rogue0 Posté(e) le 29 août 2018 Share Posté(e) le 29 août 2018 Retour aux problèmes des américains moyens (les 99%) Le 30/07/2018 à 17:31, Tancrède a dit : Parce que la forêt qui est cachée par cet arbre pourri, c'est la somme totale de dette étudiante, aujourd'hui autour d'1,5 trillion, et augmentant vite, de laquelle, point d'orgue de ce système de rente de service public (où les universités sont soit des prestataires publics, soit des contractants privés, à but lucratif ou non), les emprunteurs n'ont pas le droit légal de se dépatouiller. Il leur est en effet interdit de se mettre en banqueroute personnelle pour mettre fin à cette dette. Ils sont donc des péons à vie. Avec les compliments des facs, des banques, des Etats et du gouvernement fédéral. Dans un système qui produit beaucoup trop de diplômés, à un coût et un prix beaucoup trop élevés. Tiens, ça reparle du problème de la dette étudiante aux USA... (précision : cette dette étudiante concerne 44M+ d'américains... Et dont 11% des prêts serait en défaut ou avec + de 90 jours de retard de paiementhttps://www.newyorkfed.org/medialibrary/interactives/householdcredit/data/pdf/HHDC_2017Q3.pdf ) Le chef de l'agence de surveillance des prêts étudiants vient de claquer la porte (après 7 ans de service et 750M$ de prêt abusif récupérés pour les étudiants). Il laisse une lettre accusant l'administration Trump d'approuver les pratiques douteuses de prêts étudiant (surtout des universités privées, cad boîtes à diplôme inutile), et de l'empêcher de protéger les étudiants... Article "neutre": https://www.npr.org/2018/08/27/642199524/student-loan-watchdog-quits-blames-trump-administration http://thehill.com/homenews/administration/403773-top-student-loan-official-resigns-accuses-trump-admin-of-turning-back L'article suivant donne plus de contexte. Il est clairement engagé libéral anti-Trump ... mais ses informations recoupent largement ce que @Tancrède avait déjà décrit. Et connaissant les actions passées de Betsy Devos, c'est crédible ...http://nymag.com/daily/intelligencer/2018/08/cfpbs-student-loan-watchdog-resigns-in-protest-of-trump.html Cad l'essor de boîtes à diplôme payant peu utile, surtout après la Grande Récession de 2008... et se gavant de subvention publique ... et réclamant des frais de scolarité en plus. En 2014, l'administration Obama commence à mettre le nez dedans, et à restreindre les subventions aux écoles privées qui attirent trop d'étudiants incapables de rembourser les prêts. Ah, et la loi fédérale oblige les universités sous contrat avec l'état à avoir un taux de faillite d'étudiant ne dépasse pas 30% (sic!) jusqu'à 3 ans après le diplôme. C'est pas grave : il suffit de repousser l'échéance des prêts après les 3 ans (deferment sur le graphique ci--dessous)... et après, les faillites d'étudiant ne sont plus surveillées par l'état fédéral. Accessoirement, Betsy Devos a de gros intérêts financiers dans une société de recouvrement des dettes étudiantes...https://www.washingtonpost.com/news/grade-point/wp/2017/01/17/dems-raise-concern-about-possible-links-between-devos-and-student-debt-collection-agency/?noredirect=on&utm_term=.a99dcabc7514 mais bon, on n'est plus à un conflit d'intérêt près dans cette administration... 1 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
TarpTent Posté(e) le 29 août 2018 Share Posté(e) le 29 août 2018 (modifié) Une petite histoire en passant, pour montrer à quel point ce n’est pas seulement le système qui est abusif, mais qu’il y a également une part culturelle sous-jacente très importante. J’ai des amis bulgares vivant à Chicago depuis plus d’une vingtaine d’années, et qui sont parfaitement intégrés. Il y a 7 ou 8 ans de ça, de mémoire, le fils était à l’école (high school) et une sortie scolaire était organisée. Pendant cette sortie, le môme a décidé d’aller acheter un peu de nourriture et a payé en cash. Les autres enfants autour de lui ont été choqués, puis il a été réprimandé par la prof qui a convoqué les parents. Il s’avère que le problème était qu’il n’avait pas de carte de crédit, ce qui a été particulièrement mal vu par la communauté. Lui, en toute bonne foi, préférait avoir du liquide sur lui pour ses menues dépenses, et n’était (et n’est toujours pas) fan de crédits non plus, comme ses parents d’ailleurs. Quoi qu’il en soit, les parents ont dû, littéralement, lui prendre une carte de crédit pour que cessent les récriminations à l’école et de l’école. Alors je ne dis pas que ça se passe partout pareil aux États-Unis, mais comme toute anecdote, quand on la vit ou qu’on l’entend des protagonistes, on a quand même tendance à en faire une image d’Épinal. Dans ce cas précis, et pour reprendre une autre image, c’est le système qui est Shadokien et contraint les Shadoks à pomper, ou bien ce sont les Shadoks eux-mêmes qui font culturellement tout pour mettre en place ce système et l’entretenir, voire le développer ? (Les 2 sans aucun doute) Modifié le 29 août 2018 par TarpTent 1 1 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Tancrède Posté(e) le 29 août 2018 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 29 août 2018 1 hour ago, rogue0 said: Retour aux problèmes des américains moyens (les 99%) Tiens, ça reparle du problème de la dette étudiante aux USA... (précision : cette dette étudiante concerne 44M+ d'américains... Et dont 11% des prêts serait en défaut ou avec + de 90 jours de retard de paiementhttps://www.newyorkfed.org/medialibrary/interactives/householdcredit/data/pdf/HHDC_2017Q3.pdf ) Le chef de l'agence de surveillance des prêts étudiants vient de claquer la porte (après 7 ans de service et 750M$ de prêt abusif récupérés pour les étudiants). Il laisse une lettre accusant l'administration Trump d'approuver les pratiques douteuses de prêts étudiant (surtout des universités privées, cad boîtes à diplôme inutile), et de l'empêcher de protéger les étudiants... Article "neutre": https://www.npr.org/2018/08/27/642199524/student-loan-watchdog-quits-blames-trump-administration http://thehill.com/homenews/administration/403773-top-student-loan-official-resigns-accuses-trump-admin-of-turning-back L'article suivant donne plus de contexte. Il est clairement engagé libéral anti-Trump ... mais ses informations recoupent largement ce que @Tancrède avait déjà décrit. Et connaissant les actions passées de Betsy Devos, c'est crédible ...http://nymag.com/daily/intelligencer/2018/08/cfpbs-student-loan-watchdog-resigns-in-protest-of-trump.html Cad l'essor de boîtes à diplôme payant peu utile, surtout après la Grande Récession de 2008... et se gavant de subvention publique ... et réclamant des frais de scolarité en plus. En 2014, l'administration Obama commence à mettre le nez dedans, et à restreindre les subventions aux écoles privées qui attirent trop d'étudiants incapables de rembourser les prêts. Ah, et la loi fédérale oblige les universités sous contrat avec l'état à avoir un taux de faillite d'étudiant ne dépasse pas 30% (sic!) jusqu'à 3 ans après le diplôme. C'est pas grave : il suffit de repousser l'échéance des prêts après les 3 ans (deferment sur le graphique ci--dessous)... et après, les faillites d'étudiant ne sont plus surveillées par l'état fédéral. Accessoirement, Betsy Devos a de gros intérêts financiers dans une société de recouvrement des dettes étudiantes...https://www.washingtonpost.com/news/grade-point/wp/2017/01/17/dems-raise-concern-about-possible-links-between-devos-and-student-debt-collection-agency/?noredirect=on&utm_term=.a99dcabc7514 mais bon, on n'est plus à un conflit d'intérêt près dans cette administration... Ni dans les précédentes; le nombre de Goldmansachsiens et assimilables dans l'administration Obama était équivalent ou supérieur à celui de l'administration actuelle, et ils n'étaient pas là par goût du service public.... Et les démocrates ont aussi leurs types de pourritures particulières, liés à divers types de business, à but lucratif ou non (c'est pas parce qu'il y a pas de profit nominal qu'il n'y a pas un marché et des profits pour les personnes concernées), privé ou non (le clientélisme via l'administration et les organismes publics, c'est aussi un vaste marché), entrepreneurial ou non. Côté républicain, la "special sauce" côté pourriture (restons calmes: les secteurs les plus importants arrosent les deux partis), c'est, entre autres, la "payday loan" industry, ces financiers du "second marché" des emprunts qui prêtent à taux exorbitants et changeants, qui étaient jadis ces iconiques prêteurs sur gages opérant dans des arrières boutiques et envoyant des gros bras casser les doigts des récalcitrants, et qui ont maintenant pignon sur rue, un puissant lobbying et leurs mains dans tous les cambouis exploitant le désespoir, l'ignorance, la bêtise, l'envie, l'irresponsabilité.... Mais bien plus que Betsy DeVos, c'est Mick Mulvaney leur gars à l'exécutif. Pour les prêts étudiants cependant, j'éviterais de placer un blâme si disproportionnellement plus sévère sur les républicains: les démocrates parlent beaucoup de générosité et de grandes choses, aiment à insister sur l'éducation comme solution miracle à tout, aiment à dresser de grands plans de dépense dans le domaine et de correction des abus.... Mais font bien peu du dernier, tout en ayant fait exploser le marché de cette dette étudiante sans en aucun cas calibrer l'expansion décrite sur le marché, et sans la soumettre à des conditons réalistes (notamment éviter de financier n'importe quels cursus universitaires). Les 'Pell grants" (financement des emprunts étudiants par l'Etat fédéral) ont connu une expansion énorme sous Obama, en grande partie parce que c'est du clientélisme; moins celui des étudiants ainsi aidés que des universités concernées et des myriades d'individus et de groupes qui bossent dedans ou tournent autour, et sont les principaux contributeurs de l'explosion des tarifs de l'éducation supérieure aux USA (plus de 400% d'augmentation entre les années 80 et 2015). C'est sûr que les universités "for profit" (à différencier des universités privées à but -en théorie- non lucratif: quasiment toutes les meilleures universités US sont privées, et les publiques qui sont bonnes sont pas tellement moins chères le plus souvent) font tache, mais y'en a pas tant que ça comparé à l'immense quantité de facs dans le pays (4000 ou 4500 de mémoire, dont plus de 40-50% ne valent pas grand chose mais coûtent quand même: est-ce tellement mieux que les "for profit"?): elles sont de belles arnaques, en tout cas pour les 66 à 75% (parfois plus) de gens qui y vont, raquent, et n'obtiennent aucun diplôme (beaucoup offrent en fait des formations de valeur, mais opèrent par sélection APRES avoir fait cracher). Mais il est erroné de ne pas pointer l'arnaque équivalente, ou parfois pire, représentée par les universités "non profit". Outre les problèmes académiques, d'idéologisation/politisation des cursus (aux dépends des contenus), il faut bien se rendre compte qu'aux tarifs qu'elles ont atteint depuis 1 à 2 décennies, il y a en fait assez peu de diplômes et cursus qui en deviennent réellement rentables, dans des délais acceptables, ou même dans l'absolu (un diplôme de lettre, ou de n'importe quoi se terminant par "studies", par exemple, fait de fait de vous un péon à vie qui ne gagnera rien). Et le tout sert à alimenter un vaste mammouth devenu peu productif et parasitaire (à plus d'un titre) qui n'en a jamais assez et fait tout pour que les copains à Washington et dans les capitales de chaque Etat (et aussi à l'étranger: la Chine est un important pourvoyeur, tout comme l'Inde) continuent de l'alimenter toujours plus. Donc on peut être légitimement choqué et dégoûté par le petit artisanat malsain de DeVos et de ses copains des quelques réseaux de facs "for profit" dont le business model est généralement dégueulasse (et qui a, entre autres choses, l'habitude de la prédation sur les vétérans pour leur reconversion), mais faut pas oublier la grande industrie des facs "normales", au business model en apparence plus acceptable, mais en réalité tout aussi prédateur, et qui est totalement inféodée aux démocrates. Rappelons aussi que, sous Bush comme sous Obama, l'administration des Pell Grants, par le recouvrement, s'est habituée à faire des profits non négligeables sur le dos des étudiants. Donc le mouvement d'humeur du gars qui démissionne, personnellement, je le vois en grande partie comme un acte de grande hypocrisie, ou plus simplement comme un acte politique de quelqu'un qui veut créer une polémique, en accord avec les mouvances politiques dont il est proche, pour alimenter un petit buzz médiatique de plus contre Trump. C'est Washington: rien n'est vrai, tout est du théâtre, aucune décision n'est spontanée, tout sert un autre but. Non, je ne fais pas de conspirationnisme: si bosser juste un petit moment en politique m'a appris un truc, c'est que rien n'est fait innocemment passé un certain échelon. Rien du tout. La minute où on se met à y croire, même si la logique ou la décence humaine semble pointer la chose comme évidente, on est le dindon de la farce préparée par quelqu'un d'autre. L'éducation en général, et l'éducation supérieure en particulier, c'est le Pentagone des démocrates: un vaste marché (où le dollar n'est pas la seule monnaie d'échange) qui sert à alimenter le business du parti, à créer des hordes de clients et de relais, à bâtir de l'influence... Correction: c'est à la fois pour les démocrates ce que le Pentagone et les religieux sont pour les républicains. 4 1 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 29 août 2018 Share Posté(e) le 29 août 2018 (modifié) Il y a 10 heures, TarpTent a dit : Les autres enfants autour de lui ont été choqués, puis il a été réprimandé par la prof qui a convoqué les parents Je n'ai pas compris quelle était la raison invoquée par la prof pour bannir le liquide. Modifié le 29 août 2018 par Wallaby Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
rendbo Posté(e) le 29 août 2018 Share Posté(e) le 29 août 2018 il y a 35 minutes, Wallaby a dit : Je n'ai pas compris quelle était la raison invoquée par la prof pour bannir le liquide. le racket à l'école ? l'achat de produits sans laisser de traçabilité... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 29 août 2018 Share Posté(e) le 29 août 2018 il y a 8 minutes, rendbo a dit : l'achat de produits sans laisser de traçabilité... Donc pour que les parents contrôlent les achats des enfants ? Cela me fait penser au bouquin suivant écrit par une américaine expatriée en Allemagne : https://www.amazon.com/dp/1250160170/ (2 janvier 2018) Elle a été surprise de découvrir que les parents allemands donnent beaucoup plus de liberté à leurs enfants - beaucoup plus que les Américains. A Berlin, les enfants se rendent à l'école à pied, seuls dans le métro, coupent la nourriture avec des couteaux tranchants et jouent même avec le feu. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
RugbyGoth Posté(e) le 29 août 2018 Share Posté(e) le 29 août 2018 Dites-moi si je dis une connerie, mais cette histoire de dette ça va coûter immensément cher aux US dans les 20 prochaines années. Je m'explique: En fait je fais le parallèle avec la crise du genre (je ne suis ni une femme ni un homme, bien au contraire) qui fait rage par là-bas depuis quelques temps. Mon analyse est la suivante: Les jeunes adultes refusent de devenir effectivement adulte car ceci voudrait dire devenir l'esclave de son banquier en travaillant pour rembourser sa dette. Donc ceux-ci restent dans une sorte d'adolescence et la recherche de l'identité, notamment sexuelle, fait partie de l'adolescence. Ces jeunes adultes refusent donc de se définir comme étant d'un sexe ou d'un autre pour éviter finalement de devenir adultes. Donc cette dette est en train de créer une génération volontairement irresponsable car elle refuse simplement d'être adulte. Seule pour moi reste une question : c'est quoi l'ampleur de cette crise du genre (oui, je ne la vois qu'à travers de mon écran...)? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
jean-françois Posté(e) le 29 août 2018 Share Posté(e) le 29 août 2018 je dirais plutôt que ça va exploser quand les emprunteurs vont mourir sans avoir rembourser leur dette. Vu la masse de personne que cela va représenter sur une période courte, le système bancaire va s'effondrer rapidement. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
SinopeMT Posté(e) le 29 août 2018 Share Posté(e) le 29 août 2018 Il y a 2 heures, Wallaby a dit : Donc pour que les parents contrôlent les achats des enfants ? Cela me fait penser au bouquin suivant écrit par une américaine expatriée en Allemagne : https://www.amazon.com/dp/1250160170/ (2 janvier 2018) Elle a été surprise de découvrir que les parents allemands donnent beaucoup plus de liberté à leurs enfants - beaucoup plus que les Américains. A Berlin, les enfants se rendent à l'école à pied, seuls dans le métro, coupent la nourriture avec des couteaux tranchants et jouent même avec le feu. C'est une série, il y a un autre bouquin sur comment les Français éduquent mieux leurs enfants que les Américains: https://www.amazon.com/Bringing-Up-Bébé-Discovers-Parenting/dp/0143122967/ref=sr_1_3?ie=UTF8&qid=1535553132&sr=8-3&keywords=pamela+druckerman&dpID=51BOFxJx4JL&preST=_SY291_BO1,204,203,200_QL40_&dpSrc=srch L'ayant consulté suite à un TedX, c'est relativement pertinent puisqu'elle compare l'éducation française de la bonne société avec une éducation américaine très standard, la comparaison ne peut que être défavorable. Même si la différence entre le "sois sage" par rapport au "be good" était intéressante. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Tancrède Posté(e) le 29 août 2018 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 29 août 2018 (modifié) 1 hour ago, RugbyGoth said: Dites-moi si je dis une connerie, mais cette histoire de dette ça va coûter immensément cher aux US dans les 20 prochaines années. Je m'explique: En fait je fais le parallèle avec la crise du genre (je ne suis ni une femme ni un homme, bien au contraire) qui fait rage par là-bas depuis quelques temps. Mon analyse est la suivante: Les jeunes adultes refusent de devenir effectivement adulte car ceci voudrait dire devenir l'esclave de son banquier en travaillant pour rembourser sa dette. Donc ceux-ci restent dans une sorte d'adolescence et la recherche de l'identité, notamment sexuelle, fait partie de l'adolescence. Ces jeunes adultes refusent donc de se définir comme étant d'un sexe ou d'un autre pour éviter finalement de devenir adultes. Donc cette dette est en train de créer une génération volontairement irresponsable car elle refuse simplement d'être adulte. Seule pour moi reste une question : c'est quoi l'ampleur de cette crise du genre (oui, je ne la vois qu'à travers de mon écran...)? Une récente étude (qui a été aussitôt censurée par les "milieux sachants") pointait que la grande majorité des cas de dysphorie du genre (ce qui conduit à décréter quelqu'un "transexuel", et débouche parfois sur le changement de sexe) de ces dernières années était en fait plus une sorte d'effet de mode: les troubles normaux de l'enfance/adolescence liés à l'identité sexuelle (dont 80 à 90% des cas se résolvent d'eux-mêmes vers la fin de l'adolescence, pour ceux qui en souffrent) s'incarneraient en fait de cette façon en ce moment parce que c'est devenu un phénomène fréquemment discuté et, dans certains endroits et strates sociales, "trendy". L'effet de contagion, d'imitation et de pression par les pairs fait le reste dans les écoles et lycées. C'est évidemment un épiphénomène en terme d'effectifs, mais cela tend à être la partie émergée d'un iceberg vaste et complexe où beaucoup de sujets se mêlent. Pour l'infantilisation des jeunes générations, on peut dire que c'est quelque chose qui remonte à plus loin, peut-être en fait à la société de consommation de masse telle qu'elle s'est formée et a évolué depuis l'après-guerre: la "disney-ification" de la société n'est pas une nouveauté, de même que la réduction de l'individu à un producteur et consommateur à la chaîne, selon des logiques au final très commerciales (exemple: la première playstation, faite et vendue pour convaincre les 20-35 ans qu'ils ne sont pas des gamins s'ils jouent à la console ). Si on y ajoute les diverses tendances éducatives/pédagogiques, à l'école et hors de l'école, depuis les années 70-80 (helicopter parenting, "edu-tainment"...), et le développement constant d'une vision très niaise de l'enfance, on a l'essentiel de la recette du cocktail. Beaucoup des comportements si souvent décriés, y compris à droite, par les chantres de la "responsabilité personnelle" (cri de guerre des républicains US), sont largement lancés et encouragés par le monde de la consommation et du marketing. J'ai entendu récemment un avis intéressant sur cette tendance, et la façon dont elle frappe en particulier les étudiants d'université (ceux qui y sont, ceux qui en viennent) des dernières décennies: les facs américaines sont un univers qu'un Français comprendrait mal. Il s'agit d'un lieu où, depuis 2-3 décennies, tout est fait pour l'étudiant, où il est constamment surveillé, encadré, accompagné, cajolé.... Où tout est fait pour lui faire oublier le monde réel (pas en petite partie pour mieux l'entuber), où il est, en essence, déresponsabilisé et pourvu d'un niveau de sécurité et de facilité invraisemblable par rapport à la vie réelle (ironique de voir les ultra-militants de campus hurler contre la "culture du viol" sachant que les taux de viols sur campus sont moins du quart de ceux du pays, eux-mêmes très bas). Et l'avis que j'ai entendu poussait l'hypothèse que c'était ce qui facilitait de la montée du sentiment socialiste chez les étudiants: cette envie d'être pris en main, dit quoi faire.... Qui est, disproportionnellement dans la partie la plus aisée/éduquée de la population, favorisée dès l'enfance par des parents omniprésents (les enfants américains n'ont littéralement jamais de temps seuls, de loisirs non dirigés, sauf quand on les abandonne devant la télé -aussi un bon éducateur apparemment), encouragée par une école toujours plus pédagogiste et étouffante, et couronnée par la fac qui, de façon croissante depuis les années 70 n'a fait que devenir -au grand dam de beaucoup des activistes des années 60, aujourd'hui mis à l'index par la "nouvelle gauche"- toujours plus un acteur se posant comme "in loco parentis" (substitut aux parents). Bref, le diplômé a entre 22 et 26 ans, et il n'a jamais été autonome, a toujours été pris par la main. Il n'a aucune capacité de décider pour lui-même, et surtout peu de résilience et beaucoup de crainte d'être soudain dans un grand bassin peu familier, sans aucune préparation pour. C'est sans doute assez exagéré, mais cette opinion, ainsi présentée, a quelque chose qui sonne très vrai, en ce qui concerne les choses qui forgent les mentalités d'une époque. 44 minutes ago, jean-françois said: je dirais plutôt que ça va exploser quand les emprunteurs vont mourir sans avoir rembourser leur dette. Vu la masse de personne que cela va représenter sur une période courte, le système bancaire va s'effondrer rapidement. Pas forcément: le "second marché" que j'ai évoqué plus haut existe aux USA comme absorbeur d'une partie de tels problèmes: ces prêteurs sur gage embourgeoisés rachètent les dettes douteuses pour une fraction de la valeur, les banques sont contentes de récupérer quelque chose plutôt que rien, et le "client" se retrouve esclage de quelqu'un d'autre, sans doute à un taux moindre, mais il raquera (surtout parce que ces prêteurs là s'embarrassent moins de manières). Qu'importe quil meure en ayant encore une ardoise: c'est un flux de revenus constant qui dure longtemps, pour ces requins, et ils n"ont aucun problème, à ce stade, à passer le reste de la dette par pertes et profits (au contraire, déclarer une perte, c'est autant d'impôts en moins), si tant est qu'ils ne puissent pas aller tourmenter les héritiers (ce qu'ils n'hésitent pas à faire, même s'il n'y a aucun argument juridique). Dans l'absolu, macro-économiquement, c'est assez étalé sur une longue période: de la destruction monétaire "soft", plutôt qu'un effondrement brutal.... Evidemment, tant que les montants ne passent pas une masse critique qui ferait que 10% de pertes annuelles causeraient un choc financier massif. Leur plus grande peur, cependant, serait que quelqu'un parvienne à faire passer une loi permettant des procédures de faillite personnelle pour les emprunts étudiants. Là, ça pourrait faire mal. Et le marché du prêt étudiant s'effondrerait du jour au lendemain: les banques le fuiraient en un quart de seconde, et soit l'Etat serait contraint de mettre la main à la poche, soit la population étudiante s'effondrerait rapidement, mettant une énorme proportion des universités en faillite, et celles restantes en face de l'obligation de se réformer drastiquement et de casser leurs coûts de manière spectaculaire (avec épuration.rationalisation des cursus et diplômes). Pas forcément une mauvaise chose, même si la transition serait douloureuse. Le système est dégueulasse, mais j'avoue que dans cette équation, je blâme moins cette industrie pourrie que ceux qui la causent en premier lieu; les universités et la spirale infinie de leurs coûts, leur emprise socio-culturelle sur les mentalités (convaincre qu'elles sont la seule voie de la réussite) malgré leur utilité marginale décroissante (et absolue, considérant la faible valeur d'une proportion importante de diplômes, et la trop faible valeur -bénéfice vs coût- de beaucoup d'autres), leurs abus, l'idéologisation de leur structure et leur système aujourd'hui plus fait pour infantiliser et mettre en dépendance (intellectuelle, financière) des générations d'étudiants (nombre d'indications que beaucoup de choses qui se faisaient jadis en 3 ans se font aujourd'hui en 4 ou 5, pour faire raquer plus longtemps). Les racheteurs de dettes, "payday lenders" et autres exploiteurs de misère sont juste des charognards, des mouches à merde. Pour qu'ils existent, il faut que de bien plus gros poissons créent la charogne, la merde, à exploiter. Et dans le cas des prêts étudiants, c'est un tryptique gouvernement-universités-banques qui fait cet office. Et refilent une addition hors de tout contrôle au contribuable, à la collectivité et aux victimes directes. Modifié le 29 août 2018 par Tancrède 1 5 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Phacochère Posté(e) le 29 août 2018 Share Posté(e) le 29 août 2018 il y a 7 minutes, SinopeMT a dit : C'est une série, il y a un autre bouquin sur comment les Français éduquent mieux leurs enfants que les Américains: https://www.amazon.com/Bringing-Up-Bébé-Discovers-Parenting/dp/0143122967/ref=sr_1_3?ie=UTF8&qid=1535553132&sr=8-3&keywords=pamela+druckerman&dpID=51BOFxJx4JL&preST=_SY291_BO1,204,203,200_QL40_&dpSrc=srch L'ayant consulté suite à un TedX, c'est relativement pertinent puisqu'elle compare l'éducation française de la bonne société avec une éducation américaine très standard, la comparaison ne peut que être défavorable. Même si la différence entre le "sois sage" par rapport au "be good" était intéressante. C'est aussi pour ceux qui ont pu vivre des deux cotés de l'atlantique un modèle éducatif ou on se donne à la progéniture corps et âme avec une culpabilisation parentale au max, corvéables à souhait pour élever un ou des rejetons dans une société ultra compétitive, dents b lancheles accompagnants dans toutes les différentes activités, les sollicité tous les jours, en mode super actif ( Pour l'avoir vu: mariage + progéniture =saint Graal = enterrement social / le parents ne vivent plus ) Et un autre modèle (français) ou "tu reste à table, tu goûtes les plats avant dire que tu n'aimes pas, et tu respectes les conventions sociales, les adultes et la maitresses de maison en lui demandant congé . Tu ne parles pas à tous va. T'es frustré? tu t’ennuies, ben ça arrive, ... Depuis une dizaine d'année l'éducation à la française fait flores au US, c'est souvent cliché. Mais au US, on est ébahie de voir un enfant rester 45 min à table . Alors qu'il attend son canard ou le demi-verre de Chablis from Papi. Le fun, la culture, l'appartenance au groupe et les discussions écologiques de fin de repas sur les vacances de M.Hulot. On retrouve ces différences dans De la démocratie en Amérique de Tocqueville, français qui voyage et assiste à la structuration des USA WASP au 19ème siècle. SinopeMTS , c'est pas Pamela Druckeman?: En clair en France on frustre nos enfants, c'est différent mais utile à leur structuration -" Écoute Papa est sur Air défense, c'est important, va jouer j'arrive. Apprends à t'emm..., Bordel...". Je souscris, quel enfant n'a pas rêver d'avoir Dolto comme maman et la vie de Carlos (#argument d'autorité) un. peu cliché 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Sillage Posté(e) le 29 août 2018 Share Posté(e) le 29 août 2018 Dans la continuité des propos de Wallaby, Tancrède et Phacochère sur l'éducation des enfants américains, j'ai toujours été étonné du recours à une baby-sitter dans les films (fiction mais probable reflet d'une certaine pratique usuelle) pour des...adolescents de parfois 14 ans voire plus lorsque les parents vont au cinéma ou au restaurant. Comme si des jeunes de 12 ans et plus ne pouvaient pas être seuls durant 3 ou 4 heures. Pour l'information de Wallaby sur les couteaux : quand on voit comme des enfants de 3 ans manipulent des couteaux de chasse chez certains peuples nomades ! On dirait que la perception des parents US d'un jeune de 14 ans est celle d'un 10 ans en Europe... Prudence, le "petit" pourrait foutre le feu à la maison ou couper seul son sandwich et ses doigts avec ! 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
SinopeMT Posté(e) le 29 août 2018 Share Posté(e) le 29 août 2018 il y a 58 minutes, Phacochère a dit : Oui le TedX et le livre sont bien de Druckerman. Le fil ausculte bien tous les travers de la société américaine mais pour moi ce qui ressort finalement est que le "mieux est l'ennemi du bien" et les US tombent en plein là-dedans: tout est poussé à l'extrême si bien que comme la courbe de Laffer, on se retrouve à avoir les externalités négatives telles qu'elle dépasse les bénéfices. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Phacochère Posté(e) le 29 août 2018 Share Posté(e) le 29 août 2018 Très honnêtement, j'ai vu la chose de l’extérieur , ma sœur faisait du baseball, je trouvais incroyable de voir la mère, le père, venir en Europe - avec 15 jours de vacances en tout et pour tout- alors que les miens n'avaient aucuns scrupules à me faire faire du poney durant un mois, voir du ch'val faute de dispos. Blague à part, ça n'est pas tant un histoire d'enfants que le rôle imposé aux parents. On est vite un mauvais parents au US... Et c'est paradoxal, la société US est super dure, compétitive, il faut armés les enfants et les parents n'en peuvent plus .PS: pour la courbe de LAFFER, tu m'as pris à froid... je me rappel toutefois de externalités négatives #début de saison# claquage. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
kotai Posté(e) le 30 août 2018 Share Posté(e) le 30 août 2018 Il y a 9 heures, rendbo a dit : le racket à l'école ? l'achat de produits sans laisser de traçabilité... la drogue? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
rendbo Posté(e) le 30 août 2018 Share Posté(e) le 30 août 2018 drogue, clope alcool, (armes)... oui je pensais à ce genre de chose. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
TarpTent Posté(e) le 30 août 2018 Share Posté(e) le 30 août 2018 (modifié) Il y a 19 heures, rendbo a dit : le racket à l'école ? l'achat de produits sans laisser de traçabilité... Même pas, c’est simplement culturel : Tous les enfants ont des cartes de crédit, c’est simplement comme cela que ça doit être. Ne pas faire de même (et donc ne pas « être pareil »), c’est être un mauvais américain. Après évidemment dans leur imaginaire se sur-rajoute l’idée que seuls les mafieux utilisent du cash (même si ce nest valable surtout pour les gros montants - achat d’une maison ou d’une voiture - mais quitte à faire des amalgames dans tous les sens, dans leurs petites têtes...) Modifié le 30 août 2018 par TarpTent Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
rendbo Posté(e) le 30 août 2018 Share Posté(e) le 30 août 2018 il y a 6 minutes, TarpTent a dit : Après évidemment dans leur imaginaire se sur-rajoute l’idée que seuls les mafieux utilisent du cash (même si ce nest valable surtout pour les gros montants - achat d’une maison ou d’une voiture - mais quitte à faire des amalgames dans tous les sens, dans leurs petites têtes...) ...travail au noir et autres fraudes... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
zx Posté(e) le 1 septembre 2018 Auteur Share Posté(e) le 1 septembre 2018 (modifié) Tôt ou tard ils vont se prendre un effet boomerang, si ils continuent comme cela. on commence aussi a avoir des stats qui ne réfléte plus la réalité pour les gens qui sont exclus du système du chômage. La crise des opioïdes, un défi pour le marché du travail américai https://www.lesechos.fr/monde/etats-unis/0302185983449-la-crise-des-opioides-un-defi-pour-le-marche-du-travail-americain-2201450.php ANALYSE. Malgré un taux de chômage moitié moins élevé qu'en France, la proportion d'Américains sortis du marché du travail augmente silencieusement depuis vingt ans. Un effet collatéral de l'épidémie d'opioïdes qui ravage le pays. Les entreprises sont obligées de s'adapter. Les chiffres ont de quoi faire pâlir d'envie la vieille Europe. Plus de 3,5 millions d'emplois créés en dix-huit mois, un taux de chômage moitié moins élevé qu'en France, une croissance pointant vers les 3 %, des marchés euphoriques... Près de deux ans après sa victoire, Donald Trump aborde les élections de mi-mandat avec de solides arguments. Les démocrates sont d'ailleurs bien en peine de lui adresser des reproches sur ce terrain. Pourtant, il est une statistique sur laquelle le président tweete rarement, du moins depuis qu'il s'est installé à la Maison-Blanche : ce sont les 95 millions d'Américains tristement connus sous le nom de « NLF » - « not in the labor force ». Autrement dit, sortis du marché du travail et, par là même, des statistiques miraculeuses de l'emploi. Une armée fantôme rarement évoquée en dehors des cercles d'experts. Le candidat Trump avait identifié le phénomène en 2016, quand il contestait les chiffres du chômage du second gouvernement Obama, alors autour de 5-6 %. « Ne croyez pas ces chiffres pipeaux , lançait-il à ses supporters, ravis . Le chiffre, c'est sans doute 28-29 %, peut-être 35 %. J'ai même entendu récemment 42 % ». Il n'était pas loin de la vérité : la proportion d'Américains sortis de la population active ne cesse d'augmenter, silencieusement, depuis vingt ans . C'est l'un des grands mystères de l'économie américaine. Alors qu'analystes et banquiers centraux s'inquiètent des risques de surchauffe, près de 40 % des Américains de plus de 16 ans ont tout bonnement cessé de chercher du travail, et ne sont plus comptabilisés dans la population active. La part de ceux ayant un emploi ou en cherchant un activement - mesurée par le taux de participation - est tombée à moins de 63 %,un plus bas depuis la présidence Carter et le second choc pétrolier. Trump n'est pas en cause, Obama non plus : le retournement est bien plus ancien. Près de 40 % des Américains de plus de 16 ans ont tout bonnement cessé de chercher du travail Cette population de chômeurs qui s'ignore, au coeur d'une économie qui créée chaque mois 200.000 emplois, suscite d'autant plus de fantasmes que les données manquent. Dans plus de la moitié des cas , il s'agit simplement de personnes retraitées ou trop âgées pour travailler, et pour un peu moins d'un quart supplémentaire, d'étudiants et de personnes en formation. Reste toutefois un bloc de 23 millions d'adultes inactifs, âgés de 25 à 54 ans, dont certains ont certes choisi de ne pas travailler, mais que les experts peinent à appréhender . Au sein de cette tranche d'âge, les hommes en particulier suscitent des interrogations : leur taux de participation au marché du travail a reculé de près de 2 % depuis la crise de 2008 , alors même que le taux de chômage a diminué de moitié. Pour un nombre croissant d'économistes et de politiques, il faut regarder du côté des « opioïdes », ces antidouleurs à base d'opium dont abusent les Américains . Ces drogues, licites et illicites, suscitent des problèmes d'addiction si graves qu'elles ont rendu des millions de patients dépendants à l'héroïne et à d'autres drogues synthétiques . Du fait d'une réglementation laxiste et d'une politique commerciale très agressive des laboratoires à partir des années 1990, le pays, avec 5 % de la population mondiale, consomme aujourd'hui 80 % des opioïdes, selon les chiffres du prix Nobel d'économie Angus Deaton . 72.000 morts par overdose L'épidémie, qui a fait l'an dernier près de 72.000 morts par overdose, soit davantage que pendant toute la guerre du Vietnam, a aussi envahi le marché du travail, en éloignant de l'emploi des victimes souvent précaires. Pour l'économiste de Princeton Alan Krueger, près d'un quart du déclin de la participation au marché du travail est imputable à la consommation de ces analgésiques à haut risque. Ses travaux montrent que près de la moitié des hommes de 25 à 54 ans sortis du marché de l'emploi prenait quotidiennement des médicaments contre la douleur, et, dans les deux tiers des cas, des médicaments sur ordonnance. « Je pense qu'il y a un lien avec la baisse du taux de participation des personnes âgées de 25 à 55 ans » , a admis l'ancienne présidente de la Fed Janet Yellen l'an dernier, hésitant toutefois sur le sens du lien de causalité. Quant aux économistes de la Fifth Third Bank, ils comparent désormais l'ampleur des effets de l'épidémie sur le marché du travail aux ravages de la grippe espagnole de 1918. Les économistes comparent les effets des opioïdes sur le marché du travail aux ravages de la grippe espagnole de 1918 La crise des opiacés a coûté 504 milliards de dollars aux Etats-Unis en 2015 Pour pourvoir les quelque 6,7 millions d'emplois encore ouverts en août, les entreprises s'adaptent. Certaines renoncent à faire passer des tests pour détecter la consommation de stupéfiants. Elles n'ont pas le choix : à Youngstown, dans l'Ohio , épicentre de l'épidémie, elles doivent écarter jusqu'à la moitié des candidats dont les tests révèlent qu'ils consomment drogues et médicaments. Certaines ont choisi de travailler avec des associations qui leur envoient des candidats qu'elles savent sevrés. Mais malgré le plan présenté par la Maison-Blanche en début d'année, l'épidémie ne semble pas vouloir refluer. Ce qui fait dire aux analystes de Goldman Sachs, qui se sont penchés sur la question, que l'armée des « NLF » a encore de beaux jours devant elle. Modifié le 1 septembre 2018 par zx Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
zx Posté(e) le 1 septembre 2018 Auteur Share Posté(e) le 1 septembre 2018 (modifié) Je poste ici vu que c'est une vision d'un anthropologue américain, pour changer un peu Dans un livre qui paraît en cette rentrée, l'anthropologue américain David Graeber étaie la notion de «bullshit job» qui l'a fait connaître en 2013. Un regard critique - et un peu cynique - sur la vie de bureau contemporaine. Les cinq grandes familles de «jobs à la con» http://www.lefigaro.fr/decideurs/vie-bureau/2018/09/01/33008-20180901ARTFIG00020-les-cinq-grandes-familles-de-jobs-a-la-con.php Vidéo https://www.college-de-france.fr/site/evenements-culturels/Grande-conference-David-Graeber-version-originale.htm Modifié le 1 septembre 2018 par zx 1 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Rob1 Posté(e) le 1 septembre 2018 Share Posté(e) le 1 septembre 2018 Le 22/03/2018 à 01:11, Tancrède a dit : Le serial bomber d'Austin, Texas, a été identifié.... Et tué.... Parce qu'il a fini par se faire sauter (volontairement apparemment), et pas dans le bon sens du terme (surtout pour lui). La police n'est cependant pas encore sûre qu'il ait agi seul. Il aura au total fait exploser 6 bombes (sans compter celle qui lui fut fatale), et envoyé au moins une de plus qui a été trouvée et désamorcée. Il pourrait néanmoins en avoir dispersé plus. Une vidéo de la tentative d'arrestation du bonhomme est parue. Du pur Hollywood : 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
collectionneur Posté(e) le 1 septembre 2018 Share Posté(e) le 1 septembre 2018 Les policiers n'ont pas étaient blessés ? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Rob1 Posté(e) le 1 septembre 2018 Share Posté(e) le 1 septembre 2018 Il y a 1 heure, collectionneur a dit : Les policiers n'ont pas étaient blessés ? Le communiqué de presse de l'époque parle seulement d'un policier soufflé mais pas de blessé sérieux. Les deux policiers à la portière ont tiré au moins un coup de feu chacun dans la voiture (vers 0:17" de la vidéo, pas évident à voir). Je remarque aussi que mes quelques recherches ne trouvent pratiquement que des trucs publiés le 21 mars, le jour même de l'opération, dur de trouver des suites. 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Gibbs le Cajun Posté(e) le 2 septembre 2018 Share Posté(e) le 2 septembre 2018 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Gibbs le Cajun Posté(e) le 2 septembre 2018 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 2 septembre 2018 Le 29/08/2018 à 18:38, Sillage a dit : Dans la continuité des propos de Wallaby, Tancrède et Phacochère sur l'éducation des enfants américains, j'ai toujours été étonné du recours à une baby-sitter dans les films (fiction mais probable reflet d'une certaine pratique usuelle) pour des...adolescents de parfois 14 ans voire plus lorsque les parents vont au cinéma ou au restaurant. Comme si des jeunes de 12 ans et plus ne pouvaient pas être seuls durant 3 ou 4 heures. Pour l'information de Wallaby sur les couteaux : quand on voit comme des enfants de 3 ans manipulent des couteaux de chasse chez certains peuples nomades ! On dirait que la perception des parents US d'un jeune de 14 ans est celle d'un 10 ans en Europe... Prudence, le "petit" pourrait foutre le feu à la maison ou couper seul son sandwich et ses doigts avec ! Bon ben il deviendrait dingo les US en voyant ma fille de 15 ans préparer un bourguignon ( on va se régaler !) toute seule dans la cuisine ( elle a viré sa mère, l'élève a dépassée le maître ) , entre la gaziniere, le pinard, le couteau, etc... . 1 4 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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