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Tout ce qui a été posté par FAFA

  1. FAFA

    Armée Suisse

    Sur les réseaux sociaux, on trouve un peu n'importe quoi. La preuve, je suis sur AD.net . Pour tout te dire, deux raisons ont fait que je me suis inscrit sur ce forum. L'une d'entre elle était mon envie d'échanger sur le thème de l'aviation, qui est un domaine qui me passionne depuis mon enfance et l'autre avait pour but de mettre fin à une certaine forme de bashing concernant l'armée suisse et qui était en grande partie dû à des clichés ou à de la méconnaissance. Dans ce contexte, remettre certaines pendules à l'heure pourrait laisser penser qu'on se croit supérieurs aux autres, mais je peux te l'assurer, ce n'est pas du tout le cas. L'armée suisse a beaucoup de particularité, mais aussi de multiples lacunes. La communication par écrit ne permet pas d'apporter les mêmes nuances que ce qu'il est possible de faire verbalement. Pour ce qui concerne les hauts gradés suisses, je les ai toujours trouvés très humbles lorsqu'il s'agissait de participer à des exercices avec des armées étrangères. Leurs préoccupations majeures étaient (sont) souvent. Va-t-on être à la hauteur et il faut tirer le maximum d'informations que peuvent nous apporter des forces armées étrangères. Ensuite, pour ce qui est de mes connaissances (cela fait beaucoup de monde étant donné que le service militaire est plus ou moins obligatoire), personne ne songe à se comparer aux armées étrangères et encore moins à leur expliquer ce qu'elles doivent faire. C'est même plutôt le contraire et le citoyen de base a plutôt tendance à se montrer très critique envers sa propre armée. Alors il est possible que ton parcours t'as fait rencontrer des personnes donneuses de leçons, mais j'ai l'impression que c'est loin d'être une généralité.
  2. Oui, c'est un peu le problème lorsque l'on se lance dans les comparaisons. Pour avoir une réelle idée des capacités en matière d'autonomie, il faudrait que les appareils emportent une charge offensive équivalente.
  3. FAFA

    Armée Suisse

    Mais de qui parles-tu? De forumeurs comme moi qui s'expriment de temps à autre sur le net ? De militaires suisses que tu as rencontré en opération ? Si c'est le cas expliques-moi le contexte car à part pour les Forces aériennes il y a eu très peu d'engagements à l'étranger pour les Forces terrestres (sauf récemment).
  4. Sur ce point je suis d'accord avec toi. C'est d'ailleurs devenu une marque de fabrique de ses vidéos que je n'apprécie pas beaucoup. Par contre, pour le reste, j'ai trouvé que c'était très clair et sans parti pris.
  5. Ça c'est un peu réducteurs. La vidéo est très bien faite et elle comporte beaucoup d'informations intéressantes qu'il est difficiles de résumer en deux coups de cuillère à pot.
  6. FAFA

    KC-46 A Pegasus

    Moi je dirais trop malins ces Qataris.
  7. Ce n'est pas de la politique mais étant donné que c'est vendredi... De plus, un peu de poésie dans ce monde troublé ne fait pas de mal : https://www.lemanbleu.ch/fr/Actualite/Suisse/Barrage-de-Salanfe-VS-les-bouquetins-jouent-les-funambules.html C'était le même phénomène en 2024. A partir de 20 minutes 30 secondes. Les images sont sympas : https://www.rts.ch/play/tv/19h30/video/rencontre-avec-les-bouquetins-funambules-du-barrage-de-salanfe-en-valais?urn=urn:rts:video:14977475
  8. FAFA

    Armée Suisse

    L'intérêt de cette très courte vidéo réside dans le fait qu'elle permet de se mettre à la place d'un conducteur de char Léopard II.
  9. Je me suis posé la même question car il y a le même phénomène avec l'industrie pharmaceutique en Suisse. Plusieurs économistes ont répondu que si une entreprise investit plusieurs dizaines de milliards aux USA, cela signifie qu'elle avait décidé de le faire depuis longtemps. Sur ces cas précis, les menaces de Trump auraient tout au plus pu faire avancer les projets de quelques mois afin de provoquer un effet d'annonce et le calmer en lui faisant croire qu'il avait fait une bonne affaire. Par contre, si dans 6 mois ou une année d'autres entreprises entreprennent la même démarche, cela signifiera peut-être que les menaces de Trump ont portées leurs fruits.
  10. Oui, le rayon d'action avec les 1 000 milles nautiques me parait étrange. Il y a un document intéressant qui est repris dans "The Avionist" ainsi que dans TWZ. C'est un message du General David Allvin sur X. Je ne sais pas ce qu'il faut en pensé car on y trouve le rayon d'action de différents avions: F-16 : 400 nm F-22 : 590 nm F-35: 670 nm F-15EX : 690 nm F-47 : 1000 nm + Ces chiffres m'interrogent car je pensais que le F-35 avait un rayon d'action nettement inférieur à celui d'un F-15EX. Si c'était un article d'une revue quelconque j'aurais pensé que c'était une erreur, mais là c'est un général qui donne l'info, donc on peut supposer que les chiffres sont à peu près cohérents.
  11. La polémique concernant la perte probable d'un Rafale me parait totalement démesurée, surtout avec le peu d'informations disponibles. Récemment un F-35 a dû manœuvrer pour échapper à un missile sol-air houthi, démontrant s'il en était besoin qu'aucun avion n'est invulnérable. Je m'imagine déjà les commentaires si l'avion américain avait fini par terre !!! Par contre, je fais des bonds lorsque je regarde la vidéo de Xavier Tytelman et que vers la fin il affirme: "Les avions chinois sont de qualité, notamment dans l'électronique, les capteurs, la portée des missiles, la qualité des radars, ils ont des antennes à balayage électronique à antennes active que la Russie est incapable de produire... On est donc sur une armée de l'air chinoise et donc pakistanaise qui monte en qualité. Personne par contre ne croit que les avions chinois égalent le Rafale. Simplement, c'est dans l'usage de l'avion qu'on peut faire des erreurs qui peuvent conduire à des pertes." Pour affirmer cela dispose-t-il d'informations confidentielles ? Connait-il les capacités du J-10 et surtout celles du J-20 et des nouvelles productions chinoises qui pointent le bout de leur nez ? Raisonner de cette façon est la meilleure manière de se ramasser une "tôle" lors d'un prochain conflit. J'espère que les avionneurs européens sont plus raisonnables dans leurs analyses !
  12. Ne pas négliger que la Neutralité de l'Autriche lui a été plus ou moins imposée et que beaucoup de choses lui ont été interdites. Par exemple elle ne s'interdisait pas d'utiliser des missiles mais elle n'avait tout simplement pas le droit de posséder des missiles. Voici un tout petit extrait de certaines limitations qui lui ont été imposées: ""Article 13. Interdiction d'armes spéciales. L'Autriche ne possédera, ne fabriquera ni n'expérimentera: a) aucune arme atomique; b) aucune autre arme principale adaptable actuellement ou dans l'avenir à la destruction en masse et définie comme telle par les organismes compétents de l'Organisation des Nations Unies; c) aucun projectile autopropulsé ou dirigé, aucune torpille, aucun dispositif destiné à leur lancement ou à leur contrôle; d) aucune mine marine; e) aucune torpille humaine; f) aucun sous-marin ou autre bâtiment submersible; g) aucune vedette lancetorpilles; h) aucun type spécialisé de bâtiment d'assaut; i) aucun canon d'une portée supérieure à 30 km; j) aucun produit asphyxiant, vésicant ou toxique ou substance biologique en quantités plus grandes ou de type autre que ceux nécessaires pour les besoins civils normaux et aucun appareil conçu pour produire et lancer ou répandre ces produits ou substances pour fins de guerre. Les puissances alliées et associées se réservent le doit d'ajouter au présent article des interdictions relatives à toute arme qui pourrait être inventée à la suite de découvertes scientifiques." https://perspective.usherbrooke.ca/bilan/servlet/BMDictionnaire/1733 Beaucoup de choses ont été imposées à l'Autriche et durant très longtemps. Le Traité d'Etat (c'est ainsi que s'appelle le traité signé par des représentants des puissances occupantes alliées , les États-Unis , l'Union soviétique , la France et la Grande-Bretagne , ainsi que par le gouvernement fédéral autrichien, est officiellement entré en vigueur le 27 juillet 1955) a tracé le destin de l'Autriche pour de nombreuses décennies et explique en bonne partie la situation actuelle de l'Autriche et ses choix en matière de politique de sécurité. A ce sujet, voici ce que dit Wikipedia : Conséquences et mythification du Traité d'État: Désir de liberté Le traité d’État continue à avoir une grande signification émotionnelle dans la conscience publique à ce jour. La signature du traité est considérée comme une étape importante de la Seconde République . Ainsi, dans la rhétorique politique, la revendication de la signature du traité, qui a duré près de dix ans, a toujours été étroitement liée à une revendication de liberté et de souveraineté de l'Autriche, et le terme liberté a servi de mot-clé important à cette époque. Neutralité de valeur positive Avec la réalisation de cet objectif, le motif central associé au traité d’État a changé brusquement. Dès lors, le traité écrit constitua une garantie de la neutralité perpétuelle du pays , qui fut propagée comme une valeur très positive dans la persuasion politique et qui fit partie intégrante de la conscience politique autrichienne pendant des décennies jusqu'à l'adhésion de l'Autriche à l'UE . Contrairement à la croyance populaire, la neutralité elle-même ne fait pas partie du traité, mais était une condition politique préalable de l'Union soviétique (voir la section Mémorandum de Moscou)..." https://de.wikipedia.org/wiki/Österreichischer_Staatsvertrag
  13. Je ne sais pas si le site "The Avionist" est fiable, mais il s'y trouve des informations intéressantes sur le F-47 : "Le chef de l'US Air Force donne un aperçu des performances du Boeing F-47 et de sa date de mise en service. Le chef d'état-major de l'USAF a publié un graphique présentant le Boeing F-47 indiquant que l'avion sera en service dans la période 2025-2029 avec plus de 185 unités prévues. Le chef d'état-major, le général David Allvin, a partagé le graphique sur X/Twitter le 13 mai 2025, déclarant que l'US Air Force « continuera d'être le meilleur exemple au monde de vitesse, d'agilité et de létalité ». Outre le calendrier prévu pour le déploiement opérationnel du Boeing F-47 et les chiffres d'acquisition prévus, il indique également que le rayon d'action de combat de l'appareil dépasse les 1 000 milles nautiques, soit bien plus que celui des F-35, F-22 et F-15EX. Bien que l'horizon 2025-2029 pour l'entrée en service soit ambitieux, nous ignorons dans quelle mesure le terme « opérationnel » s'applique dans ce contexte. Des déclarations antérieures, notamment lors de l' annonce officielle de l'appareil , indiquaient que le F-47 devait voler avant la fin du mandat du président Trump en 2029. Reste à savoir si les dates indiquées dans ce graphique font référence à cet objectif, ou plutôt à un objectif plus ambitieux de mise en service opérationnelle. Près d'une décennie a séparé le premier vol du F-35 de son entrée en service opérationnel. Nous savons que des prototypes de modèles NGAD habités volent depuis un certain temps, mais les cellules de production elles-mêmes présenteront probablement des conceptions très évoluées. Une production de plus de 185 appareils est en réalité légèrement inférieure aux prévisions de l'USAF publiées avant l'attribution du contrat de chasseur . Cependant, compte tenu de l'évolution rapide des besoins et de l'évaluation continue, il est probable que ce chiffre restera flexible. L'US Air Force pourrait se méfier d'un chiffre aussi bas après ses difficultés avec le F-22 Raptor, dont la production a finalement été plafonnée à ce chiffre. Par la suite, l'usure des cellules, les dommages causés par les intempéries et la nécessité de faire tourner les appareils pour les remettre en état, les essais et les mises à niveau ont privé l'US Air Force de son précieux chasseur. Avec un rayon d'action de plus de 1 600 milles nautiques, le F-47 aurait un rayon d'action exceptionnel, surpassant tous les autres appareils de ce type de l'US Air Force. Après la publication des premiers rendus, certains ont prédit, sur la base des observations, que l'appareil ne privilégierait ni l'autonomie ni la charge utile, mais la maniabilité. Bien que l'équilibre entre ces performances divergentes reste à déterminer, si le rayon d'action se confirme, le F-47 offrirait une capacité de frappe longue portée considérable et réduirait la charge de la flotte de ravitaillement de l'US Air Force. Le graphique montre également que l'US Air Force procède à une classification rare des niveaux de furtivité. Au plus bas de l'échelle, le F-35 est classé comme un simple avion furtif. Le F-22, qui, contrairement au F-35, n'a pas à prendre en compte les ventes à l'étranger, est classé « Furtif+ », tandis que le F-47 arrive vraisemblablement en tête du classement avec la mention « Furtif++ ». Il n'est pas surprenant que le nouvel avion présente une furtivité supérieure à celle des précédents, et ces appellations arbitraires ne nous renseignent que très peu sur les chiffres réels. Néanmoins, les différentes capacités représentées dans ce graphique sont intéressantes à noter. Avion de combat collaboratif Aux côtés du Boeing F-47, dans la catégorie « Next Generation Air Dominance » (NGAD), se trouvent les avions sans pilote YFQ-42A et YFQ-44A . Ces appareils, issus de la première tranche du contrat « Collaborative Combat Aircraft » (CCA) , sont conçus pour fonctionner en étroite collaboration avec des avions de sixième génération comme le F-47 afin de multiplier les forces grâce à une capacité de charge utile supplémentaire, des capacités de détection et des missions de leurre. La vitesse maximale de ces cellules est classée secrète, et tous deux sont réputés pour leur furtivité. Leur rayon d'action, plus petit que celui du F-47, n'est pas surprenant, mais leur portée de plus de 700 milles nautiques les place bien au-dessus de nombreux chasseurs tactiques américains existants. Plus de 1 000 de ces drones sont prévus, leur date de mise en service étant également fixée à 2025-2029. L'intégration de ces CCA avec le F-47 dès le départ serait logique, compte tenu de l'influence significative de chaque système sur l'autre, le programme NGAD étant lui-même une initiative globale incluant des avions avec et sans pilote, plutôt qu'un avion spécifique. La proportion nettement plus élevée d'avions de combat d'attaque par rapport aux avions habités reflète leur statut d'appareils moins coûteux et plus résistants. Sans pilote à bord, ils peuvent être déployés dans des espaces aériens très disputés et effectuer des missions sans risque de pertes humaines en cas d'engagement réussi par des avions ennemis ou la défense aérienne." https://theaviationist.com/2025/05/13/usaf-chief-teases-f-47-performance-in-service-date/
  14. FAFA

    Défense sol-air multicouches

    Pour le low cost, je pense que les armées cherchent des solutions. Les Allemands semblent renoncer aux missiles Stinger pour équiper les tourelles Skyranger 30. Désormais ils souhaitent se doter du petit missile anti-drone (SADM). Ce dernier est moins cher que le Stinger et le Skyranger pourrait en emporter 9 (ou peut-être 12) contre 4 Stinger. https://defence-network.com/bundeswehr-skyranger-small-anti-drone-missile/
  15. FAFA

    Armée Suisse

    Il n'y a pas encore eu de décision, mais l'armée pourrait remettre en service ses fortifications désaffectées dotées de mortier de 120 mm (appelés lance mines dans l'article et le petit film) : https://www.rts.ch/info/suisse/2025/article/suisse-l-armee-envisage-de-reactiver-d-anciens-bunkers-lance-mines-28881637.html
  16. C'est antérieur à 2022, mais je le mets tout de même ici : "L'agence de l'ONU pour l'aviation civile, l'OACI, a estimé lundi que la Russie était responsable du crash du MH17, abattu il y a dix ans au-dessus de l'Ukraine. Tous les passagers et membres d'équipage avaient péri dans la catastrophe. Cette décision a été rendue à la suite de plaintes des Pays-Bas et de l'Australie. Le conseil de l'organisation, basée à Montréal, au Canada, a estimé que ces dernières étaient "fondées en fait et en droit". "La Fédération de Russie n'a pas respecté ses obligations en vertu du droit aérien international lors de la destruction du MH17 de la Malaysia Airlines en 2014", indique l'organisation dans un communiqué publié lundi. Il s'agit de la première décision du conseil de l'organisation "sur le bien-fondé d'un différend entre États membres". Le 17 juillet 2014, le Boeing 777, qui reliait Amsterdam à Kuala Lumpur, a été abattu par un missile sol-air BUK de fabrication russe au-dessus du territoire aux mains des séparatistes prorusses. L'ensemble des 298 passagers et membres d'équipage de l'appareil ont été tués, parmi eux, 196 Néerlandais, 43 Malaisiens et 38 Australiens..." https://www.rts.ch/info/monde/2025/article/la-russie-est-responsable-du-crash-du-vol-mh17-en-ukraine-en-2014-selon-l-oaci-28882140.html
  17. Les Etats-Unis et la Chine ramènent leurs droits de douane à respectivement 30% et 10% pour 90 jours https://www.rts.ch/info/economie/2025/article/etats-unis-et-chine-treve-de-90-jours-sur-les-droits-de-douane-punitifs-28881110.html
  18. FAFA

    Défense sol-air multicouches

    Un article intéressant est paru dans "Hartpunkt" concernant la défense aérienne et antimissile à l'aune des leçons tirés de la situation en Ukraine et en Israël : "Défense aérienne et antimissile : leçons de l'Ukraine et d'Israël : Cet article aborde trois des principales leçons sur la défense aérienne et antimissile (IAMD) abordées lors de la récente conférence sur la défense aérienne et antimissile intégrée (IAMD) du RUSI à Londres. Le thème principal est que la défense aérienne et antimissile nécessite des compromis qui risquent d’être difficiles et politiquement chargés. Le 24 avril, le Royal United Services Institute (RUSI) a tenu sa conférence annuelle sur la défense aérienne et antimissile intégrée à Londres. Les intervenants ont fait part de leurs observations et des leçons apprises de l’Ukraine et d’Israël dans le domaine de la défense aérienne. Bien qu’il s’agisse de deux guerres très différentes, les intervenants ont souligné un certain nombre de similitudes qui méritent d’être analysées et prises en considération plus en profondeur. Ils ont commencé par les défis politiques liés à la défense de l’espace aérien d’une nation. Priorités de la défense aérienne et antimissile Les politiciens sont nécessaires pour dire aux forces armées ce qui ne doit pas être défendu, a déclaré le général de brigade Ran Kochav, ancien commandant du commandement de la défense aérienne des forces de défense israéliennes. Cela peut surprendre certains, étant donné qu’Israël possède l’une des capacités de défense aérienne les plus complètes au monde par rapport à la taille de l’espace aérien qu’il défend. Toutefois, cette évaluation a également été exprimée par d’autres intervenants de l’Europe et de l’OTAN à propos de la menace russe tout au long de la conférence. Avec des ressources de défense aérienne limitées et un grand espace aérien à défendre, les pays de l’OTAN seraient confrontés à la difficile décision de savoir quoi et comment se défendre contre des attaques russes massives telles que celles menées contre l’Ukraine. La première leçon est donc claire : les politiciens doivent prendre des décisions difficiles sur ce qu’ils doivent défendre, car nous ne pouvons pas protéger toutes les villes. Par exemple, l’Allemagne a annoncé qu’elle allait acheter des Arrow 4 à Israël pour se défendre contre les missiles hypersoniques et balistiques. Dans les années à venir, la Bundeswehr disposera d’un maximum de 29 systèmes de défense aérienne. L’Allemagne compte cependant 80 grandes villes et au moins 11 bases aériennes, dont trois sont exploitées par les États-Unis. Cela signifie que même avec une composante de défense aérienne terrestre très bien équipée, l’Allemagne ne serait probablement pas en mesure de défendre l’ensemble de son territoire, et aucun autre État européen non plus. L’Europe coopérerait sans aucun doute, en combinant la défense aérienne au sol avec des forces navales et des avions de chasse pour contrer les attaques aériennes russes. Mais la Russie a montré qu’elle pouvait utiliser des milliers de missiles et de drones dans des attaques coordonnées et des campagnes déterminées qui s’étendent sur des années, et non sur quelques jours. « Quand vous voyez des essaims de centaines de drones opérer en Ukraine, certains comme leurres, d'autres avec des munitions à bord, la question est de savoir comment les combattre tous, ou si vous pouvez tous les combattre », a noté le commodore de l'air Blythe Crawford lors de l'événement. C'est là le nœud du problème : l'Europe pourrait résister à une attaque initiale, mais à un moment donné, les attaques russes dépasseraient probablement les missiles intercepteurs disponibles, et des décisions difficiles devraient être prises sur ce qu'il faut défendre. Détection omnidirectionnelle La défense aérienne et antimissile repose autant sur des capteurs que sur des missiles intercepteurs. La détection des cibles doit être possible 24 heures sur 24, a expliqué le général de brigade Kochav. C’est une tâche pénible pour le personnel concerné, car il doit s’entraîner, dormir, se reposer et assurer la surveillance. Mais ce n’est pas tout : en Israël et en Ukraine, les attaques aériennes et de missiles utilisent un cocktail de capacités qui nécessitent divers capteurs pour la détection et le suivi. Dans les deux conflits, une défense omnidirectionnelle est également nécessaire, comprenant des capteurs et des missiles intercepteurs. Comme l'a souligné Bogusz Madej, responsable des politiques au sein du département IAMD de la Division des investissements de défense de l'OTAN, la Russie est capable de mener des attaques très complexes, en mettant l'accent sur les drones d'attaque jetables. Lors de certaines attaques, des groupes de missiles de croisière s'approchent d'une ville avant de se séparer à la dernière minute pour s'approcher depuis des côtés opposés. Dans d’autres attaques, les drones d’attaque jetables Shahed font des détours autour de l’Ukraine avant d’atteindre leur cible, obligeant l’Ukraine à surveiller autant que possible son espace aérien. Israël est également confronté à des attaques de toutes parts, notamment des roquettes provenant de la bande de Gaza, des roquettes, des missiles et des drones provenant du Liban au nord, des missiles balistiques et des drones provenant d'Iran, des drones provenant de Syrie et des missiles balistiques et des drones provenant du Yémen, a déclaré Kochav. Des milliers de roquettes, de missiles et de drones ont été tirés sur l’Ukraine et Israël. Déterminer quelles menaces sont les plus dangereuses nécessite une alerte et une détection complètes le plus tôt possible. Cela signifie une détection à 360 degrés pour détecter les menaces provenant de directions inattendues, davantage de capteurs et davantage de types de capteurs, y compris des actifs spatiaux et des systèmes de détection passive. Un autre élément clé est l'interopérabilité, car l'échange de données sur les menaces entre les systèmes permet une défense aérienne et antimissile plus efficace, comme l'a démontré le système de commandement et de contrôle IBCS de l'armée américaine. Dans le même temps, les adversaires s’efforcent de réduire la surface radar de leurs armes en utilisant de nouveaux matériaux et des réflecteurs radar, comme l’a fait la Russie avec ses drones leurres connus sous le nom de Parody. Cela rend difficile la détection et la compréhension précise de la menace. En résumé, la détection omnidirectionnelle est importante pour plusieurs raisons. Les attaquants ont montré qu’ils étaient capables de mener des attaques sur de longues périodes. Ce faisant, ils apprennent et adaptent leurs tactiques, comme l’a souligné Madej. Cela conduit à des modèles d’approche et à des packages d’attaque complexes. La détection omnidirectionnelle aide les forces de défense aérienne à coordonner leur réponse et, combinée à une politique claire sur ce qui doit être défendu, garantit que les cibles les plus critiques ont les meilleures chances de résister à une attaque. Les menaces sont complexes Presque tous les intervenants ont souligné que l’un des défis posés par les menaces complexes et multiformes est de répondre à la menace qui modifie l’économie de la guerre. Cela signifie qu’un État peut être contraint de répondre à une attaque avec des armes qui coûtent bien plus cher que ce qu’elles interceptent. Des dizaines de milliers de roquettes, de missiles et de drones ont été tirés sur l’Ukraine et Israël, nécessitant un effort important des intercepteurs de défense aérienne. Mais ce n’est pas seulement le nombre de menaces, mais aussi la diversité des menaces sur les deux théâtres qui doit déterminer les décisions en matière de défense aérienne. « Nous ne voulons pas abattre des drones avec Patriot », a déclaré Madej. Cet effet a également été observé en mer Rouge : le 30 novembre 2024, les Houthis ont tiré trois missiles balistiques anti-navires, trois drones d’attaque jetables et un missile de croisière anti-navires sur des navires marchands en mer Rouge, forçant deux navires américains à intervenir et à intercepter de nombreuses menaces. Une seule opération coûte probablement des dizaines de millions de dollars. La défense d’Israël contre les attaques de roquettes en provenance de Gaza a coûté des milliards de dollars, certaines nuits coûtant probablement à elles seules un milliard de dollars ou plus. Les aspects de la défense aérienne comprennent non seulement les coûts, mais également la profondeur des magasins et la gestion des ressources. « Une gestion sophistiquée des ressources lors des attaques de saturation est également cruciale », déclare Kochav. Cela signifie qu'il faut garder des provisions prêtes, connaître les itinéraires entre les dépôts et les batteries antiaériennes et savoir combien de temps prend le rechargement. Tout cela doit être combiné avec les leçons un et deux pour permettre aux forces armées de déployer leurs ressources de défense aérienne et antimissile en fonction des exigences politiques et de la concentration de la menace. Des efforts sont actuellement en cours pour augmenter les stocks européens de missiles antiaériens et la capacité de les produire. Cependant, une confrontation avec la Russie nécessiterait probablement des dizaines de milliers de missiles de défense aérienne aux capacités et aux coûts variables. Ici, des solutions rentables telles que les lasers à haute énergie pourraient offrir une solution plus durable contre les opérations de drones à grande échelle telles que Shahed ou les équipes mobiles de défense aérienne telles que celles utilisées par l'Ukraine. Cependant, de simples ajustements peuvent souvent réduire l’impact de solutions simples. Par exemple, l’augmentation de l’altitude des drones Shahed a affaibli la capacité des équipes mobiles de défense aérienne ukrainiennes à les combattre. Cela a conduit à la nécessité d’utiliser des hélicoptères pour l’interception aérienne. En termes de capacités, les États occidentaux sont bien équipés dans la mesure où ils ont développé des missiles capables d’intercepter des missiles balistiques. Selon Kochav, Israël a intercepté plus de 90 % des missiles balistiques tirés sur lui, et l’Ukraine intercepte régulièrement plus de 80 % des missiles de croisière et des drones lancés par la Russie. Il est toutefois clair qu’en plus de ces capacités exceptionnelles, une solution rentable est nécessaire pour intercepter et détruire de manière fiable les drones plus petits et autres munitions qui, bien que dangereuses si elles ne sont pas touchées, ne nécessitent pas de missile intercepteur hautement spécialisé dont le temps de production se mesure en années. Gagner du temps À bien des égards, les leçons tirées de la défense aérienne et antimissile en Ukraine et en Israël, évoquées par les intervenants, ne sont pas surprenantes. Il s’agit de défis et de problèmes connus depuis l’introduction de la défense aérienne comme contre-mesure à l’introduction de la puissance aérienne et qui ont persisté tout au long de la guerre froide. Cependant, la clé pour comprendre le contexte actuel réside peut-être dans un point soulevé par Madej dans sa contribution : « La défense à elle seule ne sera jamais une dissuasion suffisante ; elle permet de gagner du temps, mais elle ne sera jamais complète. » Si la décennie qui s’est écoulée depuis la première invasion de l’Ukraine par la Russie a montré quelque chose, c’est qu’il faut du temps pour trouver un consensus politique, même sur des problèmes aigus comme une attaque contre un État ami. Dans ce contexte, la défense aérienne et antimissile sert à assurer la sécurité de la population et des industries vitales d’un pays et à les préparer à réagir, mais elle doit également donner le temps à un consensus politique de se former et aux actions d’un adversaire d’être correctement interprétées. Des défenses aériennes et antimissiles correctement configurées peuvent contenir l’escalade – les attaques de l’Iran contre Israël ont eu peu d’impact grâce à des défenses aériennes efficaces et ont donné lieu à une réponse israélienne appropriée. Mais que se serait-il passé si tous les missiles iraniens avaient trouvé leur cible ? Si la Russie avait réussi à détruire l’infrastructure énergétique, l’industrie de la défense, l’armée de l’air et les centres de commandement en Ukraine, c’est parce que l’armée de l’air ukrainienne n’avait pas maintenu un réseau de défense aérienne efficace. D’autres éléments importants de la défense aérienne et antimissile ont été abordés lors de la conférence et méritent une attention plus approfondie. L’une d’entre elles est la nature de la supériorité aérienne, qui a sans aucun doute changé, mais la manière dont elle a évolué et son rôle feront probablement l’objet de discussions futures. Un élément qui n’a clairement pas été abordé est la question de savoir comment la défense aérienne et antimissile évoluerait en cas de guerre avec un ennemi doté de l’arme nucléaire. Il est courant que les porte-parole européens disent que nous devons tirer des leçons de l’Ukraine sur la manière dont la Russie combat, mais peu semblent prêts à admettre que la Russie possède des ogives nucléaires tactiques et serait plus susceptible de les utiliser contre l’OTAN que contre l’Ukraine. Cela constituerait probablement un facteur décisif dans une guerre entre l’OTAN et la Russie, dont les implications doivent être prises en compte." https://www.hartpunkt.de/flug-und-raketenabwehr-lehren-aus-der-ukraine-und-israel/
  19. FAFA

    Armée Suisse

    Voici les premières images des chars Leclerc arrivant en Suisse : https://www.mediathek.admin.ch/dma/media/image/db7ddc6c-e441-4337-b89a-e989a0168a08 https://www.mediathek.admin.ch/dma/media/image/1a28dd45-2c03-429e-8234-b83cd67b7266 https://www.mediathek.admin.ch/dma/media/image/71f9d427-a36e-49d6-869e-8be46b7d60bf https://www.mediathek.admin.ch/dma/media/image/4d7d5ca4-f0fe-43b9-bbd6-eba8a028de6f https://www.mediathek.admin.ch/dma/media/image/7b882767-232e-4793-8c58-bfbb7a4c15bf
  20. En voila un qui s'est fait une belle frayeur : https://x.com/TheAviationist/status/1917603347474846164?t=XZ7Ld7vVyFQnM2FM3GHfIA
  21. FAFA

    L'Inde

    Dans TWZ, il y a un article intéressant concernant les différents types missiles air-air en service en Inde et au Pakistan : https://www.twz.com/air/the-air-to-air-missiles-that-equip-india-and-pakistans-fighters
  22. Je savais qu'autrefois le Pilatus PC-6 avait été utilisé pour combattre les incendies mais je ne savais pas que l'Autriche utilisait encore ce vieil avion pour cette mission. Il dispose d'une capacité modeste de largage de 800 litres.
  23. On peut aussi se souvenir de la citation de François Mitterrand : « Les pacifistes sont à l’Ouest, et les missiles sont à l’Est. » https://www.histoire-en-citations.fr/citations/les-pacifistes-sont-a-l-ouest-et-les-missiles
  24. FAFA

    Armée Suisse

    Je ne sais pas d'où tu sors cela car j'ai plutôt l'impression que les miliciens suisses ne se considère pas du tout comme des pros. J'ai même plutôt l'impression que c'est le contraire ! Sur cette intervention, là franchement oui.
  25. FAFA

    Armée Suisse

    Ce mois, des chars Leclerc et des Griffon vont se "promener" en Suisse : "Mouvements de troupes et de véhicules militaires français en Suisse Berne, 07.05.2025 — Cette année, des formations de chars et d’artillerie suisses et françaises effectuent plusieurs séquences d’entrainement en commun en Suisse. Par conséquent, des mouvements de troupes et de véhicules militaires français sur sol suisse sont prévus. L’autoroute A13 entre Domat-Ems et Hinterrhein sera notamment fermée les 8 et 27 mai 2025 de 19h00 à 23h30. En mai 2025 a lieu une première séquence d’entraînement conjoint entre des formations suisses et françaises. Une centaine de militaires français issus du 501ème régiment de chars de combat et du 13ème régiment du génie s’entraîneront avec le bataillon de sapeurs de chars 1 suisse sur les places de tirs de Hinterrhein (GR) et de Wichlen (GL), dans le cadre de son cours de répétition annuel. A ce titre, des mouvements de troupes et de véhicules militaires français – entre autres des chars de combat « Leclerc » et des véhicules blindés « Griffon » - sont prévus. Ces mouvements auront lieu par voie ferroviaire et routière sous escorte de la police militaire. En particulier, l’autoroute A13 entre Domat-Ems et Hinterrhein sera fermée de 19h jusqu’à 23h30 les 8 et 27 mai 2025. Entraînement des chars à Hinterrhein et exercice d’artillerie au Simplon Intitulées « PO BLIND/GEN/ART 2025 », ces activités conjointes se poursuivront à l’automne 2025. Le bataillon mécanisé 17 suisse s’entraînera en octobre sur la place de tir de Hinterrhein avec des éléments du 5e régiment de dragons français et le groupe d’artillerie 1 suisse s’entraînera en novembre au Simplon avec des éléments du 40e régiment d’artillerie français. D’autres mouvements de troupes et de véhicules militaires français sur sol suisse sont planifiés. Une coopération internationale qui respecte la neutralité L’Armée suisse s’entraîne selon des normes internationales pour être en mesure de garantir, en cas de besoin, un échange d’informations efficace et une conduite en réseau. Elle conserve ainsi la flexibilité organisationnelle et structurelle nécessaire aux coopérations internationales en cas de conflit armé sans déroger au principe de neutralité. Pour continuer de renforcer la capacité de défense de l’Armée suisse, il est indispensable de coopérer avec d’autres forces armées." https://www.vtg.admin.ch/fr/newnsb/WLEo1ser_DEds8PbkYmix
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