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olivier lsb

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Tout ce qui a été posté par olivier lsb

  1. Je te rejoins mais je vais pousser un cran plus loin: si par coalition, on veut dire qu'on fournira les pros et un échantillon de matériels et ensuite on appellera les US, alors on aura aucune voix au chapitre pour l'issue du conflit. Ca se terminera pour nous surement en défaite stratégique, même si c'est une victoire militaire (mon scenario favoris depuis le début du conflit, pour l'Ukraine). Une coalition c'est pas un concept miracle qui va faire pleuvoir les obus et les GBU sans contrepartie: c'est une association ou il faut d'abord mettre des apports. Et tout le monde est dans la même situation, mais celui qui tirera son épingle du jeu sera celui qui opèrera une remontée plus rapide de ses moyens log et industriels, pour servir ses besoins et ceux des autres. C'est en çà que je dis qu'il serait pas inintéressant de s'astreindre à un exercice de mobilisation industrielle grandeur nature. Coalition ou pas, "on" nous fera payer cher notre impréparation: que ce soit l'ennemi ou l'allié. C'était déjà une des leçons à retenir de la victoire de 45, ou le vent du boulet n'est pas passé loin pour nous. edit: fin du HS, désolé pour la digression.
  2. Et je te crois volontiers, mais alors ça revient à dire qu'on sera incapable de tenir de la logistique d'un conflit HI, quand bien même ici j'ai souvent entendu qu'il serait dangereux et irresponsable de donner nos matériels car on se retrouverait dans l'impossibilité de parer à des menaces. J'ai du mal à comprendre la logique qui dirait qu'il faut d'un coté ne rien donner, sous peine de se mettre à risque, et de l'autre, de refuser le défi d'un "exercice" de mise en situation réelle d'un conflit HI. Si on n'est pas capable, en guise de répétition (c'est notre luxe de pouvoir considérer le conflit Russo Ukrainien comme un entrainement), de fournir ce genre d'effort pour l'Ukraine: remise en état rapide et massive de matériels stockés mais sortis du circuit etc... Alors à quoi bon conserver notre modèle d'armée complet ? Si on refuse aujourd'hui d'essayer la répétition d'une mobilisation industrielle très partielle, je vois pas pourquoi on s'emmerde à défendre un modèle d'armée complet, qui ne tiendra pas quelques jours en HI faute d'une intendance logistique et industrielle qui ne suivra pas. Et pourtant... C'est toujours notre volonté et le contrat opérationnel donné à nos armées.
  3. @Silgar Sur ce fil, plus approprié. Nos actifs sont en cours d'expropriation, Avtovaz (filiale de Renault, enfin anciennement) en est l'exemple le plus illustratif. Mais à supposer qu'il nous reste des choses à sauver, je vois mal ce que l'aspect communication changerait dans l'attitude des Russes à notre égard, sachant qu'on communique à destination de notre sphère d'influence ("boc occidental" pour faire simple) et que le robinet de l'information en Russe (+ internet) est étroitement surveillé et censuré en Russie. On pourra communiquer ou pas, ça ne changera rien à la perception Russe du conflit. Par contre, nos actifs restant à sauver (L'Oréal ? Total ? Auchan ?) expliquent peut être notre retenue en matière de livraisons d'armes.
  4. Je n'avais jamais remarqué que l'Ukraine avait gardé son ambassade de Minsk ouverte. Pas neutre comme signal. Une distance prudente est par ailleurs maintenue avec l'élue d'opposition, qui a gagné les dernières présidentielles Biélorusses avant d'être contrainte à l'exil. https://www.lemonde.fr/international/article/2022/11/05/a-kiev-l-opposition-bielorusse-joue-des-coudes-pour-etre-reconnue-comme-un-partenaire_6148589_3210.html
  5. Un petit point sur les tactiques de négociation soviétiques, servie par une première ministre en exercice. Toujours bon à savoir par les temps qui courent Une manière d'annoncer qu'il n'y aura pas de livraisons de missiles de croisière ? Je vous sers un bobard qui ne convainc personne, mais promis j'ai compris le risque et je n'irai pas plus loin ?
  6. En tout cas, nos VAB sont bien déployés. J'en ai compté une petite dizaine ici et encore, j'ai un doute sur les véhicules de l'arrière plan. Un témoignage particulièrement acerbe des problématiques de coordination Russe, durant le siège de Marioupol, et des victimes blue on blue que ça a causé chez les Russes. Un peu sceptique sur le 60%, ça me parait gargantuesque
  7. C'est plutôt malin: ça leur permet de dire qu'ils n'ont pas effectué de livraisons à un pays en guerre (personne n'y croit mais bon), que croissant de bois croissant de fer, s'ils avaient su que ces drones seraient utilisés en Ukraine par les Russes.... "Mais pas de chance, nos matériels étaient déjà en Russie au 24 février mais bon vous comprenez, le temps qu'ils apprennent le farsi entre deux salves d'Iskander, voilà pourquoi nos Shahed GERANium n'ont pas volé plus tôt..."
  8. Et on serait bien le seul pays à avoir un tel niveau de discrétion. Que les US disent qu'ils veulent rester discrets (et on peut penser qu'ils ne disent pas tout), je pourrais le comprendre: eux seuls peuvent fournir des armements uniques, dont l'information aiderait grandement les Russes à s'adapter, si seulement ils avaient prouvé qu'ils peuvent s'adapter. Mais cette politique à l'échelle de la France, c'est quelque peu ridicule: cacher la livraison de 60 VAB ? Les Russes tremblent... Du coup pour répondre à ta question, la meilleure source sur le sujet pour savoir ce que nos gouvernements font en notre nom collectif, c'est une liste d'Oryx qui compile tous les tweets et autres déclarations éphémères de nos responsables, plus ou moins autorisés à le faire... https://www.oryxspioenkop.com/2022/07/arms-for-ukraine-french-weapon.html En comparaison, voilà ce que fait l'Allemagne: une liste officielle, en anglais, une mise en gras des nouvelles aides annoncées etc... https://www.bundesregierung.de/breg-en/news/military-support-ukraine-2054992 Sur notre renseignement, l'affaire est compliquée. Je dédouanerais partiellement la DRM dans son rôle de recueil de renseignements bruts visuels: elle a surement vu le plan de bataille Russe au sol et c'est tout ce qu'on lui demande. Peut être que nos SR ont compris l'intentionnalité Russe, à temps ou trop tard ? Peut être que c'est l'échelon politique qui n'a pas voulu croire nos services, ou tirer pleinement les conséquences de ce qu'ils ont communiqué ? Vu l'assurance de notre PR, pas un scénario des plus improbables. Ou peut être qu'on était complètement largué dès le début, une espèce de dissonance cognitive difficile à résoudre, coincés entre le rens Américain par définition forcément suspect, l'idée que la Russie ferait une énorme connerie d'un point de vue militaire, et pourtant tous ces matériels au sol qui semblent ne pas vouloir regagner leurs bases.
  9. "Our source was the New-york Times" (pour ceux qui auront la référence). La mienne, c'est le Moscow Times. Je parlais du Russe moyen, donc oui ça inclut aussi ceux qui vivent en Sibérie. J'ai aucun doute qu'à Moscou ou St Pétersbourg, on vit bien et très bien même. https://www.themoscowtimes.com/2019/04/02/indoor-plumbing-still-a-pipe-dream-for-20-of-russian-households-reports-say-a65049 Article d'avril 2019, étude de Rosstat.
  10. Excellent je confirme, deux billets bien détaillés et analysés, un pour la Russie un pour l'Ukraine, très complets sur toutes les facettes de la guerre. Et un démarrage qui commence par un acte de contrition, face à ses mauvaises prédictions ante 24 février: un geste rare et louable.
  11. Le Goya du jour porte sur le nucléaire tactique, je crois qu'il a été assez las d'entendre Bauer parler de doctrine nucléaire Russe. Pas mal de référence documentés dans ses tweets, je ne relaie ici que le texte. "D'abord, les armes nucléaire tactiques (ANT), faut oublier. Il y a en a qui ont essayé, ils ont eu des problèmes. Les ANT ont existé à une époque où on croyait que l'on pouvait combattre sur terre, dans les airs ou sur mer, avec des têtes nucléaires miniaturisées. Jusqu'à ce qu'on aperçoive que : 1- on avait largement sous-estimé tous les effets de de ces armes et qu'un champ de bataille atomique était aussi ingérable que démesurément meurtrier. 2- séparer le champ de bataille atomique de l'espace de la dissuasion stratégique à coups d'armes H était une illusion. Une arme est nuc. ou elle ne l'est pas et que dès qu'on en emploie une, qque soit sa puissance, on franchit un seuil qui est aussi un saut dans l'inconnu. Ajoutons que l'arme atomique est aussi une arme maudite, dont l'emploi en premier, là encore quelle que soit la puissance ou la cible, impliquera une réprobation universelle. Devant tant de difficultés les ANT ont disparu progressivement du paysage réel et même sémantique. A partir du moment où c'est la tête de l'exécutif qui décide de l'emploi de quelque chose (car les conséquences en sont considérables) ce quelque chose est forcément stratégique, mais le niveau stratégique peut avoir aussi des nuances et des gradations. Au niveau le plus élevé, les choses sont claires. Toutes les grandes puissances nucléaires disposent d'une capacité de seconde frappe. Autrement dit, leur arsenal nucléaire est capable de résister à une attaque nucléaire en premier et permet de ravager en retour l'agresseur. C'est l'équilibre de la terreur. A ce niveau, c'est stable. C'est en dessous que les choses sont plus compliquées. Concrètement, la question qui s'y pose est : que faire si je suis attaqué conventionnellement et que je ne peux pas résister ? Historiquement, le problème c'est d'abord posé pour les nations de l'OTAN angoissées d'être subjuguées par les forces du Pacte du Varsovie. D'où l'idée, au bord de la défaite conventionnelle, de franchir le seuil nuc. en premier mais de manière limitée afin de calmer les ardeurs. C'est la premier étage nucléaire de la riposte graduée américaine ou, même si on s'en défend, de l'"ultime avertissement" français. On a pu baptiser cette zone préstratégique ou substratégique au sens où on y envisageait des armes atomiques et non thermonucléaires. Le pb est que ne savait pas ce qui se passerait après. L'exercice Proud Prophet (1983) destiné à explorer le concept a refroidi l'enthousiasme pour cette idée On a conclu que le mieux était d'être beaucoup plus fort conventionnellement. Ce que les Américains ont réussi à faire. Le problème s'est inversé dans les années 1990-2000 lorsque la Russie a découvert son infériorité militaire devant les démonstrations de force américaines (il faudra qu'on parle de l'impact psychologique de l'écrasante victoire américaine de 1991). Ils ont conclu eux aussi qu'il fallait se renforcer conventionnellement pour éviter de se retrouver devant le dilemme de l'emploi du nucléaire en premier. D'où l'investissement massif dans un arsenal de missiles balistiques ou de croisière modernes, la défense antiaérienne, etc. Redevenus forts, ils sont revenus à une doctrine orthodoxe semblable à la notre : le nucléaire ne sera utilisé que contre une menace sur les intérêts vitaux. Or l'existence de l'Etat russe ne plus être menacé par une armée conventionnelle, et notamment pas par celle de l'Ukraine. Le nucléaire russe protège la Russie du nucléaire et c'est déjà beaucoup. Il empêche aussi les pays de l'OTAN d'entrer en guerre de peur d'escalader vers le seuil nuc., sauf si justement les Russes franchissent ce seuil en premier. Le reste n'est que feuilles d'artichaud. Un dernier point : en réalité l'arme nucléaire est utilisée tous les jours, mais dans le champ de la communication même silencieuse. C'est depuis septembre 1945 avant tout une arme psychologique dont on use et, depuis peu, on abuse beaucoup. FIN"
  12. Je pose çà là, mais je ne parlerais pas des SAGAIES. Promis. Je crois qu'on était plus convaincu par le cancer foudroyant de Poutine que par son hésitation à se retirer du conflit. Ce n'est pas une histoire de recul chronologique qui fait que... Rien dans les déclarations officielles Ru ne laissaient entendre qu'ils cherchaient une porte de sortie ou pouvaient s'en laisser convaincre: les attaques verbales étaient toujours plus outrancières, les demandes extravagantes même quand l'Ukraine a fini par concéder l'abandon de l'OTAN. Et encore une fois, à supposer qu'ils en cherchaient une, rien ne justifiait une communication publique de Macron sur le sujet. Pas tant que les Russes ne fassent pas d'abord un premier pas publiquement et sans ambiguïté. Ils ne l'ont jamais fait.
  13. Pour les fans du béton, un fil tout à fait adapté avec des références militaires documentées
  14. Il faudra un jour m'expliquer le sous-jacent conceptuel qui défend l'idée qu'ouvrir une porte de sortie en début de conflit et communiquer abondamment dessus, pendant qu'émergent des preuves de crimes de guerre d'un conflit qui ne ralentit pas, est un positionnement diplomatiquement pertinent. Ce n'est pas le principe d'une porte de sortie que je critique, c'est: 1. le timing: ça veut dire qu'outre la guerre qu'on n'a pas vu venir le 24 février (cf le point 2), on continue à ne pas mesurer la détermination politique de VVP à poursuivre cette guerre (et donc à refuser une sortie): notre renseignement (ou l'exploitation qu'on en fait) est toujours aussi nul. La porte de sortie, on commence à en discuter quand on pressent que le timing est le bon, donc en fin de conflit, à bout de souffle. 2. La communication publique: La Russie a développé patiemment avec sophistication les outils de sa guerre hybride contre l'Ouest. Je leur rends hommage, je trouve que ça fonctionne plutôt bien vu la "cause" à défendre. VVP profite des moindres faiblesses du "bloc de l'Ouest" pour s'engouffrer dedans, retourner les opinions, gagner du temps: c'est sa méthode, connue et documentée. Lui servir publiquement un aveu de faiblesse en début de conflit, ce n'était pas aider la cause Ukrainienne. Après que dans le secret des ambassades, par l'intermédiaire de nos attachés défense, on fasse passer des messages qui vont en ce sens, exprimé par des pros de la question (sur le sujet ET sur la méthode) et qui ne vont pas se faire empapaouter par un VVP qui fait jubiler Macron avec une vague promesse de rencontrer Biden, annoncée 2/3 jours avant la guerre ... Alors là oui je cautionne, aucun problème. Qui va les démentir ? L'épreuve des faits, si tu racontes des grosses conneries. La qualité de tes relations avec les autres agences en prendra un coup également. Voir combien les mensonges sur l'Irak ont impacté notre confiance dans le rens US à l'aube du conflit Russo-Ukrainien. Du coup chez nous on a pas cru à la guerre.. et ça fait quelques dégâts par la suite.
  15. 1. Pour le coup je ne suis pas d'accord avec Clairon, nous avons vu les préparatifs mouvements de matériels militaires (vous avez déjà oublié Preligens et son suivi de Zapad en 2021 ?). Dire que c'était des préparatifs, c'est doublement faux car 1. les Russes ne se sont pas préparés et qui dit préparatif dit 2. Intention... 2. On a complètement merdé le renseignement politique, c'est à dire le décryptage des intentions du pouvoir. On a chargé un peu vite la DRM, ils étaient peut être pas fondamentalement irréprochables mais le pêché capital, c'est comprendre et deviner l'intention de l'adversaire. Et ça c'est du renseignement politique, donc c'est DGSE. J'irais même plus loin: dans la compréhension a posteriori des éléments ayant conduit VVP à déclencher la guerre, on se rend compte que quasiment tout était planté dans le décors de ces dernières années: les coups de force successifs depuis la Géorgie, le conflit gelé au Donbass, le refus de négocier puis d'appliquer Minsk de bonne foi, les discours sur l'occident faible et décadent, la stratégie de guerre hybride pour paralyser les opinions occidentales, le retrait raté d'Afghanistan et le lâchage du pouvoir Afghan en rase campagne par les US, les tentatives grossières de false flag en février, et surtout la profession de foi "Historique" de VVP il y a un an sur sa vision de l'Histoire commune des trois peuples issus de la Rous de Kiev. Article qu'il a signé en personne. Au 24 février, on a strictement rien appris de nouveau qui puisse justifier un peu plus ou un peu mieux la guerre, aux yeux des Russes. 3. No comment... "Eviter l'humiliation de la Russie" est la plus grosse connerie de la diplomatie Française de ces dernières années, et ça va nous poursuivre très longtemps. 4. A supposer qu'on fournisse un soutien militaire que même les Ukr jugent intéressant, au point de ne plus trop nous adresser de reproches (constat que je partage, même si j'estime que ce n'est toujours pas suffisant). Ne pas communiquer dessus est une erreur. L'enjeu de ces livraisons pour la France, c'est autant à l'égard de l'Ukraine qu'à l'égard de nos partenaires Européens. Quand vous avez un siège au CS-ONU, la Bombe, l'ambitions de jouer dans la cours des grands (et c'est ce que veut notre diplomatie des enjeux globaux et des Grandes Leçons de l'Histoire sur les conditions de victoires et de défaites des uns et des autres...), on emploie les moyens des grands. Se cacher de notre soutien militaire, même s'il est réel et tangible, c'est déjà un aveux de faiblesse. Et en Europe, ou la menace est devenue ultra concrète et tangible, il faut du réel et du concret pour convaincre. Sans quoi, on va en reprendre pour 20 ans de parapluie Américain trop chèrement payé. Clairement, on a merdé la aussi. 5. Notre communication institutionnelle est en dessous de tout: en dessous des Anglais, qui sont plus incisifs dans leurs briefing. En dessous du Major colonel crâne rasé et fort accent teutonique, qui nous décrypte en uniforme et carte à l'appui les combats en cours, avec beaucoup de pédagogie. Bref, y'aurait des caisses et des tonnes à en faire rien que sur Wagner, et occuper un champ de l'espace médiatique bien identifié, dans le cadre d'une riposte occidentale hybride pour rendre la monnaie de la pièce aux Russes. Mais même çà, on y arrive pas. Tout ce qu'on peut proposer, c'est Gauthier Pasquet, faux compte twitter, vrai faux-nez de l'armée, qui fournit des visuels pourris, sans relai et sans coordination avec une campagne plus large, pour expliquer que le Mali va revoir le contrat avec Wagner... Renversant. 6 et 7. Ca fait longtemps qu'on ne relaie plus toutes les vidéos de destructions de matériels, qui elles mêmes ne couvrent pas toutes les destructions liées aux combats. On pourrait avoir la fausse impression que "c'est bon la les Ukr, ils ont 270 T-72 Polonais, ça va aller deux minutes les envois de matériels" mais il y a une attrition gargantuesque en matériels dans ce conflit de HI. Et nous pourrions faire plus en matière de véhicules blindés, fussent-ils "vieux, usés et fatigués" (qui va avoir la ref ???)... et déjà payés par le contribuable FR. On m'a souvent opposé des arguments basés sur le contrat opérationnel des armées et l'importance de ne pas toucher les matériels en service, ce que je peux comprendre. Mais les matériels retirés du service, les quantités sont potentiellement vertigineuses. On nous a livré 4 150 VAB au total et il y en a 2 500 en service: on peut vraiment pas trouver de quoi en rafistoler 2/300 pour l'Ukraine ? On a reçu 192 Sagaies au total, il y en avait 100 d'opérationnels il y a 10 ans et encore 40 en 2020, il y a tout juste 2 ans ! Tous ont été retirés du service. Avec des obus flèche, ça percera de tout en Ukr sauf du char (et encore...un coup au but au niveau des galets et c'est fini): y'a absolument rien qu'on puisse livrer ? Le 10-RC on en a reçu 337 au total, y'en a 257 en service et on a déjà reçu 20 jaguar: y'a absolument rien qu'on puisse faire la aussi ? A mon avis, pour quelques dizaines de millions d'euros de couts de remise en service et quelques contorsions avec les futurs calendriers de livraisons, on aurait de quoi livrer une force intéressante de 500 blindés (300 VAB et 200 appuis feu Sagaies / AMX-10RC). Et je vous épargne le même laïus sur le Leclerc... En fait non: qui posera la question au gouvernement de savoir dans quel état on a stocké presque 200 MBT retirés du service, pour une valeur de 1,6Mds d'euros et qui servent à rien ? Alors même que Nexter continue de fournir un support France et EAU et fait tourner en ce moment même une chaîne de remise à niveau (Azur) pour nos matériels en service: y'a vraiment rien qu'on puisse faire, moyennant une rallonge symbolique pour ce que ça permettrait de livrer ? US et Néerlandais viennent de le faire avec 90 T-72 Tchèques, mais nous en France, fier de la souveraineté de notre industrie, on serait incapable de remettre basiquement à niveau nos propres chars ? On ne parle pas de faire des livraisons propres et modernes à un client qui aurait chèrement payé, pour un matériel ancien rénové: on parle de donner dans l'urgence un matos qui va rouler de Zaporizhia à Mélitopol pour assurer l'offensive d'hiver, un truc qui doit tirer sans risque et rouler pas plus de 400km, tant pis si ça casse à la fin. Mais non, on ne sait pas faire, désolé les gars. C'est çà le message désastreux que ça envoie à l'UE (j'ai déjà oublié l'Ukr dans cette affaire)... Et c'est la honte.
  16. C'est très juste... sur le papier. Il te faut un objectif formel pour justifier de tes objectifs réels, inavouables ou pas très bien définis. Un habillage formel qui tiennent la route et pourra servir à ajuster les objectifs réels. Et comme tu le rappelles très bien, dans la rue la Russie n'est pas menacée dans son existence. Jusque là, on respecte la doctrine. Sauf que dans la rue, à mon avis le Russe moyen est beaucoup plus terre à terre que çà et à entendre ou lire des délires mystiques sur le Seigneur des Enfers alors qu'il n'a lui même pas les chiottes ou l'eau courante, je ne suis pas certain que ce genre de discours fasse bien l'amalgame avec la population mais enfin bon... qui vivra verra.
  17. Vraiment j'essaie d'être compréhensif et je me mets à leur place : passe encore Solovyov et Douguine. L'un est un propagandiste, l'autre un idéologue agitateur. Dans les deux cas, pas de responsabilités exécutives. J'irais même plus loin :passe encore Medvedev qui fait des menaces nukes, car en tant que vice président du conseil de sécurité Ru, ça rentre dans ses attributions formellement. Mais alors invoquer la lutte contre le Seigneur des Enfers... La vraiment je ne peux plus acheter.
  18. La surenchère de Medvedev était déjà ridicule mais là, c'est totalement affligeant. Même chez les plus séniles de la maison de retraite on est plus sensé. Pour les aficionados de la traduction, il y le lien vers son post telegram d'origine. Je pardonne d'avance ceux qui se montreraient sceptiques
  19. Ca prend du temps pour enquêter. Bucha est l'une des première zones libérées. Sur l'axe nord avec hostomel et irpin, c'était l'une des zones les plus densément peuplées. Mais a izyum et lyman, il y a déjà des témoignages semblables.
  20. Totalement d'accord, je ne crois pas que la Russie ait quoique ce soit à offrir à l'Iran en matière de sécurité intérieure: la Rosvgardya ferait presque rire à coté des gardiens de la révolution. Ce n'est pas pour autant une garantie imparable pour le régime Iranien, mais on voit mal sur le papier ce que les Russes peuvent proposer de plus à l'Iran pour la conservation de son pouvoir.
  21. L'Associated Press publie aujourd'hui un très long article, de niveau quasi "enquête criminelle" sur les massacres de Bucha. Et avec une conclusion qui se dessine à mesure que les scénarios d'assassinats de civils s'éclaircissent: c'était tout sauf des dérapages incontrôlés de soldats bourrés "“The results of the criminal evidence we’ve gathered so far reveal that it wasn’t just isolated incidents of military personnel making a mistake but a systematic policy targeting the Ukrainian people,” Semkiv said." Interceptions téléphoniques, témoignages, salles de tortures, vidéos surveillance et analyse forensic ont permis bout à bout de dessiner une entreprise délibérée. On le savait déjà plus ou moins, encore que là le niveau de documentation est indiscutable. Mais dans le fond on ne le répétera jamais assez, car outre la monstruosité de ces crimes, ça aide aussi à comprendre la détermination actuelle des Ukrainiens, qui par radio bouche à oreille et relations de confiance, n'ont pas besoin d'attendre qu'une voix impartiale type ONU raconte des années plus tard ce qu'il s'est réellement passé chez eux, littéralement à domicile. https://apnews.com/article/bucha-ukraine-war-cleansing-investigation-43e5a9538e9ba68a035756b05028b8b4
  22. à telle enseigne que si on en a parlé ici en mars / avril, mai maximum, ça fait 5/6 mois que ce n'est plus du tout le sujet sur AD. Laissons donc la médiocrité des médias là ou elle est. Allez cadeau puisque c'est vendredi (mais qu'on vienne pas me dire ensuite que le niveau baisse hein, la c'est pour rire entre nous): A se demander pourquoi donc cette belle arme conventionnelle comme une autre n'a toujours pas été employée... "retenez moi ou je fais un malheur", la ficelle est grosse, usée et usitée.
  23. @gustave je réponds ici Non ce n'est pas une calomnie, d'ailleurs il le reconnait lui même avoir touché de l'argent dans le documentaire (c'est pas juste pour faire beau que j'ai mis le lien). On peut ergoter sur la quantité astronomique de travail que ça a nécessité (ou pas), ou rentrer dans une défense de type Pénélope Fillon "oui mes deux notes de lecture à la revue des deux mondes valaient largement 5000 euros mensuels pendant 1 an". Il est sous le coup d'une enquête du PNF sur signalement de Tracfin. Les soupçons ne valent pas condamnation, mais sont suffisamment grave pour lui faire l'honneur d'une enquête du PNF. Pas le genre de bureau de à perdre du temps sur les rémunérations légitimes de prestations réelles. https://www.leparisien.fr/politique/un-ancien-eurodepute-rn-vise-par-une-enquete-liee-a-deux-prets-consentis-au-parti-13-01-2021-8418914.php
  24. Je voulais le partager, mais grillé. Encore un très bon fil de Lebedev et un retour "terrain", sans être non plus un papier de recherche académique à proprement parler. Ca fait plaisir de voir un enseignant chercheur partager et communiquer avec le public, même si ça lui en coute en attaques personnelles.
  25. Sur le fond je suis d'accord, mais ça ne devrait pas servir à justifier des faits de corruption ou toute action pénalement répréhensible. Fin du HS pour moi. Deux cartons au lancet sur des M-109 Ukr. Même en tapant sur l'avant du SPG, on dirait que le blindage a été perforé. Pour moi un des meilleurs drones du conflit, avec l'Orlan, qui a l'avantage du nombre par sa simplicité.
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