Il y a effectivement une distance optimale, et si le jet parcours trop de distance il va perdre sa cohésion et donc son pouvoir de pénétration.
Les surblindages de type jupes, cages etc peuvent effectivement servir à forcer la détonation avant la distance optimale mais ce n'est pas leur utilité principale.
Ce que je disais c'est que cette distance est dans la plupart des cas plus importante que la distance entre la cage/jupe et le blindage principal. Les sondes avaient leur limites (pas pratique d'avoir une sonde qui fait la moitié de la longueur du missile). Sur un missile moderne la détonation est déclenché par un capteur (radar, magnétique, optique, etc) une fois que le missile détecte qu'il est à une certaine distance (la distance optimale de formation du jet) du blindé.
Plusieurs cas de figures :
Soit le missile ignore la cage et déclenche sa détonation, normalement, au dessus de la cage et la protection apporté par cette dernière est pratiquement non existante.
Soit le missile prend la cage pour le toit et explose encore plus haut que d'habitude, et dans ce cas je suis d'accord la capacité de pénétration du jet sera réduite car il aura du parcourir une 50aine de cm en plus dans l'air avant d'atteindre le blindage. La question étant de savoir si la pénétration a suffisamment diminuée pour que le blindage de toit résiste, personnellement j'en doute.
La cage est placée pile à l'altitude à laquelle le missile déclencherait sa détonation en temps normal. Le missile ne détecte pas la cage et se la mange détruisant ainsi le missile.
L'option numéro 1 reste à mon avis la plus probable, le toit d'un char de combat n'étant pas parfaitement plat (RCWS, coupoles, optiques) le calcul de la distance par le missile doit être robuste. Penser qu'il suffit simplement de mettre un grillage au dessus du toit pour tromper le capteur me semble improbable.