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Desty-N

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Tout ce qui a été posté par Desty-N

  1. J'ai trouvé des éléments de réponse: Si on admet que le PIB américain vaut 1.5 fois celui de la Chine, et que l'économie US va croitre de 2% / an, contre4% pour l'Empire du milieu, il faudra encore 20 ans à Pékin pour rattraper Washington. Je suis d'accord avec l'auteur quand il affirme que les décisions - à court terme - de Xi Jinping vont s'avérer déterminante, mais je ne vois pas d'exemple de réformes à entreprendre: un minimum de retraite et de couverture santé pour tous? Avec une population de 1.4 milliards d'individus, les sommes à débourser vont vite grimper de manière faramineuse.
  2. L'Italie évolue, pas l'Allemagne : Si l'argument du chancelier allemand concernant la durée de construction des centrales est tout à fait valable, je n'en dirais pas autant de celui du coût. Décarboner l'industrie outre-Rhin va coûter une fortune. C'est peut-être pour ça que l'Italie assouplit sa position.
  3. J'ai mentionné voici quelques jours les problème posés à Pékin par le boycott américain sur les microprocesseurs. Il semblerait que les choses évoluent relativement vite: Quantité limitée, plusieurs générations de retard et surcoût par rapport à la concurrence, mais je crois que personne ne les voyait arriver aussi vite. Il reste à savoir s'ils trouveront les moyens pour tenir la distance. Parce que la crise économique semble partie pour durer: En clair, soit Xi Jinping et son équipe lancent des réformes courageuses mais douloureuses à court terme et la situation devrait s'améliorer d'ici quelques années, soit ils tergiversent et la Chine connaîtra une croissance molle pour au moins une décennie. C'est assez ironique de constater que le Japon a connu le même problème (la comparaison ferait hurler aussi bien à Pékin qu'à Tokyo) A mon avis, il y a tout de même une petite différence: le simple rattrapage du niveau de vie occidental va sans doute permettre à Pékin de connaître des taux de croissance entre 2 et 3%. Cela ferait rêver chez nous, mais là-bas, je ne suis pas du tout sûr que ça crée assez de richesses pour contenter la population.
  4. Petite blague arménienne albanaise: Parce qu'il faut bien détendre l'atmosphère de temps en temps
  5. Point de situation du MOD britannique le 3 septembre: Malgré sa supériorité démographique, la Russie n'entend visiblement pas lancer de nouvelle grande mobilisation avant 2024. S'ils ne font pas jouer un de leurs -rares- avantages, ça va devenir compliqué pour eux. (j'ai un doute sur la motivation des combattants recrutés par les méthodes décrites ci-dessus )
  6. Les moyens jouent un rôle, mais la stratégie compte également énormément. Sauf erreur de ma part, il y avait un débat dans l'état-major taiwanais sur la doctrine à adopter, surtout après le début de la guerre en Ukraine. Fallait-il mieux essayer d'empêcher l'armée populaire chinoise de débarquer, ou bien les canaliser et gagner du temps pour qu'ils s'épuisent? Pour rappel, Taiwan est séparée du continent par un détroit large de plus de 200 km. De plus, la météo y alterne moussons et typhons (si vous suivez les infos, il y en un superbe en ce moment, avec des rafales à plus de 200 km/h) La seule période à peu prêt calme va d'avril à juin. Trois mois pour envahir complétement une île montagneuse, avec des sommets à plus 2000 m d'altitude, c'est court. Et vu distance, il est impossible de lancer une attaque surprise. Accessoirement, il semble n'exister qu'un petit nombre d'emplacements favorables à un débarquement hostiles, et je parierias que les militaires locaux les connaissent parfaitement. D'autre part, Taipei développe également une politique de dissuasion non négligeable. Ils disposent du Hsiung Feng IIE, un missile de croisière de 1 500 km de portée, capable d'atteindre Shanghai. Si 3-4 projectiles de ce genre atteignaient le premier port mondial au début d'un conflit, ça mettrait une sacrée claque au commerce et à l'économie locales. De plus, ils travaillent sur une fusée qui pourrait lancer des satellites vers 2026. Ce qui veut dire qu'ils disposeront sans doute d'une menace balistique crédible dans 3 ans. Un outil qui leur permettrait le cas échéant de mettre sérieusement en danger le barrage des trois gorges. Est-ce que ces menaces sont crédibles? Je n'en sais rien, mais je persiste à croire que connaître la stratégie décidée par le gouvernement et l'état major taiwanais s'avère indispensable pour comprendre à quoi ils jouent avec leur budget militaire. Et peut-être aussi pourquoi la plupart des simulations montrent un échec probable d'une invasion chinoise de Taïwan en cas d'aide américaine.
  7. J'ai expliqué à plusieurs reprises pourquoi je pensais que la Chine se trouvait dans une situation délicate, où elle risquait de devoir effectuer des arbitrages difficiles, alors qu'elle traversait une crise économique. La raréfaction des moyens qui en découle ne va pas lui permettre d'atteindre tous ses objectifs. Elle devra donc hiérarchiser ses priorités. Dans le domaine technologique, je ne voyais jusqu'ici que le rattrapage des USA dans les microprocesseurs, mais je viens de découvrir un autre élément: Le rapport de l'IFRI est plus détaillé (surtout vers la page 22), mais le résumé souligne bien les besoins contradictoires de Pékin, ainsi que la priorité accordée à la rivalité avec les USA. C'est un peu comme la "guerre des télescopes", quand l'URSS a mis en service dans le Caucase, un télescope avec un miroir de 6 m de diamètre , dont la vertu principale consistait dans sa taille, lui permettant de dépasser l'observatoire du mont Palomar. (et qui s'est avéré décevant, entre autre parce que l'emplacement dans le Caucase n'était pas génial du point de vue turbulences atmosphériques. Un peu d'esprit de compétition c'est bien, mais quand ça devient excessif, ça pousse à commettre des erreurs…)
  8. A priori, la saison des pluies ne commence pas avant l'automne, qui débutera le 23 septembre. Il reste trois semaine à Kiev pour percer. Mais les boues de la raspoutitsa ne présente pas que des inconvénients. Si les ukrainiens avancent suffisamment, de manière à ce que les voies de communications russes se trouvent à portée des Himars, ou mieux encore des Caesars, l'armée de Moscou va voir sa logistique sérieusement perturbée. Comment voulez vous faire circuler un camion sur une route constellée d'impacts d'explosion et qu'on ne peut pas contourner sans risquer de s'embourber?
  9. A priori, j'avais manqué un épisode en juillet: La France compte utiliser la même méthode de "contrats pour différence", mais elle aura moins d'efforts à effectuer. D'abord parce que la part de l'industrie dans notre PIB est plus faible . Ensuite parce qu'une bonne part des rejets du CO2 dans l'industrie est liée aux productions d'électricité et de chaleur. Et dans les usine de l'Hexagone, pour ces deux choses-là, on se sert le plus souvent d'électricité nucléaire à faible émission de carbone. La méthode de nos voisins est avant tout incitative, aussi je me demande quels pistes leurs industriels privilégieront? Comme la chimie constitue une part importante de leur activité, il y aura sûrement des tentatives de se procurer des composants de base décarbonés, à commencer par l'hydrogène. Ca tombe bien, Berlin a de grandes ambitions en la matière: Je pense qu'il serait intéressant que d'ici 12 à 18 mois, la chancellerie fasse un premier bilan, recense les expériences couronnées de succès ou très prometteuses, puis les partage avec tous les acteurs concernés, histoire de de diffuser la connaissance des bonnes pratiques. Mais bon, c'est sûrement une idée de français jacobin et étatique.
  10. Article du Guardian qui rapporte les propos du général ukrainien en charge de la contre offensive dans le sud: Je suis assez surpris de l'affirmation comme quoi la première ligne de défense russe était la plus solide. Je croyais que la doctrine soviétique consistait à établir des lignes de plus en plus difficiles à franchir pour épuiser l'attaquant. Par contre, le fait qu'il y ait moins de champs de mines dans les zones où l'armée de Moscou évolue me parait assez logique. Tout comme l'affirmation qu'une offensive réussie réussit le plus souvent quand il y a une diversion. Si Kiev a attaqué sur trois fronts, ça les a sûrement empêché de se concentrer sur un point, mais ça vaut aussi pour les force de Poutine.
  11. Plutôt d'accord, sauf pour la fin du rattrapage. Le différentiel de niveau de vie entre un chinois moyen et un occidental reste encore très important. Même en tenant compte de la parité de pouvoir d'achat, en 2023 la Chine se trouvait encore dans la catégorie 20 000-30 000 $ contre le double pour une nation comme l'Espagne : https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Map_of_countries_by_GDP_(PPP)_per_capita_in_2023.svg?uselang=fr Si le PIB par habitant de la Chine augmente encore de 50%, la Chine redeviendra la première économie mondiale (PIB US en 2021 22x10p12$, PIB chinois 17x10p12) Maintenant, la question se pose de savoir combien de temps il faudra pour que ce rattrapage ait lieu. Et vu la crise économique qu'ils affrontent en interne, les décisions que va prendre Pékin dans les 18 mois à venir vont sûrement s'avérer déterminantes. Par exemple, Xi Jinping va devoir régler un problème à trois strates: a) la crise de l'immobilier b) dont la flambée des prix était en partie due aux placements des chinois qui voulaient disposer d'un capital pour leur retraite c) parce que la démographie catastrophique du pays rend extrêmement compliquée et coûteuse une démarche de solidarité entre générations. Je veux bien croire que que le point a) sera réglé d'ici 2-3 ans. Mais le point b), le problème des retraites, qui pèsera sur la consommation intérieure, me semble autrement plus ardu. Il faudra des sommes colossales vu le nombre de personnes concernées et je ne vois pas le gouvernement chinois s'engager rapidement dans cette voie. Il suffit de voir comment ils se sont attaqués au point c), la baisse de la natalité: fin de la politique de l'enfant unique, puis autorisation de trois enfants par couple, vers 2022, alors que les démographes pointent le problème depuis au moins 20 ans. Et pour le moment je n'ai rien vu en ce qui concerne le prix des études, un des principaux soucis déclarés par les parents potentiels. Sans compter que l'embargo américains sur les microprocesseurs va encore compliquer la situation. Pékin veut désormais concurrencer Washington qui est dominant sur le marché. Or, si un leader technologique se fait détrôner, le plus souvent, c'est parce qu'il a raté un tournant technologique (Kodac et la photo numérique, Nokia et le smartphone …) La révolution informatique qui commence juste, c'est le quantique. Est-ce que Pékin doit se lancer à fond sur ce créneau? Est-ce qu'en parallèle ils doivent essayer de rattraper leur retard dans les puces pour l'IA? Est-ce qu'en temps de crise économique, ils ont les moyens pour faire les 2? (surtout s'il faut s'attaquer simultanément aux points a), b), c) qui vont aussi nécessiter des moyens importants pour être résolus) Le dirigeants à Pékin vont devoir choisir et il n'y a pas de solution sans inconvénients. Une tactique maligne pourrait consister à prospecter les algorithmes susceptibles de tourner sur les processeurs quantiques afin de voir s'il y en a qu'on pourrait utiliser pour l'IA. Mais ça implique de laisser à court terme, le champ libre pour NVIDIA. Or la crise du COVID a plutôt montré un Xi Jinping rechignant à accepter ce genre de défaite symbolique (politique du 0 Covid et confinement généralisé, plutôt que de risquer que le nombre total de malades chinois décédés atteigne les ordres de grandeur de l'adversaire américain) Et pour ne rien arranger, les USA et l'UE sont en pleines discussions pour décarboner leurs exportations, à commencer par l'acier. Si Biden est réélu, il y a de bonnes chance qu'il pousse son pays et ses alliés beaucoup plus loin dans cette voie. Et si la Chine doit décarboner son industrie, il va lui falloir énormément d'investissements (l'Allemagne aussi, mais c'est une autre histoire). J'ai un doute certain sur la capacité de Pékin à trouver les fonds pour résoudre tous ces problèmes en même temps, ou même pour en prendre la mesure et s'y attaquer à temps.
  12. Petite article sur les conséquences de la crise chinoise dans l'UE: Ce que j'en retiens: la bulle immobilière chinoise ne serait pas un accident, mais une conséquence -entre autres- du manque d'alternative pour les placements financiers, surtout pour les gens qui veulent se constituer un capital en vue de la retraite (il me semble que ce dernier point n'est pas nouveau) l'analyste doute de la capacité des dirigeants chinois à prendre rapidement les bonnes décisions en matière économique (plus surprenant, car Pékin a déjà du affronter d'autres crises, mais Xi Jinping s'est raidi depuis quelques temps. Et sa gestion du Covid s'est, au final, avérée un peu bancale.) de toute façon la baisse des importations chinoise était inéluctable du fait de leur politique d'auto suffisance (ça c'est une pierre dans le jardin des grands pays exportateurs de l'UE. A commencer par l'Allemagne )
  13. L'Ukraine annonce le développement d'un missile de 700 km de portée: J'ai vérifié rapidement, à priori les Ukrainiens pourraient atteindre Moscou ou St Petersbourg sans problème. Il reste à savoir avec quelle masse d'explosif et quelle précision, mais ils progressent.
  14. @Delbareth & @Alexis De toute façon, si la supériorité démographique était un facteur à ce point déterminant. Israël aurait disparu entre quelque part entre 1948 et 1965 (au delà de cette date, je considère que le complexe de Dimona avait commencé à produire quelques « résultats » …) Pour rappel, d’après Wikipedia , vers 1960 Israël abritait ~ 2 150 000 citoyens, et l’Égypte 26 millions.
  15. Ce passage m'a immédiatement fait penser à ça : C'est un extrait de la Chanson de Craonne, un air semble-t-iil assez populaire chez les poilus entre 1915 et 1917. Comme quoi, il y a des choses qui ne changent pas
  16. Si c'est le système US qui s'impose, je m'attend à ce que les allemands mettent leur conscience dans leur poche (comme ils ont déjà commencé à le faire pour les déchets chimiques) et que leurs industriels s'intéressent de très prêt à notre courant. Mais je suis d'accord avec ton interprétation sur la démarche US. Par contre, comme eux aussi ils ont des centrales atomiques, il y a une (petite) chance que les états américains avec des réacteurs nucléaires poussent -officieusement-dans le même sens que l'UE.
  17. Un rapprochement avec l'occident, et tout particulièrement l'UE, pourrait avoir le même effet que pour les pays d'Europe de l'Est après la chute du mur. Pour le reste, Zelinsky semble vraiment vouloir lutter contre la corruption et, sur le champ de bataille, les soldats montrent une capacité d'initiative tout à fait honorable. Cela ne suffit pas à prédire un avenir radieux à l'Ukraine, mais il y a 15-18 mois, on pensait que les chars de Poutine feraient plier le pays en quelques semaines. Kiev pourrait encore nous surprendre. Sinon, petit point de vue intéressant concernant la résistance russe aux sanctions économiques: A prendre avec des pincettes, mais un point a retenu mon attention. Il semblerait que le NWF, le fond souverain russe, aurait vu ses réserves de liquidité baisser de 10% et aurait dépensé l'essentiel de son stock de devises étrangères (il ne resterait pour ainsi dire que des roubles) L'auteur conclue en expliquant que l'ensemble des réserves de liquidités de la Russie serait en chute rapide et que d'ici 2 ans le pays risque de se retrouver en banqueroute. Je suis loin d'être convaincu, mais la baisse du stock de devises étrangères m'avait échappé. Je crois que je jetterai un œil au bilan 2024 du NWF. Histoire de voir si la tendance se poursuit.
  18. J'ai mentionné dans un autre sujet les négociations UE-USA sur l'acier et l'aluminium "verts" Je le poste également ici, car je soupçonne Washington de vouloir en profiter pour faire comme avec l'IRA et mettre quelques obstacles supplémentaires aux exportations chinoises. Pékin est depuis quelques années le premier émetteur mondial de CO2. Il fut un temps où ils ouvraient une central à charbon par semaine. Je verrais bien la Maison Blanche se draper dans une toute nouvelle bonne conscience écologique et s'octroyer le droit de condamner moralement l'Empire du Milieu. Accessoirement si l'UE et les USA se mettent d'accord, il est très probable que ces derniers entraineront aussi dans leur sillage la GB, le Canada, le Japon et la Corée. Ce qui mettrait les deux plus grosses zones économiques du monde et 6 des 10 plus gros PIB de la planète dans le même camp. Avec un tout petit peu de chance, l'Inde pourrait aussi se laisser tenter (Narendra Modi se verrait bien concurrencer Xi Jinping), voire le Brésil (en proposant à Lula d'accorder une place de choix aux puits de carbone de l'agriculture? Ca serait hypocrite, voire fallacieux, mais bien joué, si Biden veut avant tout casser les reins à son rival du pacifique ouest) D'un point de vue diplomatique, la Chine va sans doute devoir jouer serré dans les années à venir, en ce qui concerne les émissions de CO2.
  19. Les relations avec l'UE ne sont toujours pas totalement redéfinies : Apparemment le gouvernement britannique aimerait privilégier Pionner, son propre programme de recherche. Sauf que les premiers concernés, les scientifiques, ne sont pas du tout d'accord. Et il semblerait que nombre d'entre eux préfèrent émigrer dans l'UE Encore une brillante conséquence de l'idée géniale de David Cameron. Il risque de laisser une trace dans l'histoire tout bonnement fabuleuse.
  20. Je l'ignorais, mais il semble que certaines des négociations commerciales initiées sous la présidence Trump se poursuivent encore actuellement: D'après ce que j'ai compris, les USA et l'UE sont d'accord pour taxer les importations d'acier fabriqué en émettant beaucoup de CO2, mais les premiers veulent déterminer le montant en fonction de la pollution concernée dans le pays émetteur, tandis que la seconde privilégierait une approche au cas par cas où on évaluerait la pollution à chaque fois. L'approche américaine me semble moins difficile à mettre en œuvre mais généraliste et donc potentiellement très discriminante envers certains pays (la Chine par exemple …) Sur ce point là, Washington pourrait trouver quelques oreilles intéressées parmi les 27. A commencer par chez nous: A court terme, l'article souligne bien que les deux parties vont devoir s'accorder sur "une méthodologie commune pour mesurer les émissions de carbone de l’acier et de l’aluminium." Et là, je pense que notre gouvernement est peut-être à la manœuvre: Il semble qu'on travaille depuis un moment sur cette histoire d'empreinte carbone. On possède donc un certain savoir-faire pour évaluer le CO2 émis lors de certains processus industriels. Je serais curieux de savoir si on en profite pour faire un peu de lobbying à Bruxelles et peser sur certains détails cruciaux? Ca peut sembler technique, voire abscons, mais comme diraient certains "le diable est dans les détails".
  21. Petit rebondissement dans la campagne présidentielles: Le point le plus intéressant, de l'article, selon moi c'est que l'actuel vice-président est en tête dans les sondages, suivi par un représentant du Parti du peuple de Taïwan, alors que le leader du Kuomintang n'arrive qu'après. Le favori ne cache pas sa proximité avec l'actuelle présidente, plus que réservée en ce qui concerne un rapprochement avec la Chine. Le représentant du KMT appartient lui à un parti qui prône l'option inverse. Je me demande ce qu'il en est pour le Parti du peuple de Taiwan? J'ai un peu cherché, mais je n'ai pas trouvégrand chose sur le sujet. Et de manière un peu plus générale, la question des relations avec la Chine continentale constitue-t-elle un thème important de l'élection? Dans l'affirmative, je pense que les provocations de Pékin s'avèrent contre-productives.
  22. @Picdelamirand-oil excellent article. Je n'émettrai qu'un seul bémol: Wolfgang Münchau ne mentionne même pas la possibilité que l'accueil d'un millions de refugiés par Merkel aie pu jouer un rôle dans la montée de l'AFD. Sinon, il a raison de dénoncer le manque de vision des dirigeants allemands. Et ça ne semble pas s'améliorer: J'adore le fait que le nouveau gouvernement veuille soutenir Macron qui va demander une pause dans la législation environnementale de le l'UE. Mais pour autant, je ne critiquerai pas les grünen allemands, il n'y a que leur porte-parole qui m'ai semblé avoir un début de vision politique pour réorienter l'économie allemande : Développer une capacité de stockage destinée à faire tampon entre la production d'énergie renouvelable et les besoins de ses consommateurs serait compatible avec la sensibilité environnementale de nos voisins. Et la chancellerie pourrait en profiter pour relancer certains secteurs. Deux exemples: les voitures électriques nécessitent des quantités de batteries. Si au lieu de toutes les branches sur des automobiles, on en relie une partie à des panneaux solaires, on stocke l'électricité photovoltaïque. En plus cette dernière est produite en courant continu, ce que les batteries stockent facilement. Si le gouvernement teuton lançait l'impulsion, ça donnerait une visibilité aux industriels, leur permettant d'investir et donc de lancer une production en grande quantité qui abaisserait le coût de stockage du kilowatt. Je tiens tout de même à préciser que je n'invente rien, Tesla poursuit une stratégie de ce genre depuis 2019 avec ses mégapacs, et il trouve des clients sans difficultés, entre autre en Californie. utiliser l'énergie des éoliennes pour effectuer l'hydrolyse de l'eau et produire ainsi de l'hydrogène en abondance. On doit pouvoir concevoir des électrolyseurs capables de s'adapter aux changements de puissance électrique liés aux variations du vent. Un hydrogène produit de cette manière serait considéré comme "vert" et pourrait rentrer dans la composition des e-carburants. Comme Berlin a obtenu de Bruxelles une exemption et la permission de continuer à fabriquer des voitures thermiques au de là de 2035, à condition qu'elles brulent ce type d'hydrocarbure, ça arrangerait bien certaines de ses entreprises. Et là non plus, je n'invente pas grand chose, Il existe une boite française nommée Lhyfe, qui développe ce type de démarche depuis 2017 J'ai pris volontairement deux exemples que des sociétés privées ont déjà commencé à mettre en œuvre, afin de montrer qu'il s'agit de concepts réalisables. Et je les ai aussi choisi car ils pourraient aider l'Allemagne à réorienter ses industries de prédilection. Cela s'avérerait peut-être des fausses pistes ou des impasses. Mais ça me semblerait mieux d'essayer différentes solutions entablant sur le fait que certaines s'avèreront pertinentes, plutôt que de se contenter de vouloir "réduire la bureaucratie". On croirait entendre un politicien français du milieu des années 90.
  23. Aux dernières nouvelles, Apple accapare une bonne partie de la valeur ajoutée du marché des smartphones. Et il vend des iPones à 1000 euros sans aucune difficulté. Concernant l'usage des terres rares par la Chine comme moyen de pression, Challenges a publié un article assez intéressant à ce sujet: Pour rappel, la mine de Mountain Pass, une des principales source de terres rares au XXème siècle, n'a pas fermé parce que son gisement s'épuisait, mais parce que les normes environnementales devenaient trop contraignantes. Et elle a rouvert à la fin des années 2010. C'est un classique en économie : la hausse durable du prix d'une matière première rend rentable les investissements dans de nouveaux gisements, jusqu'ici peu intéressants. Le choc pétrolier des années 70 a entrainé l'exploitation des champs de la Mer du Nord, celui des années 2000 a provoqué le boom du gaz et du pétrole de schiste. Le découplage aura aussi des effets sur le commerce international. Or la croissance chinoise repose en bonne partie sur ses excédents avec l'Occident. Et si Pékin ne peut plus accéder aux microprocesseurs américains, ça va lui poser quelques problèmes pour nous vendre des PC, des smartphones et même des voitures électriques... En ce qui concerne la possibilité de rattraper l'avantage technologique américain dans les puces, j'étais plutôt de ton avis jusqu'à ce que je lise The Chip war. On y apprend que, malgré les efforts du KGB, l'URSS a toujours gardé plusieurs années de retards dans la simple fabrication de ces produits. On y découvre aussi comment le Japon a cru pouvoir prendre l'avantage sur la Silicon Valley, et pourquoi ça s'est mal fini. Comme je l'ai écrit, je pense qu'un tel rattrapage n'est pas hors de portée de Pékin, mais que ça va lui demander des efforts gigantesques. Est-ce que la Chine peut se les permettre alors qu'elle traverse une crise économique majeure? Si elle se lance, est-ce ça ne risque pas de se faire aux dépends du sauvetage d'autres secteurs comme l'immobilier? Ce qui retarderait d'autant la reprise. Et je rappelle que leur horloge démographique a commencé son décompte. La population vieillit, la population active commence à diminuer. Là aussi, il va falloir prendre des mesure. Xi Jinping va devoir effectuer des choix politiques aussi délicats que potentiellement douloureux. Et pour ceux qui penseraient que l'Empire du Milieu a des ressources illimitées, je les invite à lire les mémoires d'Alexandre de Marenches, l'ancien patron du SDECE. Au début des années 80, il pensait la même chose de l'URSS. En 1989, le mur de Berlin tombait. En ce qui concerne la politique des blocs et l'alliance des BRICS, je rappelle que Pékin entretient des relations plutôt tendues avec la plupart de des voisins, à commencer par le Japon, le Vietnam et les Philippines. Il sera intéressant de voir si la Chine saura faire preuve de plus de diplomatie vis-à-vis des nations qui pourrait lui fournir des matières premières. En cas de souci de politique intérieure, je crains que Xi Jinping n'effectue des arbitrages brutaux. Sinon, LCP a diffusé un documentaire intitulé Gorbatchev Reagan : duel au sommet , qui consacre une bonne part de son sujet à l'IDS et qui mentionne les manœuvres américaines afin que le prix du pétrole baisse. Pour ceux que ça intéresse :
  24. @Yorys l’Ukraine a déjà les moyens d’envoyer des drones, certes encore modestes, jusqu’à Moscou. Si elle avait la bombe A, une menace sur la capitale russe deviendrait crédible. De Gaule disait quelque chose comme « quand nous aurons les moyens de détruire des millions de russes, les russes y regarderont à deux fois. » Ça reste vrai aujourd’hui. Quand au risque de fin des institutions ukrainiennes, je te rappelle que c’est l’objectif de Poutine depuis le début. C’est un problème classique : si tu pousses un adversaire au désespoir, il risque de prendre des décisions désespérées.
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