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Tout ce qui a été posté par PolluxDeltaSeven
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scaf FCAS SCAF et connexes (NGWS, drone FCAS - DP etc.)
PolluxDeltaSeven a répondu à un(e) sujet de prof.566 dans Europe
Est-ce que quelqu'un aurait une image potable du SCAF sur porte-avions? Je crois que c'était dans une vidéo d'Airbus, mais impossible de remettre la main dessus. -
Non mais c'est pas la mort non plus on est d'accord ! Et effectivement, la question de la conservation est intéressante. Pour le coup je trouve ça un peu plus gênant pour des articles payants de mag' qui conservent bien leurs archives type Mer&Marine, d'autant qu'en citant des extraits on obtient déjà des trucs intéressants. Enfin bon. (et pour la traduction je suppose que ça apporte un plus indéniable. Moi je lis l'anglais, mais quand c'est un article en allemand ou en chinois, clairement c'est intéressant) Bref, ne partons pas en HS. L'idée n'est pas d'interdire, juste de faire gaffe et éviter de faire des copier-coller complets quand c'est possible. :)
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Alors j'aime pas trop faire mon chieur, et pour le coup c'est pas le modo mais le gars qui vit de sa plume (enfin de son clavier d'ordinateur) qui s'exprime. Mais franchement, alors qu'il y a un lien vers un PDF, téléchargeable en plus, est-ce vraiment nécessaire de copier-coller l'article entier? Bon, dans ce cas présent, c'est sans doute pas le plus gênant rapport au mode de distribution de la plateforme, d'autant plus que le lien vers l'article est présent, mais c'est une habitude que je trouve de plus en plus répandue sur le forum. Qu'on copie des extraits, ok. Mais copier-coller des articles entiers et donc priver les éditeurs (et, derrière eux, les rédacteurs et journalistes) des précieux clics et des revenus qui en dépendent, je trouve ça quand même un peu dommage, surtout quand l'article est dispo gratuitement. Enfin bon, c'était ma minute vieux con. Que ça parte pas en HS mais bon, si le message est passé ;) ;)
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L'AASPTT est un co-développement entre la DGA et Thales. L'idée est bonne mais pour le moment l'Armée de l'Air reste dubitative. En gros, la BAT-120LG est "facile et rapide" à intégrer si on utilise les points déjà ouverts pour la BAT-120 sur Mirage 2000, autrement dit le point ventral. Or, ce que l'AdlA kiffe avec le 2000D RMV, c'est la capacité d'embarquer plusieurs types d'armes simultanément. Avec des AASL en point ventral, ne reste que les latéraux arrière pour l'emport de bombes lisses. L'idéal serait alors de continuer à embarquer une bombe d'1t ou 2 bombes de 250kg en point ventral et de compléter par 2x3 AASPTT en latéraux arrière, dans la configuration présentée depuis 2 ans au Bourget (mais pas encore ouverte ni même testée). Sauf que ça demande encore du boulot d'intégration et d'essais en vol. Et dans le même temps, la rumeur court que l'AdlA préfèrerait embarquer 2x2 armements légers de faible diamètre outre-atlantiens (si vous suivez mon regard) sur ces emports latéraux. Quitte à claquer du fric pour intégrer un nouvel armement, autant partir sur un truc un peu plus polyvalent et avec des capacités anti-A2AD minimales. Mais bon, si c'est du même niveau que les tentatives d'intégration de Brimstone sous Rafale, Thales et MBDA ne sont pas obligés de faire une syncope tout de suite.
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Le M88, on va juste améliorer les FADEC pour le F4 et récolter tout un tas de big data qui permettra à SAFRAN de bosser sur le démonstrateur du SCAF. Pour le coup, ce n'est pas que SAFRAN ne puisse pas faire mieux: ils savent très bien comment améliorer les performances du M88 à volume moteur et flot d'air identique. Mais ça coûte du pognon, et pour l'instant (depuis plus de 15 ans déjà) on refuse de mettre du fric là-dedans. Alors ça change un peu avec Turrenne 2 et les 118M€ il me semble qui vont être investis pour bosser sur les nouveaux matériaux et les parties chaudes. Mais même ça, ça vise à faire de la R&D. Si on veut que ça s'intègre au M88 pour le pousser à 8 ou 8,5t, il faudra passer encore une fois à la caisse. Ce n'est pas pour rien que SAE compte faire un premier démonstrateur technologique sur base M88 avant de passer à un réacteur format SCAF. D'une part ça permettrait de proposer quelque chose d'un peu plus concret pour la carrière du Rafale, mais ça permettrait aussi de faire un Rafale Fx en cas de foirade complète du SCAF dans son format franco-allemand actuel.
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scaf FCAS SCAF et connexes (NGWS, drone FCAS - DP etc.)
PolluxDeltaSeven a répondu à un(e) sujet de prof.566 dans Europe
Ce que je veux dire c'est que les différents industriels impliqués dans le SCAF font tout pour que les éléments qu'ils développent puisse servir même en cas d'échec du NGF, voire même en cas d'échec de la coopération politique autour du programme SCAF. Histoire qu'on se retrouve pas à poil à repartir d'une feuille blanche si cette version du SCAF (après celle avec les Anglais) se casse à nouveau la figure. Et je trouve ça à la fois sain et pragmatique -
scaf FCAS SCAF et connexes (NGWS, drone FCAS - DP etc.)
PolluxDeltaSeven a répondu à un(e) sujet de prof.566 dans Europe
Une refonte de hangar pour? le rabaisser? Quel intérêt? Sachant que de toute manière c'est les Hawkeye qui dimensionnent la hauteur, pas le Rafale. -
scaf FCAS SCAF et connexes (NGWS, drone FCAS - DP etc.)
PolluxDeltaSeven a répondu à un(e) sujet de prof.566 dans Europe
Secret Project? Je consulte encore pas mal mais poste peu. C6 par contre j'avoue ne plus trop y mettre les pieds. Tout ça remonte en effet à très loin haha ! C'est vrai. Bon après, ça m'empêche pas de penser que c'est une idée à la con. J'ai bossé un peu en ergonomie, et franchement le tout tactile est un enfer pour les opérateurs au combat. D'ailleurs le mot tactile est trompeur, puisque justement ces interfaces reposent énormément sur le regard. Peu importe les efforts faits en la matière, ça reste des retours en arrière considérables par rapport au concept HOTAS. Par contre c'est du pain béni pour les équipementiers électroniciens qui peuvent vendre des interfaces standardisées, mais aussi en matière de RH (notamment dans le naval), à la fois pour le recrutement des nouvelles générations d'opérateurs et pour la facilité de prise en main des systèmes. Mais autant des écrans tactiles reconfigurables ou de la réalité virtuelle à bord d'un AWACS, un PATMAR voire (avec de grosses pincettes) un navire de surface je veux bien, mais sur un avion de combat (voire un sous-marin) c'est quand même potentiellement très con si c'est conçu comme seule solution d'interface, et pas comme un complément à un système plus instinctif. C'est beau et vendeur, et ça peut avoir de vrais usages intéressants. Une représentation graphique 3D holographique des menaces par exemple c'est pas con, idem pour la superposition des cartes, etc. Et c'est pensé depuis le milieu des années 1980. Par contre commencer à mettre des écrans tactiles sur les manettes et manches, ou gérer la fonctionnalité de ses écrans (virtuels pour le coup) sans retour haptique dans un avion pas forcément toujours très stable, hein, c'est ... nul. Vendeur, joli, moderne, mais pas pensé pour le vrai combat qui tâche et fait bobo. Après, on veut des navires de guerres tous numériques alors qu'on est à la masse en cybersécurité et qu'on considère en haut lieu que les EMP c'est, je cite, "de la science-fiction pour le moment", alors je serais pas surpris qu'on prenne une voie toute aussi con pour les avions de combat. L'avenir nous dira si les vieux cons fans de Battlestar Galactica comme moi avaient raison ou tord ;) -
scaf FCAS SCAF et connexes (NGWS, drone FCAS - DP etc.)
PolluxDeltaSeven a répondu à un(e) sujet de prof.566 dans Europe
Bon, puisque personne ne demande mon avis, je le donne quand même ;) Ce truc est dégeulasse... Visuellement, ça me donne envie de vomir, de mourir, de me ranimer pour revomir: -D'une part en terme de design pur, avec ce pif gigantesque, cette absence totale d'élégance, et... non mais juste ce pif immonde en fait ! Franchement, de l'entrée d'air aux tuyères, ça passe. Mais par pitié, coller dessus l'avant "Rafale style" de la maquette présentée à Euronaval !! Que, paraît-il, ce soit Dassault qui ait bossé dessus me fait encore plus mal ! Si à la limite ça venait d'Airbus, bon... -D'autre part, la maquette est moche, n'accroche pas bien la lumière, et fait passer celle du Tempest pour une oeuvre d'art (je parle de celle à l'échelle 1). En matière de com', c'est du zéro pointé absolu, et ça me fait mal rien que de penser que je vais devoir passer devant toute la semaine. Ensuite, le cockpit virtuel, et toutes ces joyeusetés, je trouve aussi que ça sert surtout à vendre un concept et à faire "plus mieux que le F-35" qu'à réellement faire la guerre. Que c'est du (mauvais) commercial au lieu d'être de l'ingénierie intelligente qui demande avant tout aux pilotes ce dont ils ont besoin. Bref, c'est s'aligner sur la mentalité Lockheed, Airbus ou Leonardo plutôt que de faire du pragmatique et de l'efficace "à la Dassault". Et que, commercialement parlant, c'est con, parce que ça donne juste des billes au F-35. Dassault nous a présenté le F-35 comme un Rafale raté, un machin qui reprenait le concept d'omnirôle en le dévoyant par un usage disproportionné de la technologie. Et les voilà aujourd'hui à nous présenter un F-35-like qu'il va falloir venter pendant 20 ans sans justifier pour autant l'achat de F-35 ni mettre des bâtons dans les roues du Rafale. Bon courage les mecs... MAIS... Mais mais mais... Si je laisse mon côté émotionnel de côté (my eeeeeyes !! It buuuuurns!!!), je trouve certaines choses intéressantes. Concrètement, rien ne les empêchait, en effet, de reprendre l'avant assez élégant de leur précédente maquette, quitte à y coller la formule voilure/empennage/entrée d'air présentées aujourd'hui. S'ils ont caler le cockpit trois fuseaux horaires derrières la pointe du museau, c'est pas uniquement pour le plaisir de faire un appareil plus moche que le Tempest. Et c'est là que ça devient intéressant. Parce que effectivement, s'ils arrivent à développer leur idée de cockpit virtuel, alors ça ouvre des possibilités infinies en matière de design. Plus besoin de s'encombrer à mettre le cockpit en avant, à réduire la taille du radar pour avoir une visibilité avant, à avoir un nez plongeant pour la version navale... Si l'idée est d'en faire un appareil optionnellement pilotable, ça permet aussi de prendre en compte le fait qu'on puisse remplacer le "module cockpit" par un module "carbu" ou "charge utile interne" plus proche du centre de gravité. Peut-être même que ça permet de positionner le pilote différemment (plus allongé), d'améliorer sa résistance au G et donc la maniabilité de l'avion, voire de modifier en profondeur l'agencement des divers équipements internes (trains d'atterrissages, antennes, capteurs optroniques, etc.). Bref, peut-être que l'avenir est aux avions moches, et que c'est inévitable. Peut-être qu'une confrérie secrète franc-maçonno-illuminati a déjà protégé le monde une première fois en causant la perte du Republic XF-103 mais qu'il s'agit d'une fin du monde (du design et de l'élégance) inévitable, d'un sacrifice à faire sur l'autel du pratique et de l'efficace. J'espère en savoir plus demain. PS: Sur une note plus sérieuse, je pense très sincèrement que cet avion ne verra jamais le jour. Que d'ici à ce que les démonstrateurs divers (motorisation, système d'arme, etc.) voient le jour, non seulement notre partenariat avec l'Allemagne aura volé en éclat, mais également que l'Europe de la défense en général et celle de la France en particulier auront d'autres chats à fouetter que de développer un nouvel avion de combat. Ce n'est d'ailleurs pas pour rien que le NGF est quasiment le dernier maillon de la chaîne SCAF à devoir entrer en service. Ce n'est pas pour rien que Thales a investit des tonnes de pognon dans le SCAF hors NGF, ou que Safran Aircraft Engine cherche à s'assurer que les techno développées pour la motorisation du SCAF soient toutes compatibles avec un M88-NG. Bref, ma conviction personnelle est que le gros moche ne dépassera pas le stade de démonstrateur, voire de prototype, et qu'on partira plutôt sur un gros Rafale F5 ou F6 à l'occasion. Mais c'est n'est que MON option hein ! (qui est sans aucun doute influencée par les larmes de sang versées en cette fin de matinée ::P ) -
Va dire ça aux forces aériennes suisses! ;)
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Oui et non. Tout dépend des ROE. Sur le papier oui, on est d'accord, avec l'appareil équipé de Meteor, l'argument du manque d'allonge des missiles par rapport aux AMRAAM du Typhoon ne tient plus, et tout le reste joue en sa faveur. Après il peut exister des ROE en exercice comme en opération qui ne permettent pas d'exploiter pleinement les avantages techniques de l'appareil. S'il faut une reconnaissance visuelle de la cible, si l'interception doit obligatoirement être dirigée par l'AWACS, si les IFF et les liaisons de données rayonnent à tout va, etc etc. alors le Rafale ne sera pas forcément meilleur en air-air qu'un Typhoon (quoique l'OSF pour l'identification visuelle de cible c'est une tuerie), qui continuera d'avoir l'avantage théorique de pouvoir se positionner plus vite pour un tir pour peu qu'il évolue à très haute altitude. Mais tout ça c'est pour chipoter. Mais il est important de réaliser qu'il y a nettement plus de chances de voir le Typhoon et le Rafale opérer en tant que moyens complémentaires qu'en tant qu'opposants (après, avec le Moyen-Orient, on est jamais sûr de rien ;) )
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Par rapport à mes propos de 2015, cités plus haut, je rajouterais certains petits trucs: -Quand on parle de Typhoon, tout dépend de qui, de quand et d'où. Les appareils ne sont pas les mêmes, et le niveau des pilotes non plus. Les appareils italiens et leurs pilotes, notamment, se rapprochent plus de l'apéritif que du tigre à dent de sabre pour des moustachus sur Rafale, alors que les Typhoon anglais avec leur suite de guerre électronique plus avancée s'avèrent très très proches du Rafale en performance aujourd'hui. La question du "quand" est aussi importante. Typiquement, les pilotes anglais qui venaient du Tornado ADV n'avaient pas forcément la culture "manoeuvrière" qui permettait d'exploiter pleinement l'appareil au départ (alors que les Espagnols venant du Mirage F1 ou du F-18 avaient intégré le truc assez rapidement), ce qui est aujourd'hui complètement corrigé. -La question du quoi et du comment est aussi importante. Je parle ici des ROE lors des engagements et de la configuration des appareils. En gros, un Rafale en configuration air-sol reste fondamentalement capable de faire de l'air-air en autodéfense voire en "interception" (sur une cible d'opportunité, je ne parle bien entendu pas de monter à 15000 et balancer 3 pruneaux sur des MiG-31) d'un claquement de doigt. Le swing-rôle sur Typhoon serait non seulement moins "fluide" en terme d'interface, mais il impacterait bien plus les capacités dynamiques de l'avion (facteur de charge, nose authority, etc.). Pour le coup, en mission mixte, le Rafale voit plus loin, classe plus vite, tire plus tôt, point barre (pour l'instant en tous cas). Idem si on parle des multiplicateurs de force. Aujourd'hui, un Rafale AESA avec sa SER réduite voit nettement plus tôt un Typhoon que l'inverse, et si les deux sont équipés de METEOR, le Rafale tirera en premier. Si on rajoute des AWACS dans l'équation, ça change bien les choses! Un Typhoon plus haut et plus vite aura théoriquement une meilleure allonge de tir. Bref, les deux appareils sont très bons aujourd'hui, même si l'AESA, la fusion de donnée et les ECM du Rafale lui donnent un avantage sur tout son domaine d'emploi, hors HA HV du coup. Après, ce sont les tactiques et l'entrainement qui font vraiment la différence.
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Comme pour beaucoup de choix il peut y avoir plusieurs raisons. En tous cas apparemment on peut juste empiriquement dire que les deux existent et donc que les deux font le job ;)
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La question de la logistique joue aussi. Sur un avion haut sur pattes, voir des rails en dessous plutôt qu'en bout d'ail rapproche un peu plus les charges du sol, et simplifie le rechargement avec des charriots élévateurs communs. Après, c'est un argument théorique, qui avait été avancé pour l'emplacement des rails de bout d'aile du F-16 naval (spoiler alert: il n'a jamais volé) notamment, mais je connais pas assez les équipements de pistes russes pour affirmer que la même raison ait jouée aussi.
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C'est vieux mais ça peut encore tenir longtemps, et ça coûte très cher à remplacer. Y'a pas de raison d'investir dans un truc esthétique qui sert à rien. Après les chantiers navals construits par NG ailleurs (Brésil) ont un peu plus de gueule, mais ça reste des gros hangars industriels pour le pékin moyen.
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Ah c'est balot en effet. Après ça fait un joli stock de pièces détachées !
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Quitte à payer pour, ils ne pourraient pas tout simplement les intégrer à la force aérienne suédoise? Les 80 Gripen E/F commandés par la Suède, ils sont destinés à remplacer ou à compléter les JAS-39C/D? D'ailleurs, entre les effets d'annonces et le déroulement un peu complexe du programme, je trouve qu'on s'y perd un peu. Quelqu'un aurait sous la main un lieu ou un document qui récapitule le programme Gripen NG depuis son origine? C'est un peu foutraque tout ce merdier.
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Si fait mon Seigneur! C'était pour Tiger Meet 2017 je crois, j'avais fait un reportage qui avait été publié dans DSI. Vraiment impressionnant! La manière de bosser des équipages est bluffante, les performances du radar bien meilleure que je ne le pensais (l'avion avait eu sa MLU hein!). Globalement tu sors de là en te demandant pourquoi on en a pas au moins une vingtaine ! La notion de multiplicateur de forces prend vraiment tout son sens quand on voit le truc par soi-même.
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[Tempest] Nouvel Avion de Combat Britannique En Partenariat !
PolluxDeltaSeven a répondu à un(e) sujet de SharkOwl dans Europe
On a des détails sur la configuration des calculateurs du Gripen NG ? -
Sur cette simple phrase il y aurait beaucoup à dire ! Mais oui, l'humanité aura disparu qu'il restera des millions de barils sous terre. C'est juste que s'il faut cramer un baril d'équivalent pétrole pour extraire un baril d'équivalent pétrole, bah on arrêtera de le faire tout simplement. Tout à fait pour la première partie. Je ne parierais pas ma chemise sur la seconde malheureusement. C'est exactement ça. Ceci dit, c'est vrai dans beaucoup d'institutions, y compris scientifiques. S'accrocher à ce qu'on connaît c'est dans la nature humaine. De manière générale, notre culture des RETEX repose sur des fondations solides: on observe, on apprend, on adapte et on anticipe. Ça a bien marché de la fin de la Seconde Guerre jusqu'à la fin de la Guerre Froide. Mais là, en ce moment, on se heurte à deux difficultés majeur qui sont d'ordre structurelle et culturelle respectivement: -D'une part, quand le rythme de renouvellement du matériel est de 5 ou 10 ans comme c'était le cas pendant la Guerre Froide, tu peux effectivement te permettre d'apprendre de tes erreurs pour la génération suivante de matériel. Aujourd'hui, en occident, une génération de matériel c'est entre 40 et 70 ans (note que je ne parle pas de l'espérance de vie de chaque matos. Je parle plus du boulot dans les bureaux d'études qu'autre chose), ce qui devrait nous demander une capacité d'anticipation BIEN PLUS IMPORTANTE que ce qu'elle est réellement. -D'autre part, nous ne sommes plus un acteur mondial de premier plan et la décolonisation est terminée, le tout dans un monde multipolaire. Ce qui implique que nous sommes absent de très nombreux théâtres d'opération. Il nous manque donc des RETEX, en partie parce que notre culture militaire reste très fière mais aussi (et ça en fait aussi sa qualité) taillée sur mesure pour nos moyens et nos ambitions. Concrètement, on a donc BEAUCOUP de mal à prendre en compte les RETEX des autres forces alliées. Et c'est très vrai dans la Marine. A cela il faut rajouter aussi que les services de renseignement des armées sont aux fraises concernant la prospective à très long terme, qui en France relève (théoriquement) du Quai d'Orsay qui est... merde, clairement à la ramasse par rapport aux équivalents occidentaux, il faut dire ce qui est (rendons justice aux armés: c'est surtout qu'ils se basent sur des éléments fournis par le politique et l'administration civile qui, eux, sont aux fraises). Résultat concret pour la Marine Nationale: l'acceptation que l'idée des VLS sur sous-marins est pertinente n'est arrivée qu'après que le design des Suffren ait été finalisé, par exemple ! On m'a quand même sorti que à 5 ans près, on aura pu y mettre des VLS sur les Barracuda*. C'est con qu'on ne dispose pas de plus d'un quart de siècle de RETEX de la part de notre principal allié! Oh wait ! D'ailleurs, tout ce qui tourne autour du MDCN dénote d'une vision des "petits pas" type d'une structure/culture basées sur les RETEX, relativement incompatible avec les rythmes de renouvellement du matériel moderne. Je pense surtout que c'est parce que nous l'avons déjà fait (la propulsion nucléaire sur PA) et que c'est quand même rentré dans l'esprit collectif. La propulsion nucléaire sur les navires de surface (pourtant théoriquement pas plus difficile à mettre en place que sur des SNA) pose d'autres problèmes conceptuels, logistiques et humains qui ne sont pas d'actualité. Et puis on peut ajouter que si un PA est fait pour durer 50-60 ans, il verra son escorte évoluer au cours de sa carrière, et donc la question de la propulsion de l'escort pourra être remise à plus tard. Pour les avions, bon bah on a pas trop le choix, ça restera de l'hydrocarbure. Mais le volume nécessaire doit vaguement rester compatible avec un approvisionnement autre que pétrolier (agrocarburants?), quitte à réduire un peu l'espérance de vie des moteurs et les heures de vol, va savoir. * Bon, je fais un peu de la provocation et je tempère mon propre propos. En réalité c'est moins la question des VLS que la question de la puissance de feu. Si on avait intégré ce RETEX plus tôt, rien ne dit qu'on aurait doté les Barracuda de 12 VLS pour MDCN, rajoutant de la complexité sur un design déjà bien compliqué. Par contre on aurait pu augmenter la taille de la soute à munition à la manière des Astute anglais, afin d'anticiper non seulement l'utilisation croissante de MDCN, mais aussi les futures évolutions en matière de drones sous-marins notamment. Bref, je ne dis pas qu'on a mal fait. Les Suffren sont bien conçus. Mais il semblerait qu'on ai tiré des conclusions un peu tardives après le bouclage du design qui auraient pu marginalement changer les capacités des sous-marins pour mieux les adapter à leurs missions sur leur durée de vie. En soit c'est pas grave, ça arrive TOUT LE TEMPS (le fameux "si tu attends sans arrêt la sortie de la dernière carte graphique pour acheter un ordi, tu n'en acheteras jamais"). Ce qui est dommage c'est l'inertie avec laquelle les RETEX venus d'autres nations nous parviennent, à une époque où les programmes majeurs sont là pour un demi siècle.
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Dans les faits c'est beaucoup plus complexe que ça. J'ai vu de mes yeux comment les gars fonctionnent, en tous cas en France, en vol. Ça parle à la radio, certes, mais ça échange directement pour pas encombrer les canaux, ça passe par des gestes, des stimuli divers... C'est un ballet bien rôdé. C'est assez impressionnant à voir, même s'il paraît que c'est moins évident dans la doctrine USAF et NATO (donc je suppose UK) où l'AWACS fonctionne de manière plus "rigide" et moins "organique" (mais ça c'est aussi le propre de notre Armée de l'Air, de laisser aux pilotes et autres personnels navigants une plus grande latitude sur le plan tactique). Du coup, clairement, la capacité de pouvoir embarquer entre 12 et 18 personnes à bord plutôt qu'une dizaine, ça peut avoir un impact opérationnel. Et pour l'antenne, la technologie joue, c'est évident. Une antenne AESA offrira toujours des capacités inédites sur une antenne rotative. Mais une antenne plane n'offre pas non plus de capacités de détection à 360°. Dans les cas des E-3F par exemple, si la modernisation n'a pas changé l'antenne rotative, elle a démultiplié la puissance de calcul et surtout changé complètement les algorithmes d'exploitation, permettant de voir et identifier plus, plus petit, plus loin, plus vite (je résume hein !). D'autant que les appareils sont aussi dotés d'antennes ELINT, je ne sais pas si ce sera le cas des E-7 anglais. Bref, le E-7 est un bon appareil, moderne et performant. Mais sur certains points les E-3 modernisés n'ont pas grand chose à lui envier. Du coup pour les Britanniques, laisser tomber la modernisation pour partir sur une nouvelle cellule n'était pas une nécessité opérationnelle. Par contre, ça pouvait se justifier s'ils savaient déjà qu'ils opteraient quoi qu'il en soit pour le E-7. Restons logique (enfin, aussi logique qu'on puisse l'être dans la RAF): moderniser les E-3, c'est sortir un paquet de fric pour de toute manière devoir les remplacer en 2035. Or, à ce moment là, le Wedgetail ne serait sans doute plus fabriqué. Ils auraient eu la possibilité d'opter pour un programme européen, avec un lead franco-français d'Airbus, avec les risques de retards et de surcoûts liés aux coopérations européennes. Ou opter pour le futur appareil de l'USFA qui, contrairement aux propositions des industriels sont... bah disons que le F-35 a du les refroidir, et la comparaison entre le KC-46 et le MRTT a enfoncé le clou. A cela s'ajoute le fait que s'ils ont bien des Rivet Joint pour jouer vaguement la comunalité logistique avec des E-3 MLU, la vraie continuité logistique qu'ils visent c'est celle autour du P-8. En gros, si tu sais à l'avance que ce que tu veux pour 2035-2040 c'est une base 737 à la fois pour ta PATMAR, ton AWACS et probablement ton ELINT, pourquoi te casser la tête à payer cher une MLU alors que tu peux obtenir directement ce que tu veux? Parce que, si je dis pas de bêtise, une partie de la puissance des moteurs est utilisée pour alimenter l'appareil en électricité, j'imagine que ça doit joué. Et j'ai aussi cru comprendre que l'appareil était censé pouvoir opérer même en cas de décompression de la cabine, ce qui n'avait pas l'air d'être un évènement aussi rare que dans le civil (et j'étais pas hyper tranquille je le reconnais), à voir si ça joue là-dessus aussi.
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Alors consommation et production de pétrole, au niveau mondial, c'est exactement la même chose, rassurez vous les gars ! La partie stockée du pétrole est complètement marginale. Je le prends comme un compliment. Je me retrouve en effet beaucoup dans sa vision de ce problème précis. Oui et non, encore une fois. En fait, pour les matières premières, c'est assez souvent non (EDIT: dans le sens où une matière qui a toujours été rare est effectivement cher. Mais une matière qui a été abondante et décline peu à peu voit son prix évoluer en fonction des marchés, et pas en fonction des stocks). On confond souvent la loi de l'offre et de la demande avec cette idée que "ce qui est rare est cher" alors que c'est un peu (beaucoup) plus compliqué que ça. Pour éviter d'aller plus loin dans le hors-sujet, je te conseille la chaîne Youtube de "Heu?reka", notamment les vidéos "le prix du baril ne peut que grimper n'est-ce pas", "parier sur le pétrole, mission impossible?" (surtout celle-ci d'ailleurs), et "la fin de l'âge du pétrole". https://www.youtube.com/channel/UC7sXGI8p8PvKosLWagkK9wQ/videos Après, la question des ressources naturelles est intimement liée à la question du GAN et de la puissance militaire de la France. D'une part parce que nos avions, porte-avions, sous-marins et navires ont besoins de ressources plus ou moins rares (combustible nucléaire, produits pétroliers, terres rares, etc.) pour fonctionner. Mais aussi parce qu'on a déjà (et on aura de plus en plus) besoin de notre puissance militaire pour nous assurer de nos approvisionnements en ressources vitales. Alors dans un monde relativement stable, n'importe qu'elle forme de puissance (diplomatique, économique, financières, peu importe) est globalement suffisante pour s'assurer ces approvisionnements, qui sont également indispensables pour maintenir à niveau l'économie civile (et la paix sociale, et la démocratie). Dans un monde en récession structurelle et avec une pénurie de certaines ressources critiques, ça devient beaucoup moins évident. Il peut être beaucoup plus intéressant de concevoir des systèmes destinés à durer 50 ou 70 ans en gardant ces notions en tête. C'est ce qui fait que j'aurais toujours tendance à soutenir l'énergie nucléaire civile (et publique) et militaire (donc publique) plutôt que les énergies carbonées, indépendamment de la question climatique qui se rajoute à tout cela. Sauf que quand on parle à des industriels, des hauts cadres des armées ou des députés, les considérations à long terme leur passe complètement au-dessus. En réalité, les prédictions pour les deux décennies à venir ne collent même pas à la réalité actuelle ! (on m'a quand même sorti sans trembler des genoux, après Hamilton, qu'on avait pas besoin de plus de 16 Aster par FDI parce qu'il y a aucune chance pour qu'on se retrouve sur le même théâtre que les Russes..... Et on parle de navire qui seront encore en service en 2060 ou 2070 !!) Mais oui, la question est complexe. Il vaut peut-être mieux parier sur un "tiens qui sera peut-être à la masse dans 20 ans" que deux "tu l'auras adaptés au futur de dans 50 ans mais qui tu pourras jamais te payer même pas dans 20 ans", j'en conviens ! :D
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Alors oui et non. Je suis parfaitement d'accord avec toi, et c'était là mon propos, que le problème avec la propulsion conventionnelle c'est pas tant le prix que la disponibilité. Pour le coup, je m'inscris en faux par rapport à ce que dit @Scarabé. Effectivement, on nous promet la fin du pétrole dans 20 ans depuis les années 70. La différence entre cette époque et aujourd'hui, c'est qu'on parlait à l'époque du pétrole économiquement exploitable, l'augmentation du prix des chocs pétroliers permettant de rendre "rentable" l'exploitation des champs offshore profonds, puis des pétroles non-conventionnels (schistes, bitumineux, etc.). Aujourd'hui, la plupart des pétroliers parlent bien des stocks connus, pas de ce qui est économiquement viable. Or, on ne trouve quasiment plus de nouveaux stocks majeurs, les principales réserves mondiales, hors Vénézuela, étant surtout restées intactes à cause des guerres et embargos (Iran et Irak). Le pic de découverte des gisements, c'était il y a 20 ans de mémoire. Et le "pic oil" qu'on nous annonce depuis 1973, avec toujours le discours des optimistes "bah c'est jamais arrivé, alors on en aura encore en 2100", bah l'Agence Internationale de l'Energie (donc pas des gros hippies pessimistes de base) nous dit qu'il est passé entre 2006 et 2008 pour le conventionnel, et que même en comptant sur le fait que l'industrie du shell oil ne se casse pas la gueule (ce qui est pas évident vu que c'est pas du tout rentable comme industrie) et qu'on arrive à exploiter tous les gisements connus, même dans le grand nord, et bien le pic pétrolier tout confondu devrait être atteint vers 2030. Et à partir de là, ça va être vraiment des questions de choix de société. Sachant que c'est le pétrole qui garanti la croissance aujourd'hui et qui limitera la récession (inévitable) après le pic, et quand on connait la tendance politique à utiliser le militaire comme variable d'ajustement financière, je parierais pas un centime sur le fait que nos armées disposent de toutes les ressources énergétiques dont elles auront besoin. Par contre, là où je tempèrerais ton propos, c'est par rapport au prix. Il n'y a JAMAIS eu de corrélation entre le prix du pétrole et la rareté de ses ressources (si c'était le cas, on devrait déjà être à 200$ le baril de base). Si on veut imaginer un monde radieux et positif où on arrive à picorer dans les astéroïdes les terres rares nécessaires pour passer au tout éolien et au tout solaire, alors le court du pétrole ne va pas forcément s'envoler. L'industrie pétrolière pourrait tout simplement cesser d'être rentable, et donc cesser d'exister. Ce qui demandera pour un GAN de passer au biocarburant pour les avions et à la propulsion nucléaire pour les navires les plus lourds, indépendamment du potentiel restant au PA conventionnel. Mais l'hypothèse d'une envolée du prix post-pic reste tout à fait pertinente et possible, mais pas mécaniquement prévisible. En tous cas, la question de la propulsion du porte-avions et, à mon avis, celle de la flotte de surface, mérite considérablement plus d'importance pour la génération de plateformes à venir que pour la suivante. Malheureusement, si la plupart des chercheurs dans toutes les disciplines sérieuses (donc pas l'économie :P ) tablent effectivement sur des effondrements énergétiques, géopolitiques et sociétaux plutôt évident (mais très difficiles à modéliser dans les détails), ça ne semble absolument pas pris en compte ni dans nos ministères, ni dans nos services de renseignement, ni chez nos industriels, ou alors bien trop à la marge. Mais, politiquement, ça se comprend. Le mec qui veut commencer à expliquer aux Français au 20h de TF1 qu'il va falloir financer 2 porte-avions nucléaires et 4 croiseurs polyvalents légers également nucléaires dans les deux prochaines décennies, je pense qu'il peut dire adieu à sa carrière politique dans la minute.
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Pour les EMALS, je doute très fortement que la question du coût lissé sur la durée de vie du navire entre d'une quelconque manière dans les calculs de la Marine Nationale, du MinArm et de Bercy. Les exemples récents ne manquent pas: le coût total au delà d'une ou deux loi de programmation/législature, tout le monde s'en cogne. Par contre ça fait de beaux arguments de com' pour justifier une dépense discutable. D'ailleurs je serais très amusé de les voir essayer de justifier le prix des EMALS en disant que c'est des économies à long terme si jamais ils font le choix (justifié par la réflexion inverse) d'une propulsion classique plutôt que nucléaire !!