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AIR-DEFENSE.NET

Paschi

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Tout ce qui a été posté par Paschi

  1. Après la défense anti-aérienne, l’artillerie. Une coalition reprenant le modèle de celle lancée plus tôt à Berlin entamera ces travaux le mois prochain dans la capitale française, indiquait le 24 décembre le vice-ministre de la Défense ukrainien, le lieutenant-général Ivan Gavrylyuk. Cette future coalition n’est pas davantage détaillée, mais nombreux sont les pays susceptibles d’y prendre part. Hormis la France, l’Estonie, la Finlande, l’Italie ou encore l’Australie ont fourni divers systèmes aux forces ukrainiennes. Un appui précieux mais insuffisant. « Il est très important pour l’Ukraine d’augmenter sa puissance de feu grâce à la fourniture de systèmes d’artillerie par les alliés », déclarait le vice-ministre lors d’une rencontre avec une délégation sénatoriale française. https://www.forcesoperations.com/ukraine-une-coalition-des-feux-bientot-lancee-a-paris/
  2. Paschi

    Ukraine : Armée de l'air

    Quand tu n'y connais rien en avions, tout ce qui vol risque d'être considéré comme ennemi et d'être pris pour cible.
  3. Diversifier ses partenariats. C’est ainsi que les autorités centrafricaines, qui faisaient jusqu’à présent appel à Moscou et aux mercenaires russes de Wagner pour le volet militaire, ont justifié, le 24 décembre, la conclusion d’un nouvel accord de sécurité signé avec les Américains. «La République centrafricaine est en train de faire un travail de diversification de ses relations», a déclaré samedi le porte-parole de la présidence centrafricaine, Albert Yaloke Mokpeme. Les États-Unis d'Amérique ont ainsi proposé à la présidence de «former ses soldats», «aussi bien sur le sol centrafricain que sur le sol américain», une offre que le chef d’État Faustin Archange Touadéra a dit avoir acceptée. https://www.lefigaro.fr/international/la-centrafrique-officialise-un-nouveau-partenariat-militaire-avec-les-americains-20231226 Intéressant de voir comment va se passer la cohabitation entre les hommes de Wagner et les formateurs US
  4. Signal politique de l'Angleterre qui envoie un patrouilleur. https://www.opex360.com/2023/12/25/la-royal-navy-va-envoyer-le-patrouilleur-hms-trent-au-guyana-le-venezuela-denonce-une-provocation/ « Le HMS Trent se rendra au Guyana, allié régional et partenaire du Commonwealth, plus tard ce mois-ci, dans le cadre d’une série d’engagements dans la région, à l’occasion de son déploiement dans l’Atlantique », a en effet confirmé un porte-parole du MoD auprès de la BBC, ce 25 décembre. Pour rappel, récemment admis au service, le HMS Trent est un patrouilleur hauturier affichant 1800 tonnes de déplacement pour une longueur de 90,5 mètres. Ayant une autonomie de 35 jours et pouvant naviguer à la vitesse de 24 noeuds, il est mis en oeuvre par environ 70 marins. Il est armé d’un canon Bushmaster de 30 mm et de quatre mitrailleuses. Ses moyens sont complétés par un hélicoptère Merlin et/ou des drones aériens. Actuellement, il se trouve à Bridgetown [Barbade], après avoir quitté son port d’attache de Gibraltar au début de ce mois. Cette « décision […] fait partie d’un effort croissant du Royaume-Uni pour montrer son soutien diplomatique international au Guyana », estime la BBC.
  5. Paschi

    Armée Suisse

    En attendant, côté drone aérien, c'est la dèche.
  6. Et donc implicitement, le Maroc reconnaît les gouvernements putschistes de ces 4 pays. Et fait un pied de nez à la CEDEAO
  7. Paschi

    Armée Suisse

    Muris Begovic est imam au civil. A l'armée, il est le premier musulman à devenir aumônier. "Je me suis engagé car, avant que je m'engage, des soldats de confession musulmane venaient vers moi avec des questions spécifiques", explique-t-il dans le 19h30. Depuis la pandémie, les aumôniers sont fortement sollicités. L'armée cherche donc à en recruter 70 supplémentaires. En plus de ce musulman, deux aumôniers juifs ont déjà été engagés. De nouveaux insignes ont été créés pour les différencier. "Pour nous, c'est une richesse de pouvoir compter sur ces personnes. Je peux m'imaginer que pour un militaire musulman, le fait de savoir qu'il y a un aumônier issu de sa communauté, c'est une marque de reconnaissance", relève Noël Pedreira, chef-adjoint des aumôniers de l'armée. https://www.rts.ch/info/suisse/14577130-je-suis-aumonier-pour-tous-dit-muris-begovic-premier-aumonier-musulman-de-larmee-suisse.html
  8. Paschi

    Armée Suisse

    Le Hermes 900 semble être à la Suisse ce que la Patroller est à la France....
  9. En Suède, une grève lancée depuis fin octobre contre l'entreprise américaine Tesla, qui refuse de signer une convention collective, prend une ampleur inédite. Des grèves solidaires et des boycotts ne cessent de s'étendre, y compris au-delà des frontières du pays. Car c'est peut-être tout un modèle social qui est en jeu. https://www.rts.ch/info/economie/14578227-en-suede-la-greve-contre-tesla-prend-des-allures-de-bataille-identitaire.html
  10. Des manifestants contestant les résultats des récentes législatives en Serbie ont attaqué la mairie de Belgrade dimanche. Ils ont brisé des fenêtres à coups de pierres, avant d'être repoussés par la police. https://www.rts.ch/info/monde/14578726-heurts-entre-manifestants-et-forces-de-lordre-devant-la-mairie-de-belgrade.html
  11. En fait, 19 nations ont annoncé leur participation à la coalition mais un certain nombre (10 semble-t-il) le font de façon anonyme. Il se peut donc que l'Egypte y participe de façon anonyme et sous une façon autre que l'envoi de navires. Et les menaces des Houtis à l'encontre de l'Arabie Saoudite et des EAU fait certainement que ces pays font profil bas (ils menacent également l'US Navy) https://www.thedrive.com/the-war-zone/red-sea-maritime-coalition-much-bigger-than-originally-disclosed Jusqu'à présent, 19 pays ont signé l'opération "Prosperity Guardian" (OPG), au lieu des neuf initialement prévus par le secrétaire à la défense Lloyd Austin lundi dernier, a rapporté Lara Seligman de Politico. Cela s'explique par le fait que la plupart des pays ne souhaitent pas s'exprimer publiquement, a-t-elle indiqué, citant un haut fonctionnaire de l'administration. Interrogé sur les raisons pour lesquelles les dix pays non nommés ont choisi de rester anonymes, le porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche, John Kirby, a déclaré que c'était leur décision. "Je leur laisse le soin de décrire la situation d'une manière ou d'une autre, car tous ne souhaitent pas devenir publics", a-t-il déclaré aux journalistes. "Je doute que vous puissiez obtenir beaucoup plus d'informations de leur part. ... Dans le même temps, les Houthis ont déclaré qu'ils allaient "couler" les navires de guerre américains. "Nous avons les moyens de couler votre flotte, vos sous-marins et vos navires de guerre", a déclaré un haut responsable houthi, selon l'agence de presse Tasnim, affiliée au Corps des gardiens de la révolution islamique. "La mer Rouge sera votre cimetière. Les Houthis ont également menacé d'attaquer les champs pétroliers et gaziers d'Arabie saoudite et des Émirats arabes unis, ainsi que les navires transportant du pétrole, si l'un de ces pays du Golfe se joignait à l'opération "Prosperity Guardian" (Gardien de la prospérité). Cela marquerait un retour aux attaques que les Houthis ont menées contre l'Arabie saoudite par le passé.
  12. Au moins onze policiers ont été tués dans une attaque jihadiste contre un poste de police dans le sud-est de l’Iran, a indiqué vendredi un responsable local à la télévision d’État. «Lors de l’attaque terroriste contre le siège de la police de la ville de Rask, onze policiers ont été tués et d’autres ont été blessés», a déclaré le vice-gouverneur de la province, Alireza Marhamati. (NB : cela date de la semaine dernière) https://www.lematin.ch/story/terrorisme-onze-policiers-tues-dans-une-attaque-jihadiste-en-iran-101121398
  13. P'tite question en passant, les cargos entrant en Méditerrannée auront bien la priorité par rapport aux go fast venant de Maroc ?
  14. A voir si l'Europe peut se le permettre à long terme. Par ailleurs cela risque de bouchonner dans le détroit de Gibraltar si les navires venant d'Asie à destination des ports de la Méditerranée s'ajoutent à ceux venant d'Amérique. D'accord avec toi
  15. D'un côté tu as l'UDC, et dans une moindre mesure le PLR, qui ont sont plutôt de vendre à tout et n'importe qui (si on les écoutaient on vendrait aux Ukrainiens et aux Russes) et de l'autre le PS et les Verts qui ont sont plutôt pour l'abolition de l'armée et l'élimination de toute industrie de l'armement en Suisse (bon certains socialistes ne sont pas aussi extrêmes). Donc oui, pour un observateur extérieur on passe pour des schizos.
  16. Paschi

    Armée Suisse

    L'armée doit pouvoir communiquer à tout moment. Grâce au projet TC A, elle peut recevoir et diffuser toutes les informations nécessaires de manière fiable. Le projet Télécommunications de l'armée, abrégé en TC A, permettra, au cours des prochaines années, de renouveler les moyens de communication et d'en combler les lacunes. C'est la seule façon d'assurer une conduite cohérente sur un champ de bataille numérique.
  17. Ce qui m'a frappé dans cet article est qu'il cite l'Egypte et l'Arabie Saoudite comme pays ayant des intérêts à la libre circulation des navires en Mer Rouge mais a aucune moment l'Europe.
  18. Paschi

    Drone aérien

    En décembre 2022, l’armée de Terre avait indiqué que le 61e Régiment d’Artillerie [RA], implanté à Chaumont, allait sans tarder entamer la « phase d’appropriation » du Système de drones tactiques [SDT] « Patroller », issu d’un programme notifié six ans plus tôt par la Direction générale de l’armement [DGA] à Safran. ... Pour autant, bien qu’ayant pris part à l’exercice interarmées Orion, en avril dernier, le Patroller n’a toujours pas été déclaré opérationnel par la DGA. A priori, cela pourrait prendre encore du temps, d’après le quotidien Le Monde, qui vient de publier un reportage sur l’École des drones de l’armée de Terre. « Soigneusement garé sous un hangar, le Patroller, fabriqué par Safran et qui doit être armé d’ici à 2026, ne sera toutefois pas opérationnel avant de longs mois. […] Ce condensé de technologie nécessite encore de nombreux réglages, concède-t-on à Chaumont, en dissimulant poliment l’impatience », écrit en effet le quotidien. https://www.opex360.com/2023/12/18/le-drone-tactique-patroller-a-encore-besoin-de-nombreux-reglages-pour-etre-declare-operationnel/
  19. Environ un tiers des Ukrainiens réfugiés en Suisse en raison de la guerre menée par la Russie espèrent retourner un jour dans leur pays d'origine, indique un sondage. La majorité d'entre eux, soit 40%, se montre indécise à cet égard, montre une enquête du Haut Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR), du Secrétariat d'Etat aux migrations (SEM) et d'Ipsos. Un autre tiers des Ukrainiens interrogés dans l'enquête disent ne pas souhaiter retourner dans leur pays. https://www.watson.ch/fr/international/guerre contre l'ukraine/275228372-environ-un-tiers-des-refugies-ukrainiens-esperent-rentrer-chez-eux
  20. Le Conseil fédéral doit avoir une certaine latitude pour autoriser des exportations d'armes, y compris dans des pays ne respectant pas les droits humains. Le National a adopté lundi, par 117 voix contre 74, une motion des Etats qui veut assouplir la loi. Un référendum est déjà annoncé. https://www.rts.ch/info/suisse/14564742-le-parlement-federal-veut-assouplir-les-regles-sur-les-exportations-darmes.html
  21. Paschi

    Armée Suisse

    Voila que ce sont nos M113 qui sont provisoirement retirés de la circulation (encore 248 en service quand même) : Lors de l’entretien des chars de grenadiers du type M113, les experts de la Base logistique de l’armée (BLA) ont constaté un défaut pouvant entraîner la rupture de l’arbre de transmission. Une telle défaillance rendrait le char de grenadiers inapte à la conduite et au freinage. Pour des raisons de sécurité, l’armée a donc décidé d’interdire provisoirement à la circulation toute la flotte de M113. https://www.admin.ch/gov/fr/accueil/documentation/communiques.msg-id-99484.html
  22. Pourquoi les Houtis ne se sont pas déjà pris une volée de Tomahawk ou une grappe de JDAM dans les gencives. Une analyse intéressante de "The Drive" https://www.thedrive.com/the-war-zone/why-hasnt-the-u-s-struck-back-after-red-sea-anti-ship-attacks Ma boîte aux lettres électronique a été inondée de personnes souhaitant savoir pourquoi les États-Unis n'ont pas riposté contre les forces houthies au Yémen après des attaques anti-navires répétées près du détroit de Bab el-Mandeb - l'entonnoir critique qui relie la mer Rouge au golfe d'Aden. C'est une question tout à fait légitime et la réponse n'est pas aussi simple que certains le laissent entendre. Nous allons donc nous pencher sur la question. L'un des points de vue dominants est que les Houthis "ne comprendront que la force" et que les États-Unis doivent leur rendre la monnaie de leur pièce. Certains déclarent que cela aurait dû se produire après que les premières armes ont été tirées sur des navires, mais particulièrement aujourd'hui. La notion générale de "riposte" englobe un large éventail de réponses potentielles. Celles-ci vont de ripostes proportionnelles à des campagnes beaucoup plus complètes et prolongées, avec différentes vitesses d'escalade qui peuvent être superposées à ces opérations. Ce n'est pas comme si les États-Unis n'avaient jamais fait cela auparavant, et les forces américaines sont engagées dans des opérations cau Yémen par intermittence depuis de nombreuses années. En outre, l'armée américaine a fourni d'autres formes de soutien à la coalition dirigée par l'Arabie saoudite contre les Houthis dans le passé. Il existe donc un précédent clair en faveur d'une sorte de réponse militaire. Mais en même temps, les circonstances actuelles sont certainement différentes de celles du passé et sont beaucoup plus complexes, avec des conséquences potentielles beaucoup plus importantes. L'ensemble de la région est sur le fil du rasoir. L'Iran et ses mandataires du Hezbollah au Liban ne sont pas encore entrés de plein pied dans le conflit entre Israël et le Hamas, mais il n'est pas exclu qu'ils le fassent. Les attaques contre les forces américaines en Irak et en Syrie sont déjà presque quotidiennes. Les Houthis, à eux seuls, ont la capacité d'augmenter considérablement les attaques contre les forces américaines dans la région, mais nous y reviendrons dans un instant. En d'autres termes, une étincelle majeure peut déclencher un incendie beaucoup plus important qui pourrait être très difficile à contenir. D'un côté, on pourrait donc dire qu'une réponse militaire est exactement ce que les Houthis et leurs soutiens iraniens souhaitent désespérément. Il est tout à fait possible qu'ils veuillent que les États-Unis soient directement impliqués et embourbés dans une facette du conflit entre Israël et le Hamas. Par ailleurs, comme indiqué précédemment, les Houthis ont attaqué Israël à plusieurs reprises de manière directe, mais les forces de défense israéliennes n'ont rien fait. L'IAF est tout à fait en mesure de frapper des cibles houthies, mais elle se retien même après des dizaines de tentatives de frappes. Il est vrai qu'ils ont beaucoup à faire, mais ils ont la capacité de réagir et ils ne le font pas. La persuasion des États-Unis pourrait être un facteur dans la décision, mais le fait est qu'entre les opérations de filtrage de la marine américaine en mer Rouge et le parapluie de défense aérienne avancé d'Israël, ces attaques ont été totalement impuissantes - un gaspillage d'armement. Les attaques menées beaucoup plus près des côtes yéménites contre des navires sans défense sont une autre histoire. Les États-Unis pourraient certainement s'attaquer aux capacités militaires des Houthis. Il existe de nombreux moyens dans la région pour que cela devienne une réalité, mais cela augmenterait les enjeux et pourrait rapidement étendre la crise. Les Houthis disposent d'un arsenal massif et diversifié à longue portée qui a considérablement évolué au cours de la dernière décennie de conflit avec la coalition dirigée par l'Arabie saoudite. Une importante installation américaine se trouve juste de l'autre côté du détroit, à moins de 160 km du Yémen, sous la forme du camp Lemonnier à Djibouti. Cette installation tentaculaire et en constante expansion, qui occupe la moitié sud de l'aéroport international de Djibouti, est l'endroit où la plupart des opérations américaines sur et autour du Yémen ont été historiquement basées. Elle abrite des avions d'opérations spéciales, et parfois un contingent de chasseurs, ainsi que d'autres avions de l'armée américaine et de sous-traitants, et bien d'autres choses encore. Une base de drones associée à proximité est essentielle pour les opérations américaines au-dessus de l'Afrique, de la mer Rouge et du golfe d'Oman. Le fait de voir des vagues constantes de missiles balistiques et de croisière ainsi que des attaques de drones sur ces installations critiques constituerait un énorme problème, tant sur le plan géopolitique que militaire. Les États-Unis mobilisent déjà leurs moyens de défense aérienne pour assurer la couverture des principales bases du Moyen-Orient. Le fait que la Corne de l'Afrique devienne une zone d'engagement de missiles majeurs les mobiliserait encore davantage et mettrait en péril les relations cruciales avec le pays hôte du camp Lemonnier. En outre, les forces houthies peuvent tourner leur arsenal à longue portée vers de nombreuses autres cibles américaines dans la région. Elles pourraient également disposer d'une capacité anti-navires beaucoup plus importante qui n'a pas encore été exploitée. Il y a aussi la question des préparatifs. Les États-Unis disposent-ils au moins des systèmes de défense aérienne dont ils ont besoin sur ces sites potentiellement ciblés qui pourraient faire face à des vagues de frappes à longue portée des Houthis après une opération militaire américaine ? Qu'en est-il des moyens navals pour surveiller la zone en permanence ? Un seul destroyer ne serait pas l'idéal (cela semble être en train de changer à l'heure où nous écrivons ces lignes). Et que se passe-t-il si des attaques sont lancées contre des installations américaines ? Quelle est la réponse à apporter ? Jusqu'où les États-Unis sont-ils prêts à aller dans l'escalade et à quelle vitesse ? Faire frapper des cibles au Yémen par l'armée américaine semble facile, et ce ne serait pas difficile à réaliser sur le plan opérationnel, mais l'escalade qui pourrait s'ensuivre pourrait poser des problèmes tactiques bien plus épineux. Donner du fil à retordre aux Houthis n'est pas du tout la même chose que de les empêcher de lancer des attaques antinavires ou même de les réduire de manière significative. Prévenir les attaques de missiles et de drones antinavires nécessiterait une opération de grande envergure, coûteuse, gourmande en ressources et non limitée dans le temps. Cette opération comprendrait la collecte permanente de renseignements dans une zone très étendue, ainsi que des moyens de frappe prêts à frapper des cibles sensibles au facteur temps sur la base de ces renseignements en temps réel. Les États-Unis sont-ils prêts à aller jusqu'au bout et dans quel but ? Qu'est-ce que les frappes de représailles offrent réellement aux États-Unis ? De la crédibilité ? Une dissuasion générale ? Mais est-ce vraiment le cas pour ceux qui tirent les armes ? Les renseignements indiquent-ils qu'une opération de représailles dissuadera réellement les Houthis à l'avenir ? Si ce n'est pas le cas, les États-Unis ont ouvert la porte à toute une série de questions et d'engagements qui auraient pu rester fermés en jouant un jeu défensif plus long et plus robuste. Ensuite, la question se pose de savoir pourquoi cette tâche incombe à l'Amérique en premier lieu. Pourquoi la protection du trafic maritime dans le détroit de Bab el-Mandeb devrait-elle incomber à la marine américaine et aux contribuables américains ? Ces questions sont tout à fait justifiées, mais d'une manière générale, la mission de la marine américaine est de maintenir les voies maritimes ouvertes, mais ce sont les acteurs régionaux, en particulier l'Égypte, qui ont le plus à perdre. L'Égypte tire près de 10 milliards de dollars par an de l'exploitation du canal de Suez. Les navires paient des centaines de milliers de dollars pour emprunter le canal, ce qui est considéré comme une aubaine par rapport à la traversée de l'Afrique. Si le Bab el-Mandeb devient trop chaud pour être emprunté, ce que plusieurs grands chargeurs considèrent déjà comme le cas, que vont-ils faire pour l'ouvrir ? L'Arabie saoudite est un autre acteur clé qui a tout intérêt à ce que la mer Rouge reste navigable. Les Saoudiens combattent les Houthis depuis de nombreuses années, mais ce conflit est devenu une entreprise coûteuse dont le Royaume souhaite s'extraire. Cela ne peut que compliquer les choses pour le gouvernement de Riyad, qui cherche également à rétablir les liens avec son rival régional, l'Iran. C'est là qu'une coalition internationale pourrait s'avérer essentielle. L'armée américaine devrait annoncer une telle initiative cette semaine, comme The War Zone l'a rapporté en premier. Cette coalition permet non seulement de répartir les responsabilités et les coûts, mais elle constitue également un front collectif qui se traduit par une véritable projection de puissance contre les actions des Houthis. Si des frappes devaient être menées, elles pourraient elles aussi être partagées ou au moins soutenues par une coalition multinationale. Mais même les opérations de convoyage qui placent les navires commerciaux sous le parapluie défensif direct des navires de guerre de la coalition pourraient contribuer grandement à assurer la sécurité du transport maritime sans entrer dans une guerre de feu avec les forces houthies. Il se peut que cela ait déjà commencé. La Chine est en quelque sorte un joker. Elle aussi dispose d'une base à Djibouti et participe activement aux opérations de lutte contre la piraterie dans le golfe d'Aden et au large de la Corne de l'Afrique. Mais ferait-elle réellement partie d'une telle coalition ? Je ne pense pas que cela se produise, mais cela créerait une situation géopolitique intéressante. Voilà donc quelques réflexions sur la situation actuelle et sur les raisons pour lesquelles le choix de "riposter" est plus compliqué qu'il n'y paraît. En même temps, la situation évolue relativement rapidement et les choses sont clairement sur le point de changer. Des moyens navals supplémentaires seront bientôt déployés dans la région dans le cadre d'une nouvelle opération de sécurité maritime. La question de savoir si cette opération comprendra ou non des actions coercitives sera sans doute bientôt tranchée. Camp Lemonnier Vue aérienne du détroit de Bab el-Mandeb qui est une voie maritime reliant l'océan Indien à la mer Méditerranée via le canal de Suez.
  23. Liste et position approximative des navires militaires opérant dans la région, on y voit d'ailleurs le MV Behshad de la marine iranienne (hasard ?)
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