Titus K Posté(e) le 14 mars Share Posté(e) le 14 mars L'Allemagne veut construire une centrale à fusion nucléaire https://www.world-nuclear-news.org/Articles/Germany-aims-to-build-fusion-power-plant Un nouveau programme de financement de la recherche sur la fusion nucléaire a été annoncé par la ministre fédérale allemande de la recherche, Bettina Stark-Watzinger, dans le but d'ouvrir la voie à la construction de la première centrale à fusion en Allemagne d'ici 2040. Le ministère fédéral de l'éducation et de la recherche (BMBF) soutient depuis longtemps la recherche sur la fusion à l'Institut Max Planck de physique des plasmas (IPP) à Garching et Greifswald, à l'Institut de technologie de Karlsruhe (KIT) et au Centre de recherche de Jülich (FZJ). "Ce financement institutionnel est complété par un deuxième pilier avec le nouveau programme de financement de projets", a déclaré le ministère. "L'objectif du financement de projets est de faire progresser les technologies, les composants et les matériaux nécessaires à la construction d'une centrale à fusion dans une première phase, d'ici le début des années 2030. Dans un deuxième temps, l'accent sera mis sur l'intégration dans la conception d'une centrale électrique. Le programme de financement est ouvert à la technologie et porte à la fois sur la technologie dite de confinement magnétique et sur la fusion par laser". Afin de permettre la construction d'une centrale de fusion le plus rapidement possible, le programme est essentiellement basé sur la recherche collaborative orientée vers les applications, sous la forme d'un partenariat public-privé. Les projets portant sur des sous-technologies spécifiques doivent être menés conjointement par des instituts de recherche, des universités et des entreprises. Selon le ministère, cela permet d'exploiter très tôt les nouveaux résultats de la recherche et de transférer le savoir-faire à l'industrie nationale en vue d'une utilisation ultérieure. "La crise énergétique nous a montré l'importance d'un approvisionnement en énergie propre, fiable et abordable", a déclaré Mme Stark-Watzinger. "La fusion est une formidable opportunité de résoudre tous nos problèmes énergétiques. Grâce à son excellent environnement de recherche et à sa forte industrie, l'Allemagne offre d'excellentes conditions pour la construction de centrales à fusion. "C'est là que nous intervenons avec notre nouveau programme de financement - baptisé Fusion 2040 - Recherche en vue d'une centrale à fusion - et nous voulons ouvrir la voie à la première centrale à fusion en Allemagne. Nous voulons construire un écosystème de fusion composé de l'industrie, des start-ups et de la science afin qu'une centrale de fusion en Allemagne devienne une réalité le plus rapidement possible". Elle a ajouté que le gouvernement souhaitait "regrouper les forces existantes de l'Allemagne et créer des synergies entre les différents acteurs". "La course mondiale est lancée. J'aimerais que l'Allemagne soit l'un des premiers pays à construire une centrale à fusion. Nous ne devons pas rater cette occasion unique, en particulier dans une perspective de croissance et de prospérité", a déclaré la ministre. En septembre de l'année dernière, Mme Stark-Watzinger a annoncé que l'Allemagne augmenterait considérablement le financement de la recherche sur la fusion avec 370 millions d'euros (403 millions de dollars) supplémentaires au cours des cinq prochaines années. Avec les fonds déjà alloués aux institutions de recherche, le ministère fournira plus d'un milliard d'euros pour la recherche sur la fusion d'ici 2028. En août 2011, le 13e amendement de la loi sur l'énergie nucléaire est entré en vigueur, soulignant la volonté politique d'éliminer progressivement l'énergie nucléaire de fission en Allemagne. En conséquence, huit unités ont été fermées immédiatement : Biblis A et B, Brunsbüttel, Isar 1, Krümmel, Neckarwestheim 1, Phillipsburg 1 et Unterweser. Les centrales de Brokdorf, Grohnde et Gundremmingen C ont été définitivement arrêtées à la fin du mois de décembre 2021. Les trois dernières unités du pays - Emsland, Isar 2 et Neckarwestheim 2 - ont été fermées en avril de l'année dernière. 2 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Patrick Posté(e) le 15 mars C’est un message populaire. Share Posté(e) le 15 mars Il y a 8 heures, Titus K a dit : L'Allemagne veut construire une centrale à fusion nucléaire https://www.world-nuclear-news.org/Articles/Germany-aims-to-build-fusion-power-plant Un nouveau programme de financement de la recherche sur la fusion nucléaire a été annoncé par la ministre fédérale allemande de la recherche, Bettina Stark-Watzinger, dans le but d'ouvrir la voie à la construction de la première centrale à fusion en Allemagne d'ici 2040. Le ministère fédéral de l'éducation et de la recherche (BMBF) soutient depuis longtemps la recherche sur la fusion à l'Institut Max Planck de physique des plasmas (IPP) à Garching et Greifswald, à l'Institut de technologie de Karlsruhe (KIT) et au Centre de recherche de Jülich (FZJ). "Ce financement institutionnel est complété par un deuxième pilier avec le nouveau programme de financement de projets", a déclaré le ministère. "L'objectif du financement de projets est de faire progresser les technologies, les composants et les matériaux nécessaires à la construction d'une centrale à fusion dans une première phase, d'ici le début des années 2030. Dans un deuxième temps, l'accent sera mis sur l'intégration dans la conception d'une centrale électrique. Le programme de financement est ouvert à la technologie et porte à la fois sur la technologie dite de confinement magnétique et sur la fusion par laser". Afin de permettre la construction d'une centrale de fusion le plus rapidement possible, le programme est essentiellement basé sur la recherche collaborative orientée vers les applications, sous la forme d'un partenariat public-privé. Les projets portant sur des sous-technologies spécifiques doivent être menés conjointement par des instituts de recherche, des universités et des entreprises. Selon le ministère, cela permet d'exploiter très tôt les nouveaux résultats de la recherche et de transférer le savoir-faire à l'industrie nationale en vue d'une utilisation ultérieure. "La crise énergétique nous a montré l'importance d'un approvisionnement en énergie propre, fiable et abordable", a déclaré Mme Stark-Watzinger. "La fusion est une formidable opportunité de résoudre tous nos problèmes énergétiques. Grâce à son excellent environnement de recherche et à sa forte industrie, l'Allemagne offre d'excellentes conditions pour la construction de centrales à fusion. "C'est là que nous intervenons avec notre nouveau programme de financement - baptisé Fusion 2040 - Recherche en vue d'une centrale à fusion - et nous voulons ouvrir la voie à la première centrale à fusion en Allemagne. Nous voulons construire un écosystème de fusion composé de l'industrie, des start-ups et de la science afin qu'une centrale de fusion en Allemagne devienne une réalité le plus rapidement possible". Elle a ajouté que le gouvernement souhaitait "regrouper les forces existantes de l'Allemagne et créer des synergies entre les différents acteurs". "La course mondiale est lancée. J'aimerais que l'Allemagne soit l'un des premiers pays à construire une centrale à fusion. Nous ne devons pas rater cette occasion unique, en particulier dans une perspective de croissance et de prospérité", a déclaré la ministre. En septembre de l'année dernière, Mme Stark-Watzinger a annoncé que l'Allemagne augmenterait considérablement le financement de la recherche sur la fusion avec 370 millions d'euros (403 millions de dollars) supplémentaires au cours des cinq prochaines années. Avec les fonds déjà alloués aux institutions de recherche, le ministère fournira plus d'un milliard d'euros pour la recherche sur la fusion d'ici 2028. En août 2011, le 13e amendement de la loi sur l'énergie nucléaire est entré en vigueur, soulignant la volonté politique d'éliminer progressivement l'énergie nucléaire de fission en Allemagne. En conséquence, huit unités ont été fermées immédiatement : Biblis A et B, Brunsbüttel, Isar 1, Krümmel, Neckarwestheim 1, Phillipsburg 1 et Unterweser. Les centrales de Brokdorf, Grohnde et Gundremmingen C ont été définitivement arrêtées à la fin du mois de décembre 2021. Les trois dernières unités du pays - Emsland, Isar 2 et Neckarwestheim 2 - ont été fermées en avril de l'année dernière. L'Institut Max Planck plus fort à lui seul que tous les chercheurs mondiaux du domaine réunis dans ITER? Et le financement ouvert aux DEUX technologies en même temps, confinement magnétique et fusion par laser? Et tout ça en 15 ans? 6 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
herciv Posté(e) le 16 mars Share Posté(e) le 16 mars il y a 6 minutes, CANDIDE a dit : Traduit en allemand c'est beaucoup plus synthétique : "Deutschland über alles" (pardonnes moi Manuel77 si tu lis, je n'ai pas pu résister ) Bof les allemands sont dans une impasse énergétique et cherchent les moyens d'en sortir. On ne peut pas dire qu'ils partent de rien. Ils ont fait un Tokamak avec une architecture plutôt original. Mais je ne sais pas si ils ont atteint des puissances intéressantes avec. Maintenant c'est effectivement pas en quinze ans qu'ils vont sortir un truc abouti et pire qu'ils vont résoudre leur crise énergétique même si ils ont accès au résultat de ITER ou du Megajoule (ce dont je doute dans le cas du MEGAJOULE). Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
CANDIDE Posté(e) le 16 mars Share Posté(e) le 16 mars il y a 15 minutes, herciv a dit : Bof les allemands sont dans une impasse énergétique et cherchent les moyens d'en sortir. On ne peut pas dire qu'ils partent de rien. Ils ont fait un Tokamak avec une architecture plutôt original. Mais je ne sais pas si ils ont atteint des puissances intéressantes avec. Maintenant c'est effectivement pas en quinze ans qu'ils vont sortir un truc abouti et pire qu'ils vont résoudre leur crise énergétique même si ils ont accès au résultat de ITER ou du Megajoule (ce dont je doute dans le cas du MEGAJOULE). C'est le terme centrale à fusion qui prête à confusion, car on pense à une centrale commerciale. Prototype de réacteur serait plus approprié. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
ksimodo Posté(e) le 16 mars Share Posté(e) le 16 mars Le 15/03/2024 à 02:22, Patrick a dit : L'Institut Max Planck plus fort à lui seul que tous les chercheurs mondiaux du domaine réunis dans ITER? 1 Mds d'euros d'ici 2028, soit 200 M par an sur 5 ans. C'est que dalle, mais c'est de la comm' en politique intérieure. C'est le seul but. C'est aussi un moyen de communiquer pour attirer des profs, des étudiants, commencer à créer une filière qui part de rien ( avoir accés aux résultats de l'expérimental de pointe comme ITER est une chose, le comprendre pour le reproduire est autre chose ). Quels batiments, un peu de matos, quelques salaires, quelques participations à des sujets de ci et de là, et pfiou, les 200 M annuels, volatilisés. 100 Mds pluri annuel en armement ne semblent pas se traduire par grand chose, alors qu'il y a des produit sur étagère et des solutions connues. Alors 4 Mds sur de l'expérimental, je doute qu'ils osent croire eux même à un quelconque résultat tangible. Mais il faut bien démarrer, mettre les structures en place, etc... 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
herciv Posté(e) le 16 mars Share Posté(e) le 16 mars il y a 9 minutes, ksimodo a dit : 1 Mds d'euros d'ici 2028, soit 200 M par an sur 5 ans. C'est que dalle, mais c'est de la comm' en politique intérieure. C'est le seul but. C'est aussi un moyen de communiquer pour attirer des profs, des étudiants, commencer à créer une filière qui part de rien ( avoir accés aux résultats de l'expérimental de pointe comme ITER est une chose, le comprendre pour le reproduire est autre chose ). Quels batiments, un peu de matos, quelques salaires, quelques participations à des sujets de ci et de là, et pfiou, les 200 M annuels, volatilisés. 100 Mds pluri annuel en armement ne semblent pas se traduire par grand chose, alors qu'il y a des produit sur étagère et des solutions connues. Alors 4 Mds sur de l'expérimental, je doute qu'ils osent croire eux même à un quelconque résultat tangible. Mais il faut bien démarrer, mettre les structures en place, etc... Encore une fois les allemands ne partent pas de rien. Mais il est vrai qu'ils n'ont pas une filière scientifique très développée sur le sujet nucléaire. Ils n'ont plus non plus de techniciens ou d'ingénieurs. Ils doivent donc récréer une filière et 15 ans çà va être très cour. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Titus K Posté(e) le 17 mars Share Posté(e) le 17 mars EXCLUSIF - Nucléaire : la facture prévisionnelle des futurs EPR grimpe de 30 % https://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/exclusif-nucleaire-la-facture-previsionnelle-des-futurs-epr-grimpe-de-30-2080380 EDF évalue désormais à 67,4 milliards d'euros les coûts de son programme de construction de six nouveaux réacteurs nucléaires en France. En 2021, une première estimation évaluait ce programme à 51,7 milliards d'euros. Les projets de construction de nouvelles centrales nucléaires se révèlent souvent plus coûteux que prévu. Visiblement, le programme français de relance de l'atome - la construction de six nouveaux EPR2 à Penly (Seine-Maritime), à Gravelines (Nord) et au Bugey (Ain) - ne fera pas exception. Selon nos informations, EDF évalue désormais à 67,4 milliards d'euros le coût de construction prévisionnel des six réacteurs EPR2 commandés par les pouvoirs publics pour engager la relance du nucléaire en France - un nouveau prix estimé « en euros de 2020 ». C'est 30 % de plus que les 51,7 milliards d'euros annoncés par EDF en avril 2021, dans une première estimation rendue publique. Deuxième chiffrage Ce chiffrage intègre les coûts d'investissement pour la réalisation des études d'ingénierie, les contrats de fabrication des équipements et de construction sur le site, les provisions pour risques, les frais de mise en service, de pièces de rechange ou encore les charges de long terme pour démantèlement. Mais il n'intègre pas les coûts de financements, déterminants dans le coût final du projet. EDF avance deux raisons principales à cette révision de son budget prévisionnel. La progression des coûts d'ingénierie d'une part, l'énergéticien ayant décidé de prendre neuf mois de plus que prévu pour finaliser les plans génériques de son réacteur EPR remodelé. Lire aussi : Nucléaire : EDF repousse la finalisation des plans du nouveau réacteur EPR2 La deuxième raison est liée à la hausse des coûts de construction, qui résulte des premiers appels d'offres lancés par EDF pour anticiper la fabrication de certaines pièces critiques ou sécuriser des contrats clés. Parmi les contrats emblématiques déjà signés par l'énergéticien, on retrouve celui du génie civil des EPR de Penly remporté par Eiffage, mais ça n'est que la partie immergée de l'iceberg. Selon nos informations, c'est le coût de ces contrats de construction qui pèse le plus dans la révision à la hausse du budget initial. Par précaution, EDF a en outre pris de nouvelles provisions pour risques et aléas, à hauteur de 5 milliards d'euros. Pas une surprise Cette révision à la hausse n'est pas une vraiment surprise. Le budget de quelque 50 milliards d'euros annoncé par EDF, au lendemain des annonces de relance du nucléaire faites par Emmanuel Macron à Belfort début 2022, a été réalisé avant que les plans du réacteur ne soient achevés, ces derniers sont d'ailleurs toujours sur le métier. Lire aussi : Nucléaire : EDF annonce un nouveau retard sur l'EPR britannique d'Hinkley Point Par ailleurs, ce budget paraissait très ambitieux par rapport au coût prévisionnel annoncé sur d'autres projets du groupe. Au Royaume-Uni, EDF annonce désormais un coût prévisionnel de 31 à 35 milliards de livres (en livres de 2015) pour la construction de ses deux réacteurs EPR, contre 25 à 26 milliards prévus au départ. Un plan de compétitivité en cours Ces dernières semaines, EDF avait aussi préparé les esprits à une telle révision à la hausse. Auditionné au Sénat début février, Xavier Ursat, directeur exécutif du groupe chargé du nouveau nucléaire, avait indiqué que les 52 milliards annoncés pour les six réacteurs en 2021 n'embarquaient « aucun coût de maîtrise d'ouvrage, ni d'acquisition de terrain. Entre-temps, l'inflation sur les coûts des matériaux a eu un impact majeur. » Chez EDF, ce nouveau chiffrage n'est pas considéré comme un budget définitif. « Nous avons lancé un plan de compétitivité pour challenger le programme d'achats pour la construction des trois paires d'ERP2 », a précisé Xavier Ursat, lors de cette même audition. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Titus K Posté(e) le 17 mars Share Posté(e) le 17 mars A titre de comparaison, la centrale de Barakah aux UAE, 4 réacteurs APR-1400 de Kepco pour 5600 MW a couté 25 Milliards de dollars. 3 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
CANDIDE Posté(e) le 17 mars Share Posté(e) le 17 mars (modifié) Il y a 5 heures, Titus K a dit : A titre de comparaison, la centrale de Barakah aux UAE, 4 réacteurs APR-1400 de Kepco pour 5600 MW a couté 25 Milliards de dollars. Merci. Les Sud-Coréens sont impressionnants ! je viens de regarder : début du chantier 2009, 1er réacteur en service commercial en Avril 2021, le 2ème en Mars 2022, le 3ème en Février 2023. Un réacteur tous les 11 mois ! Modifié le 17 mars par CANDIDE Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
clem200 Posté(e) le 17 mars Share Posté(e) le 17 mars Il y a 4 heures, Titus K a dit : A titre de comparaison, la centrale de Barakah aux UAE, 4 réacteurs APR-1400 de Kepco pour 5600 MW a couté 25 Milliards de dollars. Vu comme ça nous sommes presque 60% plus cher que les Coréens au kWh Après il faut prendre en compte que ces 2 projets ont 10 ans d'écart (avec l'inflation qui va avec) et que nous visons plusieurs sites d'installation ce qui fait forcément monter les prix 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Albatas Posté(e) le 17 mars Share Posté(e) le 17 mars (modifié) il y a 54 minutes, clem200 a dit : Après il faut prendre en compte que ces 2 projets ont 10 ans d'écart (avec l'inflation qui va avec) et que nous visons plusieurs sites d'installation ce qui fait forcément monter les prix Il y a aussi le fait que le premier EPR2 sera une tête de série (même si du boulot est repris de l'EPR1). Il faut voir aussi le coût de la partie BTP entre la France et les UAE, et éventuellement des écarts entre les normes de sûreté. Mais ça reste une excellente performance ! Félicitation aux Coréens qui semblent dans la même dynamique nucléaire que la France des années 90. Modifié le 17 mars par Albatas typo 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alzoc Posté(e) le 17 mars Share Posté(e) le 17 mars (modifié) il y a une heure, clem200 a dit : Vu comme ça nous sommes presque 60% plus cher que les Coréens au kWh Après il faut prendre en compte que ces 2 projets ont 10 ans d'écart (avec l'inflation qui va avec) et que nous visons plusieurs sites d'installation ce qui fait forcément monter les prix C'est aussi en plein dans la période du scandale de falsifications à large échelle de documents qualité : https://www.world-nuclear-news.org/RS-Indictments_for_South_Korea_forgery_scandal-1010137.html La Corée du Sud est effectivement un géant industriel (et plus de centrales en fonctionnement dans le monde est une bonne chose) mais quand tu vois que certains gros groupes comme Samsung représentent 22% du PIB du pays ce n'est pas étonnant que de grosse affaires de corruption émergent régulièrement : https://en.wikipedia.org/wiki/Samsung#Influence_in_South_Korea Donc il faut aussi faire attention à ça quand on compare les prix, même si effectivement je pense que les Coréens sont bien moins chers car en plein dans les effets de série. Modifié le 17 mars par Alzoc 1 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 21 mars Share Posté(e) le 21 mars https://www.rfi.fr/fr/europe/20240321-un-sommet-à-bruxelles-pour-acter-le-retour-en-grâce-du-nucléaire-dans-l-ue Une vingtaine de chefs d’État et de gouvernement sont attendus à Bruxelles ce jeudi 21 mars pour le premier sommet international sur l’énergie nucléaire, comme le présente l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), qui organise avec la Belgique cet événement. https://www.sudouest.fr/environnement/nucleaire/energie-un-sommet-a-bruxelles-marque-le-retour-en-grace-du-nucleaire-dans-l-union-europeenne-19038590.php « Le + SMR + sera prêt à horizon 2035, les réacteurs EPR nouvelle génération vers 2040 : c’est loin, mais c’est maintenant qu’il faut tracer le cadre, les plans de financement » qui s’annoncent colossaux, rétorque Christophe Grudler. Avec 100 réacteurs en service dans 12 États, le nucléaire produit un quart de l’électricité de l’UE, quasiment la moitié de son électricité décarbonée. Une soixantaine de nouveaux réacteurs sont programmés ou envisagés, dont un tiers en Pologne. https://www.welt.de/politik/ausland/article250678026/Atomkraft-30-Staaten-kuendigen-beschleunigten-Ausbau-an.html Lors du sommet sur le nucléaire à Bruxelles, une trentaine d'Etats s'engagent à "exploiter pleinement le potentiel de l'énergie nucléaire". Ils se prononcent en faveur de la construction de nouvelles centrales nucléaires et de la prolongation de la durée de vie des installations existantes. Des militants écologistes ont perturbé la rencontre, à laquelle l'Allemagne n'a pas participé. L'électricité produite par les centrales nucléaires est indispensable pour réduire les émissions de CO₂ nocives pour le climat, a-t-on ajouté. Des chefs d'État et de gouvernement de France, des Pays-Bas et de Pologne ainsi que des représentants de haut niveau des États-Unis, de la Chine et du Japon ont notamment participé à la réunion. Dans leur déclaration, les hommes politiques se sont prononcés non seulement pour la construction de nouvelles centrales nucléaires, mais aussi pour la prolongation de la durée de vie des installations existantes. Ils ont également plaidé pour l'utilisation rapide de réacteurs plus récents et plus petits. Les participants ont appelé les institutions financières internationales telles que la Banque mondiale à soutenir davantage les projets nucléaires et ont laissé entendre que, de leur point de vue, les autres sources d'énergie alternatives bénéficiaient jusqu'à présent d'un traitement préférentiel de la part des banques de développement. L'Allemagne, qui est sortie du nucléaire, n'a pas participé à la réunion, qui a été accompagnée d'une protestation de l'organisation environnementale Greenpeace. Selon l'Agence internationale de l'énergie atomique, 415 réacteurs sont en service dans le monde pour produire de l'électricité. Lors de la conférence mondiale sur le climat qui s'est tenue à la fin de l'année dernière, une vingtaine d'Etats avaient déjà annoncé leur intention de tripler les capacités de production d'énergie nucléaire d'ici 2050. Auparavant, les partisans de l'énergie nucléaire au sein de l'UE ont fait une nouvelle tentative pour imposer un financement européen de la technologie. La recherche nucléaire devrait en tout cas être financée par le budget de l'UE - "peut-être aussi des projets nucléaires", a déclaré le Premier ministre belge Alexander de Croo à l'agence de presse Reuters. "Je pense que c'est quelque chose qui devrait être possible", a-t-il ajouté. La Belgique assure actuellement la présidence du Conseil de l'UE. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a déclaré que l'énergie nucléaire pouvait jouer un rôle important dans la transformation vers une économie respectueuse du climat. Dans le droit européen, l'énergie nucléaire est considérée comme l'une des technologies permettant à l'UE d'atteindre ses objectifs climatiques. Son avenir dépend toutefois de "la discipline de l'industrie nucléaire", a averti von der Leyen. "Bien trop souvent, la construction de nouvelles centrales nucléaires s'est accompagnée de surcoûts et de retards considérables", a-t-elle expliqué. Von der Leyen est la tête de liste de la famille des partis conservateurs PPE pour les élections européennes et se présente donc pour un deuxième mandat. L'un des activistes a été arrêté par la police avant l'action. Un autre a réussi à descendre en rappel et a protesté pendant une quinzaine de minutes au-dessus de l'entrée en brandissant une pancarte sur laquelle étaient inscrits les mots "Nuclear Fairytale" ("conte de fées nucléaire"). D'autres manifestants ont également tenté de bloquer l'accès au sommet avec des vélos et des voitures. Greenpeace demande que les gouvernements atteignent leurs objectifs énergétiques grâce aux énergies renouvelables. https://korii.slate.fr/tech/energie-smr-mini-reacteurs-nucleaires-small-modular-reactors-mirage-inefficacite-cout-retards-edf (28 janvier 2023) Par ailleurs, toujours selon Barnard, l'histoire montre qu'un développement nucléaire réussi demande un «alignement des planètes» particulièrement exigeant. «Un [pays] doit s'engager dans une stratégie nationale de production nucléaire, généralement concomitante avec le développement d'armes nucléaires, tranche-t-il. Le pays doit s'engager [à construire] des dizaines de réacteurs en trente ans ou moins. Ceux-ci doivent utiliser la même technologie dans chaque réacteur, sans ingénierie ni innovation “sur mesure”. Ce concours de circonstances a brièvement existé aux États-Unis, en France et en Corée du Sud avant de disparaître.» Les SMR sont moins efficaces sur le plan énergétique que les gros réacteurs type EPR. Ils représentent donc une sorte de retour en arrière pour l'industrie nucléaire… qui a privilégié jusqu'ici le développement de «gros» réacteurs précisément pour cette raison. https://www.lalsace.fr/economie/2024/03/20/les-mini-reacteurs-smr-prones-par-macron-sont-ils-vraiment-la-solution-miracle Dernier en date, un rapport détaillé et synthétique, rédigé par l’ingénieur et consultant Antoine Bonduelle : L’auteur détaille ce qu’il qualifie de « fiction industrielle », avec des appareils « trop chers, trop risqués et trop incertains ». Exemple : l’investissement dans les SMR serait « 2,5 fois plus cher par unité pour un réacteur de 200 MW par rapport à un réacteur [classique] de 1 000 MW ». Et il n’est pas le seul : le chercheur américain Charles Glaser, qu’il cite, estime qu’il faudrait produire au moins 700 SMR identiques avant de les rentabiliser. Même chose pour le consultant canadien Michael Barnard, très critique depuis des années : avec le danois Bent Flyvbjerg, l’un des plus grands spécialistes mondiaux en termes de « méga-projets », ils pointent la moindre efficacité énergétique des SMR par rapport à leur coût. Reste, enfin, aussi la question de la sécurité. Installer un peu partout ces réacteurs, même « petits », disséminerait le risque d’accident majeur, le transport de combustible, ou encore la production de déchets. 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Delbareth Posté(e) le 22 mars Share Posté(e) le 22 mars "Deux réacteurs par an": le pari très ambitieux d'EDF pour relancer le nucléaire https://information.tv5monde.com/economie/deux-reacteurs-par-le-pari-tres-ambitieux-dedf-pour-relancer-le-nucleaire-2714997 Porté par un regain d'intérêt pour l'atome, EDF compte déployer des réacteurs de 3e génération (EPR) en France et en Europe à une échelle "industrielle", un pari ambitieux compte tenu de ses dérapages de coûts et de délais à répétition, incarnés par l'EPR de Flamanville censé démarrer cette année. Après avoir fixé en novembre le cap à "1 voire 1,5 (réacteur EPR2) par an" en Europe dès la prochaine décennie, le PDG Luc Rémont a revu en hausse l'ambition du groupe à "deux réacteurs par an" dans un entretien accordé à Contexte, publié vendredi. [...] "Tenir ses coûts et le calendrier" Encore en janvier, EDF annonçait que son chantier à Hinkley Point pourrait connaître jusqu'à six ans de retard et un quasi doublement du coût. Et un scénario similaire se dessine pour le programme de six EPR2 porté par le gouvernement français, dont la facture provisoire aurait déjà augmenté de 30% (67,4 milliards au lieu des 51,7 milliards annoncés), selon le journal Les Echos. Une inflation du programme que refuse de confirmer Luc Rémont à ce stade: "Pour l'instant, il n'y a pas de coût évalué", a-t-il déclaré à Contexte, arguant que ce travail est "en cours". Néanmoins, ce nouveau chiffrage a ravivé les doutes sur la capacité de l'électricien à livrer ses chantiers dans les clous budgétaires et temporels, au point d'agacer le ministre de l'Economie Bruno Le Maire: "EDF doit apprendre à tenir ses coûts et son calendrier". Le groupe se dit lui pleinement mobilisé pour parvenir à un modèle d'EPR2 optimisé et standardisé, tenant compte des pièges du passé. "Il faut simplifier la construction (...) standardiser le nombre et le type d'équipements", a expliqué Joël Barre, délégué interministériel au nouveau nucléaire, au Sénat le 8 février. Pour EDF, l'objectif est d'atteindre un "effet de série", donc construire des réacteurs de manière industrielle pour être plus compétitif. Le groupe est en discussion avec les Pays-Bas, en Slovénie, Pologne, Finlande et Suède, au moment où l'atome retrouve la cote, à la faveur de l'impératif climatique de sortir des énergies fossiles et d'une plus grande indépendance vis-à-vis à de la Russie, plus grand exportateur de centrales. En République tchèque, EDF est présélectionné avec son concurrent sud-coréen Kepco dans un appel d'offres pour quatre réacteurs. "Mais pour le consultant Mycle Schneider, coordinateur d'un rapport annuel critique sur l'atome, le World Nuclear Industry Status Report, la "faisabilité" même de l'EPR est mise en doute, alors que toute l'Europe fait déjà face au défi "extraordinaire" de l'entretien et du démantèlement des centrales vieillissantes. Selon lui, "il ne suffit pas de lancer un appel politique et de simplifier les procédures administratives pour rebâtir une industrie" nucléaire, qui est devant un mur de recrutements avec, en France par exemple, 100.000 personnes à trouver et à former sur 10 ans". Selon le délégué interministériel au nouveau nucléaire, c'est au bout du "5e et 6e réacteur" que le programme français parviendra à un modèle "compétitif en délais", soit à l'horizon 2042-2043. 2 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Titus K Posté(e) le 23 mars Share Posté(e) le 23 mars La France accorde des subventions pour la R&D sur les réacteurs à sels fondus https://www.world-nuclear-news.org/Articles/France-awards-grants-for-molten-salt-reactor-R-D Les développeurs de réacteurs à sels fondus Thorizon et Stellaria, tous deux en consortium avec Orano, ont été sélectionnés par le gouvernement français pour recevoir des financements dans le cadre du plan national d'investissement France 2030. Lancé par le président Emmanuel Macron en octobre 2021, le plan de réindustrialisation France 2030 est doté de 54 milliards d'euros (58 milliards de dollars) de plans de financement à déployer sur cinq ans. En février 2022, M. Macron a déclaré qu'un milliard d'euros serait mis à disposition par le biais du plan pour le projet français Nuward de petit réacteur modulaire (SMR) et "des réacteurs innovants pour fermer le cycle du combustible et produire moins de déchets". Il a précisé qu'il s'était fixé "l'objectif ambitieux" de construire un premier prototype en France d'ici à 2030. À la suite d'un appel à projets, la société néerlandaise Thorizon vient d'annoncer qu'elle bénéficierait d'un financement de 10 millions d'euros dans le cadre de France 2030. Thorizon - une spin-off de NRG, qui exploite le réacteur à haut flux de Petten - développe un réacteur à sels fondus (MSR) de 250 MWt/100 MWe, destiné aux grands clients industriels et aux services publics. Thorizon vise à construire un système de réacteur pilote avant 2035. Les réacteurs à sels fondus utilisent des sels de fluorure fondus comme principal agent de refroidissement, à basse pression. Ils peuvent fonctionner avec des spectres de neutrons épithermiques ou rapides, et avec une variété de combustibles. Aujourd'hui, l'intérêt pour la relance du concept de RSM porte essentiellement sur l'utilisation du thorium (pour produire de l'uranium 233 fissile), lorsqu'une source initiale de matière fissile telle que le plutonium 239 doit être fournie. Il existe un certain nombre de concepts différents de RSM, et un certain nombre de défis intéressants pour la commercialisation de beaucoup d'entre eux, en particulier avec le thorium. Le combustible à sels fondus adopté par Thorizon utilise une combinaison d'éléments à longue durée de vie provenant de combustibles nucléaires usés retraités et de thorium. Le réacteur sera capable de recycler les déchets à longue durée de vie des installations nucléaires existantes."En plus de la subvention [France 2030], le programme donne accès à une expertise en matière de recherche nucléaire, de législation européenne et de développement commercial", a déclaré Thorizon. "Grâce à cette subvention, Thorizon a l'intention d'accélérer son ambition de développer un petit réacteur modulaire basé sur les sels fondus, en utilisant les déchets nucléaires des centrales nucléaires conventionnelles comme source importante de combustible." Thorizon, dont le siège est à Amsterdam, a ouvert plus tôt cette année un deuxième site à Lyon, en France. "Historiquement, la France est le centre de l'expertise nucléaire dans le monde", a déclaré Kiki Lauwers, PDG de Thorizon. "Il est donc important pour nous d'y avoir une présence physique. D'autant plus que nous collaborons avec la société française Orano, un opérateur international reconnu dans le domaine des matières nucléaires, notamment par le recyclage des matières nucléaires en nouveau combustible pour une installation comme la nôtre. Avec eux, nous voulons rendre l'énergie nucléaire plus circulaire". Outre Orano, le Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA), deux instituts de recherche de Lille, la société de conseil française Oakridge, la société d'ingénierie Tractebel, NRG-Pallas à Petten et Differ à Eindhoven font également partie du projet. Le mois dernier, Thorizon a annoncé la signature d'un accord de partenariat stratégique avec le développeur français de réacteurs à sels fondus ultra-compacts à neutrons rapides, Naarea, afin de faire progresser le développement des réacteurs à sels fondus en Europe. De son côté, le développeur français de réacteurs à sels fondus au chlorure Stellaria - une entreprise dérivée du CEA - a également annoncé un financement de France 2030. Le réacteur proposé par Stellaria et ses partenaires CEA, Technip Energies et Schneider Electric sera très compact - 4 mètres cubes - et pourra utiliser une gamme diversifiée de combustibles nucléaires (uranium, plutonium, MOX, actinides mineurs, voire thorium). Le réacteur, qui, selon Stellaria, est "le premier réacteur à neutrons rapides au monde capable de renouveler 100 % de son combustible dans son cœur en cours d'exploitation", produira 250 MWt/110 MWe. Selon Stellaria, le consortium avec Orano "permet l'accélération nécessaire de la R&D synchronisée entre les combustibles et les réacteurs".Avec ses partenaires, Stellaria vise à mettre en service son premier réacteur en 2033, et des réacteurs en série dès 2035. 1 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Albatas Posté(e) le 23 mars Share Posté(e) le 23 mars il y a 3 minutes, Titus K a dit : Avec ses partenaires, Stellaria vise à mettre en service son premier réacteur en 2033, et des réacteurs en série dès 2035. Ça me fatigue les fautes de frappe volontaires dans les dates... 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Titus K Posté(e) le 23 mars Share Posté(e) le 23 mars Il y a 3 heures, Albatas a dit : Ça me fatigue les fautes de frappe volontaires dans les dates... Ai foi en l'atome camarade 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alzoc Posté(e) le 23 mars Share Posté(e) le 23 mars (modifié) Il y a 4 heures, Titus K a dit : Ai foi en l'atome camarade https://fallout.fandom.com/wiki/Church_of_the_Children_of_Atom Modifié le 23 mars par Alzoc 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Picdelamirand-oil Posté(e) le 29 mars Share Posté(e) le 29 mars 6h30 - La France étudie « sérieusement » la construction d'une usine de conversion de l'uranium retraité « L'option de réalisation d'un projet industriel de conversion de l'uranium de retraitement (ou recyclé, NDLR) en France est examinée sérieusement, sous l'égide du conseil de politique nucléaire », a indiqué à l'AFP le ministère délégué à l'Industrie et l'Energie. Le ministère confirmait des déclarations au « Monde » dans un article consacré au commerce de la France avec l'industrie nucléaire russe. Un secteur qui, contrairement au pétrole, échappe encore aux sanctions internationales prononcées après l'invasion de l'Ukraine. « Les conditions associées sont encore à l'étude », a précisé le ministère. L'invasion de l'Ukraine par la Russie fin février 2022 a mis en évidence, pour la France et d'autres pays comme les Etats-Unis, la nécessité de moins dépendre du mastodonte russe Rosatom pour le cycle du combustible des centrales nucléaires. 1 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Patrick Posté(e) le 29 mars Share Posté(e) le 29 mars Il y a 1 heure, Picdelamirand-oil a dit : 6h30 - La France étudie « sérieusement » la construction d'une usine de conversion de l'uranium retraité « L'option de réalisation d'un projet industriel de conversion de l'uranium de retraitement (ou recyclé, NDLR) en France est examinée sérieusement, sous l'égide du conseil de politique nucléaire », a indiqué à l'AFP le ministère délégué à l'Industrie et l'Energie. Le ministère confirmait des déclarations au « Monde » dans un article consacré au commerce de la France avec l'industrie nucléaire russe. Un secteur qui, contrairement au pétrole, échappe encore aux sanctions internationales prononcées après l'invasion de l'Ukraine. « Les conditions associées sont encore à l'étude », a précisé le ministère. L'invasion de l'Ukraine par la Russie fin février 2022 a mis en évidence, pour la France et d'autres pays comme les Etats-Unis, la nécessité de moins dépendre du mastodonte russe Rosatom pour le cycle du combustible des centrales nucléaires. Mouais. On ne peut qu'espérer que "étudie sérieusement" n'est pas à "faire" ce que "condamne fermement" est à "réagir physiquement"... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alzoc Posté(e) le 29 mars Share Posté(e) le 29 mars (modifié) il y a une heure, Patrick a dit : Mouais. On ne peut qu'espérer que "étudie sérieusement" n'est pas à "faire" ce que "condamne fermement" est à "réagir physiquement"... En même temps on n'a pas vraiment besoin de l'URE dans un futur proche. Ça permet de recycler de la matière de réduire le besoin en minerai et nécessite moins de SWU que de l'Unat. Par contre le combustible ne représentant que 5% des coûts du nucléaire et vu qu'on est loin de manquer d'Unat, ça n'a pas grand intérêt d'un point de vue économique ou disponibilité de la ressource. Je pense qu'EDF le faisait surtout pour des questions d'images (développement durable, fermeture du cycle, etc). Par contre l'URE, étant donné que c'est passé en réacteur, ça dose. Donc s'il est probable que l'uranium ré-enrichi en Russie ne devait pas coûter très cher (la radioprote-quoi?), faire la même chose en Europe (ou pire en France) risque d'être plus coton, et donc de nécessiter des investissement biens plus lourds (on ne sera pas au niveau de MELOX mais on va s'en rapprocher), au vu des exigences de protection des travailleurs Au vu du mur d'investissement qu'on a devant nous dans le nucléaire et de la pénurie généralisée d'ingénieurs, techniciens et ouvriers spécialisés, je ne suis pas sur que ce projet soit placé très haut sur l'échelle des priorités (du moins pas dans l'immédiat). Modifié le 29 mars par Alzoc Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Patrick Posté(e) le 29 mars Share Posté(e) le 29 mars il y a 19 minutes, Alzoc a dit : En même temps on n'a pas vraiment besoin de l'URE dans un futur proche. Ça permet de recycler de la matière de réduire le besoin en minerai et nécessite moins de SWU que de l'Unat. Par contre le combustible ne représentant que 5% des coûts du nucléaire et vu qu'on est loin de manquer d'Unat, ça n'a pas grand intérêt d'un point de vue économique ou disponibilité de la ressource. Je pense qu'EDF le faisait surtout pour des questions d'images (développement durable, fermeture du cycle, etc). Pour le moment... Mais sait-on jamais, avec quelques blocus et autres brimades, ça peut aller vite. il y a 19 minutes, Alzoc a dit : Par contre l'URE, étant donné que c'est passé en réacteur, ça dose. Donc s'il est probable que l'uranium ré-enrichi en Russie ne devait pas coûter très cher (la radioprote-quoi?), faire la même chose en Europe (ou pire en France) risque d'être plus coton, et donc de nécessiter des investissement biens plus lourds (on ne sera pas au niveau de MELOX mais on va s'en rapprocher), au vu des exigences de protection des travailleurs Ah non mais soyons clairs: on s'achemine vers la construction d'un nouveau La Hague. il y a 19 minutes, Alzoc a dit : Au vu du mur d'investissement qu'on a devant nous dans le nucléaire et de la pénurie généralisée d'ingénieurs, techniciens et ouvriers spécialisés, je ne suis pas sur que ce projet soit placé très haut sur l'échelle des priorités (du moins pas dans l'immédiat). Tu as sans doute raison malheureusement. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alzoc Posté(e) le 29 mars Share Posté(e) le 29 mars (modifié) il y a 15 minutes, Patrick a dit : Ah non mais soyons clairs: on s'achemine vers la construction d'un nouveau La Hague. Pas à ce point là non plus. Une fois qu'on a séparé les PF et le Pu de l'U (justement à la Hague) on a retiré le gros de l'activité et il ne reste plus que des traces. Ça ne demande pas de faire de la téléopération de A à Z, mais ça va compliquer les opérations de maintenances et il sera moins recommandé de se balader dans l'usine juste devant les équipements procédés. Donc on ne parle pas de refaire la Hague (ce qu'il va falloir faire de toutes façons cela étant dit) mais plutôt de faire des travaux d'adaptation relativement conséquents sur l'usine d'enrichissement de GBII ou carrément de créer une ligne dédiée pour l'URE histoire de ne pas pourrir les lignes existantes. EDF fera ses ratios retour sur investissement/coûts. Ce sera peut être positif sur une échelle de temps pas trop délirante, mais je ne suis franchement pas sur que ce soit la chose la plus urgente à financer. Modifié le 29 mars par Alzoc 2 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Titus K Posté(e) le 29 mars Share Posté(e) le 29 mars (modifié) Urenco pourrait pas faire une usine comme ca aux pays-bas ou UK (voire Allemagne ahem...) ou ca n'est pas leur domaine de compétence ? Modifié le 29 mars par Titus K Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alzoc Posté(e) le 29 mars Share Posté(e) le 29 mars (modifié) il y a 58 minutes, Titus K a dit : Urenco pourrait pas faire une usine comme ca aux pays-bas ou UK (voire Allemagne ahem...) ou ca n'est pas leur domaine de compétence ? C'est parfaitement dans leur cœur de métier qui est l'enrichissement. Le problème du RU c'est que c'est hors UE (pas en soit rédhibitoire mais ça complique toujours les choses) et pour l'Allemagne l'hégémonie des anti-nucléaires au sein de la population et de la classe politique. Les Pays-Bas, pourquoi pas. https://fr.wikipedia.org/wiki/Urenco Modifié le 29 mars par Alzoc Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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