Pseudonyme Posté(e) le 22 novembre 2016 Share Posté(e) le 22 novembre 2016 3 hours ago, Wallaby said: http://www.nytimes.com/2016/11/21/us/politics/donald-trump-transition.html (21 novembre 2016) Tulsi Gabbard, représentante démocrate de Hawaii, a rencontré Trump : "nous avons discuté de mon projet de loi pour mettre un terme à la guerre illégale que mène notre pays pour renverser le gouvernement de Syrie". Son plaidoyer est en rupture avec la position défendue par sa camarade démocrate Hillary Clinton. Le texte intégrale sur son site : http://gabbard.house.gov/index.php/press-releases/655-gabbard-statement-on-meeting-with-president-elect-donald-trump Assez courageux et pragmatique de sa part (pas mal de démocrates lui reprochent déjà...). Trump a fait campagne sur un axe plutôt anti-guerre (sauf à l’exception très notable de l'Iran) mais s'il y a juste des républicains comme Pence et autres pour lui chuchoter à l'oreille pas sur que cela tienne... c'est bien que même des démocrates viennent le soutenir un peu sur ce sujet, si Trump est sincère cela l'aidera à appliquer cette politique. Message de Trump : 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Shorr kan Posté(e) le 22 novembre 2016 Share Posté(e) le 22 novembre 2016 Il a quoi contre l'Iran ? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
LeCassandre Posté(e) le 22 novembre 2016 Share Posté(e) le 22 novembre 2016 Il y a 16 heures, Boule75 a dit : les chiffres foireux habituels des Crises.fr (un coup j'te mets l'inflation, un coup j'te la mets pas, ni vu ni connu j'tembrouille ! Olivier Berruyer à fond dans le système tout en le dénonçant, bref...) Boule, Boule, Boule, tu t'emballe. En quoi les chiffres cités par les crises sur les deux liens cités sont-ils faux ? Si tu en as de meilleurs, n' hésite pas, je suis preneurs, mais les attaques ad hominem cela te désert plus qu'autre chose. Sur ce, je trouve que les rédacteurs des crises font dans l'ensemble un bon boulot (y'a pas que Berruyer à écrire dans les crises). On peut par exemple regarde le post suivant https://www.les-crises.fr/l-etat-des-infrastructures-aux-usa/ sur l'état des infrastructures américaine ou l'on voit bien que c'est sous Obama que la situation a commencé à se redresser. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
collectionneur Posté(e) le 22 novembre 2016 Share Posté(e) le 22 novembre 2016 (modifié) On compte toujours les votes, et l'écart entre mme Clinton et m. Trump s'agrandit toujours. On dépasse les 1,7 millions de voix dimanche. Et l'article suivant déclare que Trump critiqué le système du collège électoral avant qu'il n'en soit le grand bénéficiaire (mais les démocrates n'ont pas pas voulu ou pût y toucher malgré la défaite de 2000, je ne les plains pas) : http://fr.timesofisrael.com/au-moins-17-m-de-votes-de-plus-pour-clinton-mais-232-electeurs-contre-290/ Concernant la pétition sur Change.org pour que les Grands Électeurs votent Clinton, on atteint en ce moment les 4,5 millions de voix. Cela augmente petit a petit mais pas suffisamment pour être pris en compte. Modifié le 22 novembre 2016 par collectionneur Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Pseudonyme Posté(e) le 22 novembre 2016 Share Posté(e) le 22 novembre 2016 (modifié) 2 hours ago, Shorr kan said: Il a quoi contre l'Iran ? L'AIPAC ! Il a par exemple déclaré que l'Iran est l'état le plus terroriste au monde. Nombre d'autres républicains ont aussi une rhétorique très dure à l'égard de l'Iran. L'administration Trump ne serait aussi pas en reste, il parait que Mike Pompeo et Michael Flynn ne sont pas des grands fans de l'Iran (je n'ai pas vérifié). L'accord poussé par Obama avec l'Iran sera très probablement modifié et durci. Modifié le 22 novembre 2016 par Pseudonyme 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alexis Posté(e) le 22 novembre 2016 Share Posté(e) le 22 novembre 2016 Il y a 1 heure, LeCassandre a dit : Sur ce, je trouve que les rédacteurs des crises font dans l'ensemble un bon boulot (y'a pas que Berruyer à écrire dans les crises). On peut par exemple regarde le post suivant https://www.les-crises.fr/l-etat-des-infrastructures-aux-usa/ sur l'état des infrastructures américaine ou l'on voit bien que c'est sous Obama que la situation a commencé à se redresser. Très bon article ! Merci pour le lien. Certes il ne s'agit jamais que de la traduction et du résumé d'une étude périodique des ingénieurs américains en génie civil. Mais encore faut-il la réaliser cette traduction. il y a 59 minutes, collectionneur a dit : On compte toujours les votes, et l'écart entre mme Clinton et m. Trump s'agrandit toujours. On dépasse les 1,7 millions de voix dimanche. Et l'article suivant déclare que Trump critiqué le système du collège électoral avant qu'il n'en soit le grand bénéficiaire (mais les démocrates n'ont pas pas voulu ou pût y toucher malgré la défaite de 2000, je ne les plains pas) Oui, les rumeurs préliminaires rapportées il y a quelques jours par @Gravity se sont avérées justes. Le différentiel est effectivement record, environ 3 fois celui entre Bush et Gore en 2000. Concernant la possibilité de modifier ce système, sauf erreur de ma part, il y faudrait une modification de la Constitution, c'est-à-dire un accord bipartisan entre Républicains et Démocrates. Peu probable, sous une présidence Trump comme sous la présidence Obama. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Divos Posté(e) le 22 novembre 2016 Share Posté(e) le 22 novembre 2016 Il y a 3 heures, Shorr kan a dit : Il a quoi contre l'Iran ? Je pense qu'il le fait pour Israël et uniquement pour eux. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
alpacks Posté(e) le 22 novembre 2016 Share Posté(e) le 22 novembre 2016 Et dire qu'outre atlantique ils ont toujours pas pigé que c'est en diabolisant l'Iran qu'on alimente sans cesse la machine a terroristes sunnites ... Islamiquement parlant l'Iran est aussi épouvantable que l'Arabie saoudite a quelques détails près (les iraniennes peuvent se balader en jupes si elles le veulent sans être trop emmerdée, enfin si elles ont le voile) Mais au niveau géopolitique il y a quand même de nettes différences qu'avec les doubles langues qatariotes & cie ... Le drame djihadiste des années 2010 c'est d'avoir donné tant d'influences financières et géopolitiques dans la région des personnes qui manifestement sont prêtes a pousser des peuples entiers dans des guerres saintes qui n'étaient pas sensées être les leurs d'autant qu'ils en sont les premières victimes !! En Syrie aujourd'hui de qui est vraiment victime la population ? De Assad ou des rebelles qui ont accepté de se salafiser pour du matos et qui aujourd'hui ont terminé leur mutation djihadiste en prenant maintenant en otage les populations qu'ils disaient protéger du régime !! Trump va droit dans le mur Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
hadriel Posté(e) le 22 novembre 2016 Share Posté(e) le 22 novembre 2016 Si j'ai bien suivi Flynn a une dent contre le wahhabisme, du coup il pourrait pousser à laisser Téhéran tranquille. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
nemo Posté(e) le 22 novembre 2016 Share Posté(e) le 22 novembre 2016 la géopolitique et la stratégie globale d'une puissance comme les tazus ne sont que marginalement dépendantes des personnalités qui les mettent en oeuvre. Alors autant pour un cas comme l'Iran (avec une forte division dans "l'état profond") cela peut jouer autant une rupture avec les Saouds et le Qatar est plus qu'improbable... 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
rogue0 Posté(e) le 23 novembre 2016 Share Posté(e) le 23 novembre 2016 Il y a 22 heures, Pseudonyme a dit : Message de Trump : Bon, il confirme plusieurs promesses de campagne (dont l'abandon du TPP). On dirait que d'autres ne seront pas pour tout de suite. Un p'tit article pour redonner du contexte à la vidéo:http://www.france24.com/fr/20161122-annonces-donald-trump-oubli-commerce-lobby-politique-amerique-ttp-immigration Je ne serais pas aussi catégorique que l'article (il a encore l'investiture + les 100 jours de lune de miel + 21 mois pour réaliser le reste de son programme). Mais bon, par exemple sur l'immigration, j'ai l'impression qu'il prépare le terrain pour une entourloupe façon Chirac (la lutte contre l'Insécurité transformée en lutte contre l'insécurité routière). Je commence à prendre les paris qu'il ne sera pas le président qui va renverser tout le système pourri Washingtonien ? En parlant du prix des promesses politiques (tenues cette fois) : L'abandon du traité de libre échange transpacifique (TPP) ouvre un grand boulevard à la Chine (déjà posté sur le fil Australie). Hasard du calendrier, le prochain round de négociation sur le RCEP (zone de libre échange transpacifique avec la Chine ... et sans les USA) est prévu la semaine prochaine: http://www.bloomberg.com/news/articles/2016-11-22/december-talks-give-china-a-window-to-fill-post-trump-trade-void Les USA ayant abandonné leur carotte pour les alliés de la zone Pacifique, la Chine va-t-elle surenchérir pour tenter de séduire d'autres pays ? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
LeCassandre Posté(e) le 23 novembre 2016 Share Posté(e) le 23 novembre 2016 https://lilianeheldkhawam.com/2016/11/22/aucun-president-ne-peut-resister-a-la-finance-internationale-liliane-held-khawam/ je suis loin d’être toujours d'accord avec Liliane, mais cette article me semble intéressant : Citation Quant à M Trump, il est le président idéal du marché financier. Le groupe qu’il détient a besoin de se financer. Pensez-vous qu’il peut prendre le moindre risque de déplaire à ses créanciers? A moins d’être suicidaire, la réponse est non! Regardez dans l’annexe 1 l’état d’endettement de ses compagnies L'annexe 1 est assez parlante justement. ou encore Citation Le Système est apatride, apolitique, areligieux, asocial et « aracial » ne reconnaît que l’argent, la performance, le phagocytage, le succès, la privatisation,… Il choisira le candidat qui convient à l’instant T. Tout le reste lui est parfaitement inutile… Vous compris. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ciders Posté(e) le 23 novembre 2016 Share Posté(e) le 23 novembre 2016 J'ai entendu ce matin sur France Info (radio du système) que Trump avait, dans une interview au NYT, indiqué qu'il renoncerait au mur (au profit de clôtures), aux poursuites contre Hilary et trouvait même des points positifs au traité de Paris (COP 21). Il bazarderait déjà ses promesses de campagne contre le système ? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
g4lly Posté(e) le 23 novembre 2016 Share Posté(e) le 23 novembre 2016 1 hour ago, Ciders said: J'ai entendu ce matin sur France Info (radio du système) que Trump avait, dans une interview au NYT, indiqué qu'il renoncerait au mur (au profit de clôtures), aux poursuites contre Hilary et trouvait même des points positifs au traité de Paris (COP 21). Il bazarderait déjà ses promesses de campagne contre le système ? C'est le meme ou il expliquait que le réchauffement climatique était bien d'origine humaine ... mais que ça coûtait trop cher de faire autrement. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Fenrir Posté(e) le 23 novembre 2016 Share Posté(e) le 23 novembre 2016 Je rappelle sa chanson de victoire: "You Can’t Always Get What You Want" 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Marcus Posté(e) le 23 novembre 2016 Share Posté(e) le 23 novembre 2016 Trump a demandé au gouvernement Britannique de nommer Nigel Farage comme ambassadeur aux USA. Nigel Farage, depuis son départ de la politique Britannique, a rejoint les USA ou il a participé à certains meetings de Trump. Pour le remercier, Trump vient d’envoyer un message au gouvernement US. Il a écrit que Farage est super compétent et que donc il faut que Londres désigne Farage pour le titre d’ambassadeur aux USA. Le gouvernement Britannique a fait preuve de diplomatie. Il s’est contenté de répondre que le poste d’ambassadeur avait déjà un titulaire… Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 23 novembre 2016 Share Posté(e) le 23 novembre 2016 il y a 3 minutes, Marcus a dit : Trump a demandé au gouvernement Britannique de nommer Nigel Farage comme ambassadeur aux USA. Nigel Farage, depuis son départ de la politique Britannique, a rejoint les USA ou il a participé à certains meetings de Trump. Pour le remercier, Trump vient d’envoyer un message au gouvernement US. Il a écrit que Farage est super compétent et que donc il faut que Londres désigne Farage pour le titre d’ambassadeur aux USA. Le gouvernement Britannique a fait preuve de diplomatie. Il s’est contenté de répondre que le poste d’ambassadeur avait déjà un titulaire… Farage a dit "pour plaisanter" - mais l'humour c'est toujours ambigu - que "s'il [Trump] me proposait un poste, j'aimerais bien être son ambassadeur auprès de l'Union Européenne. Je pense que j'accomplirais très bien cette fonction". Source : http://www.telegraph.co.uk/news/2016/11/22/theresa-mays-ministers-defy-terrible-handling-donald-trumps/ Donc finalement je me demande si la sortie de Trump disant à Theresa May d'en faire un ambassadeur du Royaume-Uni, ce n'est pas une façon de chercher à s'en débarrasser, et le signe que Trump commence à trouver Farage un peu trop collant et qu'il ne trouve pas la plaisanterie si drôle que cela. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
seb24 Posté(e) le 23 novembre 2016 Share Posté(e) le 23 novembre 2016 Il y a 10 heures, rogue0 a dit : Je commence à prendre les paris qu'il ne sera pas le président qui va renverser tout le système pourri Washingtonien ? C'est une évidence depuis le début. C'est un pure produit du système et tout ce qui l'a construit se base sur le système en question. La question serait de savoir dans quelle proportion il va nourrir ce système. Sachant les gros conflits d’intérêt qu'il y a maintenant et qui ouvrent la porte a un peu plus de dérives. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Tancrède Posté(e) le 23 novembre 2016 Share Posté(e) le 23 novembre 2016 (modifié) Comment le plan d'infrastructures que projette Trump pourrait n'être que de la poudre aux yeux, un vaste programme de "corporate welfare" qui créera peu d'emplois et n'aura qu'un impact limité sur l'infrastructure américaine, se limitant à des projets privés (et payants pour l'usager) le plus souvent déjà en cours ou prévus, et se fondant essentiellement sur les entreprises du secteur de la construction, et non les projets utiles ou nécessaires: https://www.washingtonpost.com/opinions/trumps-big-infrastructure-plan-its-a-trap/2016/11/18/5b1d109c-adae-11e6-8b45-f8e493f06fcd_story.html?utm_term=.5ca578ad04f5 (par un ancien patron de l'administration sous Obama) Cela semble être le premier piège posé par Trump aux démocrates, en même temps que, pour lui, quasiment la seule manière d'obtenir quelque chose dans le domaine de l'infrastructure du côté de la majorité GOP qui n'est pas du tout chaude pour le désormais fameux trillion de dollars évoqués sur le sujet. Quoiqu'il arrive, le plan Trump qui semble s'esquisser ne semble nullement impliquer un trillion de dépense, mais un montant beaucoup plus réduit (peut-être 10% de la somme) en termes de dépenses directes, le reste étant cédé sous forme de baisses d'impôts, sans la moindre contrainte en termes de projets ciblés, ce qui veut dire des travaux que de toute façon les firmes concernées auraient réalisé ((pour elles-mêmes), pour lesquels elles vont lever des fonds, pour lesquels la création d'emplois n'a pas à être conséquente, et pour lesquels elles se repaieront sur la bête.... C'est-à-dire une augmentation nette du coût des choses pour les citoyens concernés, en même temps qu'un accroissement important des déficits publics (dépense directe, mais surtout énorme manque à gagner). Rien dans ce plan ne risque de venir réparer les infrastructures problématiques et nécessaires aux USA, et surtout pas les moins sexy comme les réseaux de distribution d'eau (surtout dans les zones moins favorisées et/ou à faible rentabilité potentielle, comme les plus de 2000 villes dans des situations similaires à Flint, Michigan), les ponts et routes gratuits.... Et en attendant, le niveau de dégradation des infrastructures utiles va continuer à augmenter, leur taux de disponibilité à baisser, et le coût prospectif de leur remise en état à grimper sec, signifiant aussi, de l'autre côté du spectre, une dégradation du niveau de vie, de l'accès aux opportunités (disproportionnellement pour les "petits", les citoyens lambdas et les petites entreprises). Un piège potentiel pour les démocrates, donc, qui risquent de se faire prendre entre la coopération bipartisane pour un projet purement corporate, et le risque de passer pour obstructionnistes (d'autant plus que c'est quasiment le seul sujet où un accord semble possible avec Trump). Un problème aussi pour les républicains, ceci dit, mais moindre. Modifié le 23 novembre 2016 par Tancrède Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Tancrède Posté(e) le 23 novembre 2016 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 23 novembre 2016 (modifié) Sinon, c'est un énorme sujet, et il nous concerne aussi (la France en particulier, qui a un vrai problème sur ce point, même comparée aux autres pays européens): l'évolution de la justice aux USA ces dernières décennies, qui, loin du "liberty and justice for all" du serment d'allégeance aux USA, est devenue une manifestation particulièrement visible de la façon dont Foucault décrivait la finalité d'un système judiciaire, à savoir un moyen d'oppression. La justice américaine, loin d'être le premier système de protection sociale et d'arbitrage des différents entre citoyens, est devenue un instrument d'inéquité et de contrainte sociale par de multiples aspects, principalement sur critères économiques bien plus que raciaux (ce qui est le plus étudié et décrié dans les médias). L'article est d'un juge, et s'essaie à une approche globale de la réalité du système judiciaire américain et de son évolution vers un outil de domination socio-économique. De la déconnexion désormais totale entre la croissance démographique et la "capacité de traitement" du dit système au désormais très faible accès du citoyen américain à un avocat (surtout un qualifié et/ou pouvant consacrer le temps de travail nécessaire), en passant par l'invasion des système d'arbitrage para-judiciaires (au bénéfice total d'une des parties, généralement un employeur ou le "joueur" le plus fort de la partie), la judiciarisation des rapports sociaux voulue par ceux qui ont les moyens d'instrumentaliser la voie "légale" (cad ceux qui peuvent s'en payer le coût), l'explosion des coûts des formations judiciaires (en lien avec celle des coûts des universités mais aussi l'ultra-développement de filières toujours plus spécialisées, avec pour conséquence l'inaccessibilité croissante des avocats), la quasi-disparition du procès dans la quasi totalité des affaires (au profit de négociations le plus souvent contraintes), l'affaiblissement continu des possibilités d'accéder à la justice ou à une expertise légale (laissant toujours plus de place à des rapports de force directs), la lutte contre toutes les formes d'organisations socio-professionnelles collectives (syndicats en tête) qui jadis pouvaient aussi soutenir leurs membres dans ce domaine (et donc constituer un secteur spécialisé pour une partie importante de la profession d'avocat, un outil de dissuasion permanent dans le pays en général)... https://fabiusmaximus.com/2016/11/18/jed-s-rakoff-on-the-american-legal-system/ La justice est le premier programme d'équité socio-économique, et c'est donc aussi l'un des sujets politiques les plus chauds tout en étant celui qui est le plus ignoré, car généralement peu sexy médiatiquement (au-delà de cas individuels sensationnels), et peu facilement explicable; en corollaire, c'est aussi l'une des principales cibles de toute force organisée de lobbying.... Dans un monde comme la politique américaine, en plus avec l'aide de la nature adversariale du système judiciaire US, plusieurs décennies de travail intense et coordonné, épaulé par des sommes d'argent inimaginables et certaines évolutions génériques de la société, ont produit une situation proprement scandaleuse qui risque d'être une des prochaines patates chaudes politique, même si pour l'instant seuls certains aspects (justice criminelle, surtout en lien avec le probème racial) en émergent. Parmi les facteurs incriminés: - le coût d'un avocat - le coût du processus judiciaire, surtout la durée - la faible (et toujours déclinante) propension des avocats à prendre des cas sans honoraires (contingent fee basis) pour se rétribuer sur les dommages et intérêts obtenus (les affaires comme Erin Brockovitch sont de l'ordre de l'exception statistique) - le déclin (activement favorisé au niveau politique) des syndicats et autres organisations fournissant une aide juridique à leurs membres - la lutte à tous niveaux (y compris par le système judiciaire lui-même) contre le système des "class actions", déjà en lui-même une mauvaise substitution pour les syndicats et organisations susmentionnés - le surdéveloppement des arbitrages obligatoires, généralement imposés dans les contrats de travail ou d'achats, par des entreprises ayant par ailleurs fait un lobbying actif pour obtenir de telles options - l'augmentation constante du recours à des agences de régulation pour résoudre des conflits (et qui pèse le plus au niveau de ces agences?) - le risque de sanction toujours accru en cas de procès (qui dissuade même d'entrer dans le processus) - La déconnexion totale entre les budgets de la justice et l’évolution démographique (et celle du nombre d’affaires à traiter dans tous les domaines) J'ai traduit une portion de l'article, sur quelques points illustratifs: Les affaires sont très rarement décidées par des juges, et quasiment aucune ne l’est par un jury. Au global, cela accompagne la baisse continuelle du pouvoir judiciaire, censé être un contrepoids aux actions de l’exécutif et du législatif, en même temps qu’un forum pour la résolution de conflits légaux Au niveau de la justice d’Etat, 2/3 des individus portant plainte au civil ou devant se défendre n’ont pas d’avocat, essentiellement parce qu’ils ne peuvent s’en offrir un. Dans certains Etats, 90% des cas en droit familial et du logement (housing law ), soit l’essentiel des affaires de droit civil pour la plupart des citoyens, impliquent ainsi au moins une partie n’ayant pas d’avocat. Il va sans dire que sans représentation, la probabilité de l’emporter s’effondre littéralement, si elle n’est pas réduite à zéro. Dans les affaires de saisie pour défaut sur l’hypothèque, il y a ainsi deux fois plus de chances de perdre sa maison sans un avocat. Deux fois moins de chances aussi sans avocat d’obtenir une forme de protection dans un cas de violence domestique. En 2015 dans l’Etat de NY, un tiers des cas au civil concernait des saisies immobilières : 40% des défendeurs n’avaient pas d’avocat ; et une autre large portion avait des avocats bas de gamme et/ou ne pouvant travailler longtemps sur le cas, sans compter la proportion devant aussi encore plus s’endetter pour se payer un avocat, bon ou mauvais, facturant beaucoup d’heures ou pas. Toujours en 2015, 70% des locataires défendeurs dans la Housing Court de la ville n’avaient pas d’avocats. Dans un tel système, celui qui a les moyens de se payer un processus judiciaire, surtout de façon indifférente (faire un procès ou mille, les faire durer même sans chance de gagner, ne change pas grand-chose pour lui), l’emporte à tous les coups. Le marché judiciaire est extrêmement contraint et ne peut fonctionner sur les règles du libre marché : son niveau d’expertise, son coût d’entrée, le contingentement de la profession, la disproportion des moyens entre acteurs, le coût de la durée dans le système judiciaire…. Se combinent pour en faire l’outil des puissants. La seule inflation du coût d’un avocat ferme l’option à la majorité de la population : entre 1985 et 2012, l’heure facturée pour un avocat associé est passée de 112 à 536$, celle d’un collaborateur de 79 à 370$, soit autour de 3 fois l’inflation sur la période. Si on ajoute l'évolution de la réalité du niveau de vie, essentiellement via l'hyperinflation des coûts fixes pour un foyer (assurances, éducation des enfants, mortgages) et la stagnation de fait des revenus (le foyer moyen vivait mieux sur un seul revenu en 1970 que le même foyer aujourd'hui avec deux revenus), on voit vite l'impact du coût de la justice quand un problème survient. L’explosion du coût des universités, la multiplication des spécialisations (rendant la formation plus pointue et chère, et le pool d’avocats disponible dans chaque métier plus restreint), le coût de la durée en justice (qui contraint à la négo, avant même que des audiences puissent déterminer les mérites de l’affaire, généralement au détriment de la partie aux poches moins pleines)…. Tout concourt à rendre la justice inaccessible, à en faire un pur rapport de forces. Et c’est vrai même au niveau fédéral, où la pression institutionnelle est un peu moindre d’aller à la négo : en 1938, 19% des cas fédéraux allaient jusqu’au procès, en 2015, c’est le cas pour seulement 1,1% . Dans les affaires civiles au niveau des Etats, moins d’1% des cas arrive au stade du procès : la grande majorité des 99% restants ne passe même pas devant la supervision d’un juge évaluant les mérites comparés des parties en conflit. Si la négociation est généralement préférable, quand la proportion est si caricaturale, surtout en faveur de cas non supervisés, cela révèle en fait plus la disproportion des moyens entre les parties, notamment le travail de l’avocat et le travail préalable d’enquête des parties, qui, aux USA, est extrêmement libre…. Et coûteux. Donc accessible à peu, même s’il procure des avantages incomparables en négo. Plus encore, cette disproportion est en soi un système de dissuasion pour des plaignants potentiels ou des défendeurs avec de vrais griefs, mais peu de moyens (ou moins de moyens que l’adversaire), qui ne se lancent même pas dans l’aventure et s’écrasent. Modifié le 23 novembre 2016 par Tancrède 6 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Drakene Posté(e) le 23 novembre 2016 Share Posté(e) le 23 novembre 2016 Le 17/11/2016 à 17:56, Ciders a dit : Les faits sont tellement cruels quand ils te donnent tort. Trump n'a pas désigné ne serait-ce que les membres les plus importants de son futur gouvernement et le gouvernement britannique n'en finit plus d'attendre qu'un miracle se produise. Je pourrait faire la même réponse. Les britanniques n'attendent rien, si ce n'est tous les touristes qui fuient paris pour Londres et les américains qui avec un dollars fort et une livres faibles vont envahir le pays. Pour Trump on n'est pas en France le président annonce son équipe au fur et à mesure, d'ailleurs elle à la confiance des investisseurs quel meilleur signale envoyer (le marché européen vont crever la gueule ouverte pendant que les anglais et ricains vont se gaver, ça va être comique). Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 23 novembre 2016 Share Posté(e) le 23 novembre 2016 Le 17/11/2016 à 17:56, Ciders a dit : Les faits sont tellement cruels quand ils te donnent tort. Trump n'a pas désigné ne serait-ce que les membres les plus importants de son futur gouvernement et le gouvernement britannique n'en finit plus d'attendre qu'un miracle se produise. Vu que le président américain n'est pas investi avant le mois de janvier, il a parfaitement le droit de prendre son temps pour les nominations, et il aurait tort de se précipiter inutilement. Il a été rappelé qu'en 2000, le résultat définitif de l'élection n'était pas connu avant le jugement de la Cour Suprême le 9 décembre et qu'a fortiori la composition du futur gouvernement restait une inconnue fin novembre. David Axelrod, ancien conseiller de Barack Obama, a rappelé qu'en 2008 Barack Obama n'avait pas été plus rapide : http://www.washingtonexaminer.com/axelrod-scolds-critics-of-trumps-transition-progress/article/2607686 (17 novembre 2016) Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Tancrède Posté(e) le 23 novembre 2016 Share Posté(e) le 23 novembre 2016 (modifié) 19 minutes ago, Wallaby said: Vu que le président américain n'est pas investi avant le mois de janvier, il a parfaitement le droit de prendre son temps pour les nominations, et il aurait tort de se précipiter inutilement. Il a été rappelé qu'en 2000, le résultat définitif de l'élection n'était pas connu avant le jugement de la Cour Suprême le 9 décembre et qu'a fortiori la composition du futur gouvernement restait une inconnue fin novembre. David Axelrod, ancien conseiller de Barack Obama, a rappelé qu'en 2008 Barack Obama n'avait pas été plus rapide : http://www.washingtonexaminer.com/axelrod-scolds-critics-of-trumps-transition-progress/article/2607686 (17 novembre 2016) Techniquement, le président n'est pas encore (exactement) élu: les grands électeurs n'ont pas encore voté. Ce sera le 19 décembre. Sinon, l'histoire des machines à voter ressurgit; ce n'est pas pour livrer une bataille d'arrière-garde dont je me fous bien, mais je signale juste la chose. Quelques universitaires ont examiné les comptes de voix et trouvé des irrégularités et des phénomènes pour l'instant sans explication, notamment dans les Etats décisifs (Wisconsin, Pennsylvanie, Michigan, Ohio): on notera notamment que dans l'Etat du Wisconsin, culturellement progressiste, les comtés ayant un vote électronique auraient systématiquement autour de 7% de moins en faveur de Clinton que les comtés utilisant une autre méthode (machines moins sophistiquées, bulletins-papier). Cela peut, à ce stade, aussi bien s'expliquer par les raisons "normales" du vote (celles dont on débat encore) et l'état spécifique de l'opinion dans ces Etats (moindre mobilisation à gauche que pour Obama, meilleure mobilisation qu'attendue pour les électeurs traditionnels du GOP, surmobilisation des droites radicales, transition protestataire d'une partie de la "working class" surtout blanche), mais ces universitaires semblent indiquer que dans cet examen comté par comté, ces résultats ne correspondent pas à la carte sociologique de l'Etat et semblent pointer les outils du vote électronique comme seul point commun plausible. Affaire à suivre, mais si ça avait du vrai (oubliez tout changement du résultat de cette élection, ou toute protestation inutile: aux USA et en général, l'inertie du résultat initial domine tout), le point commence à devenir intéressant et fondamental pour nos démocraties et tous ceux qui, dedans, semblent pousser pour des formes de vote sophistiquées: le suffrage a t-il été truqué? Hacké? Je renvoie la balle à ceux qui, sur ce sujet, agitaient des pieds et des mains contre cette menace du vote électronique versus nos bon vieux bulletins papiers avec examinateurs fonctionnant sur le logiciel Eyeballs 1.0. Modifié le 23 novembre 2016 par Tancrède 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ciders Posté(e) le 23 novembre 2016 Share Posté(e) le 23 novembre 2016 il y a 10 minutes, Wallaby a dit : Vu que le président américain n'est pas investi avant le mois de janvier, il a parfaitement le droit de prendre son temps pour les nominations, et il aurait tort de se précipiter inutilement. Il a été rappelé qu'en 2000, le résultat définitif de l'élection n'était pas connu avant le jugement de la Cour Suprême le 9 décembre et qu'a fortiori la composition du futur gouvernement restait une inconnue fin novembre. David Axelrod, ancien conseiller de Barack Obama, a rappelé qu'en 2008 Barack Obama n'avait pas été plus rapide : http://www.washingtonexaminer.com/axelrod-scolds-critics-of-trumps-transition-progress/article/2607686 (17 novembre 2016) Certes. Mais en 2008, Obama était déjà en fonction. Il avait l'avantage de la continuité et n'avait pas annoncé de grands changements fondamentaux. Il n'était même pas obligé de changer de gouvernement. Quant à la situation de l'an 2000, elle était quasiment inédite. De fait, il était difficile (disons très téméraire) d'annoncer un gouvernement puisque l'on attendait le résultat final de la Floride. Cette année, et quand bien même Clinton semble devoir surpasser Trump en termes de suffrages, ça m'étonnerait qu'assez de grands électeurs ne retournent leur veste pour changer leurs intentions de vote (certains le feront sans doute, mais l'écart est trop important). BFM TV a d'ailleurs annoncé il y a deux heures 1,7 million de voix d'avance pour Clinton : http://www.bfmtv.com/international/election-americaine-des-scientifiques-alertent-hillary-clinton-sur-une-possible-fraude-1062706.html#page/contribution/inde On reparle d'ailleurs de possibles fraudes sur le vote électronique, sans certitudes probantes toutefois. Quand je vois que certains envisagent que les trolls pro-Poutine ont influencé les primaires des Républicains... je me dis que soit on passe à côté d'un truc énorme, soit ça fume sévère dans les amphis. il y a 55 minutes, Drakene a dit : Je pourrait faire la même réponse. Les britanniques n'attendent rien, si ce n'est tous les touristes qui fuient paris pour Londres et les américains qui avec un dollars fort et une livres faibles vont envahir le pays. Pour Trump on n'est pas en France le président annonce son équipe au fur et à mesure, d'ailleurs elle à la confiance des investisseurs quel meilleur signale envoyer (le marché européen vont crever la gueule ouverte pendant que les anglais et ricains vont se gaver, ça va être comique). Envahir le pays ? Ils iront en Irlande comme d'habitude. A moins bien sur que les Britanniques ne finissent de prostituer leur souveraineté pour sauver le peu qu'il leur reste (la City) et qu'ils cassent leur fiscalité pour les entreprises. L'agriculture britannique ne survivait que par le biais de la PAC (ironiquement, la famille royale britannique en tirait beaucoup de ses revenus) et l'industrie souffre déjà. Heureusement que le gouvernement a déjà un plan bien précis pour... ah non, il n'en a toujours pas. Sinon, tu n'étais pas parmi ceux qui disaient que c'était Clinton qui avait les faveurs de Wall Street ? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 23 novembre 2016 Share Posté(e) le 23 novembre 2016 il y a 10 minutes, Ciders a dit : Mais en 2008, Obama était déjà en fonction Confonds-tu avec 2012 ? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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