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  1. https://www.understandingwar.org/backgrounder/iran-update-december-17-2023 Principaux points à retenir : 1) Les forces israéliennes ont découvert un vaste système de tunnels du Hamas dans le nord de la bande de Gaza. Des responsables israéliens ont rapporté que Mohammad Sinwar – le frère du chef du Hamas dans la bande de Gaza, Yahya Sinwar – dirigeait le projet de construction du tunnel. 2) Les forces israéliennes ont poursuivi leurs opérations de nettoyage à Shujaiya et Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza. Les Brigades al-Qassem n’ont pas revendiqué d’attaque contre les forces israéliennes à Shujaiya depuis le 14 décembre. 3) Les milices palestiniennes ont continué d’attaquer les forces israéliennes près de Juhor ad Dik. Le CTP-ISW a précédemment estimé que les milices palestiniennes pourraient utiliser un refuge relativement sûr dans le centre de la bande de Gaza pour permettre des attaques contre les forces israéliennes autour de Juhor ad Dik. 4) L’armée israélienne a indiqué qu’elle avait attaqué l’avant-poste du bataillon de Deir al-Balah du Hamas. 5) Un correspondant israélien de la défense a rapporté que le Hamas transférait des forces du reste de la bande de Gaza pour soutenir sa brigade Khan Younis. 6) Les forces israéliennes ont avancé jusqu’à la place centrale de Bani Suheila alors que les milices palestiniennes tentaient de résister aux avancées israéliennes au nord et à l’est de Khan Younis. 7) Les services de télécommunications sont de retour dans certaines parties de la bande de Gaza après une panne de communication de plusieurs jours. 8) Les milices palestiniennes ont mené six tirs indirects depuis la bande de Gaza vers le sud d’Israël. 9) Les forces israéliennes ont affronté des combattants palestiniens pendant plusieurs heures dans la région de Tulkarem. Des combattants palestiniens ont affronté séparément les forces israéliennes autour d’Hébron. 10) Des combattants soutenus par l’Iran, dont le Hezbollah libanais, ont mené 11 attaques depuis le sud du Liban vers le nord d’Israël. 11) La campagne d’attaques anti-navires des Houthis continue d’atteindre l’un des effets souhaités : perturber le trafic maritime à destination d’Israël. Bande de Gaza : Les forces israéliennes ont découvert un vaste système de tunnels du Hamas dans le nord de la bande de Gaza. Les Forces de défense israéliennes (FDI) ont annoncé le 17 décembre que leurs forces avaient découvert quatre kilomètres de tunnel près du point de passage d’Erez au cours des dernières semaines. [1] Le tunnel est suffisamment large pour que les véhicules puissent le traverser, renforcé de béton et relié à l’électricité et aux infrastructures de communication. [2] Israël a déclaré qu’une section du tunnel est la plus grande qu’il ait découverte dans la bande de Gaza et à 400 mètres du territoire israélien. [3] L’armée israélienne a déclaré qu’elle n’était pas familière avec le tracé du tunnel ni avec son énorme portée avant la guerre. [4] Le Wall Street Journal a publié une carte du système de tunnels que le Hamas a créé sous la bande de Gaza sur la base de données de 2014, qui comprend un tunnel unique passant au sud du point de contrôle d’Erez. [5] L’armée israélienne a publié le 17 décembre une carte de l’ensemble du réseau de tunnels qu’elle a découverte, qui montre une expansion notable de la couverture et de la complexité des tunnels par rapport aux données de 2014. [6] Des responsables israéliens ont rapporté que Mohammad Sinwar – le frère du chef du Hamas dans la bande de Gaza, Yahya Sinwar – dirigeait le projet de construction du tunnel. [7] Mohammad Sinwar est le responsable de la logistique et de la main-d’œuvre du Hamas. [8] L’armée israélienne a publié une vidéo de Mohammad Sinwar conduisant une voiture dans ce qu’ils ont dit être le tunnel. [9] Une autre vidéo du tunnel montre des combattants du Hamas utilisant une grande foreuse qui leur a permis de développer et d’agrandir le tunnel. [10] L’armée israélienne a trouvé à l’intérieur du système de tunnels des machines d’excavation non spécifiées, qu’Israël n’avait pas vu auparavant le Hamas utiliser pour construire des tunnels. [11] Israël estime que le Hamas a dépensé des millions de dollars pour son infrastructure de tunnels dans toute la bande de Gaza. [12] Le porte-parole de Tsahal, le contre-amiral Daniel Hagari, a déclaré aux journalistes que le Hamas avait détourné des matériaux de construction, en particulier du béton, des infrastructures civiles pour construire ses tunnels. [13] Les Brigades al-Qassem – l’aile militante du Hamas – ont mené une attaque complexe visant Tsahal au point de passage d’Erez le 29 octobre. [14] Les combattants se sont infiltrés en territoire israélien par un tunnel à l’ouest du checkpoint, vraisemblablement le même qu’Israël a découvert. Le Hamas entretient environ 500 kilomètres de tunnel sous la bande de Gaza et l’a constamment utilisé pour manœuvrer et lancer des attaques contre les forces israéliennes. [15] Les tunnels dissimulent également des salles d’opérations, des stocks d’armes et des positions de tir de roquettes. [16] Les responsables israéliens ont souligné leur intention d’éliminer le réseau de tunnels du Hamas. [17] Le 17 décembre, les forces israéliennes ont poursuivi leurs opérations de nettoyage à Shujaiya et Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza. Les forces israéliennes ont fait irruption dans un immeuble d’habitation à Shujaiya et ont trouvé des armes, des engins explosifs improvisés (EEI), des grenades et un puits de tunnel. [18] L’armée israélienne a mené une frappe aérienne pour détruire le puits du tunnel en plus d’un dépôt d’armes dans la maison d’un membre du Hamas. [19] Les Brigades al-Qods – l’aile militante du Jihad islamique palestinien (JIP) – ont affirmé que leurs combattants avaient affronté sept fantassins israéliens et leur avaient tiré dessus avec des armes légères et des munitions antipersonnel à Shujaiya. [20] Les Brigades al-Qassem n’ont pas revendiqué d’attaque contre les forces israéliennes à Shujaiya depuis le 14 décembre. Le CTP-ISW a précédemment estimé que les opérations de nettoyage israéliennes pourraient perturber la capacité des combattants des milices palestiniennes à communiquer fréquemment entre eux. [21] Le bataillon Shujaiya du Hamas est également confronté à une pression active et intense de Tsahal alors qu’Israël détruit son infrastructure et sa structure de commandement. [22] Les forces israéliennes ont détruit le quartier général du bataillon Shujaiya du Hamas le 15 décembre. [23] Les forces israéliennes ont localisé un puits de tunnel dans une chambre d’enfant lors d’opérations de nettoyage à Jabalia. [24] Les Brigades al-Qods ont affirmé que leurs combattants avaient ciblé quatre véhicules israéliens avec des grenades propulsées par fusée (RPG) et des grenades anti-blindage à charge en tandem dans les environs de Jabalia. [25] Les Brigades des martyrs d’al-Aqsa – l’aile militante autoproclamée du Fatah – ont affirmé que leurs combattants avaient tiré des RPG sur les forces israéliennes à Jabalia. [26] Les milices palestiniennes ont continué d’attaquer les forces israéliennes près de Juhor ad Dik le 17 décembre. Les Brigades al-Qods ont affirmé avoir tiré au mortier une concentration de forces israéliennes à Juhor ad Dik le 17 décembre. [27] Les Brigades al-Qods et les Brigades al-Qassem ont également affirmé avoir mené une attaque combinée visant un char israélien Merkava avec un engin explosif non spécifié à al Mughraqa, à l’ouest de Juhor ad Dik. [28] Les Brigades al-Qods et les Brigades al-Qassem ont revendiqué plusieurs attaques combinées tout au long de la guerre entre Israël et le Hamas.[29] Le CTP-ISW a précédemment évalué que les milices palestiniennes pourraient utiliser un refuge relativement sûr dans le centre de la bande de Gaza pour permettre des attaques contre les forces israéliennes autour de Juhor ad Dik. [30] La coordination tactique sur le terrain et la coordination au plus haut niveau entre ces milices sont cohérentes avec la réalité que Tsahal est confrontée à une coalition de plusieurs milices palestiniennes dans la bande de Gaza. L’armée israélienne a rapporté le 17 décembre qu’elle avait attaqué l’avant-poste du bataillon de Deir al-Balah du Hamas. L’armée israélienne a confisqué des manuels d’entraînement militaire et du matériel de renseignement pendant le raid. [31] Le CTP-ISW a précédemment rapporté que les forces israéliennes tentaient de démanteler le Hamas à Deir al Balah. [32] Les forces terrestres et navales israéliennes ont détruit l’infrastructure des militants du Hamas, y compris des postes d’observation et des installations de stockage d’armes, dans le centre de la bande de Gaza. [33] Le bataillon de Deir al-Balah, qui fait partie de la Brigade centrale du Hamas, a publié une vidéo d’entraînement avant le début de la guerre montrant ses combattants de la milice pratiquant le combat rapproché dans des environnements urbains. [34] Un correspondant israélien de la défense a rapporté que le Hamas transférait des forces du reste de la bande de Gaza pour soutenir sa brigade Khan Younis.[35] Des combattants de la milice palestinienne que les forces israéliennes ont détenus dans la bande de Gaza ont dit à l’armée israélienne lors d’un interrogatoire sur les renforts. [36] Les Brigades al-Qassem maintiennent cinq brigades géographiques dans la bande de Gaza. [37] Le journaliste de la radio de l’armée israélienne qui a couvert l’histoire a noté que l’armée israélienne estime qu’il faudra plusieurs mois pour vaincre la brigade Khan Younis. [38] Israël a identifié Khan Younis et Rafah comme des bastions du Hamas étant donné la présence de dirigeants du Hamas et d’infrastructures militaires là-bas. [39] Les forces israéliennes ont avancé jusqu’à la place centrale de Bani Suheila le 17 décembre alors que les milices palestiniennes tentaient de résister aux avancées israéliennes au nord et à l’est de Khan Younis. L’équipe de combat de la 7e brigade de Tsahal a atteint la place, ce qui suggère que les avancées de Tsahal depuis le nord et l’est ont fait leur jonction à l’est de Khan Younis. [40] Les forces israéliennes ont trouvé une trentaine de puits de tunnels, attaqué des positions et des postes d’observation des milices palestiniennes, confisqué des armes et obtenu des documents de renseignement dans la région de Khan Younis au cours de la semaine dernière. [41] Les Brigades al-Qods ont tiré des mortiers, des armes légères et des munitions antiblindées sur des fantassins et des véhicules israéliens qui avançaient au nord et à l’est de Khan Younis. [42] Les Brigades al-Qassem ont affirmé que leurs combattants avaient tiré au mortier les forces israéliennes à l’est de Khan Younis. [43] Les Brigades de résistance nationale – l’aile militante du Front démocratique de libération de la Palestine (FDLP) – ont affirmé que leurs combattants avaient tiré au mortier des véhicules militaires israéliens à l’est de Rafah. [44] Des combattants détenus de la bande de Gaza ont déclaré lors d’un interrogatoire que les forces israéliennes n’opéraient pas encore à Rafah. [45] Les services de télécommunications sont de retour dans certaines parties de la bande de Gaza après une panne de communication de plusieurs jours.[46] Le Croissant-Rouge palestinien (CSRP) et NetBlocks ont rapporté que la bande de Gaza connaissait la plus longue panne de télécommunications depuis le début de la guerre. [47] La société de télécommunications palestinienne Jawwal a annoncé le 17 décembre que ses équipes avaient réparé un site endommagé pour rétablir les services dans le nord de la bande de Gaza. [48] NetBlocks a rapporté le 17 décembre que la connectivité Internet est en cours de rétablissement dans certaines parties de la bande de Gaza, notant que le service reste nettement inférieur aux niveaux d’avant-guerre. [49] Les convois d’aide de l’ONU ont commencé à entrer dans la bande de Gaza par le point de passage de Kerem Shalom le 17 décembre. Israël a déclaré que les camions d’aide de l’ONU seraient soumis à des contrôles de sécurité au point de passage et seraient directement transférés dans la bande de Gaza via le point de passage. [50] Israël a déclaré que l’ouverture augmenterait le volume quotidien d’aide humanitaire entrant dans la bande de Gaza. [51] Le point de passage de Kerem Shalom n’était auparavant qu’un site d’inspection pour les camions d’aide humanitaire. [52] Le Hamas a continué à faire savoir qu’il n’entrerait pas dans des négociations sur les otages tant qu’Israël n’aurait pas mis fin à ses opérations terrestres dans la bande de Gaza. L’aile politique du Hamas a publié sur son Telegram le 16 décembre sa position de ne pas reprendre les négociations avec Israël avant la fin des combats dans la bande de Gaza. [53] Khalil al Hayya, membre du bureau politique du Hamas et représentant de la ville de Gaza, a donné une interview à Al Jazeera le 17 décembre, annonçant de la même manière que le Hamas serait prêt pour un accord global sur les otages une fois les opérations de nettoyage israéliennes terminées. [54] Des sources diplomatiques non spécifiées ont déclaré à CNN que le directeur du Mossad, David Barnea, avait rencontré le Premier ministre qatari Mohammed bin Abdulrahman al Thani pour discuter de la reprise des négociations sur les otages. [55] Les sources ont noté que la réunion avait été [traduction] « positive » sans s’étendre davantage. [56] Le bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré à CNN le 15 décembre qu’Israël pensait qu’il y avait encore 132 otages dans la bande de Gaza, dont 112 seraient vivants et 20 seraient morts. [57] Le 17 décembre, les milices palestiniennes ont mené six attaques indirectes depuis la bande de Gaza vers le sud d’Israël. Les Brigades al-Qassem et al-Qods ont chacune mené deux attaques à la roquette sur le sud d’Israël. [58] Les Brigades des moudjahidines – l’aile militante du Mouvement des moudjahidines palestiniens – ont affirmé avoir tiré des roquettes sur une position militaire israélienne dans le sud d’Israël. [59] La milice a coopéré avec les Brigades al-Qods avant la guerre entre Israël et le Hamas. [60] Les médias palestiniens ont fait état d’une nouvelle attaque à la roquette dans le sud d’Israël. [61] Cisjordanie : Les forces israéliennes ont affronté des combattants palestiniens pendant plusieurs heures dans la région de Tulkarem le 17 décembre. [62] Des combattants palestiniens ont fait exploser des engins explosifs improvisés et tiré à l’arme légère sur les forces israéliennes dans le camp de réfugiés de Noor Shams à Tulkarem. [63] Les Brigades des martyrs d’al-Aqsa – l’aile militante autoproclamée du Fatah – ont revendiqué des embuscades et des attaques à l’engin explosif improvisé visant les forces israéliennes. [64] La branche Tulkarem de la milice a appelé toutes les branches des Brigades des martyrs d’al-Aqsa à « semer la terreur dans le cœur » des Israéliens en attaquant les forces et les positions israéliennes. [65] Le groupe a également fait allusion à une « surprise » dans les prochains jours. L’armée de l’air de Tsahal a mené des frappes de drones à Tulkarem et a tué au moins quatre militants au cours de l’opération. [66] Les forces israéliennes ont également découvert des engins explosifs improvisés prêts à l’emploi. [67] Des combattants palestiniens ont affronté séparément les forces israéliennes autour d’Hébron. [68] Des Palestiniens se sont rassemblés à l’Université arabo-américaine de Jénine pour manifester leur soutien à la bande de Gaza le 17 décembre. [69] Plusieurs manifestants portaient l’insigne du Hamas. Des groupes de la société civile palestinienne ont appelé à de nouvelles manifestations et grèves en Cisjordanie le 18 décembre. [70] Une grève mondiale en soutien à la Palestine est également prévue pour le 18 décembre. [71] Sud-Liban et plateau du Golan : Des combattants soutenus par l’Iran, dont le Hezbollah libanais (LH), ont mené 11 attaques depuis le sud du Liban vers le nord d’Israël le 17 décembre.[72] LH a lancé six roquettes sur les forces israéliennes près de Honin. [73] LH a tiré séparément des roquettes antichars sur des installations militaires et des infrastructures israéliennes dans la région de Dovev. [74] L’armée israélienne a déclaré qu’un char israélien avait attaqué la source du tir. [75] L’armée de l’air de Tsahal a également déclaré qu’elle avait frappé des cellules LH et des infrastructures militaires au Liban le 17 décembre. [76]
  2. https://www.understandingwar.org/backgrounder/iran-update-december-16-2023 Principaux points à retenir : 1) L’armée israélienne a conclu son enquête sur le meurtre accidentel de trois otages par une unité de Tsahal à Shujaiya. 2) Le directeur du Mossad, David Barnea, a rencontré le Premier ministre qatari Mohammed bin Abdul Rahman al Thani pour entamer des négociations en vue de la libération d’otages supplémentaires. 3) Les combattants du Hamas attaquent des unités de Tsahal près de Juhor ad Dik, probablement depuis le refuge relatif du Hamas dans le gouvernorat central de la bande de Gaza. 4) Les forces israéliennes ont poursuivi leurs opérations de nettoyage à Shujaiya, Jabaliya et Sheikh Radwan. 5) Les combattants palestiniens ont poursuivi leurs tentatives de résistance aux forces israéliennes alors que les FDI poursuivaient leur avancée à Khan Younis. 6) Les Brigades al-Qods ont mené deux tirs indirects depuis la bande de Gaza visant Sufa, dans le sud d’Israël. 7) Les forces israéliennes ont affronté des combattants palestiniens autour de Naplouse. Les Brigades al-Qassem ont réitéré leurs appels aux attaques des milices contre les forces israéliennes et les colons en Cisjordanie. 8) Le Hezbollah libanais a mené six attaques transfrontalières depuis le sud du Liban vers le nord d’Israël. 9) Un journaliste spécialisé dans l’Irak a déclaré que les forces de sécurité irakiennes avaient arrêté des combattants de la Kataib Hezbollah (KH) et du Harakat Hezbollah al Nujaba en lien avec l’attaque à la roquette du 8 décembre contre l’ambassade des États-Unis à Bagdad. 10) Les Houthis ont recentré leur campagne d’attaque pour cibler directement Israël plutôt que le transport maritime international et ont peut-être conclu qu’ils avaient atteint leur objectif d’arrêter la navigation dans la mer Rouge. 11) La Résistance islamique en Irak – une coalition de milices irakiennes soutenues par l’Iran – a revendiqué la responsabilité de trois attaques contre les forces américaines en Syrie. Bande de Gaza : L’armée israélienne (FDI) a conclu son enquête sur le meurtre accidentel de trois otages par une unité de Tsahal à Shujaiya le 15 décembre.[1] L’armée israélienne a déclaré que trois individus torse nu, que l’armée israélienne a ensuite identifiés comme des otages, agitant un drapeau blanc, sont sortis d’un bâtiment « à plusieurs dizaines de mètres » d’une position de Tsahal. [2] Un soldat de Tsahal a immédiatement ouvert le feu sur les trois individus, en violation des ordres permanents de Tsahal qui interdisent de tirer sur les personnes qui se rendent. [3] Le tir du soldat a tué deux des otages et en a blessé un troisième. Un commandant de bataillon de Tsahal a donné l’ordre de cesser le feu. Un autre soldat de Tsahal a ouvert le feu sur le troisième blessé en violation de l’ordre de cessez-le-feu direct, tuant l’homme. Le ministre israélien de la Défense et le chef d’état-major de Tsahal ont assumé personnellement la responsabilité de la mort des trois otages. [4] Halevi a souligné que les deux tireurs ont violé l’ordre permanent de Tsahal qui interdit de tirer sur toute personne brandissant un drapeau blanc et demandant à se rendre. [5] Le Hamas a poursuivi son opération d’information, accusant l’opération terrestre israélienne d’être responsable de la mort d’otages et de la prise d’otages dans le contexte de l’incident du 15 décembre. Cette opération d’information vise à saper le soutien à la guerre en Israël et à accroître la pression sur les dirigeants israéliens pour qu’ils recherchent un cessez-le-feu. Le responsable du Hamas, Osama Hamdan, a réaffirmé la position actuelle du Hamas dans les négociations le 16 décembre. [6] La position actuelle qui interdit l’échange de nouveaux otages avant la fin de l’opération terrestre israélienne. [7] Hamdan a déclaré qu’Israël ne récupérerait pas les otages par le biais de l’opération terrestre. Le Hamas a posté une vidéo intitulée « Le temps est compté », montrant des otages parlant avant de montrer le cadavre de l’un d’entre eux. [8] Le Hamas a cadré la vidéo dans le contexte de l’assassinat accidentel des trois otages par Tsahal le 15 décembre. Le Hamas a également publié un graphique montrant un otage dans un cercueil avec la légende « le choix vous appartient, que ce soit dans des cercueils ou vivant ». Le porte-parole militaire du groupe a déclaré qu’Israël continuait à « jouer la vie de ses soldats » retenus en otage par le Hamas. Le porte-parole a affirmé qu’Israël avait « délibérément exécuté » les trois otages lors de l’incident du 15 décembre. [9] Le directeur du Mossad, David Barnea, a rencontré le Premier ministre qatari Mohammed bin Abdul Rahman al Thani pour entamer des négociations en vue de la libération d’otages supplémentaires.[10] Une source « familière avec la réunion » a déclaré à un journaliste israélien que les pourparlers « ne font que commencer » et que le processus de négociations serait « long ». Le directeur de la CIA, William Burns, et le chef des services de renseignement égyptiens, Abbas Kamal, ont été « informés » de la réunion et aideront à conclure un nouvel accord sur les otages, selon deux sources familières avec la rencontre entre Barnea et Thani. Il est à noter dans ce contexte que la position actuelle du Hamas est qu’aucun otage ne sera échangé avant la fin de l’opération terrestre israélienne. Les combattants du Hamas attaquent des unités de Tsahal près de Juhor ad Dik, probablement depuis le refuge relatif du Hamas dans le gouvernorat central de la bande de Gaza. Plusieurs combattants du Hamas ont attaqué l’avant-poste de combat de Tsahal près de Juhor ad Dik le 16 décembre. Le groupe a affirmé avoir tué dix Israéliens et a publié une vidéo montrant ses combattants, tuant un soldat de Tsahal. [11] Le Hamas et d’autres milices palestiniennes ont mené trois raids contre un avant-poste de Tsahal dans la région de Juhor ad Dik depuis le 3 décembre, ce qui suggère que le Hamas et d’autres combattants palestiniens utilisent le centre de la bande de Gaza pour lancer des opérations contre les forces israéliennes près de Juhor ad Dik. [12] L’armée israélienne n’a pas mené d’opérations de nettoyage dans le centre de la bande de Gaza, et le CTP-ISW a précédemment évalué que les quatre bataillons du Hamas dans le centre de la bande de Gaza restaient efficaces au combat. [13] (voir plus bas) Les Brigades al-Qassem – la branche militante du Hamas – et les Brigades al-Qods – la branche militaire du Jihad islamique palestinien (JIP) – ont bombardé des positions israéliennes près de Juhor ad Dik le 16 décembre. [14] Les forces israéliennes ont poursuivi leurs opérations de nettoyage à Shujaiya, Jabaliya et Sheikh Radwan le 16 décembre. Les forces israéliennes ont achevé le nettoyage de l’hôpital Kamal Adwan à Jabalia le 16 décembre. L’armée israélienne a déclaré que le Hamas utilisait l’hôpital comme complexe militaire. [15] Tsahal a récupéré des lance-roquettes, des explosifs et du matériel de renseignement. Les forces israéliennes ont également arrêté 90 combattants dans la région. Les combattants palestiniens ont continué d’attaquer les forces israéliennes à Jabaliya avec des armes légères et des roquettes antichars. [16] Le Hamas a publié une vidéo montrant un chien de travail israélien mort dans un tunnel du Hamas à Sheikh Radwan le 15 décembre. Le groupe a continué d’attaquer les forces israéliennes avec des grenades propulsées par fusée, des roquettes thermobariques et des armes légères à Sheikh Radwan. [17] Le commandant de la 188e brigade a déclaré que sa brigade avait détruit l’infrastructure du Hamas et qu’elle était en train de nettoyer Shujaiya dans un communiqué du 16 décembre. [18] Des combattants palestiniens non spécifiés ont tiré sur des soldats de la 188e brigade depuis un puits de tunnel près d’une école sur Shujaiya. L’armée israélienne a détruit le puits du tunnel en réponse. [19] Les troupes israéliennes ont également attaqué deux écoles à Rimal le 16 décembre, tuant 25 combattants du Hamas et en arrêtant 50 autres. [20] Les combattants palestiniens ont poursuivi leurs tentatives de résistance aux forces israéliennes alors que l’armée israélienne poursuivait son avancée à Khan Younis le 16 décembre. Les Brigades al-Qassem et al-Qods ont bombardé les forces israéliennes le long de la ligne de communication terrestre israélienne au nord-est de Khan Younis le 15 décembre dans le cadre d’une opération combinée. [21] Les Brigades al-Qassem ont également utilisé des grenades propulsées par fusée, des mortiers et d’autres engins explosifs pour attaquer des blindés israéliens et d’autres véhicules à l’est de Khan Younis le 16 décembre. [22] Le groupe a tiré des roquettes sur l’infanterie israélienne à l’est de la ville de Khan Younis le 16 décembre, ce qui, selon lui, a tué un soldat israélien. Le Hamas a continué de résister aux forces israéliennes au nord de Khan Younis. [23] L’aile militante du Hamas a fait exploser un pénétrateur explosif visant un véhicule blindé de transport de troupes israélien au nord de la ville de Khan Younis. [24] Les Brigades al-Qassem ont mené une embuscade complexe en plusieurs étapes visant les forces israéliennes à l’est de Khan Younis le 16 décembre. [25] Les combattants des brigades ont fait exploser deux engins explosifs improvisés (EEI) antipersonnel visant sept fantassins israéliens à l’est de la ville. Une force de réaction rapide israélienne a répondu à l’embuscade initiale. Les combattants des Brigades al-Qassem ont tendu une embuscade à la QRF en faisant exploser un troisième engin explosif improvisé antipersonnel. La branche militante du Hamas a affirmé que les deux attaques avaient tué et blessé des soldats israéliens. L’armée israélienne a déclaré avoir effectué une descente dans des appartements à Khan Younis le 16 décembre. [26] L’équipe de combat de la4e brigade de Tsahal a découvert des armes et des infrastructures souterraines dans le complexe. Les Brigades al-Qods ont mené deux tirs indirects depuis la bande de Gaza visant Sufa, dans le sud d’Israël, le 16 décembre.[27] Les milices palestiniennes n’ont mené aucune autre attaque visant Israël le 16 décembre. Cisjordanie : Les forces israéliennes ont affronté des combattants palestiniens autour de Naplouse le 16 décembre. Des combattants palestiniens ont mené trois attaques à l’arme légère et trois attaques à l’aide d’engins explosifs improvisés dans les camps de réfugiés de Naplouse. [28] Les Brigades des martyrs d’al-Aqsa – l’aile militante autoproclamée du Fatah – ont revendiqué deux des attaques à l’arme légère et une des attaques à l’engin explosif improvisé. [29] Le groupe a également revendiqué une attaque contre les forces israéliennes près de Tulkarem. [30] Les Brigades al-Qassem ont réitéré leurs appels à des attaques de milices contre les forces israéliennes et les colons en Cisjordanie le 15 décembre.[31] Le porte-parole des Brigades Al Qassem, Abou Obeida, a publié une déclaration dans laquelle il appelle les Palestiniens à combattre les forces israéliennes et les colons en Cisjordanie. [32] Obeida a déclaré qu’Israël « cherche à tuer notre peuple partout » et que les Palestiniens ont le devoir d’affronter Israël. [33] Obeida avait menacé le 10 décembre que le Hamas mènerait d’autres attaques terroristes contre des civils israéliens. [34] Le Hamas et les Brigades al-Qassem ont appelé à plusieurs reprises à un soulèvement et à une mobilisation en Cisjordanie, mais n’ont reçu que peu de réponses, comme le CTP-ISW l’a précédemment signalé. [35] L’armée israélienne n’a pas reconnu que les forces israéliennes avaient mené des raids nocturnes en Cisjordanie le 16 décembre. L’Autorité des prisonniers et ex-prisonniers palestiniens, qui fait partie de l’Autorité palestinienne, a toutefois déclaré que les forces israéliennes avaient arrêté 16 Palestiniens. [36] Sud-Liban et plateau du Golan : Le Hezbollah libanais (LH) a mené six attaques transfrontalières depuis le sud du Liban vers le nord d’Israël le 16 décembre.[37] LH a lancé deux drones d’attaque sur les forces israéliennes près de Margaliot. [38] L’armée israélienne a intercepté un drone, mais l’autre a frappé un groupe de soldats israéliens, tuant l’un d’entre eux et en blessant deux. [39] LH a revendiqué pour la dernière fois une attaque de drone qui a blessé les forces israéliennes le 10 décembre. [40] LH n’a revendiqué que huit attaques de drones contre des positions israéliennes le long de la frontière libanaise depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, bien que l’armée israélienne intercepte fréquemment des cibles aériennes « suspectes » en provenance du Liban. [41] LH a filmé l’attaque de drone du 16 décembre avec plusieurs caméras et a publié une vidéo de propagande soignée. [42] LH publie fréquemment des compilations vidéo de ses attaques contre les communications et les infrastructures militaires israéliennes, mais généralement sans la qualité de production montrée dans cette vidéo la plus récente. [43] La qualité croissante des vidéos et des graphiques cartographiques de LH indique que les opérations de LH sont de plus en plus professionnelles le long de la frontière israélo-libanaise, ce qui pourrait stimuler le recrutement Par ailleurs, LH a mené deux attaques consécutives contre l’infanterie israélienne sur le site de Birkat Risha, le long de la frontière entre le Liban et Israël. [44] LH a mené trois autres attaques contre des positions de Tsahal à l’aide de roquettes et de munitions non spécifiées le 16 décembre. [45] Les États-Unis et une source de sécurité régionale s’adressant à CNN ont déclaré qu’Israël avait frappé des positions des Forces armées libanaises (FAL) 34 fois depuis le 7 octobre. [46] Les responsables de l’administration Biden ont fait savoir à Israël que les frappes sur les positions de l’armée libanaise étaient inacceptables. Un haut responsable américain a déclaré que certaines des frappes étaient clairement accidentelles, tandis que le but d’autres frappes n’était pas clair. La résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU permet à l’armée libanaise d’avoir une présence militaire au sud du fleuve Litani, près de la frontière israélienne, mais interdit la présence de LH. [47] https://www.criticalthreats.org/analysis/the-order-of-battle-of-hamas-izz-al-din-al-qassem-brigades-part-1-north-and-central-gaza résumé (détail du texte en anglais en suivant le lien) : Les cartes ci-dessous montrent les emplacements théoriques des zones de responsabilité des bataillons de la branche militaire du Hamas, les Brigades al Qassem. Chaque bataillon est représenté sur la principale agglomération située dans la zone de responsabilité du bataillon ou sur l'emplacement pour lequel le bataillon porte son nom. Les cartes montrent également l'évaluation du CTP-ISW sur la capacité de combat relative des bataillons et brigades du Hamas. Le CTP-ISW classe les unités du Hamas en deux groupes : efficaces au combat et dégradées. Le CTP-ISW n’évalue actuellement pas qu’un bataillon ou une brigade du Hamas ait été rendu inefficace au combat à la date de publication de ce rapport (08/12/2023). L’efficacité au combat mesure la capacité d’une unité à accomplir sa mission ; une unité est inefficace au combat lorsqu'elle n'est plus en mesure d'accomplir sa mission. . Le CTP-ISW estime qu'au moins sept des 19 bataillons du Hamas dans les trois brigades couvertes par ce rapport sont dégradés et qu'au moins six sont actuellement sous une intense pression de Tsahal. Les bataillons de l’une ou des deux brigades du Hamas dans le sud de Gaza sont également soumis à une intense pression de Tsahal. CTP-ISW étendra cet ORBAT pour inclure ces unités dans les prochains jours.
  3. On ne sait jamais où peuvent mener des idéologues mais il y a quand même des éléments qui poussent dans le sens contraire : - les forces terrestres seront peu ou pas disponible du fait du conflit avec le Hamas (si il est encore en cours) ou de l'impact des pertes ( 8 commandants de bataillons ou équivalents ont déjà été tués) sur les unités d'élites - il va bien falloir démobiliser à un moment pour que l'economie reprenne - le Hezbollah est beaucoup plus puissant et résilient que le Hamas, tout espoir de l'éliminer est vain - il faudrait une sacré dose de confiance dans les systèmes antimissiles car les moyens du Hezbollah n'ont plus rien à voir avec ceux de 2006 et il est parfaitement capable de rendre les coups le pire est toujours possible (surtout dans une période où la guerre est hélas de retour) mais ça serait un sacré saut dans l'inconnu ...
  4. Sur France info, il précise qu'au moins un des otages a essayé de communiquer en hébreu mais ça n'a pas suffit à l'identifier comme un otage.
  5. https://www.mediapart.fr/journal/international/141223/de-quel-colonialisme-israel-est-il-le-nom De quel colonialisme Israël est-il le nom ? Israël est un État colonial. Refuser de le voir serait une illusion historique. Mais il se distingue des expériences coloniales européennes. Refuser de le voir serait une impasse politique. La volonté du gouvernement Nétanyahou d’expulser et de détruire une part toujours croissante de la population de Gaza et de réduire le territoire et la souveraineté de l’enclave, combinée à l’accélération, en Cisjordanie occupée, des prises de terres par les colons depuis le 7 octobre, oblige à reposer une question vertigineuse. Au regard de l’histoire, l’installation de colons sur une terre peuplée peut-elle aboutir à autre chose que l’extermination du peuple autochtone, éventuellement avec quelques « réserves » persistantes comme en Australie ou aux États-Unis, ou à l’expulsion manu militari des colons, comme ce fut le cas en Algérie ? Appliquée à la guerre actuelle, l’alternative se résume ainsi : soit Gaza est rayée de la carte et la possibilité d’un État palestinien réduite à néant, soit Israël se retire de l’ensemble des territoires occupés et prend le risque de se trouver plongé dans une guerre civile. Le caractère insoutenable du massacre en cours à Gaza, outre l’impuissance désespérante de la communauté internationale, découle en grande partie de l’absence de perspectives politiques : on ne voit pas ce qui peut y mettre un terme, tant on mesure à quel point les choix à opérer pour sortir de la tenaille sont existentiels. Cette tenaille s’est resserrée au fur et à mesure de la construction de l’État d’Israël et de la consolidation de sa logique coloniale. Aujourd’hui, la présence dans les territoires occupés de 700 000 colons israéliens, dont 500 000 en Cisjordanie, parmi lesquels plusieurs dizaines de milliers d’ultranationalistes et/ou religieux prêts à la guerre civile pour défendre leurs colonies, hypothèque durablement les deux seules solutions offrant un semblant de débouché : celle où deux États cohabiteraient chacun de leur côté ; et celle, résumée par le slogan « Two States, One Homeland », qui autoriserait à la fois les colons israéliens à demeurer sur le territoire de l’État palestinien et les réfugiés palestiniens à revenir s’établir en Israël. Une logique expansionniste ancienne Depuis le 7 octobre, les territoires palestiniens font l’objet d’une pression accrue du pouvoir israélien : pendant que Tsahal anéantit Gaza, plus de 250 Palestiniens ont été tués en Cisjordanie et la construction d’une nouvelle colonie vient d’être approuvée à Jérusalem-Est. Depuis plusieurs mois, les velléités d’annexion ne se cachent plus : elles transpirent de plusieurs décisions gouvernementales, parmi lesquelles la récente nomination du ministre des finances, Bezalel Smotrich, partisan acharné du « Grand Israël », à la tête de l’organe de planification des colonies, une instance qui relevait jusque-là du ministère de la défense. Cette dynamique coloniale s’est vertigineusement renforcée depuis l’accession au pouvoir de la droite nationaliste et de l’extrême droite, avec notamment l’adoption en 2018 d’une loi fondamentale définissant Israël comme le « foyer national du peuple juif », légitimant au sommet de la structure étatique la discrimination des minorités arabe et druze. Et rompant avec la déclaration d’indépendance de 1948, selon laquelle Israël se devait d’assurer « une complète égalité de droits sociaux et politiques à tous ses citoyens, sans distinction de croyance, de race ou de sexe ». Mais cette logique expansionniste est plus ancienne encore. La communauté internationale dénonce en effet son illégalité depuis la guerre des Six Jours de 1967, au cours de laquelle Israël, en réaction au blocus de ses navires en mer Rouge, a attaqué l’Égypte, la Cisjordanie et la Syrie, étendant sa domination sur la péninsule du Sinaï, la Cisjordanie, le plateau du Golan, la bande de Gaza et Jérusalem-Est. Après une première résolution votée par l’ONU pour s’y opposer en 1967, plus d’une dizaine d’autres se sont succédé. En vain. Dans ses modalités, la politique menée depuis lors par Israël se distingue des expériences coloniales européennes en ce qu’elle se déplie sans empire et sans métropole. Mais elle s’en rapproche par la logique de peuplement, comme cela a été le cas pour la colonisation française en Algérie, visant, pour un État souverain, à s’approprier des terres qui ne lui appartiennent pas et à les exploiter en s’appuyant sur une population extérieure à la population autochtone. En 1968, on comptait moins d’une dizaine d’implantations illégales en Cisjordanie ; elles sont au nombre de 145 aujourd’hui, toutes contraires au droit international, comme l’étaient celles de Gaza démantelées en 2005. Les arguments du récit israélien Si le consensus international et intellectuel l’emporte pour dénoncer la politique coloniale d’Israël depuis 1967, il s’avère nettement plus conflictuel pour analyser la période antérieure, des prémices de l’État d’Israël jusqu’à la guerre des Six Jours, en passant par sa création en 1948. C’est là que se cristallise une ancienne querelle historiographique et politique qui se prolonge jusqu’à nos jours pour interpréter l’impasse actuelle. Pour la résumer trop brièvement, une critique postcoloniale assimile le projet sioniste à la mentalité coloniale et aux pratiques des pays européens catalysées à la fin du XIXe et au début du XXe siècle. Ce faisant, elle fait d’Israël un État colonial dans son essence même et délégitime son existence. Contre ce récit assimilant sionisme et colonialisme, le récit israélien insista longtemps sur trois distinctions importantes : les émigrants juifs n’étaient pas originaires d’une métropole principale et leur installation en Palestine ne servait pas les desseins d’une force armée ; l’intérêt économique des terres arides de Palestine était réduit et leur exploitation ne reposait que marginalement sur la main-d’œuvre locale ; les immigrants juifs ne fuyaient pas une misère économique mais une persécution en diaspora, avec le but de doter les juifs d’un foyer souverain pour les protéger sur une terre auquel l’attachement était millénaire et non fortuit. Ce récit, contesté précocement par les Palestiniens, les États arabes et même un petit parti politique israélien, le Matzpen (« La Boussole » en hébreu), a été taillé en pièces par ceux qu’on a nommés les « nouveaux historiens » dans les années 1990, qui ont remis en cause la thèse dominante de l’historiographie sioniste faisant de la guerre de 1948 une guerre d’indépendance, voire de libération, pour insister sur l’expulsion massive de la population autochtone. Dans la décennie suivante, sous les effets de l’échec des accords d’Oslo de 1993 et des attentats du 11 septembre 2001 aux États-Unis, le caractère central de la dépossession territoriale dans le conflit israélo-palestinien est passé au second plan, le narratif de l’antagonisme religieux millénaire ou d’un choc des civilisations prenant le dessus. Pourtant, « sans réfléchir à l’enjeu territorial, il est impossible de comprendre les racines du conflit et les raisons de la résistance arabe au sionisme », rappelle la chercheuse Yaël Dagan, dans un article ancien mais toujours pertinent sur les « mots du sionisme » où elle montre notamment comment, au début du XXe siècle, l’hébreu substitue aux termes kolonia ou kolonist des mots comme hityashvut ou hitnahalut, aux racines bibliques et aux connotations moins agressives. L’historien et sociologue Jérôme Bourdon estime quant à lui que faire d’Israël un État colonial depuis soixante-quinze ans constitue une interprétation historiquement trompeuse et politiquement problématique. « S’il y a des aspects coloniaux dans le sionisme, ce mouvement est d’abord un mouvement national, qui réclame un État indépendant comme beaucoup d’autres peuples », expliquait-il récemment dans l’émission « Le temps du débat » sur France Culture. L’historienne Raphaëlle Branche inscrit elle aussi l’expérience sioniste de la fin du XIXe siècle « dans le contexte de la montée des aspirations nationales partout en Europe plutôt que dans un moment colonial ». « La logique est celle du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, de peuples qui, à un moment donné, ont réclamé d’être reconnus comme une entité politique internationale sous la forme d’un État », indique-t-elle. Quand les premières colonies juives s’installent au Proche-Orient, précise-t-elle tout en soulignant la polysémie du terme « colonie », les juifs non seulement n’ont pas d’État mais ils s’installent sur des terres contrôlées par l’Empire ottoman. Comparaisons algériennes Cependant, pour la chercheuse Sylvie Thénault, spécialiste de la colonisation et de la décolonisation de l’Algérie, la comparaison entre l’Algérie et la Palestine demeure utile pour penser ce qui se déroule aujourd’hui en Cisjordanie, à savoir un « territoire où la colonisation se manifeste par l’installation d’éléments allogènes avec le soutien d’autorités étatiques et militaires ». La référence aide aussi à comprendre le verrouillage de Gaza, que Raphaëlle Branche rapproche des camps de regroupement pendant la guerre d’Algérie, « où la guerre est menée d’abord et avant tout envers une population civile ». « On parle souvent de prison à ciel ouvert, mais en réalité, la comparaison avec les camps de regroupement me paraît plus pertinente, dit-elle. La logique n’est pas celle de l’emprisonnement mais du contrôle de la population civile, dont on limite la capacité de circulation, qu’on prive de l’accès à ses moyens de subsistance, etc. Tout cela pour gagner la guerre, en obtenant que la population civile cesse de soutenir les opposants au système colonial. » Sylvie Thénault souligne toutefois que, « sans vouloir aucunement minimiser les crimes de l’armée française en Algérie, qui a pu avoir recours au napalm, la situation n’est pas comparable, ne serait-ce que parce que les avions militaires français ne pilonnaient pas ces camps de regroupement qui ont pu regrouper jusqu’à deux millions de personnes à la fin de la guerre. La logique d’extermination n’était pas la même que celle qui se manifeste aujourd’hui à Gaza au nom de la chasse au Hamas. » Pour tenter d’échapper au conflit des interprétations, l’historien Vincent Lemire propose de distinguer des « seuils » dans la nature coloniale de l’État hébreu. « Est-ce que la première implantation juive en Palestine historique au XIXe siècle est comparable à la pire colonie d’extrême droite en Cisjordanie aujourd’hui ? Les différences sont évidentes, mais est-ce que ce sont des différences de nature ou de degré ? » Pour lui, « un premier cran important a été franchi en 1948 avec l’expulsion de 750 000 Palestiniens, parce que c’est différent de revendiquer un droit à l’installation et de mener une politique d’expulsion. Un autre cran est franchi avec l’ingénierie coloniale, à la fois hyper technologique et messianique, qui se développe à partir des années 1990 et crée un espace carcéral à l’intérieur de ce qui reste de la Palestine. » L’historien donne à voir le piège d’une posture décoloniale univoque. « Si on considère que les populations juives de Palestine sont “aussi exogènes” que l’étaient les Français en Algérie, alors on peut difficilement imaginer d’autres scénarios que l’élimination quasi totale des autochtones, comme en Australie ou aux États-Unis, ou l’expulsion de l’ensemble des colons comme en Algérie. Mais force est de constater l’existence quasi continue de communautés juives sur le territoire de la Palestine. À partir d’une réalité qui n’est donc pas la même qu’en Algérie se greffe le projet sioniste originel qui est de créer un refuge pour les juifs victimes de l’antisémitisme dans le monde occidental. » Attentif aux singularités de chaque situation coloniale, Omar Jabary Salamanca, chercheur à l’université libre de Bruxelles, nuance un des arguments principaux entendus pour juger que le cas palestinien serait à ce point spécifique qu’il serait impossible à penser dans une logique similaire avec d’autres histoires coloniales. « En général, les colonies de peuplement sont des projections depuis une métropole. Mais ce qu’on voit aujourd’hui, c’est qu’en réalité Israël est une projection de plusieurs métropoles, comme le montrent aujourd’hui l’investissement militaire ou diplomatique de pays très investis dans le soutien à Israël mais aussi le nombre de soldats israéliens ayant la double nationalité américaine, française ou britannique. » Au-delà des lectures et relectures possibles de l’histoire, le nœud serait, pour le dire comme l’historienne Sylvie Thénault, qu’analyser « la question palestinienne comme une question coloniale est pertinent historiquement, mais que cette lecture coloniale ne nous offre aucune solution politique ». «Ce qui est très différent dans le cas de la Palestine et de l’Algérie, c’est que celle-ci pouvait défendre le détachement du territoire colonisé et l’érection d’un État souverain sur le territoire de l’ex-colonie, analyse-t-elle. Se situer dans la même logique, c’est défendre la fin de l’État d’Israël, ce qui n’est pas réaliste, au-delà de l’effarement politique et moral qu’on peut légitimement avoir vis-à-vis de ce que fait aujourd’hui Israël à Gaza.» Pour celles et ceux qui ne croient plus à une solution à un État et continuent de prôner une solution à deux États, la question lancinante serait de savoir s’il serait possible d’expulser 500 000 colons de Cisjordanie pour laisser la place à un État palestinien viable, alors qu’il a fallu plus de 12 000 soldats pour expulser quelques milliers de colons à Gaza en 2005. Risques existentiels Aujourd’hui, la possibilité d’une solution à deux États est rendue caduque à la fois par la logique coloniale à l’œuvre en Israël mais aussi par l’intransigeance du Hamas, dont beaucoup de membres, tel Ghazi Hamad, porte-parole et membre du bureau politique, estiment qu’« Israël est un pays qui n’a pas sa place sur [leur] terre ». Alors même qu’en 2017 le Hamas avait modifié sa charte, établie en 1988 un an après sa création, en reconnaissant l’existence d’Israël et en acceptant un État palestinien dans les frontières de 1967. Pour envisager l’avenir et ne pas se résoudre à une vision du conflit israélo-palestinien comme insoluble, juge Vincent Lemire, « il faut préciser ce qu’on désigne par colonie » : « Un kibboutz ou un moshav [autre type de communauté agricole, moins collectiviste à l’origine qu’un kibboutz – ndlr] à l’intérieur des frontières créées de fait par la guerre de 1948, ce n’est pas la même chose qu’une projection contemporaine ultrareligieuse et suprématiste sur les collines de Naplouse ». Pour ouvrir des perspectives, l’historien rappelle le projet « Two States, One Homeland », qui imagine deux États côte à côte avec une frontière ouverte entre les deux, autorisant les colons israéliens à rester sur le territoire de l’État palestinien et les réfugiés palestiniens à revenir vivre en Israël. Cela permettrait, estime-t-il, de prendre en compte « ce que l’on pourrait appeler une “autochtonie coloniale”, parce qu’Israël existe depuis soixante-quinze ans et parce que des communautés juives sont présentes en Palestine depuis des siècles. Et plutôt que de vouloir en finir avec cette réalité, il me semble qu’elle autorise des solutions créatives, parce que ni les Palestiniens ni les Israéliens ne peuvent espérer jeter l’autre peuple à la mer ». Les doubles racines, à la fois arabes et juives de la Palestine, proscrivent en effet la disparition de l’un ou l’autre peuple de ce territoire. Elles interdisent aux Israéliens qui voudraient profiter de la stratégie du choc à l’œuvre à Gaza de songer à une élimination des Palestiniens. Elles empêchent aussi une partie du camp décolonial de rêver pour la Palestine d’une décolonisation à l’algérienne. Pour penser le moment présent, Omar Jabary Salamanca tourne son regard vers le cas sud-africain plutôt qu’algérien puisqu’en Afrique du Sud « la transition s’est faite sans qu’il y ait, comme en Algérie, de départ des colons, même si la question de la possession de la terre n’a pas été réglée puisque les colons sont demeurés les grands propriétaires ». Au-delà des différences de contexte, « s’il y a un point commun aux processus de décolonisation, c’est qu’ils passent par la lutte armée parce que les colons ne cèdent jamais volontairement leur pouvoir, y compris en Afrique du Sud comme on a tendance à l’oublier. » Nul hasard sans doute si l’Afrique du Sud a accueilli le 5 décembre à Prétoria de hauts responsables du Hamas invités aux commémorations officielles des dix ans de la mort de Nelson Mandela. Son petit-fils, Mandla Mandela, y a rappelé que pour le héros de la lutte contre l’apartheid la création d’un État palestinien était « la grande question morale de notre époque ». Et c’est l’Afrique du Sud qui, la première, a saisi la Cour pénale internationale sur les crimes de guerre israéliens à Gaza. Cette identification à la cause palestinienne montre bien qu’en tant que grille de lecture politique, la question coloniale est au cœur du conflit israélo-palestinien.
  6. https://www.understandingwar.org/backgrounder/iran-update-december-14-2023 Principaux points à retenir : 1) Les forces israéliennes sont engagées dans d’intenses combats autour des quartiers de Shujaiya et Zaytoun de la ville de Gaza. Le Hamas tente de se défendre contre une avancée israélienne vers Shujaiya depuis la ville du sud de Gaza. 2) Les combattants palestiniens ont continué de résister à l’avancée des forces israéliennes vers le nord-est à Khan Younis. 3) Les milices palestiniennes ont mené deux tirs indirects depuis la bande de Gaza vers Israël. 4) Les forces israéliennes ont affronté des combattants palestiniens à neuf reprises en Cisjordanie. Les forces israéliennes ont conclu une opération de plus de deux jours à Jénine. 5) Des combattants soutenus par l’Iran, dont le Hezbollah libanais, ont mené quatre attaques depuis le sud du Liban vers le nord d’Israël. 6) La Résistance islamique en Irak – une coalition de milices irakiennes soutenues par l’Iran – a revendiqué la responsabilité d’une attaque de drone à sens unique visant les forces américaines en Syrie. 7) Le porte-parole de l’armée irakienne, le général de division Yahya Rasoul, a affirmé que les services de sécurité irakiens avaient arrêté « un certain nombre d’auteurs » de l’attaque du 8 décembre contre l’ambassade américaine à Bagdad. 8) Les Houthis ont mené une attaque de missiles visant le porte-conteneurs Maersk Gibraltar, battant pavillon de Hong Kong, appartenant au Danemark, près de Bab al Mandeb. 9) Le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir Abdollahian, a poursuivi ses rencontres avec ses homologues étrangers à Genève. 10) Les autorités européennes ont arrêté sept personnes liées au Hamas au Danemark, en Allemagne et aux Pays-Bas pour avoir prétendument planifié des attaques terroristes visant des civils israéliens et juifs en Europe. Bande de Gaza : Les forces israéliennes sont engagées dans d’intenses combats autour des quartiers de Shujaiya et Zaytoun de la ville de Gaza. Le chef d’état-major des Forces de défense israéliennes (FDI), Herzi Halevi, a déclaré aux forces israéliennes dans la bande de Gaza qu’elles étaient confrontées à un terrain difficile dans ces zones. [1] Ces remarques ne sont pas surprenantes, en partie parce que Shujaiya est l’une des zones les plus densément peuplées de la bande de Gaza. [2] Les forces israéliennes ont fouillé le 13 décembre l’enceinte d’une école utilisée par le bataillon Shujaiya du Hamas. [3] Les forces israéliennes ont également nettoyé les tunnels voisins. [4] Les Brigades al-Qassem – l’aile militante du Hamas – tentent de se défendre contre une avancée israélienne vers Shujaiya depuis le sud de la ville de Gaza. La milice a affirmé avoir ciblé les forces israéliennes avec des explosifs non spécifiés à Shujaiya le 14 décembre. [5] La milice a également utilisé des grenades propulsées par fusée (RPG) pour cibler des chars et des véhicules militaires israéliens à Shujaiya et Zaytoun. [6] D’autres milices palestiniennes opèrent également dans les quartiers de Shujaiya et Zaytoun pour se défendre contre les avancées israéliennes. Les Brigades al-Qods – l’aile militante du Jihad islamique palestinien (JIP) – ont affirmé que leurs combattants avaient tendu des embuscades aux forces israéliennes et ciblé des véhicules militaires israéliens dans les deux quartiers. [7] Les Brigades Abou Ali Mustafa – l’aile militante du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP) – ont affronté les forces israéliennes à Shujaiya avec des armes non spécifiées. [8] L’armée israélienne a annoncé le 14 décembre que des milices palestiniennes avaient tendu une embuscade complexe aux forces israéliennes à un moment donné au cours de la semaine écoulée dans le camp de réfugiés de Jabalia. Des combattants palestiniens ont mené des attaques à l’arme légère, au missile antichar et à l’engin explosif improvisé dans plusieurs directions, ciblant les forces israéliennes. [9] Les forces israéliennes ont également mené à un moment donné au cours de la semaine dernière une frappe de drone contre des combattants palestiniens qui menaient des attaques antichars dans le camp. [10] L’armée israélienne utilise des manœuvres interarmes, impliquant de l’infanterie à pied, des blindés, de l’aviation et des éléments de reconnaissance, pour affaiblir les bataillons du Hamas dans la région de Jabalia. [11] L’armée israélienne a détruit l’infrastructure de la milice et trouvé des armes dans le camp de réfugiés de Jabalia, en plus de diriger un assaut par hélicoptère sur une position de tireurs d’élite du Hamas le 13 décembre. [12] Les milices palestiniennes tentent de résister à l’avancée israélienne à l’ouest de la ville de Jabalia. Les Brigades al-Qassem ont affirmé que leurs combattants avaient tiré une roquette thermobarique sur les forces israéliennes dans un bâtiment du quartier de Sheikh Radwan dans la ville de Gaza. [13] La milice a affirmé séparément avoir ciblé trois chars israéliens et deux bulldozers avec des munitions antichars au sud-ouest de la ville de Jabalia. [14] Les forces israéliennes ont arrêté 70 miliciens palestiniens dans le nord de la bande de Gaza le 14 décembre. L’armée israélienne a publié des documents faisant état de Palestiniens quittant l’hôpital Kamal Adwan, dont certains portaient des armes. [15] Les forces israéliennes ont localisé des bâtiments à proximité de l’hôpital utilisés par les combattants du Hamas. [16] Les forces israéliennes ont retiré les détenus du terrain pour les interroger, ce qui aide Israël à découvrir des informations concernant l’emplacement de l’infrastructure militaire du Hamas, selon l’armée israélienne. [17] Le porte-parole du ministère de la Santé dirigé par le Hamas a accusé Israël d’empêcher le personnel médical de fournir des soins à dix blessés à l’hôpital. [18] Israël a rapporté à plusieurs reprises que le Hamas utilise des hôpitaux pour des activités militaires. [19] Les forces israéliennes ont découvert des armes à l’intérieur d’une voiture près de la maison de Mushir al Masri, haut responsable et porte-parole du Hamas, à Beit Lahiya, lors d’un raid il y a plusieurs semaines.[20] L’armée israélienne a trouvé des armes légères et des grenades à l’intérieur de la voiture, en plus d’un permis de conduire appartenant à Masri. [21] Le porte-parole arabophone de Tsahal a noté que les résultats du raid sont la preuve de la connexion entre les ailes militante et politique du Hamas. [22] Les milices palestiniennes ont poursuivi leurs attaques contre les forces israéliennes derrière la ligne avancée israélienne, ce qui est conforme à la nature des opérations de nettoyage. Les Brigades al-Qods ont bombardé les forces israéliennes à Netzarim, au sud-ouest de la ville de Gaza. [23] Les Brigades al-Qassem ont ciblé six chars israéliens dans la région de Beit Lahiya, au nord de la ville de Gaza, avec des munitions antichars. [24] La milice a affirmé que ses combattants avaient utilisé des dispositifs antipersonnel et des armes légères pour cibler les forces israéliennes et des véhicules militaires, en plus d’utiliser des roquettes et des mortiers pour attaquer les avant-postes de combat israéliens. [25] Les combattants palestiniens ont continué de résister à l’avancée des forces israéliennes vers le nord-est à Khan Younis. Les Brigades al-Qassem et les Brigades al-Qods ont revendiqué au moins une attaque combinée au mortier contre les forces israéliennes qui avançaient à l’est de Khan Younis. [26] Les dirigeants du Hamas et du JIP se sont étroitement coordonnés contre Israël tout au long de la guerre. [27] Les Brigades Abou Ali Mustafa ont affirmé que leurs combattants avaient affronté les forces israéliennes à Khan Younis. [28] Les forces israéliennes ont mené plusieurs raids à Khan Younis et détruit des puits de tunnel, un site de lancement de roquettes et une installation de stockage d’armes. [29] Le président du bureau politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, a prononcé une allocution télévisée sur la guerre le 13 décembre.[30] Haniyeh a déclaré que le Hamas est certain que les opérations de nettoyage israéliennes prendront fin en raison des capacités des combattants des milices palestiniennes. Haniyeh a fait référence à l’embuscade complexe en plusieurs parties visant une patrouille israélienne et une force de réaction rapide à Shujaiya le 12 décembre comme preuve du succès des milices. Haniyeh a appelé à la création d’un État palestinien avec Jérusalem comme capitale et a rejeté tout arrangement pour une bande de Gaza d’après-guerre sans le Hamas. [31] Le représentant du Hamas au Liban a déclaré aux médias d’État iraniens que le Hamas était prêt à un combat prolongé dans la bande de Gaza, ce qui est cohérent avec le Hamas et l’Axe de la Résistance qui ne cessent de faire passer le message selon lequel la défense de la bande de Gaza est durable. Le représentant du Hamas, Osama Hamdan, a accordé une interview à Press TV, un média anglophone que le régime iranien utilise pour envoyer des messages au public anglophone, le 13 décembre. [32] Le Wall Street Journal a également rapporté le 4 novembre que le Hamas avait déclaré en privé que son arsenal d’armes pouvait soutenir un conflit prolongé. [33] Le ministre libanais des Affaires étrangères a affirmé que le Hamas avait dit au ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir Abdollahian, peu après le début de la guerre, qu’il pouvait se battre pendant des mois sans armes supplémentaires. [34] Les milices palestiniennes ont mené deux attaques indirectes depuis la bande de Gaza vers Israël le 14 décembre. Les Brigades al-Qassem et les Brigades al-Qods ont toutes deux revendiqué la responsabilité d’attaques distinctes contre Sufa, dans le sud d’Israël. [35] L’armée israélienne a rapporté le 13 décembre que le Hamas avait tiré 116 roquettes depuis la zone humanitaire d’al-Mawasi déclarée par Israël dans le sud de la bande de Gaza vers Israël. [36] Cisjordanie : Les forces israéliennes ont affronté des combattants palestiniens à neuf reprises en Cisjordanie le 14 décembre.[37] Le bataillon Qabatiya des Brigades al-Qassem a engagé les forces israéliennes dans des affrontements à l’arme légère et a fait exploser des engins piégés visant ces forces à Jénine. [38] Des combattants palestiniens ont également affronté les forces israéliennes dans le camp de réfugiés de Jénine. [39] Les forces israéliennes ont mené des frappes de drones à Jénine, qui, selon les autorités palestiniennes, ont tué au moins deux personnes. [40] Des combattants palestiniens ont affronté séparément les forces israéliennes à Beita, près de Naplouse. [41] L’armée israélienne a déclaré avoir arrêté 14 personnes, dont trois combattants du Hamas, lors de raids nocturnes à travers la Cisjordanie. [42] Les forces israéliennes ont conclu une opération de plus de deux jours à Jénine le 14 décembre. L’armée israélienne, le Shin Bet et la police des frontières israélienne ont mené des opérations « antiterroristes » de grande envergure à Jénine depuis le 12 décembre. [43] L’armée israélienne a déclaré avoir fouillé des centaines de bâtiments et arrêté plus de 60 personnes recherchées pour les interroger. [44] L’armée israélienne a déclaré avoir confisqué des armes et détruit des puits souterrains, des postes d’observation et des laboratoires d’explosifs. [45] L’armée israélienne a déclaré avoir tué plus de 10 « terroristes » au cours de ses opérations à Jénine. Sud-Liban et plateau du Golan : Des combattants soutenus par l’Iran, dont le Hezbollah libanais (LH), ont mené quatre attaques depuis le sud du Liban vers le nord d’Israël le 14 décembre.[46] Ce taux d’attaque marque une baisse notable par rapport au taux moyen de 12 attaques par jour depuis le 1er décembre. LH a revendiqué trois des quatre attaques, qui ont visé des positions militaires israéliennes le long de la frontière. [47] Des combattants palestiniens non identifiés ont mené une attaque à la roquette dans le nord d’Israël visant des zones civiles. [48]
  7. Vu l'actualité en Israël et en Palestine c'est compliqué de trouver des choses positives (comme en Russie et en Ukraine) en ce moment....
  8. Selon les informations israéliennes, il s'agirait d'une embuscade : un premier groupe de 4 soldats a été éliminé dans un immeuble et des embuscades montées sur les groupes de renforts y compris en faisant sauter des explosifs préparés à l'avance. Le fait qu'autant d'officiers aient été éliminés en un seul combat reste à expliquer mais je doute que ça soit un hasard Depuis le début du conflit, Tsahal a perdu 5 colonels (c'est à dire des postes de commandement supérieurs dans une brigade) et 8 lieutenants colonels (des commandants de bataillons) tués au combat........
  9. A propos de celui-ci : https://www.mediapart.fr/journal/international/091223/vincent-lemire-les-moments-historiques-tragiques-creent-des-espaces-de-politisation-inedits VincentVincent Lemire est professeur d’histoire à l’université Gustave-Eiffel Paris-Est, ancien élève de l’École normale supérieure de Fontenay-Saint-Cloud (1994), agrégé d’histoire (1998), docteur en histoire (2006), ancien directeur du Centre de recherche français à Jérusalem (CNRS-MAE) entre 2019 et 2023 et directeur du projet européen www.openjerusalem.org. Il a notamment publié La Soif de Jérusalem. Essai d’hydrohistoire (1840-1948) (Éditions de la Sorbonne, 2010) ; Jérusalem 1900. La Ville sainte à l’âge des possibles (Armand Colin 2012, réed. Points Seuil 2016) ; Au pied du Mur. Vie et mort du quartier maghrébin de Jérusalem (1187-1967) (Seuil, 2022) et une Histoire de Jérusalem en bande dessinée aux éditions Les Arènes (2022), en cours de traduction dans une dizaine de langues, dont l’arabe et l’hébreu. Pour Mediapart, il revient, deux mois après les attaques du 7 octobre, sur l’histoire dense et les projections possibles de la guerre en cours. Pourquoi Gaza est-elle le pivot de la résistance palestinienne et le cœur du conflit actuel ? Aujourd’hui, 80 % de la population de Gaza est composée de réfugiés ou de descendants de réfugiés. Gaza, c’est un modèle réduit de la Palestine : les villes, les camps, les quartiers sont structurés en fonction des régions d’origine des réfugiés palestiniens. À cela s’ajoute une très forte tradition d’autonomie et de résistance, qui a fait de Gaza un verrou stratégique dans toutes les conquêtes de l’histoire, qu’il s’agisse de l’armée romaine au premier siècle de notre ère, des Britanniques en 1917 (qui doivent s’y reprendre à trois fois pour conquérir la ville), de l’armée israélienne qui y mène une longue incursion en 1956-1957 avant d’évacuer la zone, ou de cette même armée israélienne qui met plus de quatre ans, entre 1967 et 1971, pour en reprendre le contrôle. En fait, Israël n’a jamais su quoi faire de Gaza. Elle y a d’abord installé des colons, mais en relativement petits nombres, avant de s’en retirer unilatéralement en 2005. L’Égypte elle-même n’a fait qu’administrer la bande de Gaza après 1949, elle s’est toujours refusée à l’annexer, à la différence de ce qu’avait fait la Jordanie avec la Cisjordanie, au même moment. Aujourd’hui, la bande de Gaza est une agglomération d’immenses camps de réfugiés, ce qui en fait un imprenable îlot de résistance. D’un point de vue sociologique, la résistance palestinienne s’est toujours structurée dans les camps de réfugiés, comme on le voit aussi à Jénine en Cisjordanie. Les populations déracinées sont plus disponibles pour la lutte armée que les populations enracinées et encadrées par des logiques familiales ou claniques. Mais, après les massacres du 7 octobre, après le déplacement forcé de plus de 1,5 million de Gazaouis du nord vers le sud, avec l’intensification actuelle de l’offensive dans le Sud, toute cette longue histoire de Gaza a basculé dans autre chose : le vrai enjeu, dans les jours qui viennent, c’est de savoir si la situation humanitaire va devenir à ce point catastrophique qu’elle obligerait l’Égypte à ouvrir ses frontières, comme Israël en fait probablement le pari, en rendant la situation tellement impossible et effroyable pour les Gazaouis que cela force la main de l’Égypte sous la pression internationale. C’est le plan israélien d’une seconde « Nakba » [la « catastrophe », l’exode palestinien de 1948 – ndlr], explicitement exprimé ces jours-ci à l’extrême droite du spectre politique. Et de fait, d’un point de vue historique, l’usage du terme nakba n’est pas exagéré : en 1948, le premier exode a concerné 750 000 Palestiniens ; aujourd’hui, on parle de 2,3 millions de Palestiniens menacés d’expulsion à Gaza. Ce plan de l’extrême droite israélienne a peu de chances de se réaliser, car l’Égypte est le seul pays de la région à n’avoir jamais accepté de camps de réfugiés palestiniens sur son sol, contrairement à la Syrie, la Jordanie ou le Liban. Elle n’y est pas plus disposée aujourd’hui, d’abord sur le plan sécuritaire parce qu’elle ne veut pas abriter les futurs camps d’entraînement du Hamas, affilié aux Frères musulmans qui sont les ennemis du régime égyptien actuel ; et puis, sur le plan politique et historique, parce qu’elle sait qu’aucun réfugié palestinien, après avoir été soi-disant provisoirement établi dans un camp, n’est jamais rentré en Palestine. Le Hamas a baptisé son attaque du 7 octobre « Déluge d’Al-Aqsa », ce qui nous ramène à Jérusalem, que vous qualifiez d’« œil du cyclone » du conflit actuel. Pour s’extraire de cette actualité dramatique, à quelles conditions pourrait-on imaginer que « Jérusalem 2100 » ressemble à votre livre « Jérusalem 1900 », dans lequel vous exhumiez les éléments d’une possible « histoire partagée » ? Jérusalem n’a jamais été le véritable verrou du processus de paix. C’est un sujet moins difficile que celui des réfugiés côté palestinien, ou des colonies côté israélien. En réalité, c’est le vocabulaire anglo-saxon des négociations d’Oslo qui en a fait une impasse, en préférant la notion de « partition » à celle de « partage », c’est-à-dire en privilégiant une logique de séparation sur une logique de coordination. Pourtant, à l’échelle de Jérusalem, cette logique de séparation est impossible à réaliser parce qu’elle est concrètement impraticable. Pour y parvenir, il faudrait tracer de nouvelles lignes de démarcation dans des espaces où tout s’entrecroise : entre les quartiers, les rues, les bâtiments, les étages des bâtiments, la souveraineté sur le sous-sol, sur la surface et dans les airs, etc. À l’échelle urbaine, cette logique est effrayante, avec des barbelés horizontaux entre les étages des bâtiments comme on le voit à Hébron, avec des miradors, des check-points, des armements un peu partout : toutes choses dont on a vu les limites sécuritaires le 7 octobre. En se focalisant sur cette volonté de faire coïncider la carte d’identité et le territoire, on est certain de ne jamais y arriver… ce qui était d’ailleurs peut-être le but recherché ! Mais si on remplace la logique de partition par une logique de partage, alors Jérusalem devient au contraire la matrice d’un horizon atteignable, à savoir la capitale de deux États, ce qui est la position de la diplomatie européenne. Concrètement, pour Jérusalem, cela supposerait une extension du périmètre de compétence de la municipalité, pour que cette institution représente véritablement les intérêts de tous ses habitants, y compris les 40 % de Palestiniens, et une extension du périmètre territorial de la ville vers l’est, en y intégrant notamment Abou Dis où se trouve l’ex-futur Parlement palestinien bâti par l’Autorité palestinienne et qui existe toujours. Il faut souligner que toutes les grandes institutions nationales israéliennes – la Knesset, la plupart des ministères, la Banque centrale – se trouvent très à l’ouest des murailles de la vieille ville, puisque c’était le seul territoire disponible lorsque les autorités israéliennes ont fait de Jérusalem leur capitale, en 1950. De ce fait, les institutions nationales palestiniennes auraient toute latitude pour se déployer à l’est de la ville, comme en miroir. On a bien des exemples de capitales qui sont à la tête d’entités différentes, par exemple avec Bruxelles (Europe, Belgique, provinces…). Jérusalem pourrait remplir ce rôle, et faire coexister des citadins ayant des cartes d’identité différentes. Quand le projet d’une coexistence judéo-arabe en Palestine a-t-il déraillé – ou inversement, quand celle-ci aurait-elle pu se matérialiser ? Le premier rendez-vous manqué avec l’histoire, c’est 1947. L’été de cette année-là, les Britanniques annoncent qu’ils quitteront la Palestine en mai 1948 et remettent donc aux Nations unies le mandat qu’ils avaient reçu de la Société des Nations trente ans plus tôt et qu’ils n’arrivent pas à honorer. Après la Première Guerre mondiale et la chute des empires, austro-hongrois et ottoman, on avait prétendu appliquer les 14 points du président Wilson, et notamment le droit à l’autodétermination des peuples, mais en considérant que certains de ces peuples n’étaient pas assez « mûrs » pour cela et en les confiant alors à une tutelle coloniale. La Grande-Bretagne, pour administrer la Palestine, n’avait même pas créé une entité ad hoc, elle avait confié cette tâche au Colonial Office qui y appliquait les mêmes méthodes brutales que dans ses autres colonies, tout en prétendant travailler à l’éclosion du « droit des peuples à disposer d’eux-mêmes ». Tout cela dans un cadre intellectuel étroit issu de l’histoire de l’Europe occidentale qui considère alors que chaque « nation » doit obtenir son État. Cette démarche contradictoire aboutit au constat d’échec dressé en 1947. La question de la Palestine constitue alors le premier grand dossier de l’ONU, au moment où il faut décider que faire de ce mandat confié à la Grande-Bretagne sur le territoire en 1917 : un mandat qui a été lui-même structurant dans la fondation de la Société des Nations (SDN). Au-delà du fait que la Palestine soit le berceau des trois grands monothéismes (plus de 50 % de l’humanité aujourd’hui), cela explique que ce qui s’y passe concerne à ce point ce qu’on appelle la « communauté internationale », car tout y est corrélé à la notion même de « droit international ». En 1947, un comité spécial des Nations unies sur la Palestine propose deux options : un État fédéral binational assurant l’égalité des droits entre Arabes et juifs et l’unité économique du territoire, ou bien une partition en deux États. Les organisations sionistes font en sorte que cette option de l’État fédéral ne soit pas mise au vote, à une époque où les juifs représentent environ 15 % de la population de la Palestine historique et possèdent seulement 10 % du sol. Ce qui est mis au vote, c’est un projet de partition territoriale offrant 55 % des terres au futur État juif de Palestine et 45 % à l’État arabe de Palestine. Chacun sait pertinemment quelles seront les réactions des parties en présence. En effet, quelle entité politique accepterait de passer de 92 % de la terre à 45 %, en signant un plan de partage ? La première guerre israélo-arabe se produit donc en toute logique et impose une ligne de cessez-le-feu qui octroie à Israël 78 % de la Palestine mandataire pour 22 % aux Palestiniens, à savoir la Cisjordanie, Gaza et Jérusalem-Est. L’autre rendez-vous raté, c’est le processus Oslo, dans les années 1990. En préalable, on exige un aggiornamento majeur de la part des Palestiniens, qui acceptent de ne plus revendiquer toute la Palestine historique mais seulement 22 % de celle-ci, en reconnaissant l’existence d’Israël dans les frontières issus du cessez-le-feu de 1948. Alors que la charte de l’OLP de 1964 prévoyait un État palestinien indépendant de la mer au Jourdain, l’OLP opère donc au début des années 1990 un tournant historique fondamental. Il faut noter que cette évolution arrive juste après la première Intifada, ce qui rappelle que les périodes d’insurrection ne sont pas incompatibles avec les périodes de négociation, au contraire. En tout cas, la déception des Palestiniens est à la mesure de la concession historique qu’ils ont opérée : les Israéliens, avec le soutien tacite des États-Unis, sabordent l’esprit des accords d’Oslo en cherchant à s’approprier toujours plus de territoires en Cisjordanie. C’est sans doute l’erreur historique des Israéliens au moment d’Oslo : plutôt que de s’assurer du contrôle définitif de 78 % de la Palestine mandataire, ce qui leur aurait garanti une paix globale avec l’ensemble des pays de la région, ils ont voulu pousser leur avantage grâce aux colonies, au risque de fragiliser ce qui constituait le cœur du projet sioniste, un refuge sûr aux frontières stables et reconnues. On fait aujourd’hui porter beaucoup la responsabilité de la situation actuelle sur les ministres suprémacistes et messianistes Itamar Ben Gvir ou Bezalel Smotrich. Même des inconditionnels d’Israël comme Alain Finkielkraut voient dans leur présence au gouvernement une « honte ». Leur départ, s’il est sans doute une condition préalable à toute évolution positive, suffirait-il à dessiner une solution ? De même que le Hamas du côté palestinien, Ben Gvir et Smotrich doivent être perçus comme les symptômes d’une situation politique dysfonctionnelle qui laisse la place aux plus extrémistes. Pour autant, n’y voir que des symptômes parmi d’autres, ou des anomalies dont il serait possible de se débarrasser facilement, fait obstacle à la réalité. Il faut faire une distinction entre racisme et suprémacisme. Une société peut vivre avec une certaine dose de racisme. On ne s’aime pas, on ne se respecte pas, on ne se parle pas, mais la puissance publique prévient la majorité des passages à l’acte et régule les relations. L’horizon suprématiste est totalement différent, surtout s’il est au pouvoir. On passe du « je ne t’aime pas » au « je te supprime », « je t’expulse » ou « je t’extermine ». Aucune société humaine ne peut vivre avec, en particulier à la tête de l’État, des gens qui considèrent qu’ils peuvent supprimer tous ceux qui ne vont pas dans leur sens, qu’il s’agisse de Yitzhak Rabin en 1995 ou des Palestiniens aujourd’hui. À cela s’ajoute la dimension messianique. On parle aujourd’hui beaucoup de « course à l’abîme », mais pour ces acteurs, la fin des temps n’est pas un problème, au contraire, c’est la solution. Pour les évangéliques chrétiens, il faut que tous les juifs retournent en terre d’Israël pour que l’apocalypse et le jugement dernier adviennent. Pour les messianistes juifs, il faut hâter la fin des temps pour permettre l’arrivée du Messie. Notons que les combattants du Hamas se situent eux aussi dans cette même dimension eschatologique. C’est très compliqué pour nous de penser une rationalité si différente de la nôtre, d’imaginer cette attente de la fin des temps, ce désir d’apocalypse. Mais il le faut, car ces pensées délirantes fabriquent du réel bien concret, des projets, des mobilisations, des guerres, des massacres. La présence au pouvoir en Israël de suprémacistes et de messianistes change donc profondément les coordonnées politiques, mais on ne la comprend pas sans l’inscrire dans un temps plus long et sans impliquer d’autres acteurs dans l’équation, notamment la droite israélienne « classique ». L’évolution socio-démographique israélienne qui a engendré la situation actuelle est profonde et en partie souterraine. Quand Yigal Amir assassine le premier ministre Yitzhak Rabin en 1995, on a tendance à en faire un monstre isolé, sans se rendre compte qu’il a derrière lui une masse démographique et une armée idéologique structurée. En réalité, ceux qui ont armé Yigal Amir étaient déjà nombreux et ils sont aujourd’hui au cœur du gouvernement. Une autre erreur d’analyse assez répandue est de considérer cette histoire comme un processus linéaire, une histoire de kibboutz laïc et de sionisme progressiste qui aurait déraillé au profit d’une droite religieuse ethno-nationaliste qui a au même moment le vent en poupe ailleurs dans le monde. Il y a pourtant, dès les origines du mouvement sioniste, les ferments de ce à quoi on assiste aujourd’hui. Vladimir Jabotinsky (1880-1940), qui est une référence explicite de Nétanyahou et possède une avenue à son nom à Tel-Aviv et à Jérusalem, juge d’emblée que les kibboutz, l’agriculture, la renaissance de l’hébreu, le sionisme culturel, c’est bien gentil, mais que ce sera insuffisant pour donner naissance à l’État d’Israël. Jabotinsky martèle qu’il existe en Palestine une population autochtone qui n’acceptera jamais de se voir déposséder de sa terre, et qu’il faudra donc l’expulser, par la force. Pour ce faire, il organise dès les années 1920 des milices paramilitaires qui sont les ancêtres directs des groupes de colons aujourd’hui surarmés par Itamar Ben Gvir. Quant au rabbin Abraham Kook (1865-1935), sa doctrine et son parcours rappellent que la jonction historique à laquelle on assiste aujourd’hui entre le sionisme ethno-nationaliste et une partie du monde ultra-orthodoxe a des racines profondes, bien avant la proclamation de l’État d’Israël. Aujourd’hui, leurs adversaires accusent à bon droit Itamar Ben Gvir et Bezalel Smotrich de mettre en péril les juifs d’Israël et donc de dévoyer le projet sioniste originel, mais ces derniers peuvent se targuer de puiser eux aussi dans des matrices idéologiques anciennes. Avec une telle histoire et dans un tel moment, les discussions sur une solution à un ou deux États peuvent-elles être autre chose que cosmétiques ? D’abord, on doit se méfier d’une tendance à présenter le problème israélo-palestinien comme « insoluble », parce que cela permet de se déresponsabiliser. C’est immoral, mais c’est aussi très dangereux. Dans cette perspective, la solution à deux États serait impossible parce qu’il y a maintenant 750 000 colons, dont une partie surarmée, en Cisjordanie et à Jérusalem-Est, et qu’on se souvient qu’il a fallu 24 000 soldats pour évacuer les 8 000 colons de Gaza en 2005. La solution à un État serait impossible, au motif que Palestiniens et Israéliens sont arrivés à un niveau inédit de rage et de désir de vengeance, encore plus depuis les massacres du 7 octobre d’un côté et l’écrasement de Gaza de l’autre. Cet horizon occulté, en forme de double aporie, constitue bien un piège moral et politique. En réalité, l’État unique existe déjà de facto puisque, de la mer Méditerranée au Jourdain, il n’existe qu’une seule armée (l’armée israélienne), une seule monnaie (le shekel israélien) et une seule frontière internationale, contrôlée par Israël. Cet État binational de facto est bien sûr investi différemment par l’extrême droite israélienne et par la jeunesse palestinienne. Les premiers se projettent dans un État d’apartheid, alors que les seconds imaginent pouvoir se battre pour l’égalité des droits. Ces deux camps travaillent donc dans des directions opposées mais on ne peut pas dire aujourd’hui que personne ne pense et ne travaille l’avenir. Pour l’extrême droite israélienne par exemple, le terme de nakba, qui a longtemps été un tabou, est désormais un slogan. Un tout autre projet existe au sein de la gauche radicale israélienne, mobilisant y compris des Palestiniens d’Israël, celui dit « Two States, One Homeland », qui envisage deux États, de part et d’autre de la ligne de cessez-le-feu de 1949-1967, mais qui autoriserait d’un côté les colons israéliens à demeurer sur le territoire de l’État palestinien, et de l’autre les réfugiés palestiniens à revenir s’établir en Israël. Dans ces conditions, les 7 millions d’Arabes palestiniens et les 7 millions de juifs israéliens qui vivent aujourd’hui entre la mer Méditerranée et le Jourdain seraient tous représentés, protégés et contrôlés par une entité étatique stable, représentative, efficiente et reconnue, sans forcément habiter sur son sol. On comprend pourquoi, pour les militants du mouvement « Two States, One Homeland », l’Europe représente un modèle extraordinaire dont il faut s’inspirer. Pour finir, la mainmise des colons suprématistes sur le gouvernement israélien est-elle un horizon indépassable ? Un ancien ambassadeur d’Israël en France comme l’historien Elie Barnavi va jusqu’à évoquer une guerre civile… Il y a aujourd’hui un choix historique de leadership qui se pose pour les Palestiniens comme pour les Israéliens. Mais les premiers ne peuvent qu’espérer la libération du « Mandela palestinien » par les autorités israéliennes, Marwan Barghouti, alors que les seconds peuvent voter. Rappelons d’abord que les moments historiques les plus tragiques créent des espaces de politisation inédits. Aujourd’hui, il y a sans doute trop d’émotion et de rage de part et d’autre pour que nos capteurs habituels fonctionnent correctement : nos grilles de lecture héritées des séquences précédentes se sont effondrées comme un château de cartes. En Palestine, on ne voit pas comment l’ascension du Hamas pourrait être freinée, et en même temps tout indique que si Marwan Barghouti était libéré demain, il remporterait les élections haut la main, à la fois contre les affidés de Mahmoud Abbas et contre le Hamas. Car les Palestiniens sont aujourd’hui face à un risque véritablement existentiel. De même en Israël, on ne voit pas qui pourrait freiner l’ascension de l’extrême droite, car la gauche a trop longtemps voulu croire que l’assassin d’Yitzhak Rabin était un marginal isolé. Mais c’est le cœur du projet sioniste qui est aujourd’hui atteint, alors qu’il se trouvait au centre des manifestations de ces derniers mois, qui jugeaient que ce gouvernement était incapable d’assurer la sécurité d’Israël. Là encore, c’est bien un risque existentiel qui était et qui est dans tous les esprits. Partant de ce constat, Elie Barnavi, historien des guerres de religion en Europe, évoque la possibilité – ou la nécessité – d’une « guerre civile », au cours de laquelle « le sang coulera », pour réussir à désarmer les colons les plus radicaux de Cisjordanie. On n’en est pas là, bien sûr, ce n’est même pas le chemin qui se dessine, mais cette prise de parole surprenante, de la part d’un diplomate israélien modéré, révèle cependant un point fondamental : la guerre actuelle, qui fait peser un risque existentiel pour les deux peuples – risque existentiel à court terme pour les Palestiniens, risque existentiel à moyen et long terme pour les Israéliens –, fait bouger les lignes, à un rythme jamais vu au cours de ces dernières décennies. Ce constat ne doit nous rendre ni optimistes ni pessimistes ; il doit seulement nous faire admettre que le champ des possibles s’est soudain élargi devant nous, pour le pire ou pour le meilleur.
  10. https://www.understandingwar.org/backgrounder/iran-update-december-13-2023 Principaux points à retenir : 1) Le Hamas a mené une embuscade complexe en plusieurs parties visant une patrouille israélienne et une force de réaction rapide dans la kasbah de Shujaiya le 12 décembre. 2) Les forces israéliennes continuent d’affaiblir les forces du Hamas en ciblant les infrastructures militaires et les caches d’armes dans toute la bande de Gaza. 3) Le Hamas a publié une vidéo de ses combattants affrontant les forces israéliennes depuis une école de Khan Younis. La vidéo est remarquable car le Hamas affirme que ses forces militaires n’utilisent pas d’infrastructures civiles pour des opérations militaires. 4) Les forces israéliennes ont affronté des combattants palestiniens à 19 reprises en Cisjordanie. 5) Des combattants soutenus par l’Iran, dont le Hezbollah libanais, ont mené dix attaques depuis le sud du Liban vers le nord d’Israël. 6) L’armée de l’air israélienne a mené une frappe aérienne visant des infrastructures militaires et des positions de l’armée arabe syrienne en territoire syrien le 12 décembre, selon un message de Tsahal. 7) La Résistance islamique en Irak – une coalition de milices irakiennes soutenues par l’Iran – a revendiqué la responsabilité de deux attaques de drones à sens unique visant des positions américaines en Syrie. 8) Les Houthis ont tiré deux missiles balistiques antinavires visant un navire battant pavillon des Îles Marshall après que les combattants houthis n’ont pas réussi à détourner le navire. Bande de Gaza : Le Hamas a mené une embuscade complexe en plusieurs parties visant une patrouille israélienne et une force de réaction rapide (QRF) dans la kasbah de Shujaiya le 12 décembre.[1] Le Hamas a tendu une embuscade à une escouade israélienne qui entrait dans un complexe de trois bâtiments lors d’opérations de nettoyage israéliennes à Shujaiya. Les combattants du Hamas ont fait exploser un engin piégé et tiré à l’arme légère sur l’escouade israélienne lors de l’embuscade initiale. [2] Les forces israéliennes à proximité ont perdu le contact avec l’escouade israélienne à l’intérieur du bâtiment et ont lancé un QRF pour secourir l’escouade. [3] Une force israélienne s’est déplacée au nord du complexe de trois bâtiments, tandis qu’une autre s’est déplacée vers le sud. [4] Les combattants du Hamas ont continué d’attaquer la QRF en déclenchant des engins explosifs improvisés et en lançant des grenades sur les forces israéliennes. [5] Israël a récupéré les corps de l’escouade israélienne, mais cinq autres soldats israéliens sont morts au cours de l’opération de sauvetage, dont un commandant de bataillon, trois commandants de compagnie et le « chef de l’équipe de commandement avancé de la brigade Golani ». [6] Le bataillon Shujaiya du Hamas reste capable d’exécuter sa mission de défense à Shujaiya, ce qui indique qu’il n’est pas inefficace au combat. Plusieurs sources militaires israéliennes, dont le ministre israélien de la Défense, ont déclaré depuis le 11 décembre que le bataillon Shujaiya du Hamas était « démantelé » et avait perdu ses capacités de « commandement et de contrôle ». [7] La nature complexe et multipartite de cette embuscade nécessite une coordination importante entre plusieurs unités tactiques du Hamas. Cela suggère qu’au moins certains éléments du bataillon Shujaiya du Hamas restent en mesure de mener des opérations militaires pour défendre Shujaiya. Les forces israéliennes continuent d’affaiblir les forces du Hamas en ciblant les infrastructures militaires et les caches d’armes dans toute la bande de Gaza. L’armée israélienne a déclaré que ses forces terrestres, aériennes et navales avaient attaqué plus de 250 cibles militantes et d’infrastructures dans la bande de Gaza le 13 décembre. [8] Le ministre israélien de la Défense a déclaré le 12 décembre que les troupes israéliennes étaient maintenant descendues profondément sous terre pour localiser les bunkers, les centres de commandement, les salles de communication et les sites de stockage d’armes du Hamas. [9] Les forces israéliennes ont utilisé des drones pour effectuer des reconnaissances des tunnels sous la ville de Gaza au début de l’opération terrestre. [10] (en anglais seulement) Des milices palestiniennes ont affirmé avoir tiré à l’arme légère contre les forces israéliennes le long de la ligne d’avancée israélienne dans le nord de la bande de Gaza le 13 décembre. Les Brigades al-Qods – l’aile militante du Jihad islamique palestinien (JIP) – ont affirmé que leurs combattants avaient affronté les forces israéliennes dans les quartiers de Sheikh Radwan, Rimal, Shujaiya et Zaytoun. [11] Les combattants des Brigades al-Qassem et des Brigades al-Qods ont déclaré avoir tendu une embuscade aux forces israéliennes dans la région de Mughraqa. [12] Les Brigades Al Nasser Salah al Din – l’aile militante des Comités de résistance populaire – ont également déclaré avoir ciblé les forces israéliennes avec des tirs d’armes légères et d’engins explosifs improvisés dans les quartiers de Shujaiya et Zaytoun. [13] Les Brigades de résistance nationale – l’aile militante du Front démocratique de libération de la Palestine (FDLP) – ont affirmé avoir fait exploser des engins piégés et tiré à l’arme légère contre les forces israéliennes à Shujaiya. [14] (en anglais seulement) Les Brigades al-Qassem tentent de se défendre contre une avancée israélienne vers Shujaiya depuis le sud de la ville de Gaza. Les Brigades al-Qassem ont publié une vidéo montrant leurs forces en train de faire exploser un pénétrateur explosif (EFP) visant un char israélien à Zaytoun, au sud-ouest de Shujaiya. [15] La milice a également bombardé des postes de commandement israéliens avec des roquettes et des mortiers dans la ville du sud de Gaza. [16] Les brigades n’ont fourni aucune preuve que leurs attaques avaient réussi à détruire les blindés israéliens ou à frapper des postes de commandement israéliens. Les forces israéliennes ont continué de cibler l’infrastructure militaire du Hamas lors des opérations de nettoyage à Khan Younis. Les forces israéliennes ont détruit des centres d’opérations et des avant-postes du Hamas à Bani Suheila, à l’est de la ville de Khan Younis. [17] D’autres unités israéliennes ont découvert des puits de tunnel « significatifs ». [18] (en anglais seulement) Le Hamas a publié une vidéo de ses combattants affrontant les forces israéliennes depuis une école de Khan Younis. L’armée israélienne a également déclaré qu’elle avait attaqué une école à Khan Younis après que des combattants palestiniens eurent tiré sur les forces de Tsahal depuis la même école. [19] Le Hamas a publié une vidéo de ses combattants tirant sur les forces de Tsahal depuis la même école. [20] La vidéo du Hamas est remarquable dans le contexte des affirmations répétées du groupe selon lesquelles ses forces militaires n’utilisent pas d’infrastructures civiles pour des opérations militaires. [21] L’armée israélienne a également déclaré avoir découvert et détruit un complexe souterrain à proximité de l’école. [22] Le Hamas et d’autres milices palestiniennes tentent d’émousser l’avancée israélienne à Khan Younis. Les combattants des Brigades Al Qods à l’est de Khan Younis ont tiré au mortier les forces israéliennes près de la mosquée Al Zalal, et les Brigades Al Qassem ont tiré des grenades propulsées par fusée et fait exploser des EFP visant des chars israéliens à l’est de la ville de Khan Younis. [23] Les combattants des Brigades Al Qassem ont également fait exploser des EFP et mené des attaques éclair visant des blindés israéliens au nord de la ville. [24] Les combattants des Brigades Al Qassem ont attaqué les forces israéliennes qui avançaient dans l’ouest de la ville de Khan Younis avec des mortiers. [25] Le 13 décembre, l’armée israélienne a conseillé aux habitants du centre de Khan Younis d’évacuer vers al Zuhor, al Shaboura et Tal al Sultan dans le gouvernorat de Rafah.[26] Le Hamas a déclaré ses conditions pour la libération des otages israéliens dans la bande de Gaza. Mahmoud Mardawi, responsable des relations nationales du Hamas et ancien haut dirigeant des Brigades al-Qassem, a déclaré qu’Israël devait retirer ses forces de la bande de Gaza et s’engager à un cessez-le-feu avant que les négociations puissent reprendre sur les échanges de prisonniers et d’autres questions non spécifiées. [27] Mardawi a confirmé que le Hamas est en contact avec des médiateurs tiers. [28] Les Brigades al-Qassem ont publié une affiche de propagande le 12 décembre avec les mots « sans échange conditionnel [les prisonniers] n’en sortiront pas vivants », qui fait partie d’une opération d’information qui vise à saper le soutien public israélien à l’opération terrestre dans la bande de Gaza. [29] Les forces israéliennes ont récupéré les corps de deux otages détenus dans la bande de Gaza le 12 décembre. [30] Les milices palestiniennes de la bande de Gaza ont mené cinq attaques indirectes contre Israël le 13 décembre. Les Brigades al-Qods et les Brigades al-Qassem ont toutes deux revendiqué la responsabilité de deux attaques dans le sud d’Israël. [31] Les Brigades de résistance nationale ont revendiqué la responsabilité d’une attaque à la roquette visant un site militaire israélien dans le sud d’Israël. [32] Cisjordanie : Les forces israéliennes ont affronté des combattants palestiniens à 19 reprises en Cisjordanie.[33] Treize de ces affrontements ont eu lieu dans le gouvernorat de Jénine. [34] La Brigade des martyrs d’al-Aqsa – une branche militante auto-affiliée du Fatah – a revendiqué deux attaques visant les forces israéliennes à Jénine et une attaque contre un poste de contrôle de Tsahal près de Naplouse. [35] Les Brigades al-Qassem ont affirmé qu’elles avaient fait exploser un engin piégé visant un véhicule de Tsahal lors d’opérations israéliennes à Jénine. [36] L’armée israélienne a indiqué qu’elle avait fouillé 400 bâtiments, capturé six usines de fabrication d’engins explosifs improvisés et arrêté des centaines de personnes à Jénine depuis le 12 décembre. [37] Le Hamas a fait circuler des tracts en Cisjordanie appelant à une manifestation de masse le 15 décembre sous le slogan de « victoire pour Gaza ». [38] Le Hamas a condamné les opérations israéliennes à Jénine et a affirmé que Tsahal avait arrêté au moins 120 personnes à Jénine. [39] Le Hamas a présenté les opérations israéliennes à Jénine comme une extension de la « guerre globale d’Israël contre notre peuple [les Palestiniens] ». [40] Le JIP a déclaré que ses forces à Jénine continueraient l’escalade contre Israël aux côtés d’autres milices palestiniennes. [41] Un groupe de réflexion palestinien a rapporté les résultats d’une enquête montrant que le soutien palestinien au Hamas en Cisjordanie a triplé depuis septembre.[42] Le Centre palestinien de recherche sur les politiques et les sondages a rapporté que le soutien au Hamas en Cisjordanie est passé de 12 % en septembre à 44 % en décembre. [43] Le directeur du centre a ajouté en novembre que l’accord de libération d’otages et de prisonniers entre le Hamas et Israël était le facteur le plus important pour accroître le soutien au Hamas. Le centre a déclaré que le soutien palestinien aux groupes armés en Cisjordanie a augmenté en réponse aux attaques des colons israéliens, passant de 47 % en septembre à 56 % en décembre. [44] Sud-Liban et plateau du Golan : Des combattants soutenus par l’Iran, dont le Hezbollah libanais (LH), ont mené dix attaques depuis le sud du Liban vers le nord d’Israël le 13 décembre.[45] LH a revendiqué six attaques visant des positions militaires israéliennes le long de la frontière. [46] Des combattants palestiniens non identifiés ont mené quatre attaques distinctes à la roquette dans le nord d’Israël visant des zones civiles. [47] L’armée de l’air israélienne a mené une frappe aérienne visant des infrastructures militaires et des positions de l’armée arabe syrienne en territoire syrien le 12 décembre, selon un message de Tsahal.[48] sinon : https://www.msn.com/fr-fr/actualite/monde/guerre-à-gaza-solution-à-deux-états-victimes-civiles-washington-perd-patience-avec-israël/ar-AA1lsBk5?ocid=msedgntp&pc=LCTS&cvid=089d90397cb94f41a0cd5aa6b7897239&ei=24 Washington insiste sur la solution à deux États, seule à même de résoudre à terme la question israélo-palestinienne, ce que rejette Israël. Quant à la gouvernance à Gaza après le conflit, les États-Unis et Israël s’opposent là aussi sur l’idée d’en confier les rênes à une Autorité palestinienne revitalisée. ce qui est rejeté par Israél : https://www.bbc.com/news/live/world-middle-east-67709805/page/2 : Les commentaires de l'ambassadeur israélien montrent l'ampleur du fossé sur la solution à deux États : Les commentaires de Tzipi Hotovely constituent une réprimande sévère aux nouveaux discours sur l'établissement d'une Palestine indépendante aux côtés d'Israël comme moyen de parvenir à une paix permanente. La soi-disant solution à deux États est soutenue depuis longtemps par la communauté internationale, mais pas par Israël, où le soutien à l’idée a reculé au cours des deux dernières décennies à cause de l’escalade des effusions de sang. Faisant allusion à la position du gouvernement israélien actuel, le président américain Joe Biden a déclaré il y a à peine deux jours : « Vous ne pouvez pas dire qu’il n’y aura plus d’État palestinien dans le futur. » C’est également la politique du gouvernement britannique, ainsi que celle d’autres alliés proches d’Israël. Les commentaires de l’ambassadeur d’Israël au Royaume-Uni montrent clairement qu’il n’y a pas d’accord sur ce point à l’heure actuelle ni, apparemment, à la suite de l’attaque du Hamas du 7 octobre, dans le futur. Elle en impute directement la responsabilité aux Palestiniens, affirmant qu’ils ne veulent pas d’un État à côté d’Israël, mais à la place d’Israël. Hotovely représente le gouvernement israélien au Royaume-Uni, mais son opposition à un État palestinien constitue depuis longtemps sa position politique. Avant sa nomination comme ambassadrice du Royaume-Uni, elle était ministre des colonies dans un précédent gouvernement israélien de droite. Les colonies juives en Cisjordanie occupée sont considérées comme illégales au regard du droit international, bien qu’Israël le conteste. Une solution à deux États envisage leur suppression, totale ou partielle – ce que ni Hotovely ni le gouvernement israélien ne sont prêts à accepter.
  11. https://www.understandingwar.org/backgrounder/iran-update-december-12-2023 Principaux points à retenir : Les milices palestiniennes tentent de résister aux avancées israéliennes au nord et à l’est de Khan Younis. Le porte-parole de Tsahal en langue arabe a réitéré les ordres donnés aux habitants de Khan Younis et du nord de la bande de Gaza d’évacuer par la route Salah al Din vers Deir al Balah, dans le centre de la bande de Gaza. Les forces israéliennes sont probablement en train de dégrader la capacité du Hamas à mener des attaques indirectes depuis la bande de Gaza vers Israël. Le nombre d’attaques de tirs indirects menées quotidiennement par le Hamas a considérablement diminué depuis octobre, ce qui est cohérent avec la dégradation évaluée de la capacité de tir indirect du Hamas. L’armée israélienne a indiqué que les forces israéliennes avaient poursuivi leurs opérations de nettoyage à Shujaiya, Zaytoun et Jabalia au cours de la semaine écoulée. Les milices palestiniennes ont poursuivi leurs attaques contre les forces israéliennes qui avançaient dans le quartier de Shujaiya. Les forces israéliennes ont affronté des combattants palestiniens à 17 reprises en Cisjordanie. Des combattants soutenus par l’Iran, dont le Hezbollah libanais, ont mené 11 attaques depuis le sud du Liban vers le nord d’Israël. Les Houthis ont mené une attaque de missiles de croisière antinavires contre le pétrolier norvégien STRINDA autour de Bab al Mandeb. La Résistance islamique en Irak – une coalition de milices irakiennes soutenues par l’Iran – a revendiqué la responsabilité de deux attaques visant des positions américaines dans l’est de la Syrie. Des responsables judiciaires iraniens et irakiens ont discuté de la possibilité de poursuivre les « auteurs » de la frappe aérienne américaine de janvier 2020 qui a tué le commandant de la Force Qods du CGRI de l’époque, le général de division Qassem Soleimani, dans le cadre de l’effort iranien plus large visant à saper les éléments anti-iraniens des forces de sécurité irakiennes. Le secrétaire général de l’organisation irakienne Badr soutenue par l’Iran, Hadi al Ameri, a appelé le gouvernement central irakien à expulser d’Irak la coalition internationale dirigée par les États-Unis. Le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir Abdollahian, a discuté de la guerre entre Israël et le Hamas lors d’appels téléphoniques séparés avec ses homologues russe et chinois. Détail : Bande de Gaza Les milices palestiniennes tentent de résister aux avancées israéliennes au nord et à l’est de Khan Younis. Les Brigades al-Qassem – l’aile militante du Hamas – ont affirmé avoir fait exploser plusieurs mines antipersonnel de type claymore visant dix soldats israéliens à l’est de Khan Younis. [1] La milice a également affirmé avoir infligé cinq pertes lors d’un affrontement à l’arme légère avec les forces israéliennes le long de la ligne avancée israélienne à al Qarara, au nord de Khan Younis. [2] Les Brigades al-Qassem ont séparément attaqué au mortier les soldats israéliens qui avançaient au nord et à l’est de Khan Younis. [3] Les Brigades al-Qods – l’aile militante du Jihad islamique palestinien (JIP) – ont affirmé avoir mené quatre attaques au mortier et à la roquette contre les forces israéliennes qui avançaient vers Khan Younis. Des combattants des Brigades Al-Qods ont tiré des grenades propulsées par fusée (RPG) en tandem sur un véhicule blindé de transport de troupes israélien à l’est de Khan Younis. [4] La Brigade de résistance nationale – l’aile militante du Front démocratique de libération de la Palestine (FDLP) – a utilisé des mortiers contre les forces israéliennes qui avançaient à l’est de Khan Younis. [5] Des habitants ont publié des images de tirs d’armes légères audibles à l’est de Khan Younis le 12 décembre. [6] La BBC a rapporté le 11 décembre que les Forces de défense israéliennes (FDI) avaient capturé la plupart des quatre principales villes à l’est de Khan Younis. [7] (en anglais seulement) Le porte-parole de Tsahal en langue arabe a réitéré les ordres donnés aux habitants de Khan Younis et du nord de la bande de Gaza d’évacuer par la route Salah al Din vers Deir al Balah, dans le centre de la bande de Gaza. [8] (en anglais seulement) Les forces israéliennes sont probablement en train de dégrader la capacité du Hamas à mener des attaques indirectes depuis la bande de Gaza vers Israël. Les forces israéliennes ont capturé d’importantes caches d’armes du Hamas alors qu’elles avançaient autour et dans Khan Younis au cours de la semaine écoulée. [9] Les forces israéliennes, par exemple, ont capturé une cache d’armes du Hamas qui comprenait environ 250 roquettes, mortiers et RPG.[10] La brigade Givati a détruit une usine d’armes dans la région de Khan Younis. [11] La 162e division israélienne a identifié un site de lance-roquettes alors que des militants palestiniens tentaient de lancer des roquettes sur Sderot et a dirigé une frappe aérienne sur le site le 12 décembre. [12] Les forces israéliennes ont également découvert d’autres lance-roquettes et roquettes lors d’opérations de nettoyage dans la bande de Gaza tout au long de l’opération terrestre. [13] Une source militaire de haut rang non spécifiée a déclaré à la radio de l’armée israélienne le 10 décembre que le Hamas disposait de « centaines » de roquettes à moyenne et longue portée dans son arsenal. [14] (en anglais seulement) Le nombre d’attaques par tirs indirects menées quotidiennement par les Brigades al-Qassem a considérablement diminué depuis octobre, ce qui est cohérent avec la dégradation évaluée de la capacité de tir indirect du Hamas. Les Brigades al-Qassem ont mené en moyenne environ deux attaques indirectes par jour depuis le 6 décembre. Les Brigades al-Qassem ont revendiqué en moyenne environ huit attaques par jour contre Israël entre le 1er et le 6 décembre, ce qui a immédiatement suivi l’expiration de la pause humanitaire. Ce taux témoigne d’une baisse notable par rapport à la moyenne de 12 attaques par jour entre le 11 et le 16 octobre dans les premiers jours de la guerre. Les milices palestiniennes de la bande de Gaza ont mené au moins quatre attaques indirectes contre Israël le 12 décembre. Les Brigades al-Qods ont revendiqué la responsabilité d’une attaque dans le sud d’Israël. [15] Les Brigades de résistance nationale ont revendiqué la responsabilité d’une attaque à la roquette visant un site militaire israélien dans le sud d’Israël. [16] La radio de l’armée israélienne a signalé des alertes rouges dans deux villes entourant la bande de Gaza le 12 décembre, bien qu’il ne soit pas clair s’il y a eu des attaques dans ces zones. [17] L’armée israélienne a rapporté le 12 décembre que les forces israéliennes avaient poursuivi leurs opérations de nettoyage à Shujaiya, Zaytoun et Jabalia au cours de la semaine écoulée. Les FDI ont indiqué que leurs unités dans ces zones avaient affronté des combattants palestiniens, détruit des tunnels et saisi des explosifs et des armes. [18] L’armée israélienne a également indiqué qu’elle avait saisi des cartes mémoire contenant des données non spécifiées du Hamas sur l’attaque du 7 octobre en Israël. La poursuite des opérations dans ces zones est conforme à la priorité déclarée des FDI de nettoyer Shujaiya et Jabalia dans le nord de la bande de Gaza. Les opérations de nettoyage du type de celles menées par Tsahal prennent souvent des semaines, voire des mois. [19] Les milices palestiniennes ont poursuivi leurs attaques contre les forces israéliennes qui avançaient dans le quartier de Shujaiya le 12 décembre. Les Brigades al-Qassem ont affirmé qu’elles avaient fait exploser des engins explosifs improvisés antiblindés non spécifiés visant sept véhicules de Tsahal. [20] Le groupe a déclaré avoir tué l’équipage d’un véhicule blindé de transport de troupes. Les Brigades al-Qassem ont affirmé que leurs combattants avaient tué plusieurs soldats israéliens qui tentaient d’aider l’équipage d’un char israélien en détresse. [21] Les Brigades al-Qassem ont affirmé que leurs combattants avaient tué 11 Israéliens lors des combats à Shujaiya et saisi du matériel israélien. [22] Les milices palestiniennes ont poursuivi leurs attaques contre les forces israéliennes derrière la ligne avancée israélienne, ce qui est conforme à la nature des opérations de nettoyage. Les Brigades al-Qods ont affirmé que leurs combattants et les combattants des Brigades al-Qassem avaient mené une attaque combinée visant une position israélienne dans une maison du camp de réfugiés de Jabalia dans le quartier de Falloujah le 12 décembre. [23] Les Brigades al-Qassem ont tiré séparément une roquette thermobarique sur les troupes israéliennes dans le quartier de Sheikh Radwan le 12 décembre. [24] L’armée israélienne a déclaré le 12 décembre que sa marine avait détruit plusieurs sous-marins sans pilote dans la bande de Gaza et ses eaux environnantes tout au long de la guerre entre Israël et le Hamas. [25] Le porte-parole de Tsahal en langue arabe a publié un graphique de plusieurs membres de la marine du Hamas que Tsahal a tués pendant la guerre. [26] Le porte-parole a déclaré qu’Israël avait tué la plupart des dirigeants de la force navale du Hamas et des centaines de membres du Hamas spécialisés dans la guerre navale. [27] (en anglais seulement) Les forces israéliennes ont récupéré les corps de deux otages détenus dans la bande de Gaza. [28] L’armée israélienne a déclaré que ses forces avaient subi des pertes lors d’une opération visant à identifier l’emplacement des corps. [29] Le bureau du Premier ministre israélien a révisé le nombre d’otages dans la bande de Gaza de 137 à 135. [30] Des responsables américains anonymes ont rapporté que les forces israéliennes ont commencé à inonder d’eau de mer les tunnels du Hamas dans la bande de Gaza pour dégrader le réseau souterrain du Hamas. Des responsables américains informés des opérations militaires israéliennes ont déclaré au Wall Street Journal que l’armée israélienne avait commencé son plan, selon le Wall Street Journal le 12 décembre. [31] Israël avait déjà informé les États-Unis au début du mois de novembre qu’il envisageait d’inonder les tunnels et qu’Israël avait assemblé au moins cinq pompes au nord du camp de réfugiés de Shati à la mi-novembre. [32] Israël a ouvert le point de passage de Kerem Shalom, dans le sud d’Israël, pour contrôler l’entrée de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza. Israël examinera l’aide avant qu’elle n’entre dans la bande de Gaza par le point de passage de Rafah avec l’Égypte. [33] Les Nations Unies, les agences d’aide internationale et les travailleurs humanitaires palestiniens ont mis en garde contre la propagation de la faim dans la bande de Gaza. [34] Cisjordanie Attirer les biens et les ressources de Tsahal vers la Cisjordanie et les y fixer Les forces israéliennes ont affronté des combattants palestiniens à 17 reprises en Cisjordanie. Quatorze de ces affrontements ont eu lieu dans le gouvernorat de Jénine. [35] La Brigade des martyrs d’al-Aqsa – une branche militante auto-affiliée du Fatah – a tiré des armes légères et fait exploser des engins piégés visant les forces israéliennes à Jénine. [36] Une frappe de drone de Tsahal a tué quatre combattants des Brigades des martyrs d’al-Aqsa qui attaquaient les forces israéliennes à Jénine. [37] Des combattants palestiniens ont également tiré des armes légères et lancé des engins explosifs improvisés sur les forces israéliennes dans trois villes voisines, alors que les forces israéliennes approchaient de Jénine. [38] L’armée israélienne a indiqué qu’elle avait saisi des armes légères et du matériel de fabrication de bombes et désactivé des engins explosifs improvisés à Jénine. [39] Les médias palestiniens ont rapporté que les forces israéliennes ont arrêté 70 personnes à Jénine. [40] Le CTP-ISW a observé séparément trois manifestations à Hébron contre les opérations israéliennes dans la bande de Gaza. [41] Sud-Liban et plateau du Golan Des combattants soutenus par l’Iran, dont le Hezbollah libanais (LH), ont mené 11 attaques depuis le sud du Liban vers le nord d’Israël le 12 décembre. [42] Les attaques visaient principalement des positions militaires. Des combattants non spécifiés ont lancé une salve de roquettes visant la ville de Kiryat Shmona. [43] Les médias israéliens ont rapporté séparément qu’un missile guidé antichar avait touché un bâtiment civil à Baram, dans le nord d’Israël. [44] LH a revendiqué huit des 11 attaques dans le nord d’Israël. [45]
  12. Tsahal a repris les chiffres du ministère de la santé de Gaza Et le chiffre des femmes et enfants C'est sur le chiffre de répartition entre les pertes des hommes que son chiffre diffère : Tsahal considère que presque 100% des hommes tués correspond à des combattants du Hamas ce qui est corroboré par des des sources israéliennes : https://www.understandingwar.org/backgrounder/iran-update-december-11-2023 en particulier : "Un responsable anonyme de la sécurité israélienne a déclaré au Wall Street Journal que Tsahal suppose que les hommes en âge de servir dans l'armée restant dans les zones évacuées sont des combattants de la milice." Au final et pour les prisonniers c'est seulement 10 à 15% de ceux-ci (après interrogatoire) qui sont conservés car membres du Hamas Tsahal surestime et de beaucoup les pertes qu'il inflige aux bataillons du Hamas de part une méthodologie douteuse mais bon c'est de la communication
  13. Si j'ai bien compris (mais sans garantie), l'idée est de pomper l'eau de la mer (Tsahal tient une bonne partie du front de mer) et de l'injecter dans les tunnels Evidemment, ça ne peut couvrir que les tunnels proches du front de mer...........
  14. La répartition entre les hommes et les femmes/enfants est corroborée par tout le monde, la différence entre les parties tient au fait qu'Israél considère la totalité des hommes présents à Gaza comme des combattants du Hamas et non comme des civils pour une bonne partie d'entre eux Le Hamas lui ne communique pas sur ses pertes (et il a bien raison de ne pas donner d'infos sensibles militairement) Sinon personne n'a jamais mis en doute que Tsahal atteigne Gaza : le plus dur est de nettoyer le terrain et pour le moment aucun des bataillons du Hamas n'a été détruit Tsahal a revendiqué hier en avoir quasiment détruit deux (sur 24 !!) avant de recevoir un démenti sanglant dans la même journée
  15. Ca a le risque de détruire les sources d'eau douce de la Bande de Gaza ce qui serait un crime de guerre
  16. Les israéliens tirent indistinctement sur les civils et membres du Hamas à partir du moment où ce sont des hommes en âge de combattre....
  17. Le nombre de soldats israéliens tués est monté à 113. 8 nouveaux soldats ont été déclarés tués hier : en particulier 1 commandant de bataillon et 2 commandants de compagnies de la brigade golani ont été déclarés tués, manifestement un qg a été touché lors d'une réunion....
  18. Concernant les pertes du Hamas, Tsahal revendique avoir capturé 350 combattants du Hamas et 120 combattants du Djihad Islamique au 11 décembre : https://www.understandingwar.org/backgrounder/iran-update-december-11-2023 en précisant : "Un responsable anonyme de la sécurité israélienne a déclaré au Wall Street Journal que Tsahal suppose que les hommes en âge de servir dans l’armée restant dans les zones évacuées sont des combattants de la milice, car ils ont émis plusieurs ordres d’évacuation aux résidents." Ainsi tout homme palestinien en âge de combattre est considéré comme un combattant du Hamas (ou du Djihad Islamique) Tsahal revendique aussi que 2 (des 24) bataillons du Hamas sont sur le point d'être démantelés. Ces 2 bataillons sont ceux de Jabalia et Shujaiya (situés dans le nord de la bande de Gaza) Toutefois un "journaliste israélien intégré à la brigade Kfir de Tsahal à Shujaiya a rapporté que les forces du Hamas à Shujaiya « mènent une guérilla » et n'ont pas « abandonné le combat », suggérant que les éléments du bataillon Shujaiya du Hamas restent efficaces au combat." Points clés à retenir: Les forces israéliennes dégradent les bataillons du Hamas à Shujaiya et Jabalia. Les milices palestiniennes ont continué de résister aux avancées israéliennes à Khan Younis. Les milices palestiniennes de la bande de Gaza ont mené sept tirs indirects sur Israël. Les forces israéliennes se sont affrontées à neuf reprises avec des combattants palestiniens en Cisjordanie. Le Hezbollah libanais et d’autres milices soutenues par l’Iran ont attaqué neuf villes et positions militaires israéliennes. De hauts responsables militaires et sécuritaires israéliens ont discuté de la manière de faire face aux menaces sur la frontière nord d’Israël. Le Conseil politique du Harakat Hezbollah al Nujaba a appelé à des actions politiques et militaires simultanées pour expulser les États-Unis d'Irak. La Résistance islamique en Irak – une coalition de milices irakiennes soutenues par l’Iran – a revendiqué la responsabilité de trois attaques contre des positions américaines en Irak et en Syrie. Les responsables américains continuent de faire pression sur le gouvernement central irakien pour qu'il protège le personnel américain en Irak. En détail : Gaza : Les forces israéliennes dégradent les bataillons du Hamas à Shujaiya et Jabalia. Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a déclaré le 11 décembre que les bataillons Jabalia et Shujaiya du Hamas étaient « sur le point d'être démantelés ».[1] Le CTP-ISW définit la « dégradation » comme un effet temporaire par lequel les pertes d'une unité entravent sérieusement sa capacité à continuer. exécuter les missions assignées pendant que l'unité reste capable d'opérer.[2] Les forces israéliennes ont capturé les infrastructures militaires du Hamas à Jabalia, notamment les installations de fabrication d'explosifs, les installations de formation et les caches d'armes.[3] La perte de ces installations affectera temporairement négativement la capacité du bataillon Jabalia al Balad du Hamas à exécuter les missions qui lui sont assignées, notamment l’utilisation d’engins explosifs improvisés et de grenades propulsées par roquettes pour résister aux avancées israéliennes. Les combattants palestiniens continuent de résister aux avancées israéliennes à Shujaiya et Jabalia. Les Brigades al Quds – la branche militante du Jihad islamique palestinien (JIP) – ont fait exploser un pénétrateur explosif (EFP) ciblant un véhicule militaire israélien alors qu'il avançait à Shujaiya le 11 décembre.[4] Les Brigades al Quds ont également attaqué l'infanterie israélienne à bout portant à Shujaiya.[5] Un journaliste israélien intégré à la brigade Kfir de Tsahal à Shujaiya a rapporté que les forces du Hamas à Shujaiya « mènent une guérilla » et n’ont pas « abandonné le combat », suggérant que des éléments du bataillon Shujaiya du Hamas restent efficaces au combat.[6] Les forces israéliennes poursuivent également leur progression dans le sud de Beit Lahiya, au nord de la ville et du camp de Jabalia. Les Brigades al Qassem ont affirmé que leurs combattants avaient tiré une roquette thermobarique visant les forces spéciales israéliennes dans un bâtiment situé dans la zone du projet Beit Lahia.[7] Les combattants palestiniens continuent d’attaquer les forces israéliennes derrière la ligne avancée des troupes israéliennes, ce qui est cohérent avec la nature des opérations de nettoyage. Les combattants des Brigades Al Quds ont tiré sur deux soldats israéliens près de Zaytoun le 10 décembre.[8] Les milices palestiniennes ont continué de résister aux avancées israéliennes à Khan Younis. Les Brigades al Qassem ont revendiqué trois attaques au mortier contre les forces israéliennes alors que les unités israéliennes avançaient au nord et à l'est de Khan Younis.[9] La milice a affirmé avoir ciblé un avant-poste de combat israélien lors de l'une de ces attaques.[10] Les Brigades al Qassem ont affirmé séparément avoir ciblé deux chars israéliens au nord de Khan Younis en utilisant des munitions antichar.[11] Les Brigades al Quds ont revendiqué deux attaques au mortier contre les forces israéliennes à Khan Younis.[12] Les Brigades de résistance nationale – l’aile militante du Front démocratique de libération de la Palestine (FDLP) – se sont affrontées avec les forces israéliennes dans la région occidentale de Satar, au nord de Khan Younis.[13] Le média israélien Ynet News a rapporté le 11 décembre qu’un milicien avait utilisé l’entrée d’un tunnel à l’intérieur d’un bâtiment pour installer et faire exploser un engin antipersonnel près des forces israéliennes à al Qarara, au nord-est de Khan Younis.[14] Le ministre israélien de la Défense, Gallant, a noté que le Hamas est « toujours organisé militairement » dans le sud de la bande de Gaza.[15] La BBC a rapporté que les chars israéliens avancent lentement et s'approchent de la partie orientale de Khan Younis où Israël aurait capturé quatre villages.[16] L'armée israélienne a rapporté le 11 décembre qu'elle avait fourni sept tonnes de matériel logistique à ses forces combattant actuellement à Khan Younis.[17] Les forces israéliennes opèrent à Khan Younis pour cibler les bastions et les dirigeants des milices palestiniennes depuis la semaine dernière.[18] Les forces israéliennes ont arrêté plus de 500 miliciens palestiniens dans la bande de Gaza le mois dernier. L'armée israélienne a rapporté le 11 décembre avoir arrêté plus de 350 combattants du Hamas et plus de 120 combattants du JIP, dont certains ont été emmenés pour une enquête plus approfondie en Israël.[19] Le directeur de Human Rights Watch pour Israël et la Palestine a déclaré au Washington Post que la loi israélienne sur les combattants illégaux autorise Israël à détenir des Palestiniens de la bande de Gaza « dans ce qui est en fait une détention administrative, une forme d'incarcération sans inculpation ni procès que les autorités peuvent renouveler indéfiniment ». [20] Un responsable anonyme de la sécurité israélienne a déclaré au Wall Street Journal que Tsahal suppose que les hommes d'âge militaire restant dans les zones évacuées sont des combattants de la milice, car ils ont émis plusieurs ordres d'évacuation aux résidents.[21] Les habitants ont déclaré au Wall Street Journal que Tsahal détenait des hommes en âge de servir dans l'armée pour les interroger.[22] Le Wall Street Journal a rapporté que Yahya Sinwar « avait coupé les communications » avec les négociateurs « pour faire pression sur Israël afin qu’il accepte une pause pour » permettre au Hamas de « se regrouper ».[23] Sinwar a déclaré aux négociateurs égyptiens que la guerre « durerait des semaines ». Le directeur des communications de l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens au Proche-Orient (UNRWA) a signalé une « rupture totale de l'ordre civil » autour de ses livraisons d'aide dans la bande de Gaza, ce qui concorde avec les rapports précédents sur l'effondrement de la gouvernance dans la bande. .[24] Le responsable politique d’Oxfam – une organisation à but non lucratif qui lutte contre la pauvreté – a déclaré le 28 novembre que la situation dans la bande de Gaza était un « chaos absolu ».[25] L’Associated Press a également rapporté que les habitants de Gaza dans le sud de la bande de Gaza « contestaient ouvertement » l’autorité du Hamas le 12 novembre.[26] Le directeur des communications de l’UNRWA a également déclaré que l’UNRWA prend « très, très au sérieux » les informations selon lesquelles des membres du Hamas utilisent les installations et les biens de l’UNRWA. Les milices palestiniennes de la bande de Gaza ont mené sept tirs indirects sur Israël le 11 décembre. Les Brigades al Qassem ont revendiqué la responsabilité de trois tirs de roquettes, dont deux à Tel Aviv.[28] Les Brigades Al Quds ont revendiqué la responsabilité de trois attaques dans le sud d'Israël.[29] Les Brigades de la Résistance nationale ont revendiqué la responsabilité d'une attaque à la roquette visant un site militaire israélien dans le sud d'Israël.[30] Cisjordanie : Les forces israéliennes se sont affrontées à neuf reprises avec des combattants palestiniens en Cisjordanie le 11 décembre.[31] La Brigade des Martyrs d’Al Aqsa – une aile militante auto-affiliée du Fatah – a tiré avec des armes légères et fait exploser des engins piégés ciblant les forces israéliennes sur le Mont Gerizim, près de Naplouse.[32] Les Brigades des Martyrs d'Al Aqsa ont tiré avec des armes légères contre les forces israéliennes lors de deux attaques distinctes près de Jénine.[33] Des combattants palestiniens non précisés ont tiré sur une colonie israélienne dans le nord de la Cisjordanie et ont également tiré à travers la frontière entre la Cisjordanie et Israël en direction d'une colonie israélienne.[34] Les résidents de Cisjordanie ont organisé des grèves généralisées dans toute la Cisjordanie le 11 décembre. Le CTP-ISW a enregistré 26 grèves à travers la Cisjordanie, y compris dans les grandes villes comme Hébron, Jénine et Jérusalem.[35] Ces frappes surviennent après que des militants et des organisations palestiniennes ont appelé, le 10 décembre, à une frappe mondiale en réponse à l’invasion de la bande de Gaza par Israël.[36] Les frappes faisaient également suite à un appel du Hamas à des grèves en Cisjordanie le 10 décembre.[37] Le Hamas a appelé à plusieurs reprises à une escalade des manifestations et des attaques anti-israéliennes en Cisjordanie ces dernières semaines, mais ces appels n’ont pas généré auparavant d’augmentation des attaques ou des manifestations.[38] Les résidents de Cisjordanie ont organisé deux manifestations anti-israéliennes à Qalqilya et Hébron le 11 décembre.[39] Des sources israéliennes présentent la Cisjordanie comme un effort de soutien à l’effort principal de Tsahal dans la bande de Gaza. La radio de l’armée israélienne a rapporté que Tsahal réduirait « bientôt » d’au moins un quart ses forces gardant les colonies en Cisjordanie, citant une source non précisée.[40] La radio militaire israélienne a déclaré qu’un porte-parole de Tsahal avait répondu au rapport et déclaré qu’Israël s’efforçait de « préserver la longévité et la compétence » de Tsahal au fil du temps.[41] Le ministre israélien de la Défense a ajouté séparément que les opérations de Tsahal en Cisjordanie sont secondaires par rapport à la bande de Gaza, mais qu’Israël prend des mesures pour « empêcher une escalade » en Cisjordanie.[42] Liban et Golan : Le Hezbollah libanais (LH) et d’autres milices soutenues par l’Iran ont attaqué neuf villes et positions militaires israéliennes le 11 décembre. Le LH a revendiqué sept attaques contre des positions militaires israéliennes dans le nord d’Israël.[43] Les médias israéliens et palestiniens ont rapporté deux autres attaques qui ont touché des cibles civiles dans le nord d'Israël, notamment la ville non évacuée de Maalot Tarshiha.[44] LH a tiré des munitions guidées antichar sur les forces israéliennes à Metulla.[45] LH a déclaré que l'attaque était en représailles au bombardement de Tsahal qui, selon LH, avait tué un maire du sud du Liban.[46] LH a tiré des roquettes Burkan sur un site militaire israélien.[47] Les ogives des roquettes Burkan pèsent entre 300 et 500 kilogrammes, ce qui en fait un système d'arme plus meurtrier que les roquettes plus petites que LH utilise habituellement.[48] Le 11 décembre, de hauts responsables militaires et sécuritaires israéliens ont discuté de la manière de faire face aux menaces à la frontière nord d’Israël. Le ministre israélien de la Guerre et ancien ministre de la Défense, Benny Gantz, a discuté de la sécurité dans le nord d’Israël lors d’un appel téléphonique avec le secrétaire d’État américain Antony Blinken.[49 ] Gantz a déclaré qu’il avait indiqué que l’agression et les attaques accrues de LH signifiaient qu’Israël devait « éliminer » la menace du nord d’Israël.[50] La déclaration de Gantz a pointé du doigt l’État libanais, et pas seulement LH, et a appelé à une pression internationale sur le Liban pour qu’il mette fin aux attaques contre sa frontière sud.[51] La déclaration de Gantz est probablement une demande au Liban de soumettre LH à la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU, qui a mis fin à la guerre Israël-Liban de 2006 et a créé une zone démilitarisée au Liban entre la Ligne bleue et le fleuve Litani.[52] Les responsables israéliens ont appelé ces derniers jours le Liban à appliquer la résolution du Conseil de sécurité de l’ONU par des moyens diplomatiques ou militaires.[53] Par ailleurs, le ministre israélien de la Défense a déclaré qu'il faisait tout son possible pour empêcher une escalade dans le nord d'Israël.[54]
  19. https://www.understandingwar.org/backgrounder/iran-update-december-10-2023 Points clés à retenir: Les milices palestiniennes ont continué d’attaquer les forces israéliennes sur la ligne avancée israélienne à Khan Younis. Les milices palestiniennes ont attaqué des véhicules militaires israéliens dans la ville de Jabalia alors que les forces israéliennes avançaient à l'est de la ville. Les forces israéliennes ont tué le commandant du bataillon Hamas Shujaiya lors d'opérations de nettoyage du quartier. Israël a déplacé des éléments de son corps d'artillerie dans la bande de Gaza pour la première fois depuis le début de la guerre. La radio militaire israélienne a rapporté que Tsahal avait tué entre 6 000 et 7 000 combattants des milices palestiniennes depuis le début de la guerre. Le Front populaire de libération de la Palestine a appelé à une plus grande coordination entre les milices palestiniennes contre Israël. Les milices palestiniennes de la bande de Gaza ont mené deux attaques par tir indirect sur Israël. Le porte-parole des Brigades Al Qassem, Abu Obeida, a menacé que le Hamas mènerait de nouvelles attaques terroristes contre des civils israéliens. Les forces israéliennes ont affronté des combattants palestiniens dans cinq villes de Cisjordanie. Le Hezbollah libanais a mené une attaque de drone à sens unique qui a blessé des soldats israéliens dans le nord d'Israël. LH a revendiqué sept autres attaques contre des positions militaires israéliennes dans le nord d'Israël. Le secrétaire général d'Asaib Ahl al Haq, Qais al Khazali, a réitéré son engagement à expulser les forces américaines d'Irak dans une déclaration sur les réseaux sociaux. Des militants non précisés ont mené deux attaques de drones à sens unique contre les forces américaines dans l'est de la Syrie, selon un journaliste américain. La frégate multimission française FREMM Languedoc a intercepté deux drones Houthis au large des côtes yéménites alors qu'ils patrouillaient dans la mer Rouge. De hauts responsables iraniens ont discuté de la guerre entre Israël et le Hamas avec le Premier ministre syrien Hussein Arnous à Téhéran. Détail : Les milices palestiniennes ont continué d'attaquer les forces israéliennes sur la ligne d'avancée israélienne à Khan Younis le 10 décembre. Les Forces de défense israéliennes (FDI) ont continué de cibler les sites des milices palestiniennes à Khan Younis, Jabalia, Shujaiya et Beit Hanoun. Les forces israéliennes ont attaqué les tunnels souterrains de Khan Younis et mené des frappes aériennes pour soutenir les manœuvres au sol.[1] Les Brigades al Qassem – la branche militante du Hamas – ont affirmé que leurs combattants avaient fait exploser un pénétrateur explosif (EFP) ciblant les forces israéliennes au nord-est de Khan Younis.[2] La milice a affirmé avoir tué 13 soldats israéliens lors de l'attaque de l'EFP et deux autres soldats armés d'armes légères après l'explosion initiale. Les EFP sont des engins explosifs improvisés particulièrement meurtriers conçus pour pénétrer dans les véhicules blindés, tels que les chars de combat principaux.[3] Cette attaque est cohérente avec le changement du Hamas et d’autres milices palestiniennes utilisant des tactiques de plus en plus sophistiquées depuis l’expiration de la pause humanitaire le 1er décembre. Les Brigades al Qassem ont revendiqué plusieurs autres attaques contre des soldats et des véhicules blindés israéliens en utilisant des munitions antipersonnel, des grenades propulsées par fusée (RPG), des roquettes antichar et des mortiers. La milice a affirmé avoir ciblé un poste de commandement israélien avec des obus antipersonnel lors de l'une de ces attaques.[4] Les Brigades Al Quds – la branche militante du Jihad islamique palestinien (JIP) – ont mené une attaque complexe contre les forces israéliennes dans un bâtiment au nord-est de Khan Younis en utilisant des munitions antipersonnel et des armes légères. La milice a également revendiqué trois attaques au mortier contre des soldats israéliens avançant à l'est de Khan Younis.[5] Les Brigades de la Résistance nationale – l'aile militante du Front démocratique pour la libération de la Palestine (FDLP) – ont affirmé que leurs combattants avaient affronté des soldats et des véhicules israéliens à l'est d'Al Bureij, dans le centre de la bande de Gaza, et à Khan Younis.[6] Un résident local a filmé des images. de chars israéliens opérant sur la route Osama Elnajjar à Khan Younis le 10 décembre.[7] Les milices palestiniennes ont attaqué des véhicules militaires israéliens dans la ville de Jabalia alors que les forces israéliennes avançaient à l'est de la ville le 10 décembre. La plupart des attaques revendiquées par les milices palestiniennes dans la bande de Gaza ont eu lieu autour de Jabalia. Les combats entre les forces israéliennes et les miliciens se sont concentrés dans l'est de la ville de Jabalia, près du camp de réfugiés de Jabalia, et dans l'ouest de la ville de Jabalia, à côté du quartier de Sheikh Radwan. Les Brigades al Qassem ont revendiqué plusieurs attaques contre des chars Merkava et des bulldozers blindés israéliens utilisant la munition antichar al Yassin à l'ouest du camp de réfugiés de Jabalia.[8] La milice a revendiqué des attaques utilisant des munitions antipersonnel, des grenades et des armes légères contre les forces israéliennes dans la même zone.[9] La milice a également affirmé que ses combattants avaient mené deux attaques à l'aide d'engins explosifs improvisés (HBIED) contre les forces israéliennes à l'ouest de Jabalia.[10] Les Brigades al Quds et al Qassem ont affirmé avoir tiré des RPG, y compris des RPG chargés en tandem, sur des véhicules militaires et des soldats israéliens alors qu'ils avançaient sur la route d'al Fallujah.[11] Un journaliste palestinien du camp de réfugiés de Jabalia a rapporté que des chars israéliens avançaient vers une clinique de l'Office de secours et de travaux des Nations Unies.[12] Plusieurs autres journalistes locaux ont commenté les forces israéliennes opérant autour du camp.[13] Les forces israéliennes ont tué le commandant du bataillon Hamas Shujaiya lors d'opérations de nettoyage du quartier. Le bataillon Shujaiya est un bataillon efficace au combat, soumis à une pression active et intense de Tsahal alors que les forces israéliennes avancent dans le quartier de Shujaiya.[14] Les forces israéliennes ont tué l'ancien commandant du bataillon le 2 décembre.[15] L'armée israélienne a annoncé le 10 décembre avoir tué le nouveau commandant du bataillon, Amad Abdullah Ali Qariqa.[16] Qariqa était commandant adjoint du bataillon depuis 2019 et formait des agents antichar au sein de la brigade de la ville de Gaza du Hamas.[17] L’armée israélienne a déclaré le 2 décembre avoir « considérablement endommagé » les capacités du bataillon.[18] L’armée israélienne a fourni des détails sur les opérations menées par trois unités dans le quartier de Shujaiya le 10 décembre. La 282e brigade de pompiers a attaqué plus de 20 cibles, dont des installations de stockage d’armes, des maisons piégées et d’autres infrastructures militaires affiliées au Hamas.[19] La Brigade Golani a découvert 15 puits de tunnel, localisé des munitions et tué des combattants palestiniens depuis le début des combats dans le quartier.[20] La 188ème Brigade Combat Team a attaqué un quartier général militaire du Hamas et a trouvé diverses armes.[21] Les Brigades al Qods ont affirmé le 10 décembre que l'un de leurs combattants du « martyre » avait fait exploser la maison de 13 soldats israéliens, qui cherchaient l'entrée d'un tunnel à Shujaiya.[22] L'attaque est l'une des rares milices palestiniennes revendiquant le « martyre ». » depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas. [24] Les Brigades al Quds ont affirmé séparément avoir détruit un char israélien à l'aide d'un EFP à Shujaiya.[25] Les Brigades de résistance nationale ont affirmé le 10 décembre que deux de leurs combattants, dont un commandant, étaient morts lors d'affrontements à Shujaiya.[26] ] Israël a déplacé des éléments de son corps d'artillerie dans la bande de Gaza pour la première fois depuis le début de la guerre. Le Corps d'artillerie utilise le feu pour soutenir les manœuvres au sol et pour orienter les opérations dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre.[27] Le porte-parole militaire des Brigades al Qassem, Abu Obeida, s'est vanté des prétendus succès du Hamas sur le champ de bataille dans la bande de Gaza dans un discours prononcé le 10 décembre. Abu Obeida a affirmé que les Brigades al Qassem avaient détruit des véhicules israéliens dans plusieurs quartiers autour du nord de la bande de Gaza et à Khan. Younis.[28] Obeida a fait référence à l’échec d’une opération israélienne visant à sauver un otage le 8 décembre pour affirmer que ni Israël ni les États-Unis ne sont capables de libérer les soldats israéliens détenus par le Hamas dans la bande de Gaza.[29] La radio militaire israélienne a rapporté que Tsahal avait tué entre 6 000 et 7 000 combattants des milices palestiniennes depuis le début de la guerre.[30] Le média a déclaré que Tsahal avait tué 800 miliciens depuis la reprise des combats après l'expiration de la pause humanitaire le 1er décembre.[31] Le nombre de combattants du Hamas blessés est deux fois plus élevé que le nombre de morts, entre 12 000 et 14 000, depuis le début de la guerre, selon le média. Le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP) a appelé à une plus grande coordination entre les milices palestiniennes contre Israël. Le FPLP a appelé à la formation d'un commandement d'urgence palestinien unifié pour faire face aux opérations militaires israéliennes.[32] Certaines milices palestiniennes ont revendiqué des opérations combinées depuis le début de la guerre, bien que de telles affirmations soient rares.[33] Le CTP-ISW avait précédemment rapporté que Tsahal était confronté à une coalition vague de groupes militants palestiniens dans la bande de Gaza – et pas seulement au Hamas.[34] Les milices palestiniennes de la bande de Gaza ont mené deux attaques par tir indirect sur Israël le 10 décembre. Les Brigades al Qassem et les Brigades al Quds ont tiré séparément des roquettes sur un site militaire israélien adjacent à la bande de Gaza.[35] Une source militaire de haut rang, non précisée, a déclaré à la radio militaire israélienne que le Hamas disposait encore de centaines de roquettes à moyenne et longue portée dans son arsenal et a noté que 2024 serait une année continue de combats.[36] Cisjordanie : Le porte-parole des Brigades Al Qassem, Abu Obeida, a menacé le 10 décembre que le Hamas mènerait de nouvelles attaques terroristes contre des civils israéliens. Obeida a fait référence à une fusillade menée par deux hommes armés du Hamas contre un arrêt de bus à Jérusalem le 30 novembre, affirmant que « ce qui s’en vient est pire et plus grand. »[37] Cette fusillade a tué trois civils israéliens quelques heures avant la pause humanitaire dans la bande de Gaza. expiré.[38] Le porte-parole a également reconnu que le Hamas a une présence militaire en Cisjordanie et a demandé avec moquerie si Israël était « capable d’éliminer [le Hamas] en Cisjordanie occupée et à Jérusalem ».[39] Les forces israéliennes ont affronté des combattants palestiniens dans cinq villes de Cisjordanie le 10 décembre. Les combattants palestiniens ont utilisé des armes légères contre les forces israéliennes dans trois villes autour de Naplouse.[40] Les Brigades des martyrs d’Al Aqsa ont affirmé avoir tiré sur un poste de contrôle militaire israélien lors d’un des affrontements à Naplouse.[41] Les combattants palestiniens ont également affronté les forces israéliennes à Tubas et Hébron.[42] Le CTP-ISW n’a enregistré aucune attaque d’IED contre les forces israéliennes en Cisjordanie le 10 décembre. Les forces israéliennes ont arrêté 21 Palestiniens et confisqué des armes légères, des composants d’armes et des explosifs lors de raids en Cisjordanie le 10 décembre.[43] Le Hamas et plusieurs autres groupes palestiniens ont appelé à une frappe mondiale, notamment en Cisjordanie, le 11 décembre. La chaîne Telegram du Hamas en Cisjordanie a distribué des dépliants pour cette frappe.[44] Le Hamas a appelé les habitants de Cisjordanie à combattre les forces israéliennes et à manifester contre Israël le 11 décembre.[45] Les Forces nationales et islamiques – une coalition regroupant les principales factions politiques palestiniennes – ont annoncé que leurs partis participeraient à la grève mondiale en signe d'unité.[46] Sud du Liban et plateau du Golan: Le Hezbollah libanais (LH) a mené une attaque de drones à sens unique qui a blessé des soldats israéliens dans le nord d’Israël le 10 décembre. LH a affirmé avoir lancé plusieurs drones d’attaque à sens unique sur un quartier général de commandement israélien à la caserne de Yara, dans le nord d’Israël.[47] L'armée israélienne a déclaré que l'attaque avait légèrement blessé deux soldats et légèrement d'autres.[48] Les défenses aériennes israéliennes ont intercepté deux des nombreux drones entrés en Israël depuis le Liban.[49] LH n’a revendiqué que sept attaques de drones contre des positions israéliennes le long de la frontière libanaise depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, bien que Tsahal intercepte fréquemment des cibles aériennes « suspectes » en provenance du Liban.[50] LH a revendiqué pour la dernière fois une attaque de drone contre les forces israéliennes le 20 novembre.[51] LH a revendiqué sept autres attaques contre des positions militaires israéliennes dans le nord d'Israël le 10 décembre.[52] LH a tiré des roquettes Burkan sur trois sites militaires israéliens.[53] La branche libanaise des Brigades al Qassem a lancé séparément des roquettes sur des villes du nord-ouest d'Israël le 10 décembre.[54] Les Brigades al Qassem ont revendiqué pour la dernière fois une attaque depuis le Liban le 12 novembre.[55] De hauts responsables militaires et sécuritaires israéliens ont discuté publiquement le 10 décembre de la menace que LH représente pour Israël. Le conseiller israélien à la sécurité nationale, Tzachi Hangebi, a déclaré aux médias israéliens qu’Israël ne peut plus accepter la présence des forces d’élite Radwan de LH le long de sa frontière nord et que la situation dans le nord doit changer.[56] Hangebi a ajouté qu’Israël rechercherait une solution diplomatique mais qu’autrement, il « devrait agir ». Le chef d’état-major de Tsahal, Herzi Halevi, a déclaré qu’Israël avait souligné des sentiments similaires quant à la nécessité de faire face à la menace de la LH, lors de sa visite à la frontière nord d’Israël avec le Liban.[57] Halevi a déclaré qu’Israël peut dissuader LH mais peut également assurer la sécurité par la guerre. Halevi a précisé que la guerre n’est pas l’option privilégiée. Ces déclarations font suite à l’avertissement du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, le 7 décembre, selon lequel « si le Hezbollah commet une erreur, l’armée israélienne transformera Beyrouth et le Sud-Liban en Gaza et Khan Younis. »[58] carte du jour : https://www.understandingwar.org/sites/default/files/Gaza Clearing Map December 10%2C2023.png
  20. Ca serait effectivement très surprenant car envoyer les unités d'élite combattre le Hamas avec le matos le plus moderne pour au même moment envoyer des réservistes dans du matériel de "seconde catégorie" (Merkava 3 sans système Trophy etc.....) engager et envahir le Sud-Liban où le Hezbollah est en force (et il ne joue pas dans la même catégorie que le Hamas) ça serait bizarre et illogique J'attends de voir la suite
  21. Ca va quand même beaucoup dépendre de la durée de l'opération et du prix qu'elle sera prête à payer parmi ses propres troupes car pour le moment, les zones urbaines sont surtout des zones de combats et aucune grande zone urbaine n'a été prise Les chiffres de pertes ennemies revendiquées de part et d'autre ne me semblent guère crédibles et le nombre de prisonniers capturés par Tsahal (100 dans le nord de Gaza et 150 à Khan Younès) sont très faibles après plus de 40 jours de combat (c'est moins de 10 par jour)
  22. C'est un chiffre donné par le journal yediot aharonot ( israélien ) mais qui n'est pas officiel Je n'ai pas trouvé l'article dans le journal en question et ce chiffre porte sur l'ensemble des blessés depuis le 7 octobre. Tu trouves l'info ici (par exemple) : https://www.aa.com.tr/fr/monde/cinq-mille-soldats-israéliens-ont-été-blessés-depuis-le-début-de-la-guerre-à-gaza-/3077947 "Le journal Yedioth Ahronoth a révélé samedi que plus de 5 000 soldats israéliens ont été blessés depuis le début de la guerre le 7 octobre, dont plus de 2 000 ont été reconnus officiellement handicapés. « Les chiffres cumulés depuis le 7 octobre sont astronomiques : plus de 5 000 soldats blessés sont arrivés dans les hôpitaux, dont plus de 2 000 ont été officiellement reconnus handicapés dans l’armée israélienne et ont été reçus par le ministère de la Défense, » lit-on de même source. Yedioth Ahronoth a ajouté que parmi lesquels se trouvaient également « 1 000 soldats réguliers blessés. Ils sont donc soignés par la défense israélienne ». Le journal n'a pas précisé si les autres soldats blessés étaient des soldats réguliers ou non. Le journal a rapporté citant Limor Luria, chef du département de réadaptation au ministère israélien de la Défense, "que son département n'a jamais vécu une chose pareille. Plus de 58 % des blessés que nous recevons souffrent de blessures graves aux mains et aux pieds, nécessitant notamment des opérations d'amputation". Luria a poursuivi : "Environ 12 % d'entre eux souffrent de blessures internes - la rate, les reins et la rupture des organes internes. Il y a aussi des blessures à la tête et aux yeux." "Il y a environ 7% de blessés souffrent de traumatismes psychologiques, un chiffre qui, nous le savons, va augmenter fortement, parce que l'hypothèse est que chaque corps blessé est également psychologiquement touché, et parce que les blessures psychologiques sont toujours découvertes des mois plus après la guerre", a ajouté la responsable israélienne. Il est à noter que le bilan des soldats israéliens tués depuis le début de la guerre le 7 octobre a atteint 420, selon les données officielles." Mais c'est à prendre avec beaucoup de pincettes car il y a des incohérences entre soldats réguliers et irréguliers (soldats d'active et réservistes ?, militaires et civil ?) et surtout la période donnée est plus large que l'actuelle offensive sur Gaza : elle couvre l'ensemble des blessés depuis le 7 octobre. ca serait donc 5000 blessés dont 2000 blessés "graves" selon le journal israélien contre 1593 blessés officiels
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