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LetMePickThat

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  1. Et pour lequel nous avions des atouts à faire valoir...et sur lesquels nous avons choisi de nous assoir parce que pourquoi pas. Pour un système plus capable que le VL MICA, en prime.
  2. LetMePickThat

    MICA IR et Meteor

    Oui, MBDA fabrique des produits précis. Il existe quelque part une gouverne de Mirach avec un trou en forme de X, là où l'Aster 30 est passé à travers...
  3. La production Aster fait appel à des composants des deux pays, mais il n'y a pas d'aller-retour. De toute façon, la livraison de munitions est un sujet un peu différent de la livraison de batteries. C'est une attaque un peu gratuite. La cadence de production Aster atteindra 300 missiles par an dans deux ans, une fois la montée en puissance terminée (pour comparaison, RTX produit actuellement 500 PAC-3 MSE par an, et montera à partir de 2026 à 650/an - à rapporter au nombre de clients Aster et PAC respectifs). L'Aster 30B1NT est moins cher que le PAC-3 MSE ou le PAC-2 GEM+, et une batterie SAMP/T coûte, hors munitions, environ un tiers de moins qu'une batterie Patriot de composition équivalente.
  4. La question n'est pas l'utilisation qui en sera faite par les clients, c'est surtout le soutien de l'appareil sur le long terme si l'USAF ne commande pas une flotte importante que j'interroge. Une partie des modernisations et des traitements d'obsolescence des E-3 de tous les pays découle des travaux commandés par l'USAF à Boeing pour ses propres appareils. Il est évident que Boeing n'accordera pas autant d'importance à l'E-7 si l'avion reste une quasi exclusivité européenne (et OTANienne) avec des parcs de faible taille. L'USAF prévoyait 26 appareils, environ autant que tous les autres clients réunis.
  5. LetMePickThat

    MICA IR et Meteor

    Les missiles d'essai voient leur charge militaire remplacée par une case instrumentée, qui permet de remonter de la télémétrie précise. D'où l'absence d'effet notable sur la cible.
  6. C'est vrai que ça existe, ce machin... En tout cas, le simple fait qu'une petite boite comme Turgis et Gaillard réussisse à pondre un projet compétitif avec les gros du secteur (y compris le Reaper) montre à quel point ces derniers se moquent parfois du monde.
  7. Parce que c'était plus ou moins le cas. La plateforme 707 est connue, et des palliatifs existent en France pour la plupart des éléments. Ceux qui ne sont pas remplaçables peuvent être piochés sur les avions interdits de vol. Ca fait longtemps que la partie Boeing se contente de faire de la maintenance porteur et, à la marge, électronique. Les systèmes de mission vraiment critiques (la dissuasion, on y revient...) sont français. Le général Mercier (qui était effectivement CEMAA à l'époque), comme ceux avant et après lui, passait son temps à défendre des choix capacitaire et des arbitrages devant des gens qui (et je ne pense pas du tout à toi, plus à certains politiques et journalistes issus de médias généraux) ne pipent rien aux enjeux de défense et aux immenses problèmes que posent les arbitrages budgétaires systématiquement défavorables à ce ministère. Mi-2014 (l'AAE est née un 2 juillet, dit-on...), le CEMAA était en pleine implémentation du médiocre livre blanc sur la défense et la sécurité nationale de 2013, qui prévoyait des coupes budgétaires, des dizaines de milliers de suppressions de postes, et faisait suite à l'immondice qu'était le Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale 2008 (tu connais l'histoire). Compréhensible dans ce contexte qu'une question portant sur un achat "économique" et "au plus juste besoin" sur étagère d'un avion 20 ans plus tôt ne soit pas vraiment une question qui lui plaise.
  8. Et, si l'on adopte une mentalité comptable un peu morbide - mais nécessaire quand on envisage la haute intensité- , avoir une plateforme plus petite avec un équipage plus réduit permet de multiplier le nombre d'appareils, et donc de mieux encaisser les inévitables pertes. Vu la tronche que prend le feuilleton E-7, je ne serais pas super serein si j'étais les décideurs OTANiens et anglais qui ont validé ce choix. https://www.twz.com/air/e-2-hawkeye-replaces-usaf-e-3-sentry-e-7-cancelled-in-new-budget https://www.forbes.com/sites/davedeptula/2025/06/18/preserving-americas-air-battle-edge-why-canceling-the-e-7-would-be-a-strategic-mistake/
  9. C'est effectivement ton point de vue. Ce n'est visiblement pas celui des officiers programmes du Bureau Développement Capacitaire de l'AAE, qui disposent d'une vision d'ensemble dont ni toi, ni moi, ni très vraisemblablement personne sur ce forum ne pouvons nous prévaloir. Par ailleurs, il est fallacieux d'opposer un AEW "100% national" aux solutions achetées sur étagère. Il est tout à fait possible d'équiper des plateformes étrangères avec nos propres systèmes; même l'E-3F vole aujourd'hui avec une palanquée de systèmes spécifiquement français, ne serait-ce pour le volet dissuasion. En clair, le choix qui se pose n'est pas de trancher entre 1-la Soumission Totale à SAAB et la Suède, et 2-la Fière Indépendance Gaullienne de la Nation France™. Par ailleurs, et comme d'autres l'ont mentionné très justement ci-dessus, souhaite on vraiment claquer un pognon de dingue dans un système dont l'architecture et le rôle sont possiblement remis en question du fait de la décentralisation des moyens de détection et de commandement aéroportés ? Ce serait quand même dommage de passer 15 ans à développer un truc pour s'apercevoir au final en 2040 que tout le monde fait de la JRE satellitaire multipoint entre effecteurs et senseurs, et que la notion d'AEW monolithique est obsolète. Je n'ai évidemment pas choisi ce chiffre au hasard dans mon post précédent... Je montrais la différence entre l'objectif et la réalité. La France n'arrive déjà pas à atteindre les 3% sans tricher en incluant les pensions des anciens combattants dans les dépenses de défense, alors l'OTAN pourrait bien demander 5%, 25% ou 75% du PIB que ça ne changerait rien; pour reprendre les mots de l'artiste, on a plus un radis, on ne peut plus rien se payer du tout ! Ce qui m'amène donc au point que je met tout le temps en avant quand quelqu'un demande une extension du domaine industriel de défense: quelle capacité sabre on dans l'AAE pour financer ce programme AEW, dont il est visiblement une de tes priorités ? Doit-on revoir le format Rafale à, disons, 80 avions, en fermant un escadron (FAS ? CTAAE ?) et en stoppant la montée en puissance du Vendée ? Doit-on annuler le programme ASN4G, et tenir avec l'ASMP-A jusqu'à un hypothétique remplaçant dont l'entrée en service se ferait en même temps que celle du SCAF ? Faut il dissoudre deux ou trois escadrons de transport (relativement peu couteux comparés à une 36e escadre sur EWR français) ? Éventuellement fermer une base aérienne ou deux (H5 ? Luxeuil ? Une autre ?) ? Doit-on couler la 3e EC et faire l'économie du budget de fonctionnement/RMV des 2000D ? Peut-être la solution se trouve-t-elle du côté programmatique: on peut éventuellement gratter le budget de cet AEW sur celui du SCAF, au prix d'un retard (dix ans, quinze ans ?) sur le calendrier programme. On peut aussi annuler une partie du programme F5 (l'UCAV, par exemple, ou les capacités EW/DEAD), voir du programme SAMP/T NG (1,5 milliards en budget dotation. Évidemment, ça voudrait dire abandonner le segment antibalistique et longue portée vu que le SAMP/T ne serait pas remplacé). On pourrait également envoyer paître les réservistes; ils coûtent environ 220 millions par an pour toutes les armées (évidemment, ça ne suffira pas, il faudra compléter avec d'autres mesures). Bref, quels choix ferais-tu pour dégager la marge budgétaire nécessaire au financement de ce programme prioritaire d'AEW , sachant que le budget programmatique ne sera pas revu à la hausse des quelques centaines de millions (plus probablement, des quelques milliards) nécessaires ? La technique du en même temps marche assez bien dans les discours politiques, mais malheureusement beaucoup moins bien quand il s'agit d'empiler des programmes et des capacités en environnement budgétairement contraint. Et, et je finis là-dessus, ce n'est pas du tout certain qu'un déblocage de moyens financiers permettrait de monter une filiale: le nombre d'ingénieurs et de techniciens dans le domaine n'est pas infini, tout comme la capacité de traitement de la DGA et des forces ou la capacité de montée en puissance industrielle des chaines de fournisseurs de DA, Thales, MBDA et autres.
  10. Le LTAMDS est un radar impressionnant...mais ce n'est pas le radar du Patriot. Il peut être intégré à une batterie Patriot, évidemment, mais il est trop cher pour pouvoir remplacer tous les AN/MPQ-53/65 en service dans l'US Army. On peut le concevoir comme un senseur intermédiaire entre le 53/65 et l'AN/TPY-2: capable de faire de l'anti-ABT, mais aussi et surtout de l'anti-balistique/hypersonique sur des cibles très véloces et manœuvrantes. Pour l'instant, de tout le club Patriot, seule la Pologne s'est dite intéressée. Pour le reste, l'emploi d'une antenne secondaire du LTAMDS sur le GhostEye 360° ne plaide pas en faveur d'une défense européenne, et ne permet pas non plus d'envisager un NASAMS ITAR-free. Dommage.
  11. Il n'y a pas vraiment de "moitié" de chaîne. Les seuls élements qui sont mutualisés en termes de production sont le ME NG (Thales France) et le MLT NG (MBDA Italie). Les points bloquants concernant la livraison des sections ne sont pas forcément à rechercher du côté des lanceurs. Le ME NG est un élément sensible en terme de calendrier de livraison, mais pas autant que les radars, qui relèvent chacun du pays passant commande (KGMHP pour l'Italie, GF300 pour la France). On pourrait envisager d'ouvrir une seconde ligne de production pour le ME NG histoire de contourner au moins cette difficulté, mais ça poserait effectivement de grosses questions de propriété intellectuelle et de partage de la charge industrielle (la division actuelle du travail est basée sur un équilibre entre les différentes parties prenantes), ainsi que de plan de charge (on parle d'une production totale de quelques dizaines de ME NG au mieux, compliqué d'ouvrir deux lignes parallèles pour ce genre de volume).
  12. Parce que le système n'est pas terminé et que la première livraison aux forces est prévue pour fin 2027, avec un cadencement des livraisons jusqu'en 2030 qui imposera déjà à la chaine actuelle de travailler à fond. On parle de trois systèmes complets par an pour livrer les 8 à 10 sections, c'est énorme, et ça ne compte pas les lots de pièces spare devant être produites sur la même chaine. Une commande étrangère devant être livrée en 2028 prendra forcément un slot de production actuellement alloué à l'AAE.
  13. Il y a des missions pour lesquelles on ne pourra pas fragmenter le C2, parce que doctrinalement inacceptable. Je suis néanmoins d'accord avec ton constat, qui est depuis des années une évidence pour les systèmes sol-air du fait de la multiplicité des menaces. La "découverte" aujourd'hui de ces problématiques pour d'autres plateformes et d'autres capacités me laisse un peu pantois, alors que ça fait depuis que la CETAC existe qu'on se pose la question de l'éclatement géographique du processus de décision et de commandement.
  14. Pardon mais passer d'un AEW américain à un AEW européen est déjà un pas dans la bonne direction. Nous n'avons factuellement pas les moyens d'être présents sur tous les segments, et développer un AEW national impliquerait nécessairement des choix capacitaires dans d'autres domaines. Je veux bien qu'on construise un AEW "bien de chez nous", mais il faudra me dire combien de Suffren, de Jaguar, de Rafale F5 ou de SAMP/T NG il faudra abandonner pour trouver la ressource financière et humaine nécessaire. L'alternative - tout faire nous-mêmes - implique de vendre au politique et à la population un budget de la défense à 5% du PIB. On peut y croire, à condition d'être sous acide. La France a des filières que la Suède n'a pas. La balance est assez largement en notre faveur, d'ailleurs. En vrac: systèmes anti-balistiques, propulsion navale nucléaire, armement nucléaire, missiles de croisière lancés depuis les airs et la surface pour la frappe dans la grande profondeur, missiles de combat aeriens courte, moyenne et longue portée, systèmes C2 aériens nationaux (le genre de capacité pas sexy dont personne ne parle mais qui sont des briques absolument centrales de la souveraineté d'un état), chars lourds, missiles balistiques, avions de transport lourds, frégates (et à peu près tout ce qui flotte et déplace plus de 700 tonnes, en fait), moteurs d'avions militaires et civils... Et on ne parle là que du militaire. Si on regarde avec un champ un peu plus large, la France est auto-suffisante sur beaucoup de domaines critiques de souveraineté non-militaire: nucléaire civil, entreprises de BTP lourd (ça a l'air de rien, mais ne pas dépendre des allemands ou des américains pour construire nos ponts et nos autoroutes vaut quelque chose...), lanceurs spatiaux (même si j'admets qu'il y a de l'européen là dedans, Kourou est française, tout comme une bonne partie d'Arianespace/Arianegroup), exploitation pétrolière...
  15. Les gens qui ralent sur Twitter mentionnent-ils le fait que la raison pour laquelle la partie C2 de la solution SAAB est plus légère tient au nombre limité de membres d'équipages dans l'avion? Autrement dit, quelles alternatives proposent-ils sachant que rien de plus petit qu'un A320 ou un 737 ne permet de conserver cette capacité sur notre futur AEW ? Cette problématique serait identique avec une solution basée sur Falcon, Bombardier, Gulfstream, ou n'importe quel autre jet d'affaire; c'est une conséquence inévitable du choix (par ailleurs judicieux, à mon avis) d'une plateforme légère.
  16. Une livraison en 2028 pour un client export, ça veut dire des délais supplémentaires pour le client français. Impossible autrement.
  17. Et donc, on en revient à ce que je disais au début; DA a probablement besoin, sur le plan financier, d'un appui pour ce genre de projet. Être sous-traitant démontre une compétence technique, mais ce n'est pas ce dont DA manque. De quoi financer un programme complet, y compris sur des briques non maîtrisées aujourd'hui (par exemple, le lanceur), est en revanche probablement plus difficile à trouver en interne.
  18. En matière de trucs qui volent dans la vraie vie de la réalité véritable, ça en est où ? Sortir des concepts, ce n'est pas vraiment le point bloquant dans un projet industriel.
  19. DA n'a de toute façon probablement pas les reins assez solides pour se lancer seul dans ce genre de projet. Pas sans une commande ferme de l'État, en tout cas.
  20. Il y a de "vrais besoins" qu'on néglige depuis des décennies. Ce ne serait pas la première fois que des non-choix se traduisent par des manques capacitaires gravissimes.
  21. Excellente nouvelle....mais ce n'est pas du sol-air !
  22. C'est pas l'aspect extérieur d'une munition, qui de toute façon finira par être connu, qui renseigne le GRU. A l'inverse, montrer une progression des travaux aide à vendre le produit.
  23. Toutes les maquettes sont volontairement faussées, y compris pour des missiles déjà en service. Reste qu'on montre souvent des configurations proches des travaux, sachant que l'aspect extérieur des munitions finit de toute façon par être publique.
  24. Je sais bien, mais s'ils lui ont donné ces visuels, c'est plus que probablement parce que le stand aura les mêmes. Je n'ai pas d'avis, faute d'accès aux travaux, c'est surtout l'absence de progrès dans les maquettes qui m'ennuie un peu. Niveau com', ce n'est pas top.
  25. Les mêmes maquettes que la dernière fois, donc...
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