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  1. Alzoc

    Eurosatory 2022

    Le M1 stockait aussi des munitions en caisse. Seulement 6 depuis qu'ils sont passé au 120 mm (M1A1) contre 8 à l'époque du 105 mm. Cependant ces munitions en caisse étaient également séparées de l'équipage. Dans tous les cas, ce compartiment n'est plus utilisé de nos jours. L'inconvénient de la solution du M1 (très grand stockage en nuque de tourelle) c'est que ça nécessite une tourelle très large frontalement (donc lourde) pour protéger ces munitions. Du point de vue de la répartition du blindage, on veut au contraire une nuque de tourelle la plus fine possible (plus facile à cacher derrière le blindage frontal sur un grand arc) et c'est la solution qu'ont choisis les soviétiques (puis les Russes après eux) : Par contre on sait pertinemment que mettre toutes munitions en caisse sans aucune séparation avec l'équipage ce n'est pas une solution idéale non plus : Dans l'absolu c'est plus sûr de mettre les munitions en nuques de tourelle (séparées de l'équipage), statistiquement par contre la tourelle est beaucoup plus souvent atteinte que le châssis et les munitions dans le châssis ont donc moins de chances d'être touchées (c'était d'ailleurs un des arguments pour les tourelles inhabitées et à profile bas). A voir si l'argument postulant que les munitions en caisse sont statistiquement moins vulnérables tiens toujours avec la démocratisation des munition top-attack. Les américains sont a un des extrêmes (toutes les munitions en nuque) ce qui est inefficient du point du blindage de la tourelle, tandis les Russes sont à l'autre extrême (toutes les munitions en caisse) ce qui est létal pour l'équipage en cas de coup au but sur la caisse (certes moins probable mais toujours possible). Entre les deux il y a la majorités des autres MBTs (Leopard 2, Leclerc, Type 10, Type 90, Merkava, etc), la majorité des munitions en nuque de tourelle (mais pas trop) et le reste en caisse (où elles ont moins de chances d'être touchées) qu'on passera en nuque dès qu'il y aura une pause de combat.
  2. Ça me fait penser à la mentalité qu'il y a dans les hôpitaux concernant la radioprotection. Entre les médecins qui mettent les mains de le faisceau et les problèmes récurrents de traçabilité de sources qui ont (par nécessité) une activité élevée et sont souvent sous forme liquide (pour ne rien arranger) ... https://www.asn.fr/l-asn-controle/actualites-du-controle/activites-medicales#avis-d-incident-domaine-medical En lisant les rapports d'inspections et avis d'incidents on a souvent l'impression que le sujet est pris par dessus la jambe. Ça vient en partie du fait que le personnel médical est déjà surchargé et n'a pas le temps de faire une gestion rigoureuse des matières radioactives, sources d'irradiation et des déchets mais également par une certaine forme d'ignorance (si je puis dire) concernant les effets des rayonnements ionisants sur le corps humain. Une sorte de "On sauve des vies là, on s'occupera des détails quand on aura le temps" et même si c'est normal que les urgences médicales passent avant les risques long-termes que peuvent avoir les RI j'ai tout de même l'impression qu'il y a une sorte de laxisme (?) concernant le sujet dans le milieu médical.
  3. D'où mon propos que les chenilles ne sont pas nécessaires (en terme de charge au sol) pour mettre un pauvre canon de 120 sur le Boxer, surtout si la tourelle est inhabité (comme je crois que c'est le cas).
  4. Oui j'imagine que la tourelle n'est pas très blindée. Je pensais plus à l'effort qui va être transmis via les suspensions lors du tir. Ça doit faire un transitoire de charge au sol (N/m²) relativement élevé.
  5. Je parle des roues plus les suspensions, mais en tenant compte que passé une certaine masse pour le véhicule (~30t) la chenille redevient plus avantageuse en terme de masse globale car le véhicule est plus petit et a donc moins de volume à protéger. Il y a un moment où les courbes se croisent entre masse économisée sur le système de roulage et masse supplémentaire due à l'augmentation de taille du véhicule a roues. J'espère que ce que je dis est un peu plus clair dis comme ça
  6. Si une tourelle de 155 mm L52 peut tirer à 360° sur un châssis Boxer roues il faudrait vraiment que le blindage de cette tourelle de 120 mm soit très très lourd pour nécessiter de passer à des chenilles.
  7. Le système de modules interchangeable selon la mission du Boxer est généralement une bonne idée dans cette optique de rationalisation du parc. Par contre un module/kit qui permettrai de passer de roues à chenilles n'apporterait en pratique rien ou pas grand chose pour des désavantages majeurs. Cette version chenillée du Boxer sera intrinsèquement inférieure à un véhicule chenillé (conçu comme tel dès le départ) équivalent (que ce soit en masse ou en protection). Elle sera également bien plus lourde qu'un Boxer roues qui porterait le même canon. Du point de vue de la protection, comme dis plus haut, cette version chenillée est au mieux équivalente à un Boxer roues (et en pratique probablement inférieure). A part peut être pour des applications de niche (terrain particulièrement difficile), je maintiens que cette version à chenilles n'a aucun intérêt d'un point de vue opérationnel et que c'est une mauvaise idée d'un point de vue de la conception. A moins que certains modules de missions ne nécessitent absolument les chenilles, ce qui n'est probablement pas le cas (KMW a bien réussi à mettre un 155 mm L52 sur Boxer roues, aucune raison que ce soit impossible avec un 120 mm), autant rester sur la version roues. Le seul intérêt potentiel de cette conversion serait effectivement de miser sur le fait que les clients potentiels auraient déjà des Boxer et leur vendre ça en insistant sur la simplification potentielle et de la maintenance et de leur logistique concernant les pièces détachées (mais encore une fois, pour quel besoin opérationnel?).
  8. Sauf qu'une conversion d'un véhicule à roues en véhicule à chenille est généralement stupide. Mis à part miser sur la simplification de la maintenance et des économies d'échelles sur l'acquisition d'une flotte des deux versions il n'y a aucun intérêt a faire ça. C'est se coltiner le pire des deux mondes. Un véhicule a roue est souvent plus large et plus haut qu'un véhicule a chenille pour un même volume interne protégé. Il faut tout simplement laisser de la place pour les roues et leurs suspensions (c'est pour ça que les VCI 8x8 et 6x6 modernes sont aussi énormes). Les roues sont en soit plus légère que les chenilles et apportent des avantages logistiques et de simplicité de maintenance sur lesquels on ne va pas revenir ici. En contrepartie les roues imposent un véhicule plus volumineux (plus de surface à protéger) ce qui on le rappelle implique un véhicule plus lourd à niveau de protection équivalent. Il y a un optimum entre masse intrinsèque du système de roulage (roue/chenille) et masse ajoutée par l'augmentation du volume du aux roues qui se situe aux alentours de 30 tonnes (masse moyenne des VCI 8x8 qui vont grosso modo de 25 à 35 tonnes). Convertir un véhicule a roue en véhicule à chenilles sans modifier le châssis revient à se coltiner la masse intrinsèque (et les problèmes logistiques) des chenilles tout en conservant un énorme volume à protéger imposé par les roues. Donc soit ce Boxer a chenilles est extrêmement lourd pour le même niveau de protection que le Boxer soit il fait la même masse que le Boxer mais son blindage est en papier mâché (visiblement ils ont choisi la première option). Je ne sais pas à quoi pensaient KMW et RhM quand il ont imaginé ce véhicule, mais ils ne sont pas les premiers à avoir essayé. GDLS avait déjà présenté une conversion du Stryker à chenilles dans le cadre du programme AMPV de l'US army et ils ont rapidement abandonné et ont proposé le Stryker version roue à la place. Et encore GDLS avait fait ça de manière plus intelligente que sur cette conversion du Boxer, car ils avaient retravaillé un petit peu le châssis (abaissement de la caisse entre autres). Pour la même raison que convertir un VCI en pseudo MBT/Char léger/moyen est une mauvaise idée, convertir un véhicule à roue en véhicule à chenille est également illogique. Plus de volume à protéger (qui ne sert à rien en soit) veux dire plus de surface à blinder donc une protection inférieure à masse équivalente.
  9. L'IA (réseaux de neurones) et les progrès dans l'optronique sont maintenant suffisants pour qu'à courte portée (quelques km) une simple optique (dans le sens TV/IR) soit capable de détecter, reconnaître, suivre et calculer une solution de tir sur cible mouvante. Donc oui le RapidFire n'a pas besoin en théorie de radar pour trouver et toucher sa cible. Son optique au sommet du canon est suffisante. Par contre il est limités par sa ligne de vue, donc un radar de surveillance ne fait pas de mal pour dire à l'optique du RapidFire dans quelle direction regarder. Une fois que c'est fait, normalement le canon est autonome. Edit : J'ai retrouvé un article de FOB qui explique ça https://www.forcesoperations.com/amp/rapidefire-en-evaluation/
  10. Avec un Ground Master dans le coin pour dire aux 40 mm où regarder (parce qu’avec seulement de la surveillance optique ils vont avoir du mal sur la détection avancée).
  11. Alzoc

    Eurosatory 2022

    Rheinmetal : KNDS avec une nouvelle version de l'EMBT : Contrairement a la précédente version de l'EMBT, cette dernière itération pourrait être une solution de transition crédible : 120 mm L52 du Leclerc dans une tourelle retravaillée (très semblable a celle du K2) avec 22 coups dans le chargeur 12,7 en coax avec une 7,62 pour le commandant ainsi qu'un 30 mm (avec airburst) en RCWS MTU 883 pour 1500 ch 61,5 t (un peu lourd d'entrée mais certains systèmes sont probablement optionnels) 4 Membres d'équipages (Conducteur, tireur, pilote + opérateur de drone) Trophy + Détecteur Laser + Détecteur départ de coup (acoustique) + Caméras 360° + Galix Il y a grosso modo tout ce qu'on peut demander sur un MBT moderne (à part peut être un canon plus puissant) mais il va se retrouver en compétition avec les dernières versions du Leopard 2 et du K2 (éventuellement du M1) sans avoir le bénéfice d'être déjà en production ou utilisé par une armée nationale. A voir si il peut se faire une place.
  12. C'est une réelle possibilité et pour ça que j'ai demandé d'où provenait l'info (ça ne prouvera rien en soit mais ça peut donner une idée). Et effectivement comme je le disais au dessus, ça n'aurait (n'a) pas beaucoup de sens d'utiliser ces obus et ces canons pour tirer sur Donetsk. Simplement c'est toujours utile d'avoir le point de vue Russe (que ce soit du réel ou de la propagande), en partie comme tu l'as dit car ça peut être utiliser pour influencer l'opinion publique française.
  13. D'après les séparatistes/russes les Caesar auraient été utilisé pour tirer sur Donetsk avec des LU 211 (OE F4 ~40 km portée) : https://sturgeonshouse.ipbhost.com/topic/641-ukrainian-civil-war-thread-all-quiet-on-the-sturgeon-front/?do=findComment&comment=182499 J'ai vraiment du mal a comprendre comment les Ukrainiens utilisent les Caesars. Donetsk n'est pas à 40km du front (a ma connaissance), donc a priori ils auraient pu conserver ces obus pour des cibles a plus haute valeur et utiliser des canons et des munitions a plus courte portée. En parallèle ils ont l'air d'utiliser les Caesar et leurs obus à courte portée (~22 km) pour tirer sur de l'artillerie et des blindés ennemis. Il y avait peut être une raison parfaitement valable d'utiliser ces munitions sur Donetsk (je n'ai évidemment pas toutes les infos) mais je trouve que ça méritait d'être relevé. J'ai demandé à la personne qui a publié les photos sur SH si elle avait un lien pour la provenance de ces images, j'attends sa réponse.
  14. Alzoc

    Eurosatory 2022

    Sinon tu as Palaiseau, Orsay, Saclay, Villebon. Là c'est carrément de l'autre côté de Paris mais c'est toujours très bien déservi par le RER B (bon forcément le trajet est un peu plus long) et ce sont des villes universitaires/recherche où tu auras moins de mal à trouver de quoi dormir pour quelques jours pour pas trop cher. De mémoire le RER mets environ 40 min pour faire Châtelet-Massy Palaiseau, rajoute a peu près 15 min pour aller au parc des expos et tu tombe sur a peu près une heure de trajet. Pour faire un salon c'est raisonnable.
  15. Nexter avait proposé une flèche de 125 mm à l'Inde, pas de raisons qu'un obus HE soit impossible a produire : https://www.forcesoperations.com/amp/linde-seduite-par-nexter-munitions/ Donc c'est techniquement possible mais la chaine de production n'existe probablement pas. A voir si l'Inde a une capacité de production en propre et à qui l'Ukraine pourrait (potentiellement au travers d'intermédiaires) commander. Edit : Bon outre la question de la production, ça voudrait aussi dire qu'il serait nécessaire de rentrer la balistique de ce nouvel obus dans le FCS des T-72 Ukrainiens (donc probablement retour à l'usine). Ce n'est clairement pas la solution la plus simple.
  16. Bon je n'y connais pas grand chose non plus (et je me ferais potentiellement taper sur les doigts par les artilleurs^^) mais en fouillant sur internet j'ai trouvé quelque chose (pour ce que ça vaut). Les détonateurs FRAPPE j'imagine que ce sont des détonateurs mécaniques à contact, les RALEC (radioélectriques) je suppose que ce sont des détonateurs programmables (Airburst, proximité, délais?). Pour l'OEF4 ce serait à priori le LU 211 de Nexter, base bleed à 40 km de portée. L'OEF1 j'imagine que c'est le LU 107 (une amélioration du M107 US) avec une portée 22 km (tiré avec charge réduite depuis un L52). Dans la deuxième vidéo on voit que le sur l'écran "Status" la correction de trajectoire (Trajectory correction) est en rouge. Étant donné que le radar de bouche peut être vu sur les Caésar Ukrainiens je suppose que ça veut dire qu'ils n'ont pas le kit SPACIDO pour les obus ou pas de BONUS (ou c'est une raison complètement différente). En tous cas les distances aux cibles annoncées de 20+ et 22 km dans de précédentes vidéo ont plus de sens désormais si ils tirent principalement des LU 107. Ces distances me surprenaient car d'autres pièces d'artilleries peuvent tirer à cette distance et je me disais que c'était potentiellement un peu du gachis d'utiliser leurs (rares) Caésar pour ça.
  17. Je sais, j'ai bossé chez DCNS en plein dans la période où ils avaient racheté OpenHydro et je suis ensuite passé par un labo qui bosse sur la corrosion (entre autres). Ce n'est pas ma spécialité, mais j'ai côtoyé suffisamment d'experts dans le domaine pour savoir que les problèmes de corrosion et de fouling c'est tout sauf trivial. Dès qu'on rentre dans des applications navales c'est cher et DCNS avait abandonné non seulement à cause des difficultés techniques mais également parce que les coûts fixes (raccordement à la Terre, installation des hydroliennes, etc) étaient trop important au regard des budgets/subventions alloués et de la durée de vie attendue des installations. C'est pour ça que j'avais dis que quitte a subventionner du renouvelable autant que ce soit de l'hydrolien plutôt que de l'éolien en mer qui fait face (quasiment) aux même problèmes mais arrive pourtant a trouver des financements.
  18. Le Terminator avant l'heure ! Il ne faut pas pousser non plus. L'ELC ce n'est pas un châssis de MBT contrairement au BMPT (c'est plutôt du papier mâché qui ne supporte même pas son propre poids) et l’élévation de la tourelle était extrêmement faible (pour le combat urbain on repassera). Le concept de l'ELC c'était avant tout un véhicule de soutien/porte-arme passe partout et au peut être capable de traiter un char si l'ELC est en embuscade. C'est plus proche du Wiesel Allemand que d'autre chose.
  19. Sans connaître énormément de détails sur cette techno, ce qui va probablement couter cher ce sont les membranes et le filtres qui vont être nécessaire (probablement consommables) ainsi que l'énergie nécessaire à la filtration, la pressurisation et le pompage de l'eau de mer et de l'eau douce. Plus toutes les difficultés à travailler dans des milieux marins (corrosion et fouling qui ne sont pas des sujets simples). Bref ce qui fait probablement obstacle au déploiement de cette techno ce sont les frais de fonctionnement et de maintenance. Ça semble être une excellente techno sur le principe, mais il y a manifestement des difficultés à passer au niveau industriel et faire en sorte que l'énergie récupérée soit compétitive. Je ne sais pas exactement ce que cette start-up propose (probablement une technologie de membrane permettant un meilleur rendement), mais si il y arrivent c'est typiquement le genre d'énergie renouvelable qu'il faudrait déployer. C'est pilotable (ou a minima prédictible). Reste à voir l'empreinte territoriale nécessaire, l'impact en terme de consommation d'eau douce qui va se saliniser un peu au travers des membranes (mais vu qu'on serait au niveau des estuaires, est-ce que c'est grave?) et enfin les coûts de l'électricité ainsi obtenue (tant qu'on a pas un peu d'expérience à l'échelle industrielle, ça va être dur de se prononcer). Un autre type de renouvelables qui ne reçoit pas beaucoup d'attention et de financement qu'il faudrait pourtant développer c'est l'hydrolien sous toutes ses formes (cours d'eau à faible profondeur, usines marémotrices, hydroliennes posées sur le fond marin). Il y a quand même pas loin de 3 GW de potentiel en France (grosso modo trois réacteurs) et ce rien que pour les hydroliennes sous-marines. Sur le coup ça ne me dérangerais pas si les subventions de l'éolien off-shore étaient redirigés vers l'hydrolien dans la Manche.
  20. Non ce n'est pas incompatible, ça correspond bien à ce que j'ai dit. Un courant maximum plus important veut dire une puissance plus importante. La batterie se déchargera plus vite mais se rechargera également plus vite. Elle aura une forte réactivité pour passer rapidement de cycle de charge à décharge et pourra soit fournir, soit absorber une puissance importante. Par contre une puissance importante ne veut pas dire une quantité d'énergie stockée (E) importante : E =P.t (où P est la puissance reçue ou fournie et t le temps de chargement ou de déchargement). C'est bien pour faire du lissage de variations de puissance rapides (ou recharger rapidement une batterie), ça ne permet pas en soit de stocker de grandes quantités d'énergie (lissage long terme) mais ce n'est pas incompatible.
  21. Sans certitudes et en parlant juste en terme de généralités, mais de mémoire l'avantage principal du graphène est sa très forte conductivité. Donc sur des batteries il pourrait faire une excellente cathode où aura lieu la réaction de réduction. En gros ça veut dire que le courant maximal pouvant être débité par la pile ne sera pas limité par la cathode, ce qui permet une puissance maximale plus élevée : P = U.I où I est le courant débité par la pile, U est la différence de potentiel entre les deux bornes (électrodes) de la pile/batterie. La différence de potentiel (U) dépendra en partie de la différence entre les potentiels standard des deux couples utilisés dans la pile (d'où l'avantage du couple Li+/Li qui a un potentiel standard extrême). Donc le graphène ne permettrai pas en soit de faire de meilleures batteries (en terme de densité énergétique) mais surtout des batteries plus puissantes (capable de délivrer plus d'énergie dans un court laps de temps). Pour ce qui est des inconvénients, d'un part il est très difficile d'obtenir des morceaux de graphènes de grande dimension (j'avais un collègue au labo dont une grande partie de sa thèse avait été passée à chercher à obtenir un maximum de flocons de graphènes dans une solution pour ensuite les intégrer dans un revêtement). D'autre part le graphène est très friable et va être sensibles aux chocs mécaniques (pour avoir travaillé avec des électrodes de graphite, je peux te dire que tu retrouve des dépôts de carbone de partout dans la cellule électrochimique). Cela étant dis, la sensibilité a des déformations mécaniques n'est pas l’apanage du graphène. Les batteries Lithium-Souffre (qui représentent une technologie prometteuse pour de futures batteries) y sont également très sensibles et leurs performances vont dépendre des modifications de structure qu'elles ont subis (si je ne me trompe pas, à force de les charger-décharger des fissures se créent qui diminuent les performances).
  22. Ça commence à devenir vraiment inquiétant cette déconnexion du réel de la part des élites Russes. Je sais que ce ne sont que des individus isolés, mais on a l'impression que ça devient de plus en plus fréquent. Pire à force d'être médiatisées, ce genre d'idées risque d'être vue comme normale ou acceptable par la population Russe. Qu'ils fassent de la propagande pour rallier leur population et les préparer à une escalade potentielle du conflit je veux bien, mais entre la présentatrice télé qui martèle ce genre d'absurdités à longueur de journée et un député qui dit ça de manière tout à fait sérieuse, ça va finir par laisser des traces...
  23. Les véhicules électriques vont se heurter au problème de la disponibilité des matières premières utilisées pour fabriquer les batteries. Pour le Lithium on va probablement se heurter à un manque de disponibilité à court terme. La demande augmente beaucoup trop vite par rapport à la vitesse de prospection et à l'augmentation des capacités de production. On ne manquera a priori pas de Lithium sur le long terme, mais ça sera tendu dans les prochaines décennies si on essaye de développer les voitures électriques à grande échelle (principalement pour des considérations politiques et industrielles). Certes il existe d'autres technologies mais on ne pourra pas physiquement faire mieux que le Lithium. Le potentiel standard du couple RedOx Li+/Li est littéralement a un des extrêmes de l'échelle (-3,04 V vs SHE). On peut essayer différentes solutions technologiques pour grappiller un peu plus de densité de puissance mais on ne pourra pas dépasser un maximum théorique. La densité énergétique des batteries va atteindre un plateau, et on risque de manquer de matières premières (au moins pendant un temps). Résultats si on essaye d'introduire une quantité significative de véhicules électriques fonctionnant sur batterie, on ne pourra pas mettre des batteries Lithium de partout et il faudra probablement se rabattre sur des technologies moins performantes. Dans tous les cas, le véhicule électrique a batterie est une impasse (sans même parler de la production de CO2 sur son cycle de vie qui est souvent pire que des véhicules thermique dans la situation actuelle). Les batteries (toutes technologies confondues) ont une densité énergétique qui est trop faible pour remplacer complètement l'essence et le restera. Ce n'est pas la solution la plus adaptée pour la mobilité et encore moins pour le stockage sur le réseau électrique à grande échelle. Franchement les batteries, on en aura besoin ailleurs que pour la mobilité donc autant conserver ces ressources pour des applications portatives (les piles on a besoin que ce soit petit et léger) plutôt que sur des applications demandant de fortes puissances (mobilité, stockage). La mobilité électrique du futur sera soit à base de piles à combustibles (avec tous les problèmes de densité énergétique et les risques explosivité et haute pression liés à l'hydrogène) ou tout simplement basée sur des véhicules directement reliés au réseau électrique (train, tram, métro, trolleybus) avec potentiellement en complément des véhicules thermiques à faibles émissions. En gros beaucoup moins de véhicules personnels et une réduction de la longueur moyenne des trajets qui va de pair avec une augmentation de la densité de population. Des villes plus denses (où ne se déplace qu'en transports en communs) avec des campagnes relativement vides autour (qui servent uniquement à alimenter les villes en nourriture) et des trajets et échanges commerciaux entre villes qui se font uniquement en trains. D'un côté ça va laisser de vastes pans de territoire vidés de leur population (ce qui est un plus pour la biodiversité) d'un autre ça créé des problèmes sanitaires liés à des villes ultradenses qui seront encore plus dépendantes de l'extérieur que de nos jours. La vrai réponse c'est que le véhicule personnel va redevenir un luxe quelle que soit la technologie choisie (thermique, batteries, PAC, hybrides, etc) ce qui va poser de gros problèmes sociétaux (cf gilets jaunes), en particulier dans les zones à faible densité de population. Il ne faudra donc proablement pas compter sur les batteries des voitures électriques (qui seront rares) pour servir d'outils de lissage et de stockage pour le réseau électrique. Il faut rappeler les bases, si en France (et probablement en Europe en général) on veut réduire notre consommation d'énergie (et donc notre production de CO2) c'est sur l'isolation des bâtiments puis sur le transport qu'il faut agir : Donc retirer les crédits investis dans le renouvelable (remplacer du nucléaire par des intermittentes ça ne gagne rien en terme de CO2 et ça ne fait que gaspiller de l'argent du temps et des ressources) et les rediriger vers l'isolation. Une fois que ce sera fait, il faudra limiter et électrifier les déplacements à l'échelle du pays. Sachant qu'on va prioriser les déplacements vitaux (industrie, agriculture, import/export de matières premières, services d'urgence) les déplacement à titre personnels vont se raréfier et ceux qui se feront encore utiliseront les transports en commun (donc le train et tous ses dérivés) avec ce que ça implique en terme d'urbanisme et de conséquences sociétales.
  24. Ce sont surtout le Sénégal et le Ghana qui m'inquiètent. Ils sont parmi les rares pays stables de la région. Si ils commencent à être déstabilisés parce que des terroristes ou divers groupes armés commencent à se balader près de leurs frontières ou simplement à cause d'incident aux frontières causés par la dernière junte arrivée au pouvoir dans le pays voisin, alors il sera très difficile de stabiliser la région sur le long terme. Ce sont sur ces pays qu'on peut s'appuyer localement pour stabiliser la région, si ils tombent aussi ça risque de durablement transformer toute l'Afrique de l'ouest en base arrière pour des groupes terroristes.
  25. D'après ce que j'ai compris c'est en partie pour ça que le Kremlin s'est appuyé sur le prétexte ridicule des nazis Ukrainien (pratiquement tous les pays du monde ont une frange de la population constituée de nationalistes d'extrême droite) pour justifier cette guerre. Il y aurait eu une véritable peur que de trop forcer sur le narratif de la "libération" des russophones opprimés donnerait des idées d'indépendance aux minorités ethniques et linguistiques présentes en Russie. In fine ils craignent une dislocation de la fédération de Russie en une multitude de micro-états. Donc l'idée que la Russie joue son existence dans cette guerre a, sous un certain angle, un fond de vérité (ce qui n'empêche bien sur pas que Poutine & Co n'ont personnes d'autre à blâmer qu'eux même pour cette situation). Mis a part le fait que ce scénario rendrait le dépeçage de la Russie par la Chine encore plus facile, il y aurait également la question des armes nucléaires qui serait posée de la même manière qu'à la chute de l'URSS. Bon, bien entendu ça ne reste qu'une hypothèse (improbable) et la guerre est loin d'être terminée.
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