il n'en reste pas moins qu'un homme est mort et ça tout le monde le confirme. Le reste c'est un peu accessoire dans ces circonstances :sad:

Modifié par Teenytoon
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il y a 2 minutes, Kelkin a dit :

Que l'Égypte dissimule la vérité sous des mensonges pratiques ne devrait surprendre personne. Les causes du crash ne seront probablement pas révélées au public, ou en tout cas pas avant longtemps.

Tu cherches à lancer une théorie du complot ?

Tu n'auras peut-être pas les détails avant longtemps (voire pas du tout), mais la cause probable n'est pas un mystère. Un accident mortel à l'entraînement sur avion de combat fait quasi-systématiquement intervenir le facteur humain comme cause principale. Au chapitre des exceptions purement techniques il faut lorgner du côté des désintégrations totales et instantanées en plein vol. Tu as plus de chances de gagner au loto que d'avoir raison si tu mises là-dessus.

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Il y a 10 heures, kalligator a dit :

C'est en Lybie que les tchadiens avaient mené une attaque longue distance à travers le désert (plusieurs centaines de km) contre une grosse base aérienne de Kadafi avec des résultats spectaculaires, donc la distance ne protège pas forcément

La Lybie a 1 hab./km2 dans ces zones très désertiques (3,5 h./km2 en moyenne).

L'Égypte est en moyenne à 95h/km2 et le désert au nord fourmille d'oasis (5/10h./km2). On ne peut pas faire 10 km sans tomber sur un bédouin dans le nord du pays et les zones vraiment vides sont très dangereuses à cause des mines (vieux souvenirs de 39-45).

Le contexte est différent entre un vide sidéral et un "désert" finalement plutôt peuplé où les intrus sont vite repérés.

Après, les cellules islamistes sont bien suffisantes pour qu'il y est besoin d'un rezzou sorti de nulle part.

Modifié par Benoitleg
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Bonjour à tous,

Pour ceux qui ne sont pas abonnés à Mediapart (comme moi), mais qui veulent lire l'article en question :

 

Le crash secret d’un Rafale en Egypte embarrasse Paris et Le Caire

7 février 2019 Par Arthur Herbert

 

Mediapart est en mesure d’affirmer qu’un Rafale s’est crashé en Égypte, lors de la visite d’Emmanuel Macron à Abdel Fattah al-Sissi, fin janvier. Cet événement, sur lequel le Caire et Paris gardent le silence, est d’autant plus embarrassant qu’Égyptiens et Français sont en pleines négociations pour la commande de douze appareils du même type. En perspective : un imbroglio diplomatico-économique.

 

Lundi 28 janvier 2019. Il est peu après 13 heures. Au Caire, Emmanuel Macron en visite d’État en Égypte, sort d’un entretien avec son homologue Abdel Fattah al-Sissi. C’est une visite compliquée : alors que l’Élysée avait annoncé la signature d’une avalanche de contrats pour près d’un milliard d’euros, plusieurs ne seront finalement pas signés ou contre toute attente transformés en simples protocoles d’accord.

Le chef d’État français a aussi prévenu : si un an et demi auparavant il avait donné un blanc-seing au président égyptien en affirmant ne « pas vouloir donner de leçons », cette fois à la conférence de presse qui est sur le point de se tenir, il évoquera ouvertement les violations des droits fondamentaux qui ont cours en Égypte.

L’ambiance est pénible. Dans la grande salle à dorures du palais présidentiel, une quarantaine de journalistes sont en train de s’installer. Derrière les grandes portes en bois marquetées, quelques secondes avant de se présenter devant la presse, une autre mauvaise nouvelle est glissée à l’oreille du président français : un Rafale vient d’être perdu.

Peu de temps avant, à 100 km au nord-ouest du Caire, sur la base aérienne militaire de Gabal al-Basur, le Rafale EM02-9352 des forces armées égyptiennes vient de s’écraser. Sous les yeux d’une équipe de formateurs et d’experts de Dassault Aviation, l’appareil flambant neuf, livré le 4 avril 2017 à l’Égypte a piqué du nez avant de se fracasser au sol.

À son bord, le major Mohtady al-Shazly, un pilote de l’armée de l’air égyptienne, connu sous le matricule « Cobra », était l’une des toutes premières recrues entraînées en France pour piloter les Rafale fraîchement acquis par les Égyptiens.

Originaire du village d’al-Atarsha, dans la localité d’al-Bagourg au nord du pays, l’homme de 32 ans, père de deux enfants, a été enterré le soir même en présence du gouverneur de Menoufyia. Lors des funérailles et sur les réseaux sociaux, l’homme est porté en « martyr ». On lui attribue notamment les bombardements égyptiens contre l’organisation de l’État islamique à Derna en Libye en mai 2017. Une opération menée après l’attaque qui avait tué vingt-huit fidèles coptes près d’al-Minya.

Contactés quelques heures après l’accident, les responsables de Dassault Aviation étaient injoignables. Au même moment, Éric Trappier, dirigeant de l’entreprise qui construit les Rafale, était dans la délégation qui accompagnait le président français au Caire. En dehors du petit cercle directement touché par la nouvelle, les officiels et les directeurs d’entreprise faisant partie du voyage n’ont pas été tenus informés, a confié l’un d’eux.

Devant un parterre de Français expatriés au Caire et d’Égyptiens francophones conviés à une réception tenue par le président français le soir même, à la tribune, lorsqu’il s’exprime devant le public, Emmanuel Macron tente de ne rien laisser percevoir. Dans l’assistance, on remarque néanmoins « un discours brouillon, comme s’il avait été mal préparé ». « On aurait dit qu’il venait juste de se prendre un gros scud dans la tête », ironise innocemment un invité.

Sollicité à plusieurs reprises dans la soirée, le ministère français des armées a refusé de « confirmer ou démentir » l’information assurant qu’« il (revenait) aux Égyptiens de s’exprimer ». Les diplomates de l’ambassade de France au Caire se sont également refusés à tout commentaire. L’Élysée a également assuré qu’« aucun commentaire ne serait fait sur ce sujet ». Côté égyptien, le seul habilité à s’exprimer sur les questions de défense, Tamer el-Rifai, porte-parole des forces armées égyptiennes, n’a pas non plus souhaité commenter : « Nous n’avons pas encore d’informations », s’est-il contenté d’expliquer.

Mediapart a néanmoins été en mesure d’échanger avec des proches du jeune pilote qui ont confirmé son décès. Affirmant d’abord qu’il s’agissait bien d’un crash de Rafale, ils ont ensuite expliqué ne pas avoir connaissance des circonstances exactes de l’accident et ne plus être en mesure de confirmer le type d’avion dans lequel l’homme se trouvait lors de sa mort. « Il y a des choses dont on ne peut pas parler, à moins d’en avoir l’autorisation par les forces armées », a expliqué l’un d’eux.

La nuit suivant le drame, la rumeur s’est rapidement propagée sur plusieurs blogs spécialisés dans la défense et l’armement. Les auteurs anonymes s’opposent dans deux versions : la confirmation auprès d’industriels et de militaires français qu’il s’agit bien d’un Rafale d’un côté (lire ici), et le démenti de membres des forces armées égyptiennes indiquant que le crash n’implique pas un appareil de construction française mais un K-8E Karakorum (par exemple ici), un aéronef de fabrication chinoise, de l’autre. Dans cette seconde version, défendue et relayée par plusieurs experts, les Égyptiens accuseraient même les Russes de vouloir perturber la visite d’Emmanuel Macron au Caire.

Côté russe, on dément bien sûr être lié à la circulation de cette information. « On n’a rien à voir là-dedans », s’est défendu un diplomate du Kremlin. Côté chinois, le malaise est palpable. On assure que « l’entreprise (Hongdu Aviation Industry Group – ndlr) qui a vendu des appareils aux forces armées égyptiennes est la seule qui puisse avoir des informations à ce sujet ». Sur l’existence d’une enquête liée au prétendu accident d’un K-8E Karakorum, on se refuse aussi à tout commentaire, expliquant ne pas être autorisé à divulguer plus d’informations. Injoignable, l’armateur chinois n’a pas répondu à nos sollicitations.

Contacté plusieurs jours après le crash, Éric Trappier explique de son côté que le constructeur n’est pas en mesure de s’exprimer non plus : « Nous ne sommes pas propriétaires de l’avion, quand vous cassez votre voiture, ce n’est pas à Renault d’en faire la déclaration, c’est au propriétaire de la voiture. Ne vous attendez pas à une déclaration de notre part, c’est l’affaire des propriétaires », tranche-t-il, nous renvoyant vers son directeur de la communication, Stéphane Fort. « En fait, la réponse est assez simple : on ne fait aucun commentaire pour des raisons pénales, dans le cadre d’un accident, on ne le fait jamais, si ce crash a eu lieu, on ne répond pas, et s’il n’a pas eu lieu, on ne dit rien non plus », explique-t-il.

Contactés par Mediapart, Thales, Safran et MBDA, entreprises elles aussi impliquées dans la fabrication des Rafale n’ont pas répondu à nos demandes d’entretien. Recontactées à plusieurs reprises depuis le 28 janvier, les autorités égyptiennes et les forces armées ont opposé une fin de non-recevoir à nos demandes, expliquant que « toutes les informations que celles-ci souhaiteraient partager seraient directement publiées sur la page Facebook du ministère de la défense ».

Près de dix jours après l’accident, l’omerta règne sur cet accident, Mediapart a néanmoins pu parler à plusieurs sources en mesure de confirmer que le crash du Rafale EM02-9352 a bien eu lieu. L’une d’elles nous précise, sur messagerie instantanée cryptée, que l’événement s’est déroulé pendant la visite d’Emmanuel Macron, sur une base militaire, pendant un exercice et que le pilote est mort. Elle souligne, s’il en était besoin, qu’il s’agit d’une information « très sensible ».

Un diplomate d’une chancellerie étrangère assure aussi avoir vu le président français lors de sa visite d’État au Caire, le jour de l’accident : « J’ai vu Emmanuel Macron lors d’un dîner au Sofitel. Il avait déjà toutes les informations. Il savait tout », insiste-t-il.

Un autre ironise même sur la tentative de faire passer un Rafale pour un K-8E. « Tous les Karakorum égyptiens sont peinturlurés du drapeau national, impossible de les confondre. Les Rafale n’ont pas été peints aux couleurs de l’Égypte, ils ont gardé leur fuselage entièrement gris, certainement pour qu’ils puissent disparaître en cas de problème. Personne ne veut qu’on retrouve un Rafale qui s’est écrasé », note-t-il, notamment parce que l’observation des débris pourrait révéler des informations sur la technique de fabrication de l’appareil, classées secret-défense.

Un accident qui coûte cher

Pourquoi les Égyptiens tentent-ils de dissimuler ce crash ? « La culture du secret », avance Philippe Folliot, député du Tarn et président du groupe d’amitié France-Égypte, qui indique cependant ne rien savoir de cet accident. Par nationalisme, et par fierté démesurée de l’armée égyptienne aussi. Régulièrement, le ministère de la défense égyptien diffuse à la télévision des clips de propagande quasi hollywoodiens à la gloire de l’armée nationale.

« Des hommes qui ne croient pas en la peur, des hommes qui n’acceptent pas la défaite, des hommes qui n’abandonnent jamais. Ces hommes sont convaincus d’une seule chose : Dieu les a mis sur cette terre pour la protéger de toute leur âme. Cette terre, c’est l’Égypte », pouvait-on entendre dans une vidéo en 2016. L’armée tient sans aucun doute à préserver sa bonne image ; et la possibilité que l’un de ses meilleurs pilotes, a fortiorisur un avion aussi prestigieux que le Rafale, ait commis une erreur lors d’un simple entraînement est inavouable pour les Égyptiens. « La grande majorité des pertes d’avions de chasse ont lieu pendant les exercices, pas au combat », précise toutefois Philippe Folliot.

Cette volonté de taire l’accident a aussi des ressorts économiques : le coût unitaire du Rafale perdu s’élève à 100 millions d’euros hors système d’armes. En pleine crise économique, l’armée égyptienne a dépensé entre 2015 et 2017 plus de 5,5 milliards de dollars pour renouveler ses flottes militaires et doit encore honorer ses emprunts : une dépense publique considérée comme excessive et inutile par de nombreux opposants et économistes.

Le contrat de 5,2 milliards d’euros signé entre la France et l’Égypte en février 2015, comprenant la livraison de vingt-quatre Rafale, d’une frégate et de missiles, a été négocié en un temps record : du jamais-vu dans le monde des ventes d’armes. L’Égypte a réceptionné la quasi-totalité de ces avions entre juillet 2015 et décembre 2018. Un dernier appareil doit encore être livré aux Égyptiens, toujours en phase de tests.

Cet accident survient aussi à un moment délicat pour les autorités françaises et égyptiennes alors que les discussions se poursuivent entre Paris et Le Caire pour la signature d’une option sur douze Rafale supplémentaires. Côté français, une source proche du dossier avoue : « Ce sont des bons clients, ça m’étonnerait qu’on les balance, c’est ici la diplomatie qui intervient, nous en tant que militaires, ça nous dépasse. »

Sur le silence imposé par les Égyptiens, Stéphane Fort, directeur de la communication de Dassault Aviation, explique aussi que « chaque pays fait ce qu’il veut », apposant la sacro-sainte souveraineté des États. « La souveraineté aéronautique et aérienne est aussi prégnante que la souveraineté terrestre », rappelle aussi Emmanuel Dupuy, consultant sur les questions de défense, de sécurité et d’armements et président de l’Institut Prospective et Sécurité en Europe.

« La décision de rendre l’information publique revient aux autorités aéronautiques du pays concerné, ajoute-t-il. C’est une question politique plus qu’industrielle. » Le député Philippe Folliot relativise néanmoins l’embarras du Caire : « À mon avis, ils sont beaucoup plus embêtés quand ils perdent quarante soldats dans le Sinaï, que pour un éventuel crash lors d’un exercice. »

S’agit-il d’une erreur humaine ou d’un problème technique ? La question se pose. Selon les premières informations collectées par Mediapart, le timing de cet accident est affaire de pure malchance. La sortie était prévue de longue date et sans rapport avec la visite d’Emmanuel Macron. Il s’agissait en effet d’un exercice dit de « présentation », destiné à entraîner le pilote aux parades lors des grands événements.

Pour comprendre les raisons exactes de ce vol meurtrier, il faudra analyser les boîtes noires de l’appareil. Celles-ci ne pouvant pas être analysées en Égypte, faute de moyens techniques, elles ont été envoyées en France au BEA-E, le bureau d’enquêtes aviation du ministère des armées pour étude. Le BEA-E a néanmoins refusé de donner des précisions sur son implication dans l’analyse de ces enregistreurs de vol. Au téléphone, le responsable de la cellule communication du ministère de la défense explique ne pas savoir comment joindre ses collègues du BEA-E et n’avoir « aucun contact à transmettre ».

Si les Égyptiens le sollicitent, des experts du bureau sécurité des vols de Dassault Aviation pourraient aussi se rendre sur place pour aider à l’enquête. Une information confirmée par Stéphane Fort qui assure que l’entreprise est toujours prête à apporter « les données nécessaires » à la bonne compréhension d’un incident si nécessaire.

Mais d’ores et déjà, sur les circonstances de la mort de Mohtady al-Shazly, deux versions s’opposent : certaines sources proches du dossier indiquent que le pilote s’est éjecté, mais que son parachute ne s’est pas déployé. D’autres affirment qu’il n’a pas été en mesure de se propulser hors de l’avion de chasse, évoquant la possibilité d’une perte de connaissance.

Le pilote était-il alors assez qualifié et apte à effectuer ce vol ? Les quelques Égyptiens formés sur les Rafale, dont Mohtady al-Shazly, l’ont été au pas de course en 2015, sur la base aérienne de Mont-de-Marsan dans les Landes. Là où les Qataris, nouveaux acquéreurs de Rafale depuis mai 2015, ont mis près de trois ans à se former au pilotage de l’avion de chasse, les Égyptiens y ont consacré seulement quelques mois. Un apprentissage express motivé par la volonté des Égyptiens de pouvoir faire voler les appareils pour l’inauguration du nouveau canal de Suez, en présence du président français de l’époque, François Hollande.

L’exercice réalisé lors de l’accident étant selon les experts le plus technique et le plus difficile : les Égyptiens mais aussi les formateurs français devront donc devoir s’expliquer du choix de cet exercice et du pilote, s’il peut être prouvé que celui-ci était inapte à ce type de manœuvres. Stéphane Fort rappelle toutefois qu’« il y a des protocoles de formations qui sont respectés. En aéronautique, on est toujours très rigoureux ».

« De toute façon, c’est la responsabilité de celui qui opère l’appareil, estime Emmanuel Dupuy. À partir du moment où l’avion est qualifié, il l’est pour la durée de vie de l’appareil [les Mirage 2000 vendus en 1981 et livrés à l’Égypte à partir de 1986 volent encore – ndlr]. » « Les vingt-trois Rafale livrés sur la commande initiale de vingt-quatre vendus en 2015 ne vont pas être disqualifiés après avoir été pris en main par les pilotes égyptiens », explique-t-il.

« Après, forcément, ça peut créer des tensions entre le pays vendeur et le pays acheteur selon la bonne ou mauvaise volonté de chacun ou l’utilisation politique qui peut être faite d’un accident. Si cet avion est tombé, évidemment ce n’est pas dans l’intérêt des Égyptiens de dire que leur pilote était mal formé, et ce n’est pas dans notre intérêt, nous Français qui avons formé les pilotes égyptiens, de dire qu’on les a mal formés », conclut-il.

« C’est aussi une question d’appréciation conjoncturelle à l’aune des relations diplomatiques entre les deux pays, mais comme celles-ci semblent être dans une continuité depuis l’arrivée au pouvoir d’Abdel Fattah el-Sissi en juillet 2013, la question ne se posera pas ainsi. Il convient aussi d’avoir à l’esprit que l’Égypte est – depuis la vente de nos Mirage F5 en 1977 et Mirage 2000 en 1981 – bien souvent le premier client export des appareils français », explique le spécialiste, qui met aussi en garde contre l’opportunisme de constructeurs concurrents qui pourraient vouloir profiter de cet accident pour décrédibiliser Dassault Aviation et les autres entreprises participant au façonnage de l’appareil impliqué.

Au contraire, si l’analyse des boîtes noires conclut à l’incident technique, Dassault Aviation pourrait-il se voir exiger de la part des Égyptiens un geste commercial ? « Ça ne fonctionne pas comme ça, en matière d’avions de combat », assure Stéphane Fort, qui explique que l’État est censé s’auto-assurer. « Il n’y a pas d’assurance sur les Rafale français, l’État est l’assureur », affirme-t-il.

Des experts militaires assurent pourtant que l’appareil ayant moins de deux ans, le conglomérat de constructeurs (Dassault, MBDA, Thales et Safran) pourrait se voir exiger de la part des Égyptiens la livraison d’un nouvel appareil si l’enquête conclut à une défaillance ou un problème technique. Un bras de fer compliqué pourrait donc se mettre en place entre les Français et les Égyptiens qui n’ont pas terminé de payer la commande des vingt-quatre appareils.

On se souvient déjà des difficultés notables lors de l’enquête sur l’accident du MS804, un avion civil qui s’était crashé au large d’Alexandrie avec à son bord soixante-six personnes. Les Égyptiens avaient collaboré avec le BEA français mais des désaccords profonds avaient conduit à la non-publication des résultats préliminaires de l’enquête. Les Égyptiens souhaitaient pousser les Français à confirmer la thèse terroriste, mais sans accepter qu’ils puissent consulter les preuves. De son côté, le BEA, penchant plutôt pour la piste accidentelle, n’avait pas apposé sa signature sur les résultats, la rendant de facto impubliable.

Cet incident pourrait-il aussi avoir une incidence sur les négociations en cours sur la commande de douze appareils supplémentaires ? « On ne fait pas non plus de commentaires sur les contrats, qu’ils soient en cours de négociations ou pas », tranche encore Stéphane Fort. « La question est à poser aux autorités égyptiennes, pas au constructeur », ajoute-t-il. « Un pays peut se servir de ce type d’incident pour obtenir des avantages dans les contrats en cours de négociation », estime quant à lui Jean-Pierre Maulny, directeur adjoint de l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS).

« C’est vrai que si un accident arrive alors qu’on est en train d’avancer sur la vente de douze Rafale supplémentaires, on est dans une logique où forcément il y aura une manière de trouver des excuses ou de diluer la potentielle responsabilité du constructeur, mais tout dépend du contexte et de la chronologie au moment où les faits adviennent », analyse Emmanuel Dupuy.

Depuis leur mise en service en 2002, le Rafale a connu au moins cinq accidents, dont deux mortels. En décembre 2007, un appareil s’était écrasé près de la commune de Neuvic lors d’un vol d’entraînement, provoquant la mort du pilote. Les conclusions de l’enquête avaient imputé l’accident à une « désorientation spatiale ».

En septembre 2009, deux Rafale s’étaient aussi percutés alors qu’ils s’apprêtaient à regagner le porte-avions Charles-de-Gaulle après un vol d’essai en mer dans le golfe du Lion, à environ 30 kilomètres à l’est de Perpignan. L’un des pilotes impliqué dans l’accident avait perdu la vie.

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Donc il s'agirait bien d'un Rafale ...:angry: 

Vu le prix de l'avion et les conditions de vies difficile de la majeur partie de la population egyptienne , je comprends pourquoi les autorités Egyptiennes ont choisi le silence .

Pas facile de dire à la population que 80 millions d'euros ont été perdu pour un avion tout neuf qui correspond au fleuron de leur aviation et surtout la vie d'un valeureux pilote.

Modifié par Claudio Lopez
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il y a 28 minutes, Defens'Aero a dit :

Pour ceux qui ne sont pas abonnés à Mediapart (comme moi), mais qui veulent lire l'article en question :

Merci pour cet article en clair... mais bon, je ne vais pas du tout m'abonner à ce machin de MédiaPart - ISAN ... Y a trop de sous-entendus merdiques là dedans ! et toujours à charge de TOUS  ceux qui essaient de faire qq. chose pour leur pays ! !    Je vous laisse faire l'inventaire, dans cet article,  des Approximations + Allusions + Passe-droits + Influences + Indiscrétions +  .... suscités par ce "média" 

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il y a 59 minutes, Defens'Aero a dit :

Un autre ironise même sur la tentative de faire passer un Rafale pour un K-8E. « Tous les Karakorum égyptiens sont peinturlurés du drapeau national, impossible de les confondre. Les Rafale n’ont pas été peints aux couleurs de l’Égypte, ils ont gardé leur fuselage entièrement gris, certainement pour qu’ils puissent disparaître en cas de problème. Personne ne veut qu’on retrouve un Rafale qui s’est écrasé », note-t-il, notamment parce que l’observation des débris pourrait révéler des informations sur la technique de fabrication de l’appareil, classées secret-défense.

Oui en France aussi on laisse les rafales gris pour dissimuler les pertes.

Personne ne leur a dis que c'est pas très discret de partir à la guerre avec un avion peinturluré en rouge et blanc. Et que bon si un avion s'écrase en plein désert qu'il soit rouge ou gris ça se verra.

C'est ce que je reproche a Mediapart, qui fait un vrai travail d'investigation mais quand ils ne trouvent pas de fait qui appuie leur thèse ils sortent des inventions comme cette histoire de peinture gris pour dissimuler les pertes.

 

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il y a 3 minutes, Teenytoon a dit :

Rien n’est admis par personne dans cet article. 

La vérité n’est toujours pas claire ni officielle. 

La seule "vérité" officielle égyptienne (les seuls à pouvoir s'exprimer) c'est qu'il s'agit d'un K-8E Karakorum. Le reste est de la spéculation qu'elle soit justifiée ou pas.

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Le seul truc que je crois comprendre c’est que l’avion s’est crashé lors d’une présentation en vol ou lors d’un entraînement ayant trait à une présentation. 

Rien d’infamant pour personne, ça aurait été plus simple de communiquer là-dessus on n’en parlerai déjà plus. 

Au final c’est le fait de vouloir le cacher qui va faire parler plus que le crash en lui même. 

il y a 6 minutes, Picdelamirand-oil a dit :

La seule "vérité" officielle égyptienne (les seuls à pouvoir s'exprimer) c'est qu'il s'agit d'un K-8E Karakorum. Le reste est de la spéculation qu'elle soit justifiée ou pas.

Oui bien sûr :sleep:

Modifié par Teenytoon
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il y a 18 minutes, Henri K. a dit :

Finalement c'est le Rafale ou le K-8E qui s'est écrasé ?

Henri K.

Ecoute, ce sujet et sa divulgation appartiennent aux autorités Égyptiennes. Mais le sujet est tellement sensible (à leurs yeux) qu'on est sûr de rien. Elles ont choisit de dire que c'était un K-8E on ne peut pas savoir si c'est vrai ou pas, on ne peut pas juger de leur motivations. Ce qui entretient le doute c'est la perception d'un malaise, mais ça peut être aussi une exagération des journaleux. De toute façon quelque soit l'avion, la perte la plus importante est la perte du pilote. La perte d'un avion militaire, ça arrive à tous les types d'avion et ça ne signifie pas que l'avion est mauvais ou même qu'il soit en cause.

Modifié par Picdelamirand-oil
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