Aller au contenu
Fini la pub... bienvenue à la cagnotte ! ×
AIR-DEFENSE.NET

Beachcomber

Members
  • Compteur de contenus

    382
  • Inscription

  • Dernière visite

Tout ce qui a été posté par Beachcomber

  1. Je pensais aussi une numérisation de l'injection avec régulateur électronique et abandon des sacro-saintes pompes sur arbres à cames : ça se fait plutôt bien et ça permet quelques économies au dépend d'une certaine rusticité liée à la contrainte de la valise en cas de pépin en utilisation courante. L'augmentation d'autonomie ne va guère au delà de quelques % En tous cas la période est pertinente les moteurs ont dus être complètement foutus à poil. Pour les osmoseurs si tu calques une utilisation eau douce sur celle (délirante) des paquebots, tu arrives à produire une qualité acceptable en "mer polluée" en restreignant cette production au circuit sanitaire et en orientant la production "mer propre" sur le circuit consommation humaine : ça permet de réduire les stocks en différenciant les circuits, du coup éventuellement réaffecter des capacités !?!
  2. Osmoseurs plus puissants / compactes, donc conversion de caisses eau douce ?
  3. Concernant la surveillance subaquatique des archipels polynésiens il me semble que le job correspond parfaitement à la définition d'emploi des drones : dangereux / ennuyeux / répétitif. Pour l'intervention c'est autre chose mais on en n'est pas encore là. La Chine a pour stratégie affichée l'accaparement des ressources de la planète et la structuration des lignes logistiques (routes de la soie) par tous les moyens possibles, mais reste actuellement attachée à une forme de stabilité des frontières et exclue le recours à la guerre en dehors de ce qu'elle considère être son jardin - mer de Chine et Taïwan. D'ailleurs la tactique usuelle d'envoyer 2 puis 20 puis toute une flotte de navires de pêche contester le droit international (je dirais plutôt qu'elle conteste les instances d'arbitrage, à titre personnel), avec ensuite l'appui de gardes-côtes parfois très loin de chez eux, s'arrête assez vite quand la contestation est marquée, comme c'est actuellement le cas en Argentine qui a du acheter des patrouilleurs français pour faire respecter sa ZEE. Bien sûr il y a ensuite des cris, menaces et gesticulations, mais c'était la même autour des anglo-normandes après le Brexit, et cela n'a fait qu'accélérer un arbitrage somme toute usuel du droit coutumier : les navires qui pouvaient prouver leur historique dans la zone ont obtenu - au compte goutte et avec une temporalité limitée - des licences de pêche. Le Mexique, de mémoire, a aussi essayé de jouer avec Cliperton, ce qui oblige la France à montrer une non-déshérence de son île pour éviter la prédation brutale. Du coup là montée en gamme progressive des moyens ultramarins, même ralentie faute de budget, semble d'autant pertinente que la classe Suffren devrait à minima être en mesure de refaire ce que faisait la classe Rubis, c'est à dire intervenir ponctuellement de l'autre côté du globe. En attendant des navires auxiliaires en mesure de déployer des systèmes automatisés subaquatiques peuvent être une réponse appropriée à des visites possibles, et sans doute probables dans l'avenir, de submersibles adverses. Et le 20mm des POM, utilisé au bout du bout pour détruire les apparaux de pêche d'un navire usine obstiné, me semble une meilleure solution qu'un coup de 76 dans les lignes de franc-bord si on veut éviter un conflit
  4. Beachcomber

    Marine Britannique

    Là dessus mon ignorance crasse m'oblige au silence, mais si je pensais PHA plutôt que LPD c'est pour la dimension couteau suisse du concept : quelle que soit la spécialité des "auxiliaires" embarqués, le mix est possible et la nature de la mission peut varier (voire évoluer rapidement en cours de mission - avec une relève partielle rapide) de l'aide humanitaire a la mission de guerre en passant par tous les scenarii de crise possibles. On en saura sans doute plus à la livraison du 1er de classe, mais une utilisation en Pc ou base statique (au milieu du golfe de Guinée par exemple) serait pas non plus déconnante, à l'instar de ce que j'imagine possible comme rôle des BRF. Je remarque juste qu'actuellement les 3 déploiements européens permanents sont plutôt liés au pétrole (Guinée, Lybie, Ormuz), que la sécurisation des côtes somaliennes ne nécessitait pas la présence de frégates top niveau, et que dans la plupart de ces cas (sauf MEDOR et Ormuz actuellement) une présence plus ou moins statique avec capacité d'intervention commando rapide est globalement suffisante. La présence d'un radier permet en plus de faire de l'intervention mécanisée à terre, ou de l'évacuation de civils / ressortissants en nombre. Bref le flotteur a su évoluer d'une base "débarquement classique Omaha Beach" vers un système d'arme complet "gestion de crise XXI eme siècle" en gagnant en polyvalence. C'est apparemment une vision plutôt européenne : Chine et USA semblent rester bloquer sur Omaha (ou alors c'est qu'ils ont d'autres moyens que j'ignore - autres qu'un porte-avions et son escorte complète dans chaque mer du globe )
  5. Beachcomber

    Marine Britannique

    Il me semble que l'Ukraine devrait au contraire accentuer cette orientation. Le Royaume Uni, comme la France, sont des pays sanctuarisés par l'arme atomique, mais qui subiront comme le reste de l'Europe les contre-coups de la bipolarisation en marche du monde, avec comme conséquences un accès plus compliqué aux ressources naturelles de la planète puisque largement absentes du continent européen. Pour l'occasion la communication officielle devrait aller vers une solidarité accrue à l'effort de guerre continental (et une potentielle augmentation des exportations d'armes, bien réelle celle-là), mais le concret du quotidien va assez vite les rappeler à ce qui a fait leur force, à savoir être des empires maritimes capables de sécuriser les lignes logistiques et d'intervenir rapidement et efficacement en cas de problème sur les lieux de production (ou d'extraction c'est plus adapté dans le cas présent). Le concept MRSS me fait penser à une évolution "tout en un" des PHA croisé avec le concept des bases flottantes US conçues sur base de tanker : un navire polyvalent, presqu'autonome, capable d'accueillir loin longtemps un nombre limité (par rapport aux navires amphibies US) de soldats mais dans un confort qui leur permet un pré-positionnement assez long pour permettre un dialogue diplomatique "constructif", voire une capacité d'action expéditionnaire plus classique. Ce n'est pas vraiment éloigné de ce que nous ferons avec un trio PHA / BRF / frégate, mais eux le feront avec juste 2 navires...
  6. Beachcomber

    [Artillerie navale]

    Je veux rien du tout, ce n'est pas mon domaine de compétence. Je pense juste qu'à l'instar du système Iron Dome israélien la DGA va tester les munitions cargos du 40CTA sur tout un tas de profils et de cibles pour en mesurer l'efficacité et écrire le mode d'emploi. Nouvelle technologie, éventuellement gros potentiel, économiquement gros enjeux. L'intérêt d'une "bulle Scorpion" / combat collaboratif ou tout ces idéogrammes qui décrivent un internet de combat, c'est bien d'amalgamer des capteurs et des effecteurs, et pas forcément dans l'emploi qui a motivé leur conception d'ailleurs. Et puisque l'on impose un système d'artillerie a priori pas naval pour un sous et pas éprouvé à la Marine, c'est de mon point de vue qu'on cherche à mutualiser des solutions souveraines dans les 3 dimensions et les 3 armées en tirant le meilleur de l'existant sans chercher forcément la meilleure solution, la plus spécialisée, etc. Après je ne sais pas plus que ça ce qu'est un RPG. Je suppose que c'est très compliqué de se défendre contre une arme de proximité autrement qu'en assurant le tireur de sa mort juste après le tir. Pour une arme antichar avec 4 à 5 km de portée en revanche il me semble que ça rentre dans le profil de ce canon, comme aussi les roquettes des orgues de Staline qui passent chaque jour aux infos, ou les aéronefs obligés de voler bas, etc. L'artillerie gère déjà des radars, des drones, des boules optroniques et des mistrals. Le rapid fire peut tres vite s'imposer comme solution additive au même titre qu'un camion laser Cilas. Après tout on leur a confié des drones alors que n'importe quelle autre spécialité aurait pu les réclamer...
  7. Beachcomber

    [Artillerie navale]

    C'est sûr que la munition coûte moins cher qu'un obus. C'est une piste d'autant plus intéressante qu'elle ne génère pas de schrapnells sur des civils en zone urbaine, mais serait- elle fiable pour tapper dans un essaim par temps de pluie c'est la question... L'avantage de ces solutions additives et collectives c'est qu'elles seront de toutes manières plus efficientes et moins coûteuses que des solutions individuelles chères en matériel et formations, et pas forcément utilisées là où le besoin les réclament.
  8. Beachcomber

    [Artillerie navale]

    J'ai plusieurs questions pour les spécialistes du forum : Si on refait l'analyse du CT 40, la version Rapid Fire de Thales (donc avec conduite de tir optronique Thales optique / IR) a prouvé son efficacité sur drones et embarcations rapides suicides il y a quelques années déjà. La DGA (?) aurait demandé aux industriels concernés de développer une version anti-missiles pour la protection des BRF et navires de rang 2 dans un premier temps, puis éventuellement pour remplacer les 20mm des rangs 1 ultérieurement. Pas de nouvelles depuis (bonnes nouvelles ?) mais ce système s'articulerait autour d'une munition airbust et sans doute d'une conduite de tir radar, pour traiter de l'anti-navire subsonique .?. Comme le Rapid Fire est dual (terre / mer), je suppose que sur ce coup c'est la Marine qui régale, genre en contrepartie des développements Rafale dont elle a bénéficié sans payer ... Si on part de l'hypothèse que le programme va au bout, je suppose que les armées de terre et de l'air vont tester le système pour contrer : missiles anti-chars, munitions rôdeuses, missiles classiques anti-infrastructures (pistes, bunkers, etc.), obus de mortier, etc. Si on s'accorde sur le fait que la Marine refuse le matériel étranger (CAMM, Marte), et ne développe pas les possibilités médiums françaises (Mica VL), ça voudrait dire que l'armée dans sa globalité compte s'appuyer sur 2 modèles de défense "multicouches" : une high tech basée sur Aster et radar Aesa / Pesa, l'autre basse couche basée sur le couple 40 / Mistral avec plusieurs options de conduites de tir (optronique / radar) ? Ce serait une des causes de l'abandon du développement des systèmes hard-kill sur blindés : les Jaguars (dans une moindre mesure), et/ou un système composé de rapid fire sur camion blindé, d'affût mistral sur support existant et de camion radar de détection / coordination qui nettoient tout ce qui vole au plus près des lignes. Pour le coup la France est en avance de 10 ans sur tous ses concurrents (exepté les US avec leurs brigades striker nouvellement formées) !?! Si quelqu'un a des réponses, d'avance merci
  9. Le principal soucis pour surcharger un navire en liquide c'est surtout les capacités des caisses qui ne sont pas extensibles : les réserves en capacité les plus évidentes sont dans les peaks (avant et arrière), qui sont des espaces vides ballastables (eau douce / eau de mer) situés à l'extérieur des cloisons d'abordage (donc espaces sacrifiables a l'avant et à l'arrière du navire) et qu'on utilise pour régler l'assiette d'un navire (pour éviter qu'il soit incliné "sur le nez ou sur le cul"). Il arrive que pour augmenter l'autonomie en eau douce on remplisse ces peaks et qu'on connecte ce circuit au circuit eau douce, réservant les caisses eau douce à la cuisine (les caisses eau douce ont une peinture alimentaire que n'ont pas les peaks). L'eau des peaks alimente alors les sanitaires du bord (douches / wc). Ces modifications sont simples (quelques tuyaux quelques vannes) et réversibles rapidement sans surcoût une fois les travaux réalisés. Il serait interdit je pense à un navire commercial de remplir les peaks de gasoil, mais les navires de guerre n'obéissent pas aux mêmes règles. Si une telle solution était choisie, les peaks seraient vidés en premier pour éviter de fatiguer la poutre navire, et celui-ci retrouverait rapidement ses lignes. Il faudrait alors en fin de voyage laver les caisses et circuits pour éviter une pollution accidentelle au moment du retour à la normale. Ce n'est ni très long, ni très compliqué, ni très coûteux.
  10. Beachcomber

    Le successeur du CdG

    Non, ça l'ouvre Je veux bien entendre vos arguments sur un pays capable (sans transfert techno) d'entretenir 1 PA nuke et 6 SNA qu'on lui aurait vendu clés en main Le débat c'est : nous avons une ZEE plus importante que les US dans le Pacifique, sans leurs moyens. On risque peu à St Pierre, peu aux Antilles et en Guyane, peu à la Réunion : c'est la Nouvelle Calédonie (politiquement) et la Polynésie les enjeux. C'est loin et on a des moyens limités, donc qu'est-ce qu'on fait ? Mon seul argument c'est : on maintien malgré tout un format à l'identique en essayant de booster un peu tout progressivement (armement PO, quelques POM, 3 FDI et 1 SNA de plus), et on booste la logistique dans ces zones (stocks, places à quai, pistes de repli). Après l'expérience nous a montré que le seul roi à avoir privilégié la Marine avait changé la face du monde (a la Chesapeake) mais perdu sa tête car c'est ruineux. La Chine ne bâtit pas une marine pour la regarder parader devant Shanghai. Le but c'est de les dissuader de venir faire ch....
  11. Beachcomber

    Le successeur du CdG

    Entièrement d'accord, comme avec le reste du post d'ailleurs - juste la symbolique et la note du boucher sont pas les mêmes. Aussi les moyens BTP pour reconstituer une piste : c'est plus simple à trouver sur une île. C'´est pour ça qu'il y a débat
  12. Beachcomber

    Le successeur du CdG

    D'accord sur ce point mais on a changé d'époque. Aujourd'hui il me semble (infos publiques) que le Moskva à été coulé par des missiles plutôt low tech mais du renseignement high tech : chargé de la lutte AA de la flotte de la mer noire, il aurait été repéré par satellites US, confirmé par P8 puis désigné par drone UKR en finale.... Toutes ces technologies sont désormais maîtrisées par la Chine, et un PA qui fait la patrouille entre la Nouvelle Calédonie et les Tuamotu a des points de passage obligés où on peut l'attendre : la missilerie moderne fait le job ensuite. De plus, et la dessus personne ne me fera changer d'avis, une flotte c'est aujourd'hui d'abord et surtout un soutien industriel et technologique. Déplacer les sachants ça coûte cher, les former sur place également, les laisser inemployés c'est prendre le risque d'une défection. En gros concentrer le soutien à Cherbourg, Brest et Toulon c'est pertinent, mais ailleurs c'est risquer la divulgation de savoirs et main-d'oeuvre stratégique. D'où la pertinence (de mon point de vue) des FDI qui offrent l'avantage d'une propulsion classique, donc delocalisable, et d'un armement "numerisé" modifiable à distance pourvu qu'un certain nombre de précautions soient effectives. Donc je reviens à mon analyse de départ : le PA joue le rôle d'assurance vie pour lequel il n'a pas encore été remplacé, mais son unicité et son coût le limitent malheureusement à ce rôle concernant La Défense des DROM-TOM. Pour le reste de la défense de nos intérêts, l'avantage d'un navire porte-drone n'a pas été démontrée aujourd'hui (d'autant qu'il devrait porter l'arme nucléaire pour remplacer un PA), et cette décision est sans doute le challenge des années à venir si nous souhaitons rester en phase avec nos ambitions et nos moyens.
  13. Beachcomber

    Le successeur du CdG

    À titre personnel je ne pense pas qu'un PA ait une quelconque utilité défensive : déjà parce qu'un agresseur préfèrera attendre qu'il soit immobilisé, ensuite parce qu'à l'instar d'un char de combat son positionnement relativement statique et prévisible en fait une cible plus qu'un atout... En revanche sa présence devient impérative pour un projet de reconquête d'île, avec son escorte, les navires amphibies et autres SNA (a l'image des Falklands - Malouines). Du coup je pense que sa nécessité est comparable (pour notre nation) aux alarmes de nos maisons : elles n'empêcheront jamais l'intrusion de malfrats, mais l'orienteront sur la maison du voisin qui n'en n'est pas équipé (et ici les voisins s'appellent Salomon, Fidji, Samoa, Tonga, etc.). En conclusion je dirais que la France a raison de tester l'envoi massif d'escadres de chasse aux antipodes, et que le meilleur moyen de se protéger reste de développer les infrastructures duales (civiles - militaires) dans ses territoires. Si d'aventure une agression était tentée, elle se ferait probablement à l'occasion d'un regain de tension mondial au cours duquel les lignes logistiques seraient paralysées (ou fortement ralenties), saturant ou bloquant les infrastructures aéroportuaires et portuaires disponibles pour une réaction rapide et coordonnée. C'est tout ce qu'a raté Poutine en Ukraine, c'est toutes les erreurs que la Chine ne commettra pas...
  14. Sur les sites "informés" dès ce soir, mais d'une manière plus générale c'est la politique US depuis 20 ans - pas le bon post, désolé du HS -
  15. C'est clair. La guerre de Syrie a commencé 2 jours après la signature de Bachar en faveur du gazoduc Iranien au détriment du gazoduc Qatari soutenu par l'alliance US/UK. On sait comment ça s'est terminé. Depuis le gazoduc eastmed devant relier les champs égyptiens / israéliens / grecs et chypriotes a l'Europe a été "tué" dans l'œuf par les US (financement refusé car jugé techniquement peu fiable). Demain gros raout OTAN / G7 / Conseil Européen : Uncle Joe va venir avec ses solutions... Tordre le bras à Vladimir pour qu'il se contente de la mer d'Azov et qu'il réintègre le dollar comme monnaie d'échange pour son énergie - tordre le bras a l'Ukraine pour qu'elle accepte les pertes territoriales - tordre le bras a l'UE pour qu'elle intègre et reconstruise l'Ukraine, limite sa dépendance énergétique russe (abandon nord stream 2) et inverse ses gazoducs d'ouest en est pour le gaz de schiste US (déchargement des gaziers depuis les ports de la façade ouest - ça fait 5 ans qu'ils en parlent - c'est très coûteux et beaucoup plus complexe qu'on pourrait penser), et enfin casser toute velléité d'indépendance stratégique européenne... Effectivement quand on considère que ni l'Allemagne ni la France ne souhaitaient l'intégration de l'Ukraine à l'OTAN ni à l'UE avant la guerre, et que ces idées ont été poussées par l'allié US, on se dit qu'avec des amis comme ça...
  16. C'étaient, de mémoire, une partie des motivations françaises à garder une présence militaire en République Centrafricaine ou au Rwanda au moment des genocides : en cas de blocus aérien au Maghreb, les longs courriers de l'époque ne pouvaient pas rallier Djibouti d'une seule traite en contournant l'axe nord-africain (de l'Egypte au Maroc). A l'époque le maintien d'une présence à Djibouti était l'un des engagements forts et exclusifs de la France vis à vis de l'OTAN.
  17. Il doit y avoir des spécialistes dont je ne fais pas partie. Je dirais qu'il fait doublon avec l'Aster 15 et nécessiterait un doublement des formations, maintenances, lignes de codes CMS, etc.
  18. Concernant les Gowind je vois pas en quoi elles seraient une solution : pas d'autonomie (3500 NM quand on en veut 9000), vitesse max "élevée", sans doute des capacités eau douce et vivres limitées en corrélation avec l'autonomie gasoil, équipées de Mica dont la Marine ne veut pas... De mon point de vue l'adaptation de ce type de coque (structures, capacités, motorisation) est bien plus coûteuse que de bénéficier d'un dessin européen pour lequel on paye déjà en tant que contributeur net au budget... De plus les slots dans des chantiers capables de produire ce type de coques en France ça se trouve difficilement avec les programmes en cours, donc la solution communautaire de déléguer la chaudronnerie a des pays moins chers en main-d'oeuvre tout en fournissant la valeur ajoutée du programme à ces mêmes pays semble plus judicieuse si on souhaite avancer les calendriers tout en faisant travailler nos industriels. Pour finir les programmes partagés engagent plus fortement les décideurs nationaux : il n'y a qu'à voir le programme PO pour se convaincre que la seule solution pour avoir des coques adaptées à nos besoins sans coupes brutales a mesure de l'avancée du projet, c'est le partage conceptuel des tâches et des fournisseurs. Et c'est bien malheureux qu'on ne sache plus s'imposer cette rigueur à nous-mêmes...
  19. Guerre en Ukraine, raidissement de l'Iran, attentisme chinois. Après 2 ans de pandémie et un Brexit qui, pour les compagnies européennes tout du moins (mais pas que - Londres était et reste une place forte du shipping mondial), avaient déjà désorganisé le fonctionnement des entreprises, le retour de la guerre, les restrictions de transport, les sanctions économiques et les menaces de blocus vont faire entrer la logistique mondiale dans le dur. Jusqu'à peu on était dans le macro-économique, avec des résultats à faire pâlir d'envie n'importe quel businessman, désormais on va rentrer dans le détail et ça va faire grincer des dents... Déjà à bord. La pandémie a eu un impact fort sur des équipages privés de relèves et d'escales, avec des taux de suicide jamais vus et des abandons de carrière en pagaille. Les russes, ukrainiens, polonais et grecs sont les gros contingents de marins européens, avec un mixe important traditionnel des 2 belligérants actuels sur les bateaux du fait de leur proximité culturelle et linguistique. Des tensions fortes apparaissent à bord avec les morts qui s'amoncellent. Il paraît évident que ces compositions d'équipage vont disparaître, voir que les ukrainiens vont temporairement arrêter de naviguer. La montée globale des tensions va de toute manière remettre à terme en question les logiques d'équipages à 3 où 4 nationalités / religions distinctes. En tout cas la problématique du déficit en navigants en général, plus encore en navigants européens, est loin d'être réglée. Ensuite le suivi des navires. La pandémie a désorganisé la logistique et l'entretien des navires, avec des logiques asiatiques (notamment Chinoises) de confinement systématique de population en cas de présence avérée du virus. Beaucoup d' Arrêts Techniques (AT) ont été bâclé faute de disponibilité et/ou de pièces dans les chantiers navals. Les conséquences sont encore minimes pour le commerce mondial, tant que l'Asie garde ses chantiers ouverts, et pourvu que les chaînes se réorganisent et que les délais se contractent. Dans le cas contraire le nombre de coques disponibles risque de baisser sensiblement, ce qui serait dommageable en cas de nouvelle décision de ralentissement des cadences (slow steaming dû au prix du pétrole) ou d'allongement des parcours pour évitement des zones de conflit. Enfin les lignes. Chamboulées par des logiques de flux (appros, soutages, contrats, etc.) et de possibilités de relèves d'équipages, elles peinaient à se réorganiser. On voit que le conflit actuel est en train de geler la mer d'Azov et va compliquer les flux en mer Noire. L'Iran (sans doute sous influence russe) traine à négocier son programme nucléaire donc la fin des sanctions et la mise sur le marché de son pétrole, et commence à cogner sur ses voisins. Le Maghreb, et globalement l'Afrique, va à nouveau souffrir de la faim avec l'envolée des cours des matières premières (et leur pénurie organisée). Des tensions sur les détroits sont donc à prévoir à terme. L'Europe étant globalement fixée sur sa conflictualité, elle subira les événements. Forcement l'attitude chinoise sera déterminante dans l'évolution du secteur. Le scénario du pire étant un blocage de Suez, Bab-el-Mandeb et Ormuz, donc de 40% du pétrole mondial et d'un accès direct à l'Asie - voire d'un blocus de la mer de Chine en cas de conflit sur Taïwan. En conclusion jusqu'à présent tout va bien. C'est pas la chute le plus dur, c'est l'atterrissage...
  20. Il arrive que pour optimiser les mouvements de boites certains load masters empilent mal les boites - du lourd sur plusieurs rangées de vide - et dans ce cas l'action conjuguée de cette "optimisation" des coûts, du mauvais temps et d'un arrimage hâtif ou mal fait provoque un désarrimage de bays entières avec passage par dessus bord de dizaines de conteneurs, mais la principale cause des problèmes de chargement reste la fraude. Pour économiser les coûts de transport (voir d'assurance qui reste optionnelle dans le transport maritime) ou éviter les pillages dans les ports, les chargeurs mentent sur le poids, la valeur et la nature des chargements. Du coup même avec la meilleure volonté du monde et avec le logiciel le plus fiable les accidents arrivent. Là ce n'est que matériel, mais parfois des dangereux pas ou mal déclarés donc mal rangés peuvent provoquer des drames bien plus spectaculaires. D'une manière globale, afin d'optimiser coûts et sécurité du transport, un chargeur aura tout intérêt à banaliser autant que possible une boite qui ressemble déjà à toutes les autres, donc à mentir sur le connaissement.
  21. C'est clair que c'est compliqué, mais sans doute moins que de proposer aux autres nations de financer un système franco-francais sans garantie pour leur propre sécurité Maintenant je ne cherche qu'à imaginer les solutions sans doute en gestation à des niveaux dont j'ignore tout, avec les informations parcellaires dont je dispose... Quand on regarde de plus près les arsenaux en service, à part les 2 anciens empires antagonistes, les autres nations n'ont que du strictement suffisant à l'image du nôtre (Chine, Inde, Pakistan, Angleterre, Israël) : en gros leur doctrine est peu ou prou identique à la nôtre et ne concerne que la menace de représailles insupportables. Le silence des US après les méfaits non assumés et les abandons en rase campagne passés (Afghans, Kurdes), leur obsession asiatique du moment, l'histoire têtue qui rappelle qu'aucun maître du monde n'a émergé sans déflagration mondiale et la suprématie absolue d'un dollar qu'ils s'autorisent à imprimer à chaque baril extrait du sol ou à chaque bien échangé (Saddam s'est fait dezingué pour avoir vendu son pétrole sous embargo en devise hors dollar - Obama a envoyé son secrétaire à La Défense à Sarkozy pour lui expliquer qu'Air France à Paris n'avait pas à payer Airbus à Toulouse en euros pour payer ses avions), comme leur hostilité permanente à l'UE et surtout à l'euro, comme au multilateralisme crispent les frustrations... Je ne suis pas anti-américain primaire, et suis bien heureux que le roi soit démocrate, mais il faut bien reconnaître que le discours aux chinois, en particulier, qui consiste à dire "bosse et on te donnera du papier teint en vert" doit énormément les agacer. Xi comme Vladimir doivent penser qu'ils ont le cv pour prendre la place : imprimer du papier, produire des armes et buter qui on veut sans représailles sur la planète ça les branche. Les européens ont toujours soutenu l'empire US qui les protégeait et leur offrait paix et prospérité : aujourd'hui il n'offre plus que le chaos et les réfugiés aux portes de l'Europe, forcément ça va les faire réfléchir. Et pour s'émanciper l'indépendance stratégique est un pré-requis.
  22. En fait non, j'imaginais que nous gardions le format standard national à 4 SNLE équipés en propre, et que nous mettions en commun 4 de plus en mode communautaire : ça doit être compliqué, mais le parapluie comme le siège au conseil de sécurité "européanisé" ont déjà été suggérés respectivement par notre président et par l'Allemagne... C'est sûr que ce sont des thématiques de long terme éminemment politiques et nécessitant probablement des débats juridiques et consultations de type référendaires, mais il me semble que les peuples européens sont aujourd'hui à même de questionner leurs gouvernants sur ces sujets. Après je ne maîtrise pas les subtilités en droit et interprétation des traités, mais il me semble que les dictateurs du vaste monde s'en soucient assez peu également, et que d'autres pays (Otaniens pour le coup) possèdent la bombe sans la clé... Notre président avait de mémoire commencé à évoquer ces perspectives lors de son discours d'Athene. Edit : dans le cadre d'une défense commune qui commence à se dessiner, une clé partagée unanime peut se lire comme la prolongation de l'article d'assistance commune - en cas d'agression nucléaire, la réponse sera de même nature - ça n'empiète en rien sur la souveraineté individuelle
  23. Pour revenir sur le format national, j'ai envie de paraphraser nos politiques en disant qu'il est strictement suffisant. Notre président a laissé transpirer la possibilité d'un élargissement du spectre d'utilisation à l'Union Européenne : le Brexit nous laissant désormais seuls possesseurs de cette arme, il devient envisageable de faire financer par l'UE un allongement de la série des 4 SNLE à venir à 8 pour en faire bénéficier de 4 à l'UE, quitte à les armer depuis un port belge, danois, italien ou autre par un équipage communautaire avec clé communautaire unanime. La construction et l'entretien restant français, cela permettrait de rester dans les clous des traités (a l'image de l'alliance AUKUS) tout en faisant de l'Europe une puissance stratégique (et en doublant la capacité nationale). Les écueils sont alors sémantiques : y-à-t'il prolifération si la France partage sa clé, plutôt que si elle élargit le spectre d'utilisation ?
  24. Je pense que c'est une considération quelque peu dépassée. Les évaluations US (de ce qu'on peut en connaître publiquement) ont fait un temps le succès de Tom Clancy qui romançait les scenarii de crise du Pentagone une fois déclassifiés, et effectivement dans ses romans un Los Angeles pouvait couler 3 ou 4 sous-marins chinois dans la journée tant ils étaient considérés comme sourds et bruyants. Depuis il me semble que la Chine a fait énormément de progrès, que l'inconvénient majeur de voir ses SNLE cantonnés à naviguer en mer de Chine (peu profonde et sans thermoclyne) est largement contrebalancée par l'expansion phénoménale de sa flotte (toutes ses unités combattantes hors amphibie ayant des capacités ASM) : en sanctuarisant sa "mer intérieure", en développant sa missilerie et en s'alliant avec les russes pour la defense antimissile, la Chine a compensé ses faiblesses de la même manière que Poutine a compensé les défauts de la Marine russe pour mettre en échec la toute puissance américaine (dans ses eaux naturellement, je ne parle pas de capacité océanique). Je ne pense donc pas qu' aujourd'hui les américains méprisent les capacités militaires chinoises. De plus on voit bien qu'avec la reprise inéluctable à terme de Taïwan (et donc la fin du collier de perle qui enserre la Chine, ce qui ne va pas à l'encontre de ses exigences de respect des frontières souveraines par ailleurs), et donc l'accès libre aux mers profondes, la Chine aura la profondeur stratégique qu'elle recherche depuis 15 ans maintenant - soit à peu près en même temps que les programmes de souveraineté stratégique russe qui autorisent la guerre actuelle si on souhaite se faire peur... Elle a par ailleurs annoncé le souhait de développer sa composante nucléaire, choix qui, a mon sens, prouve son souhait de monter en gamme (volonté d'impérialisme planétaire), mais surtout de contrer les éventuels doctrines US de frappes tactiques ou de défense antimissile étanche. Pour finir je dirais que la philosophie d'équilibre chinoise (ying / yang pour schématiser) ne vise pas à détruire le monde mais a l'harmoniser - à son profit bien sûr rien n'est gratuit - et que donc je n'imagine pas Xi développer des milliers d'ogives mais plutôt, à la française quelque part, d'être crédible quelque soit le scénario.
  25. Normalement, vu les événements récents et les masques qui tombent entre des empires traditionnellement continentaux (et aujourd'hui autocrates) que sont Russie, Chine, Empires Perses et Ottomans (pour ce dernier avec un doute sur son positionnement - et leurs affidés Yéménites, Afghans et Pakistanais) et d'autres qu'on nommera "maritimes", USA, Royaume Uni, France mais aussi Europe de l'Ouest globalement (Portugal, Espagne, Italie, Belgique et Hollande ont eu leurs temps et leurs colonies) auxquels on rajoutera Japon et Australie (c'est un continent à lui seul) et Inde dans une moindre mesure, c'est le temps des arbitrages dans la marine.... Comme avec les élections et les programmes on est à une période charnière, si nos dirigeants sont cohérents, on voit les FDI sortir avec deux rangées de sylver, les PO armés comme des corvettes, et du rab de munitions pour tout le monde... On peut noter que les affidés de "l'axe du mal" tiennent quand même Bab El Mandeb, Ormuz, la Syrie, le Liban, une partie du Maghreb (la position de l'Algerie sera intéressante à cerner vis à vis de Gibraltar), et qu'avec le blocus potentiel du Mali et de la Centrafrique l'accès aérien à Djibouti risque de devenir problématique, sans compter la présence chinoise sur place. Je ne parle même pas de la Mer de Chine, et des possibilités offertes si le rideau de perles tombe... Il est encore temps de bien faire, est-ce que les arbitrages seront à la hauteur de l'époque ? C'est toujours compliqué d'expliquer aux autres armées que l'argent doit être réorienté. En tous cas je remarque que les flottes militaires et civiles des empires continentaux sont cohérentes et opérationnelles, dans une moindre mesure que leurs opposantes réunies mais qui elles sont loin d'avoir l'homogénéité nécessaire à un conflit total un peu long. On verra dans les semaines à venir si du point de vue national les propositions seront à la hauteur des enjeux, déjà.
×
×
  • Créer...