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Messages recommandés

il y a 21 minutes, zx a dit :

 

Etats-Unis : mais à quoi servait cet avion chargé avec 400 millions de dollars en liquide ?

http://www.latribune.fr/economie/international/etats-unis-a-quoi-servait-l-avion-qui-transportait-400-millions-de-dollars-en-liquide-590710.html

ce qui est intéressant (ou rigolo) c'est que le transfert c'est effectué en Euro et en Franc Suisse. Est ce que payer le remboursement en Dollar aurait été illégal au vue des lois américaines sur l'utilisation de cette monnaie ? J'aurais cru que la restriction aurait été la première chose levé après l'accord et le dégel. Sino peut être est ce pour remplir le coffre en liquidité moins contraignantes.

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il y a 8 minutes, rendbo a dit :

ce qui est intéressant (ou rigolo) c'est que le transfert c'est effectué en Euro et en Franc Suisse. Est ce que payer le remboursement en Dollar aurait été illégal au vue des lois américaines sur l'utilisation de cette monnaie ? J'aurais cru que la restriction aurait été la première chose levé après l'accord et le dégel. Sino peut être est ce pour remplir le coffre en liquidité moins contraignantes.

Le Bitcoin ! Le Bitcoin ! :bloblaugh:

Ben quoi, y a déjà une solution pour les paiements électroniques sans aucun lien avec le système bancaire, pourquoi ne pas l'avoir utilisée plutôt que de déplacer un avion et des palettes de billets ?

 

Oui, je sais, les autorités bancaires veulent lutter contre cette alternative, et naturellement les principaux gouvernements sont dans leurs mains. Mais bon, on peut bien s'amuser, quoi :smile:

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Sinon, et parce que ce serait vraiment dommage de manquer cette information, voici quelques résultats d'un sondage Public Policy Polling de fin juillet (document PDF). Parmi les questions posées, on notera celle-ci qui met certes en haleine chacun d'entre nous :

Q21 Do you think Hillary Clinton has ties to Lucifer, or not? (ça fait suite semble-t-il à des interrogations de Ben Carson lors de la convention républicaine... si si vous savez, celui qui pense que les pyramides d'Egypte servaient de silo à grain et que ça a quelque chose à voir avec Joseph le conseiller de Pharaon)

Où il l'on apprend que 18% des Américains pensent que Hillary a bien des liens avec le Prince des Ténèbres, surtout des soutiens de Trump oui... mais quand même 2% des partisans de Clinton :bloblaugh: Sans compter 12% qui ne sont pas sûrs, mais qui soutiennent quand même la candidate.

Et puis aussi cette question que même un esprit rationaliste peut prendre au sérieux :

Q22 Would you support or oppose putting Hillary Clinton in prison? (là pas besoin d'être Ben Carson pour comprendre la raison de la question...)

Là ce sont carrément 36% des Américains qui voudraient bien mettre Clinton à l'ombre, dont 74% des soutiens de Trump... mais quand même 4% des partisans de Clinton. Faudrait savoir ! A la prison, ou à la Maison Blanche ? Ou alors ils veulent la mettre à la Maison Blanche, mais avec des menottes :laugh: ? Ça va donner pour les rencontres présidentielles avec la presse... comment elle va faire pour désigner les journalistes dont elle veut prendre la question, un petit coup du menton ?

Sans oublier celle-ci - qui certes pourrait aussi être posée au sujet de Clinton, m'enfin il en faut pour les deux :

Q27 Do you think Donald Trump can be trusted with classified information on national security issues, or not?

51% des Américains pensent que non. Ici on ne dispose pas du chiffre concernant les partisans de Trump ont la même opinion, on le sait seulement par rapport à leur vote en 2012. Mais bon, je parierais bien que quelques partisans de Trump doivent bien ne pas lui faire confiance pour traiter des informations secrètes... seulement pour être président. :laugh:

 

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http://washingtonmonthly.com/magazine/junejulyaug-2016/populism-with-a-brain/ (juin-juillet-août 2016)

Les auteurs proposent de redémocratiser la société américaine notamment en appliquant vigoureusement des lois antimonopoles en n'ayant pas peur d'assumer la part d'inefficacité de l'économie pluraliste :

Comme [Louis] Brandeis l'a expliqué, « la doctrine de séparation des pouvoirs a été adoptée... non pas pour promouvoir l'efficacité mais pour écarter l'exercice d'un pouvoir arbitraire ».

Cela implique de casser Amazon, Facebook, Google et Comcast.

Par ailleurs, ils proposent de restreindre la sous-traitance du service public à des contractants privés, et de limiter les salaires des patrons d'entreprises privées qui se nourrissent de contrats publics.

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Bon courage alors. Parce que c'est pas juste avec ces boites et leurs armées d'avocats qu'il faudra ferrailler, mais aussi et surtout avec leur base d’utilisateurs dont beaucoup sont fanatisés - il n'y a pas d'autres mots. C'est le genre de mecs prêts à prendre des balles juste pour que Google ne paye pas d'impot !

 

Modifié par Shorr kan
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Je recommande cet article sur l'élection américaine et la profondeur réellement culturelle de la polarisation de la population américaine (symbolisée par l'auteur via l'opposition entre un des types de "Duck Dynasty" d'un côté, et l'actrice Lena Dunham de l'autre), ainsi que ses passages sur la réalité vue du sol des conventions qui viennent d'avoir lieu:

http://www.hollywoodreporter.com/features/michael-wolff-hillarys-delusion-trumps-916733

 

Extrait sur les conventions:

Quote

But these are open conventions, and their real importance is not to people on the floor, but to television viewers and — for the first time with great significance — social media consumers. A key part of the propaganda strategy is to force the message through the media filter and make it part of the public perception, hence the repetitions, straight-faced lies, celebrity endorsements, promotional films, sob stories and choreographed demographics. The result is quite a distortion between the real event and the televised one. Protests that were mere murmurs became roars on TV; patently insane (or inane) moments — the Benghazi rescue duo at the RNC — are suddenly serious and meaningful stuff. And, of course, cable news experts — hundreds, it seemed — are there to make politics seem rational and to take speakers at their word. This is all part of how you get someone like my friend Aarthi, an astute, reasonable and otherwise skeptical woman, to tweet about Hillary Clinton's lusterless, cut-and-paste acceptance speech: "I think every woman in the US will remember where they were when Hillary accepted the nomination to become President." That's a propaganda accomplishment.

J'aime assez l'attention portée par l'auteur sur les nouvelles (en fait faussement nouvelles) lignes de fractures qui définissent les camps en présence, même s'il se focalise plus sur l'électorat Trump dont il dit que peu de monde arrive à lui trouver une unité hors de la personne même du Donald; il résume la chose (pas superficiellement: il nuance, évidemment) à "l'Amérique respectable" contre "l'Amérique anormale", avec une forte ironie dans les deux termes (notamment parce que la première achèterait sa "vertu" apparente au prix des intérêts de la seconde). 

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9 hours ago, zx said:

Quand les media mainstream n'aiment pas quelqu'un ils trouvent toujours un "expert" pour raconter que x souffre de y problèmes mentaux. L'année dernière le même genre d'article avait été publié à propos de Poutine.

Puisqu'on parle de ça ici et qu'on laisse entendre que Trump serait en mauvaise santé à cause de son teint orange ( :rolleyes: ) je ne résiste pas à poster une vidéo du camp d'en face qui fait preuve d'autant de mauvaise foi :

 

Modifié par Pseudonyme
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10 hours ago, Pseudonyme said:

Quand les media mainstream n'aiment pas quelqu'un ils trouvent toujours un "expert" pour raconter que x souffre de y problèmes mentaux. L'année dernière le même genre d'article avait été publié à propos de Poutine.

Puisqu'on parle de ça ici et qu'on laisse entendre que Trump serait en mauvaise santé à cause de son teint orange ( :rolleyes: ) je ne résiste pas à poster une vidéo du camp d'en face qui fait preuve d'autant de mauvaise foi :

 

On peut gloser sur son état mental ou sa psychologie fondamentale, et je crois honnêtement qu'il y a matière à le faire, mais il faut aussi étudier la psychologie de ses fans, de sa base, notamment à l'aune d'un phénomène plutôt bien connu, le "backfire effect" (effet "retour de flamme"/"contre feu"), à savoir la crispation qu'adopteront des gens aux convictions fortes (négatives ou positives -sans valeur morale placée sur ses termes: voter Trump avant tout parce qu'il n'est pas Hillary Clinton est une conviction négative par exemple) quand tout leur démontre (objectif) et/ou leur affirme (subjectif) qu'ils ont tort, qu'ils ont misé sur le mauvais cheval. La question est de savoir à quelle proportion de son électorat cela peut correspondre, mais dans ce registre, deux électeurs vont se confondre: ceux qui votent pour Trump quoiqu'il arrive, et ceux qui voteront à droite quoiqu'il arrive à toute élection, la polarisation de la vie politique américaine en étant arrivée à un point de cristallisation et de crispation culturelles intenses, même si moins centrée sur les partis proprement dits que pour différents sets de thèmes, convictions et caractéristiques particulières de candidats (discours, couleur de peau, communauté culturelle d'appartenance, religion et niveau de pratique, ton, agressivité....). 

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Dans the Economist, un article sur un autre avantage dont pourraient bénéficier les démocrates. 

En effet, de nombreuses décisions prises par des élus républicains dans différents états ont été annulées ou vidées d'une partie de leur substance par des juges fédéraux. Sous couvert de lutte contre la fraude, ces décisions visaient en fait à faire diminuer la participation au sein des minorités.

Au Michigan par exemple, on peut décider de cocher une seule case si l'on veut voter pour tous les candidats d'un même parti au lieu de cocher la case en face de chaque nom. Les Républicains voulaient supprimer cette possibilité qui est surtout utilisée dans les bureaux de votes fréquentés par des noirs. En aurait résulté une augmentation du temps passé dans l'isoloir et donc une augmentation du temps d'attente ce qui aurait potentiellement pu décourager certains électeurs (noirs principalement) de voter.

En Caroline du Nord, les élus républicains ont procédé à une étude attentive des circonscriptions habitées par des populations noires avant de tenter de faire passer des modifications de lois électorales ayant un impact proportionnellement plus important sur ces populations que sur les autres; comme par exemple, l'annulation de la pré-inscription sur les listes électorales pour les élèves de lycées ou la possibilité de voter le jour de son inscription (comme les noirs déménagent plus que les blancs, c'est eux  cette mesure les désavantagerait a priori plus) ou la diminution de 7 jours de la période au cours de laquelle les gens peuvent voter en avance en amont des élections (ça enlève forcément un dimanche car pendant les périodes électorales et le dimanche, les églises que fréquentent des noirs affrètent des bus qui les emmènent au bureaux de vote). A noter qu'ils ont fait passer la réforme en trois jours pour essayer de faire en sorte qu'on ne puisse pas l'étudier en détail.

D'autres exemples (notamment concernant l'exigence de présenter un document d'identité au Texas alors que dans cet état les hispaniques sont deux fois moins nombreux que les blancs à en avoir un et les noirs trois fois moins nombreux), sont donnés mais toutes ces décisions ont été annulées par la justice et, pour diverses raisons, la Cour Suprême est peu susceptible de revenir sur ces décisions.

Modifié par funcky billy II
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Impossible de lister le nombre infini de telles mesures qui sont passées dans les Etats à majorité républicaine depuis maintenant une dizaine d'années, même si elles sont souvent copiées entre Etats, voire émises par un nombre réduit d'organismes privés spécialisés dans la rédaction de projets de loi prêts à l'emploi pour les Etats et le niveau fédéral (le plus célèbre étant le "think tank" ALEC), les élus pouvant ainsi les amener en un temps record et souvent les faire passer avant qu'un débat puisse avoir lieu, en bypassant les procédures d'examen ou en en réduisant la durée à quelque chose d'impossible à suivre (la plupart de ces élus ne les lisant même pas avant de les voter). Cibler les minorités ethniques, les étudiants et les populations urbaines modestes (l'électorat démocrate facile à atteindre) est la priorité première de ces législations, comme l'ont confessé (involontairement) quelques élus locaux pas très malins devant des caméras. Mais l'un des problèmes majeurs avec ces textes est qu'ils peuvent revenir très vite sur le tapis sous une forme à peine modifiée, et être votés juste avant une élection, tout comme ils se combinent avec la mainmise républicaine sur nombre d'organismes chargés des aspects organisationnels pratiques du processus électoral (jusqu'aux associations de parents d'élève, ou aux paroisses, aux antennes locales de tel ou tel organisme public, sheriffs....) qui ont aussi beaucoup de latitude sur le déroulement des élections au sol, ne serait-ce que dans le fonctionnement d'un bureau de vote le jour de l'élection (signalisation, accessibilité, horaires, espaces de parking, contrôles....). 

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Le 4/8/2016 à 21:13, Tancrède a dit :

Je recommande cet article sur l'élection américaine et la profondeur réellement culturelle de la polarisation de la population américaine (symbolisée par l'auteur via l'opposition entre un des types de "Duck Dynasty" d'un côté, et l'actrice Lena Dunham de l'autre), ainsi que ses passages sur la réalité vue du sol des conventions qui viennent d'avoir lieu:

http://www.hollywoodreporter.com/features/michael-wolff-hillarys-delusion-trumps-916733

J'ai aimé la posture relativement neutre du journaliste qui observe à distance les deux grands événements médiatiques que sont les conventions, et le style assez stimulant à lire, ayant appris à l'occasion plusieurs mots d'anglais que je ne connaissais pas, voire de latin. Et puis je perfectionne grandement ma culture générale, moi qui n'avais jamais entendu parler des Duck Dynasty. Je me disais, mais c'est quoi ce truc ? Un mélange de Donald Duck et du feuilleton Dynasty ?

http://foreignpolicy.com/2016/08/05/when-i-was-an-advisor-in-iraq-in-2012-i-was-implementing-a-fairy-tale-policy-while-iraq-was-drifting-toward-civil-war-2/ (5 août 2016)

Article anti-Trump classique, mais dont l'originalité est de tenter d'apprécier les constantes qui resteront en place même si Trump échoue à devenir président : l'augmentation des groupes radicaux d'extrême droite, la faiblesse de la presse où il y a des licenciements et la tentation de faire de l'audience avec du sensationnel, donc du "Trump", comme CNN qui a embauché l'ancien directeur de campagne viré par Trump, Corey Lewandowski. À titre d'exemple de la radicalisation, l'auteur cite http://www.sacbee.com/news/local/crime/article86099332.html (26 juin 2016) qui est un clash entre des néo-nazis et des anti-fascistes devant le capitole de Californie à Sacramento. Mais ne faudrait-il pas pousser la réflexion et se demander à qui le crime profite ? Si les médias traditionnels perdent en autorité et en capacité à réguler les passions politiques, n'est-ce pas pour le plus grand bénéfice de l'oligopole internet du type Google-Facebook qui grignote des parts de marché publicitaire sur le dos des médias traditionnels ?

http://www.newyorker.com/magazine/2016/07/25/donald-trumps-ghostwriter-tells-all (25 juillet 2016)

Les confessions de l'écrivain-fantôme qui a rédigé "The Art of the Deal" pour Donald Trump.

 

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7 minutes ago, Wallaby said:

J'ai aimé la posture relativement neutre du journaliste qui observe à distance les deux grands événements médiatiques que sont les conventions, et le style assez stimulant à lire, ayant appris à l'occasion plusieurs mots d'anglais que je ne connaissais pas, voire de latin. Et puis je perfectionne grandement ma culture générale, moi qui n'avais jamais entendu parler des Duck Dynasty. Je me disais, mais c'est quoi ce truc ? Un mélange de Donald Duck et du feuilleton Dynasty ?

http://foreignpolicy.com/2016/08/05/when-i-was-an-advisor-in-iraq-in-2012-i-was-implementing-a-fairy-tale-policy-while-iraq-was-drifting-toward-civil-war-2/ (5 août 2016)

Article anti-Trump classique, mais dont l'originalité est de tenter d'apprécier les constantes qui resteront en place même si Trump échoue à devenir président : l'augmentation des groupes radicaux d'extrême droite, la faiblesse de la presse où il y a des licenciements et la tentation de faire de l'audience avec du sensationnel, donc du "Trump", comme CNN qui a embauché l'ancien directeur de campagne viré par Trump, Corey Lewandowski. À titre d'exemple de la radicalisation, l'auteur cite http://www.sacbee.com/news/local/crime/article86099332.html (26 juin 2016) qui est un clash entre des néo-nazis et des anti-fascistes devant le capitole de Californie à Sacramento. Mais ne faudrait-il pas pousser la réflexion et se demander à qui le crime profite ? Si les médias traditionnels perdent en autorité et en capacité à réguler les passions politiques, n'est-ce pas pour le plus grand bénéfice de l'oligopole internet du type Google-Facebook qui grignote des parts de marché publicitaire sur le dos des médias traditionnels ?

http://www.newyorker.com/magazine/2016/07/25/donald-trumps-ghostwriter-tells-all (25 juillet 2016)

Les confessions de l'écrivain-fantôme qui a rédigé "The Art of the Deal" pour Donald Trump.

 

La faiblesse croissante des médias traditionnels (en contradiction avec la profitabilité croissante de nombre d'entre eux: étonnant, hein?) ne menace pas vraiment le débat public, en tout cas pas plus que l'ensemble des tendances actuelles, étant donné que comme tu le soulignes, le sensationnalisme gratuite, souvent fallacieux, était déjà leur business model (l'évolution de CNN et le principe moteur de FoxNews étant les archétypes dans ce registre), et que de toute façon, leur fonctionnement économique actuel est d'être essentiellement les porte paroles du conformisme des cercles dirigeants, business (la seule chose qui autorise les grands médias à être profitable est d'être totalement inféodé aux grandes entreprises, parce que c'est pas la taille de leurs audiences qui va assurer les bénéfices qu'ils affichent) et politiques (l'access journalism dans toute sa splendeur, ou comment TOUS les journalistes se disant sérieux se prostituent pour pouvoir interviewer les puissants, au prix d'articles, reportages et prises de position qui voudraient effectivement dire quelque chose). 

Donc franchement, les voir perdre en influence ou disparaître n'est pas l'élément moteur d'une mauvaise évolution du débat public: ils sont parmi les premiers responsables de sa dégradation. Et leur baisse en terme d'impact est d'autre part le signe que la voix des grandes entreprises (ou plus largement de "la bulle" de l'élite dirigeante) porte moins fort, voire provoque plus de réaction antagoniste au profit de médias plus libres et plus interactifs, même si plus petits et atomisés dans une scène vaste, rapidement changeante, avec moins de "contrôles qualité", où pour l'instant personne ne peut réunir de grandes portions de l'audience, de l'électorat, de la population. Certes, Google/youtube, Facebook, Twitter.... Y acquièrent du contrôle, mais c'est un mode de contrôle moindre que le fonctionnement plus purement "top down" des anciens médias: on le voit à la façon dont ces médias peuvent être censurés (voire chercher activement à orienter les conversations et l'état d'esprit des participants), mais la concurrence est ici plus vivace, les places sont encore en partie à prendre, l'impact individuel d'un acteur est moindre.... Même s'il est absolument certain que le régulateur doit commencer à se pencher sérieusement sur le sujet. 

J'avais mentionné la confrontation à Sacramento le jour où c'était arrivé: au final, ce fut une toute petite affaire de quelques dizaines/centaines de personnes. Je n'en ferais pas le symbole des temps. 

Pour le "nègre" de Trump, on en avait parlé plus haut: j'aimais particulièrement le fait qu'il était l'un des témoins les plus directs de l'absolue inculture de Trump et, pire encore, de son absence de curiosité intellectuelle et de volonté d'apprendre, ce qui détermine quand même grandement la capacité à diriger, celle à se remettre en question et s'adapter, et révèle, beaucoup d'un personnage, notamment son ego et sa certitude de tout savoir mieux que tout le monde.... Sans grande base pour le justifier: le parfait gosse de riche à qui tout a été servi sur un plateau. 

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Il y a 3 heures, Ciders a dit :

Pour Clinton... c'est une énigme à mes yeux. Je ne sais absolument pas comment elle réagirait si elle devenait présidente. Est-ce qu'elle ne serait pas tentée par un investissement plus important aux États-Unis, afin de se créer une stature et de renvoyer l'ascenseur à ses électeurs (on pourrait imaginer un geste vis-à-vis des Noirs ou des Latinos) ? Est-ce qu'elle ne préférerait pas orienter davantage les efforts américains vers le Pacifique ? Je ne sais pas mais j'ai du mal avec cette idée que certains ont d'une hystérique belliciste et vaguement anti-russe primaire.

https://www.theguardian.com/world/2008/apr/23/hillaryclinton.iran (23 avril 2008)

Hillary Clinton parle d'« oblitérer totalement » l'Iran. The Guardian qualifie la déclaration de « la plus belliqueuse » (most bellicose) depuis le début de la Campagne. Barack Obama a répliqué en l'accusant de faire des "bruits de sabre" (sabre rattling), équivalent de l'expression française "bruits de bottes" et d'utiliser le même langage que l'administration Bush.

http://www.air-defense.net/forum/topic/11243-usa/?do=findComment&comment=910013

http://www.theguardian.com/commentisfree/2015/oct/04/us-political-parties-divided-over-syria (4 octobre 2015)

Le 2 octobre, Hillary Clinton s'est opposée à Barack Obama en disant qu'elle aurait "défendu une zone d'interdiction aérienne et des couloirs humanitaires" en Syrie. Barack Obama l'a gentiment remise à sa place en disant "il y a une différence entre être candidat à la présidence et être président" (sous-entendu : il y a des promesses électorales qu'on fait et qu'on ne tient pas quand on voit la réalité en face depuis la Situation Room).

Une zone d'interdiction aérienne suppose de détruire les défenses antiaériennes ennemies : c'est une guerre ouverte entre les États-Unis et la Russie. C'est un propos belliciste, où encore une fois elle s'oppose à l'attitude plus prudente et plus soucieuse de paix d'Obama.

http://www.air-defense.net/forum/topic/11243-usa/?do=findComment&comment=971008

http://foreignpolicy.com/2016/06/03/there-is-an-international-disease-which-is-hillary-clinton/ (3 juin 2016)

Elle était prête à saboter l'alliance [entre la Chine et les Etats-Unis établie par Nixon et Mao] à cause du dissident chinois Chen Guangcheng, qui s'était échappé de sa résidence surveillée lorsque Clinton a visité la Chine en 2012 et a demandé l'asile politique à l'ambassade américaine à Pékin.

Lorsque la Corée du Nord a coulé un navire de la flotte de Corée du Sud en 2010, la Chine nous a adressé une mise en garde nous demandant de rester à l'écart. Clinton a néanmoins conseillé au président Barack Obama d'envoyer un porte-avion dans la Mer Jaune.

Idéologie, naïveté, calcul politicien : nous ne devrions pas nous attendre à autre chose de la part de celle qui qualifie de "détestable" le soutien de Poutine à Bachar el-Assad, et qui enverrait les pilotes américains dans des bagarres acharnées avec les MiGs russes si elle obtient la zone d'interdiction aérienne en Syrie qu'elle a proposée.

http://www.nytimes.com/2016/04/24/magazine/how-hillary-clinton-became-a-hawk.html (24 avril 2016)

Et elle fit pression pour que les Etats-Unis fissent passer des armes aux rebelles dans la guerre civile de Syrie (une idée qu'Obama initialement repoussa, avant de plus tard s'y accommoder à contre-coeur).

[En 2009 lorsque l'administration Obama débattait de la suite des choses en Afghanistan] "elle s'est trouvée en porte-à-faux avec son propre ambassadeur à Kaboul, Karl Eikenberry. (...) Elle contribua à la sur-militarisation de l'analyse du problème" dit Sarah Chayes, qui était conseillère de McChrystal.

Modifié par Wallaby
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C'est bien là le drame de cette élection : aucun des 2 postulants n'a la carrure et l'intellect pour le poste...

C'était déjà le cas pour Bush junior... mais là on est à un autre niveau !

C'est inquiétant... A moins d'une fin à la "Kennedy" ou la présence de conseillers un peu responsables (et non pas juste des flatteurs) le Monde est mal barré...

Enfin c'est juste mon avis...

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Je n'ai pas vu passer cette brève ici : à propos du "Hack russe" des instances démocrates, voici le commentaire de Snowden ...

https://theintercept.com/2016/07/26/russian-intelligence-hack-dnc-nsa-know-snowden-says/

Résume en 1 mot: "chiche"!
Résume : C'est possible, mais si la NSA/FBI ont sorti les sources pour le piratage de Sony Pictures, alors ils peuvent le faire sur un piratage affectant l'élection présidentielle.

<mode innocent ON>
Y en a un plus important que l'autre non ?

(reposté du sujet cyberwarfare)

 

 

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Il y a 19 heures, Wallaby a dit :

(liste d'exemples de positions belliqueuses de Clinton)

Voir aussi ce commentaire certes assez insignifiant en comparaison, mais qui crée l'ambiance et situe le niveau.

Hillary Clinton dit que les actions de Poutine "c'est comme ce que Hitler a fait dans les années 30"

On pourrait poser la question autrement : a-t-on un seul exemple de proposition de guerre que cette femme ait jamais refusé ?

 

 

Il y a 16 heures, castle68 a dit :

C'est bien là le drame de cette élection : aucun des 2 postulants n'a la carrure et l'intellect pour le poste...

(...) le Monde est mal barré...

CpH9LjjXgAAiukB.jpg

 

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il y a 3 minutes, Alexis a dit :

Voir aussi ce commentaire certes assez insignifiant en comparaison, mais qui crée l'ambiance et situe le niveau.

Hillary Clinton dit que les actions de Poutine "c'est comme ce que Hitler a fait dans les années 30"

On pourrait poser la question autrement : a-t-on un seul exemple de proposition de guerre que cette femme ait jamais refusé ?

 

Je ne sais pas trop. Les politiques américains non belliqueux ou raisonnables sont moins nombreux que les électeurs écologistes en Russie. Et surtout, extrêmement peu nombreux à assumer leur refus d'un engagement militaire ou d'un conflit généralisé. Par peur de passer pour des tapettes, essentiellement.

Qui dans la classe politique américaine s'est vraiment engagé contre un conflit ces derniers temps ? Je veux dire, parmi les politiques de premier plan ?

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il y a 1 minute, Ciders a dit :

Je ne sais pas trop. Les politiques américains non belliqueux ou raisonnables sont moins nombreux que les électeurs écologistes en Russie. Et surtout, extrêmement peu nombreux à assumer leur refus d'un engagement militaire ou d'un conflit généralisé. Par peur de passer pour des tapettes, essentiellement.

Qui dans la classe politique américaine s'est vraiment engagé contre un conflit ces derniers temps ? Je veux dire, parmi les politiques de premier plan ?

Bern... euh, oublions. :dry:

Sinon, Obama a cette particularité d'avoir un historique mitigé concernant guerres et caractère belliqueux. Ce qui est mieux que ce que l'on peut dire de... la plupart des autres. Ne dit-on pas qu'au royaume des aveugles, les borgnes sont rois ?

Même s'il faut prendre en considération l'avis de Hubert Védrine selon lequel une éventuelle présidence Trump serait en politique étrangère plutôt dans la lignée d'Obama mais en nettement plus poussé. Dans le sens d'éviter les guerres et d'être moins belliqueux que la moyenne des politiciens américains justement.

Avis qui de mon point de vue est plus que vraisemblable, mais il faut reconnaître qu'en ce qui concerne The Donald, les certitudes n'existent pas. C'est seulement au sujet de l'amour immodéré de son adversaire pour la guerre et la néoconitude qu'il est possible d'avoir une certitude raisonnée.

 

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Le problème de Donald (je sais, ça fait moins sérieux quand on l'appelle par son prénom), c'est qu'il est tellement impulsif et dans le domaine de la provocation qu'il se sentirait obligé de répondre à toutes les piques qu'on lui enverrait. Je le vois un peu comme ces faucons qui appelaient à envoyer une bombe nucléaire sur la Corée du Nord après l'affaire du Pueblo puis celle de l'EC-121 descendu par des MiG. Il a bâti une grande partie de sa carrière sur son côté "mec viril qui a pas peur et qui en a" et son électorat blanc vieillissant semble assez réceptif à ce genre de rodomontades, un peu comme une bande de poivrots au bar avant un début de bagarre entre deux pochtrons.

Sinon, tu parlais de quelqu'un au début de ton message. Bernie qui ? :happy:

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il y a 22 minutes, Ciders a dit :

Qui dans la classe politique américaine s'est vraiment engagé contre un conflit ces derniers temps ? Je veux dire, parmi les politiques de premier plan ?

Barack Obama.

Bernie Sanders a voté contre la guerre d'Irak de 2003, et même contre celle de 1991.

http://www.nytimes.com/2016/04/24/magazine/how-hillary-clinton-became-a-hawk.html (24 avril 2016) (déjà cité dans mon précédent message)

Cruz, contrairement à Clinton, s'est opposée à ce qu'on aide les rebelles syriens en 2014. Il a soutenu à une certaine époque les contraintes budgétaires défendues par son collègue isolationniste, le sénateur Rand Paul du Kentucky.

Donc en fait sur les cinq politiques le plus de premier plan que sont le président actuel, les deux nominés, et leurs deux challengers immédiats (Obama, Trump, Clinton, Cruz, Sanders), les quatre autres sont plus modérés qu'Hillary Clinton eu égard à l'emploi des forces armées.

J'ai donné plus haut un certain nombre d'arguments donnant à penser qu'Hillary Clinton est une personne belliqueuse, qui "sur-militarise" les analyse, qui a un marteau dans les mains et qui pense que chaque problème est un clou (expression que j'emprunte à Obama qui l'a utilisée lors de son discours de West Point en 2014).

J'aimerais bien que toi ou quelqu'un d'autre essaie d'aligner des arguments en sens inverse, montrant qu'Hillary Clinton est une personne soucieuse de la stabilité et de la paix dans le monde. Qui est prudente, réfléchie, à qui on peut donner les clés de la voiture et la mallette avec le bouton nucléaire.

Le caractère imprudent d'Hillary Clinton a été épinglée par Robert Gates à propos des emails :

http://www.air-defense.net/forum/topic/11243-usa/?do=findComment&comment=974194

http://wemeantwell.com/blog/?p=19612 (29 mai 2016)

Les Veteran Intelligence Professionals for Sanity demandent à Obama un rapport préliminaire sur l'enquête des emails Clinton. Robert Gates s'est exprimé sur le sujet en disant que cela soulevait la question de la capacité de jugement de Mme Clinton.

 

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il y a 3 minutes, Wallaby a dit :

Barack Obama.

Bernie Sanders a voté contre la guerre d'Irak de 2003, et même contre celle de 1991.

http://www.nytimes.com/2016/04/24/magazine/how-hillary-clinton-became-a-hawk.html (24 avril 2016) (déjà cité dans mon précédent message)

Cruz, contrairement à Clinton, s'est opposée à ce qu'on aide les rebelles syriens en 2014. Il a soutenu à une certaine époque les contraintes budgétaires défendues par son collègue isolationniste, le sénateur Rand Paul du Kentucky.

J'ai donné plus haut un certain nombre d'arguments donnant à penser qu'Hillary Clinton est une personne belliqueuse, qui "sur-militarise" les analyse, qui a un marteau dans les mains et qui pense que chaque problème est un clou (expression que j'emprunte à Obama qui l'a utilisée lors de son discours de West Point en 2014).

J'aimerais bien que toi ou quelqu'un d'autre essaie d'aligner des arguments en sens inverse, montrant qu'Hillary Clinton est une personne soucieuse de la stabilité et de la paix dans le monde. Qui est prudente, réfléchie, à qui on peut donner les clés de la voiture et la mallette avec le bouton nucléaire.

Le caractère imprudent d'Hillary Clinton a été épinglée par Robert Gates à propos des emails :

http://www.air-defense.net/forum/topic/11243-usa/?do=findComment&comment=974194

http://wemeantwell.com/blog/?p=19612 (29 mai 2016)

Les Veteran Intelligence Professionals for Sanity demandent à Obama un rapport préliminaire sur l'enquête des emails Clinton. Robert Gates s'est exprimé sur le sujet en disant que cela soulevait la question de la capacité de jugement de Mme Clinton.

 

N'exagérons pas. Je ne dis pas qu'Hillary est une pacifiste convaincue et vertueuse. Je dis simplement que le politique américain de base ne voit généralement pas beaucoup d'inconvénients à soutenir un conflit, du moment que c'est loin des États-Unis. Quant à Obama, je partage l'avis d'Alexis sur le sujet.

D'où l'idée à laquelle j'adhère selon laquelle cette élection propose un choix entre un cancer et le sida. D'un côté, une folle furieuse et de l'autre un narcissique exacerbé et vaguement alcoolique.

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