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il y a 6 minutes, g4lly a dit :

la neutralité dans l'espace public c'est contraire au droit de l'homme, et à tous les traité. D'ailleurs c'est pas une neutralité mais un monopole de la tradition chrétienne qui a crée l'habitus qui est souvent réclamé par les chrétiens athées.

D'ailleurs au USA personne ne réclame ce genre de neutralité bien au contraire.

Eux veulent l’arrêt de l'immigration ... c'est assez différent, d'autant que chez eux les immigrés ne sont pas à ce point de tradition très différentes. Il ne s'agit pas la bas d'un problème identitaire comme en Europe mais essentiellement un problème économique.

et, chez nous, qu'est ce qui attire l'immigration ? pour moi, une vie meilleure, donc, un probleme économique...

 

sinon, plutot d'accord avec ce que tu écris

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il y a 16 minutes, christophe 38 a dit :

et, chez nous, qu'est ce qui attire l'immigration ? pour moi, une vie meilleure, donc, un problème économique...

En France, le problème est économique chez les immigrants ... oui mais identitaire chez les locaux.

Au USA le problème locale n'est pas identitaire, ou beaucoup moins, il est surtout économique. Du moins concernant l'immigration latinos.

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il y a 21 minutes, g4lly a dit :

mais essentiellement un problème économique.

Securitaire, voila. 
l’immigration economique n’a jamais ete un probleme pour les dem c’est des voies en plus pour le rep des esclaves. Depuis Trump les choses ont changé, c’est d’abord un probleme de securite pour les rep et des esclaves avec potentiellement le droit de vote a terme pour les dems. 
Trump a toujours ete clair, il veut d’immigration legal et les chiffres de l’immigration légale durant son mandat etait tres haut. Ca dérangeait personne sauf Ann Colter (l’eric zemmour locale). 

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il y a 1 minute, g4lly a dit :

En France, le problème est économique chez les immigrants ... oui mais identitaire chez les locaux.

Au USA le problème locale n'est pas identitaire, ou beaucoup moins, il est surtout économique. Du moins concernant l'immigration latinos.

Heu, identitaire des deux cotes. Tu as un refus des immigrés de vivres autrement que comme chez eux. 
Ca enerve aussi tres fortement les américains quand ils le voient tout etant communautaire ca se voit pas trop. 

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il y a 22 minutes, g4lly a dit :

En France, le problème est économique chez les immigrants ... oui mais identitaire chez les locaux.

Au USA le problème locale n'est pas identitaire, ou beaucoup moins, il est surtout économique. Du moins concernant l'immigration latinos.

economique aussi chez les locaux... rappelle toi le plombier polonais

regarde la polémique sur l'immigration choisie : les immigrés vont prendre notre emploi (celui que l'on ne veut pas faire, à cause des conditions de travail ou de salaire... mais, c'est notre emploi)

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il y a 42 minutes, wagdoox a dit :

Heu, identitaire des deux cotes. Tu as un refus des immigrés de vivres autrement que comme chez eux.

La plupart des immigrés dont tu parles sont la 3e génération ... ceux sont eux qui de plein droit use de leur liberté de vivre comme ils l'entendent.

Les primo arrivant font profil bas.

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il y a 23 minutes, christophe 38 a dit :

economique aussi chez les locaux... rappelle toi le plombier polonais

regarde la polémique sur l'immigration choisie : les immigrés vont prendre notre emploi (celui que l'on ne veut pas faire, à cause des conditions de travail ou de salaire... mais, c'est notre emploi)

Le plombier polonaire c'était un probleme anglais pas francais.

Et aujourd'hui en France qui se plaint de l'immigration ukrainienne? Les gens ce qui les dérange c'est les arabes.

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Il y a 2 heures, g4lly a dit :

La plupart des immigrés dont tu parles sont la 3e génération ... ceux sont eux qui de plein droit use de leur liberté de vivre comme ils l'entendent.

Les primo arrivant font profil bas.

Pour l’instant :)

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L'écrivain new-yorkais Paul Auster est mort mardi.

Paul Auster avait un fils, Daniel Auster, DJ et photographe, mort d'overdose le 28 avril 2022 au terme d'une vie marquée par la drogue, le meurtre et l'homicide. Il avait été membre des Club Kids, le groupe mis à l'écran dans le film "Party Monster" de 2003. La mère de Daniel, Lydia Davis, est une traductrice de Proust et Flaubert.

https://www.nytimes.com/2022/07/27/style/daniel-auster-life-death.html

Vie et mort de Daniel Auster, un fils du Brooklyn littéraire

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La réalité est plus complexe. L'administration Biden a soutenu Harvard dans son combat à la moralité douteuse pour la discrimination des asiatiques :

Le 03/01/2022 à 20:14, Wallaby a dit :

https://en.wikipedia.org/wiki/Students_for_Fair_Admissions_v._President_and_Fellows_of_Harvard_College

Le 17 mai 2021, Harvard a déposé son mémoire d'opposition visant à faire rejeter la demande de la SFFA par la Cour suprême. Le 8 décembre 2021, l'administration de Biden a exhorté la Cour suprême à rejeter l'affaire et Harvard a publié une déclaration dans laquelle elle se félicitait de ce soutien.

Un combat qu'elle a perdu :

Le 29/06/2023 à 18:08, Alexis a dit :

Ça vient de tomber, et ça a l'air d'être du très gros

La Cour Suprême des Etats-Unis vient d'interdire la "discrimination positive"  pour l'admission en université

WASHINGTON - La Cour suprême a invalidé jeudi les programmes de discrimination positive de l'université de Caroline du Nord et de Harvard, ce qui constitue une victoire majeure pour les militants conservateurs qui souhaitent mettre fin à la prise en compte systématique de la race dans le processus d'admission.

La Cour a estimé que ces deux programmes violaient la clause d'égale protection de la Constitution et étaient donc illégaux. Le vote a été de 6 à 3 dans l'affaire UNC et de 6 à 2 dans l'affaire Harvard, dans laquelle le juge libéral Ketanji Brown Jackson a été récusé.

La Cour a ainsi annulé l'arrêt Grutter v. Bollinger, rendu en 2003, dans lequel la Cour avait déclaré que la race pouvait être prise en compte dans le processus d'admission parce que les universités avaient un intérêt impérieux à maintenir des campus diversifiés. Ce faisant, la Cour a supprimé des décennies de précédents, dont un arrêt datant de 1978 qui confirmait une prise en compte limitée de la race dans les admissions à l'université comme moyen de lutter contre la discrimination historique à l'encontre des Noirs et d'autres minorités.

L'argument semble être que si on veut lutter contre la discrimination, il faut interdire toute discrimination, quelle que soit la couleur de peau. Y compris la discrimination contre les Blancs ou contre les Asiatiques.

Cet argument peut bien sembler frappé au coin du bon sens... il n'empêche que les programmes de "discrimination positive" durent depuis des décennies aux Etats-Unis. Cette décision ne portait que sur le cas de deux universités Harvard et Caroline du Nord, mais j'imagine qu'il sera très difficile aux autres de continuer à pratiquer la "discrimination positive" lorsqu'elle a été interdite clairement. Ils seraient très vulnérables juridiquement s'ils continuaient.

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https://www.letemps.ch/monde/ameriques/une-centaine-d-avocats-exhortent-l-administration-biden-a-cesser-les-livraisons-d-armes-a-israel

Dans une lettre adressée au ministre américain de la Justice, des avocats s’en prennent à la présidence Biden qui violerait le droit en livrant du matériel militaire pour les opérations israéliennes à Gaza. Les démocrates craignent une convention chaotique, similaire à celle de 1968 à Chicago.

Ils sont 90 avocats dont au moins 20 travaillent au sein de l’administration du président américain Joe Biden. Dans une lettre que s’est procurée Politico et qu’ils adressent au ministre de la Justice Merrick Garland, leur message est univoque: le chef de la Maison-Blanche doit cesser toute aide militaire à Israël, dont les interventions à Gaza ne sont pas conformes au droit américain et au droit international humanitaire (DIH). Ils mentionnent spécifiquement la loi fédérale Arms Export Control Act, les lois Leahy ainsi que les Conventions de Genève.

https://www.politico.com/news/2024/04/29/lawyers-israel-arm-sales-biden-00154958

Le groupe qui a rédigé la lettre comprend des avocats du département de la sécurité intérieure et du département d'État.

La lettre circule encore pour obtenir des signatures, mais à ce jour, plus de 90 juristes l'ont signée, notamment des ministères de la justice, du travail et de l'énergie, ainsi que des juristes de la Commission européenne et du secteur privé.

Il s'agit du dernier signe de dissidence au sein de l'administration concernant sa politique à l'égard d'Israël.

Elle intervient également à un moment clé, une semaine avant la date limite du 8 mai fixée par la Maison-Blanche pour certifier au Congrès que les actions militaires de son allié impliquant des armes fournies par les États-Unis sont conformes au droit américain ou international.

La lettre demande également au ministère de la justice d'enquêter pour savoir si des citoyens américains servant dans l'armée israélienne ont pu commettre des crimes de guerre susceptibles d'être poursuivis en vertu de la législation américaine.

« Le gouvernement américain est en train de violer ses propres lois et politiques », a déclaré un membre du personnel du ministère de la justice qui a signé la lettre et à qui l'on a accordé l'anonymat pour qu'il puisse parler franchement afin de ne pas risquer son emploi. « L'administration observe peut-être un silence ou une poignée de démissions, mais elle n'est pas consciente de l'ampleur du mécontentement et de la dissension au sein de la base ».

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article texte

https://www.axios.com/2024/04/23/ftc-noncompete-ban

ou en vidéo

Révélation

 

A ma grande surprise , la FTC US a finalement voté l'abolition des clauses de non concurrence dans la plupart des contrats de travail US (sauf pour les cadres dirigeants gagnant plus de 150k$ par an).

Pour information, depuis 10 ans, les patrons US avaient multiplié ces clauses de non-concurrence partout (même pour les postes les plus anodins) pour faire baisser les prétentions salariales... En empêchant les employés de changer de job ... ou de créer des concurrents.
ça touchait même les vendeurs de fast food (10% des contrats avaient ces clauses de non-concurrence) ... et les médecins (45% du staff hospitalier avaient ces clauses...)

ça aurait dû être une bonne surprise pour les travailleurs, et une (très) mauvaise pour les patrons US...
C'était censé permettre aux employés de quitter les mauvais employeurs ... et d'inciter les patrons à améliorer les conditions de travail (pour réduire le turn-over).
(et accessoirement, recréer un peu de concurrence sur les monopoles locaux.

(Bémol : pour les consommateurs, la mesure aura probablement un impact négatif (au début) :
vu la difficulté de recruter pour des métiers pénibles -> soit ça va aggraver encore plus l'inflation, soit les patrons demanderont plus d'immigrés récents, moins chers et corvéables ... (qu'ils soient légaux, ou pas)

Mais en pratique, rien ne changera dans l'immédiat:

* Le patronat US a immédiatement lancé des recours devant les tribunaux.
ça mettra des années à être jugé (à tous les échelons, jusqu'à la Cour Suprême)

Pour rappel, lors du précédent mandat GOP, de nombreux juges conservateurs ont été nommés à tous les échelons judiciaires (en particulier 3 juges pour la Cour Suprême, qui a désormais une large majorité conservatrice 6 vs 3 ) ...
Je présume qu'ils n'ont pas été choisis pour la protection des droits des travailleurs, des consommateurs, des femmes, ou de l'environnement ...  (c'est un euphémisme)
(Les démocrates US sont déjà très médiocres en la matière, suivant les standards européens, ne parlons pas du GOP. )

* En cas d'une (probable) victoire de Trump 2.0 fin 2024, cette décision serait immédiatement annulée.
Après tout, il vient de demander explicitement un pizzo de 1G$ (en donation électorale) de la part des Big Oil, en l'échange de faire sauter les réglementations pesant sur l'industrie pétrolière.
https://www.lexpress.fr/monde/amerique/etats-unis-donald-trump-les-geants-petroliers-et-cette-promesse-a-un-milliard-de-dollars-WCNIQSEXKVEV3NNVJP3MRCAX4A/
(Bien sûr, les politiciens "classiques" passaient déjà des marchés du même type ... mais par prudence élémentaire, c'était toujours des promesses implicites orales, non prouvables).

* De toute façon, les patrons US peuvent très bien insérer d'autres clauses léonines, pour décourager les employer de partir.
Comme des clauses de NDA (y compris pour des postes qui n'en ont pas besoin), difficiles à contester en justice, surtout pour des emplois de bas niveau (avec des travailleurs peu éduqués, et qui n'ont pas les moyens de se battre contre des bataillons d'avocat )

Modifié par rogue0
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@rogue0 ça pourrait t'intéresser :

Le 29/04/2024 à 22:51, Wallaby a dit :

https://www.nytimes.com/2024/04/23/business/noncompete-clause-ban.html

Comme vous l'avez peut-être lu, les commissaires de la Free Trade Commission ont voté mardi par 3 voix contre 2 une règle finale contre les clauses de non-concurrence dans les contrats de travail, qui limitent la capacité d'un employé à démissionner et à aller immédiatement travailler pour un rival. La Commission a estimé qu'il s'agissait d'une « méthode de concurrence déloyale ». La règle prend effet 120 jours après sa publication dans le registre fédéral, à moins qu'un tribunal ne la bloque avant.

L'interdiction la plus facile à justifier pour la FTC est celle qui s'applique aux infirmières, aux coiffeurs, aux chauffeurs routiers - en fait, à tous les types de travailleurs, à l'exception des cadres supérieurs. Pour 99 % de la main-d'œuvre américaine, a déclaré la F.T.C., exiger des travailleurs qu'ils signent des accords de non-concurrence comme condition d'emploi est un « comportement coercitif et d'exploitation ». La décision de 570 pages de l'agence cite des articles du Times et du Wall Street Journal dans lesquels des travailleurs se sont manifestés pour dire, selon les termes de la F.T.C., que les accords de non-concurrence « ont fait dérailler leur carrière, détruit leurs finances et bouleversé leur vie ». Je suis d'accord. En 2021, j'ai écrit un article intitulé « Pourquoi les travailleurs de la restauration rapide signent-ils des accords de non-concurrence ? »

La meilleure preuve contre les accords de non-concurrence est que la Silicon Valley a prospéré bien que - ou peut-être même en partie parce que - l'État de Californie interdit depuis longtemps les accords de non-concurrence dans la plupart des cas, en vertu d'une loi adoptée en 1872.

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il y a 37 minutes, rendbo a dit :

Finalement l'esclavage n'avait pas vraiment été aboli sous toutes ces formes...

C'est surtout qu'on y retourne. Le niveau de protection de la fin des années 60 début 80 (en fonction des pays et du type de protection) avaient rien d'idyllique mais était un vrai obstacle à plein d'abus. 

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PONT DE BALTIMORE

questions ?

https://crsreports.congress.gov/product/pdf/R/R48028

Autres analyses et questions ……"Essentially, blockships entail the use of vessels, often old or already damaged, that are intentionally sunk in narrow waterways to create obstacles, impeding the movement of enemy ships"

https://www.rand.org/pubs/commentary/2024/05/the-baltimore-bridge-collapse-is-also-a-national-security.html

 

 

 

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  • 2 weeks later...

Trump prépare clairement de nouvelles émeutes, ou une insurrection si l'on veut : dans un appel aux dons, il avance que, lors de la perquisition à Mar-a-Lago visant à saisir les documents secrets qu'il avait improprement conservé chez lui, le FBI avait ordre de faire usage de la force (sous-entendu : de le tuer). L'affirmation est basée sur une version tronquée et trompeuse d'une directive standard du FBI dont l'objet est, à l'inverse, de restreindre l'usage de la force.
Trump n'était pas présent lors de la perquisition, dont la date avait choisie parce qu'il était absent.

Rhétorique incendiaire donc. Ca va encore plus mal finir.

The Guardian via deepl :

Révélation

Trump prétend à tort que le ministère américain de la justice était prêt à le tuer
Alice Herman

Sur les réseaux sociaux et dans un courriel de collecte de fonds publié mardi, Donald Trump a fait part d'une inquiétude alarmante. Selon lui, le ministère de la justice était prêt à le tuer.

Cette déformation sauvage s'inscrit dans le contexte du procès de M. Trump à New York pour blanchiment d'argent et dans la crainte d'une montée de la violence politique autour de la prochaine élection présidentielle, principalement de la part de l'extrême-droite. Les commentaires cimentent l'image inversée que Trump et ses alliés ont dépeinte, dans laquelle un Trump patriote est opposé à des ennemis antidémocratiques de l'État profond.

Ces affirmations farfelues risquent d'attiser la colère de ses partisans et d'alimenter les théories du complot. "Vous savez qu'ils sont impatients de faire l'impensable", peut-on lire dans l'e-mail de collecte de fonds de la campagne Trump, signé du nom de l'ancien président. "Joe Biden était prêt à m'éliminer et à mettre ma famille en danger.

Sur son site de médias sociaux, Truth Social, M. Trump s'est fait l'écho de cette affirmation. "Le DoJ de Joe Biden, lors de son raid illégal et anticonstitutionnel à Mar-a-Lago, a autorisé le FBI à utiliser une force mortelle (LETHAL)", a-t-il affirmé.

M. Trump faisait apparemment référence à l'ordre de perquisition exécuté en août 2022, lorsque des agents en civil du FBI ont fait une descente dans la propriété de M. Trump à Mar-a-Lago à la recherche de documents classifiés que M. Trump aurait refusé de remettre au gouvernement.

En mai, l'équipe juridique de M. Trump a déposé au tribunal un document intitulé "The Illegal Raid" (le raid illégal) qui cite une ligne du mandat de perquisition.

L'ordonnance contenait une "déclaration de principe" concernant le "recours à la force meurtrière", qui stipulait, par exemple, que "les agents du ministère de la Justice chargés de l'application de la loi peuvent recourir à la force meurtrière en cas de nécessité"", ont écrit les avocats représentant M. Trump.

La formulation citée dans le dossier est apparemment tirée de la politique du ministère de la justice concernant le recours à la force lors de l'exécution de mandats de perquisition. Le texte intégral de cette politique est le suivant : "Les agents chargés de l'application de la loi et les agents pénitentiaires du ministère de la Justice ne peuvent recourir à la force meurtrière qu'en cas de nécessité, c'est-à-dire lorsque l'agent a des raisons de penser que la personne soumise à cette force représente un danger imminent de mort ou de blessure physique grave pour l'agent ou pour une autre personne.

L'agence a exécuté le mandat de perquisition au domicile de M. Trump en Floride alors que ce dernier se trouvait à New York et aurait communiqué avec les agents du Secret Service présents pour assurer le bon déroulement de l'opération.

Dans une déclaration, le FBI a décrit le langage utilisé comme "une déclaration de politique standard limitant l'utilisation de la force meurtrière". Personne n'a ordonné que des mesures supplémentaires soient prises et il n'y a pas eu d'écart par rapport à la norme dans cette affaire".

Le Washington Post a précédemment rapporté que les agents du FBI avaient choisi un jour où M. Trump ne serait pas à Mar-a-Lago et qu'ils en avaient informé les services secrets à l'avance.

Mais les déclarations de M. Trump au sujet de ce dossier ont déclenché une véritable frénésie. Christina Bobb, une avocate de l'ancien président qui a signé des documents avant la perquisition, affirmant que Trump s'était conformé à l'assignation à comparaître pour obtenir des documents, a réagi avec une hyperbole similaire.
passer la promotion de la lettre d'information

après la promotion de la newsletter

"WTF ?!! Ils étaient prêts à me tuer ?! Quelques douzaines d'agents du FBI contre moi et ils étaient prêts à me tuer ?!!! Qu'est-il arrivé aux États-Unis d'Amérique ?", a écrit Bobb, sur X.

"Ces gens sont malades", a écrit Paul Gosar, membre du Congrès de l'Arizona et fidèle allié de Trump, également sur X. "Biden a ordonné le meurtre de Trump à Mar-A-Lago", a-t-il ajouté dans un message ultérieur.

La réorientation rhétorique - du contenu des batailles juridiques de M. Trump, qui vont des irrégularités financières présumées à la mauvaise manipulation de documents classifiés, en passant par sa tentative éhontée de renverser l'élection de 2020 - fait partie d'une stratégie que M. Trump et ses alliés adoptent avant l'élection présidentielle de 2024.

Cette stratégie de relations publiques consiste à retourner les tendances antidémocratiques de M. Trump contre ses détracteurs - ses "ennemis", selon la terminologie de l'ancien président - en les présentant comme des allégations. Dans des communications largement diffusées auprès de ses partisans, ce sont le ministère de la justice, les médias, les démocrates et les Rinos - républicains de nom seulement - qui osent le critiquer qui menacent la démocratie.

La stratégie de relations publiques retourne les tendances antidémocratiques de Trump contre ses critiques - ses "ennemis", dans le langage de l'ancien président - sous forme d'allégations. Dans des communications largement diffusées auprès de ses partisans, ce sont le ministère de la justice, les médias, les démocrates et les Rinos - républicains de nom seulement - qui osent le critiquer qui menacent la démocratie.

Trump, qui a mis en garde contre "la mort et la destruction" en cas d'inculpation et qui a défendu des partisans appelant à l'assassinat de l'ancien vice-président Mike Pence pour avoir refusé de se joindre au complot visant à renverser l'élection, exhorte ses partisans à le considérer comme la victime.

"MAINTENANT NOUS SAVONS, AVEC CERTITUDE", a ajouté Trump dans son message accusant le D0J de se préparer à utiliser la force létale, "QUE JOE BIDEN EST UNE GRAVE MENACE POUR LA DÉMOCRATIE".

Traduit avec DeepL.com (version gratuite)

 

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à l’instant, Boule75 a dit :

Trump prépare clairement de nouvelles émeutes, ou une insurrection si l'on veut : dans un appel aux dons, il avance que, lors de la perquisition à Mar-a-Lago visant à saisir les documents secrets qu'il avait improprement conservé chez lui, le FBI avait ordre de faire usage de la force (sous-entendu : de le tuer). L'affirmation est basée sur une version tronquée et trompeuse d'une directive standard du FBI dont l'objet est, à l'inverse, de restreindre l'usage de la force.
Trump n'était pas présent lors de la perquisition, dont la date avait choisie parce qu'il était absent.

Rhétorique incendiaire donc. Ca va encore plus mal finir.

The Guardian via deepl :

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Trump prétend à tort que le ministère américain de la justice était prêt à le tuer
Alice Herman

Sur les réseaux sociaux et dans un courriel de collecte de fonds publié mardi, Donald Trump a fait part d'une inquiétude alarmante. Selon lui, le ministère de la justice était prêt à le tuer.

Cette déformation sauvage s'inscrit dans le contexte du procès de M. Trump à New York pour blanchiment d'argent et dans la crainte d'une montée de la violence politique autour de la prochaine élection présidentielle, principalement de la part de l'extrême-droite. Les commentaires cimentent l'image inversée que Trump et ses alliés ont dépeinte, dans laquelle un Trump patriote est opposé à des ennemis antidémocratiques de l'État profond.

Ces affirmations farfelues risquent d'attiser la colère de ses partisans et d'alimenter les théories du complot. "Vous savez qu'ils sont impatients de faire l'impensable", peut-on lire dans l'e-mail de collecte de fonds de la campagne Trump, signé du nom de l'ancien président. "Joe Biden était prêt à m'éliminer et à mettre ma famille en danger.

Sur son site de médias sociaux, Truth Social, M. Trump s'est fait l'écho de cette affirmation. "Le DoJ de Joe Biden, lors de son raid illégal et anticonstitutionnel à Mar-a-Lago, a autorisé le FBI à utiliser une force mortelle (LETHAL)", a-t-il affirmé.

M. Trump faisait apparemment référence à l'ordre de perquisition exécuté en août 2022, lorsque des agents en civil du FBI ont fait une descente dans la propriété de M. Trump à Mar-a-Lago à la recherche de documents classifiés que M. Trump aurait refusé de remettre au gouvernement.

En mai, l'équipe juridique de M. Trump a déposé au tribunal un document intitulé "The Illegal Raid" (le raid illégal) qui cite une ligne du mandat de perquisition.

L'ordonnance contenait une "déclaration de principe" concernant le "recours à la force meurtrière", qui stipulait, par exemple, que "les agents du ministère de la Justice chargés de l'application de la loi peuvent recourir à la force meurtrière en cas de nécessité"", ont écrit les avocats représentant M. Trump.

La formulation citée dans le dossier est apparemment tirée de la politique du ministère de la justice concernant le recours à la force lors de l'exécution de mandats de perquisition. Le texte intégral de cette politique est le suivant : "Les agents chargés de l'application de la loi et les agents pénitentiaires du ministère de la Justice ne peuvent recourir à la force meurtrière qu'en cas de nécessité, c'est-à-dire lorsque l'agent a des raisons de penser que la personne soumise à cette force représente un danger imminent de mort ou de blessure physique grave pour l'agent ou pour une autre personne.

L'agence a exécuté le mandat de perquisition au domicile de M. Trump en Floride alors que ce dernier se trouvait à New York et aurait communiqué avec les agents du Secret Service présents pour assurer le bon déroulement de l'opération.

Dans une déclaration, le FBI a décrit le langage utilisé comme "une déclaration de politique standard limitant l'utilisation de la force meurtrière". Personne n'a ordonné que des mesures supplémentaires soient prises et il n'y a pas eu d'écart par rapport à la norme dans cette affaire".

Le Washington Post a précédemment rapporté que les agents du FBI avaient choisi un jour où M. Trump ne serait pas à Mar-a-Lago et qu'ils en avaient informé les services secrets à l'avance.

Mais les déclarations de M. Trump au sujet de ce dossier ont déclenché une véritable frénésie. Christina Bobb, une avocate de l'ancien président qui a signé des documents avant la perquisition, affirmant que Trump s'était conformé à l'assignation à comparaître pour obtenir des documents, a réagi avec une hyperbole similaire.
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"WTF ?!! Ils étaient prêts à me tuer ?! Quelques douzaines d'agents du FBI contre moi et ils étaient prêts à me tuer ?!!! Qu'est-il arrivé aux États-Unis d'Amérique ?", a écrit Bobb, sur X.

"Ces gens sont malades", a écrit Paul Gosar, membre du Congrès de l'Arizona et fidèle allié de Trump, également sur X. "Biden a ordonné le meurtre de Trump à Mar-A-Lago", a-t-il ajouté dans un message ultérieur.

La réorientation rhétorique - du contenu des batailles juridiques de M. Trump, qui vont des irrégularités financières présumées à la mauvaise manipulation de documents classifiés, en passant par sa tentative éhontée de renverser l'élection de 2020 - fait partie d'une stratégie que M. Trump et ses alliés adoptent avant l'élection présidentielle de 2024.

Cette stratégie de relations publiques consiste à retourner les tendances antidémocratiques de M. Trump contre ses détracteurs - ses "ennemis", selon la terminologie de l'ancien président - en les présentant comme des allégations. Dans des communications largement diffusées auprès de ses partisans, ce sont le ministère de la justice, les médias, les démocrates et les Rinos - républicains de nom seulement - qui osent le critiquer qui menacent la démocratie.

La stratégie de relations publiques retourne les tendances antidémocratiques de Trump contre ses critiques - ses "ennemis", dans le langage de l'ancien président - sous forme d'allégations. Dans des communications largement diffusées auprès de ses partisans, ce sont le ministère de la justice, les médias, les démocrates et les Rinos - républicains de nom seulement - qui osent le critiquer qui menacent la démocratie.

Trump, qui a mis en garde contre "la mort et la destruction" en cas d'inculpation et qui a défendu des partisans appelant à l'assassinat de l'ancien vice-président Mike Pence pour avoir refusé de se joindre au complot visant à renverser l'élection, exhorte ses partisans à le considérer comme la victime.

"MAINTENANT NOUS SAVONS, AVEC CERTITUDE", a ajouté Trump dans son message accusant le D0J de se préparer à utiliser la force létale, "QUE JOE BIDEN EST UNE GRAVE MENACE POUR LA DÉMOCRATIE".

Traduit avec DeepL.com (version gratuite)

 

Les cons ça osent  tout...

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à l’instant, nemo a dit :

Les cons ça osent  tout...

Oui, et d'ailleurs...

Le 01/05/2024 à 11:28, Alexis a dit :

Au demeurant, cet article fait tout de même quelques remarques judicieuses, au-delà de l'attendue description de Trump 2 comme l'avènement de l'anti Christ

"En personne, il apparaît plutôt plus sûr de lui et plus confiant. "Lorsque je suis arrivé à Washington, je connaissais très peu de gens", dit-il. "Je devais compter sur les autres. Aujourd'hui, c'est lui qui dirige. Le mariage arrangé avec les piliers timorés du parti républicain est terminé ; la vieille garde est vaincue, et les gens qui restent sont les siens. Trump entamerait un second mandat, soutenu par une multitude d'ateliers politiques composés de loyalistes qui ont élaboré des plans détaillés au service de son programme, qui concentrerait les pouvoirs de l'État entre les mains d'un homme dont l'appétit pour le pouvoir semble insatiable. "Je ne pense pas que son programme soit un grand mystère", déclare sa proche conseillère Kellyanne Conway. Mais je pense que les gens seront surpris par la rapidité avec laquelle il agira".

C'est la principale différence que je vois entre un éventuel second mandat de Trump et le premier. Entre 2017 et 2020, il était fortement contraint par son isolement au sein du parti républicain. Entre 2025 et 2028, il aurait le Parti derrière lui, et les moyens de la machinerie de Washington (alias "État profond", ou "les notables et les notoires" dans le vocabulaire gaullien) de le limiter en assurant la survie des habitudes bien ancrées seraient beaucoup plus limités

... le plan - explicite ! consiste d'abord à purger le Ministère de la Justice : on abroge le statut protecteur des fonctionnaires, on vire tous les cadres sup "non-loyaux" et tous les autres gêneurs ensuite, on les remplace par des hacks dont la compétence compte moins que la "loyauté". La Cour Suprême est déjà acquise, le pardon présidentiel peut être utilisé pour les cas résiduels et permet d'assurer l'impunité (c'est déjà l'usage qui en a été fait à la fin de Trump 1).

Le 01/05/2024 à 11:28, Alexis a dit :

Cela dit, même un Trump peu ou pas limité par la machinerie n'aurait qu'une fraction des pouvoirs dévolus au président de la République française, en vertu du principe comme quoi le peuple est souverain (et non la machinerie de l'État) :happy:

Dès lors les pouvoirs sont concentrés, plus qu'en France : le verrou légal saute, tout simplement et, si la volonté et le "soutien populaire" sont là, jusqu'au niveau local.

Le 01/05/2024 à 11:28, Alexis a dit :

Aux yeux d'un Français, il n'y a là aucune raison de s'inquiéter pour le devenir de la démocratie américaine...

Comment peut-on s'aveugler autant ? Les démocraties sont évidemment périssables.

Le 01/05/2024 à 11:28, Alexis a dit :

Sauf à penser que nous vivons depuis 1958 dans la plus sombre des dictatures :biggrin: !

La question n'est pas la démocratie américaine, qui nous survivra à tous, mais la sagesse des politiques proposées par les deux candidats

Naturellement, c'est une question pour les Américains, et pour eux seuls 

Eux-seuls pourront la trancher, c'est certain. Prétendre que ça ne nous impactera pas relève du wishfull thinking : on subit actuellement les sous-produits de Bush jr. et Trump 1 (2ème guerre d'Irak, reniement sur le JCPOA avec l'Iran, blanc-seing accordé à la colonisation israélienne, sortie des accords de Paris) qui sont pleinement à notre détriment. Aucune raison que ça se calme.

Modifié par Boule75
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il y a une heure, Boule75 a dit :

Oui, et d'ailleurs...

... le plan - explicite ! consiste d'abord à purger le Ministère de la Justice : on abroge le statut protecteur des fonctionnaires, on vire tous les cadres sup "non-loyaux" et tous les autres gêneurs ensuite, on les remplace par des hacks dont la compétence compte moins que la "loyauté". La Cour Suprême est déjà acquise, le pardon présidentiel peut être utilisé pour les cas résiduels et permet d'assurer l'impunité (c'est déjà l'usage qui en a été fait à la fin de Trump 1).

Dès lors les pouvoirs sont concentrés, plus qu'en France : le verrou légal saute, tout simplement et, si la volonté et le "soutien populaire" sont là, jusqu'au niveau local.

Comment peut-on s'aveugler autant ? Les démocraties sont évidemment périssables.

Eux-seuls pourront la trancher, c'est certain. Prétendre que ça ne nous impactera pas relève du wishfull thinking : on subit actuellement les sous-produits de Bush jr. et Trump 1 (2ème guerre d'Irak, reniement sur le JCPOA avec l'Iran, blanc-seing accordé à la colonisation israélienne, sortie des accords de Paris) qui sont pleinement à notre détriment. Aucune raison que ça se calme.

Entièrement d'accord le coup de semonce du 6 Janvier est à prendre très au sérieux. Le fait que les conséquences sur Trump soient si faible est particulièrement inquiétant : il a la preuve qu'il peut toujours s'en tirer. 

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@nemo On en arrive à un point où il déclare vouloir gracié un trafiquant de drogue si les libertariens votent pour lui :ohmy:

https://www.bfmtv.com/international/amerique-nord/etats-unis/elections-americaines/elections-americaines-trump-promet-de-liberer-le-createur-d-un-site-de-trafic-de-drogues-en-echange-du-vote-des-libertariens_AN-202405260184.html

L'ancien président américain Donald Trump, candidat pour un nouveau mandat, a promis samedi 25 mai lors d'un meeting au Parti libertarien qu'il libérerait Ross Ulbricht, créateur d'un site Internet de vente de drogues, s'il votait pour lui.

En 2015, Ross Ulbricht, créateur du site Silk Road (route de la soie) - considéré un temps comme le plus grand site de vente de drogues en ligne au monde - a été condamné à la réclusion à perpétuité, sans possibilité de libération. Il avait vendu 200 millions de dollars de drogue à des consommateurs du monde entier.

Son site de marché noir du Dark web, parfois surnommé l'"Ebay de la drogue", permettait notamment d'acquérir héroïne, cocaïne, LSD et d'autres produits illégaux ou faux documents grâce à la monnaie virtuelle bitcoin, en garantissant l'anonymat de ses dizaines de milliers d'acheteurs à travers le monde.

Les cercles libertaires se sont emparés de sa cause, en dénonçant sa condamnation comme un excès de pouvoir du gouvernement et une atteinte aux principes du libre marché. Donald Trump s'est déjà engagé à imposer la peine de mort aux trafiquants de drogue.

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Ce genre de choses sont des conséquences logiques si "la société existe pas" (Thatcher) et si la seule règle est celle des intérêts individuels... On a pas encore vu le bout...

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https://www.nss-journal.org/articles/nss/full_html/2023/02/nss230034/nss230034.html (avril/juin 2023)

La « cowboy ecology » revisitée. L’évolution des pratiques de pâturage et de conservation de la nature dans le sud de l’Arizona

Ce développement de l’élevage en open space (sans enclos), où le rôle du cowboy (simple vacher) était de contrôler les bêtes et de les capturer pour le rancher (propriétaire du troupeau), a soutenu une activité extensive et une multiplication du nombre de têtes de bétail. Dans les années 1880, il serait monté à plus de 900 000 en Arizona (Mayro et McGibbon, 2000), ce qui a rapidement posé le problème d’un surpâturage aux effets dévastateurs sur les cultures agricoles et la nature.

Le surpâturage a notamment été au cœur des préoccupations de Gifford Pinchot (1865-1946), sylviculteur et homme politique qui fut le premier directeur du Bureau des forêts (Forest Service). Créé en 1905, sous la présidence de Theodore Roosevelt (1901-1909) et sous l’impulsion de Pinchot, ce Bureau a affirmé l’intervention de l’État fédéral sur la gestion des terres publiques et de leurs ressources naturelles, en rupture avec le modèle de la propriété privée qui dominait depuis l’Indépendance.

Dans les années 1960, le pâturage des bovins sur les terres fédérales a ensuite fait l’objet de mesures environnementales inspirées des idées préservationnistes de Leopold et d’autres naturalistes antérieurs tels que John Muir (1838-1914), sous l’influence des militants environnementalistes (Dowie, 1995). En 1964, le vote du Wilderness Act par le Congrès a limité l’autorisation de nouveaux permis de pâturage sur des wilderness areas (des espaces dits « sauvages ») qui doivent rester exempts de toute intervention humaine. En 1976, la loi fédérale garantissant la diversité des types d’usage des terres gérées par le Bureau of Land Management a instauré une autorisation d’usage non exclusif pour le pâturage (Federal Land Policy and Management Act de 1976). Enfin, sous la présidence de Bill Clinton (1993-1996), la Loi environnementale des États-Unis (National Environmental Policy Act [NEPA]) de 1970 qui exige des études d’impact environnemental aux projets industriels sur les terres fédérales (Kraft, 2000), devant inclure leurs effets sur la faune et la flore ainsi que sur les cours d’eau, conformément au Clean Water Act de1971 et de l’Endangered Species Act de 1973, a été étendue aux permis d’attribution d’aires de pâturage (Stauder, 2016).

Dans l’Ouest étasunien, cette « écologie d’État » s’est heurtée à l’opposition de la communauté des ranchers qui a participé à la rébellion conservatrice du Sagebrush https://en.wikipedia.org/wiki/Sagebrush_Rebellion ] , à la fin des années 1970, en vue de défendre « la culture iconique du cow-boy indépendant, l’idéologie du marché libre, et la propriété privée comme un droit humain sacré » (Dowie, 1995, p. 91).

Or, notre enquête a aussi montré que ces mesures environnementales restrictives à l’encontre de l’élevage avaient également provoqué l’engagement de ranchers dans la coproduction de plans de conservation de la nature se basant sur les aires de pâturages : un nouveau modèle de politique privilégiant la conservation à partir des working landscapes (les paysages travaillés fonctionnels).

Dès 1968, par exemple, la famille Appleton, propriétaire de plusieurs ranchs aux États-Unis, a fondé à Elgin, dans la vallée de Sonoita, le Research Ranch, une station écologique qui vise à contribuer à la préservation de la biodiversité et à analyser l’évolution de la végétation dans un espace sans activité anthropique.

Un autre rancher, John Donaldson, a également joué un rôle important dans la protection de Las Cienegas, une aire de 45 000 acres située aux confins des comtés de Pima et de Santa Cruz, comprenant un corridor de faune sauvage et de végétation vulnérable en zone humide qui s’étend jusqu’au Mexique et un espace de prairie native (Fig. 1).

Contre l’avis de certains environnementalistes qui souhaitent l’élimination du pâturage sur les terres publiques du désert de Sonoran (Stevens, 2007), un programme de Ranch Land Management a malgré tout été élaboré au sein du SDCP avec les éleveurs invités à participer au comité de gestion du plan (Charnley et al., 2014). Ce programme qui valorise les ranchs et les terres de pâturage comme aires de conservation repose non seulement sur un contrôle de la végétation par les ranchers pour le service Ressources naturelles et parcs du comté de Pima mais aussi sur une politique de rachat de terres et de servitudes environnementales incluant le droit de pâturage.

Dans le comté de Pima, la majorité des terres publiques appartiennent à l’État d’Arizona (state trust land) qui se doit de rentabiliser la location de ses terres pour financer des services publics (Le Tourneau, 2019). Avec cette politique de rachat et de servitude environnementale16, le comté de Pima et l’ALWT cherchent à limiter le transfert d’exploitation des terres ou la vente de propriétés privées à des projets immobiliers, qui sont certes financièrement plus rentables que l’élevage, mais ont un coût environnemental plus important que le pâturage.

Un employé du bureau de Nature Conservancy en Arizona exprime bien cette perspective : « La communauté des ranchers est un des plus gros problèmes pour la nature. Ils consomment beaucoup d’eau et pratiquent le brûlis, ce qui est bon pour la production mais source de dommages pour certaines espèces. Dans le même temps, ils sont eux-mêmes menacés par la consommation d’eau des résidences urbaines. Ils sont donc aussi concernés par les enjeux environnementaux. Il est donc possible de mettre en place des programmes avec cette communauté  ».

Pour les éleveurs, cet engagement permet aussi de faire reconnaître leur utilité sociale : ainsi Ian affirme-t-il que le fait de réserver ses prairies au pâturage permet de préserver la recharge des aquifères qui contribuent à l’approvisionnement de la ville voisine de Tucson.

En 1996, la ville de New York a lancé un programme de gestion de l’eau potable de l’agglomération avec les agriculteurs de la région des Catskills, dans le but d’améliorer l’alimentation en eau en réduisant les pollutions dans le bassin versant.

Pour Bill, qui est l’un des seuls ranchers à avoir accepté de nous rencontrer dans sa propriété, au cœur d’une vallée de Sonoita, les ranchers ne font pas qu’extraire et exploiter les ressources naturelles : « Nous sommes engagés avec la nature, nous prenons soin de l’eau… et des animaux sauvages ».

En revanche, parmi les ranchers rencontrés, Grace est l’une des seules à s’être mobilisée contre les nouveaux projets miniers dits « durables » qui consomment plus de 5 millions de gallons d’eau par jour. Tenancière d’un hôtel et d’un restaurant en plus de son ranch, elle défend aussi par cette action la préservation du paysage qui alimente son économie touristique.

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