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Avenir du nucléaire civil en France et dans le monde ?


LBP

Messages recommandés

Il y a 7 heures, Picdelamirand-oil a dit :

Une hausse significative des besoins en électricité, d’un côté ; beaucoup d’incertitudes sur les capacités de production électrique en France, de l’autre. Les prévisions ne sont pas définitives mais elles éclairent l’ampleur des chantiers en cours sur le plan énergétique, singulièrement sur les enjeux de l’électrification : le gestionnaire du Réseau de transport d’électricité (RTE), chargé des prévisions sur l’électricité en France, a transmis, fin février, ses hypothèses de travail aux différents acteurs du secteur afin de préparer son « bilan prévisionnel », un exercice de projection jusqu’en 2035, attendu cet été, alors que la France doit effectuer des choix énergétiques l’engageant pour des décennies.

« Plusieurs éléments de contexte récents conduisent à modifier profondément les perspectives d’évolution du système énergétique français et européen à court et moyen terme », explique l’opérateur, dans ce document de cadrage de 99 pages, soumis à consultation, en citant la guerre en Ukraine, les politiques de décarbonation en Europe, les tentations protectionnistes ou encore l’évolution de la politique énergétique du gouvernement.

En fil conducteur émerge une inquiétude : « Les perspectives d’électrification augurent d’une consommation d’électricité en forte augmentation d’ici à 2035 et suscitent ainsi une question sur les leviers permettant de garantir un approvisionnement suffisant de la France sur cette période », indiquent les prévisionnistes de RTE. « Si le système électrique français est historiquement largement exportateur, les incertitudes persistantes sur la disponibilité du nucléaire et sur les dates et le rythme de mise en service de nouveaux moyens de production, combinées à des ambitions rehaussées en matière d’électrification et de réindustrialisation, pourraient à terme conduire à réduire largement les marges de production d’électricité en France », ajoutent-ils. Un scénario rendu crédible par le déroulement de l’année 2022 : pour compenser la baisse de production d’EDF, la France a dû utiliser massivement de l’électricité produite dans le reste de l’Europe, au point que, pour la première fois depuis les années 1980, les importations ont largement dépassé les exportations.

Voilà. On vient enfin d'admettre que si les autres sont sur des hypothèses à +80% de conso électrique c'était pas la peine qu'on reste nous sur +30%.

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il y a une heure, Delbareth a dit :

Et encore, je me souviens mon émoi devant leur rapport de 2017 :

IxFUdc1.png

 

J'avoue que ça m'avait beaucoup interpelé...

Bah quoi? il suffit qu'on ait un événement 5 fois plus impactant que la crise des subprimes pour y parvenir!

Un petit turbo-covid, une minuscule giga-3eme guerre mondiale, un infime hyper-effondrement économique global, et on y est!

Alors?

Modifié par Patrick
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The solution space discussed at COP26 is unrealisable: comparing supply and demand for the three zero-emissions resources

 

L'espace de solution discuté lors de la COP26 est irréalisable : comparaison de l'offre et de la demande pour les trois ressources à émission zéro

Introduction

Si les gouvernements en place et les entreprises fortement émettrices sont les principaux acteurs de la définition des voies à suivre pour atteindre zéro émission, ils ne prendront en considération que les options d'atténuation qui sont des substituts directs aux activités qui causent les émissions aujourd'hui. Leur objectif est que les mesures d'atténuation soient mises en œuvre de manière à ce que les électeurs/consommateurs ne s'en aperçoivent pas. Ainsi, l'aviation fossile sera remplacée par l'aviation "jet zéro" ; l'acier des hauts fourneaux sera remplacé par l'acier à l'hydrogène ; les émissions des ruminants, qui ne peuvent être évitées, doivent être contrées par des "technologies d'émissions négatives". Les discussions politiques de la COP26 n'ont envisagé que des solutions de ce type.

Si les activités émettrices d'aujourd'hui doivent être remplacées par des équivalents directs non émetteurs, nous ne disposons que de trois ressources : l'électricité non émettrice (produite par les énergies renouvelables, l'hydroélectricité ou la fission nucléaire) - que nous appellerons néo-électricité pour économiser les mots ; le captage et le stockage du carbone (CSC) pour prendre du dioxyde de carbone pur, le comprimer et le pomper à 2 ou 3 km sous terre pour le stocker à long terme dans des roches poreuses ; la biomasse. Chaque équivalent technologique des activités émettrices actuelles nécessite une ou plusieurs de ces trois ressources.

L'hydrogène n'existe pas à l'état natif - il doit être produit soit par le CSC, soit par l'électricité. Les technologies à émissions négatives telles que le captage direct de l'air doivent être alimentées par de l'électricité et connectées au CSC. (Le boisement ne présente qu'un avantage lent et relativement faible en termes d'émissions négatives). Toutes les options pour le "jet zéro" dépendent de l'électricité ou de la biomasse.

Alors que les gouvernements en place et les secteurs fortement émetteurs proclament leur engagement en faveur du "zéro net", nous devons poser une question comptable très simple : comment leur demande anticipée en électricité, en CSC et en biomasse se compare-t-elle à l'offre probable ? 

Résultats

Nous ne savons pas comment la demande d'acier, d'avions ou de viande va croître. Nous allons donc comparer les ressources nécessaires pour remplacer les activités émettrices d'aujourd'hui avec l'offre actuelle des trois ressources clés. Nous examinerons ensuite les taux de croissance probables.

Demande prévue d'électricité, de CSC et de biomasse

Le tableau ci-dessous énumère les principales sources d'émissions mondiales actuelles, les traduit en unités physiques et indique les ressources requises par les principales options discutées lors de la COP26 pour les remplacer. Les données utilisées pour remplir ce tableau sont discutées ci-dessous, et je serais heureux de recevoir toute suggestion de données crédibles supplémentaires.

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Table 1: The main technical options for mitigation discussed at COP26

Offre prévue d'électricité, de CSC et de biomasse

L'historique de la production mondiale d'électricité sans émissions est présenté dans la figure 1.

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Figure 1 : Production mondiale d'électricité sans émissions depuis 1965 (données de BP Statistical Review of World Energy, 2021)

Depuis 2010, cette production augmente à un rythme de 350 TWh/an/an.

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SUITE

L'historique de la capacité mondiale de CSC est présenté à la figure 2. Il convient de noter qu'il s'agit de la capacité et non de la capture réelle, car l'industrie ne révèle pas quelle fraction de la capacité est réellement utilisée. La quasi-totalité de la capacité est actuellement utilisée pour la récupération assistée du pétrole (Enhanced Oil Recovery), qui consiste à extraire davantage de combustibles fossiles du sol, ce qui entraîne une augmentation des émissions.

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Figure 2 : Déploiement mondial du CSC (données fournies par le Global CCS Institute, financé par les compagnies pétrolières et gazières, principal groupe de pression en faveur du déploiement du CSC).

Le CSC ne fonctionne pas parfaitement - les estimations de la part du flux de dioxyde de carbone effectivement capturée varient entre 85 et 95 %, le reste étant toujours rejeté dans l'atmosphère. La figure montre que la capacité actuelle de captage et de stockage du dioxyde de carbone est de près de 40 millions de tonnes par an et qu'au cours de la dernière décennie, elle a augmenté à un rythme moyen de 1 million de tonnes par an.

La figure 3 donne un aperçu de l'utilisation actuelle des terres et des récoltes dans le monde. Il s'agit d'une figure plutôt chargée, utilisant des diagrammes de Sankey dans lesquels la largeur de chaque ligne est proportionnelle à la superficie des terres à gauche et au carbone (le principal composant de la biomasse sèche) à droite.

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Figure 3 : Utilisation des terres et récolte de biomasse au niveau mondial (Bajzelj et al. 2014)

 

L'information clé à retenir de la figure 3, à partir de la ligne la plus en haut à droite, est que la récolte alimentaire totale de toute l'agriculture mondiale représente 100 kg de biomasse sèche (carbone) par personne (c'est-à-dire 0,7 Gt au total).

Afin d'estimer l'offre future d'électricité, de CSC et de biomasse, nous devons faire des hypothèses sur la manière dont l'offre se développera. Les secteurs historiques à fortes émissions qui ont dominé les discussions lors de la COP26 prétendront que l'offre augmentera de manière exponentielle, mais comme le montre la figure 1, cela ne se produit jamais dans la pratique. L'installation de nouveaux équipements de production d'énergie est complexe. Il s'agit non seulement d'un grand projet d'ingénierie, mais il faut également obtenir l'accord de la société sur le financement, l'emplacement, les droits fonciers et l'accès, la sécurité, le respect de la législation et de l'environnement, et dans de nombreux cas, il faut surmonter les pressions exercées par les solutions de remplacement en place. Si la centrale nucléaire britannique de Hinckley Point C ouvre en 2026 comme prévu actuellement, il aura fallu 22 ans entre l'engagement politique et l'exploitation. Le parc éolien offshore Hornsey 2 du Royaume-Uni aura mis 16 ans entre l'engagement politique et l'exploitation, lorsqu'il démarrera cette année.

Ces contraintes concernent des technologies connues - et sont très visibles au Royaume-Uni actuellement autour du site du réacteur nucléaire de Sizewell, où chaque village local est couvert d'affiches s'opposant à la construction d'un nouveau réacteur. Cependant, pour les nouvelles technologies - dont le CSC fait partie puisqu'il fonctionne à si petite échelle au niveau mondial - le déploiement est encore plus limité. Le gouvernement et le public veulent comprendre les risques liés aux nouvelles technologies, et il est difficile de prévoir comment ils réagiront au premier accident majeur - qui se produira inévitablement en raison d'une erreur humaine à un moment ou à un autre. L'histoire de l'énergie nucléaire en Allemagne et de la fracturation hydraulique au Royaume-Uni montre comment la résistance du public peut ralentir, voire stopper, le déploiement des technologies énergétiques.

L'excellent article de Vaclav Smil publié dans Science en 2014 démontre que toutes les transitions énergétiques mondiales passées se sont produites à un rythme linéaire, qui ne peut être prédit que lorsque chaque technologie atteint 5 % de l'échelle du marché sur lequel elle entre. Les technologies énergétiques ne sont pas comme les smartphones. Dans nos propres travaux, Sarah Nelson a examiné certains des pays qui ont introduit de nouvelles technologies énergétiques aussi rapidement que possible, et a constaté une limite similaire au rythme auquel elles sont adoptées, avec un long délai entre l'invention et le premier déploiement commercial à grande échelle.

Étant donné que le coût de l'absence d'atténuation du changement climatique est d'au moins un milliard de morts au cours de ce siècle, en raison de la famine dans les pays proches de l'équateur, il semble donc rationnel d'être plus prudent qu'excessivement optimiste quant à l'approvisionnement futur de ces trois ressources essentielles. Le taux de croissance linéaire observé au cours de la dernière décennie augmentera peut-être, mais sur la base de toutes les expériences passées, il est très difficile de croire qu'il augmentera de plus du double. Dans le cas de la biomasse, étant donné que la cause de la déforestation est l'expansion des terres agricoles pour la production alimentaire, il est rationnel de supposer que nous ne pouvons pas nous permettre une nouvelle expansion de la récolte de biomasse dans la recherche d'options d'atténuation du climat. Si de la biomasse doit être détournée pour la production d'énergie, elle ne devrait provenir que des économies réalisées dans la culture de fourrage, si/quand la consommation mondiale de viande de ruminants diminue.

Comparaison
Forts de l'analyse ci-dessus, nous pouvons maintenant analyser les discussions de la COP26. Chaque point carré de la figure 4 représente un plan d'atténuation complet, élaboré à partir de combinaisons des solutions du tableau 1, les axes indiquant les besoins mondiaux totaux en CSC et en néo-électricité. Il y a beaucoup de points car il y a beaucoup d'options : par exemple, si nous continuons à produire de l'électricité avec du charbon et du gaz, nous avons besoin d'une plus grande capacité de CSC, alors qu'alternativement nous pourrions remplacer les générations de combustibles fossiles par de la néo-électricité, ce qui nécessiterait moins de CSC.


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Figure 4 : L'espace des solutions pour l'atténuation du changement climatique discuté lors de la COP26

Les points bleus de la figure représentent les solutions les moins extrêmes. Les points verts supposent que le carburant des véhicules, qu'il s'agisse d'essence, de diesel ou de kérosène, est remplacé par du biocarburant, ce qui réduit la demande d'électricité et de CSC comme indiqué, mais impose un fardeau impossible aux plantes de la planète. Le seul remplacement du carburant d'aviation par du biokérosène nécessiterait une récolte supplémentaire de 200 kg par personne et par an, soit le double de notre production alimentaire totale. Si tous les carburants destinés aux transports étaient remplacés par des biocarburants, il faudrait récolter 1 600 kg supplémentaires par personne. Les points orange montrent le coût très élevé du déploiement de la capture directe de l'air pour permettre la poursuite des émissions. Cette approche augmente considérablement la demande d'électricité et de CSC.

Les lignes rouges en pointillés de la figure 4 montrent les approvisionnements mondiaux actuels en CSC et en néo-électricité. La capacité mondiale de CSC est si faible qu'elle n'a pas bougé de l'axe des ordonnées.

Sur la base des taux de croissance de la dernière décennie indiqués dans les figures 1 et 2, et en supposant que les taux de croissance ne devraient pas plus que doubler, les barres ombrées en violet donnent des fourchettes probables pour l'approvisionnement des deux ressources en 2050.

Le message clair de la figure 4 est que l'ensemble des discussions de la COP26 a porté sur des solutions qui ne pourront jamais être mises en œuvre. En revanche, le point jaune indique la solution proposée dans le rapport britannique FIRES Absolute Zero, qui décrit une voie vers une qualité de vie élevée sans CSC, sans demande supplémentaire de biomasse et en multipliant par 2,8 l'offre d'électricité.

Modifié par Picdelamirand-oil
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Discussion - conséquences

Le fait que toutes les discussions de la COP26 aient été basées sur des solutions fictives pour atténuer les effets du changement climatique est déjà alarmant en soi. Comment pouvons-nous faire confiance à un organe de direction qui a si peu de prise sur la réalité physique ?

Cependant, la plus grande inquiétude révélée par cette analyse est que la perpétuation du mythe de ces solutions permet de continuer à retarder les étapes nécessaires à une véritable atténuation. Les avions d'aujourd'hui sont comme des becs Bunsen : on met du combustible fossile à une extrémité et on obtient des émissions de gaz à effet de serre à l'autre. Pour parvenir à zéro émission d'ici à 2050, tous les avions doivent cesser de voler. Il en va de même pour les navires. Les ruminants crachent du méthane, quelle que soit leur alimentation, et nous devons donc cesser de les élever. Il n'existe actuellement aucune possibilité de produire du ciment sans émissions. Nous avons donc 28 ans pour reconfigurer l'industrie mondiale de la construction afin qu'elle fonctionne sans béton.  Ces contraintes sont probablement temporaires - plus tard dans le siècle, si nous avons réduit les émissions au point de pouvoir survivre sans guerre, nous pourrons trouver de nouvelles solutions et disposer d'une offre élargie de néo-électricité pour soutenir les nouvelles solutions. Mais à court et à moyen terme, des restrictions spécifiques sont essentielles. La première condition pour bien vivre dans le cadre de ces restrictions est de reconnaître leur réalité. Aucune réalité de ce type n'est apparue lors de la COP26.

Il existe une voie plausible vers le développement des pays les plus pauvres et le maintien d'une qualité de vie élevée dans les économies développées. Mais certains aspects de la vie développée, et donc certaines aspirations au développement, doivent être différents. Nous pouvons vivre bien, mais nous n'aurons pas assez de néo-électricité, de CSC et de biomasse pour fournir des équivalents techniques à toutes les activités émettrices d'aujourd'hui. Ce n'est que lorsque nous aurons admis cette vérité que nous commencerons à élaborer des plans significatifs pour une réelle atténuation.

Les détails

Ce qui suit est un résumé des principales données utilisées pour élaborer le tableau 1. Nous vous invitons à examiner ces chiffres et à apporter des preuves supplémentaires afin d'affiner l'argumentation de ce blog, que nous continuerons à développer pour en faire un article soumis à un examen par les pairs dans une revue de haut niveau.

Émissions mondiales

Les proportions d'émissions présentées ici sont tirées du "World in Data" (https://ourworldindata.org/emissions-by-sector), qui donne les proportions en 2016. Ces proportions ont été multipliées par 51Gt CO2e, comme estimation des émissions de 2020, le chiffre pour l'aviation étant triplé selon l'excellent article des auteurs combinés du secteur de l'aviation du dernier rapport du GIEC (Lee et al., 2021), afin de tenir compte du forçage radiatif supplémentaire dû aux émissions libérées par les avions en altitude. La ventilation "Word in Data" sépare les émissions de processus de la chimie du ciment des émissions associées à la chaleur dans les fours à ciment, de sorte que le chiffre des émissions ici est le double des émissions chimiques, ce qui se rapproche de l'analyse de Bajzelj, Allwood et Cullen (2013). Le chiffre relatif aux "autres industries" correspond à la somme des secteurs de l'acier et du ciment, qui représentent environ la moitié de toutes les émissions industrielles.

Véhicules routiers et trains (diesel).

Valeur énergétique totale du pétrole utilisé (49,2 % de 169 EJ en 2019 pour les véhicules routiers, 0,8 % pour les trains) d'après les statistiques clés de l'énergie dans le monde de l'AIE, page 39.  Contenu énergétique d'un litre d'essence/de diesel ~31MJ.  À partir d'une tonne de biomasse, on peut extraire 320 litres de biocarburant (US DoE) 140-290 litres (DEFRA, 2019). La voiture moyenne en vente au Royaume-Uni nécessite soit 6 litres d'essence/100 km, soit 16-20 kWh/100 km.  La même efficacité de conversion du diesel à l'électricité est supposée pour les trains.  Les trains électriques sont couverts par la rubrique Électricité (émettrice) ci-dessous.

Transport maritime et aérien

Valeur énergétique totale du pétrole utilisé (6,7% de 169EJ en 2019 pour les navires, 8,6% pour l'aviation) d'après les statistiques clés de l'énergie dans le monde de l'AIE, page 39.  Les mêmes conversions que ci-dessus sont utilisées pour le contenu énergétique des carburants et de la biomasse. La densité du carburéacteur est de 800g/litre et le coût de l'électricité du carburéacteur synthétique est de 24kWh/kg (Mearns, 2016), ce qui donne 19kWh/litre de carburant synthétique. On a supposé qu'il en était de même pour les carburants destinés à l'aviation et aux navires.

Électricité (émettrice)

Peut être remplacée soit par le CSC associé à la production d'électricité à partir de gaz ou de charbon (bien que le taux de captage réel soit inférieur à 100 %, de sorte que les émissions ne sont pas strictement nulles), soit par des sources non émettrices.  L'analyse suppose que la totalité de l'offre existante doit être remplacée par de l'électricité non émettrice.

Électricité (sans émission)

Aucune analyse n'est nécessaire - voir la figure 1 pour la répartition.

Chauffage des locaux

On suppose qu'il s'agit de toutes les chaudières à gaz à l'échelle domestique. La consommation mondiale de gaz en 2018 est de 800 milliards de mètres cubes (IGU, 2020, figure 28), avec une densité énergétique de 11 kWh par mètre cube. La consommation annuelle moyenne d'une chaudière au Royaume-Uni est de 12 500 kWh de gaz, ce qui équivaut à 4 000 kWh de pompe à chaleur électrique.

Haut fourneau Acier

En 2020, la production mondiale d'acier était de 1 878 Mt d'acier brut, dont 73,2 % (= 1 373 Mt) produites dans des hauts fourneaux (WorldSteel, 2021). En supposant que toutes les émissions de l'acier proviennent des hauts fourneaux, ceux-ci pourraient être équipés de dispositifs de piégeage et de stockage du carbone (bien qu'avec un taux de captage inférieur à 100 %) ou être remplacés par la production d'hydrogène DRI+EAF. Le seul démonstrateur commercial de ce type en cours de construction, le procédé Hybritt en Suède, fait état d'un besoin en électricité de 3,5 MWh/tonne d'acier lorsque l'hydrogène est produit par électrolyse.

Ciment

Bien qu'il existe plusieurs options pour réduire (légèrement) les émissions du ciment, la seule option actuellement susceptible de permettre une production de ciment sans émissions est de reconstruire toutes les cimenteries et de les relier à des installations de captage et de stockage du carbone (CSC).

Autres industries

Ce secteur comprend le reste de la production de matériaux en vrac (en particulier les produits chimiques, les plastiques, le papier et l'aluminium) ainsi que toutes les activités de fabrication en aval. En guise d'approximation grossière, supposons que les émissions de la production d'acier et de ciment représentent la moitié de toutes les émissions industrielles, et que l'électricité nécessaire pour électrifier toute l'industrie restante est égale à celle nécessaire pour électrifier la production d'acier par haut-fourneau via le procédé Hybritt.

Déforestation

La COP26 a annoncé un engagement à mettre fin à la déforestation d'ici 2030, ce qui laisse supposer que cela fonctionne.

Engrais/riz/sol/cultures

Aucune mesure n'a été proposée pour traiter ces émissions, qui ne peuvent donc être traitées que par le captage direct de l'air.

Ruminants

Comme ci-dessus

Déchets

Le plus grand succès de la politique climatique britannique depuis 1990 a été de capturer et de brûler pour l'énergie les émissions de méthane dans les décharges, et l'on peut donc supposer que cette méthode se répand dans le monde entier pour éliminer toutes les émissions de déchets.

Captage direct de l'air

En l'absence de données transparentes sur ce processus, nous utilisons les chiffres de Faishi et al. (2019), sachant qu'il s'agit d'estimations théoriques et optimistes d'un groupe souhaitant promouvoir le captage direct de l'air. Leur étude d'une gamme d'options technologiques dans la figure 4 suggère environ ~2500kWh/t pour capturer un flux de CO2 de l'air. Celui-ci doit ensuite être capturé et stocké sous terre, ce pour quoi Faishi et al. ne fournissent aucune donnée. Supposons qu'un tiers de l'électricité produite par une centrale au gaz soit utilisé pour faire fonctionner le CSC (données anecdotiques), ce qui ajoute environ 1 500 kWh/t pour le stockage, soit des besoins totaux de 4 MWh/tonne pour le captage et le stockage direct dans l'air, plus une tonne de CSC par tonne captée.

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Il y a 7 heures, g4lly a dit :

C'est ni nouveau ni embarassant. Ça a toujours été comme ça.

La France n'a pas la taille critique pour tout faire toute seule... Pas plus dans le nucléaire qu'ailleurs.

Rosatom non plus d'ailleurs, tout y btas d'éléments des centrales qu'ils markettent sont français.

C'est la même chose avec nombreux pays du monde ... Pour des sujet au moins aussi sensible.

Mais Greenpeace qui dénigre le nucléaire français c'est rien de plus qu'une compulsion chez eux.

C'est d'ailleurs ainsi que la centrale turque construite par les russes a accueilli des turbines Arabelle Alstom. Et c'est arrivé pile au moment où Erdogan appelait à boycotter la France.

Ne psychotez pas. La France va produire de plus en plus de combustible dans les années à venir, et un investissement dans le MoX n'est pas du tout à exclure non plus.

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  • 2 weeks later...

DOnc c'est la fin des 50% max de nucléaire dans le mix ... ouf

https://www.la-croix.com/France/Relance-nucleaire-lAssemblee-nationale-vote-projet-loi-sans-reforme-surete-2023-03-21-1201260120

Réduction des procédures bâtir six nouveaux réacteurs

Technique, ce projet de loi réduit les procédures et les délais pour concrétiser les promesses d’Emmanuel Macron de bâtir six nouveaux réacteurs EPR à l’horizon 2035, et lancer des études pour huit d’autres. Il est limité aux nouvelles installations situées sur des sites nucléaires existants ou à proximité.

Pour « atteindre la neutralité carbone », il ne faut « plus avoir le nucléaire honteux » : tel est le slogan des députés macronistes comme la rapporteure Maud Bregeon, ancienne d’EDF, qui a ferraillé contre EELV et les Insoumis, favorables à la sortie de l’atome et au passage aux 100 % renouvelables à partir de 2045.

Verrou

En pleine crise énergétique, une majorité de l’hémicycle soutient le nucléaire, « décarboné » et gage de « souveraineté ». Le Rassemblement national a voté le texte, « bien qu’insuffisant », en s’attaquant aux « écologistes bornés ». Le patron des députés Les Républicains Olivier Marleix a loué un « revirement politique espéré » par la droite. Mais « beaucoup de questions » restent « en suspens », met-il en garde, sur l’usage de l’électricité, les technologies et les « acteurs du nouveau nucléaire ».

À lire aussiRelancé, le nucléaire cherche des bras

Dans le sillage du Sénat, l’Assemblée a fait sauter l’objectif de réduction à 50 % de la part de l’énergie nucléaire dans le mix électrique français d’ici à 2035, un « verrou » introduit sous la présidence de François Hollande. Agnès Pannier-Runacher ne veut « ni plafond ni plancher » sur le sujet, alors que l’énergie nucléaire représente environ 70 % de la production d’électricité habituellement, mais seulement 63 % en 2022 en raison des arrêts de plusieurs réacteurs pour corrosion.

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https://legrandcontinent.eu/fr/2023/03/20/sondage-exclusif-ce-que-pensent-les-francais-de-lecologie-de-guerre/

Les Français sont également une très large majorité, toutefois dans une légère moindre proportion (85 %), à penser qu’il faut produire davantage d’électricité de source nucléaire.

À la question de savoir s’ils seraient prêts à payer plus d’impôt pour financer la transition énergétique et assurer leur sécurité énergétique, 26 % répondent par un non définitif, et 36 % par “plutôt non”.

Deux-tiers des Français pensent que la France doit d'abord compter sur elle-même pour assurer sa sécurité énergétique.

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Il y a 2 heures, Wallaby a dit :

https://legrandcontinent.eu/fr/2023/03/20/sondage-exclusif-ce-que-pensent-les-francais-de-lecologie-de-guerre/

Les Français sont également une très large majorité, toutefois dans une légère moindre proportion (85 %), à penser qu’il faut produire davantage d’électricité de source nucléaire.

À la question de savoir s’ils seraient prêts à payer plus d’impôt pour financer la transition énergétique et assurer leur sécurité énergétique, 26 % répondent par un non définitif, et 36 % par “plutôt non”.

Deux-tiers des Français pensent que la France doit d'abord compter sur elle-même pour assurer sa sécurité énergétique.

Aaaah ça fait du bien !

Et pourtant, on trouve quand même des vieilles pépites même dans cet article :

Pour autant, les Français se trompent : le rapport Futurs énergétiques publié par l’opérateur RTE en octobre 20213 (avant la guerre en Ukraine, mais à un moment où les prix de l’énergie étaient déjà élevés sur fonds de reprise post-Covid) considère que le coût de production du nouveau nucléaire, de l’ordre de 60-85 € le MWh, est supérieur au coût du solaire et de l’éolien (entre 30 et 45 € le MWh)4 dans la plupart des configurations.

avec la note 4Ceci cependant sans intégrer les autres coûts associés à la production des énergies renouvelables, tels que le stockage et le transport, qui aboutissent à un coût total plus élevé que pour le nucléaire.

Traduction : "Les français se trompent sur les coûts des renouvelables ! (mais si on calcule bien ils se trompent pas) "

 

Modifié par Delbareth
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D’après ce que j'a compris, la production d’énergie est une industrie tres capitalistique. Le resultat est que le facteur determinant dans le prix de l'energie obtenu est le taux d'interet des emprunts permettant l'investissement. C'est tout l'enjeu des debats avec les allemands sur l'acceptation du nucleaire dans les energies "vertes". En effet, derriere tout cela se cache une subvention avec des taux d'interet préférentiels et des subventions de meme type sur le capital via des taxes supprimees et autres. Autrement dit, en manipulant les taux d'interet des emprunts de maniere politique, on peut artificiellement determiner le cout des differentes energies. Et ensuite pretendre que le "poulain" que l'on a favorise est le meilleur de façon "impartial" car il est moins cher ... 

Modifié par Deres
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il y a 19 minutes, Deres a dit :

D’après ce que j'a compris, la production d’énergie est une industrie tres capitalistique. Le resultat est que le facteur determinant dans le prix de l'energie obtenu est le taux d'interet des emprunts permettant l'investissement. C'est tout l'enjeu des debats avec les allemands sur l'acceptation du nucleaire dans les energies "vertes". En effet, derriere tout cela se cache une subvention avec des taux d'interet préférentielles et des subventions de meme type sur le capital via des taxes supprimes et autres. Autrement dit, en manipulant les taux d'interet des emprunts de maniere politique, on peut artificiellement determiner le cout des differentes energies. Et ensuite pretendre que le "poulain" que l'on a favoriser est le meilleur de façon "impartial" car il est moins cher ...

C'est encore pire, puisque ce que tu décris s'applique particulièrement au nucléaire (investissements lourds et de long terme).

Donc au mieux tout le monde est sur un pied d'égalité, au pire le nucléaire est désavantagé.

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Il y a 2 heures, Delbareth a dit :

Aaaah ça fait du bien !

Et pourtant, on trouve quand même des vieilles pépites même dans cet article :

Pour autant, les Français se trompent : le rapport Futurs énergétiques publié par l’opérateur RTE en octobre 20213 (avant la guerre en Ukraine, mais à un moment où les prix de l’énergie étaient déjà élevés sur fonds de reprise post-Covid) considère que le coût de production du nouveau nucléaire, de l’ordre de 60-85 € le MWh, est supérieur au coût du solaire et de l’éolien (entre 30 et 45 € le MWh)4 dans la plupart des configurations.

avec la note 4Ceci cependant sans intégrer les autres coûts associés à la production des énergies renouvelables, tels que le stockage et le transport, qui aboutissent à un coût total plus élevé que pour le nucléaire.

Traduction : "Les français se trompent sur les coûts des renouvelables ! (mais si on calcule bien ils se trompent pas) "

L'autre angle mort du sondage, c'est qu'il ne demande pas aux Français leur sentiment eu égard à la dépendance vis à vis de la Chine dans le domaine des panneaux solaires :

Le 16/02/2023 à 13:10, Wallaby a dit :

https://www.spiegel.de/wirtschaft/solarindustrie-wie-china-den-deutschen-solartraum-torpediert-a-64c89f38-5657-49cd-8eb3-5d0f1494baae (16 février 2023)

Manque de pièces détachées pour l'Europe

Comment la Chine torpille la reconstruction de l'industrie solaire allemande

Le secteur solaire européen dépend presque entièrement des livraisons de la Chine. Pékin menace désormais implicitement de restreindre les exportations - et pourrait ainsi étouffer la transition énergétique allemande.

https://www.handelsblatt.com/unternehmen/energie/energie-das-china-risiko-der-deutschen-solarindustrie/28981032.html (16 février 2023)

Le secteur photovoltaïque allemand se trouve dans une dangereuse situation de dépendance vis-à-vis de la République populaire. Le gouvernement de Pékin le sait et en profite. Le gouvernement fédéral réagit désormais.

L'industrie solaire allemande craint de plus en plus les conséquences de sa dépendance absolue vis-à-vis de la Chine. "Il existe une dépendance indéniable à l'égard de la Chine. Et cette dépendance est nettement plus grande que celle à l'égard de la Russie en ce qui concerne le gaz", a déclaré un cadre supérieur du secteur solaire au Handelsblatt.

Le danger de cette dépendance se manifeste au moins depuis fin décembre. Le ministère chinois de l'Économie a publié un catalogue de propositions de nouvelles dispositions en matière d'exportation, y compris pour le secteur solaire. Ce document prévoit entre autres des restrictions à l'exportation de machines destinées à la fabrication de composants importants pour le photovoltaïque.

https://www.mdr.de/nachrichten/deutschland/wirtschaft/solar-produktion-china-europa-erneuerbare-energie-100.html (14 février 2023)

Bitterfeld-Wolfen est actuellement le seul grand site de production d'installations solaires en Europe. Le marché de l'énergie solaire dans l'Union européenne est en perte de vitesse et il existe une forte dépendance vis-à-vis de la Chine. Le pays asiatique domine le marché. La Commission européenne souhaite désormais renforcer la production dans l'UE. Le ministre de l'Environnement de Saxe, Wolfram Günther, a des exigences claires à ce sujet envers Bruxelles.

L'Europe est actuellement dépendante de la Chine pour la production d'installations solaires. Presque aucun autre pays ne produit le produit de base, les tranches de silicium.

La politique souhaite à nouveau renforcer la production solaire en Europe et travaille sur le "plan industriel vert".

Andreas Bett, chercheur au Fraunhofer, estime qu'une production européenne pourrait presque rivaliser avec la Chine en termes de prix.

Jusqu'à présent, la Chine domine le marché de l'énergie solaire, et ce à tous les niveaux de la production. Pour les tranches de silicium, un produit intermédiaire pour les cellules solaires, la Chine est pratiquement le seul fabricant au monde. Si le pays décidait d'interdire les exportations de tranches de silicium, l'Europe serait confrontée à un gros problème, explique Andreas Bett, directeur de l'Institut Fraunhofer pour les systèmes énergétiques solaires : "Aucune fabrication de cellules ne pourrait alors avoir lieu ici en Europe, car il n'y aurait pas de tranches de silicium. Par conséquent, il n'y aura pas non plus de production autonome de modules. Et nous sommes finalement complètement dépendants d'un seul pays du monde. C'est donc une dépendance encore plus forte que celle que nous avons vécue actuellement avec la crise du gaz, alors qu'il existe tout de même un marché mondial où l'on peut s'approvisionner ailleurs".

Bett plaide donc depuis longtemps pour que toutes les étapes de fabrication des installations solaires soient à nouveau localisées en Europe. Et la politique est désormais du même avis. La Commission européenne travaille sur un "plan industriel vert". Ce plan pourrait permettre à l'État de soutenir la construction d'usines solaires.

Entre-temps, le ministre de l'Environnement de Saxe, Wolfram Günther, veut mettre en réseau les régions européennes ayant des ambitions solaires. Il ne s'agit pas de remplacer complètement la Chine, mais de créer une industrie solaire propre de taille significative : "Nous avons maintenant besoin de décisions stratégiques pour que l'UE soutienne à nouveau ce processus. C'est pourquoi nous avons besoin d'une approche paneuropéenne, c'est pourquoi nous, en tant que Saxe, nous nous associons ici avec d'autres régions européennes afin de créer ensemble les conditions-cadres pour que l'industrie solaire puisse à nouveau devenir importante en Europe".

Mais en combien de temps cela peut-il se faire ? Selon Bett, chercheur au Fraunhofer, il faut compter deux à quatre ans, même avec les subventions de l'UE. Les matières premières nécessaires, comme le quartz, le silicium ou le cuivre, sont fournies par différents pays. Au final, l'installation solaire européenne ne devrait pas être beaucoup plus chère que l'installation chinoise. "Si les mêmes conditions-cadres sont créées, et c'est une contrainte importante, alors nous sommes un peu plus chers en Europe. Mais cela peut être bien compensé, car le transport de la Chine vers l'Europe représente environ 10 pour cent des coûts totaux. Et ce petit peu plus cher se situe précisément dans cette fourchette".

Selon Bett, les installations chinoises sont surtout bon marché parce que la Chine subventionne son industrie solaire depuis des années. Les États-Unis ont également un programme de subventions. L'Europe, selon le chercheur, doit réagir. Sinon, la dépendance vis-à-vis de l'étranger persistera, même pour les énergies renouvelables.

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Il y a 9 heures, Wallaby a dit :

L'autre angle mort du sondage, c'est qu'il ne demande pas aux Français leur sentiment eu égard à la dépendance vis à vis de la Chine dans le domaine des panneaux solaires :

si je peux me permettre :

 

quelle dépendance ? celle où les chinois ont "cramé" la concurrence avec des prix bas (lire " donc, on peut fabriquer, en Europe, pour plus cher, mais, en avoir quand même) ou les Chinois sont les seuls sur la planète à avoir la ressource et pouvoir en vendre ? (je crois que la ressource existe dans d'autres pays)

 

donc, non, pour moi, ce n'est qu'une question de prix (si, demain, il y avait un boycot des produits chinois, penses tu que, sur le reste de la planete, personne ne pourrait, ne saurait faire ?)

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Il y a 4 heures, christophe 38 a dit :

si je peux me permettre :

 

quelle dépendance ? celle où les chinois ont "cramé" la concurrence avec des prix bas (lire " donc, on peut fabriquer, en Europe, pour plus cher, mais, en avoir quand même) ou les Chinois sont les seuls sur la planète à avoir la ressource et pouvoir en vendre ? (je crois que la ressource existe dans d'autres pays)

 

donc, non, pour moi, ce n'est qu'une question de prix (si, demain, il y avait un boycot des produits chinois, penses tu que, sur le reste de la planete, personne ne pourrait, ne saurait faire ?)

Le problème c'est que pour "extraire" la ressource, c'est très polluant, et personne ne veut faire ça sauf les Chinois.

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Il me semble que la toute derniere génération de panneaux photovoltaïques est moins gourmande en ressources rares.

 

Maintenant pour répondre à un message lu plus haut, la souveraineté ce n'est pas de tout faire tout seul, c'est de n'être dépendant que de gens qui sont aussi dépendant de vous au moins dans les mêmes proportions.

Être indépendant de tout le monde ça s'appelle l'autarcie et c'est autre chose.

 

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il y a 8 minutes, Coriace a dit :

Maintenant pour répondre à un message lu plus haut, la souveraineté ce n'est pas de tout faire tout seul, c'est de n'être dépendant que de gens qui sont aussi dépendant de vous au moins dans les mêmes proportions.

C'est bien le problème avec les strategies commerciales chinoises. Ils veulent etre en autarcie dans tous les domaines et inonder nos marches en plus. Globalement, des qu'ils savent produire quelque chose, ils ne participent au marche mondial qu'a la vente, souvent a l'aide d'embargo ou de protectionnisme masque et non officiel pour empêcher  les importations chez eux, car contraire a leur adhesion a l'OMC. La competitivite chinoise est aussi obtenu avec des atouts non concurrentiels : main d'oeuvre migrante maintenue dans la pauvrete, subvention massive quand un secteur fait parti du plan quinquennal, don de terrain par les autorites locales, non respect des regles financieres de base permettant des effets de leviers financiers delirants, non respect de la moindre regle environnementale, utilisation massive du charbon sale pour produire de l'energie pas cher, ...

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il y a 43 minutes, Coriace a dit :

Il me semble que la toute derniere génération de panneaux photovoltaïques est moins gourmande en ressources rares.

Ça diminue un peu mais pour un panneau au rendement de plus de 15% pas de miracle, il faut du polysilicium de qualité 

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