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Alzoc

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Tout ce qui a été posté par Alzoc

  1. Ce sont surtout le Sénégal et le Ghana qui m'inquiètent. Ils sont parmi les rares pays stables de la région. Si ils commencent à être déstabilisés parce que des terroristes ou divers groupes armés commencent à se balader près de leurs frontières ou simplement à cause d'incident aux frontières causés par la dernière junte arrivée au pouvoir dans le pays voisin, alors il sera très difficile de stabiliser la région sur le long terme. Ce sont sur ces pays qu'on peut s'appuyer localement pour stabiliser la région, si ils tombent aussi ça risque de durablement transformer toute l'Afrique de l'ouest en base arrière pour des groupes terroristes.
  2. D'après ce que j'ai compris c'est en partie pour ça que le Kremlin s'est appuyé sur le prétexte ridicule des nazis Ukrainien (pratiquement tous les pays du monde ont une frange de la population constituée de nationalistes d'extrême droite) pour justifier cette guerre. Il y aurait eu une véritable peur que de trop forcer sur le narratif de la "libération" des russophones opprimés donnerait des idées d'indépendance aux minorités ethniques et linguistiques présentes en Russie. In fine ils craignent une dislocation de la fédération de Russie en une multitude de micro-états. Donc l'idée que la Russie joue son existence dans cette guerre a, sous un certain angle, un fond de vérité (ce qui n'empêche bien sur pas que Poutine & Co n'ont personnes d'autre à blâmer qu'eux même pour cette situation). Mis a part le fait que ce scénario rendrait le dépeçage de la Russie par la Chine encore plus facile, il y aurait également la question des armes nucléaires qui serait posée de la même manière qu'à la chute de l'URSS. Bon, bien entendu ça ne reste qu'une hypothèse (improbable) et la guerre est loin d'être terminée.
  3. Alzoc

    Ici on cause MBT ....

    Bah un Leclerc dronisé c'est déjà un modèle "dacia". Tu retire des bonshommes (une à deux personnes pour piloter le drone max) ça fait des salaires et de la formation en moins, le drone est bien plus petit, léger et potentiellement mieux protégé. Pas besoin de gaspiller du volume interne et du blindage pour protéger un sac à viande. Une machine tu pourras toujours la dimensionner pour qu'elle résiste à une agression donnée, un être humain ça restera toujours aussi fragile à moins de l'emballer dans du blindage. A mission équivalente un drone coûte toujours moins cher, que ce soit à l'acquisition du système mais aussi (et surtout) au coût de possession sur toute sa durée de vie.
  4. Alzoc

    Ici on cause MBT ....

    C'est vrai, par contre les drones seront toujours opérationnels (et potentiellement pilotables à distance). Je me dis juste que ça va être vraiment compliqué de faire des leurres convaincants (on ne parle pas de tromper un simple capteur ou un algorithme de reconnaissance) et qu'il y a peu de chance qu'ils trompent qui que ce soit plus de quelques semaines/jours après leur apparition sur le champ de bataille (encore moins si l'ennemi savait à l'avance que ces leurres étaient dans l'inventaire de l'armée). La plus value des drones en tant que simples cibles sacrificielle me parais douteuse donc quitte à ce qu'ils servent de bouclier aux véhicules occupés autant qu'ils aient des capacités offensives et défensives propres.
  5. Alzoc

    Ici on cause MBT ....

    Construire des leurres suffisamment convaincants pour tromper un humain à relativement courte distance (embuscade équipe ATGM) sera coton et demandera probablement un investissement conséquent. Tant qu'à construire des UGV pour accompagner les Leclercs, autant les blinder, les armer correctement et les laisser passer devant (même si ils sont touché, il y aura toujours la possibilité de les réparer).
  6. A mon avis on ferait mieux de voir si il serait possible d'adapter le système RCH 155 de KMW sur VBCI ou continuer à développer le concept. Ça serait un vrai sujet de coopération pour KNDS avec des briques technologiques déjà existantes. Le problème du Caesar en soit est qu'il n'est pas utilisable en ambiance NBC et que l'équipage n'est pas sous blindage. L'artillerie n'étant à priori pas en première ligne, la mobilité tactique apportée par la chenille n'est pas forcément nécessaire et la mobilité stratégique apportée par la roue un serait grand plus et permettrait une cohérence avec le reste de notre artillerie autoportée (Caesar, Griffon MEPAC).
  7. Alzoc

    Ici on cause MBT ....

    A mon avis, les deux vont être antinomiques. Pour avoir un truc qui ressemblera à peu près à un char de près ben il faudra un châssis de char (donc pas moyen que ça fasse moins 30-40 tonnes et que ça coûtes quelques millions). Le plus proche de ce que j'ai vu dans ce genre là étaient les maquettes de Merkava que le Hamas avait fait défiler à Gaza : C'était des maquettes en bois montées sur une bagnole, donc autant dire que niveau mobilité, aucune chance qu'elles soient capable de suivre un véritable char et puisse donc faire illusion (et puis ça tenait plus de l'objet d'art artisanal que d'un leurre construit à grande échelle). Sous les même latitudes tu as la série des Pereh Israéliens, qui étaient des plateformes ATGMs camouflée en MBT : Mais bon, là ce sont des vrais châssis de M48 recyclés avec une tourelle en carton-pâte. Ça coûte moins cher qu'un MBT complet, mais ça reste beaucoup plus cher qu'un missile.
  8. Alzoc

    L'artillerie de demain

    A voir mais de mémoire une pile à combustible ça fonctionne mieux à chaud, autrement les rendements ne sont vraiment pas terribles. C'était d'ailleurs un des obstacles à la commercialisation de véhicules à PAC. Augmenter l'autonomie c'est bien, mais si c'est pour briller à l'infrarouge encore plus qu'un moteur à combustion classique, ça rends le drone tout de suite moins intéressant. Il y aussi le réservoir d'hydrogène à haute pression à prendre en compte (quoique ça peux toujours servir à transformer le drone en kamikaze si besoin ) Après à voir quelles technologies seront choisies.
  9. Le ministère de la défense Polonaise à officiellement fait une demande (Letter Of Request) pour 500 M142 HIMARS. Bon que la Pologne se retrouve en première ligne contre la Russie, que l'artillerie (dont les MLRS) ai une fois encore montrée qu'elle est cruciale dans un conflit de haute intensité et enfin qu'à l'Ouest seuls les États-Unis proposent des systèmes MLRS de nos jours ... Ok Mais 500 systèmes?!? Si on se base sur le prix unitaire pour les États-Unis ça représente pas loin de 2,6 milliards d'euros (minimum). Il veulent quand même commander plus de systèmes que les États-Unis eux même ont en service, plus de systèmes que le nombre total construit au niveau mondial! Je sais qu'une partie va être payé par des fonds européens (hélas, mais comme je disais on n'a pas d'alternative moderne à proposer pour le moment en Europe), mais il ne faut quand même pas pousser. Où est-ce que la Pologne compte trouver autant d'argent?
  10. Je regarderais ça en détails (probablement demain), mais c'est probablement parce que les objets considérés ont une vitesse à l’apogée non nulle (en horizontal). Dans mes calculs je suppose une vitesse initiale nulle par rapport à la surface de la terre (que ce soit en x ou en y), une densité de l'air constante quelle que soit l'altitude considérée (ce qui est parfaitement faux dans le cas d'une ré entrée atmosphérique) et une accélération constante (accélération de pesanteur g et/ou booster conservant une poussée constante durant toute la durée de la chute). La vitesse terminale est la vitesse qu'atteindra un objet si il tombe suffisamment longtemps dans l'atmosphère avant de toucher le sol et je calcule simplement l'énergie qu'a le projectile à cette vitesse. Un parachutiste qui n'ouvre pas son parachute s'écrasera au sol à une vitesse d'environ 200 km/h pas plus. Il ne lui faut que ~550m de chute pour atteindre cette vitesse. la vitesse terminale d'un grêlon dépend de sa taille et donc de sa masse et de sa forme (surface exposée, coefficient de trainée) : Edit : Je commence à fatiguer pour ce soir et à ne plus être sur de ce que j'écris (). Cela étant dit je pense qu'on est d'accord sur ce qu'on dit, je calcule la vitesse finale du projectile une fois qu'il a été complètement ralenti par l'atmosphère, tu prends en compte la vitesse initiale non négligeable gagnée durant la chute avant entrée dans l'atmosphère (pour un largage depuis une orbite haute) ainsi que grâce à une impulsion initiale. Ça me conduit effectivement à surestimer la masse nécessaire si l'angle d'entrée est suffisamment incisif pour minimiser la phase atmosphérique (il y a probablement un optimum entre altitude de départ, masse et angle d'entrée). Dans tous les cas c'est trop lourd à mettre en orbite xD (et ça avait visiblement été la conclusion des Américains durant la guerre froide).
  11. Non justement la formule de la vitesse terminale utilisée tiens compte des frottements de l'air (masse volumique de l'air, aire frontale du projectile, coefficient de trainée), de l'accélération subie par le projectile (accélération de pesanteur g plus boosters éventuels) et de la masse du projectile (m). C'est littéralement la vitesse maximale du projectile après une longue chute dans l’atmosphère (point d'équilibre entre forces de poussée et de frottements). Si sa vitesse initiale est supérieure à la vitesse terminale (dans le sens à la fin de sa course) alors le projectile va ralentir jusqu'à atteindre cette dernière. Si le temps de vol est trop court (ré-entrée dans l’atmosphère à la verticale avec importante vitesse initiale par exemple) alors oui potentiellement les forces de frottements n'ont pas forcément le temps de ralentir complètement le projectile, mais pour une ré-entrée oblique ça représente vraisemblablement la vitesse (et donc l'énergie) à l'impact.
  12. Non, ce que j'ai calculé représente l'énergie maximale que le projectile atteindra (si il a suffisamment de temps pour accélérer avant de toucher le sol). Les forces de frottement sont déjà prises en compte. Il y aura par contre une perte de masse (et donc d'énergie) par érosion dans l'atmosphère (même avec un projectile aérodynamique et dense) et il est probable que le barreau rentre en fusion (au moins à l'extérieur) et perde donc de son aérodynamisme (et donc de sa vitesse). Par contre j'ai considéré que le projectile était simplement lâché et était uniquement accéléré par la pesanteur. Dans la pratique, il y aurait au minimum une impulsion initiale. En augmentant l'accélération du projectile (uniforme à g : m.s-2) il serait possible de théoriquement réduire la masse a énergie constante. Des booster qui accélèrent à 4, 6 ou 10 fois g , même pour des charges aussi lourdes, ça existe (Ariane 5 a une masse de 780 tonnes avec une accélération aux alentours de 9,5g au décollage). Par exemple, si on remplaçait g par 9g dans la formule ça permettrai de diviser la masse nécessaire par 3 à énergie constante : Ce que j'ai fait dans mon post précédent c'est du calcul de coin de table, et dans tous les cas la masse à mettre en orbite reste trop importante pour que ce type d'arme soit réaliste. La seule option réaliste pour des armes orbitales qui pourraient potentiellement jouer un rôle de dissuasion serait ... un missile M51 légèrement modifié. On boost un peu le moteur de la fusée pour qu'il soit capable de mettre l'étage supérieur (contenant les têtes nucléaires) en orbite au lieu qu'il ne retombe immédiatement, on rajoute un petit moteur pour réorienter les têtes et les faire redescendre quand on en a besoin et voilà! Répète ça 16 fois et pour le coup tu as vraiment l'équivalent d'un SNLE en orbite. Par contre comme dis plus haut, n'importe qui est capable de les suivre.
  13. Non ce n'est peut être pas fait pour (donc la précision va souffrir), mais c'est exactement le même principe. Le but reste de faire du tir indirect pour éviter de s'exposer (ici éviter l'exposition à l'AA en restant près du sol).
  14. En théorie, tant que tu arrive à une vitesse connue, à une altitude connue et à un angle connu c'est le même principe qu'un MLRS. Tu arrose des coordonnées en espérant toucher quelque chose. Évidemment ça se calcule avant le vol et la précision dépend fortement du pilote (bonne vitesse, bonne altitude, bon angle de tir). Aucune idée de la précision qu'ils obtiennent avec ça mais en soit ce sont des calculs d'artillerie tout ce qu'il y de plus classique.
  15. Je ne suis pas particulièrement expert du spatial mais je peux toujours spéculer. Je commencerais à dire que l'arme espace-sol la plus probable serais probablement une arme cinétique. Une grosse masse d'un métal bien dense qui pourra résister à une rentrée dans l'atmosphère et délivrer une énergie cinétique considérable, même en étant limité par la vélocité terminale. Si on prends des exemples d'objet de construction humaine qui redescendent sur Terre, visiblement les vitesses tournent autour de 10 à 20 km/s. L'objet le plus lourd que j'ai trouvé c'est Appolo 4 à 5,4 tonnes. On arrive à des énergies qui se trouvent entre 270 et 1080 GJ ce qui fait à peine 0,06 à 0,26 kilotonnes de TNT équivalent (Hiroshima et Nagasaki c'était ~15 et 22 kT respectivement pour comparaison). Bon vous me direz que les objets utilisés pour le calcul n'était pas fait pour être des armes, donc on va essayer de calculer à la louche la masse nécessaire pour qu'une grosse munition flèche ait une puissance équivalente à Hiroshima. Donc ça c'est pour donner un ordre de grandeur des masses nécessaires à mettre en orbite pour une arme à énergie cinétique. Pour ce qui est de l'orbite : Orbite basse, pas trop cher et plus facile a mettre en orbite mais vulnérables aux missiles anti-satellites tirés depuis le sol ou les airs Orbite haute, plus cher et plus difficile à monter la haut mais les missiles anti-satellites vont devoir être plus gros (plus cher) pour pouvoir l'atteindre. Reste très vulnérable aux satellites suicides (qui étant dans l'espace ne sont pas limités par la vélocité terminale et donc peuvent atteindre des énergies démentes à la collision). Comme l'a très bien dit @hadriel c'est dans l'espace, donc un background complètement vide et un contraste énorme, que ce soit en radar ou éventuellement en infrarouge. La furtivité ça va être compliqué une fois l'objet identifié. C'est de la masse en plus à mettre en orbite. Et même si on se donne la peine de le faire, il sera impossible de ravitailler un satellite (ou difficilement) donc on peut toujours les saturer/épuiser avec plusieurs armes antisatellites. CCL : Le rapport coût bénéfice (que ce soit en terme de ressources ou simplement du prix) penche très largement en faveur des armes antisatellites au détriment des armes orbitales.
  16. Ça me fait penser à EndWar de Tom Clancy : -Un système de satellites laser haute puissance qui a rendu l'arme nucléaire relativement obsolète (détection et neutralisation des ICBM dès le lancement) pour l'Europe -Un système d'armes à énergie cinétique lâchées depuis l'orbite pour les Etats-Unjs -Et un bon gros missile à l'ancienne pour les Russes ... (bon niveau cohérence avec les prémisses du truc ce n'est pas terrible). Le problème des armes espace-sol c'est qu'il faut les mettre en orbite et elles auront probablement une masse conséquente (nécessitant donc beaucoup de lancements). Ça serait en pratique impossible de cacher/camoufler autant de lancements. Autant dire que tout le monde traquerais la position de ces armes H24. C'est comme si tu avais un SNLE que tu pouvais suivre en permanence, tu sais qu'il pointe ses armes sur toi mais que tu peux le détruire facilement si jamais les tensions atteignent un niveau critique. Tout ce que ça ferait c'est de recréer une course à l'armement entre nombre de vecteurs dans l'espaces et nombre d'armes anti-satellites. Vu que le coût des secondes sera prévisiblement bien inférieur, autant dire que la course serait terminée avant même qu'elle puisse commencer... Disposer d'armes antisatellites devient effectivement nécessaire (ne serait-ce que pour être capable de gêner les capacités de renseignement et de communication de l'adversaire). Pour les armes orbitales par contre ça restera je pense une chimère. A moins d'être capable de les construire directement en orbite à partir de matériaux minés la haut, ce qui rendrait leur coût nettement plus raisonnable et permettrais de les cacher (mais c'est pas pour tout de suite).
  17. Tiens petite question au passage. Je sais que durant la seconde guerre mondiale pour qu'un soldat ait de bonnes chances de rentrer en vie, il lui valait mieux éviter l'infanterie et plutôt tenter d'être affecté soit à la cavalerie (le blindage protège de la ferraille du champs de bataille) soit à l'artillerie (loin de la ligne de front, et les tirs de contre-batterie ne bénéficiaient pas encore de l'apport des radars) C'est une tendance qui est probablement restée vraie au moins jusqu'à récemment. Les guerres en Ukraine et celle au Haut-Karabagh ont vu une utilisation accrue des drones et des munitions rôdeuses. Les drones se sont montrés particulièrement efficaces pour détecter et/ou frapper l'artillerie (et la logistique) ennemie à l'arrière des lignes et les blindés (IFV, MBT, APC) sont devenu assez difficile à cacher depuis les airs et sont souvent des cibles prioritaires. Ma question est donc : Sait on comment ont évolués les ratios de pertes entre les différentes armes durant les différents conflits depuis la seconde guerre mondiale? Le fantassin est il toujours beaucoup plus à risque ou le ratio de pertes s'est il re-équilibré avec la progression des moyens de détection et la précision des munitions? (Je suppose que les progrès dans la prise en charge et le traitement des blessés a profité à toutes les branches de manière équitable).
  18. D'après sa fiche wiki il est colonel dans la réserve de la gendarmerie (pour ce que ça vaux en terme de connaissance du milieu militaire, je n'en sais rien). https://fr.wikipedia.org/wiki/Sébastien_Lecornu#Carrière_professionnelle D'après la même source, il était également le supérieur direct de Benalla (également dans la réserve) au moment où ce dernier a été accusé de violences sur un manifestant en 2018. Après les législatives n'ont pas encore eu lieu, donc si ça trouve ce gouvernement ne durera pas très longtemps.
  19. A priori les Orlan 10 sont considérés comme jetables par les Russes, ce qui se traduirait par une utilisation de technos de bas niveau dans le drone pour limiter le prix (une des optiques serait un appareil photo tout ce qu'il y a de plus basique?) : A voir combien de temps cette utilisation en jetable tiendra (pénuries de semi-conducteurs et de capteurs tout ça tout ça...)
  20. Si justement, une centrale nucléaire c'est beaucoup moins de béton et d'acier par MW installé qu'une éolienne et au lieu de durer 20-25 ans ça va durer 60-80 ans (voir plus). Moins de surface utilisée et une densité énergétique bien plus élevée pour le nuc.
  21. Environ 20 à 30% (et c'est d'après l'ADEME) pour une conversion Elec-H2-Elec : https://www.connaissancedesenergies.org/sites/default/files/pdf-pt-vue/rendement-chaine-h2_fiche-technique-02-2020.pdf Donc autant dire que ce n'est pas terrible. Le principal intérêt de l'hydrogène est sa versatilité, il peut servir en combustion directe (chauffage ou moteur thermique), être utilisé pour la mobilité via des piles à combustibles (si c'est moins efficace que des batteries, ça à l'avantage de ne pas monopoliser les réserves de lithium et ça pèse beaucoup moins lourd) ou être reconverti en électricité (la encore via des PAC). Mais surtout l'H2 est absolument crucial dans l'industrie pétrochimique. 96% de la production d'H2 mondiale est dérivée des combustibles fossiles et n'est vraiment pas propre en terme de CO2, donc il y a un réel intérêt non pas pour le stockage d'électricité (qui est inefficient) mais pour décarboner un peu une industrie déjà existante
  22. Superphénix est dans un état relativement avancé de démantèlement : https://www.francebleu.fr/infos/climat-environnement/demantelement-du-site-nucleaire-superphenix-en-isere-la-cuve-du-reacteur-a-ete-ouverte-1563551865 Celui de Phénix n'a pas encore commencé à proprement parler : https://www.irsn.fr/FR/connaissances/Installations_nucleaires/demantelement/demantelement-France-centrales-installations-nucleaires-EDF-recherche-militaire/Pages/demantelement-reacteur-phenix-superphenix-neutrons-rapides.aspx Enfin pour ASTRID on n'a même pas commencé la construction, on s'en est arrêté à la validation du dossier de sûreté par l'ASN. Cela étant dit on est (un peu?) HS.
  23. Pour ce qui est de l'extraction, c'est comme toute activité minière absolument dégueulasse, mais c'est une pollution locale. En terme de densité énergétique (nb de joules pouvant être extrait par unité de matière) c'est bien meilleur que n'importe quel hydrocarbure, ce qui implique moins de flux de matière et donc moins de pollution due au transport (je n'ai pas vérifié l'image ci-dessous dans le détails mais c'est le bon ordre de grandeur) : Pour ce qui est des réserves mondiales, à la consommation actuelle et au prix de l'uranium actuel il y a en assez pour environ 100 ans de consommation mondiale. Après il deviendra un peu plus cher mais l'impact restera faible car le combustible représente à peine 15% du coût de l'électricité nucléaire (le reste ce sont des coûts fixes et des investissements). Donc il n'y aura pas d'équivalent à un choc pétrolier même si le prix de l'uranium double ou triple. Tout ça c'est pour la technologie actuelle dominante (réacteurs à eau légère type PWR ou BWR). Si on passe sur des réacteurs à neutrons rapide type ASTRID (ou encore Phénix et SuperPhénix si on remonte plus loin) on compte les réserves d'uranium en millier d'années et non en simples siècles car on va pouvoir utiliser 100% de l'uranium au lieu des 0,7% actuels. Ça implique par contre d'avoir une capacité de retraitement du combustible et d'importants stocks de plutonium pour démarrer la filière de manière industrielle (coup de bol c'est le cas en France). Rien que l'uranium appauvri ("déchet" du processus d'enrichissement) entreposé sur le territoire français représente 1000 ans de consommation nationale si on passe sur des réacteurs à neutrons rapide. Malheureusement le gouvernement Macron à arrêté le projet ASTRID en 2019, et Superphénix (1976) a également été arrêté sous Jospin en 1997. C'est une technologie qui existe et fonctionne bien depuis les années 60. Simplement le prix de l'uranium ne justifiait pas les surcoûts de cette filière par rapport aux PWR. TL:DR il n'y a absolument aucun problème de disponibilité de l'Uranium à l'échelle des sociétés humaines (la fusion on n'en parle même pas, mais la technologie n'est pas encore au stade industriel).
  24. La catastrophe écologique est comme tu l'as dit déjà là, et on le sait depuis des décennies. Il aurait fallu agir avant notamment en ne fermant pas le nucléaire existant et en préparant la construction de nouvelles centrales bien plus tôt. Maintenant on n'en est plus à éviter la catastrophe mais à en limiter les conséquences, donc mettre la tête dans le sable en utilisant des solutions renouvelables inefficaces à grande échelle et se disant que ça va suffire ne vas pas aider. Donc oui on construit de nouvelles centrales nucléaires et on prolonge celles qui existent encore pour essayer de remplacer les hydrocarbures le plus vite possible. Même si elles vont arriver trop tard, elle nous permettront au moins de limiter la casse et d'avoir une certaine sécurité énergétique qui aidera à gérer les conséquences du réchauffement climatique. Jeter de l'argent par les fenêtres en investissant dans les intermittentes ne va faire qu'aggraver le problème et permettre de pouvoir se dire qu'on a essayé de faire quelque chose (même si ce n'était que des gesticulations inutiles).
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