Tancrède Posté(e) le 7 février 2019 Share Posté(e) le 7 février 2019 3 hours ago, Shorr kan said: l'Elon, il faut dire que c'est un cas . Mais il faut lui reconnaître que malgré toute son instabilité psychologique - on va être gentil et appeler ça comme ça...- il sait mieux truander négocier ses contrats de mariage. Ben à mon avis, surtout, l'Elon, il a intérêt à avoir un contrat de mariage béton, sinon un juge allant regarder là-dedans pourrait prendre connaissance de la réalité des affaires de Tesla (notamment le passif, la productivité réelle et le contrôle qualité, la gestion des personnels, l'usine de batterie géante, le carnet de commandes effectif et les anticipations, les relations avec les actionnaires historiques, leur humeur et l'état de leur tension artérielle... Et encore le passif. L'encours de dette. L'ardoise. Les arriérés. les trucs entre parenthèses sur les bilans annuels et trimestriels. Je cherche mes mots ).... Et la divorcée putative partirait en courant, sans demander de fric, en hurlant "je veux rien avoir à faire avec ça!!!!!!". Quote Le héros de mon enfance .... Oui, je sais, avoir comme model un capitaliste avide n'est pas normal pour un enfant Oui, c'est pas tous les enfants dont le héros s'appelle Scrooge, en référence, essentiellement, à un personnage appelé Ebenezer. Mais bon, après tout, le mien, c'était Nabuchodonosor (le roi, pas le gabarit de bouteilles de champagne.... Quoique?). 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Shorr kan Posté(e) le 7 février 2019 Share Posté(e) le 7 février 2019 il y a 6 minutes, Tancrède a dit : .... Oui, c'est pas tous les enfants dont le héros s'appelle Scrooge, en référence, essentiellement, à un personnage appelé Ebenezer. Mais bon, après tout, le mien, c'était Nabuchodonosor (le roi, pas le gabarit de bouteilles de champagne.... Quoique?). Au moins Picsou, lui a un coté hédoniste qui compense un peu sa pingrerie Révélation il y a 8 minutes, Tancrède a dit : Ben à mon avis, surtout, l'Elon, il a intérêt à avoir un contrat de mariage béton, sinon un juge allant regarder là-dedans pourrait prendre connaissance de la réalité des affaires de Tesla (notamment le passif, la productivité réelle et le contrôle qualité, la gestion des personnels, l'usine de batterie géante, le carnet de commandes effectif et les anticipations, les relations avec les actionnaires historiques, leur humeur et l'état de leur tension artérielle... Et encore le passif. L'encours de dette. L'ardoise. Les arriérés. les trucs entre parenthèses sur les bilans annuels et trimestriels. Je cherche mes mots ).... Et la divorcée putative partirait en courant, sans demander de fric, en hurlant "je veux rien avoir à faire avec ça!!!!!!". ... Il a quand même des atouts pour lui : ça reste le seul mec au monde - avec Jeff Bezos - à pouvoir dire à une femme "tu veux que je te montre ma fusée" et ça en tout bien tout honneur ! Comment ne pas succomber ? 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Tancrède Posté(e) le 7 février 2019 Share Posté(e) le 7 février 2019 5 minutes ago, Shorr kan said: Au moins Picsou, lui a un coté hédoniste qui compense un peu sa pingrerie Reveal hidden contents Il a quand même des atouts pour lui : ça reste le seul mec au monde - avec Jeff Bezos - à pouvoir dire à une femme "tu veux que je te montre ma fusée" et ça en tout bien tout honneur ! Comment ne pas succomber ? 2 remarques: 1/ C'est pas forcément les deux seuls mecs à pouvoir dire ça. Y'a pas d'autres compagnies privées dans le même secteur, avec des ingés et/ou investisseurs et/ou milliardaires (ou multimillionnaires, soyons pas snobs) excentriques pouvant dire la même chose pour draguer? Et au final, Poutine et Xi Jinping, quasi autocrates à la tête de puissances spatiales, doivent aussi pouvoir la sortir, cette ligne. Trump aussi, mais il mentirait (ça se voit facilement quand il le fait: il ouvre la bouche), étant à la tête d'une démocratie. Dysfonctionnelle, mais encore une démocratie. 2/ La phrase exacte, et ne doute pas un instant que c'est le cas, est plutôt: "dis petite, tu veux voir ma grosse fusée?".... Bezos était, pour la note, censé diffuser pendant le Superbowl une vidéo de son pas de lancement (non, c'est pas une métaphore graveleuse) avec fusée, tournée par celle qui s'est avérée être sa maîtresse.... L'embarras public l'a forcé à annuler la diffusion au dernier moment et improviser au pied levé cette pub pour le Wapo. Et soi dit en passant, le tournage de la dite vidéo initiale par sa (très) chère et tendre est réputé avoir coûté dans les 20 millions, avec prises d'hélicos (la belle a son brevet de pilote et se veut cinéaste spécialisée dans les prises de vues aériennes) et tout et tout..... Beaucoup de "tout", à mon avis, parce que je vois pas comment on arrive à un tel total pour un clip de 30 secondes à 1 minutes maxi. Elle prend cher la salope.... Et elle lui coûte cher (facture finale: un divorce à 50 milliards ou plus). Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alexis Posté(e) le 7 février 2019 Share Posté(e) le 7 février 2019 il y a une heure, Tancrède a dit : Oui, c'est pas tous les enfants dont le héros s'appelle Scrooge, en référence, essentiellement, à un personnage appelé Ebenezer. Mais bon, après tout, le mien, c'était Nabuchodonosor (le roi, pas le gabarit de bouteilles de champagne.... Quoique?). Nabuchodonosor II, celui dont la Bible dit tant de bien ? Et... ton autre héros c'était Titus peut-être ? Révélation il y a une heure, Shorr kan a dit : Il a quand même des atouts pour lui : ça reste le seul mec au monde - avec Jeff Bezos - à pouvoir dire à une femme "tu veux que je te montre ma fusée" et ça en tout bien tout honneur ! Comment ne pas succomber ? Oui enfin d'un autre côté, la belle à qui M'sieur Elon propose de faire un tour en décapotable, je lui conseillerais d'y réfléchir à deux fois... Révélation 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
g4lly Posté(e) le 8 février 2019 Share Posté(e) le 8 février 2019 La guerre fantôme ... la souveraineté de la France vis à vis des USA ... et la corruption. http://www.lcp.fr/emissions/283558-guerre-fantome-la-vente-dalstom-general-electric Quote Guerre fantôme, la vente d´Alstom à General Electric David Gendreau et Alexandre Leraître ont enquêté sur le passage sous pavillon américain du pôle énergie du fleuron industriel Alstom. 24 avril 2014, le Gouvernement français apprend par surprise la vente de la branche énergie d´Alstom à l´américain General Electric, soit les trois quarts du groupe. Après deux mois d´intense bataille politique, le ministre Arnaud Montebourg arrive à trouver un accord qui sauve les intérêts français. Pourtant, des zones d´ombre subsistent : arrestations aux Etats-Unis, a?aires de corruption et conflits d´intérêts. La vente d´Alstom, un nouvel exemple de l´utilisation de l´arme judiciaire aux Etats-Unis ? Cet accord ne menace-t-il pas l´indépendance énergétique et militaire de la France qui pourrait être remise en question... David Gendreau et Alexandre Leraître ont enquêté sur le passage sous pavillon américain du pôle énergie du fleuron industriel Alstom. A la manière d´un polar, ils ponctuent le flm de séquences dessinées en noir et blanc, et plongent les téléspectateurs dans les coulisses de cette histoire digne d´un roman d´espionnage. ... 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Kelkin Posté(e) le 8 février 2019 Share Posté(e) le 8 février 2019 Il y a 2 heures, Tancrède a dit : Trump aussi, mais il mentirait (ça se voit facilement quand il le fait: il ouvre la bouche) Pas seulement, il sait aussi mentir par tweet ! Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 11 février 2019 Share Posté(e) le 11 février 2019 https://fr.express.live/journalisme-numerique-medias-publicite/ (5 février 2019) En janvier, le site BuzzFeed a remercié 15 % de ses effectifs, soit près de 220 personnes. Même sa salle de rédaction new yorkaise, pourtant très célèbre, a été touchée. Vice, un autre média du web, a indiqué qu’elle s’apprêtait à se séparer de 10 % de ses effectifs. Et en janvier, Verizon, un opérateur de téléphonie américain doté d’un département de médias qui possède notamment le Huffington Post et Yahoo, a licencié 800 personnes. « La principale erreur que la plupart des éditeurs numériques ont commise a été d’imaginer que les entreprises de plateformes, et en particulier Google et Facebook, avaient un intérêt sérieux à les aider », observe Emily Bell, professeure et directrice du centre Tow de la Columbia Journalism School de New York, dans The Guardian. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Tancrède Posté(e) le 11 février 2019 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 11 février 2019 13 minutes ago, Wallaby said: https://fr.express.live/journalisme-numerique-medias-publicite/ (5 février 2019) En janvier, le site BuzzFeed a remercié 15 % de ses effectifs, soit près de 220 personnes. Même sa salle de rédaction new yorkaise, pourtant très célèbre, a été touchée. Vice, un autre média du web, a indiqué qu’elle s’apprêtait à se séparer de 10 % de ses effectifs. Et en janvier, Verizon, un opérateur de téléphonie américain doté d’un département de médias qui possède notamment le Huffington Post et Yahoo, a licencié 800 personnes. « La principale erreur que la plupart des éditeurs numériques ont commise a été d’imaginer que les entreprises de plateformes, et en particulier Google et Facebook, avaient un intérêt sérieux à les aider », observe Emily Bell, professeure et directrice du centre Tow de la Columbia Journalism School de New York, dans The Guardian. Où on (les bons "ons" des milieux comme il faut, qui portaient ces "nouveaux médias" aux nues encore récemment) s'est récemment aperçu - que ces nouveaux médias trichaient largement sur leurs audiences, achetant les clics d'autres sites (surtout des trucs hyper clickbaits, qui sont des fermes à clics, genre "quelle star parmis ces 25 a les plus belles fesses": vous devez cliquer 25 fois, ce qui ouvre 25 pages, donc fait 25 clics) pour booster une fréquentation en fait peu impressionnante (40, 50 60% ou plus), et le plus souvent peu engageante: un clic sur une page ne veut pas dire une lecture de plus que du titre, une lecture ne veut pas dire une lecture longue ou de plus d'une petite partie de l'article (ou de visionnage de vidéo, ou d'écoute de podcast), et une lecture, même de la majorité de l'article, ne veut pas dire adhésion au propos. Donc monétiser le contenu pose toujours problème, surtout dans des sites sans paywall ou à paywall partiel. - que ces médias sont en fait des fermes à clicbaits fondés sur un "rage-bait" éhonté reposant sur des titres outranciers, souvent démentis par l'article lui-même, un hyper-partisanisme sans souci de fact-checking ou d'un minimum d'équilibrage d'un propos, un biais extrême, un double langage n'ayant d'égal que le deux poids deux mesures abondamment pratiqué, et beaucoup de mensonge puisque le fact-checking, surtout en temps réel (soit quelque chose pouvant produire des effets), est devenu impossible de nos jours. Colère et indignation sont, de façon scientifiquement mesurée (précisément par ce genre d'entreprises) le stimulus le plus puissant pour une audience, et le public féminin et le plus "libéral" (cela renvoie aux hypothèses généralement confirmées attribuant les tropismes politiques naturels à certains types de physiologies, tempéraments et éducation, donc certaines tranches démographiques) y est le plus sensible, en faisant la cible première, et dans le cas de ces médias de création récente, exclusive, de telles stratégies (saturant complètement le marché dès le début). - que ces médias se sont asservis eux-mêmes à "chasser l'algorithme" plus encore que le public, apprenant exactement comment fonctionne la priorisation de l'info dans les médias sociaux pour en profiter et calibrer leur contenu en fonction. Ils avaient déjà pris une première volée quand la plupart des grands médias sociaux ont commencé à modifier un peu sérieusement leurs dits algorithmes, sauf Twitter dont il a été récemment montré qu'ils dépendent plus que tout de la classe journalistique (l'économie des "blue checkmarks" et de leur entrisme) et de sa sur-fréquentation de twitter qu'ils voient comme le lieu "où ça se passe" (alors que ce qui s'y passe est essentiellement eux, et avec eux leurs audiences, qui parlent entre eux et décident de ce qui est vrai sans aucune information, juste par leurs biais, préférences et intérêts). - que ces médias, enfin, ne font pas le quart du fric dont ils auraient besoin, et ce depuis le début (et une partie de ce qu'ils gagnent, en plus, ne se justifie pas vu la triche sur leurs résultats), et que les fantastiques valorisations qu'on leur donnait encore récemment sont des délires injustifiés. Le fondateur de Vice (quand c'était encore un mag disrupteur apartisan punk rock faisant des reportages de taré en zones de guerre), qui s'est prudemment retiré du capital il y a quelques années, disait déjà il y a 2-3 ans que les récentes levées de fonds géantes (dont il a abondamment profité) étaient délirantes et que la chose allait finir dans le mur d'ici.... 2-3 ans. Qu'on fait ces boîtes? Comme une part énorme de ce qui est devenu le business de la Silicon Valley, ils ont vécu en claquant le fric des levées de fonds dans l'immobilier (locaux cools et prestigieux, dont le titre de propriété va au bilan pour dire que la société vaut quelque chose), un recrutement massif de gens pas/peu qualifiés (généralement des hyper-activistes gauchistes sortant de fac et ne connaissant rien) et beaucoup de splash (pub, soirées....), pompeusement baptisés "investissements". Vice, Buzzfeed, Vox, Huffpo, Univision (moins la boîte elle-même que sa portion online), quelques autres "hubs" multimédias, et la galaxie de sites qui tourne autour de chacun d'eux, ont tous adopté ce modèle, et aujourd'hui, il semble que le modèle ait des problèmes: les investisseurs ne sont plus là (à force de ne pas revoir leur fric, qui l'eut cru?), les vagues de licenciements se sont multipliées depuis un an environs, les "stratégies d'adaptation" lancées à grands renforts de pub se multiplient (Buzzfeed est aussi une marque d'accessoire de cuisine maintenant... A voir si ça vend), les audiences sont mises en doute, les personnels ont commencé à se syndiquer en masse (mauvaise réaction des proprios) sans comprendre qu'il n'y a pas de revenus pour mieux les payer, et une première vague de racheteurs pour 3 sous a commencé à se manifester, notamment un type (Bryan Goldberg: vraiment pas de gauche, et un aussi sale type que ceux à qui il veut faire la nique) qui a racheté, entre autres, le défunt Gawker à Univision (et avec viennent des trucs, ô ironie, comme Jezebel -le média hyper-féministe/gauchiste-, Kotaku - un mag de jeux vidéos très politisé), pour en faire un site trash anti-gauche. 2 1 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
hadriel Posté(e) le 11 février 2019 Share Posté(e) le 11 février 2019 C'est HS, mais la presse française est-elle moins dans la merde que la presse US? Le lectorat s'érode aussi mais ça part moins dans la polarisation? 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Tancrède Posté(e) le 11 février 2019 Share Posté(e) le 11 février 2019 28 minutes ago, hadriel said: C'est HS, mais la presse française est-elle moins dans la merde que la presse US? Le lectorat s'érode aussi mais ça part moins dans la polarisation? Un peu la même chose, dans des formes un peu différentes, avec pour résultat final une fenêtre d'Overton encore plus rétrécie. C'est que nous, on a une autorité centralisée qui arbitre ce qui est "bien" ou "mal", en plus de la sphère dominante des bien-pensants dans les médias, une vraie autorité, fermée, entriste très réactive et très agressive envers les non-membres (et entre eux, toujours prêts à lancer une inquisition quand l'odeur du sang est là), mais encore faite de multiples factions et personnalités (aux opinions très proches néanmoins) qui pensent toutes savoir ce qui est mieux pour nos yeux, nos oreilles et nos tendres sensibilités... Et cette autorité centrale, c'est l'Etat, avec le CSA comme son bras armé le plus visible. Les Rosbifs ont la BBC (comme nos médias publics, elle vit d'un impôt obligatoire, sans aucune sanction pour l'échec), aujourd'hui très militante et bien loin de sa brillance et sa créativité de jadis, et une législation aujourd'hui agressive (une femme, lesbienne et militante féministe active, a été arrêtée récemment pour avoir "mis-genré" un transsexuel dans un tweet, par exemple). Bref, tous les médias d'infos ont (au moins) un mécène: beaucoup espèrent trouver le modèle qui marche, mais il est aussi plus délicat d'évaluer le chiffrage qu'ils font de l'influence obtenue via un investissement dans les médias. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
prof.566 Posté(e) le 11 février 2019 Share Posté(e) le 11 février 2019 Je ne sais pas ce qu'est la fenêtre d'Overton, mais Dupont Moretti vient de péter un cable sur Mediapart. https://www.causeur.fr/benalla-macron-mediapart-dupond-moretti-158934 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Alexis Posté(e) le 12 février 2019 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 12 février 2019 Il y a 5 heures, Tancrède a dit : (surtout des trucs hyper clickbaits, qui sont des fermes à clics, genre "quelle star parmis ces 25 a les plus belles fesses": vous devez cliquer 25 fois, ce qui ouvre 25 pages, donc fait 25 clics) Mais ? Et le lien ? T'as oublié le lien ! 5 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
mehari Posté(e) le 12 février 2019 Share Posté(e) le 12 février 2019 5 hours ago, Alexis said: Mais ? Et le lien ? T'as oublié le lien ! Inutile, tout le monde sait qui c'est. Je suis gentil, je mets même la photo Spoiler 3 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Kelkin Posté(e) le 12 février 2019 Share Posté(e) le 12 février 2019 Il y a 14 heures, prof.566 a dit : Je ne sais pas ce qu'est la fenêtre d'Overton C'est la fenêtre glissante des expressions acceptables. L'idée de base, c'est que les propos les plus outranciers font apparaîtres des propos plus nuancés comme acceptables en comparaison. Donc l'expression extrêmiste permet de faire glisser la fenêtre en direction de l'extrême, sans toutefois le rejoindre. En conséquence, les idées opposées qui était avant considérées comme étant à la limite de l'acceptable se retrouvent en dehors et deviennent franchement inacceptables. C'est un peu l'équivalent idéologique du "si vous voulez 100, demandez 1000". 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Tancrède Posté(e) le 12 février 2019 Share Posté(e) le 12 février 2019 (modifié) 2 hours ago, Kelkin said: C'est la fenêtre glissante des expressions acceptables. L'idée de base, c'est que les propos les plus outranciers font apparaîtres des propos plus nuancés comme acceptables en comparaison. Donc l'expression extrêmiste permet de faire glisser la fenêtre en direction de l'extrême, sans toutefois le rejoindre. En conséquence, les idées opposées qui était avant considérées comme étant à la limite de l'acceptable se retrouvent en dehors et deviennent franchement inacceptables. C'est un peu l'équivalent idéologique du "si vous voulez 100, demandez 1000". Yep, et le glissement qu'on a observé ces dernières décennies, et surtout depuis l'arrivée et la massification des médias sociaux, ainsi que leur intégration à nos modes de fonctionnement en société (mais aussi à travers leurs déviances internes propres), a été celui d'un resserrement de la dite fenêtre. Je revois encore de temps en temps des comiques, ou même des débats, des années 70, 80, 90.... Ils seraient interdits, mis à l'index et cloués au pilori aujourd'hui, le plus souvent couverts de d'épithètes en "istes" ou "phobes" essentiellement injustifiés, attaqués par tel ou tel groupe, association ou même groupement très temporaire en ligne (juste réunis pour un lynchage en règle), sans doute attaqués en justice par les dits groupes, démolis dans une presse qui n'a plus rien à dire et ne sait plus quoi faire pour trouver de l'audience. Et ce mode de fonctionnement interdit le flou, le doute, l'expression maladroite, le malentendu.... Soit l'espace bordélique nécessaire pour que les opinions très diverses d'une société puissent se parler et s'écouter, ce qui n'est pas une science, mais un art très bordélique et hasardeux, avec plus d'erreurs que de réussites. A la censure d'Etat et celle des médias et médias sociaux s'ajoute celle des groupes et foules, réels et virtuels, et, du coup, pire encore, l'autocensure permanente due à la crainte de dire un mot de travers, ou même de dire un mot que quelqu'un pourrait interpréter comme étant de travers. A une échelle et une vitesse qu'on n'a jamais connu. Pas étonnant que percent en politique quelques grandes gueules qui ont réussi à forcer le passage de cette censure, par le hasard et/ou un statut qui les immunisait suffisamment: Trump en est l'un des exemples, avec Bolsonaro ou Salvini. Mais c'est tout l'un ou tout l'autre dans cet environnement: les à plat-ventristes, lâches et hypocrites qui évitent le jeu de l'arène public ainsi défini, ou savent le jouer à l'extrême (ne disant donc rien de valable, et surtout dont les paroles n'auront rien à voir avec les actes une fois au pouvoir), et les ultra-démagos avec du charisme, qui sont le plus souvent la même chose (peu de rapports entre actes et paroles, ou pas tellement plus que d'habitude), mais emploient la méthode de parole inverse: foncer dans le tas, cracher sur les conventions, dire ce que beaucoup n'osent pas formuler. Je ne crois pas qu'on soit gagnants avec les uns ou les autres, et l'évolution de l'espace de parole publique en est l'une des causes premières. Donc le point de la fenêtre d'Overton est que, dans une démocratie qui entend fonctionner au moins un peu, elle doit être la plus large possible, la moins policée par la loi, des règlementations, des politiques/préférences/biais des entreprises gérant ces espaces, et/ou des caballes sociales/idéologiques que possible. Pas vraiment la voie empruntée actuellement. Tout ce qui ne peut pas s'exprimer, être entendu, dans l'agora, s'exprimera autrement (y compris par la violence) et ailleurs. Modifié le 12 février 2019 par Tancrède 1 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
prof.566 Posté(e) le 12 février 2019 Share Posté(e) le 12 février 2019 On 2/7/2019 at 7:14 PM, Alexis said: La fortune ne vient pas en dormant, jeune homme ! Mais bien en comptant... Bennon, tu vois l'ancien homme le plus riche du monde a claqué des fortunes en particulier dans la lutte contre le paludisme (ca se chiffre en milliards) Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 14 février 2019 Share Posté(e) le 14 février 2019 (modifié) https://www.telerama.fr/cinema/films/backseat,n5343064.php (au cinéma le 13 février 2019) Le jour du 11 septembre 2001. A 9h38 règne la plus grande confusion. Dans une salle faisant office de centre des opérations d’urgence sont regroupés les plus hauts responsables de la Maison-Blanche. Les téléphones sonnent de partout. George W. Bush n’est pas là, mais Dick Cheney, si. Vice-président, il outrepasse ses fonctions en donnant plusieurs ordres lourds de conséquences. C’est une blague ? Non, mais c’est tellement énorme que sous l’œil malin d’Adam McKay cela en devient une. Comment un technocrate grossier et limité tel que Dick Cheney a pu abuser tout le monde, voilà bien une énigme qui mérite d’être sondée. Vice remonte d’abord jusqu’en 1963, pour décrire l’atypique ascension de celui qui a commencé par saboter consciencieusement son maigre potentiel. Etudiant viré de Yale, il est alors ouvrier le jour et poivrot bagarreur le soir. Sa femme, Lynne, lui pose un ultimatum : soit il se reprend, soit elle part avec leurs deux filles en se choisissant un autre homme. Un sacré tempérament, cette Lynne. L’héroïne en creux du film, c’est elle — Amy Adams, parfaite en bourgeoise patronnesse, auguste, déterminée. Une battante plus douée que son mari, très ambitieuse mais ultraconservatrice, antiféministe, sacrifiant sciemment sa possible carrière personnelle pour pousser son mari. Mais au fond, elle est toujours là, tapie dans l’ombre, à tirer les ficelles, y compris le 11 septembre… Avec un troisième personnage haut en couleur : Donald Rumsfeld (Steve Carell, désopilant de grossièreté et de muflerie), le mentor républicain auprès de qui Cheney apprend l’essentiel en matière de cynisme politique. A titre indicatif, on apprend au passage qu’après l’invasion de l’Irak la valeur de l’action Halliburton, multinationale parapétrolière dont il était le pdg, avait augmenté de 500 % ! Instructif, on vous dit. Modifié le 14 février 2019 par Wallaby 2 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Tancrède Posté(e) le 14 février 2019 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 14 février 2019 (modifié) On avait parlé récemment du scandaleux package obtenu de l'Etat et la ville de NY par Amazon pour installer une des deux antennes de son nouveau siège bicéphale de la côte est (le 2ème étant près de Washington, en Virginie, je crois); pour 25 000 emplois (et jusqu'à 40 000 à terme) en grande partie CSP+ et une implantation majeure reconfigurant un quartier entier, plus de 3 milliards de cadeaux divers (surtout fiscaux) et diverses incitations financées (investissement lourd dans les transports notamment), plus un tas de trucs plus en "nature" (non, pas de saletés faites à M. Bezos: on sait depuis 2 semaines qu'il a ce qu'il faut à domicile pour occuper sa... Fusée) avaient été concédés par les deux gouvernants concernés, Andrew Cuomo (gouverneur de l'Etat) et Bill de Blasio (maire de NY). Hé ben c'est fini: dans un retournement de situation, face aux protestations de groupements anti-Amazon et de citoyens choqués par les dites concessions, ainsi que via l'action de nombreux élus de l'Etat, de la ville et fédéraux (notamment la très remuante "nouvelle tête" du Congrès, la très gauchiste Alexandria Occasio-Cortez, à peine sortie de son ridicule public -le énième- autour de sa proposition de "Green New Deal"), Amazon a décidé de mettre les bouts, ce qui apparemment cause beaucoup d'émoi dans les quartiers concernés, à Albany (capitale de l'Etat) et au conseil municipal. C'est que la ressource fiscale commence à manquer: face à une absence totale de réformes sérieuses dans l'Etat et la ville (particulièrement dans le secteur de l'éducation, où on paye plus que n'importe où ailleurs aux USA, pour des résultats minables, des écoles en rade, des profs sous-payés et des élèves à la ramasse), ainsi que des plans de dépenses démultipliés (notamment une couverture santé publique dans la ville de NY), des prix de l'immobilier et un coût de la vie astronomiques, une fracture sociale toujours plus vaste, des gens aisés (genre classes moyennes sup, pas tellement les super riches) qui partent de plus en plus (comme en Californie) et une réforme fiscale trumpienne qui, si elle allège les feuilles d'impôts individuelles, le fait aux dépends de la fiscalité locale (c'est compliqué, mais les ajustements entre niveau Etat et niveau fédéral sont faits pour limiter certains excès, en principe: la chose peut cependant être manipulée politiquement aux dépends du local ou du fédéral, selon les intérêts au pouvoir)... Bref, NY manque d'investissements, ne peut assumer ses charges (et n'ira jamais contre l'Education, plus grande gabegie de l'Etat, parce que les syndicats veillent), et commence à voir la masse de ceux qui vivent mal ou à peine bien (y compris beaucoup de gens dont les salaires peuvent sembler élevés, mais insuffisants par rapport au coût de la vie tel qu'il est là) gronder fort, le tout sur fond d'infrastructures insuffisantes et qui tombent en ruine (notamment les transports en commun). Je m'intéresse au phénomène, particulièrement sous l'angle de l'urbanisme des grands centres à notre époque et dans l'avenir visible: j'ai déjà un peu abordé le sujet autour des problèmes de la Californie (LA, San Francisco), mais je crois de plus en plus que, qu'on soit de droite, de gauche ou d'ailleurs, les méga concentrations urbaines d'aujourdhui sont ingérables et génèrent trop de mal vivre pour une proportion trop importante de leurs habitants (même à revenus corrects à élevés) pour être un modèle viable. Que j'envisage l'équation new yorkaise sous un angle plus keynésien/social-démocrate ou un angle libertarien/conservateur/droite orthodoxe, qu'on choisisse de compenser les prix élevés par plus de services et d'allocations (et une fiscalité à l'avenant) ou d'oeuvrer à faire baisser les prix (concurrence, moins d'impôts et règlementations....), qu'on choisisse de subventionner du niveau de l'Etat (ou de la région par chez nous) voire du niveau fédéral/national (ce que le régime fiscal précédent faisait dans les faits, et que la réforme fiscale de Trump a torpillé), rien ne semble réellement viable pour des agglomérations d'une telle taille, avec ce niveau d'activité, de bâti et infrastructures existants à entretenir/remplacer/développer. Je m'interroge. Mais dans l'exemple présent, ça semble de plus en plus difficile pour NY, dont les citoyens aisés semblent s'aiguiller toujours plus vers la Floride, et plus juste pour l'hiver, la retraite ou les vacances, et que les investisseurs non Wall-Streetiens semblent éviter. De ce que des experts d'Albany et City Hall disent en tout cas, il semble que cette décision d'Amazon ait mit fin à tout projet d'investissement sérieux dans les transports en commun de la ville, hors du peu qui était déjà prévu: donc le métro new yorkais va rester pourri et insuffisant pour l'avenir visible, les aéroports aussi, et le bus restera au-dessous de tout, et évité par tous ceux qui peuvent l'éviter (le bus, pour beaucoup d'Américains des grandes villes, a une très mauvaise image.... Souvent justifiée). Modifié le 15 février 2019 par Tancrède 1 3 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Kelkin Posté(e) le 15 février 2019 Share Posté(e) le 15 février 2019 Il y a 10 heures, Tancrède a dit : la très gauchiste Alexandria Occasio-Cortez, à peine sortie de son ridicule public -le énième- autour de sa proposition de "Green New Deal" Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Tancrède Posté(e) le 15 février 2019 Share Posté(e) le 15 février 2019 25 minutes ago, Kelkin said: Comme quoi, les sondages disent ce qu'on veut leur faire dire: dès que ça rentrait dans le détail, même sur des campus universitaires (notoirement pas conservateurs), les interrogés tendaient à perdre leur enthousiasme: la bande annonce et le film ne se ressemblent pas beaucoup. Mais quand j'évoquais le ridicule public, je parlais de la volée de bois vert qu'elle s'est prise dans les médias, même s'ils essaient depuis le début d'amortir les coups pour elle et de la porter aux nues à la première occasion; elle gaffe juste beaucoup trop. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Rob1 Posté(e) le 18 février 2019 Share Posté(e) le 18 février 2019 Le 13/11/2018 à 23:54, Kovy a dit : Richard Ojeda viens d'annoncer officiellement sa candidature pour 2020 Un parcours complètement atypique. Je signale (avec un peu de retard) qu'Ojeda a abandonné sa candidature fin janvier : https://theintercept.com/2019/01/25/richard-ojeda-president-drops-out/ 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Kovy Posté(e) le 19 février 2019 Share Posté(e) le 19 février 2019 (modifié) Le 18/02/2019 à 23:22, Rob1 a dit : Je signale (avec un peu de retard) qu'Ojeda a abandonné sa candidature fin janvier : https://theintercept.com/2019/01/25/richard-ojeda-president-drops-out/ Tout à fait. L'occasion de relever l'annonce du début de la campagne d'un poids lourd démocrate, bien que placé systématiquement en position d'outsider par l'ensemble des media "main stream". AMHA, certainement le mieux placé face à un hurluberlu comme Trump. Un type consistant pendant toute sa carrière, à l'opposée des girouettes Clinton, l'un des politiciens les plus populaires (le plus populaire ?) parmi les moins de 35 ans. Il martèle son programme comme un disque rayé depuis des décennies : Money out of politics (suppression de la "corruption légale" des politiciens par les multinationales) Medicair for all (secu pour tous) Minimum wage (salaire minimum garanti) Free college (universités gratuites) green new deal Rien de bien révolutionnaire vu de chez nous , mais aux US ça lui vaut d'être traité de communiste par les media "républicains". Modifié le 19 février 2019 par Kovy Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Tancrède Posté(e) le 19 février 2019 Share Posté(e) le 19 février 2019 42 minutes ago, Kovy said: Tout à fait. L'occasion de relever l'annonce du début de la campagne d'un poids lourd démocrate, bien que placé systématiquement en position d'outsider par l'ensemble des media "main stream". AMHA, certainement le mieux placé face à un hurluberlu comme Trump. Un type consistant pendant toute sa carrière, à l'opposée des girouettes Clinton, l'un des politiciens les plus populaires (le plus populaire ?) parmi les moins de 35 ans. Il martèle son programme comme un disque rayé depuis des décennies : Money out of politics (suppression de la "corruption légale" des politiciens par les multinationales) Medicair for all (secu pour tous) Minimum wage (salaire minimum garanti) Free college (universités gratuites) green new deal Rien de bien révolutionnaire vu de chez nous , mais aux US ça lui vaut d'être traité de communiste par les media "républicains". Sanders a pris un virage très à gauche depuis l'élection de 2016, s'engageant dans le camp de la gauche intersectionnelle et, sur le plan économique-social, devenant plus "democrat socialist" (qui est assez coco, en version "soft" très "bolivarienne") que ce qu'il était avant 2016, à savoir essentiellement un social-démocrate sauce allemande. Le contenu désormais étalé du "Green New Deal" est assez effarant (de connerie entre autres) dans ce registre, et la partie "green" n'en occupe pas une énorme proportion. Beaucoup de rouge à très rouge dedans (notamment un fort degré de contrôle ou de prise de possession directe de moyens de production par l'Etat), plus le nouveau principe de la gauche "moderne": des droits différents pour des gens différents, tout le monde étant ramené à des catégories (essentiellement sexe, ethnie, orientation sexuelle) préférées par les arbitres de cette nouvelle religion. Inversion des mots (de social démocrate à démocrate social): ça semble presque rien, mais la distance est énorme. 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Fenrir Posté(e) le 20 février 2019 Share Posté(e) le 20 février 2019 J'adore Sanders car il a au moins le don de mettre le doigt sur ce qui fait mal, de tenir, d'être cohérent tout en étant prêt à discuter avec tout le monde. MAIS Il est vieux et un peu trop marqué "Communiste" puis je vois mal les électeurs qui ont élu un vieux schnock orange partir sur un autre ancien. Beto O'Rourke est jeune, plein de volonté et SURTOUT, il a réussi à faire sa place au Texas! Go Beto! Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Tancrède Posté(e) le 20 février 2019 Share Posté(e) le 20 février 2019 (modifié) 7 hours ago, Fenrir said: J'adore Sanders car il a au moins le don de mettre le doigt sur ce qui fait mal, de tenir, d'être cohérent tout en étant prêt à discuter avec tout le monde. MAIS Il est vieux et un peu trop marqué "Communiste" puis je vois mal les électeurs qui ont élu un vieux schnock orange partir sur un autre ancien. Beto O'Rourke est jeune, plein de volonté et SURTOUT, il a réussi à faire sa place au Texas! Go Beto! Il semble qu'il ait pris un coup dans l'aile depuis sa campagne pour le Sénat: il n'est pas vraiment encore une figure réellement nationale, il s'est mis à flip-flopper sur beaucoup de sujets, essayant d'embrasser ce qu'il pense être la tendance du jour, il ne rassemble pas vraiment les foules, il surfe sur l'intersectionnel, et pire que tout, il est le "candidat d'Hollywood" (ce qui est une marque au fer rouge dans beaucoup d'endroits). Je le trouve assez creux, et de toute façon, il va avoir du mal dans le nouveau parti démocrate, vu ses deux handicaps: blanc et homme (pire encore, hétéro). A moins d'un autre facteur niant ces points (être l'ex-vice président et avoir du bagage accumulé en politique, ou avoir répété les mêmes positions pendant 40 ans -soit ce qui marche pour Biden et Sanders), il est pas très bien barré. Kamala Harris semble la mieux placée après Biden, pour l'instant, même si elle a commencé à être prise en flagrant délit de flip floppage et d'hypocrisie: elle a le soutien absolu de la classe médiatique et de beaucoup de parties intéressées, elle coche les bonnes cases démographiques.... Mais elle va se trouver confrontée, comme d'autres, à la division croissante d'un parti démocrate qui a non seulement glissé assez fort à gauche sur les dernières années, mais pire encore, l'a fait en 2 ordres dispersés: c'est quelque part entre 50-50 et 60-40, mais il y a de plus en plus deux "partis dans le parti" distincts, avec des préférences de plus en plus nettement séparées. D'un côté, on a ceux qu'on va appeler les "modérés", couvrant une réalité qui va d'une social-démocratie soft à un centre libéral (pas même forcément si social), légèrement majoritaire, de l'autre on a un parti de gauche de plus en plus dure couvrant un spectre plus restreint (intersectionnels, écolos, démocrates-sociaux/socialistes au sens dur) mais aujourd'hui très affirmé et vocal, et plus organisé qu'avant. L'anti-Trumpisme sert à garder une façade et fournit un minimum de ciment de circonstance, mais la course aux primaires risque de faire péter pas mal de vernis, et surtout de faire triompher un côté aux dépends de l'autre, d'une part, et d'aliéner une portion plus ou moins forte de l'électorat en général, et des électeurs "mouvants" en particulier (soit dans un sens, soit dans l'autre), minimisant la participation. Le cas de Kamala Harris, par exemple: si elle gagnait la nomination, elle pourrait peut-être ramener les taux de participation afro-américains d'Obama, mais dégoûter les gauchistes/"progressives" et, ironiquement, les anti-intersectionnels (ceux qui sont vraiment "liberals" au sens plein).... Sans compter qu'elle n'a pas vraiment de charisme (ce "it" factor qui fait souvent une différence) et qu'elle a aussi un certain risque de ne pas rassembler autant d'afro-américains que ça en raison de son passé de procureur, à un moment où la gauche du parti est très anti-police, anti-justice, anti-frontières, anti-limitations et contrôle de l'immigration. Les composantes du parti démocrate sont plus éloignées entre elles que celles du parti républicain en ce moment, et trouver un candidat qui rassemble, et rassemble assez, ne sera pas si évident. Modifié le 20 février 2019 par Tancrède Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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