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Tancrède

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Tout ce qui a été posté par Tancrède

  1. Tancrède

    Super Floréal

    Ben.... Ca fait aussi partie de ses tâches: souveraineté, lutte anti-drogue, surveilance côtière, lutte contre l'immigration clandestine et les trafics en tous genres.... Bref, la police des mers. Mais ces navires font aussi de la surveillance, du rens, voire aussi tous ces devoirs autour d'une flotte déployée devant un théâtre: les dragueurs de mine ne font pas tout et ne sont pas nombreux. Dans le Golfe Persique, avec de bons capteurs, ce genre de bâtiments ferait bien la nique aux pasdarans qui veulent faire chier les déploiements éventuels des grosses marines. Toi qui aime la batellerie, faut pas mépriser les petites coques ;). D'autant plus qu'on n'a pas vraiment de gardes côtes :lol:.
  2. Tancrède

    VBCI

    Encore une fois, on équipe 8 Rgts méchas, ce qui représente un minimum de 64 VCI et 4 VPC par régiment, soient 512 VCI et 32 VPC pour les méchas proprement dits. Comptons encore un minimum de 12 à 17 VCI de formation et d'entraînement et on a le seuil minimal de VCI. En dehors des Rgts méchas, où pourrait-on employer des VCI, de manière organique ou ponctuelle?
  3. Clairon Tu parles du double mortier AMOS là? Avec sa cadence indécente? Sûr qu'il serait bien pour l'infanterie, mais plus dans la CEA. Au nivau des sections d'appui, le F1 semble plus approprié vu la souplesse d'emploi. Ou alors il faudrait vraiment spécialiser les sections d'appui des régiments méchas proprement dits avec ce machin, et laisser les BI et les futures "brigades polyvalentes" avec le F1. L'héliportage d'une section de mortiers reste la méthode de concentration la plus souple. Ceci dit, j'aimerais voir comment les Marines vont employer le Dragonfire, et à quel niveau ils vont le placer.
  4. Non, le soleil de Breda est celui qui s'en rapproche le plus pour décrire la guerre en Flandres. C'est d'ailleurs le seul à ce jour qui montre Diego et Inigo au combat (j'entends, la guerre ;)) dans leur Tercio Viejo de Castille. Le Hussard est pas mal, mais c'est pas le meilleur. Ceci dit, si vous voulez la même ambiance pour la même époque, avec un ton bien cynique mais très drôle (bref, les trois mousquetaires version trash), lisez deux romans de Hubert Monteilhet: De plume et d'épée et Les cavaliers de Belle-Ile. L'histoire d'un jeune gascon qui devint agent de Richelieu puis de Mazarin, et ami de d'Artagnan (le vrai). C'est jouissif et magnifiquement écrit, comme le savent ceux qui ont déjà lu le génial Monteilhet (Neropolis, une chronique des temps néroniens, reste son chef d'oeuvre; jouissif, intelligent, drôle, d'une érudition à tomber par terre.....). Et le personnage est terriblement marrant, au milieu du marigot de la politique et des personnages d'alors, bien loin de leurs stéréotypes historiographiques (mais ils sont terriblement justes pour qui connaît la période en détail). En films historiques européens vraiment notables -et je ne parle que de ce qui peut dater d'avant le XIXème siècle (sinon, le Guépard l'emporte sur tous les autres selon moi): La reine Margot, Elisabeth, Cyrano et d'Artagnan (entièrement en alexandrins), La prise de pouvoir de Louis XIV, le génialissime Que la fête commence, tous les matins du monde.... Je préfère la fille de d'Artagnan
  5. Le dit gigantesque carré d'infanterie de Wagram, commandé par MacDonald (et qui vit d'ailleurs un merdage magistral de Bernadotte), perdit quand même 6000 hommes, tués et blessés (sans se débander, alors qu'il s'agissait surtout de jeunes recrues qu'on avait précisément groupées pour éviter qu'elles se débandent) eu égard à la densité du dispositif. Cette tactique du carré géant fut revue après Wagram et ne s'avéra jamais être terriblement judicieuse. Les Anglais en avaient déjà fait l'expérience à Malplaquet et Fontenoy: c'est impressionnant, c'est destructeur, mais c'est par essence le truc sur lequel on balance tout ce qu'on a et qui subit des pertes disproportionnées. Bref, c'est un choix qui pèse sur la campagne en général. Pour les Gaulois en général, c'est une méconception historique: seule l'élite (les aristos et leurs gardes, soit le seul noyau d'armée permanente dans les Gaules) était à cheval. le Gaulois était avant tout un fantassin. La cavalerie était plus dans les peuplades du nord (celtes, germaniques et mixtes), moins agricoles (terres trop marécageuses): Ménapiens, Morins, Casses, Ubiens, Bataves, Sicambres, Nerviens, Tongres, Atrebates, Rèmes, Eburons.... Les tribus proches du Rhin avaient d'ailleurs une tactique de cavalerie très spécifique, à savoir monter à 2 sur un cheval. Cette disposition bien travailée donnait à leur cavalerie une force peu commune, même si ce n'était plus strictement de la cavalerie. La cavalerie parthe était surtout faite d'archers à cheval; c'est cette cavalerie qui a causé d'immenses troupes aux Romains qui avaient du mal à les amener au contact et se faisaient user par un harcèlement constant, parfois jusqu'au désastre. A Carrhes, les cataphractaires se sont faits étriller plusieurs fois avant d'être lâchés pour achever les survivants. Ils n'ont pu achever la victoire que parce que l'infanterie romaine était épuisée (fatigue, ussure, soif, rangs décimés) et n'était plus cohérente. l'encerclement, et plus encore la planification de Surena qui avait prévu l'appro constant en flèches de ses cavaliers, emportèrent la décision. Les cataphractaires étaient bien incapables de créer la rupture ou d'emporter la décision; ils n'ont pu faire quelque chose qu'à la toute fin, quand l'issue était déjà consommée. On peut regarder en détail si tu veux; les cataphractaires ne sont pas une arme très efficace contre des armées organisées, et leur coût est disproportionné au regard du résultat. Le fait que les romains et byzantins les développent sur le tard (et les fassent mieux que les autres en s'inspirant avant tout du modèle sarmate) dans les scholae palatines n'en fait pas une panacée: il n'y a qu'à voir les faibles résultats obtenus. Un véritable barrage d'archerie permanent (et très long) était la seule condition pour les voir capable de faire quelque chose de décisif; encore était-ce payer très cher pour avoir une troupe de "finisseurs" qui se donnait des airs de troupes de rupture. Leur incapacité à manoeuvrer (dur à faire tourner, surtout dans une charge qui doit rester rectiligne et ordonnée), leur vulnérabilité (le cheval restait facile à buter pour un fantassin) et leur coût en faisaient une arme assez discutable. Ceci dit, les Scythes étaient des cavaliers légers, pas des cataphractaires. Et les Macédoniens n'ont pas fait de cataphractes non plus: leur cavalerie, Compagnons compris, était légère, même si, sous l'impulsion d'Alexandre, elle jouait un rôle d'assaut. C'est la stratégie macédonienne (plutôt alexandrienne) qui en faisait un isntrument redoutable au sein d'un dispositif combiné très étudié: elle ne créait pas la rupture en soi, mais tout l'art d'Alexandre était de l'utiliser comme instrument de concentration en un point crucial du champ de bataille. Comme instrument de combat, la cavalerie macédonienne utilisait peu la charge, sauf contre la cavalerie adverse (la diversion sur la droite à Gaugamèles, la première charge au Granique): elle démontait souvent au contact de l'infanterie. Le but était surtout d'amener rapidement un effectif limité en un point décisif. Pour la colonne contre le carré: on notera quand même que quand ce sont des colonnes d'infanterie qui chargent, les officiers font mettre leurs unités en lignes pour briser l'assaut avec toute la puissance de feu. Le passage du carré à la ligne se fait en 1 minute-1 minute et demie pour un bataillon entraîné. L'inverse est à 1 minute et demie minimum pour le même bataillon. Mais no problem; je reste à cheval pour diriger mes fantassins et crever tes escadrons ;).
  6. Je ne sais pas si quelqu'un l'a vu, si nos confrères espagnols résidant en France l'ont déjà vu, ou si beaucoup ici ont lu les bouquins, mais enfin! 2 ans après sa sortie espagnole, Alatriste sort en salles françaises demain, mercredi 25 juin!!!!!! A voir, à lire et avaler! Le peu que j'ai vu du film est honteusement chauvin (le ton noir des bouquins sera très peu cinégénique): j'en jouis d'avance (de pouvoir le critiquer, le revoir, le recritiquer, le rerevoir, puis le relire et voir à quel point le bouquin est mieux, puis le recritiquer....).
  7. Tancrède

    Opération Gladio

    GLADIO est bien connue; c'est au départ une idée de former et financer des structures éventuelles de résistance organisée en cas d'occupation soviétique (argent, planques, réseaux de noms et d'informations....). Mais c'est surtout devenu, à l'usage, un bon petit ensemble de réseaux de copinages et de corruption qui ont profité des fonds et surtout d'informations confidentielles (contrats d'armement, informations politiques et financières, orientations politiques, chantage, corruption pure et simple, délits d'initiés....). On peut en voir un des avatars non nommés dans un film de Lautner avec Delon, Klaus Kinski, Ornella Mutti et Daniel Ceccaldi: Mort d'un pourri.
  8. Tancrède

    [Camouflage] Infanterie

    Bon, apparemment, 2 tissus existeront pour le FELIN: hiver et été. Ils sont fournis par KERMEL (à Colmar; au moins, c'est français ça, môssieur) qui n'est pas la plus anonymes des boîtes en matière de fibres. Ils sont présentés comme ininflammables et gardant leur teinte et leur signature thermique longtemps (au combat, mais surtout face à la plus dure des adversités: le lavage). Apparemment, la résistance est vraiment dans le cahier des charges. La teinte est dite adaptable sans problème et ne dépend pas de la fibre, ce qui laisse la possibilité d'une tenue désert sans nouveau développement, donc un prix d'acquisition équivalent. Mais des teintes, rien n'est dit.
  9. Et une grosse propension à une certaine forme de tendresse virile dans les douches ;). Oui! On connaît ces problèmes de corps de garde et leurs effets ravageurs: alcoolisme, violence, sadisme, sévices divers, viols, came.... dans des proportions statistiquement significatives. Et oui, on sait, ce ne sont pas des "épreuves initiatiques" formant l'esprit de corps. Peuvent pas se mettre la bitte au cirage, se faire ramper à poil dans la boue ou faire bouffer de la merde comme tout epersonne saine d'esprit, ces nazes? Pfff! Le bizuthage c'est un art. Je me rappelle plus quelle promo de St Cyr avait voulu "introduire" :lol: la sodo de chèvre comme épreuve pour les jeunes (ceci dit j'ai un copain passé par une fraternité de campus ricain qui a des photos d'une telle épreuve qui lui a été épargnée.... enfin à c'qu'y dit), mais quelqu'un les avait calmé rapidement. P'tits cons! Ils ont trop de ragots sur la Légion ou quoi?
  10. Je rposte un truc que j'ai mis dans la section "International": Les problèmes russes actuels: - l'hébergement militaire: mauvais, obsolète, insuffisant, insalubre, et les constructions sont très, très en retard, malgré de belles sommes investies (corruption maximum). Ca chasse du monde, ça casse le moral. - les personnels, le commandement, l'ambiance: commandement globalement peu compétent et surtout très corrompu encore aujourd'hui (même si ce n'est plus ce que ça a été). Les officiers s'entendent très mal avec les kontraktniki (les nouveaux soldats professionnels) et l'ambiance est assez dégueulasse apparemment. Les engagés signent en nombre très insuffisant et resignent peu (malgré les améliorations énormes de soldes), et y'a ce problème immense avec les recrues et surtout les appelés (sévices, came, bizutages violents....). La discipline, le moral et l'ambiance sont assez dégueulasses malgré l'explosion des moyens disponibles. Il va falloir un tout autre corps d'officiers, et surtout un embryon satisfaisant de sergents professionnels, éternel problème de l'armée russe. - le personnel de production d'armements: son renouvellement très faible fait craindre pour l'avenir des armements russes. Va falloir que les actionnaires se privent un peu pour offrir de meilleurs salaires et perspectives aux ingénieurs. - la démographie qui menace ce qui reste de conscription (en terme de format global) et la population active elle-même qui sera moins encline à envoyer beaucoup de monde voir du kaki. Sur le plan du rééquipement, c'est plutôt sans gros problème: c'est une question de temps, d'argent et de volonté, et les trois facteurs semblent réunis pour un bon moment. La moyenne de modernité et de disponibilité des équipements est actuellement mauvaise, mais ce n'est qu'une question de temps. Le gros des divisions est très loin du niveau de dispo des 2ème Division Motorisée de Gardes Tamans, 4ème Division Blindée des Gardes ou Pour mémoire, Berkut, j'ai trouvé quelques repères sur les structures d'armée russe: - Une division tourne autour de 10 à 12 000 hommes en théorie à effectifs pleins (12 000 pour une division de Fusiliers Motorisés, plutôt 9 à 10 000 pour une Division de Chars) - Une division para/aéroportée a un effectif de 5000 hommes (bien moins que notre 11ème BP, mais ils en ont 4 ;)) - La dispo des quelques divisions d'alerte maximale (y'en a peu) est autour de 75 à 80% pour les matos et les hommes, soit un excellent chiffre, même s'il ne concerne au mieux que 3 ou 4 divisions et quelques brigades spécialisées (et attention, y'a par exemple une Brigade de désignation, armée par des Spetsnaz, qui compte moins de 1000 hommes; nos amis russes prennent des libertés avecles désignations d'unités; quoi notre BFST compte 1500 hommes à tout péter??!! Z'êtes de mauvaise foi, pffff!). Je crois que les paras ont une bonne dispo, mais je n'ai pas de chiffre hors ceux de la Division Tula. Pour le patriotisme, faut pas se faire de grande illusion: oui, il y a des mouvements patriotes, voire nationalistes agressifs, ça ne veut pas dire pour autant que beaucoup de gens sont prêts à crever pour la Rodina/Mère Patrie/Vaterland/Queen and Country/ Mac Donald (oups!). La façon qu'on avait de voir le patriotisme encore dans les années 50-60 est morte et enterrée en occident (et cultures apparentées). Y'a qu'en Chine que ça existe vraiment encore tel quel (et ça changera à l'avenir). Le genre de petite fierté chauvine de voir son pays mieux se porter ne résiste jamais à un mauvais repas ou une femme qui a mal à le tête quand on rentre du taf ;) :lol:.
  11. Les problèmes russes actuels: - l'hébergement militaire: mauvais, obsolète, insuffisant, insalubre, et les constructions sont très, très en retard, malgré de belles sommes investies (corruption maximum). Ca chasse du monde, ça casse le moral. - les personnels, le commandement, l'ambiance: commandement globalement peu compétent et surtout très corrompu encore aujourd'hui (même si ce n'est plus ce que ça a été). Les officiers s'entendent très mal avec les kontraktniki (les nouveaux soldats professionnels) et l'ambiance est assez dégueulasse apparemment. Les engagés signent en nombre très insuffisant et resignent peu (malgré les améliorations énormes de soldes), et y'a ce problème immense avec les recrues et surtout les appelés (sévices, came, bizutages violents....). La discipline, le moral et l'ambiance sont assez dégueulasses malgré l'explosion des moyens disponibles. Il va falloir un tout autre corps d'officiers, et surtout un embryon satisfaisant de sergents professionnels, éternel problème de l'armée russe. - le personnel de production d'armements: son renouvellement très faible fait craindre pour l'avenir des armements russes. Va falloir que les actionnaires se privent un peu pour offrir de meilleurs salaires et perspectives aux ingénieurs. - la démographie qui menace pas mal ce qui restera de la conscription et la population active en général. Sur le plan du rééquipement, c'est plutôt sans gros problème: c'est une question de temps, d'argent et de volonté, et les trois facteurs semblent réunis pour un bon moment. La moyenne de modernité et de disponibilité des équipements est actuellement mauvaise, mais ce n'est qu'une question de temps. Le gros des divisions est très loin du niveau de dispo des 2ème Division Motorisée de Gardes Tamans, 4ème Division Blindée des Gardes ou Pour mémoire, Berkut, j'ai trouvé quelques repères sur les structures d'armée russe: - Une division tourne autour de 10 à 12 000 hommes en théorie à effectifs pleins (12 000 pour une division de Fusiliers Motorisés, plutôt 9 à 10 000 pour une Division de Chars) - Une division para/aéroportée a un effectif de 5000 hommes (bien moins que notre 11ème BP, mais ils en ont 4 ;)) - La dispo des quelques divisions d'alerte maximale (y'en a peu) est autour de 75 à 80% pour les matos et les hommes, soit un excellent chiffre, même s'il ne concerne au mieux que 3 ou 4 divisions et quelques brigades spécialisées (et attention, y'a par exemple une Brigade de désignation, armée par des Spetsnaz, qui compte moins de 1000 hommes; nos amis russes prennent des libertés avecles désignations d'unités; quoi notre BFST compte 1500 hommes à tout péter??!! Z'êtes de mauvaise foi, pffff!). Je crois que les paras ont une bonne dispo, mais je n'ai pas de chiffre hors ceux de la Division Tula.
  12. Tancrède

    [Camouflage] Infanterie

    Et faut jamais oublier la couche de poussière, de boue et autres saletés diverses qui constituent toujours le meilleur camo possible :lol:.
  13. Pour l'usure, on verra ça à l'usage; mais on peut imaginer que la MCO de ces parcs sera bonne. Ceci dit, pourquoi le parc de Canjuers est plus petit que ceux de Mourmelon ou de Suippes? Y'a plus de surface là-bas! Mais si tout le monde va s'entraîner là-bas, va y avoir du mieux; plus de matos à transporter, juste des hommes. Quelqu'un a t-il une idée de l'économie? Ce qui va immanquablement se poser après ça, c'est la question de l'intérêt des garnisons sans grand camp d'entraînement, garnisons qui doivent venir à Mourmelon ou Canjuers pour avoir leur entraînement. Entre Mourmelon-Moronvilliers, Suippes, Mailly, Sissonne, Le Valdahon, Bitche, La Courtine et Caylus, y'a de quoi faire quelques grosses bases à l'américaine, sans doute pas aussi gigantesques (quoique Canjuers, Mourmelon et Suippes.... On pourrait y foutre Paris et avoir encore un espace d'entraînement immense), mais pouvant concentrer le plus gros des brigades de combat. Y'aurait aussi eu les Garrigues, mais y vont le vendre.
  14. On sait ce que vont devenir les Cie "base et soutien"? Si on les supprime, une bonne partie des Rgts passent à des effectifs tournant entre 800 et 1000, soit des gros bataillons, et ne gardent en fait quasiment que leurs effectifs projetables, le reliquat non projetable étant fait des malades, congés, bleus en formation, stages et quelques permanents.
  15. Désolé de te contredire, mais les statistiques historiques te donnent tort: dans l'immense majorité des cas, les unités de piquiers lourds et diverses phalanges l'ont quasiment toujours emporté sur la cavalerie. Dans l'Antiquité encore plus étant donné que l'absence d'étriers limite sa capacité de choc. La lance couchée n'a que peu d'impact, et même les unités de cataphractaires, hors de prix à équiper, entretenir et entraîner, n'ont jamais eu une grande utilité stratégique, au point qu'elles étaient avant tout une arme psychologique et un instrument de prestige. Encore, une fois, une phalange ou une unité de piquiers n'a aucun mal à se tourner vers sa gauche; c'est vers la droite que c'est plus coton, et c'est pour cela que la droite est couverte par de l'infanterie légère de préférence au flanc gauche. Et à comparer à la cavalerie exposée de partout, c'est une vulnérabilité bien plus gérable. Ceci dit, à l'âge classique, les piques pointent dans toutes les directions, en formation défensive; on n'est plus avec des phalanges serrées aux boucliers encastrés et aux lances de 3m (sauf les Macédoniens ultérieurement), mais avec des piquiers sans boucliers ayant un espace de manoeuvre et une pique de plus de 5m, qui créent un hérisson dans toutes les directions, formation qu'ils ne quittent que pour une charge rapide (mouvement qu'ils ne pratiquent pas vraiment beaucoup). Même l'avancée au pas se fait avec des flancs-gardes, et les lignes arrières sont prêtes à offrir une couverture. La formation défensive, elle, offre un carré couvert sur tous les côtés. Et ces formations sont rapidement rejointes par 4 groupes d'arquebusiers se plaçant aux 4 angles, résultat dont la plus célèbre illustration est le tercio. Je parle de la cavalerie contre un carré, espèce de topinambour ;) :lol:; ceci dit, une colonne ne rentre pas si facilement dans un carré bien encadré, la dite colonne n'ayant que peu de puissance de feu à offrir, surtout en marche. Par ailleurs, le carré étant rarement tout seul en rase campagne (ça vous aurait l'air de quoi?), il est appuyé, par d'autres carrés, par une ligne, par de l'artillerie, par des tirailleurs.... Non, le jeu que je décris est celui des cavaliers, surtout de la lourde, qui asticotent les troufions en allant et venant au pas, tirant un coup de mousqueton ici ou là, jusqu'à ce que la nervosité, l'épuisement, un sergent mort au mauvais endroit, la colère.... fasse lâcher son coup à un soldat, déclenchant généralement le feu des autres et permettant aux cavaliers de lancer la charge. Dans ce "harcèlement", c'est l'expérience du bataillon d'infanterie et/ou le nombre et l'expérience des sous-off qui comptent. S'ils tiennent, la cavalerie ne peut même pas espérer passer. Si seulement un rang tire, la charge est encore déconseillée. Il faut que tous tirent, et là le carré est mort.
  16. C'est plutôt l'exception que la règle. Les seules fois où on a vu des carrés brisés, au moins momentanément, par une charge, à occasions un tant soit peu répétées, c'est dans les grandes charges de la lourde pendant les campagnes de Prusse et d'Allemagne en 1806-1807. La rapidité de la campagne, hors des grandes batailles, occasionnaient des chocs réguliers pour des effectifs réduits.
  17. Rocroi en 1643: Condé maintient les Espagnols en rang serrés en chargeant toute la journée. L'artillerie pilonne sans discrimination les tercios espagnols, wallons, allemands et italiens. Le boulet n'est pas raciste. Au bout d'un moment, il peut flanquer le tout par un large mouvement tournant. Bien sûr, les Tercios ne sont pas un carré au sens napoléonien. Pour trouver des exemples contre ce qu'on entend normalement par un carré, faut aller à Fontenoy, par exemple. Mais entre 1792 et 1815, y'en a d'autres.
  18. Tes chars, du coup, ce sont des chenillés si tu veux du vrai amphibie. Le 10RC aura du mal à plager rapidement à chaud, avec peu de préparation. Et en plus, tu me l'alourdis sans arrêt la Brigade: 3 RIma, le bataillon de spécialistes fuscos, 1 Rgt de chars, plus le Génie, le Train et l'arti.... Ca va finir par faire lourd. Je te rappelle que nos RIma sont à 4 CC, 1 CEA et 1 CCL, soient environs 900 gusses. On est bien au-dessus des effectifs de la 2 Commando Brigade, là, avec ses 3 bataillons de RM "light" (600 environs). Les Rgts de l'Army qui lui sont alloués en plus ne sont pas amphibies: ils débarquent après. Alros mettons: - le RICM en Rgt "mixte" (c'est marqué dessus, comme le Port Salut): 2 Cies mécas (sur Bvs 10? AAV? VBCI?) et 2 escadrons de chars (10RC? Leclercs? 1 char chenillé plus léger?): 900 gusses - 2 RIma en infanterie de marine pure: 1800 gusses - le Rgt Train/Log: 800 gusses - le Génie (j'attends....): 700 gusses - le RAma: 2 batteries 105 et 1 de 120 (plus doubles dotations éventuelles): 800 gusses - le bataillon fusco de spécialistes (2 CC amphibies façon 539th, 1 Cie Reco, 1 appui, 1 CCL): 750 gusses Total (effectifs projetables uniquement): 5750 petits hommes verts aux pieds palmés. C'est pas tout à fait léger, surtout qu'il faut y ajouter le commandement et les moyens de l'échelon brigade (dont une bonne partie fournie par le bataillon fusco), soit un minimum de 250 hommes, histoire d'arriver à 6000 tout rond ;). Ca te semble raisonnable pour les grandes lignes?
  19. Tancrède

    [Camouflage] Infanterie

    Le multicam est vraiment une arnaque: sert à rien en centre europe, trop foncé pour le désert.... :lol: :lol:
  20. Voilà pourquoi, au fond du fond, je reste keynésien (malgré d'autres apports et critiques): c'est le seul économiste qui soit devenu riche en appliquant ses théories au concret :lol:.
  21. Durandal "Honneur aux dames, respect aux Polonais", disait Dumas. Mais faut pas exagérer non plus: les lanciers hollandais de la Garde c'est d'ailleurs eux les Lanciers rouges, il me semble), les cavaliers bavarois, et tout bêtement une bonne partie de notre cavalerie à nous. Des Hussards de la Brigade Infernale aux Chasseurs de la Garde, des Grenadiers à Cheval de la Garde (invincibles, jamais vaincus) aux Cuirassiers de la lourde, des Carabiniers de Nansouty aux Dragons, l'histoire de l'Empire ne manque pas de ces héros au courage suicidaire. Note sur la phalange: elle ne peut vraiment se faire flanquer que sur la droite, côté non couvert par le bouclier, et côté vers lequel il est dur de se retourner en cas d'attaque. Face aux projectiles, la phalange se démerde bien, au contraire: les boucliers et casques offrent une bonne protection. Le problème de la cavalerie que tu évoques, c'est qu'il s'agit de la légère, qui plus est à l'âge classique: bonne pour harceler, poursuivre et décrocher, mais elle ne peut créer la percée. La lourde, elle, ne peut décrocher si facilement (voir le taux de pertes des cuirassiers). Mais dans l'Antiquité, la cavalerie est avant tout une infanterie portée (sauf pour les peuples cavaliers faits avant tout d'archers à cheval); les étriers ne sont pas encore inventés, ce qui limite fortement sa puissance de choc. Pour l'âge classique, la poudre à canon limite fortement "l'initiative" de la cavalerie, surtout quand elle employée par des unités entraînée. Au moyen Age, les Suisses ont de même démontré la limitation de cette capacité d'initiative. Ce qui cause un massacre dans une unité de piquiers, c'est avant tout le manque d'entraînement et de cohésion, pas le principe de l'arme: la répartition en unités ordonnée empêche la panique, et surtout permet de pointer dans toutes les directions. Pour l'attaque de l'infanterie, c'est pas limité à ce que tu décris: le but de la lourde est précisément la rupture de front. Il y a un jeu avec l'infanterie en carré, qui est de s'approcher lentement pour faire lâcher une salve, et foncer pendant le rechargement. Mais surtout, la cible première de la lourde est l'infanterie en mouvement, idéalement sur le champ de bataille: quand elle est en colonne ou en ligne, l'infanterie est hautement vulnérable à la percée et aux mouvements de panique induits par une charge. Hors du champ de bataile, pendant les mouvements d'armée, c'est le rôle des Hussards et Chasseurs de harceler l'infanterie, voire d'attaquer à l'improviste si l'occasion est bonne.
  22. Contrairement à toi, je vois l'utilité d'un RICM organiquement monté ( :-X :lol:pas une phrase qu'on dit tous les jours, çà) sur un véhicule, pour une capacité d'appui. Toi tu le préfères à pieds au même titre que les 2 autres? Et le Génie, une idée?
  23. Moi je fais le Livre Blanc de la Défense de la gastronomie française, môssieur! On défend la France et ses intérêts; mon estomac et ses intérêts. Non mais! G4lly T'es à Triffouilly les Béconds? C'est pourtant facile de trouver du bon Cantal ou de bonnes tomates en France! Alskandre Le mot libéralisme est tellement usité qu'il est dénaturé; s'il faut se référer à Adam Smith, y'a que Besancenot et Ralette qui s'y opposeront. En même temps, ce brave Adam ne s'est pas foulé pour entrer dans le détail et arbitrer ses contradictions. Inventer la "Main Invisible", c'était sortir le bon Deux ex Machina pour décréter un principe juste par essence. Mais ce à quoi beaucoup s'attaquent aujourd'hui n'est pas du libéralisme; il en est même la négation par la droite, comme le tout-régulation (avec crise épidermique jusqu'à l'économie entièrement administrée) l'est par la gauche. Il s'agit d'une dérive extrême des théories néo-classiques (dont je cherche encore la pertinence, n'ayant jamais été conquis par l'argumentation de Ricardo), mais aussi monétaristes (Milton Friedman) et anarcho-capitalistes (David Friedman, le fils de l'autre). Là-dessus se greffent de bonnes vieilles collusions, lobbies et corruptions d'élites traditionnelles, quelques vagues conceptions même pas paternalistes (la charité plutôt que des bons salaires) et une tendance de fond libertaire sur le plan des moeurs, qui sert la merchandisation à tout crin de tout ce qui fait l'espace publique, mais aussi qui s'insère dans la vie privée, elle-même menacée (déculturation et baisse de l'esprit critique d'un côté, invasion de la pub, du marketing et de "l'espionnage" commercial, de l'autre; occupation du temps de cerveau dispo). Le lien social se lâche, et avec lui l'esprit de citoyenneté et le sens de l'effort pour l'autre ou pour la communauté politique. La société s'atomise suivant de multiples lignes de fracture géographiques, économiques, sociales, ethniques, religieuses, culturelles, mais aussi suivant les "tribus" d'appartenance, liées à des modes de vie et de consommation (ou de non-consommation). Le marketing, la disparition des références culturelles et citoyennes, et l'explosion des médias de masse sont les grands vecteurs de ce morcellement. Pour juger des critères du vrai libéralisme (autant s'en tenir à l'économie), le bon Adam (dont au passage on notera qu'il se méfiait plus des gros industriels que de l'Etat) nous a donné 5 conditions dites de marché pur et parfait (que les acteurs de marché s'efforcent de rompre, et non l'Etat), vers lesquels toute économie doit tendre (sans qu'il soit jamais possible de les atteindre bien sûr): - atomicité: la moins respectée de toutes, et sans dout ela plus essentielle. Mais l'époque est à la surconcentration, ouverte ou masquée - homogénéité du produit: on est dans une époque qui cherche à tout prix l'opposé, au point même que chaque produit est un nouveau marché - fluidité du marché: l'époque voit les acteurs barrer l'entrée de leur marché à tout le monde - transparence: faut-il vraiment dire quelque chose sur celle là? L'information n'est pas gratuite, peu fiable et encore moins libre. Marketing, pub, désinformation, rétention, déformation matraquage.... L'info est faussée en quantité et en qualité. Et l'intelligence économique ne devrait pas être un secteur d'activité. - mobilité des facteurs de production: elle doit être moins géographique que sectorielle. Et on sait à quel point le recrutement n'admet que des gens spécialisés.
  24. Et qui garderait les bases si les Fuscos se prenaient pour des commandos :lol:? Sans rire, quoiqu'il arrive, il faudrait faire grimper les effectifs fuscos dans ta conception, afin qu'ils puissent assumer leurs présents devoirs et armer tout ou partie de la Brigade amphibie. 2 ou 3 bataillons fuscos seraient nécessaires pour en faire le corps combattant, avec en plus un bataillon génie spécialisé et un bataillon d'artillerie légère (là tu sens bien le petit bataillon agressif de Bigors crache mitraille à 2 batteries de 155 légers et 1 batterie de Mortiers 120 à tir rapide =(). Je la baptise BLBM surtout pour conserver les structures existantes et parce que j'ai une singulière horreur de cette habitude administrative de changer les noms des unités tous les 3 ans. On l'appelle la Division Bleue (ou plutôt le Brigade bleue, désolé, lapsus de colo ;)) et c'est marre. Voilà, nom code entre nous: la Bleue. Même en faisant de petits bataillons de fuscos, mettons 3 Cies d'assaut et 1 reco-commando/appui, on s'en tirerait pas à moins de 600 à 650 hommes (en incluant 100 minimum pour la CCL), soit près de 2000 Fuscos. On va dire qu'on garde le Génie et l'arti de la BLBM (à moins que tu ne veuilles des artilleurs et du Génie fuscos ;)?), ça nous laisse, dans la structure d'armée que j'ai décrit plus haut, 1RC48 et 2 RIma en plus de cette Brigade "Bleue", soit un corps de plus de 8000 hommes en tout, ce qui est un poil énorme. Du coup, faudrait peut-être voir à faire de ces 2 RIma la force d'infanterie amphibie principale, appuyée par le Génie et l'artillerie, et par un seul bataillon fusco bien musclé disposant de capacités vraiment spécifiques: 1 Cie reco-Commando, 2 Cies d'assaut spécialisées (voir le 539th Assault Squadron, ou les Cdos Ponchardier), 1 Cie d'appui amphibie et 1 CCL. Ses moyens serviraient plus à l'élément commandement de la Brigade. Pour les 2 RIma, un stage spécifique d'assaut maritime, dont un cours de base commando commun à tous les personnels de la brigade, sera parfait. Pour le reste, ce sont en fait les formations de cavalerie, d'appui et de soutien, plus que les forces d'infanterie, qui devrait opérer les changements vraiment radicaux (t'as beau vouloir tes bataillons combattants de fuscos, tu le sais bien): - le 6ème RG: là, je sais pas quel degré de spécialisation amphib il a actuellement. - le 11ème RAma: alléger, garder ses 3 batteries, trouver plus léger que le TRF-1 si possible - le RICM: reconversion totale sur VBHM armés (Bvs-10 si possible, ou carrément un AAV like), pour en faire un groupe d'appui et de transport blindé amphibie (donc monté par des fantassins-cavaliers; qu'il reste dans sa tradition :lol:) - 1 Rgt du Train: lui devra prendre modèle sur le Logistic Element d'une MEU, ou sur le Commando Logistic Regiment de la 3 Commando Brigade (cad concentrer TOUTES les fonctiond d'intendance sous une autorité). Il devrait inclure en plus l'aide au débarquement, soit en fait copier l'escadron amphibie du 519ème RT. Une telle brigade n'a pas vraiment besoin de 10RC vu qu'il est pas fait pour plager; si c'était le cas, d'autres brigades pourraient aider. Après, la question matos est pas gigantesque, hors du remontage du RICM sur Bvs-10 (mais bon, 70 à 100 bestioles, c'est pas la mort: à effectif roulant identique, il faudrait 96 véhicules; mettons 120 à 140 avec d'autres variantes: EM, mécanos, ambulances....).
  25. Le problème, c'est qu'aucun parc européen ne peut naître s'il n'y a pas à la base quelques Etats européens qui disposent d'une capacité réelle de transport stratégique et qui en mettent une partie à la dispo, même limitée, de missions européennes. Hors, en dehors des C-17 anglais (en petit nombre) aucun Etat européen ne dispose de vraies capacités de transport stratégique. Et je ne crois en aucune façon au caractère "stratégique" de l'A-400M. Ce qui nous renvoie à la solution de ce topic, à savoir le développement à moindres frais d'une telle capacité au niveau français. Si Allemands, Italiens et Espagnols joignaient une commande française d'An-124 et d'Il-76, même à petite échelle, on pourrait établir un embryon de parc européen permanent pour pouvoir, par exemple, déployer un ou deux Battlegroup à tout instant. Le discount obtenu sur la commande serait suffisamment intéressant pour justifier l'existence de ce mini-parc permanent (en plus du bénéfice politique). A quoi sert un Eurocorps de 60 000 hommes s'il n'y a rien pour le déployer? 2 Battlegroups projetables à tout moment pèseront plus qu'un Eurocorps qu'on ne réunit jamais, même en Europe. Mais la frontière de la volonté politique est là, entre ces deux conceptions. C'est la seule solution envisageable dans la mesure où aucun gouvernement ne semble capable de consacrer une part de moyens pour la communauté. Celle-ci est trop hétérogène et l'histoire de l'Eufor montre à quel point presque aucun Etat membre n'a envie d'avoir une armée capable d'intervenir à une échelle autre que quelques bataillons de peacekeeping ou d'aide aux populations. Dès lors, seul le parc OTAN existe et restera appelé à exister.
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