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Tout ce qui a été posté par Skw
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J'imagine que n'importe quel avion capable de faire de la police du ciel fera l'affaire. En faisant cette proposition, on vend côté allemand l'idée que la synergie puisse également se faire au niveau des équipements. Mais, dans l'absolu, est-ce qu'un F-18 ou un Rafale côté suisse empêcherait cette surveillance commune ?
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Cela ne veut pas dire que la manière d'appréhender ces sites/sociétés ne peut évoluer. A titre de comparaison, on a un nombre croissant de juristes et politistes américains qui considèrent que les Homeowner Associations (des copropriétés, de trois statuts distincts, mais pour certaines d'entre elles bien plus puissantes/structurantes que celles que l'on peut trouver en Europe et notamment en France) doivent être considérées comme des gouvernements locaux privés et donc soumises au respect du Bill of Rights, visant à protéger notamment les individus face aux autorités gouvernementales des différents échelons. Comment en sont-ils venus à cette conclusion ? Parce qu'ils estiment que ces organes de gestion des copropriétés, bien que privés, ont dans les faits plus de moyens que les municipalités publiques (notamment bien plus de moyens financiers), la plupart voire même l'intégralité des compétences d'une municipalité (réception d’écots pouvant s’assimiler à un impôt, production de règlements pouvant être très intrusifs dans la vie des individus, délivrance d'amende pour non respect du règlement, présence parfois de milices privées pour assurer la sécurité et le respect du règlement), une influence désormais majeure sur la gouvernance de nombreuses aires urbaines, et bien plus de latitude légale (en partant du principe que les propriétaires ont signé une clause attachée à l'acte lors de l'acquisition du bien, cela donnant force contractuel).* Sauf que l'idée qu'il y ait un réel choix pour les acquéreurs de biens immobiliers est en fait largement contestée, sachant que l'extrême majorité des biens construits ces 2 dernières décennies sur certains états et certaines agglomérations sont en fait régis par des Homeowner Associations. Autrement dit, cela remet en question l'argument des libertariens, voyant dans ces associations de copropriétaires des alternatives idéales aux autorités municipales puisque reposant sur un contrat choisi plutôt qu'un hypothétique contrat social. Tout cela pour dire que le droit et la manière d'appréhender juridiquement certains dispositifs/organisations/acteurs ne sont pas immuables. Je pense que l'on imaginait difficilement, même du côté de leurs fondateurs, le rôle et le poids des réseaux sociaux il y a seulement une dizaine d'années. * Lire par exemple sur l'essor et l'influence prise par ces HOA dans la gouvernance des espaces résidentiels américains : https://books.google.fr/books?id=oTtRG7jBB9kC&printsec=frontcover&hl=fr&source=gbs_ge_summary_r&cad=0#v=onepage&q&f=false (désolé, l'ouvrage n'est pas disponible en intégralité)
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Pour moi, on est clairement sur de la censure, dans le sens où une organisation profite de son pouvoir pour limiter la parole d'un individu sur son domaine médiatique. La censure n'implique pas forcément une interdiction pure et simple. Ce peut-être une limitation : restriction du public pouvant avoir accès au contenu, restriction en termes de canaux de diffusion, etc. Un Professeur en Droit, Tim Wu, parle également de censure inversée (reverse censorship) pour évoquer toutes ces méthodes visant à inonder l'espace médiatique d'informations et trolls et ainsi priver l'accès à un autre message/contenu : https://www.theatlantic.com/politics/archive/2018/06/is-the-first-amendment-obsolete/563762/. Ce que Boule75 a pu écrire ici sur les algorithmes fait d'une certaine manière pas mal écho à cela. Sur le fond, peut-être était il d'ailleurs plus sage de brider Donald Trump. Peut-être un organisme de contrôle public, indépendant de la Maison Blanche, aurait pu décider de censurer Donald Trump sur les réseaux sociaux au regard des risques que celui-ci pouvait faire courir pour la démocratie en cette période de passation de pouvoir. Mais j'avoue dérangeant dans mon esprit de voir une organisation privée prendre un tel pouvoir sur l'arène politique et médiatique. Par ailleurs, on s'interroge beaucoup dans certains pays sur la ligne à géométrie variable des Twitter et Facebook : https://eurasiantimes.com/to-hell-with-free-speech-how-big-social-media-firms-have-silenced-donald-trump-but-are-simply-ignoring-indian-hardliners. Bref, quand il est question d'enjeu démocratique aux USA, il semble être du devoir de Twitter et Facebook de policer la situation. Mais ils s'avèrent moins regardants sur les messages extrêmes et potentiellement déstabilisants par ailleurs.
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Démonstrateur laser pour la frégate Sachsen. A lire ici :
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Démonstrateur laser pour la frégate Sachsen.
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Je ne sais pas s'il faut imposer au GAFA ou s'assurer que des alternatives puissent émerger, ce qui n'est d'ailleurs pas forcément très simple à faire, mais largement en accord sur ces différents points. Pour moi, le problème n'est pas seulement la situation d'oligopole, que l'on pourrait peut-être même qualifier de monopole dans certains cas tant les médias sociaux peuvent se différencier entre eux. Ce sont des différences qui peuvent paraître assez mineures, mais qui peuvent induire de grandes différences en terme d'efficacité médiatique. Les compagnies privées développant leurs politiques de communication/publicité sur les réseaux sociaux ont d'ailleurs très bien compris quel média social cibler plutôt qu'un autre pour obtenir tel ou tel résultat. Le problème réside finalement dans la difficulté à trouver des alternatives aussi efficaces pour faire sa communication, qu'elle soit politique ou non, alors que ces vecteurs deviennent très largement essentiels. Car l'inégal accès ou arbitraire traitement de tel individu/organisation à/par à ces boîtes tenant les média sociaux peut induire de profondes inégalités... politiques, commerciales, ou autres. On se prend la tête dans un certain nombre de pays pour assurer un minimum, avec toutes les limites/travers que cela comporte, les temps d'antenne et d'exposition médiatique, afin d'assurer une certaine équité entre les candidats aux élections. Evoquer ce point dans le contexte américain où l'on se moque assez largement de l'influence des financements de campagne peut paraître incongru. En fait, l'equal-time rule interdit à une chaîne radio/tv de bloquer une publicité pour tel ou tel candidat... mais cela n'empêche strictement les inégalités de moyens pour se payer ses publicités. Par ailleurs, je ne pleurerai pas sur le sort de Trump qui a travers sa vision de l'apport/place des sociétés privées dans la vie publique américaine a d'une certaine manière ce qu'il mérite. Mais si l'on observe dans une optique plus large, je trouve cela problématique. Par ailleurs, c'est bien beau de protester contre l'influence russe, chinoise ou autre... quand on laisse liberté aux sociétés privées d'influencer le résultat d'une élection. Ensuite, on s'étonnera que les populations aient peu confiance en leurs institutions, adhérant à l'idée que le système ne permet par l'émergence de figures alternatives/différentes. M'enfin, si on met en place les ingrédients pour... La plupart des acteurs privés opérant dans le champ des médias plus traditionnels (journaux, télévisions, radios) se sont vus imposés certains cadres. On peut considérer que Twitter et Facebook sont de simples hébergeurs et intermédiaires entre acteurs privés. On peut aussi estimer, et bravo à ces sociétés, qu'elles ont réussi à faire de leurs plateformes des lieux où se façonne l'opinion publique, peut-être parfois même plus qu'au travers des médias traditionnels. Par ailleurs, heureusement que la parole politique ne se voit pas portée qu'au travers des seuls services de communication publics/officiels/gouvernementaux.
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Tout dépend de la modération. Et le droit, dans la plupart des pays, ne prévoit pas grand chose en matière de responsabilité légale pour les administrateurs des forums de discussion. Dans le cas français, on a une certaine évolution : https://www.murielle-cahen.com/publications/p_forum.asp
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Dans la littérature académique, Twitter est presque invariablement catégorisé comme média social ("social media" en anglais). Un média n'implique pas la présence de journalistes. D'ailleurs, la plupart des médias ou programmes que l'on trouve sur ces médias ne reposent pas sur une activité journalistique. M'enfin... Je pense que je vais m'en arrêter là.
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Twitter est un média... et qui présente certaines qualités bien spécifiques (fabrique de tendances, relation au lecteur, etc.) n'ayant pas d'équivalents, notamment dans le giron public. De la même manière, en lisant des ouvrages sur l'histoire de l'édition, tu t'apercevras que les éditeurs/imprimeurs privés qui publiaient les ouvrages au 18ème siècle avaient un certain pouvoir dans le sens où leurs nombres étaient relativement restreints et les alternatives peu nombreuses. Est-ce dire qu'il conviendra de développer des équivalents publics ? Je n'en sais rien. En tout cas, je pense qu'il sera particulièrement difficile pour un parti ou un politique de se passer des réseaux sociaux, fussent-ils privés, pour communiquer dans les années à venir. La société médiatique évolue et il paraît illusoire de vouloir fonctionner à contre-courant. Par ailleurs, on peut s’étonner du fait que Twitter et Facebook soient si prompts à rappeler qu'ils ne sont pas responsables des contenus postés sur leurs réseaux sociaux tout en estimant devoir réguler/policer. Il y a une ambivalence, et qui n'est pas seulement du fait de ces sociétés privés mais aussi d'un cadre trop ambigu, que je trouve problématique. Pour moi, s'ils souhaitent pouvoir réguler/policer, ils doivent alors également assumer la responsabilité légale de manière partagée.
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Cela pose tout de même pas mal de questions quand à l'importance prise par des entreprises/organisations privées sur la vie médiatique... surtout si l'on considère que ces lieux représentent une composante non négligeable de l'espace public contemporain. Cela vaut certes pour le Président des USA, mais également pour la politique mise en place par ces entreprises à l'adresse de tous les lambda.
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Ou peut-être aussi l'empêcher de se représenter en 2024... Néanmoins, certains supporters de Trump n'attendent sans doute que cela pour crier au complot.
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La démocratie, pour qu'elle advienne/perdure, suppose la reconnaissance de la défaite par les candidats et leurs partisans qui ont perdu les élections et une modération dans la victoire par ceux qui ont remporté les élections. Ce n'est pas nouveau. Cela avait déjà été théorisé chez les Athéniens. En l'état actuel, cette condition de base du jeu démocratique est mise à mal.
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Pour moi, investir le Congrès et interrompre une session censée entériner la transition présidentielle, c'est loin d'être anodin. Et cela s'appelle franchir le Rubicon... bien que César l'ait franchi avec des troupes armées et que Pompée ne fût pas plus un amoureux de la République. Vraisemblablement, beaucoup de ceux qui se sont insérés dans le Congrès y allaient davantage avec l'idée de faire un coup médiatique et d'exprimer leur mécontentement, voire de vivre une expérience collective face à leur désarroi, plutôt que de réellement enrayer le processus. Autrement dit, pas sûr que ce fut très rationnel et finement projeté. Mais, avec ce genre d'actions, on n'est jamais à l'abri d'un glissement, d'une radicalisation, que ce soit dans les jours, semaines, mois ou années qui suivent. Le terreau est là.
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L'équation est probablement plus complexe qu'en France. Parce que si leur but est d'assurer la maintien de la production jusqu'à l'introduction du Tempest, il va falloir trouver pas mal de marchés export. Sait-on quel est le volume bas limite pour la production du Gripen E par Saab ? Ou ils sont en mesure d'interrompre temporairement leur production de Gripen E et de travailler à la production de drones ? Sachant qu'ils ne produisent pas d'avions civils...
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J'ai un peu de mal à voir à quel est l'horizon temporel prévu pour ce Tempest. Car la Suède est censée acquérir sous peu 60 Gripen E... Ou elle les revendra/louera au bout de 20/25 ans ?
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Certains, au GOP, ne doivent pas se sentir particulièrement fiers d'eux. Notamment ceux qui ont préféré se taire lorsque Trump & Cie sont clairement entrés dans le domaine de l'abus. A l'heure qu'il est, pas sûr d'ailleurs que leurs voix porteraient tant que cela - notamment auprès de ceux qu'il faudrait convaincre - sachant que Trump & Cie ont tout fait pour saper la parole de ceux qui pouvaient avoir une position plus raisonnée, ou faible si l'on reprend la rhétorique trumpienne.
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Tu veux dire que la France va devoir envoyer des troupes à Washington pour s'assurer que la situation ne dégénère pas trop et éventuellement extrader les ressortissants ? Un peu comme elle l'aurait fait à Bamako ou à Bangui ?
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Il y a effectivement le côté moins va-t-en-guerre, mais l'Otan est également critiquée pour la dépendance qu'elle induit vis-à-vis des USA, ou encore pour la vision du monde en grands blocs qu'elle peut sous-tendre. Par ailleurs, pour une partie de la gauche européenne, la défense européenne, c'est aussi l'illusion de croire que si l'on peut mutualiser la défense on devrait alors pouvoir réduire les coûts... alors que l'Otan est plutôt vue comme une organisation qui induit des dépenses/orientations en matière militaire. Pourtant, quand on voit à quel point certains pays otaniens se sentent déresponsabilisés, car sommes toutes en sécurité... pas sûr du tout que l'Otan ait réellement encouragé - malgré les objectifs en matière d'investissements - les pays à davantage investir dans la défense. J'ai plutôt tendance à penser le contraire.
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En fait, je pense que c'est tout de même moins moins marqué si l'on va du côté de la gauche dans certains pays européens (Italie, Allemagne, etc.) au sein de laquelle l'Otan est très largement décriée. Non pas que les partisans de ce bord soient forcément emballés par l'idée d'une défense européenne, bien que l'on observe néanmoins des évolutions en la matière (par exemple chez les Verts allemands alors qu'ils sont pourtant de radicaux opposants à l'Otan), mais disons que c'est vu comme bien moins problématique que l'Otan, voire même parfois comme la composante nécessaire d'un projet commun.
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Allemagne
Skw a répondu à un(e) sujet de Wallaby dans Politique etrangère / Relations internationales
Je ne crois pas avoir vu cette information sur le forum. Elle est pourtant d'intérêt : -
Je constate une certaine faiblesse dans le cynisme marketing de chez LM. Pourquoi ne proposent-ils pas une furtivité par abonnement ?