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Beachcomber

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Tout ce qui a été posté par Beachcomber

  1. Alors, globalement d'accord avec l'ensemble, même si historiquement la Marine Nationale fait peur à tout le monde en 39 et est considérée comme ce qui se fait de mieux en Méditerranée (pour finalement saborder la flotte à Toulon, c'est une autre histoire). Effectivement, entre le budget annoncé pour les PO (100/150M€ l'unité ?) et l'équivalent Gowind, il y a comme un gap qui paraît insurmontable... et c'est bien dommage la MN aurait eu en 2030 la flotte la plus puissante depuis au moins 50 ans. Néanmoins, le design Gowind est basique (CODAD), éprouvé, évolutif, et tu peux choisir de remplir de vide certaines parties de ton flotteur ou de ton PSIM : j'avais retenu le NS 50 (?) comme radar 3D et le sonar des FDI comme senseurs principaux - il me semble que ça rentre facile. La question du canon est plus complexe : promis à Nexter, l'annulation au profit d'un Oto-Melara serait plus compliquée à gérer sauf si l'Italien a changé de main entre temps (il en était question au printemps). Pour le reste c'est du classique : la Marine veut des coques pour ses marins, elle acceptera du double équipage si c'est pour embarquer sur moins de coques mieux équipées. Ce qui me rend optimiste c'est que ce gouvernement est avide de déclarations et de "relance industrielle", et qu'un succès stratégico-industriel avec la Grèce redorerait un blason bien terni au Sahel. Il y a quand même une zone Lybie / Égypte / Israël / Liban / Chypre / Turquie / Grèce bien chaude avec potentiellement les dernières ressources "facilement" accessibles en Méditerranée, pour laquelle on s'est déjà engagé (symboliquement la plupart du temps mais pas que), et pour laquelle on ne trouvera d'appuis et d'alliances que si on sait démontrer qu'on peut être violents et fiables, à l'instar de ce qu'il se passe un peu partout dans le monde : il est là le changement.
  2. De mon point de vue c'est un discours daté : les responsables de services intelligents et autre conseillers éclairés ne se permettront plus des discours de type "son pavillon est sa meilleure arme" depuis les cécités ukrainiennes et africaines. Du coup quel est l'interêt de fabriquer des coques pour faire des ronds autour de la Corse ? Les reports successifs de l'annonce du programme PO en sont pour moi le révélateur (du moins j'ose l'espérer).
  3. Je suis d'accord avec tout sauf les Mica, qui ne coûtent rien puisque puisés sur les stocks AAE de missiles déclassés après trop de cycles en bout d'ailes (et trop de G encaissés). C'est d'ailleurs le même atout pour la Marine Hellénique avec une flotte AA de M2000 et Rafales utilisant des Mica. J'imagine une rampe en lieu et place du captas2 en version fr. Pour l'artillerie il me semblait que Leonardo vendait Otto-Mellara et que Nexter était sur les rangs !?! Ça simplifierai les problématiques de l'équipement des coques fr. Là je suis pas trop d'accord puisque la MN veut de l'autonomie. D'ailleurs la version HN fait 2800T, soit la possibilité d'embarquer plus de pétrole et de vivres que sur une 2500 classique. Après chaque pays défend ses industriels, c'est classique. Le hic avec la problématique grecque est la relation italienne avec la Lybie (et son pétrole et ENI) et donc la Turquie, qui annonce une base navale et un rapprochement diplomatique très fort avec cet "état", et qui remet en cause le droit des mers grec et chypriote... Comme avec les US, l'Italie est donc un allié à flatter, et à tenir à bout de gaffe (du point de vue grec).
  4. Les Gowind 2500 sont des navires de combat quasiment supérieurs aux FLF puisqu'équipés pour faire de la guerre sous marine, j'ai donc du mal à envisager que ces corvettes puissent remplacer le programme PO où déjà la Marine avait eu du mal à imposer un radar 3D et pour lesquels seul un canon de 40mm était proposé en armement "lourd". J'y voit donc 3 options : 1- c'est de la com grecque pour forcer le destin. La communauté d'équipements leur irait bien, ils préfèrent une solution française avec des tarifs identiques à la concurrence. Pour la doctrine ou la formation, c'est l'idéal. 2- c'est une évolution de position française : le contrat est en train d'échapper, donc on offre au client ce qu'il désire et c'est un investissement industriel. Pas décornant d'ailleurs : les pièces à forte VA sont produites en France (MP, PSIM), les blocs fabriqués à la chaîne en Grèce peuvent être rapatriés par barge. Il y a fort à parier que les coques françaises seront adaptées (sans anti-navire ni ASM) pour garder un équipage restreint. Au mieux une partie du matos est là, mais vide (torpilles, exocets). 3- c'est un deal bien plus vaste qu'annoncé avec exploitation et survey des gisements gaziers grecs. C'est une adaptation à la sortie d'Afrique, et c'est un investissement permis par l'abandon de la "force expéditionnaire sahélienne" qui libère des lignes de budget. C'est tellement chaud d'un point de vue géopolitique, étant donné la conflictualité potentielle avec la Turquie, entre autre, qu'il n'y aura aucune annonce mais que la Marine doit se préparer à combattre aux côtés de la marine hellénique.
  5. Beachcomber

    Frégates AAW Horizon

    J'ai une théorie la dessus, qui vaut ce qu'elle vaut, c'est le dilemme de l'EMM concernant les missions de ses navires. L'EMM se doit de préparer les conflits de haute intensité potentielle, que j'estime improbable et j'espère de tout cœur avoir raison, avec en pic de menace les missiles anti-navires hypersoniques pseudo-balistiques manœuvrants pour lesquels il n'y a à ce jour que très peu (voir pas du tout) de solution éprouvée. Il y a aussi les conflits du moment, limités géographiquement ou asymétriques sous le seuil de la guerre pour lesquels il n'y a guère plus de solutions éprouvées. Faute de moyens l'EMM tranche et équipe ses coques de senseurs pertinents : la RMV des Horizons les verra équipés de radar capables de suivre des satellites, donc aussi les menaces les plus actuelles. Les 2emes rangs seront tous équipés de sonars (mines et drones sous-marins) et de radar 3D (drones aériens et munitions rôdeuses). Donc faute de solutions pérennes on re complète les stocks existants, ça évite les tubes vides, et on investit sur des solutions d'avenir : aster 30 block1 NT avec l'Italie pour le haut du spectre, railgun avec l'Allemagne pour taper loin et safe a pas cher, laser et munition airbust pour 40mm en souverain pour le tout venant... Si on ajoute les études sur brouilleurs et leurres accélérée par le succès export des FDI, ça offre un panel assez large, dans lequel les amiraux viendront piocher pour équiper les différentes classes de navires. Pour le coup le concept du combat collaboratif peut sembler pertinent : une Horizon en chef d'orchestre d'un GAN équipé a du sens, faute de mieux, et en zone grise aussi avec un 76 pour la LAD, éventuellement renforcée par un laser. Les FREMM DA feront aussi bien avec leur conduite de tir radar. Concernant les zones grises actuelles et a venir (Lybie, Syrie, Liban, Yémen, Somalie, Iran, Golf de Guinée, canal du Mozambique), l'artillerie courte portée à un rôle à jouer, que ce soit en 1er ou 2eme rang.
  6. Beachcomber

    Marine Britannique

    Article très intéressant sur la conception d'une frégate, avec de mon point de vue 2 écoles qui se distinguent dans le camp occidental : les anglo-saxons et les latins. Je m'explique : les frégates modernes, depuis la révolution FLF en termes de furtivité, évoluent assez peu dans leur design (de la responsabilité des chantiers et cabinets d'architectes), mais voient leur efficacité opérationnelle et leur coût dépendre de la qualité de leurs capteurs / effecteurs / CMS d'une part, de la qualité des opérateurs (marins, techniciens) d'autre part. Les "anglo-saxons" ont une approche très conservatrice et pragmatique : les US ont usé jusqu'à la corde les Ticonderoga et Burke, les maintenant à niveau via différents standard, et ont tenté sans succès l'innovation lourde avec les Zumwalt et autres LCS. Les anglais ont participé au PAAMS et depuis innovent peu jusqu'à reprendre un design éprouvé pour leur type 31. Dans une approche relativement comparable les allemands et hollandais gardent une base de flotteurs éprouvés pour l'adapter en équipement aux souhaits du client. L'approche latine est plus "dynamique" : après les FREMM italiens et français ont développé différents designs de coques (frégates et corvettes) pour aujourd'hui proposer la FDI d'une part et le PPA d'autre part, designs complètements différents des FREMM mais avec des rôles, senseurs et effecteurs très proches (notamment avec la décision de produire essentiellement la version full des PPA). C'est, de mon point de vue, très lié aux contraintes politiques internes (avec souvent l'obligation de passer par des appels d'offres dans le système européen), à la pression du modèle économique qui impose l'export pour survivre, et à la culture très latine du maintien en poste et en compétence (en tous cas en activité) des bureaux d'études. Le point de vue italien est surprenant : autant leur FREMM est un succès jusqu'aux US, autant je m'interroge sur les PPA full. Les versions Light et Light + étaient novatrices et pertinentes, mais je ne voit pas la plus-value de la version full... mais je ne m'y suis pas trop intéressé non plus. Le point de vue français est moins surprenant : après le bouillon commercial d'une FREMM très (trop sans doute) tournée sur les besoins ASM nationaux, le recentrage sur le cœur de production de frégates compactes généralistes avec les dernières innovations du moment (étrave des Zumwalt, PSIM des Gowind, radars plaques et architecture tout numérique) est un virage nécessaire pour la survie de l'entreprise. On peut noter qu'entre le design des FLF et le concept PSIM originellement développé sur Gowind et repris depuis par les finlandais (pour commencer), la capacité à innover est ancrée dans les gènes de l'entreprise. Avec l'arrivée du PANG les bureaux d'études vont être occupés un bon bout de temps, donc les futures productions vont plutôt être de l'adaptation de solutions sur étagère. Pour revenir sur le système "anglo-saxon", même si de mon point de vue beaucoup d'autres nations adoptent ce fonctionnement, il garde quelques intérêts : le contribuable paît au plus juste pour ce dont la Marine a besoin, mais les sauts technologiques sont potentiellement casse-gueules. Le maintien des compétences est quelque chose de délicat, et les échecs américains successifs leurs ont imposé d'acheter sur étagère un design franco-italien. Les anglais achètent aujourd'hui un design nordique. Les développements belliqueux actuels montrent assez clairement une remontée du bipolaire, avec Russie-Iran-Chine en chefs de file du "Sud Global" et généralisation probable des zones grises de conflit asymétrique. Bien sûr les armes lourdes et chères continueront à être indispensables, mais l'Ukraine a déjà distillé ses enseignements : au moins 5 cargos avaient coulé en mer noire avant l'accord sur les céréales, et les tankers occidentaux sont toujours interdits de Bosphore par la Turquie sous prétexte de certificats d'assurance que les assureurs russes n'hésitent pas à donner à leurs tankers. Le déni d'accès est l'arme des pauvres, entre autres, et l'Occident va devoir developper des flotteurs nombreux et adaptés à cette conflictualité. L'innovation et le pragmatisme doivent donc être des armes puisque les normes, la transparence et l'opinion publique sont les défauts de nos cuirasses, que connaissent parfaitement ces régimes qui n'hésitent pas à utiliser la désinformation, la famine, la maladie et l'incarcération arbitraire comme contrainte pour arriver à leurs fins. Dans cet objectif le monde anglo-saxon a pour lui cette capacité à mobiliser cerveaux et capitaux, quand les latins cultivent la continuité et la conservation des savoirs-faire. Rendez-vous à la diffusion des plans PO pour voir quelles orientations ont été définies pour nos futures bêtes de sommes.
  7. Concernant les batteries, tous les bateaux en ont, et de leur usage dépend leur quantité (ou capacité qui serait le terme approprié). L'usage principal est l'éclairage et la communication, pour pouvoir abandonner et prévenir en cas de black-out et de perte imminente. Par extension du tableau de secours on trouve tout ce qui sert à éviter d'abandonner le navire en cas de black-out, donc de relancer progressivement tous les organes permettant un retour à la normale. Pour un sous-marin ça impose très certainement de faire surface (au moins immersion périscopique), donc les organes de contrôle. Enfin un lot de batteries, en mode floating, assure la continuité du contrôle des organes vitaux (alimentation redressée stabilisée indépendante de la régulation de la source de courant principale). J'ai envie d'ajouter, même si la sous-marinade n'est pas ma spécialité, que j'imagine des batteries au plomb uniquement et regroupées dans un local surveillé et "protégé" incendie. Les autres technologies de batteries actuellement disponibles sur le marché me semblent trop instables et difficiles à éteindre en cas de problème...
  8. Toutes ces administrations travaillent forcément ensemble pour la fonction Sauvegarde de la Vie Humaine en Mer, avec bien souvent le sémaphore local en relais de communication puisque le CROSS a des relais transmission un peu partout mais que les VHF portatives des semi-rigides (pompiers notamment, mais aussi Maîtres Nageurs Sauveteurs) voire fixes des canots tout temps de la SNSM n'ont pas toujours une puissance d'émission suffisante pour contacter le CROSS, notamment si la situation géographique est défavorable (falaises, calanques ou autres). Par contre la communication se fait en clair sur canal VHF standard. Adapter un canal privé, ou un autre mode de communication avec le sémaphore n'est pas très compliqué, même si ça rajoute une fréquence à veiller, c'est surtout par manque de volonté de travailler ensemble si ça ne se fait pas. Dans ce cas implanter une antenne MN équipée de semi-rigides prend tout son sens, mais n'autorise pas une présence permanente sur le plan d'eau. La question devient : est-ce que la Marine veut faire de la chasse aux narcos et aux migrants sur le territoire métropolitain ? Si on lui demande d'intervenir plus au large sur les mêmes problématiques la réponse me semble oui...
  9. C'est ce que je disais la page d'avant : de mon point de vue, à part la protection de bassins (ou plans d'eau calmes - rivières, baies abritées), il n'y a guère d'emploi à des réservistes embarqués sur zodiacs. Mais si tu comptes 2 zod pour un bateau sensible, pour en avoir toujours un de dispo, avec 3 c'est mieux : 4 marins par zod (1 à la barre, 1 à la radio et 2 aux armes), 3 à 4h de rotation maximum (après tu as froid, faim, plein le dos et la vessie, besoin de faire le plein d'essence) pour 2 à 3 jours d'escale... Ça fait entre 30 et 40 pax avec la logistique, rien que pour 1 bassin. Si tu devais envisager de protéger tous les terminaux énergétiques du pays (pétrole, gaz, charbon) suite à menace de sabotage ou de terrorisme, ça fait du monde à mobiliser et déployer en plus de la routine.
  10. Juste une anecdote puis je développe. J'ai un collègue qui cabote au pétrole : quand j'allais le voir en famille à bord il y a 10 ans on embarquait sans rencontrer personne. Il y a 5 ans il sortait avec son badge pour qu'on fasse entrer la voiture. Aujourd'hui on l'attend à la grille du sas, caméras et barbelés, et on dîne en ville. En fait l'essentiel de l'effort de sécurisation des infrastructures vient du privé, et l'état investit très peu. Pour en avoir discuté avec un Délégué Départemental Militaire, peu après l'époque des attaques terroristes, le but des commis de l'état n'était pas de tout révolutionner, mais de tenir sur le long terme en gardant ce qui marchait bien et en faisant évoluer ce qui dysfonctionnait. Du point de vue portuaire le code ISPS dont parlait @Scarabé dans son dernier post est la réponse américaine à un problème de sécurité américain suite au 11/09. Il a été généralisé presque partout en Europe, voir dans le monde, même quand les terminaux n'échangeaient rien avec les USA, parce qu'une solution était là, éprouvée, avec des personnels formés pour la mettre en œuvre. Concrètement chaque colis est tracé, chaque accès est filtré, chaque bateau est suivi AIS ou autre, et quand quelque chose semble suspect à qui que ce soit on réfère à nos interlocuteurs habituels. De mon point de vue l'effort est mis sur la coordination entre services, mais surtout dans le criblage et le traitement des données. Les services de l'Etat n'interviennent ensuite que sur anomalie, alerte informatique ou signalement humain. On voit bien, en superposant les moyens AEM des Douanes, Aff Mar et GenMar que la rationalisation des moyens est plutôt réussie sur la façade ouest, et que globalement personne n'est saturé de travail au quotidien. Quand j'évoque le programme PO je sais bien qu'il n'est globalement pas destiné à faire de l'AEM, mais je remarque que la Marine remplace des PSP désarmés par des bâtiments de guerre : c'est en soi un signal fort. Dans ce système de surveillance généralisée les solutions sont donc multiples et très peu militaires, la MN permettant juste d'apporter ponctuellement de la masse, de la présence et du lourd là où les institutions en place n'en ont pas le droit ni les moyens. L'énorme avantage reste politique puisque le PREMAR reste tout à la fois préfet et militaire. C'est pour les militaires un gage d'efficacité quand l'intervention s'avère nécessaire. Et c'est pourquoi je pense que la MN souhaite réinvestir la bande côtière
  11. Une chose est sûre : après le Bataclan et le Thalys la surveillance des ports a été significativement renforcée. Depuis la guerre en Ukraine les infrastructures lourdes (terminaux pétroliers, gaziers, centrales bord de mer, atterrages des câbles et pipes) également. La MN déléguait la bande côtière à la GM. Des programmes comme celui-ci et les PO semblent indiquer un changement de doctrine, avec un retour de l'AEM musclé. Financièrement parlant c'est plus efficace que de muscler les différents services déjà en place (GM, Douanes, Aff Mar), et les vedettes fus étaient déjà un premier jalon. On verra bien...
  12. Dans les bases navales pour l'accueil des réservistes et le stockage du matériel ça semble logique. Les sémaphores peuvent sembler logiques également sauf qu'à mon sens les capacités hôtelières sont minimalistes la plupart de temps et pas du tout prévues pour accueillir des équipes volantes équipées de semi-rigides. Tout le problème est là d'ailleurs : on ne fait pas grand chose avec un semi-rigide, sauf aller à la pêche par beau temps. Et pour des questions de responsabilités pénales et autres je n'imagine pas la Marine envoyer des civils revenants quelques jours par an aller se faire branler dans le gros temps sur un zod au large de coins mal pavés / pas surveillés. Alors que dans les différents ports que compte le territoire métropolitain, et les outre-mers, on trouvera toujours de la place à couple des différentes embarcations des services de l'état, et des hôtels pour loger tout ce petit monde le cas échéant.
  13. Sous quelle forme et sous quelle autorité ces réservistes et ces zodiacs seront utilisés ? J'en sais rien mais à part pour la sécurisation d'accès et de plans d'eau des ports civils je vois pas trop d'intérêt (économique, militaire, autre), et aucun intérêt nautique autre que la formation et le maintien en compétences de personnels déjà formés sur semi-rigides. L'avantage d'un zod c'est que ça se déplace facilement
  14. Là tu parles spécifiquement de transport d'armes et de matériel pour l'armée française. Parmis les navires "sensibles", et en fonction de l'actualité du moment, tu trouveras également : des cargos venus chercher armes et munitions pour d'autres pays (AS au début du conflit yéménite), des transports de déchets nucléaires, des navires chargés de migrants, de coke, des paquebots affrétés par des israéliens, des cargos chargés d'éoliennes dans des zones qui fâchent les pêcheurs, des pêcheurs dans des zones qui fâchent les écolos ou d'autres pêcheurs français, etc., etc.... J'ai juste remarqué que les procédures sont globalement les mêmes, avec une adaptation des administrations AEM au cas par cas, de façon la plus adaptée au contexte, et c'est une preuve s'il en fallait de la souplesse du système. Demain qui sait ce que sera un "navire sensible"? Un pétrolier ? Un vraquier chargé de matière première rare ? Un porte conteneur chargé de composants électroniques ? Moi je sais pas.
  15. De mon vécu quand il n'y a pas de mix (j'admets ne pas bien connaître les uniformes), c'est la gendarmerie, et elle seule, qui s'y colle en coopération avec les autorités civiles du port, ainsi que les services habituels de sécurité - capitainerie, police du port (ou entreprise de gardiennage selon la taille du port). Il m'a semblé reconnaître des personnels GIGN aussi, lors d'opérations avec présence d'activistes avérés. En cas de chargement de matériel pour l'armée française ce sont des régiments du train qui s'y collent : les dockers ne touchent à rien.
  16. Je pense que c'est pour de la protection de plan d'eau lors d'escales logistiques hors port militaire. Dans le cas où un cargo chargé d'armes, par exemple, doit escaler dans un port civil avec les infrastructures nécessaires à son chargement / déchargement, il se fait escorter lors de son atterrage par une vedette hauturière (GM, Aff Mar) puis par des vedettes côtières (Douanes en plus, au besoin et selon dispo). Les grosses coques font des ronds dans l'eau au large, pendant que les plus petites se relaient devant le port, enfin les zodiacs tournent autour du cargo dans les bassins tout au long de l'escale. Les accès terrestres sont contrôlés par la gendarmerie, la PAF, les Douanes, police du port, armée, etc. toujours selon besoins et dispos. En temps de paix ces escales délicates sont rares, en cas de conflit il faudra multiplier la sécurisation des ports.
  17. Tout dépend de ce que tu entends par formation... Je ne sais pas moi-même, même s'il me semble qu'on ne forme pas une oreille d'or en 6 mois sans s'être préalablement assuré qu'il n'a pas le mal de mer et qu'il peut assurer les postes de sécurité à bord. Du coup entre recrutement, formation de base, amarrinage, sélection, formation, affectation : on n'est pas loin des 2 ans de mon point de vue, période raccourcie si vécu MN préalable.
  18. De plus il y a l'aspect formation qui risque d'être problématique : Les avisos à 100 marins seront remplacés par des PO à 35/45 en configuration de base, les FS à 100 également par des EPC à 60/70. Diminuer l'équipage c'est aussi transformer des secondes classes en seconds maîtres. Et avec toutes ces coques à sonar il va falloir en trouver des opérateurs (2/3 ans de formation ?), comme des officiers compétents et une doctrine efficace compte tenu de l'absence d'effecteurs (torpilles, grenades sous-marines). Les missions JdA emmènent depuis 2 ans des FLF rénovées équipées de sonar, mais il me semble que sans Caïman sur les BPC, sans Atl2 et autres SNA les exercices doivent être moins formateurs... En somme les retards sur programmes en cours sont peut-être une pas si mauvaise nouvelle pour l'EMM.
  19. Je suis d'accord avec ça mais ça reste une préconisation constructeur pour garantie de performance (donc pas une obligation d'ailleurs tout le monde est souple sur les heures). Pour avoir "fini" des vieilles coques (genre P400 pour la MN), je peux t'assurer qu'en fonction des mesures de coque et des deflections moteurs la consigne c'était : visite des 3000 pour les moteurs (injecteurs / culbuteurs / réglages au mieux de pompes d'injection bien rincées, quelques coussinets correctifs si nécessaire) et limitation d'utilisation du canot en état de mer et puissance d'utilisation machine... ça fait pas rêver mais ça prolonge de 5 ans un vieux clou qui rendait encore de fiers services et servait de bateau école aux jeunes sortis du cours Après c'était transparent et en accord avec constructeur et classe (moins facile de ce côté là c'est vrai), même si j'avais pas tous les détails étant moi-même en "formation". Plus globalement l'actualité semble être au renouvellement des programmes majeurs que sont les SNLE 3G et PANG, pour lesquels le pic de financement n'a jamais été anticipé... je pense donc que les autres programmes risquent d'avoir du plomb dans l'aile.
  20. Dans l'article que tu joins à ce post ils ne parlent pas des DA, mais de visites 24000 h sur 2 MP : "Plus bas, dans le compartiment propulsion, deux des quatre moteurs de propulsion ont subi une révision complète après 24000 heures de fonctionnement." Sinon, en plus des hélices et safran : "un gros travail de rénovation a été réalisé tout au long de l’arrêt technique allant de la réfection totale de la plateforme hélicoptère au contrôle des tableaux électriques en passant par la modernisation des émetteurs radio" Tout ça en plus des travaux classiques d'Arrêt Technique, dont les mesures d'épaisseur de coque et le contrôle des soudures sur membrures sollicités.... Bref il vient d'en reprendre pour 10 ans le Vendémiaire, c'est du sérieux comme AT, et du coûteux parce que les visites de 24000 c'est un moteur à poil entièrement refait à neuf ! Du coup ma réflexion, c'est : entre les FDI qui décalent après 2030, les PO qui décalent et baissent en nombre, le programme EPC risque fort de basculer dans les slots NG après 2030 également, avec priorité mise sur l'export FDI (dont une 4eme grecque?)!?! A titre personnel ça ne me choque pas, les FS étant de bons gardes-cotes qui font le job diplomatique qu'on leur demande, à savoir de la présence en mer de Chine sans être perçues comme des menaces, et de l'AEM musclé partout ailleurs. Sais-tu si les AT des autres FS sont de la même ambition ?
  21. Peut-être un problème de certification !?! Les Chantiers de l'Atlantique sont ISO 9001, 14001, 45001, 3834-2, et d'autres que je ne connais pas : travailler avec des sous-traitants locaux non certifiés devient un problème quand on s'engage dans ce type de démarche qualité. Il y a certainement un écosystème de réparation navale à Papeete, mais généralement les petites boîtes locales de mécanique, chaudronnerie ou électricité marine qui bossent avec les pêcheurs et ropax du coin ne s'embarrassent pas avec le système mondialisé QHSE globalement conçu par et pour le monde anglo-saxon. Trouver l'écosystème adéquat en Nouvelle Zélande devient alors une évidence...
  22. Ports à marée, courants de rivières, tempêtes tropicales voir cyclones : tout est bon pour faire faire des heures et de la peinture aux boscos, et des heures et des soudures aux chaudronniers aux AT De toutes façons il n'y a qu'une alternative : on défend le quai ou la coque, et le seul choix du marin c'est de protéger sa coque, parce qu'il ne choisit pas le quai ... Et les défenses ça prend de la place
  23. J'ai pas le sentiment que tout le monde ait besoin d'être "câblé" pour tout faire : avec 14 coques équipées d'un seul sonar de coque, avoir déjà un module complet opérationnel (ASM et GdM semblant les plus évident) sur chaque façade, prêt à être expédié n'importe où sur la planète, et validé sur une à deux coques par façade c'est pas si mal. L'appétit venant en mangeant, des modules plus généralistes, voir différemment spécialisés peuvent être développés notamment dans une logique d'export pour des marines faiblement équipées et désireuses de monter en gamme, c'est notre modèle de fonctionnement. Concernant les compétences et les carrières, ouvrir des portes aux spécialistes GdM a un sens, et baliser un parcours ASM aussi.
  24. Je ne conteste pas ces interactions et encore moins l'intérêt d'un Rimpac. Juste en général on essaye d'être au top à ces "étapes" de validation d'état de préparation dans le système anglo-saxon dont on s'inspire de plus en plus. Lors d'un exercice Gabian (il me semble) tout le monde sort 3/4 jours tous les 6 mois et on met en œuvre tous les systèmes avec les aviateurs et sous-mariniers qui participent, et ça valide "en vrai" la préparation individuelle de tous. C'est juste beaucoup plus compliqué de faire ça aux Antilles ou à Papeete.
  25. Le gros soucis de ces canots ça sera : un quotidien de POM, un entraînement sans "partenaire/adversaire" sérieux (pas d'autres frégates, ni soums, ni jets pour s'amuser), des postes à bord où les spécialistes vont s'ennuyer ferme, et pourtant le jour où on aura besoin d'eux ils devront être au top avec les bons modules et les bons renforts à bord... Ça promet des nuits blanches aux équipes d'entraîneurs
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