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herciv

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  1. Zelensky va annoncer de nouvelles mesures anti-corruption et s'apprète à faire le ménage : ZOnebourse Les fonctionnaires ukrainiens coupables de corruption seront arrêtés - conseillers 23/01/2023 | 15:14 par Tom Balmforth et Olena Harmash KYIV, 23 janvier (Reuters) - Les fonctionnaires ukrainiens coupables de corruption seront arrêtés et emprisonnés dans le cadre d'une politique de tolérance zéro, après des accusation de corruption les plus retentissantes depuis l'invasion russe, a déclaré lundi un conseiller du président Volodimir Zelensky. La police anticorruption a annoncé dimanche avoir arrêté le vice-ministre des Infrastructures, soupçonné d'avoir reçu un pot-de-vin d'un montant de 400.000 dollars pour faciliter l'importation de générateurs en Ukraine en septembre dernier. Par ailleurs, une enquête publiée samedi dans la presse a accusé le ministère de la Défense de surpayer les fournisseurs de vivres pour ses soldats. Le ministère a déclaré que l'article contenait des "signes de manipulation délibérée" et était "trompeur". David Arakhamia, chef du groupe parlementaire du parti présidentiel Serviteur du peuple, a dit qu'il avait été clairement indiqué que les responsables devaient "se concentrer sur la guerre, aider les victimes, réduire la bureaucratie et mettre fin aux affaires douteuses". "Beaucoup d'entre eux ont compris le message. Mais beaucoup d'entre eux ne l'ont malheureusement pas fait. Nous allons certainement emprisonner activement ce printemps. Si l'approche humaine ne fonctionne pas, nous le ferons conformément à la loi martiale", a-t-il déclaré. La lutte contre la corruption était le thème politique central de Volodimir Zelensky avant l'invasion de l'Ukraine par la Russie l'année dernière. Dans son discours vidéo quotidien, il a déclaré que des mesures seraient annoncées cette semaine. "Je veux que cela soit clair : il n'y aura pas de retour à ce qui se faisait dans le passé, à la façon dont vivaient diverses personnes proches des institutions de l'État ou celles qui ont passé toute leur vie à courir après un siège", a dit Volodimir Zelensky. Plusieurs médias ukrainiens ont rapporté qu'un certain nombre de ministres et de hauts fonctionnaires pourraient être limogés de manière imminente alors que le président ukrainien tente de rationaliser le gouvernement et le rendre plus efficace. L'Ukraine, dont l'économie s'est contractée d'un tiers l'année dernière, est extrêmement dépendante de l'aide financière occidentale et des donateurs tels que le Fonds monétaire international (FMI) et l'Union européenne ont demandé à plusieurs reprises plus de transparence et une meilleure gouvernance. (Version française Kate Entringer, édité par Matthieu Protard)
  2. herciv

    Le F-35

    Le premier TR3 a commencé ses essais en vol. Les premiers TR3 de série devraient arriver avec le lot 15 mais la livraison du lot 14 a pris du retard (les livraisons sont par exemple actuellement suspendue suite au dernier incident du F-35B Tout le monde devrait être livré en TR3. Le block4 arrive avec 64 modules qui sont à des statuts différents actuellement et qui seront livré au moins jusqu'à 2030. Reste que le TR3 ne peut pas fonctionner sans un nouveau moteur d'après les PDG de GE et de PW. En plus le nouveau radar APG-85 doit arriver à partir de 2026 et on ne sait pas si il sera plus ou moins gourmand que l''APG-81. C'est une vrai question puisque çà pourrait rendre le TR3 plus gourmand que le TR2 et donc accélérer encore le veillissement du module de puissance du moteur. En terme de coût TR2 vers TR3 : 25 millions de dollar F135 vers AETP : 15 millions de dollars APG85 : pas vu d'évaluation mais je pense qu'il faut prévoir 10 millions Donc pour les différents clients il faudra regarder F-35 par F-35 en fonction de la date de livraison et évidemment des éventuels retards du nouveau moteur et du nouveau radar mais aussi de la mise au point du TR3. L'élément critique de tout çà c'est le moteur bien évidemment. Il y a d'autres éléments critiques qui sont les tests actuels du TR3. SI ceux-ci révèlent des défauts important, LM n'a que 30 kits TR2 en rab ce qui correspond à 2,5 mois de production, un kit TR2 doit être commandé bien plus longtemps à l'avance (les long lead items sont commandés au moins 1 an à l'avance). Le défaut le plus important qu'il faut craindre c'est si le TR3 est plus gourmand que le TR2 et si oui dans quelle proportion ?
  3. Je ne l'ai pas lu J'ai extrapolé compte tenu que les japonais avaient faits une offre.
  4. Ben oui, si tu considère que les Ukrainiens gardes les marches de l'est et qu'ils le font avec un certain talent, là il faut se demander si la cavalerie lourde en France est bien utile. Ensuite si tu regardes où Macron signe ses accords de défense en ce moment (le dernier en date étant le Bangladesh), eh bien c'est l'Asie Pacifique. Là on a surtout besoin de moyen aéro maritime. Je pense que le programme ALBATROS va prendre une tout autre envergure dans les mois qui viennent. Messages aux concurrents : Il va falloir proposer une vrai grande soute. Message aux allemands : dommage de n'avoir pas voulu rester avec nous. Vous auriez pu nous emmerder jusqu'à l'os. Je pense que Macron s'apprête bien à donner une partie importante de nos Leclercs en une ou plusieurs fois en fonction des capacités des Ukrainiens à terminer cette guerre rapidement ou pas avec ce gamechanger.
  5. Exactement. Macron tire tous les conséquences. Le programme de char de combat avec l'Allemagne va en être à mon avis l'une des grandes victimes puisque nous n'auront plus besoin de cavalerie.
  6. La Polynésie est un TOM pas un DOM.
  7. Je parle dans le discours de Macron. Il n'y a aucun mot concernant l'Europe de la défense dans son discours sur la LPM. A aucun moment l'Europe de la défense n'est un indicateur de contexte ou de contraintes. Tout au plus la France propose un état-major sans trop y croire. Ce n'est pas que la France ne s'intéresse plus à cette aspect des choses. C'est plus que çà n'est plus le driver de notre politique européenne. Nous abandonnons notre intérêt pour la guerre sur le continent. Je crois sincèrement que le corolaire est le renoncement à l'arme blindé et que l'Ukraine va se retrouver avec plein de Leclercs et le centre de toute l'organisation européenne de défense avec la Pologne et peut-être l'Allemagne en supplétif. A l'inverse les outres-mers ont un traitement spéciale à la fois dans la LPM mais elles ont aussi droit à des annonces spécifiques.
  8. Je ne sais pas ce que vous en pensez mais autant je trouve que la France est isolée en Europe, autant je trouve qu'elle renforce sa position de plus en plus clairement en Indo-Pacifique. La France semble pivoter de manière assez nette en tous cas mettre l'accent sur des coopérations beaucoup plus structurantes en Indo-Pacifique qu'en Europe. C'est peut-être ce qu'il va falloir comprendre du discours sur la LPM de Macron. C'est cette phrase du discours du président qui m'a fait réfléchir : "C'est penser autrement nos partenariats, nos alliances, tout en demeurant un leader en Europe et un allié fiable à l'OTAN. C’est mieux capitaliser sur la relation exceptionnelle bâtie avec des pays comme la Grèce, l'Égypte, les Émirats arabes unis ou l'Inde. " La notion d'Europe de la défense a disparue. Oui il y a des éléments spécifique à la relation européenne mais mis au même niveau que la relation avec des pays de l'Indo-pacifique et surtout de l'aire d'influence "rafalo centrée". EN clair la France doit tenir son rang en EUrope mais pas que en Europe. On reste fiable pour l'OTAN. Mais on a une relation exceptionnelle avec l'Aire rafale qui se confond beaucoup avec l'aire géostratégique Indien. Il n'y a plus une priorité aussi nette à l'Europe. Je pense que Macron abandonne carrément l'Idée d'une Europe de la défense avec ce discours. Cette partie du discours de Macron est intéressante à cet égard ; Dans l'espace maritime enfin, il nous faut disposer des capacités navales à la hauteur des atouts maritimes de notre pays. La France possède la deuxième zone économique exclusive du monde grâce à nos Outre-mer. C'est un immense atout, c'est aussi une immense responsabilité, y compris à l'échelle des enjeux environnementaux, climatiques, de la protection de certaines infrastructures et de nos territoires. Je souhaite aussi que nous puissions acquérir une capacité de maîtrise des fonds marins jusqu'à une profondeur de 6 000 mètres pour des raisons militaires, mais aussi au titre de la protection de nos infrastructures sous-marines critiques. Je souhaite également que nos forces armées soient davantage et mieux présentes dans nos Outre-mer et que ces derniers figurent une constellation stratégique à la fois tête de pont relais et point de veille de nos intérêts dans le monde. Je présenterai prochainement le déploiement concret et opérationnel de cette stratégie ultramarine. Enfin, connectant tout cela, nous devrons refondre le commandement interarmées des opérations, notamment pour mieux lutter contre les stratégies hybrides. Autre exemple qui me semble parlant suite à la question de @prof.566 Est-ce que la France va continuer à avoir une composante forte dans les chars ? Ne va-t'elle pas laisser ce segment continentale par excellence à nos partenaires continentaux plus à l'est ? ET faut-il donc y voir là le fondement du questionnement français sur les Leclerc donnables à l'Ukraine ? Cette LPM va faire un focus particuliers sur les outres-mers et on imagine en particulier en Indo-Pacifique non seulement pour les protéger mais également pour en faire des points d'appuis de nos relation stratégiques avec les pays de cette zone. Et en Indo-Pacifique les chars ne sont pas aussi utiles que sur le continent européens. Il suffit pour s'en convainre de voir la nouvelle doctrine d'emploi de l'USMC. Je suis impatient d'en découvrir la déclinaison militaire.
  9. La question à résoudre d'abord c'est est-ce que la France va continuer à avoir une composante forte dans les chars ? Ne va-t'elle pas laisser ce segment continentale par excellence à nos partenaires continentaux plus à l'est ?
  10. Cette partie du discours de Macron est intéressante à cet égard ; Dans l'espace maritime enfin, il nous faut disposer des capacités navales à la hauteur des atouts maritimes de notre pays. La France possède la deuxième zone économique exclusive du monde grâce à nos Outre-mer. C'est un immense atout, c'est aussi une immense responsabilité, y compris à l'échelle des enjeux environnementaux, climatiques, de la protection de certaines infrastructures et de nos territoires. Je souhaite aussi que nous puissions acquérir une capacité de maîtrise des fonds marins jusqu'à une profondeur de 6 000 mètres pour des raisons militaires, mais aussi au titre de la protection de nos infrastructures sous-marines critiques. Je souhaite également que nos forces armées soient davantage et mieux présentes dans nos Outre-mer et que ces derniers figurent une constellation stratégique à la fois tête de pont relais et point de veille de nos intérêts dans le monde. Je présenterai prochainement le déploiement concret et opérationnel de cette stratégie ultramarine. Enfin, connectant tout cela, nous devrons refondre le commandement interarmées des opérations, notamment pour mieux lutter contre les stratégies hybrides. Cette LPM va faire un focus particuliers sur les outres-mers et on imagine en particulier en Indo-Pacifique non seulement pour les protéger mais également pour en faire des points d'appuis de nos relation stratégiques avec les pays de cette zone. Je suis impatient d'en découvrir la déclinaison militaire.
  11. Je crois que dans cette affaire il ne faut surtout pas oublier l'Inde et la proximité grandissante entre l'Inde et le Bangladesh. L'Inde a intérêt a laisser le moins possible de pays de son environnement géostratégique rentrer dans le giron US ou chinois. C'est aussi simple que çà. Encore une fois l'armement totalement ITAR / CATSAA FREE est un instrument indispensable pour y parvenir. Dassault est définitivement un des poils à gratter des US et des chinois.
  12. Très bonne question puisque quelques mois auparavant le même tweeter annoncait la fin du rafale dans l'évaluation. On peut envisager plusieurs hypothèses très différentes : - On peut penser que certaine fuites ont été organisées pour permettre aux français de faire une meilleure offre. - Le rédacteur de ces tweet a accès à une personne de l'équipe d'évaluation et cette équipe n'ayant pas terminé son évaluation a intégré de nouveaux paramètres. Les deux arguments ne s'excluent pas l'un et l'autre.
  13. Taïwan lie politiquement son avenir géopolitique avec celui de l'Ukraine et trouve un écho auprès des républicain aux US : https://en.rti.org.tw/news/view/id/2008898 La Chine attaquera Taïwan si l’Ukraine tombe: le dirigeant américain Les États-Unis doivent continuer à soutenir l’Ukraine parce que si le pays tombe, la Chine est sûre d’attaquer Taïwan. Cela est venu du président de la commission des affaires étrangères de la Chambre des représentants des États-Unis, Michael McCaul, dimanche dans une interview accordée à CNN. McCaul dit qu’il doit régulièrement éduquer ses collègues républicains sur « ce qui est en jeu » en Ukraine. Il dit que si la Russie est capable de vaincre l’Ukraine, le dirigeant chinois Xi Jinping (習近平) envahira Taïwan. Le républicain de haut rang n’a fourni aucune preuve à l’appui de sa revendication. Les commentaires de McCaul interviennent alors que de nombreux politiciens républicains aux États-Unis ont critiqué le soutien du pays à l’Ukraine. Les États-Unis ont approuvé un programme d’aide militaire de 40 milliards de dollars pour l’Ukraine en mai dernier, mais des rapports suggèrent que le pays pourrait avoir besoin de plus de soutien pour repousser les avancées russes. Les républicains ont remporté la majorité à la Chambre en novembre dernier, ce qui leur a donné une influence significative sur les décisions de financement. Le commentaire de McCaul fait suite à un certain nombre d’avertissements différents des dirigeants américains sur la menace imminente à laquelle Taïwan est confronté de la part de la Chine. En octobre dernier, le secrétaire d’Etat américain Anthony Blinken a déclaré que la Chine « voulait accélérer le processus par lequel elle poursuivrait la réunification ». Les États Unis ont fourni peu d’éléments de preuve à l’appui de ces allégations.
  14. Bon ben la voilà la solution. Les Australiens entrainent leur équipage sur des sous-marins US et font construire une flotte de sous-marins classiques au Japon. Ca c'est du hold-up.
  15. Et si c'était les japonais qui mettaient tout le monde d'accord ?
  16. Le plus intéressant dans tous ces articles c'est que nous seulement les chantiers navals US et UK sont à fond mais qu'en plus un ee montée en puissance est très compliquée à cause du manque de main d'oeuvre. Cette montée en puissance est désirée pourtant depuis de nombreuses années par le congrès et la navy.
  17. Il y a beaucoup de chose à éclaircir là-dedans. Mais il ne faudrait pas oublier les nombreux articles qu'on a eu sur les pressions que Macron mettait sur le Danemark pour qu'ils livrent leurs CAESAR. Je ne suis pas certain que Macron voulait que le Danemark livre tous ces CAESAR.
  18. Les US auraient mal informé leur copains australiens (et anglais par la même occasion ?)
  19. Certe mais il serait peut-être bien de conserver un peu d'hypocrisie pour que de part et d'autre on puisse continuer à se nourrir intellectuellement parlant les uns les autres.
  20. L’industrie allemande des chars jouit d’une excellente réputation à l’étranger. Krauss-Maffei Wegmann et Rheinmetall ont construit le meilleur char du monde avec le Leopard 2, mais aussi l’un des plus chers (7 à 8 millions d’euros dans la version 2A7). Rien qu’à l’OTAN et dans l’UE, seize pays ont acheté le Leopard 2. Certains possèdent plusieurs centaines de pièces, comme la Turquie, la Grèce, l’Espagne, la Pologne et la Finlande. D’autres n’en ont que cinquante ou même moins, par exemple la Norvège, le Danemark et le Canada. La fourniture d’armes en tant qu’instrument de la politique de sécurité Le choix d’un modèle de char est un engagement à long terme. L’éducation et la formation des soldats, l’infrastructure d’entretien et de réparation, la fourniture de pièces de rechange – tout cela ne peut pas être changé d’un type de char à l’autre du jour au lendemain. Une fois que vous êtes en affaires, vous resterez pendant des décennies. Inversement, une fois que vous êtes en faillite, vous resterez en dehors des affaires pendant une longue période. Ce n’est pas seulement une perte économique. La vente d’armes garantit les impôts et les emplois pour l’État et leurs rendements pour les entreprises. Mais surtout, les exportations d’armes font partie de la politique étrangère et de sécurité. Quiconque fournit à un autre État ce dont il dote ses propres forces armées assure la confiance et en même temps la dépendance économique – et gagne ainsi en influence. Par exemple, un sous-marin dont l’hélice est endommagée ne peut être remis en service que si le producteur livre une nouvelle hélice. Ainsi, le pays de fabrication peut influencer directement la capacité de combat de l’État client. En Allemagne, cependant, les exportations d’armes n’ont pas été considérées de ce point de vue pendant des décennies, mais d’un point de vue économique, mais surtout d’un point de vue éthique. Les politiciens, en particulier ceux de gauche, voulaient que plus d’armes soient exportées d’Allemagne à l’étranger. Ils étaient convaincus que cela rendrait le monde plus pacifique. Les Américains mènent une politique différente. La France l’a ressenti il y a deux ans lorsque l’Australie a mis fin sans cérémonie à un contrat de construction de sous-marins d’une valeur de 56 milliards d’euros afin d’acheter des bateaux américains. Auparavant, le gouvernement américain avait formé une alliance de sécurité avec le gouvernement australien et la Grande-Bretagne, ce qui assurait les Australiens du soutien des États-Unis. En retour, les Australiens devraient acheter leurs armes aux États-Unis. Les Américains jouent la carte de la confiance Dans les cercles de l’industrie allemande de l’armement, on dit que le gouvernement américain essaie depuis des années d’intensifier ses ventes d’armes en Europe. L’accord semble bon pour les deux parties, les armes américaines sont également parmi les meilleures au monde. Mais le commerce a aussi un prix. En janvier 2022, les Américains ont convenu avec la Croatie de livrer 89 véhicules de combat d’infanterie Bradley usagés, dont 22 en tant que donateurs de pièces de rechange. Le prix de vente était de 130 millions d’euros moins 46 millions d’euros, qui a été repris par le ministère américain de la Défense. Mais ce qui semblait initialement être une bonne affaire s’est avéré être une entreprise coûteuse. Les Bradley ont plus de trente ans. La Croatie a dû acheter un ensemble complet comprenant les pièces de rechange, l’entretien et la maintenance. Volume total : 630 millions d’euros. Le développement en Pologne est particulièrement douloureux pour l’industrie allemande des chars. Au cours des vingt dernières années, le pays a acheté plus de 200 Leopard 2 en Allemagne. Après l’annexion de la Crimée par la Russie, les relations germano-polonaises se sont détériorées. Le gouvernement de Varsovie a accusé Berlin d’une politique beaucoup trop peu critique envers Moscou. L’Allemagne était considérée par la Pologne comme un cantoniste de moins en moins sûr, même lorsqu’il s’agissait d’achats d’armes. En juillet 2021, le ministre de la Défense Mariusz Blazczak a annoncé son intention d’acheter 250 chars de combat M1 Abrams neufs et 116 d’occasion aux États-Unis pour un prix total de 8,85 milliards d’euros. Au cours de l’été de l’année dernière, la Pologne a également accepté d’acheter 1 000 chars de combat K-2 en Corée du Sud. Le fabricant installera une usine en Pologne à cet effet. L’industrie allemande avait également demandé le contrat, mais est repartie les mains vides. La Pologne achète maintenant des chars aux États-Unis et à la Corée du Sud. Pour l’Allemagne, c’est aussi politiquement douloureux, car les décisions polonaises ont clairement montré une chose : l’Allemagne, le voisin, n’est plus un partenaire stratégique et digne de confiance. Ce sont maintenant les lointains États-Unis et la Corée du Sud encore plus lointaine. Les représentants des entrepreneurs de la défense, qui souhaitent rester anonymes, rapportent que les Américains offrent aux pays qui pourraient fournir Leopard 2 à l’Ukraine, des chars usagés en remplacement de leur propre inventaire et un partenariat industriel à long terme. Tout pays qui accepte l’offre américaine est difficile à reconquérir pour l’industrie allemande des chars. En outre, l’influence de Berlin sur la politique d’armement est également en déclin. Scholz : L’industrie de l’armement devrait produire plus vite Reste à savoir si les craintes de l’industrie allemande de l’armement jouent un rôle décisif pour le chancelier Scholz dans son attitude hésitante à l’égard des livraisons de chars. L’industrie militaire en Allemagne doit également se demander si elle n’aurait pas dû augmenter considérablement ses capacités il y a longtemps. Le besoin croissant non seulement de l’Ukraine, mais aussi des États occidentaux pour les chars de combat est évident depuis le 24 février 2022 au plus tard. Pour la première fois depuis des décennies, la demande d’armes est en plein essor en Occident, mais les producteurs allemands peuvent difficilement livrer. Aux États-Unis, cependant, il compte déjà ce que les ventes d’armes aux alliés européens pourraient rapporter comme substitut à leurs approvisionnements à l’Ukraine. Le Centre sur le pouvoir militaire et politique de la Fondation pour la défense des démocraties, une organisation de lobbying apparemment financée par Israël à Washington, a récemment rapporté qu’un volume total de 21,7 milliards de dollars est attendu, qu’il s’agisse d’armes utilisées ou neuves. Il y a quelques jours, Olaf Scholz se plaignait que, compte tenu des faibles quantités produites par les entreprises d’armement allemandes, on ne pouvait pas parler d’une « véritable industrie ». Il a appelé à une expansion significative de la production d’armes et de munitions. Samedi, le président du SPD, Lars Klingbeil, a proposé un « pacte avec l’industrie de l’armement ». Les deux déclarations montrent une fois de plus qu’il n’y a pas de manque de connaissances dans la politique de sécurité allemande, mais un manque de mise en œuvre. La question reste de savoir pourquoi, après presque un an de guerre avec l’industrie en Ukraine, ce pacte n’existe pas déjà.
  21. Débat sur les chars allemands : quel rôle jouent les intérêts américains en matière d’armement ? A mon avis c'est un argument à regarder de très près. https://www.nzz.ch/international/kampfpanzer-leopard-2-us-ruestungsinteressen-lassen-scholz-zoegern-ld.1722377 Jusqu’à présent, la livraison de Leopard 2 à l’Ukraine a toujours été discutée du point de vue militaire. Mais les livraisons d’armes sont également associées aux intérêts de la politique d’armement. C’est là que les perspectives allemande et américaine divergent. Le ministre allemand de la Défense, Boris Pistorius, était entouré de journalistes, les micros tendus vers lui. Il devait répéter ce qu’il avait déjà dit peu de temps auparavant dans la salle de conférence du Groupe de soutien à l’Ukraine à la base aérienne américaine de Ramstein. Le gouvernement de Berlin, a déclaré le social-démocrate à ses homologues de plus de cinquante pays, n’a pas encore décidé s’il approuverait la livraison de Leopard 2 par d’autres États. L’Ukraine a besoin de chars de combat pour continuer à se défendre contre l’attaque russe. Mais le chancelier Olaf Scholz hésite et subit donc une pression massive de la part de nombreux alliés. Pistorius a répondu à la question de savoir pourquoi l’Allemagne ne bouge toujours pas, avec deux phrases: Il y a de bonnes raisons pour la livraison et de bonnes raisons contre elle. Et: Tous les arguments devraient être soigneusement pesés. Cela semblait évasif, et les critiques ne se sont pas fait attendre. La livraison était nécessaire de toute urgence « pour arrêter l’agression russe, aider l’Ukraine et rétablir rapidement la paix en Europe », a déclaré samedi le ministre letton des Affaires étrangères, Edgars Rinkevics. En tant que puissance européenne de premier plan, l’Allemagne a une responsabilité particulière à cet égard. L’expert en politique étrangère de la CDU, Roderich Kiesewetter, a déclaré qu’il voyait maintenant l’Allemagne isolée par l’attitude hésitante du gouvernement fédéral. Les États-Unis veulent offrir leurs propres chars Lorsque le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin, est apparu devant la presse à Ramstein peu après Pistorius, on lui a demandé si l’Allemagne était suffisamment engagée en tant que puissance dominante en Europe. Austin ne put s’empêcher de sourire, mais répondit ensuite que l’Allemagne en faisait assez et était un « allié fiable ». Il devrait savoir exactement pourquoi Pistorius a parlé de bonnes raisons et de bonnes raisons contre les livraisons de chars. Les raisons en sont militaires : sans chars, l’Ukraine ne peut pas se défendre avec succès. Les raisons en ont jusqu’à présent été citées par le gouvernement allemand de manière plutôt évasive. De la part de l’industrie allemande de l’armement, cependant, on peut entendre l’inquiétude que les Américains attendaient juste d’offrir aux Européens un remplacement avec leurs propres chars pour leur livraison de Léopards. Après les hélicoptères, les avions de combat et les missiles, la guerre en Ukraine offre aux États-Unis l’occasion de prendre pied sur le marché européen de l’armement avec des véhicules blindés et d’évincer la concurrence allemande. Cela est soutenu par le fait que les Américains n’ont pas caché leurs intérêts dans la politique des armements pendant des décennies. Dans les années 1960, ils ont fondé la Defense Security Cooperation Agency, une agence relevant du département de la Défense des États-Unis. Leur travail consiste à convaincre les États d’acheter des armes américaines. L’objectif est de les lier ainsi aux États-Unis à long terme. Pour les Américains, cela présente plusieurs avantages. Les partenaires avec les mêmes armes sont plus faciles à intégrer dans les coalitions militaires dirigées par les États-Unis. En achetant des armes, ils s’assurent également que le nombre d’unités augmente et donc que les coûts diminuent. Cela profite au Pentagone, qui doit payer moins cher pour ses armes. Enfin, l’industrie américaine de l’armement peut investir les revenus supplémentaires dans l’amélioration et le développement de nouvelles armes. Cela renforce non seulement leurs capacités, mais augmente également « notre capacité à rester l’armée la plus meurtrière au monde ». Du moins, c’est ce qu’il dit sur le site Web de la Defense Security Cooperation Agency. Si Lloyd Austin exhorte le gouvernement allemand à autoriser la livraison de Leopard 2 à l’Ukraine, alors il doit aussi avoir les intérêts américains à l’esprit. Pour les Allemands, c’est un dilemme. Si Scholz cède, il nuit aux intérêts allemands. S’il reste ferme, il risque de perdre plus de territoire pour l’Ukraine, nuisant ainsi aux intérêts allemands. La façon dont cette situation délicate s’est produite a à voir avec la politique de sécurité allemande au cours des trente dernières années. L’industrie allemande ne peut pas remplacer le léopard d’Ukraine Les gouvernements de tous bords ont réduit le budget de la Bundeswehr allemande. Il ne restait presque plus d’argent pour de nouvelles armes. Les entreprises d’armement ne recevaient plus de commandes et devaient réduire leurs capacités. Les chars comme le Leopard 2 n’étaient plus fabriqués industriellement, mais en manufacture. Cela prend plus de temps et coûte plus cher. De la production de l’acier blindé à la remise du véhicule au client, deux ans se sont parfois écoulés. Mais les clients n’étaient pas pressés, il y avait la paix. Et les chars semblaient être un modèle militaire abandonné de toute façon. Le monde entier parlait de cyberguerre et de guerre par drones. Puis vint l’invasion russe de l’Ukraine, et soudain, non seulement la Bundeswehr allemande, mais aussi d’autres forces occidentales réalisèrent qu’elles avaient trop réduit leurs capacités. S’ils doivent remettre leurs chars de combat déjà trop peu nombreux à l’Ukraine, ils ont besoin de remplacements. Pas à un moment donné, jusqu’à ce que l’industrie allemande des chars puisse livrer, mais immédiatement. Personne ne veut regarder vide, comme l’inspecteur de l’armée allemande s’est plaint pour la Bundeswehr au début de la guerre le 24 février 2022.
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