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Il y a 18 heures, rogue0 a dit :

L'espérance de vie aux USA a baissé 2 années consécutives.

L'article met le blâme sur l'addiction aux opiacés.

Si c'est vraiment (déjà) 64 000 morts par an, alors oui, ça dépasse largement le nombre de morts par armes à feu, et sans doute aussi les morts par accidents de la route.
Et cela sans compter ceux qui sont déjà accrocs, et vont suivre ...

https://tempsreel.nouvelobs.com/sante/20171222.OBS9727/aux-etats-unis-des-overdoses-en-si-grand-nombre-que-l-esperance-de-vie-baisse.html

 

Et aussi des maladies en pleine expansion, par ex. la Valley Fiever en Californie :

La fièvre de la vallée, épidémie silencieuse qui meurtrit la Californie

http://www.lemonde.fr/planete/article/2017/12/02/la-fievre-de-la-vallee-epidemie-silencieuse-qui-meurtrit-la-californie_5223561_3244.html

Modifié par Benoitleg
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Le 22/12/2017 à 00:15, g4lly a dit :

J'avais raté ca ...

Orwell doit se retourner dans sa tombe :bloblaugh:

Tout petit HS de détail :

Révélation

Contrairement à "1984", il ne s'agit pas ici d'interdire l'emploi de termes au CDC, et encore moins par la population. Il s'agissait apparemment d'un "conseil" de communication afin de faciliter la demande de budget 2019. Dans l'absolu ça reste toujours aussi aberrant de s'auto-interdire de citer les travaux que l'on mène, et ça dénote d'un grave problème au sein de l'institution, mais je pense qu'il est bon de noter la différence avec ce qu'on a beaucoup entendu dans les media, à savoir "Trump a banni ces mots du CDC".
https://www.pbs.org/newshour/politics/cdc-director-says-there-are-no-banned-words-at-the-agency

 

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http://nationalinterest.org/feature/the-fentanyl-crisis-reverse-opium-war-23812 (26 décembre 2017) & http://edition.cnn.com/2017/02/16/health/fentanyl-china-ban-opioids/index.html (16 février 2017)

La vaste majorité du fentanyl vient de Chine, si bien qu'on peut parler de "guerre de l'opium à l'envers". En février, la Chine a annoncé qu'elle interdisait au 1er mars la fabrication et la vente de ce produit et d'autres produits semblables, après six mois de négociations avec les Américains. 100 drogues de synthèse avaient déjà été bannies par la Chine en 2015.

Mais M.  Baer dit qu'il y a une lutte constante entre la législation et les laboratoires clandestins; chaque fois qu'une substance est interdite, une nouvelle substance se présente pour la remplacer.

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4 minutes ago, Wallaby said:

http://nationalinterest.org/feature/the-fentanyl-crisis-reverse-opium-war-23812 (26 décembre 2017) & http://edition.cnn.com/2017/02/16/health/fentanyl-china-ban-opioids/index.html (16 février 2017)

La vaste majorité du fentanyl vient de Chine, si bien qu'on peut parler de "guerre de l'opium à l'envers". En février, la Chine a annoncé qu'elle interdisait au 1er mars la fabrication et la vente de ce produit et d'autres produits semblables, après six mois de négociations avec les Américains. 100 drogues de synthèse avaient déjà été bannies par la Chine en 2015.

Mais M.  Baer dit qu'il y a une lutte constante entre la législation et les laboratoires clandestins; chaque fois qu'une substance est interdite, une nouvelle substance se présente pour la remplacer.

Comment les Chinois vont-ils se démerder avec leur nouvel ami le président philippin Duterte qui est, dit-on sévèrement accro au Fentanyl? Il va avoir sa propre ligne de production rien que pour lui, histoire que la diplomatie puisse continuer? 

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Un reporter du New York Times a réussi à avoir une interview impromptue avec Trump (en le croisant dans un de ses clubs je crois). Le moins qu'on puisse dire c'est que c'est pas jojo, le monsieur à l'air d'avoir des capacités mentales sérieusement en baisse:

https://www.nytimes.com/2017/12/28/us/politics/trump-interview-excerpts.html

 

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Le 28/12/2017 à 12:41, Wallaby a dit :

http://nationalinterest.org/feature/the-fentanyl-crisis-reverse-opium-war-23812 (26 décembre 2017) & http://edition.cnn.com/2017/02/16/health/fentanyl-china-ban-opioids/index.html (16 février 2017)

La vaste majorité du fentanyl vient de Chine, si bien qu'on peut parler de "guerre de l'opium à l'envers". En février, la Chine a annoncé qu'elle interdisait au 1er mars la fabrication et la vente de ce produit et d'autres produits semblables, après six mois de négociations avec les Américains. 100 drogues de synthèse avaient déjà été bannies par la Chine en 2015.

Des fois, ça fait drôle d'avoir vu juste

Le 08/06/2017 à 23:06, rogue0 a dit :

Quelques pensées dans le désordre:

  • Par curiosité, la production des médocs US a-t-elle été délocalisée à l'étranger ? Genre la Chine? *
    ça serait une ironie noire que 200 ans après les guerres de l'opium, le pendule se renverse ...
    (* d'un autre côté, pour l'autre opium du peuple, cad les smartphones, il n'y a aucun doute sur le made in China)

 

Le 28/12/2017 à 12:48, Tancrède a dit :

Comment les Chinois vont-ils se démerder avec leur nouvel ami le président philippin Duterte qui est, dit-on sévèrement accro au Fentanyl? Il va avoir sa propre ligne de production rien que pour lui, histoire que la diplomatie puisse continuer? 

Pas de problème, au pire, ils délocalisent une petite usine chez lui .:dry:

En parlant de chinois, des rumeurs de coursives parlent d'un gros coup de matraque prochain de Trump (droit de douane, taxe d'import, etc) sur le commerce chinois.

http://www.scmp.com/news/world/united-states-canada/article/2125907/trump-poised-hit-china-trade-penalties-soon-he

Il y a 2 mois, je n'aurais pas parié 1E sur ces rumeurs (accueil en grande pompe, flatterie impériale, besoin de la Chine sur le dossier nord coréen, etc).

Cependant, vu le début de retournement de veste récent ( livre blanc sur la sécurité nationale), où la Chine (et un peu la Russie) sont pointés du doigt comme adversaire (), je me permet de le poster sur le forum en préparation d'une année 2018, sans doute encore mouvementée...
(tiens, va falloir que je réduise mon portefeuille en bourse tiens hic:dry:)

 

Modifié par rogue0
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il y a 11 minutes, Ciders a dit :

Et s'il fait froid à Miami, c'est bien la preuve que le réchauffement climatique est une blague ! N'est-ce pas ?

parce que pour des neuneus, le rechauffement climatique, ça ne signifie qu'il fait plus chaud, seulement.

pas plus froid, non, seulement plus chaud

 

ils n'ont pas lu et pas voulu comprendre que les phénomenes "exceptionnels" sont de plus grande ampleur, qu'ils se rapprochent, que les temperatures sont plus importantes dans le chaud comme dans le froid (mais, ça se lit sur 25, 50 ans, pas par rapport à l'an dernier).

mais, si ce n'est pas écrit sur FB, alors, ce sont des fake news

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il y a 52 minutes, christophe 38 a dit :

ils n'ont pas lu et pas voulu comprendre que les phénomenes "exceptionnels" sont de plus grande ampleur, qu'ils se rapprochent, que les temperatures sont plus importantes dans le chaud comme dans le froid (mais, ça se lit sur 25, 50 ans, pas par rapport à l'an dernier).

Globalement, on bat des records de chaleur en permanence tandis que les records absolus de froid sont souvent inaccessibles, surtout sous nos latitudes intermédiaires. Une évolution nette a lieu aux mi-saisons.

Les USA ont de très loin le plus dense réseau de mesure météo et  l'étalement urbain a un vrai impact sur les mesures, surtout l'été. Aux US, situé globalement 5-10° vers le sud par rapport à l'Europe a un soleil qui tape bien plus fort, et des mesures locales l'été sur une surface noire type goudron ont montré des écarts de 70° avec une surface claire végétale!

En Europe, les records de chaleur sont battus plus facilement que l'inverse, surtout ces dernières années ont eu lieu des synoptiques étonnantes qui n'était pas sensées arriver à telle période de l'année (cf Décembre 2015 par exemple) tandis que les synoptiques froides sont plus rares et déçoivent en terme de records.

Donc globalement, il y a un vrai mouvement vers le haut dans les températures. Les phénomènes "exceptionnels" quant à eux tiennent plus de l'effet loupe des moyens d'informations, du réseaux de mesure et enfin de l'urbanisation qui décuple les effets de fortes pluies. Enfin, la machine atmosphère ne cesse de nous étonner.

Pour conclure, n'oublions pas qu'actuellement seuls les US et le Canada sont dans le froid, tout le reste de la planète connait des températures douces.

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il y a une heure, mehari a dit :

Et c'est pour cette raison qu'on parle de plus en plus souvent de "climate change". Parce qu'apparemment, certaines personne ne comprennent pas que "global warming" ne signifie pas forcément "local warming"...

Oui, c'est un des enjeux. L'intérêt principal de l'intitulé "climate change" est qu'il permet à des non spécialistes de saisir que les conséquences ne se limitent et ne se limiteront pas, en ce qui concerne le domaine strictement climatique, à de seuls changements de températures et à une simple augmentation de températures moyennes. On peut très bien avoir sur certaines régions une augmentation des températures moyennes combinée à une baisse des températures maximales. On peut avoir une baisse des températures maximales combinée à une augmentation des températures minimales. On peut avoir une augmentation des températures moyennes hivernales combinée à une diminution des températures moyennes estivales, etc. Du point de vue des régimes des vents, le réchauffement global peut très bien contribuer sur certaines régions à une intensification et à une augmentation du nombre de tornades et simultanément à une baisse chronique des vents. Du point de vue du des régimes de pluies, on peut également avoir des modifications assez lourdes... On peut très bien avoir une augmentations des températures minimales tout en ayant un accroissement du nombre de jours avec gel... Etc, etc. etc. Autrement dit, si on veut évaluer - ou plutôt essayer d'évaluer - les impacts du réchauffement global, impossible de se limiter aux seules températures et encore moins aux seules températures moyennes ou maximales.

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Attention, document délicat; il vient de RebelMedia, une chaîne online très conservatrice et très biaisée sur de multiples sujets, mais pas toujours inintéressante et pointant souvent le doigt sur certains sujets pas ou peu traités par les médias traditionnels et "consensuels". En l'occurrence, la réalité des campus américains, leur absence de diversité d'opinion, leur promotion systématique de certaines idéologies dans les humanités et les sciences sociales (souvent aux dépend de l'enseignement de base, giclé au profit d'une endoctrination pure et simple), leur refus de la liberté d'expression (par mille et un moyens, parfois pas subtils du tout)....

Je laisse le document là car il est assez symptomatique, et surtout caricaturalement explicite, la partie la plus visible (du moins quand un étudiant peut filmer le truc live) d'un iceberg plus vaste où la logique de fond, la mentalité dominante, insinue de telles idées à tous les niveaux, dans tous les cours et cursus (humanités et sciences sociales, avec des têtes de ponts dans les "hard sciences"), dans la vie universitaire.... Sans qu'il existe de contrepoids, qu'il s'agisse de l'enseignement de base (cad donner les outils aux étudiants pour qu'ils puissent se faire une opinion par eux-mêmes et avoir un esprit critique sur ce genre de "matériel") ou du corps enseignant lui-même (dans ces cursus, il n'y a de nos jours quasiment plus de profs de centre, de droite ou même de gauche modérée, conservateurs ou "libéraux" classiques....). Le tout se faisant avec complicité et approbation de la "classe administrative" des universités, désormais de vastes corps bureaucratiques infiniment plus nombreux (et mieux payés) que les profs (sauf la petite minorité des "tenured professors", sommet de la hiérarchie et intouchables pontes), qui touche à tous les aspects de la vie d'un campus façon régime totalitaire, s'insinuant partout, jusque dans la vie privée et la vie hors campus (avec des pouvoirs judiciaires et de répression très importants sur les étudiants). 

Encore une fois, la chaîne est à prendre avec des pincettes très longues, mais ce document me semble édifiant. 

Modifié par Tancrède
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Il y a 3 heures, Tancrède a dit :

Encore une fois, la chaîne est à prendre avec des pincettes très longues, mais ce document me semble édifiant. 

Ça doit bien faire 7 ou 8 ans que ce pseudo "marxisme culturel" (comme définit par les right wingers) a définitivement réussi à pousser les murs et se faire sa place dans les université des états démocrates/libéraux aux US. Y compris les "grands noms" genre UCLA. Et effectivement entendre le discours de sous-commissaire du peuple de ce sagouin prêterait à rire, si ce type et avec lui tant d'autres n'avait pas un réel pouvoir de nuisance idéologique sur des étudiants censés représenter une élite morale et intellectuelle.

A revoir si ce n'est déjà fait : les confession de Yuri Bezmenov, transfuge du KGB, ça date de 1983.
https://www.youtube.com/watch?v=bX3EZCVj2XA

Modifié par Patrick
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1 hour ago, Patrick said:

Ça doit bien faire 7 ou 8 ans que ce pseudo "marxisme culturel" (comme définit par les right wingers) a définitivement réussi à pousser les murs et se faire sa place dans les université des états démocrates/libéraux aux US.

7 ou 8 ans? Ils sont là depuis bien plus longtemps, et dominants dans les humanités et sciences sociales depuis les années 70-80. Depuis les années 2000, ils sont ABSOLUMENT dominants: dans les années 90, il y avait encore un ratio d'environs un prof tendant à droite (toutes variantes confondues) pour 7 tendant "liberal" (déjà une version particulière de la gauche, même si ça reste un terme ombrelle). On a passé aujourd'hui les 1 pour 20, ce qui veut dire qu'il n'y a plus depuis longtemps de diversité d'opinions, en tout cas pas couvrant un spectre très large. Et là-dessus, il y a eu le développement de la classe administrative depuis les années 80 (une des premières causes d'explosion des coûts des études, avec les bâtiments de prestige et les prestations hallucinantes), qui a développé un pouvoir et une présence gigantesques, et a depuis le début été ultra-politisée, mais est devenue radicale dans ce domaine depuis les modifications d'Obama aux mesures entrant sous la définition du "Title IX", à l'origine un dispositif forçant toute université recevant des subventions fédérales -cad quasiment toutes- à réduire le nombre d'équipes de sport masculines et accroître les féminines.... Qui est devenu un fourre-tout réglementaire pour la gauche bien-pensante qui a pu par ce biais caser tout un tas de mesures très politisées (sous influence des lobbies féministes) qui ont radicalement transformé la vie étudiante. Les modifications d'Obama en ont fait quelque chose d'assez terrifiant à bien des égards, en donnant des pouvoirs de facto judiciaires (mais sans beaucoup de contraintes liées à l'habeas corpus) aux corps administratifs des universités (où la charge de la preuve a des standards bien inférieurs à ceux de la justice, le tout manié par des non juristes, qui plus est peu contraints à des règles de procédure: on peut se retrouver condamné sans même savoir qu'on a été accusé....). Ces modifications ont d'ailleurs permis une croissance exponentielle des corps administratifs depuis 2009. 

Ce "marxisme culturel" n'a en fait jamais été absent des campus: il s'agit juste d'une évolution de l'ancienne version qui, devant l'échec du bloc soviétique (manifeste dès Brejnev pour qui se penchait sur le sujet), a juste transféré la méthode, la théorie et le discours du champ économique aux champs culturels et sociaux (race, sexe et orientation sexuelle essentiellement). Les prolétaires sont juste devenus les "minorités opprimées" (définition à géométrie variable), et le patronat est devenu l'homme blanc (hétéro). Néomarxisme, postmodernisme, intersectionnalité, théorie critique, féminisme.... C'est l'essentiel des noms de catégories liées à ces tendances. Et dans la grande tradition coco, la chose a opéré comme une idéologie (d'abord un peu disparate, puis vite toujours plus définie) et un club politisant et noyautant tout ce qui pouvait l'être pour être aussi exclusif que possible. Ce proto-bolchevisme dans la méthode était visible dans les mouvances de gauche dès les années 70 (où des gens comme Paglia, pourtant irréductiblement de gauche, étaient giclés et mis à l'index, souvent qualifiés de charmants épithètes comme "nazis"). Et ce n'est vraiment pas que dans les universités des Etats démocrates: rappelons que si les démocrates ont perdu beaucoup d'Etats depuis une décennie, ils dominent absolument les zones urbaines conséquentes à peu près partout, villes universitaires en tête (je crois qu'à ce jour, il n'y a qu'une seule grande ville républicaine au Texas, et c'est pas une ville étudiante: Houston et Austin, les deux grandes concentrations étudiantes de l'Etat, sont nettement à gauche). 

Malgré le très fort biais de Rebel Media (avec qui je suis bien plus souvent en désaccord que le contraire), je dois souscrire à ce qui est dit dans cette vidéo: ce prof n'est pas une exception ou un mouton noir, le proverbial "1%" de gens anormaux dans une mer de profs bien intentionnés. Il est assez représentatif; peut-être des franges plus "dures", mais pas beaucoup plus dures dans l'esprit ou les aspirations. 

C'est fou comme ça fait penser à ce qu'on peut lire sur ce qui se passait dans les universités de nombreux pays dans les années 30 (pour un extrêmisme ou un autre) ou, plus particulièrement, dans l'enseignement chinois pendant la révolution culturelle: on est pas si loin. 

Modifié par Tancrède
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Il y a 3 heures, Tancrède a dit :

où des gens comme Paglia, pourtant irréductiblement de gauche, étaient giclés et mis à l'index, souvent qualifiés de charmants épithètes comme "nazis"

Tu parles de l'auteur féministe Camille Paglia ?

Il y a 3 heures, Tancrède a dit :

C'est fou comme ça fait penser à ce qu'on peut lire sur ce qui se passait dans les universités de nombreux pays dans les années 30 (pour un extrêmisme ou un autre) ou, plus particulièrement, dans l'enseignement chinois pendant la révolution culturelle: on est pas si loin. 

Donc, vu ce tableau passablement déprimant que tu brosses, et si ce prof de Berkeley mentionné par ce média alt-right plus haut n'est pas un cas isolé, est-ce qu'il faut selon toi s'inquiéter d'une radicalisation dépassant le cap des simples manifs et autres criailleries de nos "special snowflakes" préférés, pour voir arriver de vrais groupes violents organisés comme ceux qu'a fait naître le marxisme léninisme révolutionnaire dans les années 60/70 justement ?
Ou bien est-ce un mouvement qui ne peut fonctionner qu'en vase clôt dans le confort feutré et vaguement corrompu des grandes universités américaines, et se retrouvera ainsi condamné à l'impotence, d'abord politique, puis idéologique ?

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Phénomène d'édition dès avant sa sortie, le livre de Bannon, Fire & Fury, est sorti hier et la plupart des librairies du pays se sont retrouvées aussitôt à court d'exemplaires, commandant une masse supérieure d'exemplaires dès là mi journée. Sur Amazon et iBooks Store, il est de loin en tête des ventes, devenant le phénomène d'édition du moment. La publicité gratuite du bouquin a été massive, et la MB en a rajouté une couche en essayant d'empêcher la publication dans les derniers jours (après la sortie de l'article avec des extraits), offrant ainsi un massif "effet Streisand" à Michael Wolff, l'auteur, qui a multiplié les apparitions sur les plateaux télés. 

Effet quasi immédiat, les départs de la MB semblent s'accélérer, et beaucoup des staffers jugés sérieux ont confessé (à des journalistes) envisager de partir, s'avouant très inquiets pour la suite de la présidence Trump.

J'avais mentionné la prédiction en 3 tiers de Bannon quand à la présidence (impeachment, 25ème Amendement ou boîter jusqu'au finish sans pouvoir rien faire).... En fait, faudrait rajouter une 4ème option: un Trump ne pourrait plus gouverner parce que tout le monde le quitte et que la MB est vide. 

 

Trier le bon grain de l'ivraie, si même il y a du bon grain dans le bouquin, sera impossible, et nul doute que journalistes et société civile vont se déchirer sur le commentaire de l'oeuvre pendant un moment, mais d'ores et déjà, une chose est sûre: les postulats sont trop tentants pour ne pas devenir en eux-mêmes des données de base du débat public, leur donnant une réalité quel que soit leur niveau de véracité, de crédibilité. Comme pour l'histoire des putes pissant sur son lit en Russie: c'est peut-être faux, mais c'est bien trop stimulant pour que quasiment tout le monde ne veuille pas en parler encore et encore, et pour beaucoup, y croire (juste parce que c'est potentiellement réel, mais surtout bien mieux et plus drôle que le réel ordinaire). De ce fait, c'est ainsi que des rumeurs deviennent des "vérités" dans la bulle politique et la part du cerveau des gens qui est dédiée à la politique. En somme, le livre est en train d'arriver à implanter cette vision de la présidence dans les esprits comme une réalité, bien mieux que n'importe quel martelage que les médias assènent depuis longtemps. La seule question est de savoir auprès de quel public, et si une masse critique des publics susceptibles de changer une élection ou un soutien politique (à une cause, des candidats, un vote....) sera atteinte. 

La politique est perception, et qui manipule les perceptions a le pouvoir.... Michael Wolff va d'ores et déjà faire une fortune (sans aucune rigueur journalistique), mais ceux qui instrumentalisent cet événement médiatique vont-ils transformer cet essai qu'il a marqué  pour eux? Ou cela va t-il juste, passé une période de tumulte, rejoindre la pile du Trump Bashing devenu si habituel? La différence se fera via le lectorat du bouquin (si c'est autre chose que ceux qui détestent déjà Trump). Mais il est toujours sidérant de voir à quel point un texte sans rigueur ou confirmation valable aucune peut avoir un réel impact. 

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Citation

: on peut se retrouver condamné sans même savoir qu'on a été accusé....)

Tu peux nous trouver une source?

Citation

dans ces cursus, il n'y a de nos jours quasiment plus de profs de centre, de droite ou même de gauche modérée, conservateurs ou "libéraux" classiques....

Tu peux me prouver ça. Ce n'est pas ce que je vois chez mes collègues américain, loin de là.

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https://heterodoxacademy.org/problems/

Quote

But things began changing in the 1990s as the Greatest Generation (which had a fair number of Republicans) retired and were replaced by the Baby Boom generation (which did not). As the graph below shows, in the 15 years between 1995 and 2010 the academy went from leaning left to being almost entirely on the left. (The 12% in the red line for 2014 is mostly made up of professors in schools of engineering and other professional schools; the percent conservative for the major humanities and social science departments is closer to 5%. For more data on these trends and the rising imbalance, see Gross & Simmons, 2007; Inbar & Lammers, 2012; see latest study,Langbert et al. 2016, here; see many older links here).

HERI-graph-left-tilt.png

Quote

Data from Higher Education Research Institute, based on a survey of college faculty conducted every other year since 1989. Plotted by Sam Abrams.

Notons que le terme "moderate" est particulièrement vague aux USA (avec des partis-ombrelles couvrant des champs incroyablement larges) et reflète particulièrement mal les tendances et opinions sur des sujets spécialisés tels que ceux traités dans les humanités et sciences sociales. Les tendances décrites ne reflètent pas non plus le niveau d'emprise (la sauce politique interne des universités) des factions incriminées sur les cursus et programmes, sur le recrutement et la gestion des carrières, sur la vie étudiante et la gestion des établissements, domaines où les dites factions pèsent disproportionnellement. 

On notera aussi que quelques établissements (pas nombreux) échappent en partie à la règle pour ces domaines des Humanités et des Sciences Sociales, notamment l'Université de Chicago (vraiment très partiellement, vu que c'est quand même de celle-là que sont venus des trucs comme la "glaciologie féministe" et que d'autres joyeusetés du genre ont pignon sur rue: "philosophie féministe" et "biologie féministe" y ont leurs émules). 

 

Pour le Royaume Uni

Quote

Percentage of academics supporting the Conservatives and major left-wing parties over time.

Carl_britishacademia.png

 

Modifié par Tancrède
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Le problème est que que le positionnement politique n'implique pas le comportement totalitaire que tu condamne Tancréde. La prédominance de la gauche dans les milieux universitaires n'a rien de nouveau et il a toujours été assez massif dans les sciences sociales. Et il est a relativisé les productions de l'école de Chicago par exemple (outre un apport de science parfaitement réel) ne sont pas spécialement classable à gauche sous beaucoup d'aspect.

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Je suis d'accord avec Nemo, il est important de ne pas tout amalgamer.

Ce phénomène de mélange des genres se voit aussi en Europe où il n'est pas inhabituel d'entendre dans les milieux de droite que la sociologie et les sciences humaines sont des instruments de propagande de la gauche, et inversement à gauche, que la biologie ou l'économie sert le propos de la droite.

En réalité les connaissances construites en socio comme en bio ne servent ni les uns ni les autres ; au "pire" elles donnent raison à un camp ou l'autre sur un point précis - qui de fait ne relève plus de l'opinion donc de la politique, puisqu'on a une réponse factuelle à apporter.

Ce mélange des genres conduit à des négations ou des récupérations de certaines connaissances, ainsi qu'à une prophétie autoréalisatrice d'orientation des connaissances transmises au public : si seule la droite communique sur l'économie et la bio, alors ces domaines sont perçus comme de droite, idem à gauche avec les sciences humaines.

En France est paru très récemment un ouvrage très intéressant portant sur la soit-disant "gauchitude" de la sociologie, Le Danger Sociologique par Bronner et Gehin. Ils y discutent ce qui est reproché à tort à la sociologie mais également les errements reprochés à raison, et y défendent une sociologie qui justement ne doit pas se demander si elle est de gauche ou de droite, mais plus pragmatiquement et à l'instar de toute science, s'inquiéter de toujours conserver son statut de science donc de production de résultats factuels vérifiables indépendants de toute idéologie (tant que faire se peut).

Note : c'est aussi parce que les leaders idéologues de gauche et de droite choisissent de faire leur marché parmi les connaissances scientifiques disponibles - cherry picking - qu'on arrive à cette situation. Dans un monde parfait, les résultats scientifiques sont les mêmes pour tout le monde, les politiques n'ont pas à décider desquels tenir compte et lesquels ignorer totalement.

TL;DR : la grille de lecture de l'orientation politique me semble inadaptée pour saisir les dynamiques qui affectent l'enseignement supérieur aux USA, elle est au mieux très incomplète sinon déformante.

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Oui, c'est très limité en tant que tel (y'a un article en lien ceci dit, venant d'une association récemment constituée -d'ailleurs par des gens initialement plus de gauche- pour mettre en évidence les dérives dénoncées de l'université), mais c'est un indice parmi beaucoup d'autres: là, il avait l'avantage d'être rapidement visuel via un graphique. Toutes les données ne sont pas quantifiables, ou pas aisément. Cependant, il faudrait aussi noter que quand la disproportion devient si caricaturalement significative, ce n'est pas neutre sur la réalité des milieux universitaires, et ce n'est pas sans impact sur la recherche (qui peut devenir souvent une série de conclusions en quête de preuves), sur la capacité d'autocritique (et le "groupthink"), sur les priorités (de recherche, de budgets....), sur le recrutement,  les pressions en interne (et la politique en général des universités), les déviances "naturelles" (portées à un paroxysme).... Surtout dans des domaines aussi sensibles aux a prioris que les sciences sociales et les humanités. 

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Une chose: qu'est-ce qui fait de la biologie, une science de droite? Autant, l'économie, je veux bien comprendre qu'on y trouve beaucoup de libéraux économiques, généralement attachés à la droite (pour leurs opinions économiques du moins) alors que les sciences sociales ont une image de gauche. Mais la biologie?

 

@Tancrède Quand tu parles de "féministes" dans tes posts, et spécialement sur les US et leurs université, parles-tu du même même mouvement qui lutte pour/défend l'égalité des sexes (via les demande d'égalité des traitements salariaux par exemple) ou dénonce le harcèlement envers les femmes ou d'une branche ou d'un mouvement plus extrême qui s'autoproclame féministe?

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