LetMePickThat

Tout ça pour se faire frapper au décollage par un MANPADS parce que la sécurisation 2D des pistes improvisées est virtuellement impossible sauf dans le désert (et encore).

J'ai entendu parler d'autres endroits sur lesquels il serait possible de gratter de l'espace... A également été mentionné le fait que le volume total de SPECTRA NG est considérablement plus faible que celui du standard actuel.

*Cris en arrière-plan de SAAB vantant le Gripen Maritime*

Probablement, mais sans certitude vu qu'on n'a aucune donnée sur les choix de conception du dual-pulse, ce qui est quand même bien facteur.

C'est donc pour ça qu'on achète des Meteor à trois fois le prix des MICA (NG): c'est parce qu'ils sont moins bons. La NEZ du MICA EM actuel est probablement aux alentours de 15/20km, en fonction de l'altitude et des paramètres cible. Un peu plus courte pour l'IR. Pour le NG, bien malin qui peut dire, mais ça ne sera pas du tout 80 km.

Dans un combat chasseur contre chasseur, peu probable qu'on tire le Meteor à portée max (ou même à 75% de la Pmax), vu les inventaires embarqués, ça sera probablement un tir en NEZ sous la MAR de l'adversaire. Donc, disons, 30/35 nm. Il n'y a que les américains en F-15C/E(X) qui puissent se permettre de se mettre en wall et d'envoyer un AMRAAM toutes les 20 secondes à partir de la Pmax tout en pushant. N'importe quelle liaison de donnée moderne supporte l'engage-on-remote. Ce serait surprenant (et une conception techniquement obsolète) que le Rafale ne puisse pas tirer de Meteor sur une piste L16 externe. Sans en être certain, j'imagine que cette fonctionnalité est bien prévue.

Je suis au courant, c'est pour ça que j'en parle... Effectivement. Mais bon, ce n'est ni la première fois, ni la dernière fois que les gens de la com' se plantent sur le sol-air. En l'occurrence, ils ont juste tapé "missile sol-air générique" dans Google, et pris le premier lien: https://free3d.com/fr/3d-model/surface-to-air-missile-generic-9254.html

Je suis d'accord avec toi, reste que c'est eux qui définissent bon nombre d'éléments du cahier des charges.

Sinon il y a le SAMP/T NG. Pas besoin de revoir l'environnement pilote, les combis, les moteurs et leur FADEC, l'armement... Moi je dis ça, après il est vrai que j'aime bien les missiles surface-air...

Certains crient un peu quand même, parce que le fait de déporter une partie des capacités sur le RC est un éloignement du concept d'un avion, une arme, une mission.

Sssh. Tu vas te faire taper dessus par Pollux...

Les chèques en blanc ne sont pas faits aux petits, généralement. À l'inverse, les contrats de convenance passés avec les grands groupes deux mois avant la quille et l'embauche par ledit groupe, on en trouve des pelles (et ça a l'air de moins choquer). Quitte à balancer du fric pour ne rien avoir au bout, autant le faire sur beaucoup de PME avec de faibles montants pour aider la montée en compétence (en tolérant qu'il y en ait un certain nombre qui ne livre pas) plutôt que dans des grands groupes qui ont les reins solides et s'en foutent déjà plein les poches dès qu'ils peuvent. Combien de boites de la taille de T&G on pourrait soutenir avec l'argent claqué dans l'Eurodrone ou le Patroller ? On lit régulièrement dans la presse spécialisée qu'il nous faut des "Anduril à la française", mais on ne tolère pas l'échec. Forcément, ça ne passe pas pour des boites qui sont en apprentissage. Pour un Anduril qui marche, combien de boites à la con comme Castelion touchent de l'argent pour des trucs qui ne voient pas le jour ?

Ca, on en parlera autour d'une bière, mais pas ici. Je suis d'accord avec tout ça, mais en pratique, > FL660 reste quand même un beau Far West. C'est ce qui fait que c'est intéressant.

Ca c'est clair, mon point était plutôt de dire que les quelques textes qu'il y a aujourd'hui ne sont pas applicables, souvent pour des raisons techniques plus que réglementaires. Il y a quand même de sacrés trous de détection (cf. le retex des vols préparatoires à Zephalto). Si tu peux assurer une couverture secondaire partout, oui, mais je peux te pointer sur une carte des endroits où ça n'est pas le cas (et pour cause - on m'a déjà demandé d'aller combler de tels trous). Les appareils militaires qui ne font pas d'ISR sont équipés et seront porteur d'un code, mais les appareils qui sont sur des missions plus sensibles n'en porteront pas. Pour les appareils expérimentaux (je pense notamment aux ballons de plusieurs types), c'est du hit and miss. On touche aux limites de ma connaissance réglementaire - je ne suis pas contrôleur. Il me semblait que le Due Regard ne s'appliquait qu'en espace aérien international (ce que n'est pas la classe G FL600-UNLT au-dessus d'un état souverain). Tu confirmes que ça s'applique partout ? Et oui, vu le contexte, il était autorisé à être là où il était...normalement.

Qui les utilise en pratique? Je sais que c'est dans les textes, mais il y a parfois un monde entre les deux. Encore une fois, je doute que les CMCC, qui n'ont pas (tous) STRIDA, puissent ne serait-ce que voir ce qu'il se passe à cette altitude. Surtout que la majorité des trucs là haut n'ont pas de transpondeur (ou ne l'allument pas, ce qui revient au même), et que tout le suivi se fait au primaire. Sauf qu'en pratique, ce n'est pas le cas. La seule fois où j'ai vu un U-2 sur un scope, il a traversé tout un pays allié au 665 sans prendre une seule fois l'info ni contacter qui que ce soit (y compris les systèmes sol-air qu'il survolait - les MEZ s'arrêtaient au 660, mais c'est quand même osé). Et ce n'était pas au dessus d'un pays du tiers monde... Alors certes, c'était sans doute briefé à l'avance qu'il n'appellerait personne, mais quand même. De toute façon, l'existence même des CMCC est très française. Dans les autres pays (y compris celui où cette histoire a eu lieu), ce serait un CRC qui gérerait cette zone si les moyens techniques de le faire existaient (la plupart des CRC ont de vrais TPO - comprendre, avec de la vraie création de piste sur plots sans automatisation, des contrôleurs ER et des DA - ou, en l'occurrence, les équivalents locaux. Parenthèse intéressante: pas d'assistants dans les CRC que j'ai pu faire, et les MC étaient tous officiers). Je le sais bien. Ma remarque sur les CA/DA portait sur le CAFDA, par sur les CMCC. C'est donc possible. De toute façon, chaque vol au-dessus du FL660 est particulier, ce n'est pas précisément un sport de masse. Ca, c'est très intéressant et je l'ignorais (ce n'est pas ma doc).

Ca dépend du pays et de l'instance réglementaire. Dans les territoires OACI, l'UIR G va effectivement du FL660 à l'infini, mais ce n'est pas le cas partout. La FAA considère qu'il s'agit de l'Upper Class E, qui n'est pas contrôlée, et dans laquelle les aéronefs doivent suivre les procédures de l'ETM traffic management system (règles qui ne sont encore aujourd'hui que partiellement écrites, sinon c'est pas drôle). Dans les pays où c'est un espace de classe G, les appareils peuvent évoluer en IFR...ou en VFR (et sans radio - trop facile) ! C'est le principe de la classe G, même si le fait de monter jusqu'au 660 demandera de toute façon un passage par l'IFR. De manière similaire, la CAM V doit être possible pour un pointu dans cet espace. Je ne connais aucun pays qui fournisse de service d'info en vol et d'alerte au-delà du FL660. C'est d'ailleurs l'un des gros problèmes avec les solutions semi-expérimentales comme Zephalto, pour lesquelles il n'est pas possible d'assurer les services et encore moins d'alerter les autres usagers plus bas en cas de problème. Personne ne contrôle de facto là haut. Déjà parce que techniquement impossible, ensuite parce que la classe G n'impose que l'information, pas le contrôle. Et, dans les faits, comme je le disais au-dessus, l'info n'est en pratique pas disponible. Pour un appareil militaire, je pense que la gestion à ces altitudes sera faite par un des CDC plutôt que par un CMCC, au sein duquel les contrôleurs disposent du maillage civil mais pas de tous les radars militaires. A l'époque du Mirage IIIE SEPR et des vols au-delà du niveau 660, le contrôle dépendait du CAFDA (plus un boulot de DA que de CA). C'est une discussion passionnante, rien n'est clair en pratique sur les opérations à ces altitudes et beaucoup reste à écrire. On verra bien, j'imagine. En attendant, les seuls qui peuvent voir et taper aussi haut, ce sont les sol-air. Oui, bon, les pointus ont fait un test avec un MICA et un ballon récemment , mais c'est pas opérationnel, nah.

C'est le nom du projet de Thalès. On trouve à la fois Radar TLP et RTLP. https://hal.science/hal-04760899

je n'ai pas vu de communication officielle à ce sujet, mais le ministre le dit à demi-mot quand il parle des menaces auxquelles H5 peut faire face dans le cadre de ce conflit.

Il faut encore que ça passe le Sénat, qui peut forcer un budget et une continuation du programme s'il le souhaite. Mais oui, ça ne sent pas bon.

Gros sujet pour le programme SAMP/T NG, notamment dans les incréments futurs, ay vu de la possible intégration du RTLP et d'Aquila. Évidemment, il faudra des moyens, qui sont aujourd'hui quasi-inexistants. Bonne idée d'ouvrir un fil dédié.

Sinon: Premiers tirs sol-air français depuis 1987, et premiers tirs du sol-air de l'Armée de l'Air et de l'Espace. Félicitations aux équipages.

C'est exactement ça. C'est un module UHF de l'ensemble radar TLP déployable. Il faudra plusieurs camions identiques déployés ensemble pour obtenir les performances nécessaires, d'où le choix de cette forme d'aérien très vertical. Si, c'est le GM200 MM/A. Oui, c'est bien Aquila dont il est question. Vu la performance du Pantsir au combat, je n'espère pas. Plus sérieusement, le remplaçant du Crotale NG est pour l'instant le VLU NG intégré au SAMP/T NG via le ME NG. C'est à la fois un progrès et un retour en arrière : on dote le SAMP/T NG d'une capacité multi-couche, mais on perd la légèreté de déploiement du CNG et son optique (même si rajouter une boule optronique sur le ME NG est en soi trivial). Le Pantsir a vocation à faire de l'accompagnement de la force terrestre en mouvement, ce n'est pas le cas du Crotale NG qui doit être tracté jusqu'à sa position et n'est pas autonome en mouvement.

Je maintiens que la France peut assembler des Aster seule. Certains mouvements logistiques dans une partie de la production actuelle sont le fait de choix de partage industriel, et certains lots des derniers contrats ont été assemblés intégralement en France (avec, évidemment, des composants italiens). Ce partage porte sur la fabrication des sous-ensembles, pas sur l'assemblage. Il y a effectivement des mouvements logistiques d'un pays à l'autre sur des ensembles complets, mais rien n'empêche (et c'est fait) d'assembler tous les sous-ensembles à un endroit unique, et de faire converger tous les mouvements logistiques vers cet endroit. Il y a eu des aller-retours entre les NATCOs dans les précédents contrats, mais ce n'est pas structurel dans la division du travail de production de l'Aster. (Le missile n'est pas du tout l'élément du SAMP/T sur lequel la nature tricéphale du programme FSAF joue le plus contre l'efficacité de l'ensemble. Il y a quelques points autrement plus limitants dans le système de ce point de vue là)

C'est du factuel.

La solution n'offrait pas beaucoup d'intérêt à part un coût légèrement plus faible et une charge plus importante. Le SmartCruiser reprend quasiment toutes les missions du Glider, avec en plus la possibilité de faire des attaques multi-axes depuis un seul porteur, une vitesse moyenne plus élevée et une portée plus importante. Ça ne m'étonnerait pas que le Glider ait fini à la benne.