Manuel77 Posté(e) le 10 août Share Posté(e) le 10 août Le 09/08/2025 à 21:09, Boule75 a dit : En parallèle : les citoyens US sont désormais autorisés à embarquer des "crypto-monnaies" et des parts de private equity dans leurs PER (401k), l'idée étant qu'ainsi, ils pourraient obtenir de meilleurs rendements. Plus de rendement éventuellement, mais surtout nettement plus de risques. Risqué, mais logique selon la mentalité américaine. Ceux qui composent intelligemment leur portefeuille sont récompensés, les stupides sont punis. Il y a plus de 20 ans, lorsqu'un système de retraite par capitalisation a été mis en place en Allemagne, la condition était que les salariés récupèrent au moins le montant nominal de leurs cotisations. En conséquence, les groupes d'assurance tels qu'Allianz ont engrangé des bénéfices colossaux grâce à des coûts élevés qui ont absorbé le maigre rendement nominal. Si l'on tient compte de l'inflation sur plusieurs décennies, cela a généralement été une opération déficitaire pour les salariés. Je suis néanmoins surpris, car en raison de la dette publique élevée des États-Unis, on s'attendrait plutôt à un système de répression financière dans lequel l'État oblige les organismes de retraite à acheter des obligations d'État américaines par le biais de la réglementation. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Boule75 Posté(e) le 10 août C’est un message populaire. Share Posté(e) le 10 août (modifié) Il y a 2 heures, Manuel77 a dit : Risqué, mais logique selon la mentalité américaine. Ceux qui composent intelligemment leur portefeuille sont récompensés, les stupides sont punis. Il y a plus de 20 ans, lorsqu'un système de retraite par capitalisation a été mis en place en Allemagne, la condition était que les salariés récupèrent au moins le montant nominal de leurs cotisations. En conséquence, les groupes d'assurance tels qu'Allianz ont engrangé des bénéfices colossaux grâce à des coûts élevés qui ont absorbé le maigre rendement nominal. Si l'on tient compte de l'inflation sur plusieurs décennies, cela a généralement été une opération déficitaire pour les salariés. Je suis néanmoins surpris, car en raison de la dette publique élevée des États-Unis, on s'attendrait plutôt à un système de répression financière dans lequel l'État oblige les organismes de retraite à acheter des obligations d'État américaines par le biais de la réglementation. En matière de finance (et de droit qui va avec) et en l'absence d'un cadre réglementaire strict et appliqué, les "stupides" c'est 99% de la population tant les possibilités d'arnaques sont étendues et faciles à masquer, les clauses illisibles, les montages complexes. Le but de Trump est l'enrichissement personnel. Le monde bancaire US a un long, long passif d'escroquerie à grande échelle et souvent au dépend des plus modestes. J'ignore ce qu'il en est en Allemagne mais suis très heureux que ce soit tout de même nettement plus encadré en France. Modifié le 10 août par Boule75 1 1 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
g4lly Posté(e) le 10 août Share Posté(e) le 10 août il y a 28 minutes, Manuel77 a dit : Risqué, mais logique selon la mentalité américaine. Ceux qui composent intelligemment leur portefeuille sont récompensés, les stupides sont punis. En général tu as des conseillers financiers qui gèrent ca avec toi ou carrément à ta place ... ... on préconise 10 ans de "salaire" sur un 401k à 60 ans. Ca commence à chiffrer. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
g4lly Posté(e) le 10 août Share Posté(e) le 10 août il y a 37 minutes, Manuel77 a dit : Risqué, mais logique selon la mentalité américaine. Ceux qui composent intelligemment leur portefeuille sont récompensés, les stupides sont punis. En général tu as des conseillers financiers qui gèrent ca avec toi ou carrément à ta place ... ... on préconise 10 ans de "salaire" sur un 401k à 60 ans. Ca commence à chiffrer. On est facilement à plusieurs centaine de millier de dollar, et régulièrement au delà du million. Avec des encores de ce type ton banquier te proposera forcément un conseillers personnel, qui ne s'occupe que des investissement action obligation et autre "fonds". Apres dans le doute tu peux toujours bêtement jouer les indices principaux via des tracker. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
gustave Posté(e) le 10 août Share Posté(e) le 10 août Vu ce qu'on obtenu les "conseillers" en matière de prêts immobiliers il y a quelques années on peut douter de la vertu du système... 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
rendbo Posté(e) le 10 août Share Posté(e) le 10 août il y a une heure, gustave a dit : Vu ce qu'on obtenu les "conseillers" en matière de prêts immobiliers il y a quelques années on peut douter de la vertu du système... non mais quel gauchiste tu fais... 4 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
herciv Posté(e) le 11 août Share Posté(e) le 11 août Vous connaissiez les taxes à l'importation. Il y a aussi les taxes à l'exportation. (15% pour NVIDIA ET AMD pour exporter en Chine) https://www.zonebourse.com/actualite-bourse/washington-va-prelever-15-des-ventes-de-puces-ia-d-amd-et-nvidia-en-chine-ce7c5ed2db8ff027 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ciders Posté(e) le 11 août Share Posté(e) le 11 août Il y a 1 heure, herciv a dit : Vous connaissiez les taxes à l'importation. Il y a aussi les taxes à l'exportation. (15% pour NVIDIA ET AMD pour exporter en Chine) https://www.zonebourse.com/actualite-bourse/washington-va-prelever-15-des-ventes-de-puces-ia-d-amd-et-nvidia-en-chine-ce7c5ed2db8ff027 Attends qu'il découvre le système des consignes pour le verre. Il va le généraliser au monde entier pour se remplir les poches. 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
herciv Posté(e) le 12 août Share Posté(e) le 12 août Bon alors la fameuse taxe à l'exportation de Trump commence à faire couler de l'encre. Déjà elle n'est pas constitutionnelle. En inventant une taxe à l'export, Trump efface la frontière entre sécurité nationale et enjeux commerciaux Les restrictions à l'exportation imposées à Nvidia et AMD sont justifiées par des motifs de sécurité nationale. En monnayant des exemptions, Donald Trump bafoue un principe fondamental de la diplomatie américaine. https://www.lesechos.fr/monde/etats-unis/en-inventant-une-taxe-a-lexport-trump-efface-la-frontiere-entre-securite-nationale-et-enjeux-commerciaux-2180955 La Maison-Blanche étend son emprise sur les entreprises américaines. La taxe de 15 % imposée par l'administration Trump à Nvidia et AMD sur leurs ventes de semi-conducteurs en Chine en échange de licences d'exportation ouvre un nouveau front dans la guerre commerciale américaine. Le président est prêt à négocier directement avec des sociétés et à conclure des « deals » sur des produits spécifiques, pour un juste prix. La mise en place d'une taxe sur les exportations est en toute apparence contraire à la constitution. « Aucun impôt ni redevance ne seront prélevés sur les articles exportés depuis un Etat », est-il indiqué dans la neuvième section du premier article de la constitution américaine. (..) 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Yorys Posté(e) le 15 août C’est un message populaire. Share Posté(e) le 15 août (modifié) Il y a des génies quand même : Modifié le 15 août par Yorys 6 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Cunégonde Posté(e) le 15 août Share Posté(e) le 15 août En effet, c'est juste génial. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
g4lly Posté(e) mercredi à 22:59 Share Posté(e) mercredi à 22:59 https://www.lemonde.fr/series-d-ete/article/2025/08/20/l-election-de-donald-trump-une-reponse-aux-gourous-antiracistes_6632171_3451060.html « Lettres d’Amérique » (3/6). L’écrivain et journaliste Thomas Chatterton Williams analyse l’omniprésence de la question raciale dans le débat américain depuis le meurtre de George Floyd, en 2020. Selon lui, les conséquences sont rudes. Cet été, je publie un livre représentant une tentative sincère de donner un sens à la folie collective qui s’est emparée de certains durant l’été 2020 [Summer of Our Discontent, à paraître en 2026 chez Grasset]. Comme vous vous en souvenez peut-être, il y a cinq étés de cela, les Etats-Unis affrontaient deux calamités : la pandémie de Covid-19 et les violentes émeutes et pillages qui, pendant des mois, rythmèrent une sorte de règlement de comptes entre races, à la suite du meurtre de George Floyd par des policiers, filmé en direct dans les rues de Minneapolis (Minnesota). Le pays commença alors à se poser des questions difficiles sur lui-même, mais ce n’est qu’aujourd’hui que s’éclaircit la nature des réponses qui y furent provisoirement apportées. L’une des questions les plus importantes, à laquelle je réfléchis depuis, revenait à se demander si, oui ou non, nous voulions vraiment devenir une société multiethnique, capable d’enfin surmonter durablement le poids d’un passé marqué par l’esclavage et l’oppression raciale, dont les effets délétères grèvent la vie de la nation depuis un temps antérieur à la date officielle de sa fondation. Dans un premier temps, alors que le meurtre de Floyd suscitait une indignation légitime et pacifique – qui, cet été-là, s’étendit partout dans le monde, jusqu’à Paris, Amsterdam, Séoul ou Helsinki –, une large majorité de la population semblait décidée à répondre par l’affirmative. Albert Camus notait que « la révolte ne naît pas seulement, et forcément, chez l’opprimé, mais qu’elle peut naître aussi au spectacle de l’oppression ». Et justement, à l’été 2020, dans une proportion sans doute sans précédent dans l’histoire, un nombre inédit d’êtres humains s’est décidé, au nom de la lutte contre le racisme, à jeter toute prudence aux orties face à la pandémie de Covid-19 pour descendre dans la rue. Loin d’être écrite à l’avance, cette réaction à la mort d’un seul individu était extraordinaire. Mais alors que le mécontentement perdurait, et que les manifestants légitimes et pacifistes regagnaient leurs foyers à la nuit tombée, les centres-villes ont été à la merci de nos citoyens les moins patients ou sans scrupule. Viralité Tout à coup, les chaînes de télévision nationale pouvaient qualifier d’« enflammées mais globalement paisibles » des manifestations dégénérant dans l’incendie de plusieurs pâtés de maisons – notamment à Kenosha, dans le Wisconsin, au mois d’août, mais aussi jusqu’à Portland et Seattle – ou dans la destruction de nombreux commerces, que leurs propriétaires soient noirs ou blancs, immigrants ou non. Une telle description devenait possible car la violence était perçue comme la conséquence du suprémacisme blanc et des représentants de l’Etat – quelle que soit la couleur de leur peau –, seuls agents à être autorisés à l’exercer. Bref, si la violence était commise par des non-Blancs, il devenait désormais plus difficile de la condamner. Cette définition apparut comme un élément essentiel d’un dogme inédit qui se répandit comme une traînée de poudre dans tout le pays. J’avais observé cette tendance se développer pendant des années, au moins depuis le second mandat d’Obama, à partir de 2013, mais j’ai été stupéfait de voir à quel point elle était soudainement devenue une vérité admise par l’ensemble des institutions médiatiques, universitaires et culturelles les plus prestigieuses. Après Floyd, les injonctions à ignorer ce que nos cinq sens nous montrent clairement, et ce que notre bon sens nous souffle, montèrent en puissance et en viralité. C’était une bonne chose de se réunir en masse dans les rues alors que la pandémie battait son plein, et ne pas se ranger à cet avis était « raciste ». Il était tout aussi souhaitable, et en tout cas nécessaire, de réduire en cendres tel ou tel concessionnaire automobile, puisque participer à une émeute fait partie du vocabulaire de ceux qui n’ont pas droit de cité. Et si vous daigniez formuler une objection à tout cela, vous étiez « raciste ». La lutte contre le racisme et l’injustice semblait imprégner tous les aspects de la vie quotidienne, et exiger de nous d’abandonner notre foi dans les raisonnements de cause à effet. Notre espoir de réussir, un jour, à transcender les questions raciales avec grâce – qui s’était incarné, un temps, dans la figure remarquable de Barack Obama – paraissait maintenant terriblement naïf. Sous la nouvelle et influente tutelle de puissants et omniprésents maîtres à penser et autres gourous « antiracistes », qui dispensaient le conseil paradoxal de se focaliser sur les différences raciales à tout moment – comme, notamment, l’historien Ibram X. Kendi et la chercheuse Robin DiAngelo, spécialiste de la « blanchité » –, le pays commença à voir ou, plus exactement, à proclamer qu’on pouvait voir le racisme et l’injustice se manifester à chaque coin de rue. Selon la formulation la plus extrême de DiAngelo, le simple fait de penser, en tant que personne blanche, que l’on n’est pas raciste, constitue une preuve supplémentaire que l’on est effectivement raciste. Un argument qui, pendant un temps, a pu sembler convaincant. « [Les] Blancs élevés dans la société occidentale sont conditionnés à accepter une vision du monde où règne la suprématie blanche parce que c’est le fondement même de notre société et de ses institutions », écrit-elle dans son ouvrage Fragilité blanche. Ce racisme que les Blancs ne voient pas [2018 ; Les Arènes, 2020], dont les ventes en librairie s’envolèrent une seconde fois après Minneapolis. « Vous n’avez pas pu passer à travers le pouvoir socialisant omniprésent de la suprématie blanche. C’est un message qui circule 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, et qui n’a pas grand-chose (voire rien) à voir avec des intentions, une prise de conscience ou le fait d’être d’accord. Et c’est libérateur de le savoir parce que cela nous permet de nous concentrer sur la façon dont se manifeste notre racisme et pas sur son existence » (c’est moi qui souligne). Retour de bâton populiste Rétrospectivement, il est plus qu’évident que l’autodénigrement, intenable, narcissique et qui ignore délibérément la complexité de la réalité – et la capacité d’agir des non-Blancs ! –, ne pouvait qu’entraîner un retour de bâton populiste d’une ampleur telle qu’il n’est pas exagéré de dire que l’instauration d’une dictature aux Etats-Unis fait maintenant partie du champ des possibles. Quatre étés après Floyd, c’est Donald Trump, se relevant de manière si saisissante après le tir manqué de celui qui voulait l’assassiner, son visage couvert d’autobronzant strié de rigoles de sang, pour hurler « Fight ! Fight ! Fight ! » [« lutte ! »] devant une foule comme ensorcelée, qui apparaît comme la seule réponse logique à la question la plus dangereuse entre toutes, que trop peu d’Etats-Uniens gardaient à l’esprit ces dernières années. A savoir : si le nouvel « antiracisme » qui a émergé au cours de l’été 2020 exige que chacun d’entre nous réfléchisse à soi-même et à autrui à travers le seul prisme de l’identité raciale, alors quel effet déformant cela peut-il avoir sur les Blancs ? La réponse est arrivée l’été dernier quand, au mépris de la raison, le processus de rédemption et de re-légitimation de l’ex-président tombé en disgrâce a retrouvé un élan inexorable. C’est ce moment qui a scellé la réélection fatidique de Trump. Donnant la part belle aux réactions épidermiques et au repli sur soi, le monde qui a vu le jour dans le sang versé sur l’estrade dressée à Butler, en Pennsylvanie, le 13 juillet 2024, a peu ou prou éclipsé les images et le souvenir de l’agonie de George Floyd. En cet été caniculaire, nous nous trouvons englués dans le cauchemar créé par notre incapacité à imaginer des réponses plus satisfaisantes à cette question si urgente : comment faire advenir une société plus égalitaire, au-delà du blanc et du noir ? En suivant un « antiracisme » tous azimuts qui excusait – voire, dans sa pire version, cautionnait ou même célébrait – le non-respect de la loi, la vengeance arbitraire et le désordre, avec pour conséquence de renforcer et de reproduire exactement les mêmes visions et réflexions limitées et superficielles que le racisme qu’il cherche ostensiblement à contrecarrer, nous avons fini par conjurer une réalité politique où, par une ironie terrible, une pluralité d’Etats-Uniens d’ethnicités variées s’est unie dans le rejet pur et simple de la notion même d’union. Thomas Chatterton Williams Ecrivain américain vivant entre New York et Paris, il est également journaliste pour The Atlantic et professeur invité au Bard College (Etat de New York). Spécialiste des questions culturelles, il a publié Une soudaine liberté. Identités noires et cultures urbaines (Grasset, 2019), Autoportrait en noir et blanc. Désapprendre l’idée de race (Grasset, 2021) et Summer of Our Discontent (« l’été de notre mécontentement », Knopf, non traduit) à paraître en 2026, chez Grasset. 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Lecteur de passage Posté(e) jeudi à 05:33 Share Posté(e) jeudi à 05:33 Il y a 6 heures, g4lly a dit : https://www.lemonde.fr/series-d-ete/article/2025/08/20/l-election-de-donald-trump-une-reponse-aux-gourous-antiracistes_6632171_3451060.html « Lettres d’Amérique » (3/6). L’écrivain et journaliste Thomas Chatterton Williams analyse l’omniprésence de la question raciale dans le débat américain depuis le meurtre de George Floyd, en 2020. Selon lui, les conséquences sont rudes. Cet été, je publie un livre représentant une tentative sincère de donner un sens à la folie collective qui s’est emparée de certains durant l’été 2020 [Summer of Our Discontent, à paraître en 2026 chez Grasset]. Comme vous vous en souvenez peut-être, il y a cinq étés de cela, les Etats-Unis affrontaient deux calamités : la pandémie de Covid-19 et les violentes émeutes et pillages qui, pendant des mois, rythmèrent une sorte de règlement de comptes entre races, à la suite du meurtre de George Floyd par des policiers, filmé en direct dans les rues de Minneapolis (Minnesota). Le pays commença alors à se poser des questions difficiles sur lui-même, mais ce n’est qu’aujourd’hui que s’éclaircit la nature des réponses qui y furent provisoirement apportées. L’une des questions les plus importantes, à laquelle je réfléchis depuis, revenait à se demander si, oui ou non, nous voulions vraiment devenir une société multiethnique, capable d’enfin surmonter durablement le poids d’un passé marqué par l’esclavage et l’oppression raciale, dont les effets délétères grèvent la vie de la nation depuis un temps antérieur à la date officielle de sa fondation. Dans un premier temps, alors que le meurtre de Floyd suscitait une indignation légitime et pacifique – qui, cet été-là, s’étendit partout dans le monde, jusqu’à Paris, Amsterdam, Séoul ou Helsinki –, une large majorité de la population semblait décidée à répondre par l’affirmative. Albert Camus notait que « la révolte ne naît pas seulement, et forcément, chez l’opprimé, mais qu’elle peut naître aussi au spectacle de l’oppression ». Et justement, à l’été 2020, dans une proportion sans doute sans précédent dans l’histoire, un nombre inédit d’êtres humains s’est décidé, au nom de la lutte contre le racisme, à jeter toute prudence aux orties face à la pandémie de Covid-19 pour descendre dans la rue. Loin d’être écrite à l’avance, cette réaction à la mort d’un seul individu était extraordinaire. Mais alors que le mécontentement perdurait, et que les manifestants légitimes et pacifistes regagnaient leurs foyers à la nuit tombée, les centres-villes ont été à la merci de nos citoyens les moins patients ou sans scrupule. Viralité Tout à coup, les chaînes de télévision nationale pouvaient qualifier d’« enflammées mais globalement paisibles » des manifestations dégénérant dans l’incendie de plusieurs pâtés de maisons – notamment à Kenosha, dans le Wisconsin, au mois d’août, mais aussi jusqu’à Portland et Seattle – ou dans la destruction de nombreux commerces, que leurs propriétaires soient noirs ou blancs, immigrants ou non. Une telle description devenait possible car la violence était perçue comme la conséquence du suprémacisme blanc et des représentants de l’Etat – quelle que soit la couleur de leur peau –, seuls agents à être autorisés à l’exercer. Bref, si la violence était commise par des non-Blancs, il devenait désormais plus difficile de la condamner. Cette définition apparut comme un élément essentiel d’un dogme inédit qui se répandit comme une traînée de poudre dans tout le pays. J’avais observé cette tendance se développer pendant des années, au moins depuis le second mandat d’Obama, à partir de 2013, mais j’ai été stupéfait de voir à quel point elle était soudainement devenue une vérité admise par l’ensemble des institutions médiatiques, universitaires et culturelles les plus prestigieuses. Après Floyd, les injonctions à ignorer ce que nos cinq sens nous montrent clairement, et ce que notre bon sens nous souffle, montèrent en puissance et en viralité. C’était une bonne chose de se réunir en masse dans les rues alors que la pandémie battait son plein, et ne pas se ranger à cet avis était « raciste ». Il était tout aussi souhaitable, et en tout cas nécessaire, de réduire en cendres tel ou tel concessionnaire automobile, puisque participer à une émeute fait partie du vocabulaire de ceux qui n’ont pas droit de cité. Et si vous daigniez formuler une objection à tout cela, vous étiez « raciste ». La lutte contre le racisme et l’injustice semblait imprégner tous les aspects de la vie quotidienne, et exiger de nous d’abandonner notre foi dans les raisonnements de cause à effet. Notre espoir de réussir, un jour, à transcender les questions raciales avec grâce – qui s’était incarné, un temps, dans la figure remarquable de Barack Obama – paraissait maintenant terriblement naïf. Sous la nouvelle et influente tutelle de puissants et omniprésents maîtres à penser et autres gourous « antiracistes », qui dispensaient le conseil paradoxal de se focaliser sur les différences raciales à tout moment – comme, notamment, l’historien Ibram X. Kendi et la chercheuse Robin DiAngelo, spécialiste de la « blanchité » –, le pays commença à voir ou, plus exactement, à proclamer qu’on pouvait voir le racisme et l’injustice se manifester à chaque coin de rue. Selon la formulation la plus extrême de DiAngelo, le simple fait de penser, en tant que personne blanche, que l’on n’est pas raciste, constitue une preuve supplémentaire que l’on est effectivement raciste. Un argument qui, pendant un temps, a pu sembler convaincant. « [Les] Blancs élevés dans la société occidentale sont conditionnés à accepter une vision du monde où règne la suprématie blanche parce que c’est le fondement même de notre société et de ses institutions », écrit-elle dans son ouvrage Fragilité blanche. Ce racisme que les Blancs ne voient pas [2018 ; Les Arènes, 2020], dont les ventes en librairie s’envolèrent une seconde fois après Minneapolis. « Vous n’avez pas pu passer à travers le pouvoir socialisant omniprésent de la suprématie blanche. C’est un message qui circule 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, et qui n’a pas grand-chose (voire rien) à voir avec des intentions, une prise de conscience ou le fait d’être d’accord. Et c’est libérateur de le savoir parce que cela nous permet de nous concentrer sur la façon dont se manifeste notre racisme et pas sur son existence » (c’est moi qui souligne). Retour de bâton populiste Rétrospectivement, il est plus qu’évident que l’autodénigrement, intenable, narcissique et qui ignore délibérément la complexité de la réalité – et la capacité d’agir des non-Blancs ! –, ne pouvait qu’entraîner un retour de bâton populiste d’une ampleur telle qu’il n’est pas exagéré de dire que l’instauration d’une dictature aux Etats-Unis fait maintenant partie du champ des possibles. Quatre étés après Floyd, c’est Donald Trump, se relevant de manière si saisissante après le tir manqué de celui qui voulait l’assassiner, son visage couvert d’autobronzant strié de rigoles de sang, pour hurler « Fight ! Fight ! Fight ! » [« lutte ! »] devant une foule comme ensorcelée, qui apparaît comme la seule réponse logique à la question la plus dangereuse entre toutes, que trop peu d’Etats-Uniens gardaient à l’esprit ces dernières années. A savoir : si le nouvel « antiracisme » qui a émergé au cours de l’été 2020 exige que chacun d’entre nous réfléchisse à soi-même et à autrui à travers le seul prisme de l’identité raciale, alors quel effet déformant cela peut-il avoir sur les Blancs ? La réponse est arrivée l’été dernier quand, au mépris de la raison, le processus de rédemption et de re-légitimation de l’ex-président tombé en disgrâce a retrouvé un élan inexorable. C’est ce moment qui a scellé la réélection fatidique de Trump. Donnant la part belle aux réactions épidermiques et au repli sur soi, le monde qui a vu le jour dans le sang versé sur l’estrade dressée à Butler, en Pennsylvanie, le 13 juillet 2024, a peu ou prou éclipsé les images et le souvenir de l’agonie de George Floyd. En cet été caniculaire, nous nous trouvons englués dans le cauchemar créé par notre incapacité à imaginer des réponses plus satisfaisantes à cette question si urgente : comment faire advenir une société plus égalitaire, au-delà du blanc et du noir ? En suivant un « antiracisme » tous azimuts qui excusait – voire, dans sa pire version, cautionnait ou même célébrait – le non-respect de la loi, la vengeance arbitraire et le désordre, avec pour conséquence de renforcer et de reproduire exactement les mêmes visions et réflexions limitées et superficielles que le racisme qu’il cherche ostensiblement à contrecarrer, nous avons fini par conjurer une réalité politique où, par une ironie terrible, une pluralité d’Etats-Uniens d’ethnicités variées s’est unie dans le rejet pur et simple de la notion même d’union. Thomas Chatterton Williams Ecrivain américain vivant entre New York et Paris, il est également journaliste pour The Atlantic et professeur invité au Bard College (Etat de New York). Spécialiste des questions culturelles, il a publié Une soudaine liberté. Identités noires et cultures urbaines (Grasset, 2019), Autoportrait en noir et blanc. Désapprendre l’idée de race (Grasset, 2021) et Summer of Our Discontent (« l’été de notre mécontentement », Knopf, non traduit) à paraître en 2026, chez Grasset. Finalement, le "phénomène Trump" n'est pas si difficile à comprendre. A force de voir des victimes partout, ce genre de mouvements crée des nouveaux boucs émissaires. D'où le retour de bâton, c'est à dire Trump. Ca fait plaisir de voir un américain déciller les yeux. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
nikesfeld13 Posté(e) jeudi à 17:22 Share Posté(e) jeudi à 17:22 (modifié) question simple, pour recouper avec une autre source, quelqu'un a t' il un ordre de grandeur du stock de change or USA pour le dollar ? "8 000(Mds USD) 32 000,00 en USD constants " pour une réserve FED de 40 milliards environ Modifié jeudi à 18:12 par nikesfeld13 edit2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
g4lly Posté(e) jeudi à 22:50 Share Posté(e) jeudi à 22:50 Il y a 5 heures, nikesfeld13 a dit : question simple, pour recouper avec une autre source, quelqu'un a t' il un ordre de grandeur du stock de change or USA pour le dollar ? "8 000(Mds USD) 32 000,00 en USD constants " pour une réserve FED de 40 milliards environ Le dollar représente grosso modo 60% des réserves de change ... ... par ici tu as les réserves hors or https://donnees.banquemondiale.org/indicator/FI.RES.XGLD.CD Y a plus qu'à faire le calcul. 7 ou 8 000 milliards visiblement. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) hier à 06:20 Share Posté(e) hier à 06:20 (modifié) Le 05/08/2025 à 17:42, rendbo a dit : On ne s'ennuie jamais aux USA, et en plus même pas de la criaillerie : pour éviter le gerrymandering (recensement de 2021, donc pas de redécoupage normalement prévu avant 2031), les députés démocrates quittent le pays le jour du vote pour que le qorum ne soit pas atteint... et les Républicains votent des mandats d'arrêts contre ses traitres qui ont fuit leur mandat et trahi leurs électeurs... Pour rappeler les découpes afin de garder des majorités, ce qui appliqué à la carte d'un état peut donner ceci : https://www.n-tv.de/politik/Kalifornien-peitscht-neuen-Wahlkreiszuschnitt-durch-article25981064.html (22 août 2025) La Californie riposte au Texas dans la lutte pour les sièges au Congrès américain : le Parlement a approuvé un plan de redécoupage des circonscriptions électorales. Cela devrait permettre aux démocrates d'obtenir cinq sièges supplémentaires au Congrès américain. Il s'agit d'une réponse à un redécoupage similaire des circonscriptions électorales dans l'État du Texas, initié par le président américain Donald Trump. Ce redécoupage devrait permettre aux républicains de remporter cinq sièges détenus jusqu'à présent par les démocrates lors des élections législatives de l'année prochaine. Le redécoupage électoral au Texas a déclenché une polémique à l'échelle nationale. Des gouverneurs des deux partis ont déjà menacé de prendre des mesures similaires dans d'autres États. Des États dirigés par les républicains, comme l'Ohio et la Floride, ainsi que des États contrôlés par les démocrates, comme le Maryland et l'Illinois, envisagent déjà de le faire. Modifié hier à 06:34 par Wallaby 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
nemo Posté(e) il y a 23 heures Share Posté(e) il y a 23 heures Ou la représentation nationale devient un objet de chicanerie de gamins. Consternant. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ciders Posté(e) il y a 22 heures Share Posté(e) il y a 22 heures il y a 53 minutes, nemo a dit : Ou la représentation nationale devient un objet de chicanerie de gamins. Consternant. A ce niveau, les enjeux sont énormes. Mais oui, les républicains obligés de tripatouiller les circonscriptions pour espérer ne pas perdre aux midterms, c'est très gênant d'un point de vue démocratique. Je ne sais pas s'il faut se réjouir, se satisfaire ou pousser un soupir de soulagement que les démocrates essaient de faire pareil pour ne pas être éliminés par des méthodes contestables. Mais oui (bis), c'est désespérant. 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
rendbo Posté(e) il y a 22 heures Share Posté(e) il y a 22 heures finalement les circonscription qui devaient rapprocher les élus des citoyens, bah c'est pas l'idée du siècle quand la démocratie n'est que le jeu des manoeuvres politiciennes. Entre tocards et manigances, faut pas s'étonner qu'ensuite les gens n'aillent plus voter... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) il y a 22 heures Share Posté(e) il y a 22 heures Dayen préconise donc la proportionnelle aux législatives et la suppression du Sénat. Le 07/08/2025 à 13:30, Wallaby a dit : https://prospect.org/politics/2024-01-29-america-is-not-democracy/ C'est un article assez long. Je ne vais pas le résumer, les IA font ça bien mieux que moi et beaucoup de choses ont déjà été évoquées maintes fois sur ce fil. Je vais juste relever quelques points. Cela ne sert à rien de s'agiter en disant "Trump va détruire la démocratie" (on est en janvier 2024, l'élection de 2024 n'est pas jouée), car de toutes façon l'Amérique n'est pas - n'a jamais été - une démocratie. Car les Pères Fondateurs n'étaient pas des démocrates. Comme Montesquieu, ils préféraient la stabilité à l'efficacité. Cumulant un système présidentiel avec un scrutin uninominal à un tour, le système américain est le pire du monde. Lee Drutman, chercheur principal à New America, a examiné 78 démocraties relativement stables à travers le monde et n'en a trouvé que quatre dotées d'un président et d'un parlement majoritaire : les États-Unis, le Ghana, le Liberia et la Sierra Leone. Notre système n'est pas reproduit parce qu'il n'est pas efficace. Dayen préconise donc la proportionnelle aux législatives, et la suppression des grands électeurs à la présidentielle. Le Sénat étant non représentatif parce qu'il donne le même poids aux petits qu'aux grands États, il préconise sa suppression. J'avais déjà plus ou moins lu des choses similaires. En revanche c'est nouveau pour moi de lire sous la plume d'un Américain une critique aussi radicale de la Cour Suprême : [Notre pouvoir judiciaire] s'est transformé en une super-législature et qui déforme habituellement la Constitution pour avantager ceux qui détiennent le pouvoir, l'argent et l'influence. Grâce à des interprétations créatives et à des doctrines inventées, la Cour suprême s'est réorganisée en une deuxième législature, s'octroyant ainsi un droit de veto supplémentaire sur les lois qu'elle n'aime pas. Il renvoie à ce précédent article : https://prospect.org/justice/the-case-against-judicial-review/ (11 juillet 2022) Plaidoyer contre le contrôle de constitutionnalité. Les pays nordiques, par exemple, disposent de procédures formelles de contrôle de constitutionnalité, mais en dehors de la Norvège, la tradition de la suprématie parlementaire est si forte qu'elles ne sont pratiquement jamais utilisées, et même la Cour suprême de Norvège est beaucoup moins puissante que le parlement du pays. Le Royaume-Uni et la Nouvelle-Zélande disposent d'une procédure formelle de contrôle judiciaire, mais uniquement pour les actes des organismes publics — ils ne peuvent pas invalider les lois. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
nikesfeld13 Posté(e) il y a 22 heures Share Posté(e) il y a 22 heures curieux argumentaire, ce n'est pas ce qu'on comprend en lisant des classiques. Les USA sont bien plus une démocratie de que la France. Faut il développer l'argumentaire ? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
nemo Posté(e) il y a 22 heures Share Posté(e) il y a 22 heures il y a 2 minutes, nikesfeld13 a dit : curieux argumentaire, ce n'est pas ce qu'on comprend en lisant des classiques. Les USA sont bien plus une démocratie de que la France. Faut il développer l'argumentaire ? Ni l'un ni l'autre ne sont des démocraties pour des raisons "techniques" différentes (c'est à dire que nous avons certain défaut qu'ils n'ont pas et inversement) mais les causes réelles sont les mêmes : une oligarchie à le pouvoir et fait son possible pour écarter tout risque de démocratie. Au cours de l'histoire ce "risque" a été plus fort qu'à d'autre avec une influence plus ou moins important des souhaits de la population. Depuis des décennies cette influence ne cesse de faiblir et le conflit s'exacerbe depuis quelques années avec des conséquences somme toutes assez similaire des deux coté de l'Atlantique (et même dans le reste du monde). Les différences de culture et l'histoire explique le reste des différences. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
nikesfeld13 Posté(e) il y a 21 heures Share Posté(e) il y a 21 heures (modifié) La question c'est sur quoi cette oligarchie s'est construite ! Modifié il y a 21 heures par nikesfeld13 orth Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) il y a 21 heures Share Posté(e) il y a 21 heures (modifié) https://www.thestatesman.com/world/us-halts-truck-driver-visas-after-fatal-crash-involving-indian-national-1503475086.html (22 août 2025) Le secrétaire d'État américain Marco Rubio a annoncé l'arrêt immédiat de la délivrance de visas aux chauffeurs routiers étrangers après qu'un chauffeur indien ait causé un accident mortel en Floride. Le sénateur Rubio a agi après qu'un chauffeur routier ait été accusé d'avoir tué trois personnes dans un accident survenu sur une autoroute de Floride, causé par un demi-tour interdit. Le chauffeur, Harjinder Singh, originaire d'Inde, serait entré illégalement aux États-Unis via le Mexique et aurait échoué à un test d'anglais après l'accident, selon les autorités fédérales. Cet accident est devenu un sujet brûlant entre républicains et démocrates. Singh avait obtenu son permis de conduire commercial et vivait en Californie, un État dirigé par les démocrates et opposé à la politique migratoire restrictive de Trump. L'administration Trump a reproché au gouverneur de Californie, Gavin Newsom, d'avoir accordé un permis à Singh. Le bureau de Newsom a rétorqué que le permis de travail de Singh avait été délivré par le gouvernement fédéral de Trump, tandis que la Californie avait coopéré à son extradition. Sous l'effet de la demande, le nombre de chauffeurs routiers nés à l'étranger aux États-Unis a plus que doublé entre 2000 et 2021, atteignant 720 000, selon les données fédérales. Ils représentent désormais 18 % de la main-d'œuvre du secteur du transport routier. Modifié il y a 20 heures par Wallaby 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ciders Posté(e) il y a 20 heures Share Posté(e) il y a 20 heures (modifié) De la demande et du fait qu'on a de plus en plus de mal à à en trouver, vu que le métier devient de moins en moins attractif et considéré. Autre problème à venir, le fait que le secteur repose essentiellement sur des petites entreprises, qui auront beaucoup de mal à recruter et à conserver des chauffeurs américains. Modifié il y a 20 heures par Ciders Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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