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Tout ce qui a été posté par Serge
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Le CAESAR est seulement une avancé sur l'artillerie tractée. C'est une fusion du tube et du tracteur. Rien de plus. Mais c'est déjà énorme comme bond capacitaire car il y a un gain: - en vitesse de déploiement, - en mobilité. Une pièce tractée, en comparaison, est un enfer à vivre lors des manœuvres en virage ou de demi-tour. Un artilleur du 93ème RAM pourrait en parler. Le CAESAR n'a qu'un inconvéniant de taille face à une pièce tractée: quand le châssis est en panne, le canon est immobilisé. Pour une pièce tractée, on peut improviser un tracteur avec n'importe quel camion. Même si en temp de paix c'est interdit. Ces trois points n'ont pas de lien avec la contre-batterie de l'ennemie. La résistance à la contre-batterie est donnée par: - la dissimulation de la pièce jusqu'au tir (en mouvement ou non) - la vitesse de tir d'une salve et de sortie de batterie. La réponse ennemie ne peut commencer qu'au premier obus ami tiré. A cet instant, il détecte le coup, calcule la position et envoie un message tir. Là, les pièces ennemies calculent leurs éléments, pointent leurs canons, chargent et tirent. Combien de temp cela prent-il? Imaginons 45" pour une chaîne entièrement automatisée du radar au canon (mon chiffre est farfelu car trop court). A cela, il faut rajouter une donnée que l'on oublie toujours: le temp de trajet. Parcourir même 12000m, ça demande du temp. Donc, pour conclure, le CAESAR tire 3 coups et sort de sa position avant que les obus ennemis arrivent. De son côté, une pièce comme le 155 AU-F1, avec ses 8 coups/45", est presque impossible à contre-battre. Le M-109 lui est plus inquiétant. La portée est d'importance moindre car quand on a moins d'allonge, ce qui compte toujours, c'est la sortie de batterie. Et puis, un ennemi efficace peut s'approcher. La portée en fait joue plus sur le temp de réaction à une demande de tir ami. En effet, avec la très grande surface couverte, le PC-Art trouve plus vite une pièce disponible. Quand on a de l'allonge, on ne cherche pas la sécurité sur les arrière, on cherche à créer l'insécurité sur les arrières ennemis. Comme les sud-af' quand ils ont engagé les protos de G-6 au combat. Les angolais cherchaient des avions ennemis car ne connaissaient pas de pièces de 40000m de portée. Oui. Il faut savoir que l'artilleur a toujours deux priorités: - aligner le plus grand nombre de canons (indiferemment du type), - avoir une prédiction aussi rapide qu'exacte de la météo sur la trajectoir de l'obus. S'il tient ses deux paramêtres alors il estime pouvoir tenir ses missions.
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Magazine RAIDS
Serge a répondu à un(e) sujet de Shuggart dans Livres, magazines, multimédia, liens et documentation
Pour être correcte, il manque la première phrase de mon poste et cela change tout. Là où il n'y a pas d'achat perso, c'est bien dans le balistique. Les soldats n'achètent pas de gilets pare balle ou de casques. Le seul cas porte sur les lunettes sachant que cet accessoire est capital au combat. Les achats portent sur tout le reste. Ce qui n'est pas si mal déjà. A titre personnel, j'en sais quelque chose car j'ai une panoplie personnelle assez étoffée. Les GPB qui ne sont pas des "Série-3" sont achetés par des unités qui ont des dérogations comme les janbons de Bayonne. Je pense aux GPB des INVEX par exemple. Depuis presque 2 ans, le CIRAS est fourni pour le théâtre afghan. Si un journaliste tombant sur un CIRAS écrit "on achette des GPB aux US", il a grammaticalement raison. Mais le soldat ici ne débourse rien puisque c'est réglementaire. PS: je n'ai pas vu le reportage dont on dit qu'il est superficiel. -
Un CAESAR, au-delà de ses qualités, ne se substitue pas à un automoteur mais est un multiplicateur de force vis à vis de pièces tractées. Ici, il importe juste de penser un automoteur capable de prendre le relais de l'AU-F1, pièce complémentaire mais non exclusive de l'artillerie canon francaise. Le déploiement de Leclerc se fera avec des automoteurs. Biensur, on peut faire sans mais il y aura des conséquences. Pour appuyer une FOB, tout peut faire l'affaire. Ce qui importe dans ce cas, c'est que l'ennemie soit à portée des pièces. Pour le GTIA, c'est autre chose s'il y a de la chenille dedans. Le CAESAR est très bien mais avoir un GTArt blindé n'est pas ridicule non plus. Je ne vois pas pourquoi les "gros automoteurs" auraient du mal. Les principales pièces actuelles dont très capable. Attention, on ne parle plus de la même forme d'appui. Les mortiers de 120mm eux-même ne sont pas la même chose. Et puis, à quel moment définis-tu que tu n'as plus besoin d'une pièce d'artillerie. Là, je comprend pas ton raisonnement. Réfléchir à un ensemble artillerie cohérent ne se limite pas à faire but avec un obus de 155mm. Réduire le nombre de véhicules différants est une bonne chose mais cela ne doit pas se faire au détriment de certaines capacités. Un automoteur d'artillerie, c'est comme le char: c'est lourd, cher mais irremplaçable.
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[Identification matériel militaire] Qui sait ce que c'est que ce machin là?
Serge a répondu à un(e) sujet de Tallmike dans Quiz identification
Je propose Seeker -
Dans les années 80, les artilleurs français avaient évoqués le montage de la tourelle 155-GCT. Techniquement, sur un Leclerc, ça doit être possible. Mais au-delà du coût qui à lui seul condamne tout remplaçant à l'AU-F1, il faut voir qu'un choix engage sur 40 ans. Si les américains investissent sur le M-109, on peut peut-être en faire de même. 155-GCT sur Leclerc n'est pas aussi ridicule que ça. La solution à cette équation comporte deux parties: - le châssis. Seul le Leclerc est disponible. Maintenant le programme de Module d'Appui au Contact va probablement faire entrer un châssis chenillé nouveau. - la tourelle. Le CAESAR le prouve, en France, on peut forger de bons canons. Mais il faut une tourelle et là, ça coûte cher de sortir quelque chose. Ma sensibilité personnelle me ferait choisir une tourelle G-6. Question connex: les sud-af' ont-ils toujours le record de portée.
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Rassure toi, un discours de Martine n'a pas beaucoup de sens*. Comme tu le dis rien à voir avec la choucroutte. Ceux qui ont combattus en Algerie étaient français donc pas Rom. Les Roms sont des nomades assez particuliers. Bein, il me semble que c'est l'inverse. Nos politiques ne savent pas ce que sont les ensembles ethniques, religieux et autre. Sinon, ils ne diraient pas les conn..ies qu'ils sortent tous les jours. *Ce soir, je tappe à gauche car c'est juste l'actualité.
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Bienvenue.
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Bien au contraire. Mieux vaut stoper un grand n'importe quoi plutôt que de persévérer dans la conn...ie. Cette décision est preuve de sagesse s'ils arrivent à penser leur besoin futur. Une de leurés difficultées doit être de penser des choses simple.
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Tout sur le dernier système d'artillerie CAESAR
Serge a répondu à un(e) sujet de Philippe Top-Force dans Europe
En effet, si c'est le cas, la fin des automoteurs sera la fin des LRM en France. Le CAESAR en remplacement des TR-F1 est une plus value indéniable. Maintenant, la cabine blindée n'est pas un argument de comparaison avec un automoteur. La portée est évidemment primordiale sauf qu'un service sous tourelle ouvre des capacités pertinantes: celles du tir direct. S'il n'est pas question de dire que cela équivaut au char, les automoteurs peuvent en ville, comme en montagne, participer à la destruction de l'adversaire par du tir direct de façon ponctuelle. On appelle ça "l'artillerie d'assaut". En France, on regroupe alors les AU-F1 par deux pour former un détachement d'artillerie d'assaut. Il travaille en "Shoot & run": on désigne un objectif, les AU-F1 arrivent par des itinéraires protégés. Ils pointent, tirent et se replient immédiatement. Ainsi de suite. Ce n'est pas un mode nominal mais c'est utile comme ce fut le cas lors de la mise en place de la FRR en Bosnie. Enfin, imaginons des automoteurs dans un convoie entre deux bases. S'il y a une prise à partie par un ennemie, ils peuvent fournire un appui-feu que ne peut pas un CAESAR. Autre capacité, la défense côtière. Pour les français, ça n'est pas culturel mais en Suède, Finlande.... beaucoup plus. Ici, les obusiers travaillent sur la trajectoire de leur cible. Les pièces d'artillerie classique ont ici du mal à être efficace en tir direct ou non. Des canons spécialisés comme le CD-80 Karin de 120mm font du tir direct en recalant chaque obus. http://t0.gstatic.com/images?q=tbn:muSd9fj2cUmPrM::www.armyrecognition.com/sweden_swedish_army_light_heavy_weapons_fr/bofors_fh-77_howitzer_gun_swedish_army_sweden_technical_data_sheet_description_information_fr.html&t=1&usg=AFrqEzelqaDpdzf-W0VmUfDDH-pvbs3jJg photo Army-recognition. CD-80 Karin A savoir, que le programme de remplacement du Bandkanon de 155mm suédois demandait une capacité côtière. Je ne connais pas les résultats pour l'AS-90 Braveheart mais un PzH-2000 fut spécialement modifié. A chaque obus tiré, la tourelle pointait la prochaine position de la barge ennemie. Et ainsi de suite. Il faisait but. Un moyen comme le CAESAR en est incapable. Les mortiers ont des trajectoires plus plongeantes que les canons d'artillerie. Leur limite est identique au canon tracté. Maintenant, des mortiers sous tourelle comme l'AMOS ou le NEMO font du tir direct. Dans ce cadre là, il faut rappeler l'usage des 2S-9 Nona soviétiques en Afghanistan. -
Non. Les parenthèses sont là pour indiquer le but des qualités que j'attend d'un bachelier. Ainsi, la capacité à faire des choix face à une multitude de propositions est importante à ce niveau scolaire car le droit de vote est proche. C'est la pertinence du droit de vote censitaire. Ce système, antérieur au droit de vote universel, repose non sur la volonté de priver une partie du peuple de toute influence mais sur l'idée que seul un homme instruit peut comprendre les choses de la nation. Il peut donc faire un choix réfléchi et non influencé. Je ne pense pas à cela. Mais je suis pour subordonner le droit de vote à la maitrise de la langue. Comment peut-on pouvoir voter sans savoir lire?? L'illetrisme est une des causes du maintien des opressions. C'est un des arguments qui me fait dire que l'enseignement en France n'est pas fondé sur une idée démocratique.
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Je ne pense pas que le BAC se doit d'être un niveau minimum mais un niveau seuil pour autre chose. Je pronne que "un chat doit être un chat". J'attend donc d'un bachelier qu'il en ait le niveau et non que 80% d'une classe d'âge ait le BAC. Ainsi, hors spécialisation, un bachelier doit: - être capable de prendre une position simple argumentée (droit de vote à 18ans), - être capable de générer une idée simple et la défendre par écrit comme à l'orale (le BAC ne sert qu'aux études), - être capable d'organiser son travail de façon autonome (études et début d'une vie active), - connaitre les grandes phases historiques de la constitution de la nation, - être capable d'expliquer un texte littéraire ou philosophique simple (début des études) - tenir une conversation quotidienne simple dans une langue étrangère, - connaitre des fondements physiques, biologiques et économiques (choix dans les études, résistance à la manipulation..) - comprendre les grands ensembles géopolitiques étrangers (droit de vote). Tout cela fait beaucoup mais il faut savoir ce que l'on veut. C'est dans ce cadre qu'il me semble dangereux (idéologique) de remplacer des moments fondateurs de ce que nous sommes (Napoléon) pour des choses comme les empires afriquains qui n'apportent rien sinon de la confusion dans la construction du futur étudiant (et donc citoyen éclairé). Plutôt que c'est empires inutiles et esclavagistes, je propose de consolider l'enseignement de: - la guerre de 30 ans, - les enjeux politiques du XIXème, - la Commune, - la séparation de l'église et de l'état avec lecture des discours républicains.
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Tout sur le dernier système d'artillerie CAESAR
Serge a répondu à un(e) sujet de Philippe Top-Force dans Europe
C'est l'abandon de l'artillerie d'assaut. -
J'apporterai la nuance suivante à notre débat: Tout comme la lecture, il me semble que le niveau de connaissance générale dans notre société à toujours été faible. Ainsi, quand j'entends: "Les jeunes ne lisent plus". Je me demande s'ils ont déjà lu. En effet, les livres coûtent chers. En avoir a toujours été un signe de richesse financière. Pour la connaissance, ce n'est pas le niveau moyen qui m'importe, c'est l'adéquation, chez mon interlocuteur, entre le niveau réel et théorique. Ainsi, que tout le monde ne sache pas organiser une idée dans un texte ne me choque pas. Qu'un bachelier ne sache pas le faire, cela me choque. Or, j'observe que les fondements nécessaires à de bonnes études ne sont plus là. D'autre part, la responsabilité dans la formation d'un homme est un équilibre entre celle de la famille et de l'école. Il y a aussi l'expérience que l'on fait soi-même de la vie. Pour la place du média télé, sa nature "libre service" me rend sceptique quand à son effet sur le savoir. Faire un beau programme, tant agréable que fondé, a une utilité marginale sur la diffusion des savoirs. Maintenant, si ce rôle de diffuseur peut être mince, il a une forte responsabilité sur le champ des valeurs, leur ordonancement. Le laminage totale des valeurs que l'on observe, la recherche d'immédiatée, le relativisme érigé en religion, la captation de l'attention par les seuls sex et argent.... Tout cela pertube les esprits. Et un adolescent qui n'a pas la chance d'être d'un milieu cultivé va porter une confusion des idées dans son esprit qui va lui nuire au moment de ses études.
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Euhhhh. J'ai écris quelque chose sur Wikipedia? M'en souvient plus. S'il n'y avait pas de fautes d'orthographes, c'était pas moi. On m'a hacké. Sinon, je suis d'accord avec ceux relativisent la toute puissance de Wiki et son infaibilité. Seul le Pape l'est.
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Oui. En France, ce qui n'est pas UMP est extrême droite..... L'état n'a rien à voir puisque ceux qui coulent l'éducation sont de l'éducation nationnale elle-même.
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Lutter contre une force mécanisée. Le Milan convient très bien à l'environnement afghan sauf que ce missile arrive en bout de course. Les Javelin sont là comme "rustine". C'est un "en cas de".
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Bienvenue.
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Question pour les modérateurs: Un poste peut-il être coupé en deux s'il est trop long tout en conservant sa position dans le fil? Ainsi, imaginons un poste pour la lettre A puis un second pour la lettre B. Peut-on couper en deux le poste A (obtenir "A à AM" et "AN à AZ") en gardant les deux morceaux avant le B?
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Je réfléchi à la fabrication d'un dictionnaire pour nos lecteurs. Le thème: la compagnie de combat (le reste je connais pas). Le but: expliquer certains mots que l'on retrouve et donner une définition pour ceux qui ne comprennent pas. Le classement serait strictement alphabétique pour s'y retrouver. Ma question est: où le voyez-vous le mieux placé? Pour ma part, ce serait dans Armée de Terre/Europe.
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Oui. Nous pensons la même chose. Un système ne vaut que par les hommes qui s'en servent. Mon propos voulait relativiser la pertinence de certaines comparaisons que l'on entend trop souvent. Le tout en restant simple. Pour aller dans ton sens, remarque que je parle de "compagnie". En effet, il faut parler de la cohérence du Corps Blindé Mécanisé. Mais là le sujet est "VBCI-centré" d'où des hommitions "bien veillantes" de ma part. Pour completter ta liste des acteurs du système de force, je siterai les poseurs de pont, les dépanneurs blindés, les blindés sanitaires et les camions log du Sous-Groupement Tactique Inter-Arme. Ces 4 catégories sont trop souvent oubliés.
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Exemple type de comparaison qui n'a pas de sens. Est-il mieux qu'un Half-track des années 50????? En 2010, heureusement qu'il y a des véhicules un peu mieux que l'AMX-10P. Se limiter à une comparaison inter-générationnelle est suffisant en automobile, pas dans le domaine militaire. L'opinion sur le VBCI, comme pour un autre véhicule, doit être fondée sur la menace. Il faut le comparer aux blindés équivalants que l'ennemie pourrait nous opposer. Une compagnie VBCI vis à vis d'une compagnie BMP-3; quel est la différence? Face à du SPz-Puma ou Ülan? A du M-2A3 Bradley? Si ceux qui on l'expérience du 10P disent cela, il y a de quoi s'inquiéter.
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Tancrede voit juste. Le plus gros problème avec ce nom "VBCI" est qu'il ne renvoit pas à un concept vraiment explicite. Il entraine une confusion total car nous ne savons pas de quoi nous parlons. Les Warrior, Bradley, Ülan et autre Type-90 sont tous des "VBCI". Dire: "le VBCI est un VBCI" n'a pas de sens en français. Au niveau commercial, un nom est un "marquant". Juste cela. Il ne déclanche pas l'intérêt à lui seul. Il peut parfois être un problème d'image (voir les deux premiers noms du programme SPz-Puma), rien de plus. Un nom doit évoquer une chose au-moins: - un niveau de génération. Cela peut être une approche ordinale" (BMP-1/2/3, SPz-Marder-1/2) ou "autonome" (M-2/3 Bradley, SPz-ülan) - un concept, un effet. Ici, je pense au FV-510 Warrior qui fut avant tout le Mechanized Combat Vehicle for the 80th. on peut citer le Bushmaster australien qui n'est autre qu'un Infantry Mobility Vehicle. - Un nom peut avoir les deux qualités. C'est idéal. On pense tous au concept Merkava. Le mot biblique du "char antique" fut choisi car la puissance motrice est à l'avant. Concept encore rare de nos jours. Au mot, on rajoute un numéro de série: Mk1/2/3/4*. Maintenant, ce char est connu de tous. Même quand on ne parle pas hébreu. Personne ne sait que le pluriel est Merkavot. Dire en France que l'on adopte un VBCI signifie que l'on en avait pas. Or, l'AMX-10P est un VBCI. On ne baptise pas un programme du nom de l'objet qu'il concerne à moins d'introduire une rupture de concept (IMV-Bushmaster). Le Leclerc fut bien l'Engin de Combat Principal. Cette désignation était explicite: les tankistes voulaient le poing central des forces lourdes sans imposer une forme définie. Cela annonça une rupture, on y eu droit. Enfin, cela donne à penser qu'il n'y a pas de concept derrière ce programme. Là, c'est plus grave. Dire qu'il faut un remplaçant au 10P n'est pas satisfaisant pour un opérationnel. Ce dernier se pose toujours comme question: pour quoi faire? Comment le faire? Prenons les ShutzenPanzer allemands: Le SPz-Marder était l'avatar matur du concept de Panzertrupp. L'un des fils de Von Manstein, Guderian... Blindage, puissance de feu autonome et un groupe porté pour fluidifier la manœuvre char. Le SPz-Marder-2 signifiait que "le concept est toujours valide" et que "le véhicule sera une amélioration toujours classique dans sa forme". Le SPz-Puma a un nouveau sens. Ce n'est plus seulement une nouvelle validation de leur approche particulière de la Panzertrupp, c'est l'annonce d'une rupture: - tactique: numérisation, projection, combat au milieu des populations. - architecturale: cellule de survie, train de roulement découplé, doublement de tous les composants, tourelle téléopérée... Le VBCI lui n'est porteur de rien. * En fait, il n'y a que 3 générations de Merkava. Le Mk-1 est plus une "près-série" et le Mk-2 la version finalisée.
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Pour compléter G4lly: L'arrière du VBCI est presque totalement une rampe. Son système d'ouverture fut pensé vis à vis des qualités initiales de cette rampe. Y boulonner une masse aussi lourde qu'un blindage traditionnel est impossible à moins de changer l'ensemble du mécanisme d'ouverture. Il me semble donc que s'il n'y a qu'une grille, c'est pour obtenir un poids le plus bas pour ne pas imposer des modifications trop lourdes. Jusqu'à la guerre de Yougoslavie, les blindés étaient pensés dans le cadre de combat moto-mécanisés. Depuis, l'agression est vue comme omnidirectionnelle. Donc, la menace RPG sur l'arrière est pris en compte. Sauf que: l'expression du besoin de l'armée de terre pour le VBCI ne fut pas un choix explicite mais une hybride. Ainsi, un blindé comme le SPz-Puma est très spécialisé. Son habitacle est plus une cellule de survie. Le VBCI lui est beaucoup plus traditionnel. On lui demande un bon niveau de protection (surtout contre la menace mine) mais on ne lui demande pas d'aller aussi loin qu'un SPz-Puma ou un Namer. Donc, l'AdT considère que la protection est "suffisante". On peut dire aussi "cohérente". En effet, un VBCI coûte moins cher qu'un SPz-Puma ou un CV-90 Mk-III. "Le client a toujours raison". Ce genre de chose est toujours à voir comme une démonstration de compétence. Nexter vient donc de montrer ce qu'il peut faire. Peut-on en avoir? En théorie, oui. Dans la pratique, il faut poser des questions: - combien ça coûte? - quel est l'effet sur le train de roulement? Ce dernier point est trop souvent oublié dans les conversations. Si les amortisseurs explosent, si le véhicule ne peut plus prendre de dévers à 30%..... Bein ça porte des choses..