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Tout ce qui a été posté par Serge
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Mort ce jour de Hélie de Saint-Marc. http://www.lopinion.fr/blog/secret-defense/mort-d-helie-saint-marc-3306
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Oui et non. Il faut réfléchir plus loin que le remplacement du VAB avec lequel le problème de place est criant. Beaucoup connaissent. Il faut intégrer les particularité du théâtre. Ainsi, sur certaines OPEX, les unités ont du matériel en plus. Une compagnie VAB peut recevoir deux VBL. Ils vont servir aux liaisons et à des patrouilles pour éviter de sortir les VAB. En Afghanistan, un VAB par SGTIA a été donné comme ravitailleur de munitions ce qui n'existe pas dans l'organisation tactique française (Ce principe est pérennisé avec le VBMR). Donc, au quotidien, les unités sur le théâtre sont hybrides et ont un peu plus de moyens pour transporter un VIP. Le problème de place est de toute façon insolvable. C'est pour ça que je milite depuis toujours pour introduire un camion d'allégement dans les sections d'infanterie. Cela existe en cavalerie mais pas en infanterie alors qu'il y a 37 hommes. Un VBMR-léger en cabine biplace et plateau arrière serait largement suffisant. L'un des chargements les plus volumineux et mal intégré est celui des équipements de contrôle de foule. Quand il y en a, ce n'est pas drôle à vivre. Surtout qu'ils doivent être dans le blindé. On ne peut les laisser en FOB ou dans un blindé d'allégement. Cela représente les boucliers, casques et protections de jambe et bras.
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Les besoins en volume sont connus depuis longtemps maintenant et ne vont pas bouger. En effet, FÉLIN est la rupture réelle mais les successeurs seront moins encombrant. Pas beaucoup moins mais sûrement pas plus. La grande nouveauté, bien avant FELIN, fut l'avènement des protections balistiques (des pare-balles aujourd'hui). Or, le VAB a un compartiment pour 5 hommes côté à côté en 1974. Depuis 1990 et surtout 1993, ces 5 hommes sont plus large de 6 à 8cm. Cela les comprime. De même, l'épaisseur sur le dos fait avancer l'homme assis sur celui qui est en face. La largeur a donc diminué d'autant. Dernier rajout, les poches de flancs qui n'existaient pas avant. Cela rajoute à la compression. Heureusement, le goupre de combat a baissé entre temps. Il y a plus de place. Savoir qu'avec les sièges anti-mines des Ultima, la section passe à 5 VAB en OPEX pour porter tout le monde.
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Pour te donner des repères: - V-600 18500kg - LAV-AG 14800kg
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À propos du V600 :Le châssis : Il tire ses origines de la série des V-xxx Commando qui débute en 1962 avec le 4x4 V-100. Elle va connaître différentes améliorations et une diffusion dans 20 pays. On aura les 200, les 150 et 150S. Le V-150 participe à la competition LAV de l'USMC début des années 80. Les évolutions de cette famille aboutissent aujourd'hui au M-1117 Guardian (ASV-150*) de la police militaire US et au tout nouveau TAPV canadien. Cadillac Gage va faire une version rallongée en 6x6, ce sera le V-300. Elle porte des tourelles jusqu'au 90mm. Tous ces blindés seront rebaptisés LAV-xxx par le constructeur. En 1985, Cadillac veut monter sa tourelle à faible effort de recule de 105mm (LRFT) sur son V-300, ce sera le V-600. La tourelle : La tourelle LRFT 3 hommes est une coopération avec Royal Ordnance. Elle sera celle du char léger Stingray. En 1984, son but commercial ciblait la modernisation de nombreux chars légers, voir même l'intégration sur T-55. On peut la comparer à la TK-105 de l'AMX-10RC. A compter de 1988, intégrant un canon americain selectioné par l'USMC, elle servira de base à une version testée sur le LAV Assault Gun (version annulée en 1991). Les tests continueront jusqu'en 1995. La grosse différence est qu'elle devient biplace et accueille un chargement par un barillet de 8 coups. Actuellement, elle est toujours au catalogue de Textron. * Je me fais du mal mais ce serait bien de prendre la version MSV de l'ASV-150 pour le futur VBRG.
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Car l'introduction d'une munition est un soutien à l'exportation. Les obsolescences sont des problèmes nationaux qui coûtent cher au client sans effet à l'étranger.
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Le PVP-XL est dans l'esprit. L'appel d'offre pourrait être lancé fin 2013. Le problème avec la nouvelle LPM, il pourrait être nécessaire de tout revoir. Donc on aurait en appel en 2014. Juste une petite remarque : nous venons de connaître le théâtre malien. Les conditions climatiques là-bas sont très particulières et pourrait avoir des conséquences sur les décisions futurs. Peut-être que certains point de la Fiche de Caracteristique Militaires de Référence sont à revoir.
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Le missile devait déjà tuer le char...
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Dans les faits non. Un VBCI-San apporte surtout un volume intérieur plus grand pour transporter plus de blessés. Après, c'est un blindé dédié. Aussi, il en faut un certain nombre pour être capable de toujours en avoir de disponible en projection. Le plus intéressant est l'approche du kit CASEVAC de Nexter. C'est un kit de transformation de l'intérieur pour un blessé alongé. C'est un excellent complément des véhicules San dédiés. Pour en avoir un par SGTIA, il suffit de prendre un VBCI normal du Parc d'Alerte et d'y mettre le kit.
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1- Les VHM ne se substituent pas aux VAB. Ce sont de moyens adaptés à des terrains particuliers qui restaurent la mobilité de la force quand elle est réduite. Leur nombre est d'ailleurs trop faible pour l'heure. 2- Ton calcul oublie de nombreuses fonctions : - véhicules poste de commandement. Il y en aura pour tout les régiments même les chars lourds. - véhicules des mécanos (ELI). Il en faut pour toutes les compagnies, escadron, batterie... - véhicules porte-mortier. - véhicules ambulances. On en a besoin pour les unités de combat mais aussi pour les transfères des blessés entre les unités médicales - véhicules ravitailleurs. L'AdT vient d'introduire cette idée de ravitailleur blindé. S'il était évident pour de nombreuses personnes, c'est en Afghanistan que des VAB dans les SGTIA étaient consacrés au transport de munitions pour ravitailler les sections. - véhicule Reco-NRBC. Eux ne seront pas abandonnés car ils peuvent être engagés sur des risques industriels en France.
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Beaucoup de véhicules revandiquent beaucoup de choses. Il est trop léger et n'a pas de technologie secrète pour compenser. De plus, maintenant le créneau lourd du VBMR devrait avoir le même train de roulement que l'EBRC. Ce n'est donc pas possible. Ce créneau est pensé pour récupérer toutes les missions du VAB qui ne demandent pas un gros volume pour transporter du matériel et des hommes. Il y aura une version guerre électronique mais aussi un Véhicule de Patrouille Blindé (VPB). Je ne sais pas ce que signifie patrouille pour l'EMAT. Combien d'hommes (1 pilote + 1 trinôme), pour faire quoi?
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Dans la grosse, protégée.
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Lui est entre les deux, c'est ça qui est difficile avec lui. Il est dans la philosophie de ce dont nous avons besoin mais est trop gros pour le créneau léger et pas assez blindé pour le créneau lourd. Les australiens l'ont fabriqué en 4x4 et en version porte-plateau, le Copperhead. Une version 6x6 a été testée mais on en parle plus. Elle correspond bien au VBMR. Une version 4x4 compacte était évoquée mais on en parle plus. Elle devait porter une simple équipe de 4 ou 5. Après, attendons l'appel d'offre. On peut toujours avoir des surprises tant dans sa formulation que dans la liste des candidats français et étrangers.
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Crise financière mondiale [info only]
Serge a répondu à un(e) sujet de debonneguerre dans Economie et défense
Et la particularité d'un homme politique en fonction est d'être irresponsable juridiquement. -
Le PBI/VBAE/VBMR-léger sera un 4x4 de classe 10/12t sur étagère. On peut penser au Sherpa-3, aux AVXL de Panhard, au CRAB (s'il roule un jour)... Un blindé très sympa a été testé par la STAT au fait : le Eagle-V. Il est très très intéressant car il offre une protection suffisante et existe en une multitude de versions en 4x4 et 6x6. À savoir qu'il est construit à partir du châssis DURO. Un camion suisse remarquable. Attention, la version 6x6 n'est pas dans le créneau VBMR lourd.
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Un VBCI-Tarask peut facilement passer en MMP. C'est très facile et déjà prévu. Tu fais comme pour les kits VBCI Eryx et Milan. Tu mets un rack de 10 missiles et 2 postes de tirs. Pour tirer, tu poses un poste sur le toit du blindé. Et tu tires... Pas mal, non? Moi, tout ce qui est neuf et bien pensé (donc pas honnereu à l'emploi) me plaît. Il me semble que le 10RCR avec T-40 est crédible. Ça ne m'apparait pas comme hors de prix et cela améliore nos capacités.
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Ce sont des palans pour débarquer la roue de secours.
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C'est fini. Bonne lecture Trop souvent, les décisions reposent sur des incompréhensions, du mimétisme, des modes. Les VBTT/VBCI sont vraiment apparus dans les années 40. Leur renouvellement ne peut être rapide aussi une décision peut-elle avoir des effets sur 30 à 40 ans. Si dans les années 50 on introduit un véhicule avec sabords de tir, cette décision va se faire sentir jusque dans les années 80, voir plus loin pour tous ceux apparus plus tard par mimétisme. Ce liminaire montre qu'une mauvaise analyse peut être persistante dans le temps et auto alimenter sa pertinence (ils le font donc c'est ce qu'il faut faire.). Ceci posé, je verrais ce sujet sous trois approches complémentaires avant de conclure et de présenter un cas concret. Un sabord de tir doit, comme tout équipement, être vu sous trois angles : structurel/mécanique/technique, organisationnel et opérationnel. - Approche technique : Par définition, c'est un trou dans une paroi. Moins il y en a, mieux c'est au niveau balistique. Ce trou doit être fait. C'est une évidence mais on oublie souvent que cela a un coût. Il faut percer, il faut faire les occulteurs, les contrôler, les remplacer en cas de défaillance. Pour un blindé de grande taille, c'est négligeable mais quand on adopte une grande série, c'est une de ces petites choses que l'on surveille. Un blindé doit être étanche et pas seulement contre la pluie. C'est un espace de confinement. Le sabord doit donc être étanche contre les gaz. Tous ceux qui ont connus des contrôles NRBC de leurs blindés savent de quoi je parle (Même si ce ne sont pas des sabords de tir, les VAB ont 19 ouvertures au total à cause de leurs fenêtres. Du délire.). Un blindé vit. Aussi est-il fort probable qu'il reçoive à mi-vie un surblindage. Dans ce cas, laisser les sabords ajoute un sur-coût par la complexité de découpe rajoutée. Sceller un sabord rajoute là aussi un coût. Certains modèles cherchent à optimiser le tir. Ils sont faits sur mesure pour certains fusils d'assaut. Je me souviens d'une rotule de tir pour le AUG-77. On couplait l'arme au sabord et l'optique était alignée avec l'ouverture. L'ensemble ne faisait plus qu'un. Génial! Mais à quel prix? Et quand on change de fusil? Un sabord doit donc être assez général, pour ne pas dire primitif. Quand vient le tir, que ce passe-t-il ? Et bien ça fait "boum" au départ du coup. Le bruit des gazs sortant du cannon est faible grâce à la séparation de la paroi. En revanche, celui à l'ouverture de la chambre pose problème. Au niveau sonore, on est limite car le volume fermé du blindé crée une sur-pression. Il peut y avoir traumatisme sonore. De plus, en tir soutenu, il y a toxicité des gazs. Il faut adjoindre une ventilation. Cerise sur le gâteau, l'éjection des étuis dans l'habitacle. Il faut donc prévoir des récupérateurs ou des déflecteurs (C'est le cas des Ratel sud-africains qui ont un panneau caoutchouté à droite de chaque sabord. Les étuis du R4 ricochent pour tomber au sol.). Très vite, on se rend compte que l'idée pourtant simple peut devenir complexe (N'oublions pas que la plus part des sabords viennent de périodes ou de pays où les normes de sécurités ne sont pas celles de la France en 2013. Les protections auriculaires opérationnelles sont très récentes.). - Approche organisationnelle : a - Réduction des volumes de rangement Pour être employable, un sabord suppose qu'il soit accessible de l'intérieur et qu'il ne soit pas obstrué par l'extérieur. Ce truisme (catégorie olympique) explique pourquoi il faut être prudent sur l'intérêt de leur présence. Les blindés sont des bases vie. Le moindre volume disponible doit être occupé. De toute façon, la troupe partant au combat fera toujours le choix d'obstruer un sabord plutôt que de le laisser opérationnels. Ceux qui veulent faire le test peuvent monter dans un VAB lors d'une journée portes ouvertes. Qu'ils regardent le volume pris par les fenêtres et le mécanisme d'ouverture des occulteurs si on les laisse libres. Ils comprendront que ce n'est pas possible. Un homme, c'est environ 200l d'impédimenta, plus tout le reste. Si la décision de placer un sabord de tir est prise (après une analyse rigoureuse), alors cela signifie que le véhicule n'est pas prévu pour avoir une grande autonomie. C'est le cas des applications policières où on travaille par créneaux de 6 à 10 heures. Combattre suppose des créneaux de 5 à 6 jours. Ce n'est pas la même chose. Pour cette seul raison, j'aurais scellé les fenêtres du VAB (7 sur les 10 en tout cas) lors de sa revalorisation. b - Incompatibilité avec la disposition du groupe porté Pour tirer, il faut être face à la paroi dans une position confortable. Or, la seule disposition valable dans un véhicule de combat est dos à la paroi. L'idée de tirer à travers les flancs est alors très souvent incompatible avec un positionnement optimal du groupe porté (Voir le cas concret à la fin). Rappelons que la plus part des blindés avant les années 80 plaçaient les hommes face à l'extérieur. Cela permettait l'emploi de sabords sachant que l'idée de durer au combat n'était pas la même. La seule zone compatible est celle des portes car il y a rarement de rangement (même si c'est souhaitable). - Approche opérationnelle : a - Sécurité au combat La vie en blindé impose les même règles de sécurités qu'en hélicoptère. On reste canons vers le bas à l'intérieur. Ce n'est jamais enseigné mais c'est fondamental. En cas de départ de coup accidentel, la balle ira dans les jambes, non dans la tête. Introduire des sabords sous entend que l'on va avoir des armes à l'horizontal dans l'habitacle. Cela au moment de placer son arme et pour la retirer. C'est ce qu'il y a de plus dangereux. Comme chef, je refuserais de travailler ainsi. Autre élément de sécurité. Il est intéressant de pouvoir tirer en faisant débarquer le groupe porté. L'armement principal est là pour cela. Avec des sabords, il est tentant de développer des "combinaisons" où le groupe débarque en continuant à tirer depuis les sabords. C'est particulièrement dangereux car la hauteur de tir de ceux-ci est celle des hommes à l'extérieur et il n'y a pas de vision réciproque de ce que fait l'autre. Il y a une séparation visuelle. Un mitrailleur de toit peut, lui, tirer lors du débarqué, pas les sabords. Pour ces raisons de sécurité, il faudrait les interdire. b - Tire-t-on vraiment depuis les sabords? Ouvrir le feu suppose que l'on vous tire dessus. En véhicule, il y a deux équipes qui n'ont pas la même méthodologie même si elle consiste toujours à "survivre". Le groupe porté ne peut faire que trois choses : attendre, tirer (par les sabords ou depuis les tappes de toit) et débarquer pour prendre le contact. L'équipage a lui deux options : retourner le feu et se déplacer vers un abrit. Il fait se dire qu'un blindé face à un tir est toujours la cible d'une roquette (aujourd'hui, tous nos adversaires ont un lance-roquettes par équipe ou binôme.). Dans ce cas, le démarrage par le pilote sera systématique. Pour le groupe porté, la conséquence est double : le tir en sabord se fera en roulant et si ses armes n'y sont pas en position, il n'aura pas le temps de les y mettre qu'il sera déjà parti vers un point refuge où il va débarquer. Tirer en roulant est impossible : On ne peut viser donc toucher. Dans tous les cas, on comprend que les sabords ne peuvent pas employés. Les seuls à pouvoir retourner le feu sont les hommes en surveillance depuis les tappes de toit. Autre problème : si l'armement du groupe porté est en sabords, cela rajoute des manipulations pour être près à débarquer. Or, l'une des clefs de l'efficacité opérationnelle se fait sur la vitesse de débarquement. Je ne parle même pas des rotules dans les rampes (voir cas concret, plus bas.). c - Le cas des autres armes Quand on réfléchi à ce qui pourrait nécessiter de faire passer quelque chose par une paroi, on voit qu'il n'y a pas que les fusils. Face à un simple caillassage, on n'ouvre pas le feu mais on peut avoir besoin de lancer une munition anti-émeute pour repousser ponctuellement une foule hostile. Le sabord devient là très pertinent. Il protège le lanceur, rend difficile le renvoi d'une munition à main par les émeutiers. Le besoin d'espace momentané entre le véhicule et la foule est obtenu. De même, le tir de cartouches grenades ne pose pas les problèmes des fusils d'assaut en terme de bruit et éjection d'étuis. En conclusion : Pour résumer, faiblesse balistique, sur-coût à l'achat et sur le cycle de vie, perte d'un volume de rangement crutial, incompatibilté avec un placement rationnel des hommes, baisse de la sécurité (danger), emploi presque impossible au combat, les sabords ne doivent pas être réduits à l'argument "tir sous blindage". Ils sont bel et bien un outil ayant son intérêt mais il faut bien cerner ses limites. Ils sont pertinents pour les véhicules de police (comme pour les VBRG) et assez absurde pour les véhicules de combat. Pour ma part, le VBMR doit intégrer un sabord dans la porte arrière. Cela permettrait de jeter une grenade de désencerclement ou lacrymogène pour préparer un débarquement alors que le véhicule est cerné par une foule hostile. Si on veut en placer, le faire dans les portes. Cela gêne moins l'organisation intérieur car elles ne sont pas de gros espaces de rangement. Cas concret : le Bradley Fighting Vehicle Les blindés cherchent toujours à intégrer de nombreux concepts tactiques. Parmis ceux-ci, il y a le "combat embarqué" (qui fait encore l'objet d'un certain intérêt). Sans analyser ici sa pertinence, on peut dire que c'est l'idée selon laquelle "un groupe porté combat depuis l'intérieur d'un blindé". Pour ce faire, les blindés adoptés dans cette logique vont se caractériser par l'usage de sabords de tir. Nous pensons très souvent aux familles de BMP et de BTR car la doctrine soviétique a toujours vanté la puissance de feu en attaque à laquelle est integrée l'armement du groupe porté. Mais le cas le plus intéressant est à ce jour celui de la Bradley Fighting Vehicle. C'est probablement le blindé qui connaîtra la réorganisation la plus profonde depuis sa mise en service initiale. A- Le système initial Les sabords de tir du Bradley sont des rotules sphériques dans lesquelles se visse un fusil d'assaut dédié, le M231 Firing Port Weapon. On en trouve deux par flancs et la rampe arrière. 1- Le M231 FPW Ses origines datent de 1972 et suivent en parallèle celles des BFV. La version finale est un M16 compact dont l'avant du fut est un pas de visse. Cela permet une fixation étanche aux gazs ainsi que le contrôle de l'arme. Celle-ci ne tire qu'en rafale à une cadence de 1100/1200 cps/mn des munitions traçantes. La visée se fait via un épiscope au "jet d'eau" (Cela consiste à suivre les traçantes pour les amener en cible.). Il surplombe la rotule. Elle est connectée à un tuyau d'aspiration des gaz. 2- Disposition intérieure La disposition intérieure des BFV est dictée par deux priorités : 1) faciliter le rechargement du lanceur TOW et 2) employer les rotules de tir. Pour cette dernière fin, les sièges sont individuels et placés de façon complexe pour permettre l'observation et le tir. À ce titre, le BFV a une très bonne répartition périphérie pour le groupe porté. En revanche, les opérations de débarqué/embarqué sont trop complexes. La version M-3 est le Cavalry Fighting Vehicle. À l'arrière, il ne porte que deux éclaireurs. Le reste du volume est dédié aux munitions (et c'est impressionnant) ainsi qu'à une moto (qui disparaîtra. Son carburant était dangereux). Les rotules de tir de flanc sont obturées par une plaque boulonnée et il manque les épiscopes. Cela diminue la facture (4 trous et épiscopes en moins). 3- Les défauts Le M-231 est incapable de faire but. La cadence de tir est telle que le tireur n'a pas le temps de monter en cible avec son "jet d'eau" que son chargeur est vidé. Une cadence de 200 a été testée avec succès mais fut rejetée. L'US Army voulait du "supressive fire", équivalent de notre "boule de feu" nationale. Si l'arme n'est pas correctement vissée, elle recule dans l'habitacle immédiatement. Je vous laisse deviner ce qui se passe. Le FPW est un matériel en plus. Il prend un place qui pourrait être dédiée à autre chose. Quand un FPW est placé dans les rotules de la rampe arrière, cette dernière ne peut être baissée. Imaginez le résultat : la rampe plante le canon dans le sol et les soldats ont deux pieux plantés dans la rampe pour débarquer. Si les armes sont mesures de sécurité faites, dévissées et rangées, il faut encore refermer la rotule par un gros clapet. Sinon, la rampe garde deux trous où les pieds peuvent de prendre. Grossièrement, on dirait : "du bordel en perspective". Or, un groupe porté doit être capable de débarquer sans délais. Cette rampe est le symbole de ce qui ne faut pas faire. C'est une solution purement théorique qui est inemployable pour ce qu'elle est sensée faire, est dangereuse et coûteuse à fabriquer et entretenir. B- Les modifications Le standard A1 verra ici une modification radicale pour les M-3. Les rotules latérales disparaîtront. Les épiscopes des deux éclaireurs sont repositionnés dans la tappe de toit. La caisse est plus simple à construire et donc un peu moins chère. Avec le standard A2, la caisse est profondément remaniée. À l'exterieur, elle reçoit un surblindage caracteristique avec un kit réactif optionnel pour les zones de guerre. À l'intérieur, un revêtement pare-éclats est posé. En conséquence, les M-2A2 Infantry Fighting Vehicle perdent leurs rotules latérales. Cela autorise une rationalisation totale des stockages intérieurs. Les épiscopes en caisse sont conservés. Le M-3A2 verra également la perte des dernières rotules de la rampe arrière. Le "combat embarqué" n'existe plus ou très peu. Il est à noter que la disposition des sièges reste individuelle ; le rechargement du TOW prime. Le chargeur TOW est à l'angle arrière gauche du compartiment. Il a deux missiles à la verticale à sa gauche. Pour recharger, il entre-ouvre la tappe de toit à 45deg. Le lanceur s'incline dans l'axe et un missile est chargé. La forme particulière de ce volet est calculer pour protéger au maximum le chargeur tout en facilitant le chargement. Sinon, ce volet serait plat. C'est une version plus tardive du M-2A2 qui va voir l'introduction de deux banquettes latérales. Cette nouvelle disposition attribue la priorité au confort du groupe porté plutôt qu'au rechargement du lanceur TOW. Cette organisation est plus simple pour embarquer/débarquer, pour prendre en compte un blessé, voir se reposer. Les hommes peuvent tous étendre leurs jambes. Avec le standard A3 voit les banquettes remplacées par des modèles anti-mines. La perte progressive des rotules des BFV sera la conséquence de la mise en évidence de la faible efficacité de ce système pourtant très étudié. L'argument du tir sous blindage n'est plus suffisant pour s'opposer à d'autres plus nombreux : simplification et baisse des coûts de construction des caisses et amélioration de la protection. De plus, l'accumulation du retour d'expérience en combat mécanisé va rationaliser l'intérieur par une disposition plus simple et fonctionnelle. L'analyse initiale qui plaçait vitesse de rechargement des TOW et tir aux armes individuelles, le tout sous protection, a été invalidée.
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Pas de com' car cela leur sert pour définir leurs programmes futurs. Le but de ce genre de stand est de communiquer avec les clients sur la capacité de Nexter en R&D. Cela permet aussi de montrer que la chenille n'est pas oubliée.
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Non, aucune photo. Pour faire simple, tu imagines un châssis AMX-30 en blanc comme un véhicule école. En première approche, on ne remarque rien. En détail, tu imagines une caisse avec son moteur qui est posé sur un grand caisson tout plat. La chenille est montée sur ce caisson. Cela permet à Nexter de démonter la caisse et de la retourner. Comme ça, tu peux tester deux configurations : moteur avant, moteur arrière tout en restant en "bras tirés" pour la suspension.
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Argument supplémentaire pour ne pas aller à 30t.
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Imaginons que nous faisions comme eux. Ça nous coûterait combien par véhicule, sur la totalité de l'achat et au kilomètre? Quel serait l'effet sur le transport en A400M. Pour donner une image, le VBMR se veut juste un IMV-Bushmaster avec un meilleur blindage et une meilleure mobilité. Pour ce qui est du Boxer, il est tellement gros que les allemands sont obligés d'adopter tout une série de blindés légers différents. Enfin, le TPz-2 Boxer appartient à une toute autre réflexion. Il est lié à notre VBCI (à noter que les SPz-Marder sont remplacés par des SPz-Puma.). La France ne veut pas s'alourdir et, au long terme, cela me semble raisonnable.
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C'est toute la surprise de cette histoire. Les essieux directeurs prennent de la place. Je me demande quelle serait la pertinence de faire comme le 10RCR, employer le ripage de roues avec transmission latérale. À titre personnel, j'aimerai bien mais ce doit être plus chère.
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J'ai cru comprendre qu'en fait l'EBMR reprend le train de roulement de l'EBRC donc avec essieux directeurs arrière et avant. Il est à supposer que si la version VBMR reste à moteur avant et pare-brise, celle EBRC aurait le moteur en arrière. Pour ce dernier, je ne vois pas trop comment faire autrement. Voici le Wildcat avec le châssis bas du TPz Fuchs : À noter qu'il reste plus haut que ce que Renault avait fait pour le VBC. Ce châssis sera aussi proposé avec une tourelle de 90mm.
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Pour le créneau léger, il me semble lourd. Après, je ne sais pas ce qu'entend l'AdT par Véhicule de Patrouille Blindé mais il faudrait voir combien d'hommes doivent être portés.