-
Compteur de contenus
374 -
Inscription
-
Dernière visite
Tout ce qui a été posté par Héliphas
-
[OTAN/NATO]
Héliphas a répondu à un(e) sujet de zx dans Politique etrangère / Relations internationales
Je suis d'accord, la sécurité c'est pas 5% du PIB, mais une réflexion plus globale, ce coté symbolique des 5% est une chimère, c'est une valeur seuil très absolue qui manque de nuance. Pourquoi 5% ? Dans quoi on mets ce budget ? Bref, c'est une mesure symbolique, avec un seuil symbolique. Et pour la question à posé à la majorité des français, je pense qu'elle mérite d'être posé, avec par contre une réelle réflexion sur comment la posé, la rédaction de la question etc. Car ""voulez-vous que le pays soit indépendant et se tienne debout en défendant lui-même ses intérêts, ou voulez-vous qu'il soit une dépendance et un protectorat loyal des États-Unis"" c'est déjà biaisé, c'est construire la question en deux possibilités Oui France indépendante, Non France soumise USA. Alors qu'il y a plein d'autres milieux possible. Cette approche binaire de la question (dont je me doute que c'est pas ton cas mais est souvent présenté comme tel par les gens) est selon moi trop restrictives, pour une question qui est en fait assez poussée. Déjà réussir à avoir une définition partagée de ce qu'est la défense nationale va être une sinécure, par exemple, pour moi une action de défense de la nation, c'est en plus des éléments traditionnels (militaire, industriel, défense directe) protéger nos emplois, assurant ainsi un niveau de vie etc. Pour certains c'est que le militaire. Pour d'autre ça va être des savoirs faire, etc etc. Pour @Thyd voici les éléments que j'ai sur ce Maitra : https://americarenewing.com/team/sumantra-maitra/ -
[OTAN/NATO]
Héliphas a répondu à un(e) sujet de zx dans Politique etrangère / Relations internationales
Ce qui confirme mon dire. La volonté est un des quatre éléments que j'indique sous le terme de ressources politique (j'ai fait une courte version, mais c'est intégré). En effet, la ressource politique pour la mobilisée, faut la volonté de l'utilisé, utilisé son crédit, son image etc. D'ailleurs,sur l'histoire des 5% : là-dessus, l'Espagne à dit non, l'Italie y a des manifestations contre. Et même niveau politique : https://www.euractiv.fr/section/defence/news/ministre-italien-defense-pertinence-otan/ -
[OTAN/NATO]
Héliphas a répondu à un(e) sujet de zx dans Politique etrangère / Relations internationales
Je pense que la majorité de ce forum a un prisme biaisé sur la défense. Ici bas, on estime que la défense nationale avec sous-entendus, indépendance, capacité d'action seul, vision dans le monde est quelque chose d'important. On sait aussi que pour cette défense national il faut des ressources (je prends la définition de ressource de P. Hassenteufel que je trouve pertinente pour ce genre de chose (sociologue de l'action politique) : - Des ressources juridiques pour avoir la possibilité législative d'agir (mobilisation, mise en place de norme adaptée, protection via la loi d'entreprise spécialisée etc.) - Des ressources matériel, autant humain que financier, chose compliqué en cette période de vache maigre, mais aussi pour le côté humain, difficulté de remplir le nombre dû au turn-over dans les armées - La ressource politique, être capable de faire comprendre à la population l'intérêt de cette défense national indépendante. - La ressource temporel, la capacité du politique a faire tenir les résolutions sur un temps long, à investir sur un temps long (ce sont 4 des 7 types de ressources défini, mais les 3 autres ne sont pas dans le sujet). Si on prends cette liste, vous pouvez prendre les différents pays de l'UE, et voir si ils ont ces ressources. Spoiler, aucun n'a les 4. Alors si on a pas la ressource, y a t'il une volonté de l'avoir ? Non, cette volonté et mobilisation des ressources n'est pas partagé par l'Europe, un discours, une déclaration d'intention n'est rien. Les plus férues d'entre vous, ou ceux qui ont la meilleure mémoire pourront faire une longue liste de déclaration parlant de la défense Européenne, de la volonté d'intépendance stratégique et/ou industriel. Bla Bla Bla. La réalité, est plus simple : Union européenne s'accommode très bien d'être le valet américain. Et encore, un valet, quand on a une certaine éducation on le traite bien, là, on est plutôt dans le cas du nouveau riche ne sachant parler au personnel, elle ne fait pas grands chose pour en sortir (euphémisme de dire cela, mais je peux me tromper et avoir un biais dans les informations que j'ingère). Le F35 est d'ailleurs un coup politique américain mettant au pas les armées européenne et leurs décideurs. C'est malheureux, mais la défense, la majorité s'en contre fiche. Et si par hasard il s'en contre fiche pas, soit leur population s'en tape voir est contre, soit ils n'ont pas la capacité de mobilisation de ressources. Exemple : Le premier ministre Britannique qui dit s'engage à avoir 2,5% du PIB d'ici 2027, puis à 3% après 2029, il le fait quelques jours après le sommet de l'OTAN, mais quelle est sa capacité de mobilisation politique ? Comment les Britanniques vont t'ils accepter cela ? Autre possibilité, pour les pays les plus à l'Est, entre une "défense Européenne" inexistante et un OTAN capricieux, mais qui existe, et interviens jusqu'a preuve du contraire, est un bien meilleurs parapluie théorique face aux menaces de l'Est, vers qui vont ils instinctivement ? Et peut on vraiment les en blâmer ? Je ne pense pas. Sur ce forum, l'un des membres y a quelque années avait/a cette signature "Pour avoir une marine, il faut la vouloir beaucoup, et surtout la vouloir longtemps" (François d'Orléans, Prince de Joinville). Ben c'est pareil pour avoir une volonté de défense national. Et ça, je pense que l'on peut clairement l'affirmer, cette volonté, elle n'est pas là. On peut alors s'agacé des déclarations du secrétaire général de l'OTAN mais en réalité, il fait son travail. Entretenir la soumission de l'UE à l'OTAN, caresser le poil des USA, et tenter d'en récupérer un crédit pour qu'avec un peu de chance améliorée la défense de l'UE. Autre élément à toujours avoir en mémoire quand on regarde l'OTAN, la majorité ici est française, on a pas du tout la même perception du bouzin que le reste de l'UE. Petits éléments non scientifique ou autre, regardez une série européenne politique, genre Borgen Danoise, regardez comment l'action Américaine est vue. Elle est vue comme brutale, sans tenir compte du Danemark, mais accepté. Je suis atterré de ces déclarations, mais elles sont dans la droite ligne de ce qu'est l'OTAN pour la défense de l'UE, un avatar de la soumission des politiques européenne face au USA. Et si il faut se coucher et faire la lavette, alors y aura une lavette. -
Israël et voisinage.
Héliphas a répondu à un(e) sujet de loki dans Politique etrangère / Relations internationales
Hum alors y a beaucoup de chose à dires sur l'article mais à chaque fois c'est la même méthode. Utilisation d'un fait existant, l'interpréter uniquement dans le but du propos, passé au suivant. Je vais prendre deux exemples les plus évidant de cette démarche : - Le Nombre de morts par rapport à la capacité à tuer - Comparatif sur les bombes "Nombre de morts par rapport à la capacité à tuer La meilleure façon d’évaluer une intention génocidaire est d’observer l’écart entre la capacité de destruction et les pertes réelles. Un belligérant qui n’utilise qu’une fraction infime de sa capacité de destruction ne manifeste pas une intention d’extermination." Non. Ca peut indiquer qu'il a besoin de sa capacité de destructions ailleurs, qu'il pour des raisons opérationnelles n'est pas en capacité de les mobilisés. On va prendre le cas d'un génocide qui ne laisse pas de doute, l'Allemagne Nazis n'a pas mobilisé l'ensemble de ces capacités dans sa logique génocidaire. Le commandant de Auschwitz d'ailleurs s'en plaignez de ne pas avoir de matériel. "La bombe d’Hiroshima tua 140 000 des 350 000 habitants de la ville. Comment expliquer qu’un tonnage équivalent de bombes sur une population six fois plus nombreuse ait causé cinq fois moins de victimes civiles, si ce n’est par un ciblage délibérément éloigné des zones habitées ?" La dernière partie de la phrase est une interprétation basé sur une comparaison du tonnage d'explosif. La type d'explosif, les modalités d'emploi, ne sont pas évoqués, dommage, ça compte. Enfin bonus : "Si l’ONG Amnesty accuse Israël de génocide à Gaza, les instances juridiques internationales, Cour pénale internationale (CPI), Cour internationale de justice (CIJ), n’ont, à ce jour, pas retenu cette qualification. Des études indépendantes, telle celle de la Henry Jackson Society (think tank britannique fondé en 2005, basé à Londres), ont mis en évidence des manipulations du Hamas, tandis que le président Macron en appelle au jugement de l’histoire." Bon déjà on va faire le distinguo entre CIJ et CPI "La Cour internationale de Justice (CIJ) est un tribunal civil qui traite des différends entre pays. La CPI est un tribunal pénal qui poursuit en justice des individus." (source : https://www.hrw.org/legacy/french/themes/icc/iccqna.htm). Le CPI, vus que c'est cet organe qui est compétant pour ce sujet, n'a en effet pas reconnu le génocide au moment de sa saisine par l'Afrique du Sud, est resté crime de guerre et crime contre l'humanité. Et indique noir sur blanc un risque de Génocide. Dans sa méthodologie et sa façon de considérer le génocide, il n'y en a pas. Mais, c'est car le CPI ne qualifie un fait que via son prisme, pas un autre et a reconnu le risque génocidaire le jour de sa saisie. Elle n'a depuis plus été saisie pour se pencher sur le sujet. Gratuit mais "Notons par ailleurs que les « machettes palestiniennes » du 7 octobre se sont révélées cent fois plus létales que les F-35 israéliens, ce qui souligne, à rebours, une intention génocidaire du Hamas et non d’Israël." marrant d'utilisé le CPI pour dire "non Israël ne fait pas de génocide" pour ensuite le Hamas lui en fait quand les deux ont été examiné ensemble et non gardé ensemble. EDIT : Ah, je viens de voir la fin du message de BPCs, je ne sais pas si ma réponse est correcte, car elle ne parle que de l'article et sa façon de traiter le propos. Mais si c'est pas adapté, désolé et suppression. -
[Iran]
Héliphas a répondu à un(e) sujet de g4lly dans Politique etrangère / Relations internationales
Alors là par contre pas d'accord pour dire que cette guerre a montré spécifique un soutien de la population au régime. Il n'y a pas de bombardement/guerre qui provoquent des changements de régimes c'était d'ailleurs l'un des points problématiques du discours sur le changement de régime (petite pensé au fils du Shah d'Iran qui est passé pour une truffe). Surtout en 12 jours de frappes. Autant le reste je suis d'accord avec toi, mais je vois pas en quoi 12 jours de frappes permettent de voir un soutient ou non au régime. -
[Iran]
Héliphas a répondu à un(e) sujet de g4lly dans Politique etrangère / Relations internationales
Il peut facilement déclaré un cesser le feu entre lui et l'Iran, pour ça méthode simple : ne pas bombarder. Facile ce jeu. -
[Iran]
Héliphas a répondu à un(e) sujet de g4lly dans Politique etrangère / Relations internationales
Il réaffirme la destruction des trois sites. Pas eu de TACO cette fois ci. Il indique aussi si l'Iran ne fait pas la paix, il y a d'autre cible, plus nombreuses, et plus facile à toucher. A voir la réaction de l'Iran. -
USA - Criailleries 2 - Rumeurs, controverses, polémiques
Héliphas a répondu à un(e) sujet de rogue0 dans Politique etrangère / Relations internationales
Ca je crois que c'est habituel pour POTUS d'avoir ce genre de vitre. Surtout qu'objectivement y a déjà eu des tirs contre lui. -
[Iran]
Héliphas a répondu à un(e) sujet de g4lly dans Politique etrangère / Relations internationales
Facile quand on est ni sous l'un ni subir l'autre. -
[OTAN/NATO]
Héliphas a répondu à un(e) sujet de zx dans Politique etrangère / Relations internationales
Voir fil Ukraine conséquence, mais la suède aussi commence à changer son fusil d'épaule et envisage l'OTAN. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Héliphas a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Issu du Monde : https://www.lemonde.fr/international/live/2022/05/10/guerre-en-ukraine-en-direct-la-russie-poursuit-son-offensive-dans-l-est-et-le-sud-kiev-met-en-garde-sur-l-approvisionnement-alimentaire-mondial_6125423_3210.html?#id-442335 -
[Union Européenne] nos projets, son futur
Héliphas a répondu à un(e) sujet de Marechal_UE dans Politique etrangère / Relations internationales
Je suis d'accord avec ces dires, y compris ceux de G4lly, je souligné juste une confusion facile qui existe et qui est déplorable pour la psychiatrie. -
[Union Européenne] nos projets, son futur
Héliphas a répondu à un(e) sujet de Marechal_UE dans Politique etrangère / Relations internationales
Confusion entre psychiatrie et psychanalyse surtout. Seul l'un des deux fonctionnent et les deux se confondent dans l'esprit des gens. -
Coronavirus - Covid 19
Héliphas a répondu à un(e) sujet de Lordtemplar dans Politique etrangère / Relations internationales
Je suis tellement content de l'avoir eu ma première injection ^^ -
Le Brésil, le géant de l'Amérique du Sud
Héliphas a répondu à un(e) sujet de Philippe Top-Force dans Politique etrangère / Relations internationales
Courrier internationnal https://www.courrierinternational.com/article/demissions-entre-bolsonaro-et-larmee-bresilienne-le-torchon-brule Publié le 30/03/2021 - 20:49 Entre Bolsonaro et l’armée brésilienne, le torchon brûle En conflit avec le président brésilien, qui avait limogé la veille le ministre de la Défense, les commandants de l’armée de terre, de la marine et de l’armée de l’air ont démissionné ce mardi 30 mars. Pour la Folha de S. Paulo, la crise entre l’exécutif brésilien et l’armée est la pire depuis 1977. C’est une “première” dans l’histoire du Brésil, assure la Folha de S. Paulo. Ce mardi 30 mars, les trois commandants des forces armées brésiliennes ont conjointement donné leur démission en raison d’un désaccord avec le président de la République, Jair Bolsonaro. Selon le quotidien de São Paulo, tous ont “réaffirmé” que l’armée brésilienne ne participera à aucune “aventure” autoritaire, et le mot d’ordre “est de calmer les esprits” : d’éventuels troubles dans les casernes sont redoutés, alors que ce mercredi 31 mars marquera le 57e anniversaire du coup d’État militaire de 1964. Le général Edson Leal Pujol (commandant de l’armée de terre), l’amiral Ilques Barbosa (commandant de la marine) et le lieutenant-brigadier Antônio Carlos Bermudez (commandant de l’armée de l’air) ont remis leur démission ce 30 mars au général à la retraite Walter Braga Netto, nouveau ministre de la défense nommé la veille. La veille, Braga Netto avait en effet succédé à un autre général de réserve, Fernando Azevedo, limogé par Jair Bolsonaro. La crise entre l’exécutif et l’armée brésilienne est la plus importante depuis 1977, lorsque le ministre de la Défense Sylvio Frota avait été renvoyé en pleine dictature militaire, observe la Folha de S. Paulo. Bolsonaro a “franchi une ligne rouge” D’après le quotidien, le malaise suscité par le limogeage inattendu d’Azevedo [note de moi Azevedo est l'ancien ministre de la santé] “était trop grand”. Ce dernier et ses alliés considérent que Bolsonaro a “franchi une ligne rouge” en suggérant notamment de déclarer un “état de défense” – prévu pour rétablir l’ordre public – afin d’empêcher la mise en place de confinements dans tout le pays. À lire aussi Vidéo. Les ravages du variant P.1 au Brésil : “Des jeunes en meurent” “Mon armée” ne permettra pas de telles mesures, avait déclaré publiquement le président brésilien. Selon la Folha de S. Paulo, s’opposer aux confinements décidés par les gouverneurs des États brésiliens pour freiner la propagation du coronavirus est devenu une “obsession” pour le président brésilien, qui a déjà dû embrasser la cause de la vaccination contre son gré. Les mesures de restriction sont en effet moins populaires que la campagne de vaccination, et Bolsonaro redoute qu’elles rendent sa réélection en 2022 “encore plus difficile”, conclut le quotidien. -
terrorisme Opération Barkhane
Héliphas a répondu à un(e) sujet de Scarabé dans Politique etrangère / Relations internationales
Il nous faut vraiment un hélicoptère de transport lourd. -
Je sais pas ou tu as trouvé tes collégiens, mais je suis pas certains de les connaitres...
-
J'ai vraiment ris jaune quand j'ai lus l'article, car vraiment je les trouves gonflés d'avoir juste la prétention d'imaginé ça. La relation usa/ue ils l'ont saboté je ne sais combien de fois. Trump a eu un mérite : celui de se faire se poser de question à l'ue. C'est mon seul regret, que trump n'est pas fait plus pour flinguer cette relation disfonctionnelle
-
https://www.courrierinternational.com/article/vu-des-etats-unis-quand-lue-adresse-un-doigt-dhonneur-joe-biden?utm_medium=Social&utm_source=Facebook&Echobox=1614416882&fbclid=IwAR1nLhIKlZ3VkDbmEfHh2ecUlHAJw5OXnXkTdewXKCb_UyCb5ERo1OdNk7Q Publié le 27/02/2021 - 06:19 Vu des États-Unis. : Quand l’UE adresse un doigt d’honneur à Joe Biden Les Européens auraient pu montrer à la nouvelle administration qu’ils envisageaient une collaboration géostratégique. Raté : leur attitude récente vis-à-vis de la Chine et de la Russie a prouvé tout le contraire, fustige ce journaliste américain. Drôle de première impression. Depuis le jour même où Joe Biden a remporté la présidentielle américaine, les dirigeants européens évoquent leur impatience de voir se lever une nouvelle aube transatlantique. Avec qui-vous-savez enfin écarté de la Maison-Blanche, les ténors politiques du continent ont annoncé que l’Europe emboîterait de nouveau le pas à l’Amérique, toutes deux animées d’un même idéal et fermement décidées à sauver le monde de ses démons. Biden, atlantiste endurci, a appuyé sur tous les bons boutons, et a su flatter l’ego du continent, malmené par quatre ans de mauvais traitements. L’équipe qu’il a chargée des Affaires étrangères (dont des francophones !) aurait même pu venir de Berlaymont [le siège de la Commission européenne]. “Les États-Unis sont de retour. Et l’Europe est prête”, a lancé Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, lors de l’investiture de Biden. Mais prête à quoi ? La question est posée. Dissonances et occasions manquées Ces dernières semaines, l’Europe a eu l’occasion de montrer au gouvernement Biden que c’était avec sérieux qu’elle envisageait une collaboration géostratégique. Au lieu de cela, elle a préféré adresser un doigt d’honneur à Washington. Ces dernières années, les stratèges de l’atlantisme en sont venus à la conclusion que, en matière de sécurité, l’Occident est confronté à deux grandes menaces : sa vieille ennemie la Russie, et la Chine, la puissance mondiale que la plupart considèrent comme beaucoup plus dangereuse pour le monde démocratique à long terme. “Pékin représente aujourd’hui un défi significatif pour notre sécurité, notre prospérité et nos valeurs, ce qui nécessite une nouvelle approche de la part des États-Unis”, a déclaré la porte-parole de la Maison-Blanche, Jen Psaki, fin janvier. Un avis que partagent les décideurs au sein des deux grands partis. Mais l’Europe a une vision des choses bien à elle. Cette dissonance stratégique explique pourquoi l’Europe a continué à suivre son propre cap tant avec la Chine qu’avec la Russie en dépit des réserves exprimées outre-Atlantique. L’Europe, un “réseau d’États vassaux” À la fin du mois de décembre, par exemple, l’Union européenne (UE), à l’initiative de l’Allemagne, a accepté un pacte d’investissement historique avec la Chine, faisant fi des objections venues de Washington et des appels du camp de Biden à attendre que le nouveau gouvernement américain ait pris ses fonctions. L’attraction qu’exerce le gigantesque marché chinois sur les exportations européennes, déjà d’une importance capitale pour les constructeurs automobiles allemands, est apparemment un argument plus convaincant pour Angela Merkel et d’autres responsables que la détresse des Ouïgours ou le sort de la démocratie à Hong Kong. Washington redoute que Bruxelles ne soit en train de foncer tête baissée dans un piège. Après avoir passé des décennies à pomper la propriété intellectuelle occidentale afin de développer des entreprises concurrentielles au niveau mondial, Pékin, ces derniers temps, s’est efforcé d’acquérir des sociétés sur le marché européen, en particulier en Allemagne. Dans le même temps, la Chine courtise les pays d’Europe du Sud et de l’Est en leur promettant échanges et investissements dans le cadre de son initiative 17+1. Les autorités chinoises font tout pour présenter les stratégies de ce type comme la preuve que leur pays respecte les principes du libre-échange et de l’ordre multilatéral, mais ses détracteurs les accusent d’avoir des intentions plus sinistres. “Ces efforts, enrobés dans un discours formaté pour des oreilles occidentales, servent la stratégie à long terme de Pékin, qui vise à transformer malgré elle l’Europe en un réseau d’États vassaux, affirme Peter Rough, ancien conseiller de George W. Bush, et l’un des conservateurs de Washington les plus au fait des affaires européennes, dans un rapport rendu public en décembre par le Hudson Institute. Les stratèges qui l’ont conçue imaginent l’Europe comme une sorte de Suisse survitaminée : importante sur le plan économique, mais non alignée sur le plan politique.” Moscou épargné Une vision de l’Europe qui est aussi celle du Kremlin. Depuis des années, la Russie tente de semer la discorde dans l’alliance transatlantique. Elle use depuis peu d’un instrument particulièrement efficace, Nord Stream 2, un pipeline sous-marin de 1 200 kilomètres de long qui part de Saint-Pétersbourg et rejoint la côte baltique de l’Allemagne. Les États-Unis et presque tous les pays d’Europe de l’Est s’opposent au projet, craignant qu’il ne permette à Moscou de faire pression sur l’Ukraine et sur d’autres États dans la région dont la Russie dépend aujourd’hui pour convoyer son gaz vers l’Europe. Berlin prétend que le gazoduc sera plus rentable que le réseau terrestre obsolète utilisé actuellement et refuse avec obstination d’y renoncer, malgré les critiques régulières de Washington et d’autres alliés. À lire aussi Russie. “Navalny restera en prison aussi longtemps que durera ce régime” Le mois dernier, ces tensions ont connu un regain quand les sanctions imposées par les États-Unis aux entreprises impliquées dans le projet sont entrées en vigueur. Ces mesures, que l’Allemagne considère comme une violation du droit international, ont freiné l’achèvement du pipeline, dont il ne reste que 75 kilomètres à construire. À Berlin, certains cercles sont de plus en plus embarrassés par l’impact du projet sur la réputation internationale de l’Allemagne, même au sein de l’alliance de centre droit de Merkel. Washington espérait sans le dire que la chancelière profiterait de l’arrestation en Russie de l’opposant Alexeï Navalny pour interrompre le projet. Au lieu de cela, elle a fait ce qu’elle avait fait après les empoisonnements de Salisbury en 2018, l’assassinat d’un rebelle tchétchène par un tueur présumé du Kremlin dans le centre de Berlin en 2019 et l’empoisonnement qui a failli être fatal à Navalny à l’aide d’un agent innervant russe : rien. Une neutralité impossible En Europe, Merkel est loin d’être la seule à ne pas vouloir adopter une approche plus musclée vis-à-vis de Pékin et Moscou telle qu’elle est prônée par Washington. Dans l’ensemble, Paris et Rome sont du même avis, pour ne rien dire de la Commission européenne. À la veille de son voyage à Moscou, des journalistes avaient demandé à Josep Borrell, haut représentant de l’UE pour les Affaires étrangères, s’il se rendrait effectivement en Russie malgré l’arrestation de Navalny, à quoi il avait répondu, en confirmant son déplacement, que ce serait “un bon moment pour entamer le dialogue avec les autorités russes”. À terme, peu importe que cette décision de l’UE, qui cherche ainsi à se désolidariser de la politique étrangère américaine au tout début du mandat de Biden, soit liée à un désir d’“autonomie stratégique”, à la crainte de voir Donald Trump revenir dans quatre ans, ou à un mélange des deux. Alors que la rivalité stratégique entre les États-Unis et la Chine se durcit, la plupart des Européens disent vouloir rester neutres. Or, s’ils croient que l’Europe peut devenir la Suisse, ils se trompent. Une autre analogie serait plus appropriée, celle de la “zone neutre”, territoire où règne l’anarchie et qui sert de tampon entre les grandes puissances dans Le Maître du Haut Château, roman contre-utopique de Philip K. Dick qui dépeint un monde où les Allemands et les Japonais sont sortis vainqueurs de la Seconde Guerre mondiale.Matthew Karnitschnig
-
Conflit du Sahara Occidental
Héliphas a répondu à un(e) sujet de scorpion-rouge35 dans Politique etrangère / Relations internationales
Honnêtement, un engagement en pleine campagne éléctoral, je suis pas étonné -
Vers l'indépendance de l'écosse et la fin du Royaume Uni ?
Héliphas a répondu à un(e) sujet de alexandreVBCI dans Politique etrangère / Relations internationales
GTIA Azincourt ? -
Puis y a aussi qu'il y en a que ça emmerde de mettre la gilet jaune, donc ils le mettent pas... (du vécu en équipage). Et alors en bonus si par le plus grands des malheurs tu es dans un équipage uniquement composé de réserviste (ce qui en fonction de ton commandement de groupement est possible), alors là l'équipement dans le véhicule est ... théoriquement présent. Dans mon optimisme je me dis que les actifs sont mieux lotis, puis après prise de renseignement, c'est à peine mieux. Y a un double problème, de mentalité vis à vis du gilet jaune fluo, mais aussi vis à vis de la disponibilité du matériel, qui est en gros à fournir soit même.
-
Coronavirus - Covid 19
Héliphas a répondu à un(e) sujet de Lordtemplar dans Politique etrangère / Relations internationales
Ah non t'inquiètes y aura toujours moyen de sauver cette théorie foireuse, aller quelques pistes - le virus circulé avant mais il a été modifié là bas pour être plus efficace en terme de contamination - c'est une fausse piste, les vrais savent ! -
chaîne d'histoire militaire
Héliphas a répondu à un(e) sujet de professeur fromage dans Histoire militaire
Je viens de découvrir, et c'est très sympas, continue ! -
Naissance de mon petit-fils
Héliphas a répondu à un(e) sujet de Gibbs le Cajun dans Annonces importantes
Félicitation