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Tout ce qui a été posté par Wallaby

  1. Angleterre : https://www.theguardian.com/world/2020/aug/01/two-u-turns-and-lot-of-chaos-its-been-a-painful-week-for-boris-johnson (1er août 2020) Il n'y a pas eu un mais deux demi-tours bruyants cette semaine - sur le voyage en Espagne et les mesures de confinement pour 4,6 millions de personnes dans le nord de l'Angleterre - tous deux annoncés tard dans la soirée et imposés en quelques heures.
  2. https://charliehebdo.fr/2020/07/ecologie/hollande-macron-lassaut-mozambique/ (12 juillet 2020) Hollande (***) file à Cherbourg avec Montebourg, car il s’agit bien entendu du « contrat du siècle ». On s’embrasse, bande de (***). Ce que révèle le rapport des Amis de la Terre cité plus haut, c’est que toutes ces vilenies, comme dans une poupée russe, cachaient encore autre chose : un ­gigantesque gisement gazier offshore – au large des côtes du Mozambique – de 5 000 milliards de mètres cubes. À qui la palme ? À notre maître Emmanuel Macron, auteur de cette phrase immortelle devant la Convention citoyenne pour le climat, en janvier 2020 : « On découvre de nouveaux gisements et la difficulté qu’on aura collectivement c’est d’expliquer à des pays pauvres qui trouvent des gisements comment il va falloir se passer de ces hydrocarbures ! Par exemple, le ­Mozambique découvre qu’il a de formidables gisements dans ses eaux territoriales… » Par exemple flagrant délit de double pensée, invention orwellienne désormais universelle. https://www.jeuneafrique.com/1003644/economie/mozambique-passe-darmes-autour-de-la-presence-francaise-dans-les-mega-projets-gaziers/ (19 juin 2020) Le Mozambique, présenté comme l’eldorado gazier de ces prochaines années, profitera-t-il des importants projets développés sur son territoire ? À cette question, l’ONG Les Amis de la Terre répond par la négative. Dans un rapport publié lundi 15 juin, l’association de défense des droits de l’Homme et de l’environnement dénonce l’impact économique, social et environnemental de ces projets et et tire à boulets rouges sur ses promoteurs français : la diplomatie tricolore, le groupe pétrolier Total et deux banques officiant comme conseillers et financeurs, la Société générale et le Crédit agricole. « La France est bien décidée à assurer que cet eldorado gazier profite en premier lieu à ses multinationales, quitte à semer le chaos », dénonce l’ONG. Elle demande aux différents acteurs de renoncer aux projets, qui doivent drainer quelque 60 milliards de dollars d’investissements étrangers dans le pays et permettre d’exploiter une manne gazière estimée à 5000 milliards de m3, soit la neuvième réserve au monde.
  3. https://www.huffingtonpost.fr/entry/macron-sur-les-iles-eparses-un-deplacement-hautement-symbolique_fr_5daf2d3fe4b08cfcc323450b (23 octobre 2019) Le geste est autant historique que politique. Emmanuel Macron est devenu le premier président français à se rendre ce mercredi 23 octobre à Glorieuse, une des cinq ”îles Éparses”. Nichées dans le canal du Mozambique et présumées riches en hydrocarbures, ces îles administrées par la France sont revendiquées par Madagascar depuis 1973. En mai, Emmanuel Macron et le président malgache Andry Rajoelina ont annoncé qu’ils allaient reprendre les discussions sur l’avenir de ces îles, via la mise en place d’une commission mixte. Objectif: aboutir à une solution consensuelle d’ici juin 2020, date du 60e anniversaire de l’indépendance de Madagascar. Le président malgache souhaite la restitution de ces îles stratégiques à Madagascar. La France y a une présence militaire, devenue permanente depuis les années 1980.
  4. https://kafkadesk.org/2019/04/04/central-europes-biggest-headache-emigration-not-immigration/ (4 avril 2019) Les pays du groupe de Visegrad d'Europe centrale ne s'inquiètent pas de l'arrivée massive de migrants, ils ont peur que les gens sortent. Selon une vaste enquête sur les attitudes et les opinions, menée dans 14 États membres de l'UE par YouGov pour le Conseil européen des relations extérieures (ECFR), les pays du sud et de l'est de l'Europe, souvent présentés comme les voix anti-immigration les plus radicales du bloc, sont beaucoup plus préoccupés par l'impact de l'émigration. D'autre part, les citoyens des pays occidentaux et du Nord de l'UE (en particulier la Suède, les Pays-Bas et le Danemark - souvent présentés comme des modèles de sociétés tolérantes) considèrent l'immigration comme l'un des plus grands défis à relever. Ces résultats, qui mettent en perspective ce que les gros titres habituels sur le Groupe de Visegrad pourraient suggérer, soulignent le déclin démographique spectaculaire de l'Europe centrale, alimenté par des lois strictes sur l'immigration, de faibles taux de natalité et une forte poussée d'émigration des jeunes générations - qui se dirigent généralement vers l'Ouest pour trouver de meilleurs emplois et des salaires plus élevés. Outre le fait que les immigrants extracommunautaires représentent une infime partie de la population des pays d'Europe centrale, cela explique pourquoi l'émigration, plutôt que l'immigration, est considérée comme un problème clé. Si la plus forte baisse démographique parmi les pays de l'UE a été enregistrée en Roumanie (-10 % de sa population au cours de la dernière décennie), les populations hongroise et polonaise ont également diminué au cours des dix dernières années. La Slovaquie et la République tchèque ont réussi à connaître une (maigre) croissance démographique, principalement en raison de l'arrivée d'immigrants étrangers en provenance de l'Est (Ukraine, Roumanie, Bulgarie...).
  5. https://journals.openedition.org/bresils/3029 (2018) Maud Chirio, Le rôle des militaires dans la déstabilisation de la démocratie brésilienne (2015-2018) Ce projet de militarisation de la scène politique – à la fois des instances législatives et de l’Exécutif fédéral – n’est pas le monopole d’une extrême-droite isolée, liée à la figure singulière de Jair Bolsonaro. Le pouvoir, depuis le coup d’État parlementaire d’avril 2016, s’est déjà militarisé. Michel Temer, désireux de s’assurer la fidélité des états-majors, a accédé à leur principale revendication : une augmentation très nette, en particulier dans un contexte de grave crise économique, du budget du ministère de la Défense. Surfant sur la popularité des forces armées dans le contexte de discrédit du système politique, il s’est entouré de généraux. Le Cabinet de Sécurité Institutionnel (Gabinete de Segurança Institucional, GSI), sorte de comité de sécurité lié directement à la présidence, supprimé par Dilma Rousseff en 2015, a été restauré et confié au général Sérgio Etchegoyen. Etchegoyen vient d’une vieille famille militaire, dont les membres les plus célèbres sont son père et son oncle, Leo et Ciro, hauts responsables de la répression politique sous la dictature, dénoncés par la Commission Vérité pour leur responsabilité et participation directe dans des assassinats et la torture d’opposants. Le général Sérgio Etchegoyen s’est d’ailleurs élevé publiquement contre ces dénonciations et contre l’existence de la CNV en général. Très conservateur, adepte de la militarisation la plus poussée possible des opérations de sécurité urbaine, il est actuellement considéré comme le plus proche collaborateur du président. Temer a également nommé des généraux à des fonctions réservées, depuis 1988, à des civils : la direction de la Fondation Nationale de l’Indien (Funai), du Secrétariat National de la Sécurité Publique et surtout du Ministère de la Défense confié, depuis février 2018, à Joaquim Silva e Luna, général de la réserve de l’armée de terre. La présence accrue de généraux dans l’Exécutif fédéral est indissociable de politique de militarisation du maintien de l’ordre, qu’a embrassée Michel Temer. Au Brésil, c’est une gendarmerie organisée par les différents États de la fédération, la Police Militaire, qui a la charge principale de la sécurité urbaine. Mais l’armée de terre peut également être sollicitée par le gouvernement fédéral, dans le cadre d’opérations de « Garantie de la Loi et de l’Ordre » (GLO) prévues par la Constitution, au cours desquelles les troupes sont employées ponctuellement comme forces de police. Le nombre de GLO, qui avait déjà fortement augmenté sous les mandats de Dilma Rousseff, a explosé depuis l’impeachment. En mai 2017, le premier emploi de GLO par Temer a fortement marqué les esprits : il s’agissait de garantir la sécurité des ministères sur l’esplanade du même nom, à Brasilia, lors de manifestations réclamant le renvoi du président, considéré comme illégitime. En février 2018, c’est la sécurité publique de l’ensemble de l’État de Rio de Janeiro qui passe sous la coupe de l’armée, via une GLO, pour un temps indéterminé. À l’argument d’un carnaval particulièrement violent dans la capitale carioca, et malgré l’hostilité de la majorité du Haut Commandement de l’Armée de Terre, la présidence et le général Etchegoyen mettent sur pied l’opération connue sous le nom d’« Intervention fédération de Rio de Janeiro ». Le général Braga Netto, chef du commandement militaire de l’Est, est nommé préfet militaire (interventor). Les succès sont limités et l’intervention amplifie les atteintes aux droits humains des habitants des périphéries urbaines et des favelas. L’interventor et son entourage, appuyés par une partie des états-majors militaires, réclament rapidement que de nouvelles règles s’appliquent aux troupes terrestres : que des mandats d’arrêts collectifs puissent être émis et que permission soit donnée de tirer sur des civils « hostiles » hors d’une situation de légitime défense. Face à la réaction hostile de l’opinion, Temer et Etchegoyen font marche arrière sur ces points, mais ce dernier continue de sous-entendre que le cadre de l’intervention n’est ni la paix civile ni vraiment l’état de droit : « Nous aurons des incidents. Nous sommes dans une guerre. Ça va arriver, c’est prévisible que des choses indésirables arrivent, même des injustices. Mais soit la société veut, soit elle ne veut pas ». L’assassinat le 14 mars 2018 de la conseillère municipale Marielle Franco, militante des droits humains et rapporteure de la commission de surveillance de l’intervention à l’assemblée municipale, ravive l’inquiétude sur la fragilisation supplémentaire de l’état de droit que représente ce rôle supplémentaire donné aux forces armées.
  6. https://www.latimes.com/world-nation/story/2020-07-21/eastern-europe-population-decline-rural-bulgaria (21 juillet 2020) Le déclin démographique en Bulgarie Dans les années 1960, son village, Skomlya, était une petite communauté animée de plus de 200 personnes, bien placée près d'une rivière, d'une ligne de chemin de fer et de l'une des principales routes de la région, dans les contreforts du nord-ouest de la Bulgarie. Aujourd'hui, sa population est tombée à une vingtaine de personnes, dont une douzaine seulement vivent ici à plein temps pendant les durs mois d'hiver. "Nous nous nous effondrons", dit Mladenov. "Il n'y a personne ici - personne." Depuis la fin du communisme il y a 30 ans, le nombre d'habitants a diminué de plus d'un cinquième, passant de près de 9 millions à environ 7 millions. Cela équivaut à peu près au pourcentage de perte observé en Syrie au cours de la dernière décennie - la différence étant que la Syrie était en guerre. Cependant, de toutes les régions du monde qui se dépeuplent, l'Europe de l'Est est la plus touchée. La Lettonie, la Moldavie, l'Ukraine, la Croatie, la Lituanie, la Roumanie, la Serbie, la Pologne et la Hongrie figurent régulièrement parmi les nations du monde qui subissent les pertes les plus importantes. Depuis les années 1990, l'ancien bloc communiste a vu sa population chuter de 18 millions d'habitants, pour atteindre 292 millions - le plus grand cas de dépeuplement au monde non lié à la guerre. Les partis d'extrême droite bulgares ne sont pas aussi forts que ceux des autres pays d'Europe de l'Est. Collectivement, ils ont remporté 14% aux dernières élections nationales, et leur nombre est en baisse. Néanmoins, ils font partie du gouvernement en tant que partenaire de second rang et exercent une influence disproportionnée sur des questions telles que l'immigration. Les personnes qui émigrent sont généralement jeunes et instruites, une fuite des cerveaux qui pourrait freiner la capacité de la Bulgarie à développer son économie. "Cela signifie que nous manquons de personnes pour travailler", explique Adrian Nikolov, expert à l'Institut d'économie de marché de Sofia. "Vous pourriez trouver un bon endroit pour une usine, mais il est très difficile de trouver des travailleurs qualifiés pour celle-ci. Tsvetelina et Svilen Hristov font partie de la fuite des cerveaux : L'été dernier, ils ont déménagé en France avec leurs deux fils pour que Svilen puisse travailler comme conseiller technique pour la Lufthansa. Ils ont insisté sur le fait que leur déménagement était temporaire, pour de meilleures perspectives de carrière. Mais ils ont également déclaré que leur décision était motivée par la frustration face au statu quo et l'inquiétude pour l'avenir de leurs enfants. "La Bulgarie manque de valeurs en ce moment. Je sais que l'UE est en crise en ce moment, mais je crois vraiment aux valeurs [de l'UE]", a déclaré Tsvetelina. "Il y a de la corruption à tous les niveaux [en Bulgarie]". Si de jeunes professionnels instruits comme les Hristov, qui ont participé aux manifestations contre la corruption et voté pour des partis réformistes, quittent le pays, les perspectives d'un véritable changement deviennent encore plus difficiles. De plus, ceux qui partent sont en grande partie dans leurs années de production de bébés. Par conséquent, la population bulgare, comme celle de l'ensemble du monde industrialisé, vieillit. Les finances du pays sont donc mises à rude épreuve. Une population plus âgée a besoin de soutien, notamment en matière de soins de santé et de pensions. Mais comme il y a moins de travailleurs, il y a moins de recettes fiscales pour payer ces services. Et, selon les économistes, la perte de population entraîne généralement une croissance économique plus faible sur le long terme, car il y a moins de travailleurs pour produire les choses et moins de personnes pour acheter les produits. Des pans entiers du pays commencent à ressembler à la zone fantôme autour de l'ancienne centrale nucléaire de Tchernobyl en Ukraine - abandonnée et figée dans le temps.
  7. Où en ce qui me concerne, j'ai appris un mot nouveau, à savoir le vénéfice : https://www.cnrtl.fr/definition/vénéfice Empoisonnement par sorcellerie. Coupable de vénéfice; accuser de vénéfice. Cette église a été autrefois bâtie pour conjurer les vénéfices que l'on pratiquait à l'aide d'épines qui poussaient dans ce pays et servaient à transpercer des images découpées en forme de cœur (Huysmans, Là-bas, t. 2, 1891, p. 130). Heureusement que ce crime a été dépénalisé, car je crains qu'autrement nos tribunaux soient surchargés, vu sa prévalence probable dans les querelles fratricides qui animent notre caste politique.
  8. La réponse est dans l'article, me semble-t-il. Présentement, il ne l'ont pas, mais si l'interdiction est levée, alors ils auront le droit.
  9. "Parlementaire", c'est vague. Assemblée nationale ou Sénat ? https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/on-nous-prend-vraiment-pour-des-billes-les-deputes-d-opposition-pas-convaincus-par-la-defense-d-agnes-buzyn-devant-la-commission-d-enquete-de-l-assemblee_4029643.html Beaucoup de questions restent sans réponse, regrettent plusieurs membres de la commission. L’un d’entre eux s’emporte : "Comme dans l’affaire Benalla, c’est le Sénat qui va faire tout le boulot, et c’est nous qui passons pour des cons."
  10. Mais peut-être que cela fait partie du calcul. Si Kiev acceptait la sécession du Donbass, l'Ukraine ne serait plus en guerre et donc pourrait entrer dans l'OTAN. Pour que l'Ukraine n'entre pas dans l'OTAN, il importe que l'Ukraine reste en guerre. Moscou s'en moque du Donbass. Par contre que l'Ukraine n'entre pas dans l'OTAN, ça c'est important. Parce que l'Ukraine c'est plus de 1000 kilomètres de profondeur stratégique.
  11. L'hypothèse qu'on peut faire à la suite de Tony Corbo, c'est que le rôle du président dans les États-Unis actuels - selon la constitution réelle du pays, à opposer à la constitution théorique - c'est, tel un prestidigitateur, d'agiter des leurres pour attirer l'attention du public sur de faux débats pour qu'on ne puisse pas prendre connaissance et débattre des vrais sujets. Donc relayer les tweets de Trump, que ce soit pour les approuver ou s'en indigner (cela revient au même à cause de l'effet Barbara Streisand), c'est participer à l'extinction de la connaissance de ce qui se passe réellement d'important dans le pays.
  12. https://www.lematin.ch/story/roche-essuie-un-revers-dans-la-course-contre-le-covid-19-367651726942 (29 juillet 2020) Le laboratoire Roche reconnaît l’échec d’un premier volet de recherches cliniques avancées examinant l’effet de son anti-inflammatoire Actemra/Roactemra (tocilizumab) sur des patients hospitalisés pour une forme sévère de pneumonie associée au Covid-19.
  13. https://www.spiegel.de/wirtschaft/soziales/wegen-toennies-regierung-verbietet-werkvertraege-in-fleischindustrie-a-7898c014-6310-46c0-8686-dff54adfa128 (29 juillet 2020) Le gouvernement décide d'interdire les contrats d'intérim dans l'industrie de la viande L'utilisation de contrats d'intérim au lieu d'un emploi permanent a suscité de nombreuses critiques dans les abattoirs - et a peut-être indirectement encouragé les épidémies de corona. Le cabinet a maintenant mis fin à cette pratique. Mercredi, le cabinet fédéral a lancé le projet de règles plus strictes pour l'industrie de la viande. Le projet de loi du ministre du travail Hubertus Heil (SPD) prévoit qu'à partir du 1er janvier 2021, les grandes entreprises du secteur ne seront plus autorisées à employer des travailleurs contractuels ou temporaires dans l'activité principale d'abattage, de découpe et de transformation de la viande. Des amendes sont menacées en cas de violation. Sont exclues les entreprises artisanales de la boucherie employant au maximum 49 personnes. D'autres réglementations doivent être introduites non seulement dans l'industrie de la viande, mais aussi pour les entreprises de tous les secteurs : une obligation d'enregistrement électronique des heures de travail, des exigences minimales pour les logements collectifs, et un quota minimum pour les contrôles de santé et de sécurité. À partir de 2026, au moins cinq pour cent de toutes les entreprises doivent être inspectées chaque année. [Pour un parallèle avec les États-Unis, voir : http://www.air-defense.net/forum/topic/11243-usa/?do=findComment&comment=1323029
  14. Il est difficile de se prononcer sur le cas de la « Région autonome Ouïghoure de Xinjiang » (pourquoi dire "Xinjiang" tout court en abrégeant l'ethnonyme "ouïghour" lorsque le terme officiel prévu par Pékin l'inclut ?), car les faits sont mal aisés à établir. Mais il existe un cas de dictature coupable de crimes où l'on a pu argumenter de la complicité de l'habitant lambda, c'est bien sûr l'Allemagne avec la thèse de Daniel Goldhagen : https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Bourreaux_volontaires_de_Hitler Les Bourreaux volontaires de Hitler : Les Allemands ordinaires et l'Holocauste (1996) est un ouvrage de l'auteur américain Daniel Goldhagen, professeur de sciences politiques à l'université de Harvard. Il y affirme que la grande majorité des Allemands furent, comme l'indique le titre du livre, des bourreaux volontaires dans le cadre de la Shoah ; il attribue cette attitude à un antisémitisme éliminationniste, violent et unique, propre à l'identité allemande qui s'est développé au cours des siècles précédents. Pour Goldhagen, cet antisémitisme éliminationniste est la pierre angulaire de l'identité nationale allemande, il n'est apparu qu'en Allemagne et a conduit des Allemands ordinaires à tuer des Juifs volontairement et avec un sentiment de satisfaction. Il fait remonter cet antisémitisme éliminationniste au Moyen Âge, époque où il est fondé sur des bases religieuses avant d'être sécularisé. Dès sa parution aux États-Unis et en Allemagne, l'ouvrage de Goldhagen suscite débats et controverses, que certains historiens assimilent à un nouvel épisode de l' Historikerstreit des années 1980, au cours de laquelle des historiens allemands se sont affrontés avec virulence sur les modes d'explication du nazisme et de la Shoah. Le livre est un véritable phénomène éditorial1 et rencontre un réel succès en Allemagne et aux États-Unis, malgré l'accueil critique des historiens2. Ceux-ci se font entendre de manière inhabituellement forte pour condamner l'ouvrage, considéré comme non-historique. Pour Raul Hilberg, Goldhagen a totalement tort sur tout3 et son ouvrage ne vaut rien4. Ian Kershaw juge que ce livre "n'apporte pas grand-chose", "n'esquisse aucun nouveau courant historiographique", est "mauvais", "apporte une réponse simpliste à la question de savoir pourquoi l'holocauste s'est produit", "est un échec intellectuel et scientifique" et ajoute, toujours à son propos, que "il n'y a pas de querelles d'historiens. Tous ou presque sont d'accord adresser des critiques fondamentales à un livre qui, selon eux, présente de graves faiblesses". Cela revient à poser la question : pourquoi est-il si facile au régime de trouver des exécutants ? Pourquoi n'y a-t-il pas, ou si peu de résistance ? Y avait-il une prédisposition populaire à l'exécution des ordres du régime ?
  15. À mon humble avis, mais je peux me tromper, cette histoire de Reptiliens, c'est une rumeur. On pourrait traiter cette info sérieusement, par exemple en exploitant les modèles anthropologiques rendant compte des syncrétismes religieux. Apparemment, cette médecin s'approprie juste ce qu'il faut de la culture extérieure (par exemple la notion d'ADN) qui met en danger la culture traditionnelle (avec les "démons") de manière à limiter la casse et à donner une postérité et un sens renouvelé, réactualisé, aux croyances traditionnelles. C'est une adaptation et un métissage culturels. (Une "appropriation culturelle" diront les mauvaises langues, mais là je criaille...). Je pense à un anthropologue qui s'appelle André Mary qui a étudié les syncrétismes au Cameroun, et c'est absolument passionnant. Je suis sûr qu'il ne serait pas du tout étonné par ce qu'on lit dans l'article du Figaro et qu'il pourrait nous éclairer sur les mécanismes qui sont à l’œuvre.
  16. Au cas où, je rappelle que en principe les infos sérieuses restent ici dans le fil USA, et les moins sérieuses dans le fil
  17. https://foreignpolicy.com/2020/07/27/brazil-halts-police-raids-in-favelas/ [Le 18 mai], João Pedro Mattos Pinto, 14 ans, a été abattu par la police à Rio alors qu'il se trouvait chez son cousin. Plus de 70 balles ont marqué les murs intérieurs de la petite pièce où les enfants avaient joué. La police était entrée dans la mauvaise propriété alors qu'elle était à la recherche de trafiquants de drogue. Face à l'attention internationale indésirable, le mois dernier, pour la première fois dans l'histoire du Brésil moderne, la Cour suprême du Brésil a interdit les raids de police dans les favelas pendant la pandémie de coronavirus, "sauf dans des cas absolument exceptionnels", qui doivent être préapprouvés par le bureau du procureur général. La police brésilienne est l'une des plus mortifères au monde. L'année dernière, elle a tué au moins 5 804 personnes dans tout le pays, dont 1 810 dans le seul État de Rio de Janeiro. À titre de comparaison, on estime que les forces de police étatsuniennes, qui sont également critiquées pour un nombre excessif de fusillades, ont tué environ 1 000 personnes l'année dernière.
  18. https://www.lemonde.fr/afrique/article/2020/07/28/au-mali-le-president-ibk-nomme-un-debut-de-gouvernement-mais-sans-union-nationale_6047456_3212.html Mountaga Tall, ancien ministre devenu l’un des leaders de la coalition qui, depuis le 5 juin, ébranle le pouvoir, a proclamé : « Rien n’a changé. Nous ne sommes ni demandeurs ni preneurs de ce gouvernement d’union nationale. Nos positions restent les mêmes. Nous réitérons notre demande de démission d’“IBK”. » En affirmant aux autres chefs d’Etat qu’il est l’objet d’un « coup d’Etat rampant » et que les manifestations ont pour finalité de préparer l’avènement d’une république islamique – « C’est là, la rançon de guerre de l’imam Dicko, un crime impardonnable », dit-il – « IBK » n’a pas trouvé les termes les plus conciliants pour nouer les fils de la discussion. La présidence malienne a ensuite démenti avoir tenu ces propos. Nous demandons le départ du premier ministre qui a fait tirer sur les gens [entre 11 et 23 morts, selon les bilans, tués entre les 10 et 12 juillet]. Tant que cette question n’est pas réglée, rien n’est réglé. Nous avons besoin de présenter quelque chose au peuple », ajoute un cadre de la mouvance politique proche de l’imam Dicko. « Derrière la stratégie collective, il y a des stratégies individuelles, décrypte une bonne source. Certains exigent la démission d’“IBK”, car ils pensent qu’ils n’auront aucun poste. Dicko ne la demande pas mais conditionne tout compromis à la tête de Boubou Cissé. Et puis, il y a la demande de la base qui est avant tout sociale. »
  19. https://www.t-online.de/nachrichten/ausland/usa/id_88300128/usa-douglas-macgregor-donald-trumps-neuer-deutschland-piesacker.html (28 juillet 2020) Trump a choisi un nouvel ambassadeur en Allemagne. Ancien militaire en poste en Allemagne, il parlerait allemand. Invité régulier de Tucker Carslon depuis.
  20. Sans oublier que les Azeris sont à l'origine religieusement des chiites, donc plus dans l'orbite iranienne que dans l'orbite turque. Il existe une importante minorité azerie en Iran (et rien d'équivalent en Turquie à ma connaissance) formant 16% de la population de l'Iran (*). D'ailleurs le Guide de la Révolution, l'ayatollah Ali Khamenei, est un Azeri. (*) ce qui voudrait dire qu'il y a plus d'Azeris en Iran (13 millions) qu'en Azerbaïdjan (10 millions).
  21. https://www.zeit.de/politik/ausland/2020-07/sebastian-kurz-europaeische-union-kritik (20 juillet 2020) Une carrière aux dépens de l'Europe Il lutte contre une image déformée de l'UE : Sebastian Kurz utilise l'Union à des fins de politique intérieure, et pas seulement lors du sommet Corona. C'est dangereux, y compris pour l'Autriche. Un commentaire de Florian Gasser, Vienne Le truc de Kurz, sur lequel il a construit sa carrière, qui est également si admirée en Allemagne, est étonnamment trivial et pourtant réussi : il prétend se battre contre des choses dont personne ne veut. Lorsque, logiquement, ces choses n'arrivent pas, il le célèbre comme sa réussite. Combinée à une communication très professionnelle, cette stratégie fonctionne presque toujours, dans les provinces autrichiennes comme à grande échelle, dans les efforts européens visant à maîtriser la crise économique dans le cadre de la pandémie. La couverture du FPÖ Depuis des semaines, Sebastian Kurz s'oppose à l'Union de la dette, l'idée que les Etats de l'UE devraient s'unir pour les dettes des autres. Mais personne ne veut cela. Les propositions visant à soutenir les États fortement ébranlés par la crise de Corona sont devenues de plus en plus différenciées et complexes. Mais qui sera aussi précis ? Pour le chancelier autrichien, c'était une fois de plus l'occasion de se présenter sur la scène européenne comme un partisan de la ligne dure, comme un antipode sensé pour les illusionnistes rêveurs qui ne distribuent pas l'argent des impôts de manière négligente. Il mime l'Européen inquiet. Mais en fait, il s'agit de politique intérieure, de son pouvoir à Vienne. Les critiques de l'UE y sont toujours bien accueillies. Bruxelles a toujours été un bouc émissaire apprécié en Autriche. Jörg Haider savait déjà comment en faire un capital politique national. Mais que se passe-t-il si Kurz va un jour trop loin, s'il surstimule l'ambiance et s'il a lui-même créé une majorité anti-européenne dans son propre pays ? Puis il s'est éloigné de lui-même et de son parti, l'autrefois fièrement européenne ÖVP. L'Europe trop perçue comme allant de soi Kurz n'a jamais eu de visions. Il n'a jamais inspiré pour ses propres idées, mais a toujours servi des humeurs déjà existantes. Les migrations, les routes des réfugiés, le prétendu échec de l'UE - Kurz a battu les populistes de droite avec leurs propres armes. Les sujets étaient les mêmes, mais présentés de façon plus harmonieuse. Kurz a couvert les plus grands impacts du FPÖ sur l'opinion et les a ensuite fait entrer au gouvernement en tant que partenaires conformes. Son ascension du simple ministre des affaires étrangères au rang de porte-parole des critiques de l'UE a commencé en 2015, lorsqu'il s'est opposé à la politique allemande en matière de réfugiés et a ensuite affirmé qu'il avait pratiquement fermé la route des Balkans de son propre chef. Il a affirmé que l'UE avait "pris plusieurs mauvais virages". Le parti ÖVP de Kurz a toujours été la puissance garante pro-européenne dans les gouvernements autrichiens. Mais avec la jeune star est venue une nouvelle génération de politiciens. Pour eux, l'UE va de soi tout autant que l'adhésion de l'Autriche à la fédération des États. Le marché intérieur, la libre circulation des personnes et des biens, le succès économique des entreprises autrichiennes en Europe de l'Est, tout cela a toujours existé pour elles. C'est peut-être la raison pour laquelle ils la mettent en danger de manière plus téméraire. L'ancienne aile européenne du parti, ceux qui ont autrefois poussé et négocié l'adhésion de l'Autriche, a depuis longtemps été isolée et reléguée à la retraite ou au Parlement européen. Pour la nouvelle ÖVP, l'Union n'est généralement qu'un vecteur de succès électoral. Kurz est trop intelligent et trop professionnel pour ne pas savoir à quel point sa stratégie est risquée. Jusqu'à présent, il a réussi à servir l'humeur du pays, les réticences contre Bruxelles, mais il n'a pas trop tiré sur la corde. On attaque l'UE autant que c'est utile, mais au bout du compte, on s'y tient. Le risque de l'Öxit Mais que se passe-t-il lorsque le ressentiment contre l'intégration européenne galope et ne peut plus être capturé, lorsqu'un jour peut-être, l'étoile de Sebastian Kurz n'éclipse plus tout, lorsqu'il ne reste plus que l'ambiance qu'il a suscitée ? Les opposants à l'UE seront alors majoritaires en Autriche. Dans ce cas, peu importe que la prospérité du pays ait augmenté depuis et grâce à l'adhésion à l'UE. L'Öxit ne sera alors plus un tabou et l'ÖVP rejoindra le groupe des partis conservateurs européens dont la propagande a fait boomerang. Tout comme cela est arrivé au Britannique David Cameron il y a quelques années, lorsqu'il pensait pouvoir contrôler un référendum sur la localisation de la Grande-Bretagne. Sebastian Kurz est le politicien d'un pays européen qui aime utiliser l'UE comme une scène. Mais il n'est pas un politicien européen.
  22. https://www.politico.eu/article/the-death-of-the-city-coronavirus-towns-cities-retail-transport-pollution-economic-crisis/ (27 juillet 2020) "Un tiers de la population active - employés de bureau, cadres supérieurs - peut télétravailler 100 % du temps. Un autre tiers - créateurs de vêtements, agents immobiliers, chercheurs scientifiques - peut le faire la plupart du temps, mais devra parfois être sur place. Et un autre tiers ne peut pas le faire du tout : La plupart de ces personnes sont des travailleurs du secteur des services moins bien payés, mais vous avez aussi des emplois plus élevés comme ceux des dentistes, des chirurgiens, des pilotes". "Les gratte-ciel et les immeubles de bureaux du centre-ville qui étaient autrefois nos biens immobiliers les plus précieux sont devenus des endroits que les gens évitent par peur de l'infection", a déclaré M. Bloom. "Je ne vois pas les gens se sentir à l'aise avec des métros et des ascenseurs bondés, et les entreprises ne vont pas vouloir ouvrir et fermer à chaque fois qu'il y a une vague". Les investissements dans l'immobilier commercial ont chuté de 44 % en moyenne en Europe entre la mi-mars et la fin mai, selon les chiffres publiés par BNP Paribas Real Estate le mois dernier ; la baisse a été particulièrement notable en Irlande, où l'Irish Times a rapporté que les transactions immobilières commerciales avaient chuté de 79 % au cours de cette période. La fin du bureau, si elle devait avoir lieu, transformerait le paysage urbain. Les travailleurs, libérés de leur trajet du matin, seront libres de graviter vers les banlieues et la campagne.
  23. https://www.politico.eu/article/digital-tax-a-cautionary-tale-france-germany-amazon-google-facebook-platforms/ (23 juillet 2020) Et alors que novembre pourrait voir l'élection d'une nouvelle administration plus favorable à l'Europe, M. Saint-Amans de l'OCDE déclare qu'il ne pense pas qu'une présidence de Joe Biden adopterait une position très différente sur la taxe numérique. "Les Européens sous-estiment le caractère bipartite de la position américaine", a-t-il déclaré. "Vous ne pouvez pas attaquer les entreprises technologiques américaines."
  24. https://www.nytimes.com/2020/07/26/world/europe/ukraine-facebook-fake-news.html (26 juillet 2020) Au début de l'année, Facebook a engagé StopFake pour l'aider à freiner le flux de propagande russe et d'autres fausses nouvelles sur sa plateforme en Ukraine. StopFake, comme tous les vérificateurs de faits extérieurs de Facebook, a signé un engagement à être non partisan et à ne pas concentrer ses vérifications "d'un seul côté". Mais ces dernières semaines, StopFake s'est défendu contre des accusations de liens avec l'extrême droite ukrainienne et de partialité dans ses vérifications. L'épisode a soulevé des questions épineuses pour Facebook quant à qui il permet de séparer la vérité du mensonge - et qui est considéré comme un contrôleur des faits neutre dans un pays en guerre. "Ils donnent à ces organisations et à ces personnes le pouvoir de décider quel type d'information, quel type d'opinion, quel type de communication est illégitime ou légitime", a déclaré Matthew Schaaf, qui dirige le bureau ukrainien du groupe américain de défense des droits de l'homme Freedom House, à propos de Facebook et de ses vérificateurs de faits. "La question qu'il faut se poser est : ces personnes méritent-elles notre confiance ?" Un média ukrainien, Zaborona, a publié un article ce mois-ci citant des photos d'un membre éminent de StopFake rencontrant des figures nationalistes, dont un musicien de rock de la "white-power" dont les paroles nient l'Holocauste. StopFake a nié avoir des liens avec l'extrême droite ou des préjugés, qualifiant l'article de Zaborona de partie d'une campagne d'"attaques d'information" calomnieuse. La rédactrice en chef de Zaborona, Katerina Sergatskova, a déclaré avoir fui l'Ukraine mercredi après avoir reçu des menaces de mort. (StopFake a condamné ces menaces.) Sur Facebook, certains de ses détracteurs avaient affirmé, sans preuve, qu'elle était un agent du Kremlin. L'épisode souligne les grands enjeux auxquels sont confrontées les entreprises américaines de médias sociaux qui tentent de répondre à la désinformation dans les points chauds de la géopolitique mondiale. L'idée que les Ukrainiens sont russes est souvent répétée dans la désinformation russe, a déclaré Nina Jankowicz, une boursière du Woodrow Wilson International Center for Scholars à Washington qui a récemment publié un livre sur la désinformation russe. Mais c'est "aussi un point de vue auquel de nombreux Russes (et certains Ukrainiens eux-mêmes) souscrivent". Cela conduit à une question sans réponse pour Facebook. Comme l'a dit Mme Jankowicz : "Les opinions doivent-elles être fact-checkées ?"
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