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CortoMaltese

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Tout ce qui a été posté par CortoMaltese

  1. Excellent article en effet. Je n'ai pas le temps de te le recopier (je suis sur téléphone) mais tu as juste à couper ton wifi/4G/ethernet immédiatement après l'avoir ouvert. Ça neutralise le paywall du Washington Post.
  2. Macron s'adresse au peuple Ukrainien à l'occasion du jour de l'indépendance ukrainienne https://twitter.com/EmmanuelMacron/status/1562385021260156929?t=bf9BF9K5LfcCJ6vXjg_K7A&s=19
  3. Assez d'accord, mais le problème est que bien souvent côté Ukrainien le fiable se mélange au n'importe quoi le plus absolu sans qu'on comprenne trop le pourquoi du comment. Un exemple : les pertes matérielles infligées aux russes. Les revendications ukrainiennes sur les blindés détruits se recoupent très bien avec les chiffres disponible en OSINT et les estimations occidentales. À l'inverse, ils revendiquent un nombre parfaitement grotesque d'avions détruits (+ de 200, hors UAV) dans le MÊME graphique. Autant dire que quand ils doivent donner leur propre perte, on peut difficilement leur faire confiance quand bien même ils mentent objectivement beaucoup moins que les russes. Au final, 30% de mensonge produisent le même effet que 100% : c'est pas suffisamment fiable pour être cru en tant que tel, et donc l'info est inexploitable tant qu'elle n'a pas été recoupée via d'autres sources, ce qui est difficile pour des chiffres aussi secrets et sensibles que ceux des pertes humaines.
  4. Ça ferai donc peut être 26 000 pertes definitives en comptant les POW, ce qui pour le coup me semble plausible
  5. Ça me semble déjà plus raisonnable, bien qu'un peu plus faible que ce que j'imaginerai intuitivement. On pourrait imaginer une ventilation entre armée régulière et territoriale selon le lieu et la temporalité : Marioupol surtout du régulier (marine + azov), Donbass plus de territoriale envoyée comme expédient pour boucher les trous à mesure que les russes avancent
  6. En tout cas le chiffre de 9000 pertes definitives admises par l'Ukraine me semble excessivement bas, et de beaucoup. Rien qu'à Marioupol ils ont dû y laisser plusieurs milliers de POW et de KIA. Si on ajoute les journées à + de 100 morts dans le Donbass admises par l'E-M UA lui même, je vois pas comment on peut en être à seulement 9 000. Ramené à 180 jours de guerre ça fait moins de 50 morts par jours.
  7. Cet attentat est quand même super étrange. Qui pourrait vouloir la mort de Douguine (qui était vraisemblablement la cible) ? Les ukrainiens : peut-être. Ils peuvent considérer d'un point de vue symbolique que Douguine est l'idéologue qui a pavé la voie à l'invasion, avec ses écrits sur le "non-etat" qu'est l'Ukraine. A voir s'ils ont vraiment les moyens de mener ce type d'attentat en plein territoire russe Le pouvoir russe : Pas convaincu. Certains disent que de par son radicalisme, il aurait pu être dangereux pour le pouvoir si ce dernier se décidait à désescalader. Mais le poids politique de Douguine en Russie semble très faible en dehors de certains cercles très spécifiques et on voit mal en quoi il aurait pu menacer Poutine quand bien même ça serait son ambition. De plus, le mode opératoire ne ressemble pas vraiment aux services russes. La "résistance" russe et son communiqué de revendication : très sceptique aussi. Bref, tout ça ne me dit rien qui vaille
  8. Donc, quel est ton projet sur l'Ukraine concrètement : On laisse faire Poutine ? On l'aide carrément ? On justifie ça comment vis à vis de nos voisins ? Quand ça sera plus l'Ukraine mais les pays baltes, on fait pareil ? C'est quoi notre ligne rouge, la Pologne ? L'Allemagne ? L'Alsace ?
  9. Les "Tazu" annexent des pays européens et menacent l'Europe par la voix de leur porte-parole de guerre thermonucléaire tous les 4 matins ? Je ne crois pas. Les "Tazu" sont un pays déclinant avec le PIB de l'Italie ? Les "Tazu" sont une dictature ? Partant de là, exiger qu'on traite les USA comme on traite la Russie ne fait pas sens. L'Europe a vocation, en tout cas devrait avoir vocation, à s'extirper de sa dépendance militaire et diplomatique vis à vis des USA. Mais sauf à ce que les USA se transforment en dictature expansionniste, ou que la Russie devienne une démocratie pacifique, je ne vois pas dans quel monde on a un intérêt à mettre les Russes et les américains sur un pied d'égalité dans nos relations.
  10. Thread hyper intéressant sur la consommation de munition d'artillerie par les russes En ordre de grandeur, les russes tirent autant de tonne de munition par jour que l'URSS en 1942 (et environs la moitié de ce que tiraient les français/allemands/anglais en 14-18). Le gars estime aussi la production russe de munition à environs 1,5 millions d'obus par an, avec un stock "à jour" de 15 millions + 100 millions de vieux obus à l'état incertain.
  11. Yep. Même sous les Tsars, être envoyé servir dans l'armée était une peine fréquente pour les criminels. Ca constitue toujours une réserve de chair à canon aisément sacrifiable politiquement (personne n'ira pleurer un criminel de droit commun).
  12. Je sais pas ce que valent ces chiffres mais s'ils sont vrais, sachant que la Russie compte 600 000 détenus, ça peut commencer à faire du monde s'ils en recrutent 10% comme dans ton exemple.
  13. Comme d'hab il faudra attendre les images satellites pour pouvoir apprécier quelque peu correctement l'ampleur des dégâts, qui peuvent être n'importe quoi entre la petite bombinette sur un poste électrique qui manque sa cible jusqu'à l'escadron entier de Su-34 carbonisé.
  14. (Thread à dérouler) La Russie envisagerait de relancer la production de BMP-2, plutôt que de BMP-3. Info utile au passage, la production de BMP-3 (seul IFV en production en Russie à ma connaissance hors prototypes) semble s'établir à 250 par an maximum d'après ce type.
  15. De nouvelles infos concernant le traitement des volontaires étrangers au sein de la légion internationale. Je vous laisse découvrir l'article mais, une nouvelle fois, c'est pas très flatteur pour l'Ukraine. Mention spéciale toutefois au Kyiv Independent d'avoir écrit honnêtement sur le sujet. Je ne tiens pas cette source en haute estime d'habitude, mais là ils ont fait un très beau boulot, et que cet article puisse sortir dans un média ukrainien est en soi très rassurant à propos de la liberté d'expression dans le pays. https://kyivindependent.com/investigations/suicide-missions-abuse-physical-threats-international-legion-fighters-speak-out-against-leaderships-misconduct EDIT : d'ailleurs d'un point de vue opérationnel, les témoignages semblent confirmer que l'entrée de la légion internationale dans Severodonetsk en train de tomber était du grand n'importe quoi complètement improvisé, les unités ukrainiennes (notamment des FS) sur zone n'ayant même pas été prévenues. Ca confirme les témoignages de tirs amis sur la légion que j'avais lu quand la bataille faisait rage en Juin.
  16. Totalement d'accord. La situation est merdique car aucun des deux protagonistes ne peut l'emporter, mais aucun ne peut se satisfaire de la situation actuelle. On rentre en plein dans le biais des coûts irrécupérables.
  17. Je ne pourrais pas être plus d'accord avec tes conclusions. Plus on apprend des choses sur les tractations politico-diplomatiques pré-24 février, plus la position française semble avoir pué l'amateurisme. Macron en cavalier seul, renseignement soit défaillant soit pas écouté (j'espère...). Et comme tu le dis très bien, il y a avait vraiment une carte à jouer dans cette histoire pour la France, pour se montrer digne d'un grand pays, leader de l'Europe sur les questions de sécurité et de défense et capable de réunir dernière elle le volet européen du soutien à l'Ukraine. Mais Macron a visiblement préféré jouer les psychologues de luxe au téléphone avec Poutine, persuadé que son génie et ses bons mots sauraient ensorceler le maître du Kremlin.
  18. Un (très) long et passionnant article du Washington Post, très bien documenté, qui fait échos aux discussions que nous avions quant à l'origine des renseignements américains sur les intentions russes, et la réception que ces informations ont eu côté ukrainien. L'article est notamment issu de longues entrevues avec une douzaine de sources de hauts niveaux aux Etats-Unis, en Ukraine et dans plusieurs pays européens. https://www.washingtonpost.com/national-security/interactive/2022/ukraine-road-to-war/?itid=hp-top-table-main En résumé (dans le désordre, à mesure que je lisais l'article) : - En octobre 2021, réunion dans le Bureau Ovale : les renseignements américains, via un mélange d'images satellites + interceptions + HUMINT, pensent que Poutine veut envahir l'Ukraine via une opération de grande envergure. Jake Sullivan lui-même, après avoir été sceptique, devient convaincu à mesure que les renseignements s'accumulent que c'est bien ce que compte faire la Russie. - Les USA ont visiblement accès, de plusieurs manières, à des conversations/documents de très hauts niveaux, aussi côté civil que militaire. - Biden est hésitant. Il ne veut pas embarquer les USA dans une nouvelle guerre, et sait que le pays jouis d'une crédibilité assez faible, surtout après les désastres Irakiens et surtout Afghans. Il ne veut rien entreprendre en dehors de l'OTAN, mais au niveau de l'alliance, les positions concernant la Russie sont alors extrêmement divergentes. - Conjonctions de facteurs qui expliquent que les russes passent à l'attaque maintenant : Perception d'une fenêtre d'opportunité crée par le Coronavirus, la faiblesse de Biden, le manque de temps dont Poutine estime disposer avant sa propre fin, élections en France, transition politique en Allemagne, problèmes post-Brexit au R-U, ect. Parallèlement, plus les années passeront plus l'Ukraine sera occidentalisée et réarmée, rendant l'opération plus difficile. - Forte croyance côté russe que la réaction occidentale sera peut-être très forte au niveau symbolique, mais finalement assez faible pour tout ce qui est concret. - L'axe principal d'attaque, depuis la Biélorussie et constitué d'une double pince se refermant sur Kiev est identifiée très tôt. - L'attaque était prévue en Hiver car l'E-M russe considérait que le sol gelé faciliterait la mobilité des chars. - Tempo prévu pour prendre Kiev : 3 à 4 jours. - Parallèlement à cet effort principal et aidée par l'effondrement politique du pays, avancée depuis le sud vers Odessa, et depuis l'Est vers le Dniepr. Délai prévu : plusieurs semaines - A la fin de cette première phase, nouvel effort pour atteindre les frontières de la Moldavie et l'ouest de la Biélorussie. De l'Ukraine ne doit subsister qu'une petite poche autour de Lviv, que Poutine juge définitivement irrécupérable politiquement. - A ce moment de l'histoire, la priorité US, dans l'ordre, est : 1) ne pas se retrouver dans une confrontation cinétique entre l'OTAN et la Russie 2) Contenir la guerre au sein des frontières géographiques de l'Ukraine 3) Ne pas faire exploser l'OTAN 4) Renforcer l'Ukraine autant que possible et lui donner les moyens de se battre - Relative confiance des renseignements US avant la guerre concernant la volonté ukrainienne de se battre et sur sa capacité à résister au moins un temps si elle est correctement renseignée et aidée, mais sans espoir de victoire "Kiev ne tombera pas aussi vite que les russes ne l'espèrent, mais elle tombera". - Grandes inquiétudes des Rens' US concernant Zelenski, qui est alors vu comme faible, peu compétent sur ces questions, et mal aimé par son opinion publique. - Zelenski est informé des intentions russes par Blinken lors du sommet sur le Climat de Glasgow. Zelenski a écouté, mais précisé que les russes avaient déjà fait le coup de la fausse invasion de nombreuses fois. - Selon les Ukrainiens, les USA n'ont commencé à fournir des preuves solides à l'Ukraine que quelques jours avant l'invasion, en dépit des demandes des SR ukrainiens - Les ukrainiens n'ont pas forcément beaucoup apprécié la politique de "transparence" américaine sur le risque d'invasion. Les déclarations publiques américaines faisaient courir un vent de panique dans la société ukrainienne, impactaient directement l'économie ukrainienne (taux de changes, ect.) sans forcément beaucoup aider le pays à s'y préparer - Les USA pour leur part disent qu'ils ont très vite fournis des preuves et des renseignements circonstanciés aux Ukrainiens pour étayer leur conviction d'une attaque imminente et de grande ampleur - Mais en tout cas les USA n'ont pas tout fournis à l'Ukraine car ils craignaient que cela ne puisse servir aux ukrainiens à lancer une attaque préventive sur la Crimée, et ils considéraient en plus les services ukrainiens comme totalement infiltrés par le FSB, même à haut niveau. - Biden fourni du renseignement sensible à la France, au R-U et à l'Allemagne en marge du G20 à Rome pour les convaincre de l'imminence de l'attaque. Les français et les allemands sont resté très sceptiques, contrairement aux britanniques et aux baltes (informés entre temps aussi). Il semble que l'épisode des ADM en Irak, et celui de l'effondrement soudain de l'Afghanistan n'y soient pas pour rien dans le scepticisme franco-allemand. - Les français ne considèrent pas les SR américains comme une source fiable et sincère avec eux. - Les allemands et les français considèrent que bien souvent les USA déforment volontairement les conclusions de leurs services pour les faire apparaître comme plus certaines qu'elles ne le sont vraiment, pour servir leurs intérêts politiques (c.f. Irak) - Rapidement, trois camps dans l'OTAN : Europe de l'Ouest/Sud : pas d'inquiétude, c'est le jeu habituel de Poutine Europe Centrale : Possibilité que quelque chose se passe mais d'ampleur limitée US + UK + Baltes : L'invasion sera massive et certaine - A ce moment là, les SR ukrainiens sont aussi convaincus que les US que la guerre est inévitable, mais restent sceptique sur l'idée d'une frappe de décapitation sur Kiev. Pour eux, ça restera limité au Donbass. Zelenski est lui relativement sceptique, bien qu'inquiet également. - Les USA ont proposé début Janvier au Russes une conversation de haut niveau avec la possibilité de discuter d'une limitation des systèmes américains en Europe et des déploiement de troupes dans les pays de l'Est, en échange d'une désescalade et du retrait des troupes russes de la frontière ukrainienne. Les Russes semblaient frustrés que les USA fassent des concessions, ce qui a encore renforcé la conviction US que c'était de la pure diplomatie performative destinée à justifier à posteriori l'invasion par l'intransigeance de l'OTAN. - Dans les mois précédents l'invasion : passage de 74 000 à 100 000 soldats US en Europe, repositionnement de ces troupes (et des stocks) depuis l'Italie et la Grèce vers la Pologne et les pays Baltes, 12 escadrons de chasse au lieu de 4, et passage de 5 à 26 navires US autour de l'Europe. - Mise en place parallèlement d'une ligne ultra sécurisée entre le US Europan Command et l'E-M Ukrainien. - A partir de Décembre, accélération de la livraison d'équipements légers vers l'Ukraine, JAVELIN, MANPADs. - Les ukrainiens sont informé des détails de l'assaut prévu sur Hostomel dès le 12 janvier - Les US urgent Zelenski de préparer son opinion publique à l'inévitable. Zelenski les prends totalement à contrepied : si je dis au gens de stocker de la nourriture et de se préparer à la guerre, la moitié du pays fuira avant même que les russes arrivent, et ils prendront le pays en 3 jours. L'essentiel, c'est de garder les gens au pays, là où ils peuvent se battre. - La position de Zelenski ne faisait pas l'unanimité au sein de son entourage et des SR ukrainiens qui pressaient le Président de prendre des mesures préventives sérieuses. Il semble d'ailleurs que ça a été fait localement sans ordre d'en haut : stockage de carburant et de munition, ect. - Blinken a dit à Zelenski en Janvier qu'il devait envisager d'avoir à quitter Kiev si les russes s'approchaient de la ville, Zelenski a répondu que c'était hors de question. - Zelenski s'est même mis à penser que ces appels du pied des américains pouvaient être une manière déguisée de l'écarter rapidement après le début de la guerre afin que l'Ouest puisse négocier avec le pantin russe qui sera installé à sa place. - Macron persuadé que son coup de fil à Poutine le 20 février était "une percée", le lendemain, Poutine reconnaissait la DPR et la LPR. - Les européens (français, allemands) ont surestimé leur compréhension de Poutine et de son fonctionnement
  19. Les concentrations sont faibles, oui, mais des deux côtés. A Kiev (et dans tout le nord du pays en général) on a eu un front en tâche de léopard car les russes avançaient sans sécuriser leurs flancs alors même que les ukrainiens, intelligemment, n'hésitaient pas à se laisser dépasser plutôt que de combattre la pointe lourde des colonnes russes. Ce n'est pas le cas dans la région de Kherson, où le front est globalement fixe depuis la fin Mars (quand les avant-gardes russes qui tentaient de contourner Mikolaïv vers Odessa se sont repliées) et raisonnablement retranché des deux côtés. En plus, la géographie ne se prête vraiment pas à des infiltrations multiples : Le triangle Mikolaïv - Kryvyï Rih - Kherson, c'est plat, très peu boisé et avec une densité urbaine très faible. Autant dire que ce genre de chose se voit facilement. Paradoxalement, vues les forces et les faiblesses ukrainiennes, ils auraient sans doute, toute chose égale par ailleurs, bien plus de faciliter à progresser dans un territoire style Donbass où la présence de couverts, de petits reliefs et le maillage urbain assez dense rend plus facile les opérations de grignotage en saut de puce par une infanterie de qualité.
  20. Visiblement le nom ukrainien ("Hvardiïske") est plus usité que le nom russes dans les sources pro-UA (ce qui est logique).
  21. J'espère me tromper mais pour le moment je reste relativement sceptique. Cette tentative d'isolement indirect des troupes russes à l'ouest du Dniepr via la destruction des dépôts et des axes logistiques est probablement la meilleure stratégie possible pour l'Ukraine, mais je doute que ça soit suffisant. N'oublions jamais que défendre est beaucoup plus facile qu'attaquer. Aujourd'hui, avec les nouveaux renforts russes, le rapport de force, en nombre d'hommes, semble à peu près équilibré dans la région, bien loin du ratio idéal pour une offensive (au moins 3 pour 1 en général). La Russie conserve une forte supériorité aérienne et un avantage évident en volume d'artillerie. Quand bien même le ciblage ukrainien étranglerai la logistique russe jusqu'à la limiter à un niveau comparable à celle des ukrainiens, ça restera une parité, au mieux. Or, on a pu voir que les russes ont du obtenir au Donbass un ratio de volume d'artillerie de 1:20 pour avancer, et encore très lentement et à un coût très élevé. L'Ukraine n'atteindra jamais ce ratio pour la simple et bonne raison qu'elle n'a ni les tubes, ni les munitions. Tout ça, alors même que les russes, malgré toutes leurs insuffisances, sont sans doute plus compétents dans l'offensive que les Ukrainiens, car c'est leur doctrine. Les ukrainiens, s'ils sont de très bons défenseurs, ils n'ont pour leur part jamais démontré d'aptitudes brillantes dans l'offensive mécanisée. Il leur manque tout : matériel, doctrine, expérience. En bref, reprendre Kherson impliquerai que l'Ukraine parvienne à faire ce que la Russie a échoué à faire dans le Donbass avec un rapport de force pourtant largement plus favorable. J'espère me tromper, mais j'y crois assez peu.
  22. Oui enfin on imagine mal un président convaincu de l'attaque alors que ses propres services n'y croient pas. Ou alors les SR ukrainiens sont de vrais branquignoles. Que Zelenski évite d'être trop alarmiste pour éviter un effet de panique est tout àf ait possible, mais il semble que même les SR ukrainiens estimaient l'attaque peu probable dans l'immédiat, ou alors limitée au seul Donbass. C'est assez différent AMHA.
  23. Totalement d'accord. J'ai longtemps pensé que la "source" pouvait être la 3e option et, comme tu le dis très bien, ça n'expliquerai pas l'étendu des infos (y compris politiques) dont disposaient les US. Les USA avaient forcément un accès privilégié aux communication de Poutine ou de son très proche entourage, et la piste SIGINT/cyber semble largement plus crédible qu'une taupe de ce niveau (ou alors c'est du quasi inédit dans l'histoire récente).
  24. Il semble donc qu'avant le 24 février, on a eu : - Les SR américains, qui visiblement avaient connaissance des ordres d'invasion décidés par l'échelon politique russe - Tous les autres, ukrainiens compris, qui se sont basé sur le rapport de force objectif en misant sur un comportement "rationnel" des russes en matière militaire. En analysant ça, ils en ont conclu que les russes n'étaient pas en état de lancer une opération massive sur toute l'Ukraine fin février, et en ont donc inféré que ladite opération était improbable en l'état. Maintenant, ça pose d'autres questions. Les américains ont hurlé que l'intervention était imminente de manière publique, et pourtant il semble que leurs alliés, même les premiers concernés, ne les ont que très moyennement crus. Qu'est ce que les américains ont fourni comme informations aux ukrainiens (et aux français, anglais, allemands, ect.) et pourquoi ces informations ne les ont pas convaincu ? Reluctance à fournir la source de leurs infos ? Manque de crédibilité des services américains auprès de leurs collègues ? Il nous manque des pièces du Puzzle.
  25. J'aurai du être plus précis : par état j'entendais le gouvernement, le pouvoir politique civil. Mais j'ai l'impression que ton commentaire confirme l'idée que je m'en faisais : la Marine qui plaide pour de vrais navires de guerre et des gouvernements successifs qui, faute de crédits, tergiversent, repoussent, ou tentent de transformer ce programme en patrouilleurs de service public de luxe avec un armement quasi symbolique.
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