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DEFTECH - magazine sur l'innovation dans la défense
PolluxDeltaSeven a répondu à un(e) sujet de PolluxDeltaSeven dans Livres, magazines, multimédia, liens et documentation
J'allais classiquement t'insulter copieusement, supprimer ton post et te dénoncer à ta chère et tendre (tu sais très bien qu'elle me croira sur parole) eeeeeeeet ...finalemeeeeeeeeeent !! C'est pas con du tout comme idée de rubrique ! (le low-tech vs high tech hein ! pas la défonce !) -
Bien le bonjour à tous, Il ne me semble pas qu'on en ai parlé ici, du coup je met permets d'ouvrir un topic sur un sujet qui me tient à coeur: le magazine DefTech. En effet, depuis peu, j'ai été nommé rédacteur en chef adjoint de cette publication. Le n°3 devrait sortir dans les jours qui viennent, et il devrait y avoir un numéro par trimestre. L'origine de DefTech est un peu complexe: il y a eu précédemment 12 numéros gratuits de DefTech sous la forme d'un petit magazine distribué dans les salons professionnels. Depuis début 2022, le magazine a changé de formule. On est passé sur un format plus gros (une centaine de pages), avec des sujets plus généralistes et que l'on souhaite plus accessibles. L'idée est de se focaliser sur les questions d'innovation et de technologies dans la défense, en essayant de coller à des grands thèmes d'actualité. On va viser un public plus jeune que ce qu'on peut avoir chez DSI par exemple, et peut-être moins "pointu" que ce qu'on trouvera dans Raid par exemple, le tout sans pour autant faire de la vulgarisation trop facile. En gros, on s'adressera aux étudiants, aux jeunes diplômés qui débutent (ou veulent débuter) dans la BITD, aux jeunes entreprises innovantes, aux passionnés des questions de défense au sens large, etc. Nous sommes encore en train de peaufiner cette formule, donc n'hésitez pas à me faire vos retours ici ou par MP s'il y a des sujets, et surtout des rubriques, que vous avez envie de voir dans le magazine. J'aimerais pérenniser les rubriques "wargaming", "espace" et "histoire" mises en place par mon prédécesseur par exemple, et instaurer par exemple une rubrique axée sur les problématiques de recrutement et de formation, qui sont au coeur des priorités de nombreuses boîtes dans la BITD. Mais n'hésitez pas à me dire ce qui vous intéresse, ce que vous avez envie de retrouver dans un trimestriel, ce qui d'après vous peut manquer dans la presse spécialisée francophone, etc. Et si vous passez par Euronaval, on devrait avoir notre stand dans la zone presse, n'hésitez pas à passer me saluer ! (PS: le site Internet ne reflète pas encore très bien notre nouvelle formule. Ça aussi ça va être un gros chantier pour 2023 :) )
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Les deux facteurs jouent, mais c'est un peu ce que je sous-entendais. En gros, la valeur stratégique (dans le cadre OTAN "hot") de 24 F-35 + une base compatible F-35 est sans aucune doute nettement plus importante que la valeur stratégique d'une flotte indépendante de 48 Gripen répartis sur deux "bases Gripen", par exemple. Le même calcul étant probablement complètement faux en temps de paix + gestion de crise d'ailleurs. C'est en grande partie ce qui a surpris de nombreux observateurs (y compris en Suisse) sur le choix helvétique en faveur du F-35. La Suisse n'étant pas membre de l'OTAN, elle ne pourra pas vraiment profiter de l'intégralité des avantages de l'écosystème F-35, sauf si l'achat de cet avion sert justement à renforcer les liens avec ces voisins via des raisons techniques plutôt que diplomatiques. Mais c'est un autre débat pour un autre fil de conversation. Pour la République Tchèque, je pense que l'exemple est assez éloquent. Je pense vraiment que, dans son cas particulier, il lui aurait sans doute fallu acheter plus d'une cinquantaine de Gripen pour espérer avoir le même poids stratégique au sein de l'Alliance (mais aussi des réseaux de défense régionaux) qu'avec deux douzaines de F-35. Alors oui, ils auraient sans doute pu opter pour du F-16V (la question a été soulevée). Mais quand tes pilotes viennent d'avions à l'avionique moderne comme le Gripen C et le L-159, tu peux te permettre de passer directement au F-35, le F-16V n'apportant pas forcément grand chose par rapport au Gripen (sur certains points).
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Il n'y avait effectivement pas beaucoup de chances de voir le Rafale ou le Typhoon débarqué là-bas. Entre leurs productions nationales (L-159), leur utilisation historique du Gripen et le fort tropisme pro-US dans la région, ça laissait peu de place à la concurrence. Ce sera F-35 ou F-16V dans tous les petits pays d'Europe de l'Est, à peu de choses près. C'est assez contre-intuitif, mais depuis l'invasion de l'Ukraine, c'est presque devenu le "choix du pauvre" en Europe. Je m'explique: Jusqu'à présent, un petit pays qui souhaitait se doter d'une force aérienne souveraine avait théoriquement peu d'intérêt à se doter du F-35, hors questions politiques. Avec la disponibilité désastreuse de l'appareil et ses capacités d'interception... peu capacitaires, on va dire, 30 à 40 appareils n'étaient pas suffisants pour réaliser toutes les missions souveraines (PO, CAP, etc.). Alors évidemment, ça n'empêchait pas de nombreux pays de l'OTAN de faire un tel choix, justement parce que ça restait un choix de facilité pour les déploiements en coalitions internationales ou la coopération transfrontalière avec des pays déjà équipés (je pense à la Belgique notamment). Mais au moins il restait de la place pour les argumentaires de Dassault, Eurofighter et Saab. Un argument (parmi d'autres, évidemment) qui avait déjà marché dans le passé face au F-16 (Hongrie et Tchéquie justement), ou plus récemment face au F-16V (Grèce et Croatie). Mais aujourd'hui, avec une Russie qui a réveillé l'OTAN de sa torpeur, la situation est inversée. L'idée pour les petits pays dotés d'une faible aviation de chasse (ou d'aucune aviation de chasse) n'est plus d'être capables d'assurer seuls leurs missions de souveraineté de temps de paix et de crise. Pour ça, c'est trop tard. On est passé à autre chose: être capables de participer à une guerre ouverte, de très haute intensité. Une guerre ouverte qui se jouera à l'échelle régionale ou continentale, et qui impliquera nécessairement des alliés autour. Des alliés qui pourront nous aider matériellement, logistiquement, etc. Dès lors, la solution de facilité (et la plus économique) ce sera effectivement de s'équiper d'un ou deux escadrons de F-35 ou de F-16V pouvant être intégrés rapidement dans un commandement unifié, pouvant accueillir des détachements alliés, ou se faire accueillir sur des bases alliés. Et le choix entre F-35 et F-16V se fera très probablement plus sur des critères logistiques et pratiques que financiers (facilité de transition des pilotes, existence préalable d'une flotte de F-16 en bon état, etc.). L'exemple de la Tchéquie est en ce sens éloquent.
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La question ne s'est même pas posée
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Tiens, petite question en passant: on sait ce que les Grecs ont choisi comme armement et pods pour leurs Rafale ? Je sais que sur les Mirage 2000-5Mk2 ils avaient été petits joueurs, avec uniquement MICA et Storm Shadow. Est-ce qu'ils ont quand même l'intention d'exploiter tout le spectre de missions du Rafale ? Et si oui, team Talios ou team Sniper ?
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De toute manière, les membres du consortium Eurofighter n'ont pas grand chose à perdre. Les chaînes du Typhoon sont condamnées à fermer sans nouvelles commandes, et à part une cinquantaine de Quadriga pour l'Espagne et l'Allemagne, il n'y a rien à attendre en Europe. Donc autant en refourguer le plus possible à l'Egypte (bon remplaçant pour le MiG-29, il faut le reconnaître) et aux Saoudiens, avant de vendre les droits de production et la propriété intellectuelle à la Turquie, tant qu'à faire. Je ne dis pas que c'est ce qui va se passer, juste qu'ils doivent certainement y penser chez Airbus et BAE Systems. Quant à l'Arabie Saoudite... le Rafale, dans les années à venir, je n'y crois pas trop. Entre les blocages politiques à Paris, et le flot de pognon qui s'apprête à couler directement de Londres jusque dans les poches des princes saoudiens au moment de la signature du prochain contrat Eurofighter, ça me semble compliqué de lui faire une place dans l'immédiat.
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C'est bon, c'est déplacé
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Il n'y avait pas vraiment de suspense au Canada. A partir du moment où Dassault et Eurofighter ont quitté la partie, et où Boeing s'était mis à dos le gouvernement d'Ottawa, on se doutait que Saab restait en jeu en espérant un miracle. Il s'agissait probablement d'une manière de rester actif dans la communication vis-à-vis des autres prospects, notamment en Finlande, pour prouver que le Gripen E peut jouer dans la même catégorie que des avions deux fois plus lourds (ce qui n'est pas le cas).
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Difficile de refaire l'histoire. Si les Suisses n'avaient pas annulé leur commande, Saab aurait développé le Gripen E avec un plus gros apport financier, une plus grosse base de clientèle de lancement, etc. Est-ce qu'ils auraient consenti à des efforts plus importants pour l'allègement de la structure de l'appareil ? Est-ce que les demandes de la Suisse auraient été prioritaires dans les arbitrages de la conception (si tant est que ces demandes aient été différentes de celles des Suédois et Brésiliens, naturellement). Bref, comme je l'ai dis plus haut: le Gripen E n'est pas un mauvais avion en soit. Il n'apporte juste pas une plus value si importante que ça par rapport au Gripen C (en dehors des systèmes, qui auraient pu être intégrés sur le C), à l'échelle globale du marché. Ça n'empêche que certains utilisateurs y trouveront bien entendu leur compte ! Mais à mon avis, son segment de marché est devenu une niche, et l'investissement consenti ne sera jamais rattrapé. Ils se feront nettement plus de pognon sur les ventes du T-7 Red Hawk qu'ils ont co-conçu avec Boeing, d'ailleurs. La Suisse ayant adopté des configurations d'emport lourdes pour la mission air-air sur le Hornet, j'ai tendance à penser que l'emport triple d'AMRAAM ou de Meteor en ventral les aurait intéressé. Mais il ne faut pas oublier qu'à l'époque il s'agissait de remplacer les F-5, et à mon sens le Gripen était le choix logique (même si, vu la manière dont ça s'est passé, l'annulation du contrat était également tout aussi logique).
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Alors je suis assez d'accord sur le constat: le Super Hornet et le Gripen E n'ont effectivement pas tenu leurs promesses, et je parie mon repas que le Tejas Mk 2 va se casser la gueule bien comme il faut. Mais pour moi, ça découle surtout du principe de base qui justifie cette remotorisation: chercher à faire simple et pas cher, tout en gagnant en performances. Sauf que y'a juste pas de miracle: tu ne peux pas rogner tes coûts de développement sur chaque point de détail et espérer avoir derrière une brillante réussite technique. Ceci dit, contrairement au Gripen E (et probablement au Tejas Mk 2), c'est totalement assumé sur le Super Hornet, qui est un échec technique mais une réussite économique et opérationnelle. Le Gripen E n'a pas cette chance, puisqu'il est incroyablement cher pour les performances offertes. Non, tu prends le problème à l'envers. Ce n'est pas le surplus de puissance qui permet d'embarquer (ou oblige à emporter) plus de carburant, c'est l'alourdissement de la cellule (pour embarquer plus de carburant) qui impose un réacteur plus puissant, et donc le F414 (des options EJ200 et M88 avaient été étudiées début des années 2000, tout comme le radar RBE2 d'ailleurs, mais ça ne s'est pas fait pour des raisons tant techniques que politiques et économiques). Mais le F404 n'a absolument rien d'obsolète dans les années 2020 !! Il a été sélectionné pour motoriser les T-7 Red Hawk, et a une très longue carrière devant lui. Il a certes quelques défauts par rapport à des designs plus récents, mais le F414 a globalement les mêmes. Je maintiens vraiment que tous les soucis du Gripen E viennent du fait que la décision stratégique a été prise de lui faire prendre du volume pour lui faire gagner en capacité d'emport et en autonomie, afin de jouer dans la cour des grands, et que la prise de poids (à vide) induite a été trés largement sous-évaluée. Il était quand même prévu au départ que l'avion ne prenne que 700 ou 800kg de masse, alors même qu'on avait un appareil plus long d'un mètre et avec une structure interne complètement revue ! Bon bah, les lois de la physique et de l'ingénierie étant les mêmes pour tous, l'avion a plutôt pris dans les 1,5t de masse à vide. Sachant que le F414 pousse environ 1700kg de plus que le RM12, on se rend vite compte du problème: même à vide, sans compter en plus la tonne de carburant interne supplémentaire, le gain sur le rapport puissance/poids de l'avion est quasiment négligeable. Les autres problèmes en découlent naturellement. Le seul intérêt de cette solution, c'est en gros de "rentrer" le réservoir ventral pendulaire du Gripen C/D à l'intérieur de la cellule afin de libérer 3 points d'emport ventraux pour missiles Meteor/AMRAAM. Le Gripen E peut alors embarquer 5 missiles Meteor contre 2 pour le Gripen C/D, avec un emport en carburant équivalent. C'est un choix, un compromis comme un autre, mais qui entraîne une augmentation substantielle du coût de l'appareil. Un autre choix aurait pu être d'investir une fraction seulement de ces coûts de développement pour augmenter la capacité d'emport du Gripen de base, sans revoir toute sa structure. On peut imaginer des emports doubles, des réservoirs externes avec des logements conformes pour missiles (je suis un peu plus dubitatif, mais ça a été envisagé pour le Mirage 4000), voire un emport sur le point latéral de fuselage, utilisé uniquement pour des nacelles de reco/visée. Bref, tout un paquet d'autres choix nettement moins risqués, mais qui à l'époque étaient jugés insuffisants (à juste titre d'après moi, de ce qu'on en savait à l'époque).
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Je n'avais pas vu passer l'info à l'époque, mais je ne peux pas m'empêcher de réagir. Pour bien connaître Saab, je sais que les échecs du Gripen les travaille beaucoup. Comme en France à l'époque, on rejette beaucoup la faute sur les facteurs politiques. Alors oui, en Finlande, c'est sans doute le cas. Mais partout ailleurs, c'est beaucoup plus nuancé. Certes, les facteurs politiques ont sans doute joué au Canada et en Suisse, mais clairement le Gripen E a de GROS problèmes. J'ai déjà détaillé son cas dans plusieurs articles, mais quand on compare les chiffres promis lors du lancement du Gripen NG avec ce que l'on a aujourd'hui sur les avions de série, on comprend le problème. L'idée de moderniser le Gripen avec une nouvelle avionique est, en soi, une excellente idée, et la réalisation sur ce point me semble excellente. Par contre, remotoriser l'avion et agrandir son volume interne pour augmenter le carburant et le nombre de points d'emport s'est avéré être une décision désastreuse. L'avion est tout simplement trop lourd, beaucoup plus lourd que ce qui était prévu au départ. Tant et si bien que, lorsque le plein interne est fait, le Gripen E peut emporter... moins de charges externes que le Gripen C, alors même que sa masse maximale au décollage est plus élevée et qu'il a deux points d'emport en plus !! Un comble ! Alors, on pourra toujours rétorqué qu'il emporte moins en externe, mais plus de carburant interne. C'est vrai, sauf que l'augmentation du carburant interne sert en grande partie à alimente un réacteur plus puissant et plus gourmand, destiné à propulsé une cellule plus lourde et qui traîne plus. Résultat, sur plein interne, le gain en autonomie doit être de l'ordre de 15%, loin des +30% annoncés initialement. Il est vrai qu'à l'origine le Gripen E était sensé pouvoir embarquer 4 réservoirs externes au lieu de 3, ce qui aurait peut-être permis de compenser un peu (même s'il reste alors assez peu de marges pour la charge offensive). Mais, ça aussi, c'est passé à la trappe au profit de réservoirs externes plus gros (1700 litres) qui pourraient parfaitement être emportés par un Gripen Legacy. Bref, le Gripen E a de très bons systèmes internes, une ergonomie soignée, des capteurs au top, tout ça est vrai. Mais c'est une véritable truelle qui, sur le plan dynamique, n'apporte quasiment rien par rapport au Gripen C. Et vu l'écart de prix (pratiquement du simple au double, j'exagère à peine), on se dit que Saab aurait été nettement plus inspiré de simplement modernisé l'avionique du Gripen C et d'investir dans les emports multiples pour missiles Meteor, plutôt que dans l'ajout de deux points d'emport. Au final, le Gripen E n'est pas un mauvais avion. Il est juste plus mauvais que ce qui était annoncé. Mais c'est le cas de nombreux autres appareils, notamment le F-35 et le Super Hornet, pour ne pas les citer. Ça ne suffit pas à expliquer son échec commercial (qui à mon avis est appelé à durer, sauf énorme partenariat stratégique avec un nouveau client, ou gros boost des ventes en Amérique Latine grâce au Brésil). Le vrai souci, commercialement parlant, c'est que l'embonpoint du Gripen E a été fait sciemment pour répondre à une réalité du marché qui n'est plus du tout d'actualité aujourd'hui. A l'époque, le marché des chasseurs ultra-légers, dérivés des LIFT, semblait saturé, et le Gripen se présentait comme l'avion le plus cher dans sa catégorie, face à des T-50, M-346 et autres L-15 conçus spécifiquement pour être économiques à l'emploi. Dans le même temps, le bas du segment médium semblait moribond: le Mirage 2000 avait quitté la scène, le MiG-35 était une grosse blague, Lockheed Martin semblait vouloir laisser crever le F-16 pour laisser la place au F-35, et le Rafale et l'Eurofighter étaient trop chers, plutôt dans le haut du segment medium. Bref, la place était toute trouvée pour un Super Gripen capable, enfin, de prendre la place qu'il ambitionne en Europe de l'Est et en Asie, notamment. Sauf que... bah les retards du F-35 ont poussé LockMart à lancer le F-16V, positionné comme un véritable tremplin pour de futurs ventes de F-35, plutôt que comme un concurrent pour ce dernier. Et le Rafale a enfin décroché ses premiers contrats, dans un monde devenu de plus en plus chaotique. En somme, le bas du segment médium est brutalement monté en gamme, et a été monopolisé par le Rafale et le F-16V. Le segment léger a également été boosté, avec l'arrivée de chasseurs chinois et sud-coréens très performants et très économiques, opérant pile poil sur le segment de marché qu'aurait pu occupé un Gripen C+. Bref, le segment de marché du Gripen E n'existe juste plus du tout. Certes, il joue seul dans sa catégorie, mais cette catégorie n'intéresse plus personne, l'avion étant trop cher pour un chasseur léger, et pas assez performant pour un chasseur médium. C'est pour ça que, sauf gros partenariat industriel, je ne vois pas vraiment d'avenir pour le Gripen E. Et c'est dommage, parce que j'ai toujours considéré le Gripen comme un de mes avions préférés.
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De mémoire, c'est le même éjecteur oui. Pour l'emport double sous point de voilure, c'est marrant je me posais la même question hier ! A ma connaissance (de ce que j'ai vu en photo), outre le Super 530 et les paniers roquettes, il y a eu intégration (ou essais d'intégration) sous voilure des armements suivants (pas dit que tous aient volé): AS-30L Exocet BGL-1000 Apache Armat/Martel Belouga Durandal GBU-12 (et équivalent israélien pour les 2000 péruviens) les armements émiratis dont j'ai oublié le nom bombes lisses 250kg J'en oublie certainement. Mais de tous ces armements, seuls quelques uns étaient en emport multiples (sous voilure). Il s'agissait des Durandal (4 bombes par point il me semble), les Belouga pouvaient aussi être emportées par paire, tout comme les anciennes bombes de 250kg (non guidées). Par contre, aucune idée de l'éjecteur qui avait été utilisé pour les essais à l'époque, probablement un modèle récupéré sur Mirage F1 ou Jaguar ? Il me semble aussi que les 2000 indiens volent (volaient?) avec l'adaptateur quadribombe un peu bizaroïde (asymétrique il me semble), le CLB-8 ou un truc comme ça. D'ailleurs, c'est un lanceur équivalent (mais ventral) qui avait été proposé pour le 2000-5Mk2. Mais à ma connaissance, c'est uniquement pour les bombes lisses. Au moment où on a introduit les GBU-12 sous Mirage 2000 en France, l'AdlA voulait surtout de l'autonomie, donc je pense que la question l'utilisation sous voilure n'a même pas été soulevée.
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NON. Juste non. 1. On parle déjà du F-35 dans bien d'autres sujets. 2. Clairement, ce sujet est un appeau à trolls 3. ça n'a rien à faire dans la partie "Europe" du forum. @Fab27si tu veux savoir à quoi sert le F-35: pose la question dans le fil "F-35", où on a plusieurs contributeurs étrangers, dont les armées utilisent le F-35, qui se feront une joie de te répondre. Et si tu estimes que leurs réponses ne te satisfont pas, tant pis, parce qu'au final ce n'est pas toi auprès de toi que le F-35 doit prouver son utilité, mais auprès des forces aériennes.
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Oui voilà ! On va peut-être se calmer sur les discussions HS.
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Après, c'est un peu compliqué pour le Gripen E/F, puisque la seule exportation c'est le Brésil, et le contrat inclut une part importante de transfert de technologie et de savoir faire, et des développements réalisés localement, notamment sur le Gripen F, ce qui est forcément... plus cher. Typiquement, sur le Gripen-NG, c'est assez difficile de donner un prix "fly away", sans les coûts de développement normalement pris en charge par le pays producteur (puisque là, le client est aussi, en partie, un pays producteur). D'ailleurs, j'aurais dû parler de JAS-39E/F, et pas de JAS-39E. Sur des prospects souhaitant acheter l'avion sur étagère, sans personnalisation particulière, je ne serais pas surpris que le prix cellule ait été plus proche des 70M$ (+ou- 5M$), soit peu ou proue celui du F-16V. C'est d'ailleurs tout le problème du Gripen-NG: Saab a vu arriver la concurrence sur le segment léger (TA-50, JF-17, etc.) et a voulu monter en gamme, là où le marché semblait libre. Sauf que: 1. le Gripen-NG est devenu bien plus lourd que prévu, mais sans avoir plus de puissance moteur, au point d'avoir une capacité d'emport plus réduite que le Legacy Gripen. De facto, le Gripen NG n'était plus un chasseur léger, ni en terme de masse, ni en terme de systèmes, ni en termes de coût. 2. le F-16V et le Rafale (notamment d'occasion) sont entre-temps devenus des killers sur le segment moyen. Bref, aujourd'hui, je ne vois pas quel marché important il reste au Gripen NG. En Europe de l'Est, les utilisateurs actuels (et potentiels) ont franchement tout intérêt à prendre du F-16V pour le même prix, ou bien ils chercheront à monter en gamme vers des solutions lourdes ou biréacteurs.
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Le JAS-39A avait un coût Fly Away de l'ordre de 30-35M$ de l'époque. Le JAS-39E, on doit être autour de 85M$ d'aujourd'hui. Donc oui, assez énorme.
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Je rappelle que pour parler de l'Aster, il y a le lien "Missilerie navale", que je cite dans mon poste plus haut
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C'est pas lié directement, mais ça procède du même terreau culturel si on veut. J'ai fait un peu d'anthropologie du travail dans ma jeunesse, et c'est assez fascinant, et également très complexe. On parle beaucoup des Indiens, mais il y aurait énormément de choses à dire sur les Australiens par exemple, qui pour des raisons très différentes ont également beaucoup de mal à intégrer les transferts de technologies et de savoir-faire en provenance de France, alors que c'est tout l'inverse à Singapour notamment. Je précise "en provenance de France", parce qu'on a notre propre culture du travail, qui peut semble tout aussi absurde vue depuis un autre pays. Certaines cultures du travail s'accordent bien avec la nôtre. Mais pas toutes :)
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Du coup c'est officiel, on parle entomologie sur le fil des Rafale en Grèce ? Sérieusement ?
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Possible que certains aient pensé ça à l'EMM, mais peut-être plus pour se rassurer qu'autre chose une fois la décision déjà prise. On va dire effectivement qu'un nombre précis d'A70 garantit un nombre précis de MdCN, plus ou moins.
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Oui c'est ça. NG, et on les comprend, veulent pouvoir vendre le CANTO même aux marines n'utilisant pas de lance-leurres Lacroix ou Safran. Mais bon, au bout d'un moment, est-ce que la tête de classe de ce qu'on destine à être le futur fer de lance de l'exportation navale française est le bon choix pour financer un tel projet ? Est-ce que ça ne devrait pas plutôt être un projet à financer sur fonds propres ?
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Ils sont parfaitement au courant, et ce qui s'est passé me semble assez clair: 1. Il faut faire des économies, là, maintenant, tout de suite 2. Un lance-CANTO seul coûtera (marginalement) moins cher qu'un Sylena Mk2: c'est donc une économie. Cocorico, youpi super, le programme FDI est dans les clous budgétaires (mais dépouillé de leurres anti-missiles, mais aussi de brouilleurs, d'une deuxième rangée de missiles, etc etc. vous m'avez compris) Sauf que merde, quelques années plus tard, "Artoouuur, c'est la guerre !", et les croiseurs se font dégommés à coups de missiles subsoniques. Du coup faut remettre du lance-leurres anti-missiles. Donc on repasse à la caisse pour prendre du Sylena Mk1, a minima, et au final cette belle connerie nous aura coûté plus cher que si on avait pris du Sylena Mk2 dès le départ (et je ne parle pas du "coût" commercial d'avoir présenté pendant des années aux prospects une FDI "fitted for but not with" tout en leur disant "si si, allez-y, prenez-en de l'autoprotection, payez l'intégration, on est juste derrière vous...". Breeeeeef, la DGA being la DGA quoi. Rappelons quand même que, à la base, ce que la Marine voulait avec les FTI, c'était une frégate ASM légère, pas un énorme truc destiné à faire de la lutte anti-missile avec le radar du Faucon Millenium. Ça ça a été imposé par Thales et la DGA pour faire vivre la filière "radars navals" française. Du coup, côté Marine, quand il y avait des arbitrages à faire sur le programme FDI, c'était logique de faire sauter tout ce qui ne collait pas avec la mission ASM. C'est juste que, le radar SF500 étant bien là, on se retrouvait avec une configuration de plus en plus bancale. En vrai, tout cela est assez logique quand on connaît l'histoire derrière. C'est juste rageant de voir qu'on n'a pas pleinement profité de l'intégration du SF500 pour faire des FDI de véritables frégates multirôles dès l'origine. On verra ceci dit si ça changera sur le 2e navire français.
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Exportation du Rafale: prospects et clients potentiels
PolluxDeltaSeven a répondu à un(e) sujet de pascal dans Europe
Oula, c'est l'Indonésie hein ! Ils ont une flotte de 7 Su-27 et de 11 Su-30, alors 9 Rafale ils en seraient bien capables, haha ! Plus sérieusement, je pense également qu'il va y avoir un palier entre 12 et 18 appareils dans un premier temps, au moins jusqu'en 2025 à mon avis. S'ils enchaînent les commandes de Rafale, ils ne pourront jamais débloquer leurs programmes de frégates, leur participation au KF-21, ou leurs options sur les avions de transport. Au-delà, ils devront faire le choix entre monter jusqu'à 42 Rafale, ou commencer les achats de F-15EX, parce que les deux en parallèle, ça semble hors de leur portée. Bien sûr, on est pas à l'abri d'un changement de gouvernance, ou d'une réorientation des priorités de défense vers la force aérienne. Mais vue l'état de leur marine, j'en doute un peu. Et je ne serais pas surpris que la diplomatie française pousse également pour une vente de sous-marins à intercaler entre les divers Batch de Rafale, par exemple. Leur ministre des finances a l'air de bien faire son boulot, et de ne pas se laisser prendre au concours de kiki entre le Président et le MinDef local, donc ça va être intéressant à surveiller. -
On avait prévu de le faire. C'est juste qu'à l'époque où on a taillé à la serpe dans le programme FREMM pour faire des économies, on a fait sauter cette demande. On a économisé a peu près 50 millions d'euros. A l'époque, on a aussi fait sauter l'intégration de l'Exocet dans le CMS, pour économiser quelques millions. Jusqu'à ce que les Marocains nous demandent de le faire, ce qui nous a coûté 4 ou 5 fois ce qu'on avait économisé à l'époque. Et on a pas appris grand chose de cette époque. Sur les FDI, on a économisé 3 francs 6 sous en refusant d'intégrer un lance-leurre polyvalent (Sylena Mk2 par exemple), et en mettant à la place un nouveau lance-leurres ASM développé par Naval Group. Sauf qu'aujourd'hui on se retrouve à intégrer le Sylena Mk1 pour les Grecs (et, on croise les doigts, pour la France), alors même que le couple "lanceur NG + Sylena Mk1" coûte bien plus cher que le seul Sylena Mk2 qu'on aurait pu prendre au départ. Breeeeef, encore un exemple de bonne gestion pas du tout du tout court-termiste, du tout ! C'est confirmé cette histoire ? Comme je l'ai dis plus haut (ou dans un autre fil je ne sais plus), on devait effectivement développer un nouveau Sylver pour l'arrivée de nouveaux armements (FMAN/FMC, missiles ABM, etc.), mais je ne sais pas si c'est confirmé ou pas. A priori c'est bien uniquement une question de pognon et de gestion à la petite semaine. On parle de l'époque où on est passé de 17 à 11 FREMM, où le PA2 a sauté, etc etc. On raclait quand même bien les fonds de tiroirs dans les années 2000. En soit, Naval Group aurait préféré un lanceur polyvalent, plus vendeur à l'exportation sur ses navires, et MBDA aurait également préféré un lanceur polyvalent, partant du principe que ça pourrait impliquer un plus grand volant de missiles (et donc un plus gros stock à la fois de MDCN, mais surtout d'Aster), et booster les vents à l'export, encore. On pourrait se dire que NG et MBDA auraient pu se partager les 50M restant et financer ça sur fonds propres, mais quel que chose me dit qu'ils n'avaient pas envie de créer ce genre de précédent.