Aller au contenu
Fini la pub... bienvenue à la cagnotte ! ×
AIR-DEFENSE.NET

PolluxDeltaSeven

Moderateur
  • Compteur de contenus

    7 834
  • Inscription

  • Dernière visite

  • Jours gagnés

    37

Tout ce qui a été posté par PolluxDeltaSeven

  1. PolluxDeltaSeven

    [Rafale]

    D'un certain point de vue historique, l'idée d'un "Rafale Américain", ou plutôt d'un "Rafale à l'Américaine" n'a rien de loufoque. Quand on regarde les premiers besoins exprimés par l'USAF à la fin des années 80 et pendant le programme MRF, on se rapprochait en gros d'un avion type Rafale ou F-16E, avec une prévision de mise en service tablant sur les années 2000-2010 avant l'abandon du programme. Le but était d'avoir un avion pas cher, disponible en grandes quantités, avec une réduction drastique de la SER mais pas une réelle furtivité (jugée trop chère) ni d'emports en soutes (trop complexes et trop restrictifs sur les performances). Un radar AESA de dimensions modestes devait être complété par une suite FLIR/IRST interne pour la détection et poursuite de cibles aérienne, terrestres et navales. Le tout devait être monomoteur et reprendre une évolution du réacteur du F-16 ou du F-15 déjà en service, ou plus vraisemblablement un moteur de F-22 sans aucune modification. En gros, un chasseur bombardier léger, produit en masse, opérant en meute et en réseau sous le couvert des F-22. Et, il est arrivé ce qui est arrivé. L'USMC voulait du STOVL, alors il a fallu un plus gros moteur et une propulsion verticale, à développer entièrement. Et la Navy voulait du vrai furtif, parce qu'elle en avait pas en projet depuis l'abandon de l'ATA et qu'elle se doutait que ce serait soit JSF, soit X-45/47... Et comme on faisait furtif, alors on met tout en interne, munitions, PDL, carburant, ce qui force à faire un appareil plus gros avec un moteur encore plus puissant pour conserver des capacités de combat potables... Bref, une andouillerie. :lol:
  2. Les modèles Combat, Action, Présence etc. ne sont que des exemples de ce que les Gowind autorisent. DCNS s'adapte à chaque client: ils proposent différentes options de coque, de propulsion, de château, d'armement, de capacités avia, de senseurs etc. Chacun est libre de faire sa Gowind "à la carte". On peut avoir une toute petite Gowind surarmée, sans hélico, et avec une énorme propulsion (pour un client du Golfe par exemple) ou une grosse Gowind avec un 57mm comme plus gros armement, un gros hangar avia et une propulsion économique (pour un client Garde Côte américain).
  3. PolluxDeltaSeven

    Eurofighter

    Tain, des fois je me relis (ou on me relis) et je m'étrangle moi même devant mon franc parlé :lol: Pour répondre à Claudio, ce n'est pas le cas de tous les pilotes Saoudiens (ou de la péninsule en générale), mais effectivement certains (beaucoup) étaient assez novices, avec peu d'heures de vol par rapport aux normes OTAN, peu de prise de risque pendant les entrainements (et du coup moindre apprentissage pourrait-on dire) et quasiment aucun entrainement poussé aux procédures interalliées type OTAN (ce qui n'est pas anormal évidemment). Le truc, c'est que les occidentaux qui interviennent dans le coin (Irak, Libye etc.) aiment bien avoir une "caution" arabe politiquement. Le fait que certaines bombes et missiles soient lancés par des appareils Saoudiens, Emiratis ou Qataris fait qu'on ne peut pas politiquement retourner le truc en guerre de civilisation, en guerre de religion etc. Enfin, un peu moins en tous cas. Mais on se retrouve avec des pilotes formés pour défendre l'espace aérien de leur pays (cas des 2000 du Qatar) qu'on trimbale sur des bases extérieures (choses qu'ils n'ont pas l'habitude de faire) pour larguer des bombes guidées à un millier de kilomètres de leur maison (chose qu'ils ont encore moins l'habitude de faire). Idem pour les F-15 saoudiens en 91: opérer sous le commandement d'AWACS avec des patrouilles coordonnées de multiples nations, et se retrouvé pris dans de réels combats aériens... bah quand c'est tout nouveau, c'est tout nouveau...
  4. Hum... Intéressant... Si seulement il y avait la plus grande base militaire du monde où le premier budget de la défense du monde y menait les essais de tous ses prototypes ultrasecrets dans le coin, ça pourrait expliquer certaines choses... Si seulement... ;) Il y a et il y a eu des choses secrètes qui se trament un peu partout dans le monde. Dans le Nevada, en Alaska, à Kadena, parfois même à Thulé pour ne citer que l'USAF. Mais de notre côté aussi on a eu et on a encore des choses qui volent dans le sud de la France et qui n'existent pas officiellement. Et ce sans parler des Soviétiques/Russes et de toutes les autres nations. Et quand on voit la forme et la façon de voler de certains des prototypes américains officiellement dévoilés, on ne peut qu'imaginer ce que peuvent bien donner ceux dont le secret est toujours bien gardé ;) Bon après oui, c'est peut-être juste une couverture pour tester les planeurs de la mort Goa'uld hein, je dis pas moi ;)
  5. PolluxDeltaSeven

    F-22

    Ce n'est pas le réservoir lui-même effectivement. D'après mes souvenirs, c'est un appareil de mesures pour le tir des missiles AMRAAM adapté du réservoir de soute. Après moi j'm'en fous. Tout ce que je sais de source sûre (première main) c'est que ces réservoirs de soute existent (ou ont existé), qu'ils étaient prévus dès le départ de la conception du F-22 et que certains ont été produits et testés (au moins au sol). Et je connais au moins 1 ou 2 personnes qui ont eu accès à des photos plus détaillées. Après que cet équipement ne soit pas en dotation et que l'USAF n'en ai pas fait l'acquisition, c'est plus que probable. Pleins de choses étaient prévues sur le F-22 (IRST, radars latéraux, double emport AIM-9X en soutes latérales, emport quadruple de réservoirs externes etc.), y compris pour le convoyage d'appareils en pleine période de conflits. Certaines de ces choses ont été testées, parfois révélées au grand public parfois non. ça ne veut pas dire que c'est opérationnel. Dans le cas des réservoirs de soute, c'est comme les 4 réservoirs sous voilure: c'est pensé et conçu, et en partie testé, mais pas du tout opérationnel. C'est la même chose pour le Rafale: la version air à 2 points d'emports en tandem sous le ventre pour doubles missiles MICA, mais on n'en verra vraisemblablement jamais la couleur. Comme les CFT qui ont été testés (à vide je crois) pour la photo mais qui n'ont rien d'opérationnel. Ou le Typhoon avec ces Storm Shadow en maquette, au sol, sur les "shoulder points". N'oubliez pas que ces appareils ont été conçus du temps de la guerre froide, et que pleins d'options qui nous semblent superflues aujourd'hui étaient considérées comme potentiellement intéressantes et donc explorées, à l'époque. Le F-22 a déjà du mal à avoir des AIM-9X dans ses soutes, alors on est pas près de lui voir des réservoirs de soute dont il n'a que peu d'utilité.
  6. PolluxDeltaSeven

    F-22

    Et bah voilà, il me semble bien l'avoir déjà vu celle-ci en effet.
  7. PolluxDeltaSeven

    Le successeur du CdG

    Avoir un porte-avions, même un seul, garantie notre souveraineté de plusieurs manières. En voici quelques unes: -Avec un unique CDG, nous sommes (et resterons même après l'entrée en service des 2 CVF anglais) la seule nation de l'OTAN hors USA à pouvoir assurer le commandement d'une Task Force composite. En cas de gros conflit, quel qu'il soit, la France pourra, de part l'existence du CDG, choisir la place qu'elle voudra avoir au sein de la coalition. Même en cas de conflit de plus faible intensité, cela garantie à la France la possibilité d'avoir un statut de nation cadre (Libye) ou de partenaire privilégier (Afghanistan). Même avec un seul PA, nous avons les moyens, les connaissances et l'expertise pour prendre notre place au sein d'un dispositif allié lourd. Les seuls après les USA à pouvoir nous en targuer. -Afin de protéger nos intérêts propres à l'étranger (Afrique principalement), notre unique porte-avions nous offre une réelle indépendance d'action, et est par là même un outil de souveraineté, utilisé en complément de nos autres moyens (BPC, frégates etc.). Notre groupe aéronaval pourra opérer seul des frappes contraignantes contre n'importe quel pays bordant les côtes africaines. Quand bien même une crise éclaterait alors que le CDG est en rade à Toulon, le simple fait qu'il puisse prendre la relève de nos BPC après quelques semaines de conflit reste plus que significatif. Si on avait voulu intervenir de manière plus musclée en Côte d'Ivoire, ou s'il nous faut soutenir une opération spéciale de grande envergure en Somalie, le CDG représente un outil de souveraineté difficilement contestable. -Bien que plus improbable pour nous que pour les Britanniques d'un simple point de vue diplomatique, une situation de type Malouines resterait militairement très risquée et quasiment suicidaire contre un pays doté d'un GAN articulé autour d'un PAN. Alors bien entendu, dans les cas de figure présentés, le facteur timing est un impondérable avec lequel il faut jongler quand on ne dispose que d'un unique porte-avions. Mais, d'une part, ce facteur peut être contourner: -Dans le premier cas, une opération multinationale qui va s'étendre sur des mois et des mois, la présence du CDG au Jour 1 ne sera pas forcément requise, et prendre la relève ou le complément d'un CVN américain quelques semaines après le début des hostilités resterait un signal politique et opérationnel fort. -Dans le second cas, on parle ici de conflits que nous serions amenés à gérer seuls, contre des ennemis aux forces limités, que nos moyens conventionnels (BPC + Tigre, MDCN, forces spéciales, aviation) pourraient contenir le temps de l'arrivée du CDG. Voire même, d'opérations planifiées de longue date autour de la disponibilité du CDG par exemple. -Dans le troisième cas, on en reviens au point précédent: une telle situation exigerait de toute manière une longue préparation et montée en puissance du train opérationnel, avec mise en branle de nombreux moyens maritimes, aériens et terrestre afin de coordonner une opération. Les Anglais n'ont pas fait autrement, et n'ont pas fondu sur leur adversaire navire après navire au fur et à mesure de leur arrivée sur zone. A cela il faut rajouter que les longues interruptions d'activité du CDG sont longues parce que justement nous étions en paix à ces moments là, et que le CDG a toujours eu le bon goût d'être en mer quand une crise internationale exigent sa présence venait à poindre le bout de son nez. Ce ne sera certes pas forcément toujours le cas, mais un arrêt technique peut très bien être accéléré, décalé ou abrégé si la situation internationale l'exige. Alors oui, il y a pleins de failles dans ces présentations. C'est le risque quand on a un seul PA. Mais on voit qu'il offre, même sans sister ship, un éventail de moyens de souveraineté que nous ne pourrions avoir à notre disposition si on décidait de se passer complètement de porte-avions.
  8. PolluxDeltaSeven

    [Rafale]

    C'est déjà le cas de leurs Sukhoï hein, pas de quoi trembler. Nos industriels proposent ces technologies sur étagère en rétrofit pour tout un tas d'appareils, y compris les Mig et Sukhoï russes. Rien de nouveau là-dedans.
  9. Pour y avoir croiser des frégates canadiennes et espagnoles je crois, je confirme que niveau rouille on est plutôt mieux lotis que d'autres sur nos FLF (l'aspect lisse de la conception n'y est pas pour rien: les recoins sont des aimants à crasse et à rouille sur un navire)
  10. PolluxDeltaSeven

    Le successeur du CdG

    L'info date d'un mois et a été relayée plusieurs fois ici, y compris par toi il me semble ;)
  11. PolluxDeltaSeven

    Marine Britannique

    C'est délicat en fait. Apparemment, dans un contexte militairement "tendu" (i.e. on se balance gentiment sur la gueule à distance depuis une poignée de jours), une bataille navale entre "grands" aurait tendance à voir sa distance d'engagement très rapidement diminuer. Mais genre, très rapidement. Le fait est que si un Harpoon peut frapper une cible très loin, c'est parce qu'il sait ou se trouve cette cible. Concrètement, c'est parce que la cible a été repérée par un moyen déporté, et bien souvent ce moyen déporté est un hélicoptère qui assure le guidage à mi parcours de la munition. Et bien, ça c'est cool, ça vend du rêve, on se défonce la tronche en gentleman à 120km de distance, mais face à un vrai ennemi, ça ne tient pas la route bien longtemps. Hélicoptères, drones, avions d'observation, navires de reconnaissance, tout se petit monde à de fortes chances se se faire dézinguer (ou en tous cas d'avoir suffisamment peur pour plus rejouer la même partie) très rapidement. D'autant que les 2 flottes chercheront à être aussi discrètes et invisibles que possible. Dans les simulations sur lesquelles j'ai pu jeter un oeil, j'ai été surpris du parallèle qui peut être fait avec le combat aérien: plus le combat dure, plus les risques de corps à corps sont élevés. Alors bien entendu, on garde du Harpoon pour justement dézinguer les navires de reconnaissance ennemi à longue distance et éventuellement entamer son avant garde. Mais un combat entre deux flottes de surface qui en veulent vraiment se jouera à des distances qui tiennent des quelques dizaines de kilomètres, pas vraiment dans la centaine. De toute manière, les Américains n'ont pas vraiment d'autres choix. S'ils veulent jouer le très longue portée supersonique, ils n'ont rien du tout. Le SM-2 en mer-mer, c'est un choix par défaut hein!
  12. PolluxDeltaSeven

    Marine Britannique

    Pas forcément. Rappelons que sur certaines Burke, ce sont les missiles SM qui tiennent place de missiles anti-navires. Et les ESSM en sont capable aussi. Le but n'est pas de couler un navire à coups de missiles anti-aériens, c'est sûr. Mais c'est diablement efficace pour cribler le navires d'éclats qui viennent détruire les senseurs, les armements et les passerelles (missiles très rapides, qui explosent à distance et sont donc difficiles à contrer tant par les systèmes moyenne qui courte portée). Je me suis laissé dire par des personnes bien informée que face à une menace "sérieuse" (du genre asiatique, la menace), la doctrine serait le matraquage des cibles de surface avec des SM-2 suivis de Harpoon (ou de torpilles, selon ce dont on dispose) pour achever les navires adverses. Mais la solution SM-2 a aussi cela de bien qu'elle permet d'éviter une escalade d'un conflit: "tu me cherche des noises de trop près, tu viens d'endommager un de mes LCS à coups de 100mm, et bien je te rends la monnaie de ta pièce en bousillant tous tes radars et en tuant une dizaine de tes bonhommes, mais je reste magnanime et je retiens mes coups de Harpoon alors même que tu es à ma merci (sans rien derrière, les vrais comprendrons ;) )" Le Harpoon serait plutôt là pour achever le travail, ou pour traiter des cibles peu défendues contre les menaces de missiles. Une manière de compenser l'absence de missiles anti-navires supersoniques dans l'inventaire US/NATO en quelque sorte. Tout ça pour dire que les Anglais pourraient très bien opter pour une solution du même genre, à savoir des missiles polyvalents. Soit des missiles aptes à faire de la frappe navale et terrestre (donc subsonique), soit des missiles anti-aériens/anti-navires (donc hautement supersoniques). Dans ce dernier cas, ça pourrait être un dérivé de l'Aster, ou du SM américain. Parce que bon, on ne sait pas grand chose de leur suite armement ni des lanceurs qu'ils auront: Sylver ou Mk41?
  13. Lui ou un autre. En réalité les forces russes n'ont pas encore fait le choix de leur futur hélicoptère de transport lourd (enfin, lourd pour nous Européens, mais moyens pour eux ;) ). Il suffit de se rappeler la bataille interminable entre le Ka-52 et le Mil Mi-28 pour voir que rien n'est jamais très simple là-bas. Donc oui, le Mi-38 et sa version militaire sont une possibilité. Mais de manière générale, les Russes voient grands et prennent de grandes marges parce qu'ils savent qu'il leur faudra un nouvel hélicoptère lourd, même si le modèle exact n'est pas encore connu.
  14. Oui donc en gros à part dire la même chose que moi, tu rajoute quoi de neuf? Le Mi-38 est justement l'exemple que j'avais cité quand on en avait parlé la première fois il y a des mois. Les Russes ont des hélicoptères plus gros (de manière générale), et veulent un potentiel d'adaptation plus élevé pour leurs BPC. Ou est le problème? Ce n'est pas parce que NOS BPC sont capables d'emporter les hélicoptères Russes actuels que les Russes ne vont pas prévoir des marges plus grandes pour LEURS BPC et leurs hélicoptères futurs. Donc, on dt exactement la même chose. C'est leur commande et ils en font ce qu'ils veulent. Et c'est tout.
  15. On en a déjà parlé: ce n'est pas parce que nos propres navires ont une marge de manoeuvre en matière de masse sur les spots d'appontage, de masse sur les ascenseurs ou de hauteur du hangar qu'un client étranger doit s'en contenter. Dit autrement: nos NH-90 vont faire 10 t en charge, alors pourquoi on a des ascenseurs capable de supporter 13 t?? Parce qu'on prévoie une marge d'évolution. Et bah pour les Russes, c'est pareil. Leurs hélicoptères actuels pourraient très bien se contenter du pont d'envol et des ascenseurs de nos BPC, et sans doute même de notre hauteur de hangar actuel (à vérifier, j'ai plus les chiffres en tête). Mais ils sont comme nous, ils veulent de la marge de manoeuvre sur les capacités d'emport. Parce que dans 20 ans, ils ne savent pas ce qu'ils auront à y mettre dessus. C'est tout. Et ils auraient tord de s'en priver.
  16. PolluxDeltaSeven

    Le F-35

    Est-ce que tu peux nous rappeler à qui Boeing a bien pu vendre des Super Hornet à tour de bras? Pour l'instant, le retard du F-35 n'a profité au Super Hornet que sur le marché Australien. Partout ailleurs, pendant très longtemps, c'est le F-15 que Boeing a mis en avant et proposé à l'export: Arabie Saoudite, Corée, Singapour etc. Le but était de continuer à faire tourner la chaîne du Strike Eagle tant que celle du Super Hornet était alimentée par les commandes de la Navy. Maintenant que Boeing commence à voir le bout des commandes initiales de la Navy, ils lancent quelques offensives commerciales (foireuses pour l'instant: Inde, Japon, Brésil etc.) et surtout tendent de vendre l'idée du Silent Hornet à la fois à l'US Navy et à l'export. Pour l'instant, Boeing a bien plus perdu que gagné à cause de la sélection puis des déboires du F-35. Pour commencer, ils n'ont pas le marché du JSF, évidemment. Ensuite, les retards et surcoût du F-35 n'ont pas impacté positivement Boeing, bien au contraire: le Pentagone continue de payer la facture pour le F-35 au détriment de Boeing. N'oublions pas qu'avant le programme JSF on prévoyait de remplacer les Hornet et les Harrier de l'USMC par des Super Hornet et des hélicoptères ou convertibles de combat, où Boeing avait une carte à jouer. L'USAF voulait également compléter sa flotte d'avions de combats par des drones X-45, produits par Boeing. Programme d''UCAV abandonné à cause des dérives du F-35. Idem pour la Navy qui se serait bien passé du F-35C au profit de plus de Super Hornet dans un premier temps et d'UCAV navalisés par la suite. Programme d'UCAV d'où le X-45N de Boeing au profit du seul X-47 parce que les surcoût du F-35C obligeait la Navy à sélectionner plus tôt que prévu un unique compétiteur (et à ralentir le calendrier de développement et d'acquisition d'ailleurs). Non, les déboires du F-35, c'est avant tout une aubaine pour Lockheed: non seulement le programme est trop tentaculaire pour être arrêté, mais en plus le Pentagone paye toutes les factures au détriments des concurrents industriels de Lockheed (Textron, Boeing, Northrop etc.) On se calme les enfants. Ces propositions de Boeing on presque un an et n'ont jamais vraiment reçu d'écho au Canada, ni même en Australie.
  17. PolluxDeltaSeven

    Achat suisse

    Tout à fait. C'est ce que je disais au lendemain de la sélection du Gripen: c'était le choix logique, celui dont tout le monde parlait il y a quelques années. Pourtant ils ont fait un appel d'offre bancal, axé sur les performances des appareils plutôt que sur les capacités globales offerte par une flotte de x appareils à prix y. Ils auraient pu faire passer la pilule beaucoup plus simplement en incluant le prix dans l'appel d'offre comme critère primordial. Ils ne l'ont pas fait.
  18. PolluxDeltaSeven

    F-22

    Un seul AMRAAM alors, à côté d'une éventuelle bombe, parce que le réservoir de soute prend toute la soute, comme ça vient d'être dit. Bon après faut pas trop rêver. Le F-22 n'intégre pas tout l'arsenal US, et a priori n'est pas encore vecteur de bombes nucléaires, qui d'ailleurs sont il me semble trop grosse pour sa soute. ça devrait être différent avec le F-35. J'avais vu de très bonnes photos de première main, mais pas disponibles sur le net. Après, j'ai déjà vu trainer des photos et des schémas sur le net, mais là j'ai rien sous la main. Les réservoirs de soute du F-22 font d'ailleurs partie prenante d'un des scénario de Buck Danny, celui en Corée du Nord. Le fait que la conception du F-22 inclue des réservoirs en soute ne fait aucun doute. Que ces réservoirs existent non plus. La seule question que je me pose, c'est est-ce que l'USAF en a acheter et si oui combien. Quand on voit les difficultés d'intégration de certains équipements plus standards et le fait que la config 4 réservoirs externes pour les convoyages n'a toujours pas été ouverte, je suppute que de tels réservoirs de soute n'existent en stock que de manière homéopathique.
  19. PolluxDeltaSeven

    Eurofighter

    Détrompe toi, le Botwana a une des "meilleurs" armées de l'air d'Afrique sub-saharienne. Sans dire qu'ils roulent sur l'or, ils font un vrai effort pour l'entretenir, et bien qu'ils optent pour du matériel de seconde main, ils s'arrangent pour qu'il soit en bon état, modernisé, et bon de guerre sur la durée. Une dynamique vraiment surprenante dans la région. S'il leur prenait l'envie, ils pourraient sans doute se payer une demi-douzaine de Typhoon d'occasion. Mais ils ne le feront pas: leur but n'est pas d'avoir la plus grosse mais d'avoir une armée de l'air cohérente, qui ne coûte pas trop cher à mettre en oeuvre (c'est déjà assez dur avec des F-5 modernisés) tout en restant crédible. Le Typhoon n'apporterait rien pour eux à part de grosses factures de formation et de carburant. Mais, à moins que ça ne se soit dégradé ces dernières années, j'avais été impressionné par cette petite armée de l'air de ce petit pays.
  20. PolluxDeltaSeven

    F-22

    Le F-22 peut emporter des réservoirs en soute, c'est comme ça, c'est un de ses équipements effectivement, pas besoin de tergiverser sur l'utilité que vous trouvez à ça où la "difficulté" technique que ça vous semble poser. ça a été conçu pour les missions de convoyage principalement, mais ça peut être utilisé au combat si besoin était. Après je me demande dans quelle mesure ça a été produit en grande quantité pour le moment. Si mes souvenirs sont bons, la configuration standard pour une mission "F-117" sur un Raptor est de 2 Sidewinder en soutes latérales, 2 JDAM de 500kg et 2 AMRAAM (chaque soute ventrale peut emporter un AMRAAM + une bombe). A vérifier quand même. Avec des SDB, ça doit être 2 AMRAAM et 8 SDB.
  21. Le "terme" est en réalité déjà là. Il suffit de voir ce qui se passe en A-stan et, pire, en Irak, pour se rendre compte qu'une énorme partie des "forces combattantes" sont déjà des milices privées/sociétés de sécurité/mercenaires qui ne répondent à aucune court martiale, ne rendent compte devant aucune commission parlementaire, et jouent aussi souvent que possible un double jeu leur permettant d'obéir aux ordres pour toucher leur salaire d'un côté et de le faire de manière aussi borderline que possible pour embourber les conflits qui les enrichissent. Dans le domaine aérien, l'Afrique est bourrée de ce genre de mercenaires. Dans le domaine terrestre, c'est monnaie courante tant an Afrique au'au Moyen-Orient, en Asie ou en Amérique Latine. Reste le domaine naval qui est plus ou moins épargné, du moins en haute mer, mais la situation dans l'océan indien et l'incapacité pour les états de faire régner la sécurité dans la zone ont montré que même la haute mer n'est pas épargnée par la sécurisation privée, même si pour l'instant on y constate bien moins de dérive et bien plus de sérieux qu'ailleurs.
  22. PolluxDeltaSeven

    Frégates AAW Horizon

    Tu parles un peu plus loin de paramètres technico-opérationnels. Or, justement, comme le montre le passage que j'ai cité, tu tend à confondre dans un même ensemble les paramètres techniques et les paramètres opérationnels. Or, c'est une erreur. Comme le dit Pascal, il y a plein de paramètres à prendre en comptes, tant techniques qu'opérationnels. Tu pars du principe que puisque les paramètres techniques sont "résolus" par ton argumentaire (qui souffre de quelques raccourcis, mais on en fait tous), alors les paramètres opérationnels sont "résolus" également. Or, c'est complètement faux. Si on admet grossièrement qu'un pays capable techniquement de tirer 1 missile peut aussi en tirer 50 (même si en terme de logistique, de ressources humaines et de gestion des communications en réseau cela demande un énorme bond en avant sur le plan capacitaire), alors le contexte opérationnel sera en réalité radicalement différent!! Question toute conne pour illustrer ce que je dis: quand on envoie nos FLF à portée de lance-pierre des côtes Libyennes, Syriennes, Iraniennes ou "Asiatiques" (si si) alors qu'on sait qu'elle peuvent se prendre un couple de missile côtier dans la gueule sur un malentendu, est-ce qu'on prendrait le même risque en sachant qu'elle pourrait s'en prendre une demi-centaine? La guerre, l'espionnage, les opérations spéciales, tout cela s'exécute en prenant en compte dans la planification un certain nombre de risque. On ne va pas s'amuser à envoyer notre flotte à portée de centaines de missiles côtiers alors qu'il nous suffit de les canarder de loin ou de les bousiller avec quelques dizaines de commandos. Arrêtons de croire, comme le dit Pascal, que l'ennemi (même si c'est nous l'ennemi) est forcément con et qu'il se jette dans la gueule du premier piège venu. On ne traite pas de la même manière un ennemi capable de lancer quelques missiles côtiers et un ennemi capable d'attaques saturantes avec des lanceurs mobiles ou même balistiques. Et surtout, en face, on est pas con non plus. Quel pays va s'amuser à mettre 300 C802 en batterie côtières vulnérables (même mobiles) alors que ça ne lui fera gagner que quelques dizaines de kilomètres de protection (la flotte ennemi le canardera de 300km au lieu de 50, super...). Autant de pognon qu'il ne pourra pas mettre dans un réseau de minage des abords, dans des systèmes SAM, des communications en réseau etc.
  23. euh... quel intérêt? Autant l'arrêter directement avec des brins, comme aujourd'hui. Surtout si c'est pour avoir des brins en zone bolter...
  24. Pas que d'ailleurs. L'emplacement et le format du train et des entrées d'air avant sont problématiques en terme de sécurité, de même que les ailes basses posent de gros problème en matière d'appontage avec charges sous les ailes. Et j'en passe.
  25. PolluxDeltaSeven

    [Rafale]

    Non plus, on ne peut emporter que 2 x 2000 litres sous les ailes, les deux autres étant forcément du 1250 litres. Après, faut pas non plus abuser outre mesure du carburant externe, surtout en des temps où on ramène les bidons après la mission (logique à la fois pour des raisons économiques pures -ça coûte cher- mais aussi pour des raisons opérationnelles -on doit faire la guerre longtemps alors on évite de tout gaspiller le premier jour). Au bout d'un moment, augmenter la masse de carburant externe ne permet que de compenser l'augmentation de la consommation induite par l'augmentation de la masse d'emports externe et l'augmentation de la trainée des réservoirs plus gros. Exemple typique: le F-16XL n'était pas proposé avec un réservoir ventral, car celui-ci ne permettait même pas, sur la durée de vol prévue de l'appareil, de compenser son impact sur la consommation: l'avion allait moins loin tout en brûlant plus de carburant AVEC réservoir externe que SANS. Pour le Rafale, même chose: à part en mode nounou où on a pas le temps de brûler son carburant (on le transfert avant qu'il n'ait le temps de pénaliser l'autonomie de l'appareil par son poids) et pour certaines missions spéciales (Black Op ou Nuke) permettant le largage des bidons, une configuration avec 5 bidons externes n'offre pas de nette augmentation de l'autonomie par rapport à une config à 3 bidons. En tous cas, pas dans les mêmes proportions que l'augmentation de la consommation par vol. Le ravitaillement en vol est clairement préférable dans ce cas là. Mieux encore, quand on a la possibilité de ravitailler auprès d'un tanker en orbite (A-stan, Libye), il vaut mieux parfois privilégier des "petits" emports (2 x 2000 litres plutôt que 3, ou réservoirs de 1250 litres plutôt que 2000) et des ravitaillements plus réguliers plutôt que des gros emports externes et moins de ravitaillement: au final pour le même temps passé en l'air, la consommation globale aura été inférieure avec plus de ravitaillements.
×
×
  • Créer...