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Beachcomber

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Tout ce qui a été posté par Beachcomber

  1. À titre personnel je pense que les FDI à venir pour la MN seront percées à 32 vls, mais ça l'avenir nous le dira. Ma réflexion porte juste sur le conservatisme habituel des marins, spécifiquement pour les questions de modularité offertes par la conteneurisation sur ce cas précis. C'est sans doute justifié la plupart du temps, puisqu'on ne parle pas de conteneur frigo sans danger particulier, mais c'est intéressant que tu mentionnes les Pays Bas, nation à la pointe dans le transport et le commerce, pour l'adaptation de solutions éprouvées au shipping dans le domaine militaire. Il y a là des pistes intéressantes à développer, et le programme PH semble montrer que la MN s'y emploie également. Après chaque pays fait comme il le souhaite, c'est bien normal, et les solutions les plus pertinentes sont souvent reprises ailleurs...
  2. À priori accès unique (central ?) et système de glissement !?! Je n'ai pas retrouvé la ref, issu du programme patrouilleurs Gowind en tous cas. Sinon autre emplacement sur PH : L'emplacement du zod devant la grue est standard 20 pieds, donc installation ber ou conteneur. C'est une info @HK donc je rends à Cesar ce qui lui appartient
  3. Un conteneur n'est pas nécessairement un EVP standard fermé : c'est juste un système plus ou moins standardisé avec un système de manutention classique qui ne nécessite pas de moyens dédié et original pour sa prise en charge Dans ce cadre particulier c'est juste le châssis qu'il est nécessaire d'adapter pour manutention et amarrage sur twist lock. On voit bien que le système est déjà pensé pour adopter un gabarit routier standard, donc compatible EVP. Après, que ça bloque l'usage du pont d'envol c'est certain. C'est pourquoi je ne pense pas que ce soit pertinent pour du 1er rang et que je cite les navires auxiliaires et 3eme rang (PH). Ils auront au mieux en dotation standard les Smdm qui se récupèrent dans un filet qu'on semble pouvoir installer un peu où on veut (cf avisos). Ça semble être les 2 boîtiers sur les mâts qu guident le drone en phase finale.
  4. La conteneurisation de l'armement n'est pas nouvelle et va s'intensifier. L'armée de terre semble vouloir conteneuriser le MDCN et va sans doute faire de même pour les Larinae et Colibri, pour faciliter le transport et permettre l'utilisation en essaims. L'armée de l'air semble vouloir conteneuriser le Mica VL pour avoir un système multicouche avec le Sampt NG, qui déploie déjà des asters en lanceurs terrestres. La marine aurait pu disposer d'exocets en conteneurs si Mbda avait exporté ses batteries côtières mais il me semble que l'affaire ne s'est pas conclue. Elle développe aussi la munition airbust du 40 CTA pour la communauté... Question porteur tous les bateaux gris hauturiers, sauf les avisos par manque de place, peuvent embarquer des conteneurs sur pont d'envol et parfois sur zone de pont dédiée (PHA, BRF, BSAM et BSAOM). Il me semble cependant que ce n'est pas le plus pertinent concernant le PA et les frégates, pour des raisons d'emploi évidentes. Les PH auront 3 emplacements dédiés sous plage arrière, accessibles via panneau de cale, et grâce à sa grue la mise en place en extérieur de conteneurs sera possible à quai, au mouillage en rade abritée voire en mer par beau temps. Ça fait d'eux le candidat idéal. Excepté donc l'exocet, l'ensemble des missiles "lourds" français sera disponible en conteneurs. Je ne vois pas l'utilité d'embarquer des asters puisque ces missiles sont disponibles en silos, restent donc Mdcn, Mica et munitions rôdeuses. Des Mdcn additionnels sont utiles surtout en cas d'opération amphibie (plutôt PHA), restent donc les Mica et autres Colibris. Leur embarquement est pertinent au spot ou au vu d'une mission particulière : la traversée de la Mer Rouge ou l'escorte d'un bateau précieux peut nécessiter l'emploi de Mica sur PH. Il "suffit" de prévoir un CMS adapté et une compatibilité radar (les Gowind le font, les Rafale aussi), et une alimentation électrique, une box missile voire une alimentation hydraulique pour le conteneur. L'avantage c'est qu'il devient possible d'upgrader un navire / un convoi pour une zone : le conteneur Mica est embarqué à Toulon ou Chypre, débarqué à Djibouti ou La Réunion et le navire a une nouvelle configuration (drones, autres) pour un périple en océan Pacifique par exemple. Ça évite d'être contraint à faire le grand tour par Bonne Espérance comme le convoi allemand de retour d'Asie récemment, avec un gain de temps, et d'argent, considérable. Sur navire axillaire (BSAM) le champs des possibles est énorme aussi du fait de la grue et de la plage arrière. Je ne crois pas en revanche, pour la MN, à la militarisation de cargos ou à la création de navires dronisés dédiés. C'est très coûteux et trop spécialisé de mon point de vue. Aujourd'hui en tous cas.
  5. Le problème n'est pas forcément qu'Airbus puisse être incompétent. L'un ou l'autre des compétiteurs fera de son mieux en cherchant des marchés autres que nationaux. Et le résultat sera j'espère à la hauteur des besoins. Concernant Airbus je verrais le principal soucis dans la propriété intellectuelle : les partenaires allemands et espagnols sont aussi des constructeurs de sous-marins avec des industriels compétents en ASM. Est-ce que l'Allemagne ou l'Espagne pourraient developper leur propre solution Patmar à partir d'une cellule financée par la France et concurrencer - à moindre frais - un avion français à l'origine ? Il me semble que le programme S80 est un bon exemple des amabilités qui ont lieu dans ces milieux. Winner takes all et malheur au naïf.
  6. Je sais bien que dans ce type de coopération industrielle chacun a son pré carré, mais s'il s'agit de confier aux allemands de Hambourg (seul site d'assemblage du 321xlr aujourd'hui) et aux espagnols de Getafe la construction et l'adaptation des peut-être 10 avions commandés exclusivement par la France je vois pas l'interêt de sélectionner Airbus... À part St Nazaire pour la partie avant y'a pas un français qui bosse, beau succès de souveraineté. Quitte à avoir un produit adapté au mieux à la demande client autant faire appel à un compatriote : en cas de crash du programme tu finances pas une bande de zozos à l'autre bout du continent.
  7. C'est pas du tout mon propos. Faire bosser Toulouse ou Merignac c'est de plus kif- kif de mon point de vue. En revanche en termes de coût d'heure de vol un bizz jet ou un long liner doivent pas être au même tarif. Donc même si la MN a une préférence il me semble que le payeur a le fin mot de l'histoire. Et d'une manière générale, voire particulière si on préfère (programmes FDI / FREMM par exemple), le client français s'est toujours effacé au profit de l'intérêt supérieur de l'état - arbitré par le politique. Donc étant donné les carnets de commandes respectifs Airbus DS et Dassault, ainsi que la possibilité de rapatrier une partie de la production espagnole - branche Défense Airbus - un arbitrage politique semble possible. Etant donné que de toutes manières seule un dessin nouveau d'avion dédié aurait permis la totale satisfaction du client, a un prix exorbitant, l'état peut aussi choisir de faire de la politique industrielle quand il a le choix entre 2 solutions bancales. Comme je n'y connais pas plus que ça en aéronautique je me pose la question. Et la réponse, si c'est bien une décision "sociale", ne me choquerai absolument pas.
  8. Et qu'est-ce vous pensez d'une décision politico-industrielle ? Airbus DS licencie 2000 postes dont pas loin de 500 en France (essentiellement dans le spatial, certes), donc leur donner le contrat est une manière d'atténuer le choc, garder les équipes et les compétences. De plus si ça permet de re localiser une partie de la production c'est pas plus mal, d'autant que le statut européen de l'entreprise permet de laisser la porte ouverte à d'autres pays potentiellement clients. Dassault n'a pas forcément cette possibilité, et n'a pas forcément fait tous les efforts non plus dans des précédents programmes (a juste titre vis à vis de la préservation de sa propriété intellectuelle dans la technologie SCAF avec les allemands par exemple). Donc le politique arbitre, pour l'instant, dans le sens d'Airbus en s'appuyant sur le cahier des charges du client, mais ça ne serait pas la première fois qu'on tord le bras du client pour faire bosser l'industriel...
  9. À titre personnel j'ai pas l'impression que ce programme s'arrête tout de suite : il a été imposé à la Marine par les industriels, mais concerne bien trop d'autres domaines et d'applications pour être lâché en phase de développement. C'est un programme qui va impacter les 3 composantes armées en France, et bien au-delà en termes d'export. Des derniers conflits en cours on se rend compte que les ULM kamikazes ukrainiens tapent les infrastructures civilo-militaires jusqu'à 2000km en Russie, et que les Houthis se lassent pas en Mer Rouge (et avant ça sur les forages et terminaux saoudiens). La guerre hybride est efficace car low cost, et les cibles des sabotages sont trop nombreux pour être défendus par des batteries de missiles. Centrales électriques, zones CEVEZO (raffineries et industrie chimique), terminaux routiers, ferroviaires, aéro et portuaires, usines d'armement et autres stratégiques : les gendarmes ne font actuellement que constater les survols (et un peu partout sur la planète), et apparemment ça commence à brûler et dérailler dans certains pays européens. Le développement de cette arme est donc d'intérêt souverain et stratégique pour la France et pour les industriels concernés. Sur Jaguar l'étape 1 a été le tir stoppé, puis la DGA a qualifié le tir en roulant sur cible mobile quelques années après. C'était la même au début du programme Rafale, le M51 a aussi merdé amendonné, et le programme F21 a connu moults déboires industriels et temporels avant qu'une torpille coupe en 2 un aviso récemment avec, de ce que j'en sais, une arme souveraine (sans allemands ni italiens dans la version finale). C'est donc complexe à développer, et il faut aussi communiquer et vendre pour avoir des crédits de recherche, mais à la fin on y arrive parce que ce n'est pas non plus comme si on avait aucun savoir-faire non plus. Je n'ai pas souvenir d'un fiasco complet en termes de programme d'armement majeur en France (hormis des programmes comme le Leclerc passé à coté d'une carrière export pour beaucoup d'autres raisons que la qualité intrinsèque du produit). Là on a le produit qui va bien dans la bonne temporalité. Reste à savoir si le prix est adapté. En tous cas il semble adaptable à tous les milieux. Les industriels annoncent une munition pour 2025. Le BRF essuie les plâtres pour la tourelle avec 2027 comme échéance pour le programme PH. Ça va venir vite et on saura rapidement...
  10. Oui sur les 2 FLF destinées à être potentiellement cannibalisées au profit des 3 autres. Ce n'est pas une question de masse puisqu'une rénovation des automates aurait plutôt tendance à alléger le flotteur, c'est donc clairement un choix budgétaire assumé. Ça laisse entendre que sur les 3 rénovées le job a été fait... C'est dommage parce que je pense que ce sont des bateaux bien nés, mais logique car si on veut bien faire sur une coque de cet âge ça coûte rapidement un bras et un rein. Il dit faire des paris sur les 3 rénovées, c'est logique aussi, avec à mon avis des priorités posées sur ce à quoi il destine ses bateaux. Et la chasse aux soums en Atlantique doit faire partie de ces priorités. Enfin il dit vouloir tester de nouveaux systèmes sur les 2 futurs PHM : là encore c'est logique ils vont reprendre le rôle des avisos qui ont largement contribué au développement du système de drones de la marine en leur temps, avant généralisation sur les "navires opérationnels" une fois le programme validé. Bref article intéressant qui montre que la MN gère au mieux une activité intense avec des moyens limités. Les choix opérés me paraissent judicieux.
  11. Je peux me tromper, mais concernant des navires mis en service au début des années 90, je suppose que la partie mécanique était régulée en semi-analogique : régulateurs Woodward pour les moteurs, et actionneurs electro-pneumatiques / hydrauliques pour tout le monde. Avec quelques cartes électroniques dédiées pour gérer les alarmes, les sécurités, les séquences automatisées, etc. Le problème aujourd'hui c'est que ces cartes ne sont plus produites et que bon nombres de pièces spécifiques ne sont plus référencées : les industriels produisent des kits de numérisation et toute cette partie surveillance / régulation est gérée par l'équivalent de tablettes programmables et reconfigurable par pc informatique. En maintenance tu as donc le choix entre l'achat de vieux systèmes d'occasion récupérés à l'état neuf ou reconditionnés dans les chantiers de déconstruction (le Bengladesh est un gros pourvoyeur) depuis les stocks ou les installations des navires envoyés à la ferraille, ou une grosse phase d'adaptation des actionneurs et capteurs pour compatibilité avec les systèmes informatisés aux normes du moment. Je suppose que c'est cette solution qui a été choisie pour donner encore quelques années de potentiel à ces coques. Cette solution permet également de centraliser / déporter la gestion de la partie machine et sécurité sur pc partout à bord en installant des consoles dédiées en passerelle, pc machine et sécurité, ou chez le chef mécanicien. Ça doit également permettre d'automatiser ou de gérer à distance certaines tâches, donc de réduire l'équipage.
  12. Je ne connais pas les contraintes en construction d'un navire militaire (compartimentage, blindage donc épaisseurs différentes de tôles, espacement des membrures, etc.), mais ce qui est sûr c'est qu'une coque civile me paraît beaucoup plus simple dans son architecture, avec une structure bien plus accessible. Elles sont de plus soumises à des contrôles assez simples et réglementairement périodique, comme le contrôle des structures et les mesures des épaisseurs de coques tous les 5 ans lors des visites quinquennales Veritas ou Lloyd. Ça permet d'anticiper le vieillissement d'une coque et d'en programmer la durée de vie. Il suffit alors de découper les tôles hors côtes et d'insérer à la place des encarts neufs, ou des renforts neufs en cas de besoin, et le canot gagne 5 ans de vie en plus. Idem pour la motorisation avec les visites programmées, qui coûtent toutefois de plus en plus cher avec l'augmentation des heures et des pièces à changer. Sur une coque civile amenée à assez peu évoluer, c'est donc la comparaison entre coût de prolongation et coût du neuf qui fait pencher la balance plus que l'âge du navire. Le Belem cité par @ARMEN56 est un bon exemple puisque les voiliers ne demandent pas une découpe complète de compartiment moteur pour conserver une propulsion sur 100 ans, donc c'est moins onéreux question diesel (caisses, pompes, moteurs, régulation, réfrigération, échappement). En fait ce qui coûte cher c'est de rattraper une coque une fois que tu l'as laissé "partir", et ça va très vite à partir quand c'est plus tout jeune. C'est surtout épuisant pour les hommes face à des tuyaux usés, des câbles et relais électriques cuits, des soudures mangées par la rouille, etc. Mais ça n'a rien d'insurmontable, au contraire je suppose d'une frégate pour laquelle la quasi totalité des équipements militaires est dépassée après 30 ans de bons et loyaux services, et pour laquelle ces équipements font la valeur du navire. Certes on peut embarquer du matériel neuf tout au long de la vie du flotteur, mais il est débarqué et transféré quand il garde du potentiel, et c'est rarement le cas des équipements lourds (radars, sonars). Donc 40 ans pour les FS c'est pas forcément déconnant, si on ne leur demande pas de faire autre chose que ce pour quoi elles ont été conçues.
  13. Concernant les VLS supplémentaires, le discours du responsable du programme est intéressant : les systèmes verticaux (PSIM - VLS) sont installés à flot après la jonction des blocs en cale sèche. Pour en installer de nouveaux il ne semble donc pas impératif de mettre le canot au sec. Si les espaces sont réservés alors il "suffit" d'ouvrir le capot et d'insérer les VLS à flot. Etant donné que les missiles sont reliés au CMS par des box modulaires et que les datas center libèrent la nécessité d'installer des baies informatiques dédiées, tout cela doit pouvoir se faire dans des délais contraints une fois les études d'impact validées, ce qui sera le cas des frégates grecques (avec éventuellement un panachage 24/8 pour des MDCN pour la 4eme en cours de négociation). Il n'y a donc aucun obstacle autre que budgétaire à envisager disposer de frégates complètes telles qu'étudiées à l'origine du programme ...
  14. Bah j'ai pas la même analyse : les russes ont culturellement des bateaux armés jusqu'aux dents, mais en Mer Noire soit ils ont rien vu venir, soit ils se sont fait taper par des drones flottants rapides ou par des missiles assez basiques après reconnaissance par drones (quand ils étaient en mer et manœuvrants). De toutes manières demander à un navire plein d'humains et coûtant quelques milliards de tirer des munitions coûtant quelques millions pour se défendre d'une menace coûtant quelques milliers c'est à mon sens pas tenable question permanence sur zone. D'ailleurs d'autres solutions existent : en Mer Rouge les canots font le tour parce que c'est "facile" et pas si cher que ça. Les égyptiens calculaient le prix du canal en fonction de la différence de coûts par rapport au grand tour : passer Bonne Espérance à été cher et compliqué au début puisqu'il a fallu réorganiser les lignes, escales soutiens, cadençages, solutions de replis, etc. mais aujourd'hui ça roule. En Mer Noire les russes gardent la possibilité de bloquer au large et de miner au près sans que ça change grand-chose à leur précédente posture. Donc à part les US qui ont stock et savoir-faire, et les chinois qui ont le volume, je ne vois personne capable de menacer de près. D'ailleurs les US avaient permis d'approcher la Lybie en tapant les infrastructures lourdes (radars, pistes, batteries côtières), ce qui nous a poussé à développer les MDCN qui sont un atout à l'export aujourd'hui. Les solutions existantes relèvent de la frappe de loin, les drones prenant désormais leur part, plutôt que du hit and run de proximité.
  15. N'étant pas un marin guerrier je comprends mal cette fascination pour les croiseurs et autres barcasses percées de centaines de silos (Arleigh Burke ou autres Jeongjo the Great sud Coréen) : c'est gros, ruineux, pas forcément polyvalent (les US eux mêmes admettent que les AB se spécialisent en AA ou ASM) et ça a SER d'une cathédrale... Alors j'y vois 2 rôles utiles, dans l'escorte d'unité précieuse (pa, pha) qui signent énormément aussi, et pour la scène finale du futur western qui se déroulera autour ou au large de Taïwan, où 2 flottes se feront face et qu'à la fin il ne doit en rester qu'un, mais pour le reste... La généralisation programmée des drones suicides ou consommables gavés à l'IA capables de travailler seuls ou en essaims dans des environnements saturés de brouilleurs (com et gps) promet l'interdiction des bandes côtières (50 à 100 milles marins soient 100 à 200km) aux flottes traditionnelles : c'est déjà le cas en Mer Noire avec la flotte russe qui s'est retirée de la Mer d'Azov, c'est plus ou moins en cours en Mer Rouge et Golf d'Aden pour le traffic marchand et certaines flottes militaires (cas des frégates allemandes qui font le grand tour par Bonne Espérance), et c'est plus ou moins acté par l'US Navy qui enterre son programme LCS de navires légers et rapides capables de coups en zone côtière au profit du développement d'une flotte de drones. Les bandes côtières hostiles verront donc probablement l'affrontement de systèmes sans humains (qu'il faudra bien déployer), et la flotte au large aura les mêmes menaces à traiter qu'il y a 10/15 ans (missiles anti-navires et balistiques, soums et jets), soient des menaces pas accessibles à toutes les bourses. La FDI la dedans ? Elle remplacera les FLF dans la flotte, avec des rôles d'escorte des BRF et de piquet radar / sonar (chèvre) en avance de phase. Pour le reste un GAN / A (pour Amphibie) aura son escorte du moment, soit 1 FDA, 1 FREMM DA et 1 FREMM (donc 48+32+16+32=128 asters avec ceux du CdG) ce qui est déjà honorable, il faut bien en convenir. Certes le rôle de chèvre mérite un peu de considération, et un navire "complet" a 32 silos serait un plus, mais les loups qui attaquent les chèvres finissent généralement empaillés dans les pavillons de chasse et ça doit trotter dans les têtes de ceux qui les envoient en chasse. Quoi qu'il en soit je trouve qu'une petite frégate à la SER travaillée reste pertinente en environnement "européen" de mélange des traffics, et que l'enjeu du moment se situe ailleurs. Sans doute qu'il sera plus difficile d'exporter ce navire si le potentiel client est abreuvé aux doctrines US (cas des "asiatiques" coréens et japonais globalement, aussi pour des raisons géopolitiques, et chinois par mimétisme), mais il coche bien des cases sinon : capteurs et effecteurs longues distances, évolutif de par sa conception numérique, discret donc assez facile à dissimuler et à protéger. L'heure viendra au renouvellement des FDA avec un autre cahier des charges, mais on doit faire plus malin et moins cher que les US si on veut rester dans la course en attendant... Je suis évidemment très intéressé par la justification d'autres modèles.
  16. Question énergétique une propulsion diesel-électrique en offre à profusion. Le système Hydra 300 de CERBAIR semble offrir plus que de la détection, mais pas plus d'informations disponibles sur ce système (brouillage ?) - en tous cas des systèmes comme le skyjacker ont prouvé leur efficacité, et ont déjà été installés très rapidement sur coques existantes. Concrètement la seule présence de ce système démontre le souhait de l'Amirauté de disposer d'un navire capable de se rapprocher des côtes, avec une capacité de détection affichée autour de 3km. Avec des senseurs installés dès la conception et des effecteurs à venir on a du mal à imaginer le rôle souhaité pour cette classe, sauf que ce ne sera pas du 1er rang, mais là on enfonce des portes ouvertes... J'ai tout de même la sensation que les concepteurs ne ferment aucune porte, eux, et que c'est peut-être une des raisons du manque de communication autour de ce programme. Le qualificatif navire polyvalent très évolutif se transforme rapidement en "bon à rien - mauvais à tout" chez les navigants, et c'est souvent immérité
  17. Les bonnes surprises étant la grue, non budgétée a l'origine, ainsi que le système CERBAIR, il faut bien trancher quelque part et c'est le Simbad qui prend. Pas pour longtemps à mon avis puisque si le lanceur LMP aboutit les Mistral reviendront accompagnés d'autres systèmes d'armes (ou de leurres), mais seront à mon sens prioritairement installés sur BRF, navires bien plus stratégiques que les PH, et les Simbad des BRF migreront. Ce qui n'est pas très grave puisque dans leurs premières années les PH serviront essentiellement à valider le concept et donner du temps aux frégates (et FLF déclassées) pour faire autre chose que de la sécurisation d'approches (Brest et Toulon). Ensuite j'imagine qu'en fonction des besoins certains PH seront bien équipés (en Méditerranée je suppose), alors que les bretons et normands, plutôt dédiés géographiquement à faire du contrôle des pêches aux anglo-normandes, en baie de Seine et en Guyane, ou d'aller faire du Corymbe et du survey offshore en Baltique et Mer du Nord, seront confrontés à une adversité différente qu'en Medor ou en Mer Rouge. Donc là MN se donné du temps, et imagine de mon point de vue des coques identiques qui vont être amenées à se spécialiser de manière jamais vue auparavant. Je ne serais pas surpris qu'en fin de programme on se retrouve avec des coques armées très différemment et équipées de drones eux aussi très différents.
  18. Moi j'avais ça : La propulsion, diesel-électrique, sera basées sur deux hélices à pales fixes avec, pour chacune, une ligne d’arbre entrainée par un moteur électrique de propulsion, alimenté en énergie (via un convertisseur de 550 kW) par un moteur diesel de 3850 kW. S’y ajouteront deux propulseurs d’étrave, faisant des PH des bâtiments très manoeuvrants, notamment pour les opérations portuaires. Ce qui donne un triple intérêt économique, en terme de souplesse de manœuvre et de bruit rayonné. Avec bien sûr aussi une réserve d'énergie pour plus tard.
  19. Si on veut bricoler jusqu'au bout on peut imaginer cette baie accessible pour pas cher sous panneau de cale manipulable par la grue. En mer c'est chaud mais à quai ça se fait sans problème en posant le panneau sur le quai. La seule question c'est alors : est-ce qu'on peut poser un helico lourd sur la plage sans rien casser / déformer et que tout reste étanche ensuite ? Ce qui est certain c'est qu'avec une propulsion diesel électrique on se libère de la place et on s'évite des contraintes.
  20. Bonjour, Il me semble que c'est une habitude maritime "standard" dont j'ignore l'origine. La cabine du pacha est presque toujours placée à tribord également, bord considéré plus "noble" que bâbord pour des raisons très mystérieuses
  21. La grue est placée à tribord, bord usuel à quai même si ce n'est pas une obligation : ça permet d'embarquer directement depuis le camion. Pour l'emplacement dédié il est tout trouvé sur la plage arrière, dépourvue de dispositif type Samahé puisque ces navires ne sont pas conçus pour avoir nativement leur hélicoptère (comme la classe Trent des britishs) : c'est de l'optionnel avec prévalence drone aérien qui ne nécessite pas ce type d'installation. Il y a donc la place pour des ancrages type "pied d'éléphant" qui permettent de saisir des conteneurs via twist locks, standards au commerce. J'ai pas trouvé la photo qui va bien sur le net, mais en gros tu as une embase incrustée dans le pont qui permet l'accroche et le verrouillage. C'est un peu le même principe sur les ponts des ferries pour l'amarrage des camions, et c'est pour le coup adapté à tout un tas de systèmes d'amarrage (sangles, élingues, etc.). @Asgard un pont roulant traversant débordant au droit des niches c'est pas si cher ni contraignant, et je suppose que ces canots auront l'option RAM (Ravitaillement À la Mer)...
  22. https://www.opex360.com/2024/11/07/le-drone-de-surface-seaquest-de-naval-group-a-reussi-ses-premiers-essais-avec-une-fregate-de-la-marine-nationale/ Dans cet article, et la vidéo jointe, toute la problématique de l'adaptation de drones à une coque existante : ça prend la place d'un zod dans la niche, et on a besoin de l'autre zod pour saisir le drone en fin de mission et le remonter à bord. Pour peu que l'accès interne à la niche ne soit pas adapté (le plus probable, surtout sur frégate), ça nécessite d'embarquer le drone pour toute la durée de la mission, sans autre possibilité de stockage, et ça prive le bâtiment d'un zod (Écume, Etraco...). La forme des bers de la niche impose la forme des drones accueillis, pour leur stockage, saisissage, entretien, etc. L'avantage du SeaQuest est qu'il voyage en conteneur standard 20 pieds, et qu'il est adapté aux niches standardisées MN. L'inconvénient c'est le peu de place pour tourner autour (maintenance), et que pour le coup on ne peut en embarquer qu'un seul a bord de navire non dédié. Avec la grue du PO, et la possibilité de stocker des bers sous hangar et en plage arrière, on s'affranchit des masses et dimensions, du nombre, et on peut changer de configuration en cours de mission (au cas où le drone embarqué peut être manipulé depuis une niche) en remplaçant le drone par le zod et vice versa. Ça permet ainsi de mettre à l'eau un essaim de 3 drones simultanément, déjà, voir plus si l'accès aux niches est prévu pour (avec cloisons ouvrables et rails aux plafonds pour accéder aux bers - ce qui est à vérifier pour ceux qui auraient accès aux plans, mais qui est tout à fait envisageable pour un navire aujourd'hui rempli de vide). Bref le PO est un navire qui peut s'intégrer à un GAN, se défendre, sans la limitation en vitesse des BSAM (autre coque disposant d'une grue) ou la relative spécialisation des PHA (capables aussi de mise à l'eau via leur radier, et avec un pont d'envol permettant l'emploi d'un spectre bien plus large de drones aériens - mais bien plus coûteux et complexes à utiliser au quotidien). C'est donc un navire de complément idéal, et un navire deployable en autonomie sans soucis (même relativement près d'une côte hostile). Il bénéficiera du développement des capacités aériennes des FS et autres corvettes, du développement des capacités surfaces et sous-marines des frégates (Seaquest, gliders), du développement des capacités BGDM du programme à venir (le plus dronisé de la MN), et pour finir pourquoi pas des équipements utilisés sur BSAM/BSAOM. Plus des capacités spécifiques qui pourraient lui être dédiées, ça fait pas mal ...
  23. Il a adopté l'arme fatale des patrouilleurs britanniques : la grue ! Sauf que les gliches sont sous-armés, et n'ont pas de hangar ni de sonar de coque, donc restent globalement peu évolutifs. En plus d'amener une capacité logistique à manipuler du conteneur sans besoin d'infrastructures, c'est en fait tout ce qu'il lui manquait pour en faire un porte-drone complet. Sans grue ce navire était condamné à ne manipuler que du Seaquest S ou équivalent surface ou sub, avec des masses et dimensions adaptées aux niches latérales et à leurs systèmes de levage standardisés. La grue les libère de ces contraintes et autorise moults spécialisations, comme évoqué par @Scarabé aux tout début du programme. J'imagine l'adaptation d'un système BGDM à Cherbourg, un Captas 1 à Brest et de l'expérimental à Toulon. Tout cela aide ponctuellement sur place, et reste naturellement transférable, avec le renfort d'équipage spécialisé dédié, sur un sister-ship prépositionné a n'importe quel point du globe, d'un simple vol d'A400M. Sans faire de bruit ce programme prend toute la place qui lui revient : capteurs multidimensionnels qui lui permettent de maîtriser son environnement aérien, surface et sous-marin, et capacité à embarquer ponctuellement (ou pas) tout type de capteurs et d'armement en fonction de l'évolution des systèmes et des besoins, en gardant ses caractéristiques de patrouilleur simple et sobre en équipage. Autodéfense standard (40CTA + Mistral - LMP en option - comme les BRF), réserve de puissance électrique du fait de sa propulsion (pour du laser quand cette technologie sera mature), capacité logistique et de stockage sur plage arrière et dans le hangar : à l'heure où d'autres chantiers phosphorent sur des porte-drones au contour flou du fait de la rapidité d'obsolescence des systèmes aujourd'hui, le programme PO, bien né je trouve et pour un coût raisonnable, est en train de devenir une référence malgré le peu d'intérêt qu'il semble susciter en salon.
  24. Ce que l'on peut comprendre, d'une manière générale, c'est qu'un canot poussé à fond bout au vent va forcément lever des paquets de mer et enfourner amendoné. Ça n'enlève rien à ses qualités nautiques intrinsèque (bonnes ou mauvaises), et n'augure rien de ses qualités de travail à venir. En fait la seule chose qui change pour un marin c'est : est-ce que le fumeur pourra aller fumer sa clope sur l'aileron sans se faire arroser à coup sûr ? pour le reste.... Sinon 27 nds pour un bateau c'est extrêmement rapide, et très rare. Même pour un bateau militaire, à part en escorte PA en mode décollage d'avions (donc pleine balle un jour sans vent) ce doit être rare car bien trop gourmand en gasoil. L'arrosage de la plage avant c'est très accepté si le reste de la plate-forme est stable, donc confortable à vivre (manger et dormir). Le seul inconvénient que j'y vois (mais sans maîtriser l'usage du canon qui s'y trouve) c'est qu'une plage avant qui mouille rouille plus vite qu'une plage "sèche".
  25. Beachcomber

    Marine Britannique

    En fait tu as plusieurs couleurs disponibles pour les primaires pour ne pas les confondre, parce qu'ils ont parfois (souvent) des rôles et des méthodes d'application différentes (état de surface, température, hygrométrie). Ensuite tout bêtement c'est pour savoir où tu es passé quand il y a plusieurs couches à étaler... La couleur en elle même tout le monde s'en fout puisque c'est la finition qui compte, même si, en cas de chocs ou de frottements, les primaires peuvent réapparaître et dans ce cas là c'est mieux s'il est gris pour les bateaux militaires. Le gis et l'ocre sont des grands standards en couleurs de primaires. Souvent le gris est un bi-composant. La peinture, autrefois basique et réservée à l'appelé pour qui la consigne était : "quand ça bouge pas tu peins, quand ça bouge tu salues", est devenue quelque chose de très technique et l'affaire de spécialistes.
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