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Avenir du nucléaire civil en France et dans le monde ?


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Nucléaire : l'atome a la cote face au réchauffement climatique

L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a une nouvelle fois relevé ses prévisions concernant l'expansion de la capacité de production nucléaire, de plus en plus vue comme un levier de décarbonation.

https://www.latribune.fr/climat/energie-environnement/nucleaire-l-atome-a-la-cote-face-au-rechauffement-climatique-1006597.html

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  • 2 weeks later...

Où est le nucléaire dans le gouvernement Barnier ?

 

Depuis qu’Emmanuel Macron est au pouvoir, les différents gouvernements qui ont travaillé avec lui ont donné une place différente au nucléaire. La Transition énergétique a d’abord été pilotée par des ministres critiques envers le nucléaire, si ce n’est franchement opposés. On se souvient de Nicolas Hulot, François de Rugy ou encore Barbara Pompilli. La donne a changé essentiellement à partir du second quinquennat. Dans le gouvernement Barnier, dévoilé le 21 septembre, on retrouve plusieurs figures politiques engagées sur les sujets énergétiques ces dernières années.

Parmi elles, Antoine Armand, auteur d’un rapport sur la souveraineté énergétique, devient ministre de l’Économie, des Finances et de l’Industrie. Maud Bregeon, députée et rapporteure de la loi sur l’accélération du nucléaire, est nommée porte-parole du gouvernement. Agnès Pannier-Runacher, qui a porté l’alliance du nucléaire en Europe, prend le ministère de la Transition énergétique, épaulée par Olga Givernet.

Quels sont les responsables du secteur de l’énergie et du nucléaire ?

Se plaçant huitième dans l’ordre protocolaire, Agnès Pannier-Runacher occupe désormais le poste de ministre de la Transition écologique, de l’Énergie, du Climat et de la Prévention des risques. En février 2023, elle a initié l’Alliance européenne du nucléaire, regroupant 16 pays favorables à la relance de cette filière. De plus, sous sa direction, le gouvernement a présenté deux lois d’accélération énergétique : l’une dédiée aux énergies renouvelables (ENR), l’autre au nucléaire.

Elle pourra s’appuyer sur Olga Givernet, ingénieure de formation et désormais ministre déléguée à l’Énergie. Ancienne députée, elle s’est notamment mobilisée pour l’implantation de deux réacteurs EPR 2 à Bugey (Ain). Elle a également siégé à l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (Opecst) et est l’auteure de deux rapports : l’un consacré à la sobriété énergétique, l’autre au développement des réacteurs nucléaires innovants en France.

Les chantiers à venir pour le gouvernement

Lors de son discours d’investiture, Agnès Pannier-Runacher a réaffirmé que sa « boussole sera la science » et a rappelé les quatre grands piliers de la stratégie énergétique française : efficacité, énergie nucléaire, énergies renouvelables et sobriété. Elle a également souligné « l’importance du nucléaire pour la souveraineté de la France et de l’Europe » ainsi que pour la lutte contre le changement climatique.

Sauf surprise sur les décrets d’attribution, Olga Givernet sera en charge de plusieurs dossiers cruciaux pour la filière nucléaire et l’électrification des usages. Parmi ses missions figurent la révision de la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) et de la Stratégie nationale bas carbone (SNBC). Elle devra également superviser l’avancement de la Loi de programmation sur l’énergie et le climat (LPEC). Elle jouera probablement un rôle clé dans les décisions financières concernant le programme EPR2 ainsi que dans la planification et le financement du renouvellement des infrastructures de recyclage. 

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"Avec de tels amis ... "

La liste de souhaits de Berlin en matière d'industrie propre : Exclure le nucléaire du financement de l'UE

https://www.euractiv.com/section/energy-environment/news/berlins-clean-industry-wish-list-kick-nuclear-out-of-eu-financing/

Le secrétaire d'Etat allemand à l'économie, Sven Giegold, a présenté lundi (30 septembre) les principales priorités pour le prochain Clean Industrial Deal de l'UE. Il souhaite que la Commission donne la priorité aux énergies renouvelables et qu'elle adopte une ligne dure à l'égard de l'énergie nucléaire et des objectifs de la France.


Le secrétaire d'Etat allemand à l'économie, Sven Giegold, a présenté les priorités clés du prochain « Clean Industrial Deal » de l'UE. Il a déclaré lundi (30 septembre) qu'il souhaitait que la Commission donne la priorité aux énergies renouvelables, en adoptant une ligne dure à l'égard de l'énergie nucléaire et des objectifs de la France en matière d'énergies renouvelables.

Au cours de ses 100 premiers jours, la seconde Commission de Mme von der Leyen devrait présenter un « Clean Industrial Deal », qui associe la croissance verte au renforcement de la compétitivité industrielle face aux rivaux mondiaux de l'Union.

Dans le cadre de cette stratégie, l'Allemagne, première puissance industrielle et première économie de l'UE, souhaite mettre clairement l'accent sur les énergies renouvelables.

« Notre économie européenne a besoin d'une énergie renouvelable abordable, rapide et en grande quantité », a déclaré M. Giegold lors d'un événement organisé par l'ambassade du Danemark à Berlin.

Nous aurons besoin d'investissements massifs pour accélérer notre transition énergétique tout en garantissant la compétitivité de notre industrie », a-t-il ajouté, évoquant le fonds de projets transfrontaliers de l'UE, connu sous le nom de “Connecting Europe Facility”, la Banque européenne d'investissement et ses démêlés avec Paris au sujet de ses objectifs insuffisants en matière d'énergie renouvelable.

« Il est important d'exclure l'énergie nucléaire et sa production de tout financement de l'UE, a déclaré l'homme politique allemand.

« La Commission doit imposer pleinement le cadre 2030 [pour les énergies renouvelables] », a déclaré M. Giegold, ajoutant - en s'éloignant du script - qu'il s'agissait plutôt de “ mettre de côté les procédures d'infraction au traité, comme nous l'avons vu par le passé ”.

Bruxelles a fait pression sur la France pour qu'elle rattrape son retard sur l'objectif de 2020 en matière d'énergies renouvelables et qu'elle inclue un objectif de 44 % d'énergies renouvelables d'ici 2030 afin d'être en phase avec l'ambition de l'UE d'atteindre 42,5 % dans l'ensemble des pays.


Liste de souhaits pour le Clean Industrial Deal

Outre un déploiement plus rapide des énergies renouvelables facilité par « de nouvelles exemptions d'évaluations [d'impact environnemental] », M. Giegold a souligné plusieurs autres priorités allemandes pour la prochaine stratégie de l'UE.

En se basant sur les objectifs de 2030 en matière d'énergie renouvelable, l'UE devrait également mettre en place un cadre pour 2040, complété par de nouveaux objectifs plus ambitieux en matière d'efficacité énergétique, a-t-il déclaré.

« Il devrait inclure de nouvelles normes de chauffage, un plan d'action pour les pompes à chaleur et une initiative de rénovation, a-t-il expliqué, notant qu'un plan d'action pour les pompes à chaleur a été mis de côté pour la dernière fois en 2023. 

L'hydrogène, fabriqué à partir d'énergies renouvelables, devrait être régi par un « cadre pragmatique », a souligné l'homme politique allemand, réitérant les appels de son patron, le ministre de l'économie Robert Habeck (Verts), à retarder les règles de production strictes jusqu'à la fin des années 2030. 

Enfin, ses propositions comprennent une « feuille de route sur la flexibilité » pour inciter les consommateurs d'électricité à s'adapter aux fluctuations de l'approvisionnement en électricité et une « union des réseaux » pour réviser les règles de l'UE en matière de planification du réseau - qui est actuellement effectuée par les opérateurs de réseau sur une base décennale.

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Il y a 2 heures, Titus K a dit :

"Avec de tels amis ... "

La liste de souhaits de Berlin en matière d'industrie propre : Exclure le nucléaire du financement de l'UE

https://www.euractiv.com/section/energy-environment/news/berlins-clean-industry-wish-list-kick-nuclear-out-of-eu-financing/

Le secrétaire d'Etat allemand à l'économie, Sven Giegold, a présenté lundi (30 septembre) les principales priorités pour le prochain Clean Industrial Deal de l'UE. Il souhaite que la Commission donne la priorité aux énergies renouvelables et qu'elle adopte une ligne dure à l'égard de l'énergie nucléaire et des objectifs de la France.


Le secrétaire d'Etat allemand à l'économie, Sven Giegold, a présenté les priorités clés du prochain « Clean Industrial Deal » de l'UE. Il a déclaré lundi (30 septembre) qu'il souhaitait que la Commission donne la priorité aux énergies renouvelables, en adoptant une ligne dure à l'égard de l'énergie nucléaire et des objectifs de la France en matière d'énergies renouvelables.

Au cours de ses 100 premiers jours, la seconde Commission de Mme von der Leyen devrait présenter un « Clean Industrial Deal », qui associe la croissance verte au renforcement de la compétitivité industrielle face aux rivaux mondiaux de l'Union.

Dans le cadre de cette stratégie, l'Allemagne, première puissance industrielle et première économie de l'UE, souhaite mettre clairement l'accent sur les énergies renouvelables.

« Notre économie européenne a besoin d'une énergie renouvelable abordable, rapide et en grande quantité », a déclaré M. Giegold lors d'un événement organisé par l'ambassade du Danemark à Berlin.

Nous aurons besoin d'investissements massifs pour accélérer notre transition énergétique tout en garantissant la compétitivité de notre industrie », a-t-il ajouté, évoquant le fonds de projets transfrontaliers de l'UE, connu sous le nom de “Connecting Europe Facility”, la Banque européenne d'investissement et ses démêlés avec Paris au sujet de ses objectifs insuffisants en matière d'énergie renouvelable.

« Il est important d'exclure l'énergie nucléaire et sa production de tout financement de l'UE, a déclaré l'homme politique allemand.

« La Commission doit imposer pleinement le cadre 2030 [pour les énergies renouvelables] », a déclaré M. Giegold, ajoutant - en s'éloignant du script - qu'il s'agissait plutôt de “ mettre de côté les procédures d'infraction au traité, comme nous l'avons vu par le passé ”.

Bruxelles a fait pression sur la France pour qu'elle rattrape son retard sur l'objectif de 2020 en matière d'énergies renouvelables et qu'elle inclue un objectif de 44 % d'énergies renouvelables d'ici 2030 afin d'être en phase avec l'ambition de l'UE d'atteindre 42,5 % dans l'ensemble des pays.


Liste de souhaits pour le Clean Industrial Deal

Outre un déploiement plus rapide des énergies renouvelables facilité par « de nouvelles exemptions d'évaluations [d'impact environnemental] », M. Giegold a souligné plusieurs autres priorités allemandes pour la prochaine stratégie de l'UE.

En se basant sur les objectifs de 2030 en matière d'énergie renouvelable, l'UE devrait également mettre en place un cadre pour 2040, complété par de nouveaux objectifs plus ambitieux en matière d'efficacité énergétique, a-t-il déclaré.

« Il devrait inclure de nouvelles normes de chauffage, un plan d'action pour les pompes à chaleur et une initiative de rénovation, a-t-il expliqué, notant qu'un plan d'action pour les pompes à chaleur a été mis de côté pour la dernière fois en 2023. 

L'hydrogène, fabriqué à partir d'énergies renouvelables, devrait être régi par un « cadre pragmatique », a souligné l'homme politique allemand, réitérant les appels de son patron, le ministre de l'économie Robert Habeck (Verts), à retarder les règles de production strictes jusqu'à la fin des années 2030. 

Enfin, ses propositions comprennent une « feuille de route sur la flexibilité » pour inciter les consommateurs d'électricité à s'adapter aux fluctuations de l'approvisionnement en électricité et une « union des réseaux » pour réviser les règles de l'UE en matière de planification du réseau - qui est actuellement effectuée par les opérateurs de réseau sur une base décennale.

Si quelqu'un avait encore des doutes...

Bon, que faire face à cela? On a déjà réussi à plus ou moins ramener des pays Européens autour de nous, même si nous ne serons vraisemblablement pas les bénéficiaires principaux de la ré-nucléarisation de l'Europe dans le futur à courte ou longue échéance.

Mais il faut aller plus loin. L'abandon de l'ARENH est déjà acté, mais la sortie du marché Européen de l'électricité comme l'ont fait les Espagnols, puis, comme l'ont fait les polonais, le refus d'acheter du renouvelable allemand quand ils l'injectent sur le réseau en masse, doivent être les prochains chevaux de bataille.

Non, on a pas besoin de "renouvelable" moisi c'est-à-dire du solaire et de l'éolien, c'est anti-écologique, inutile, polluant, et même pas Européen.
Non, il ne faut pas qu'EDF vende ses barrages parce que "gnagna monopole". Si ça les empêche de dormir tant mieux.

Et non, ce n'est pas non plus la faute de la France si l'Allemagne s'est retrouvée dans la mouise après avoir arrêté ses centrales nucléaires malgré les cris d'orfraie poussés de notre côté du Rhin.

Ce que nous font ces clowns, ça s'appelle un acte de guerre économique caractérisé. Le nucléaire est l'un des rares trucs fonctionnant à peu près correctement et pour lequel on ne transige pas avec la sécurité en France, et ils voudraient nous le prendre?

Avec l'éviction de la France de la commission suite à la "démission" de Breton, qui s'est fait démissionné plus qu'il n'a démissionné, et ce alors que la France est encore le second contributeur du budget de l'UE malgré sa balance commerciale ultra déficitaire y-compris vis-à-vis de l'Allemagne, une chose est devenue claire: il y en a certains qui nous montrent le chemin de la sortie.

Pour qui travaillent-ils? Quels pays, quelles factions, quels intérêts?

Modifié par Patrick
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Il y a 1 heure, Manuel77 a dit :

Oho, doucement, avant de mobiliser les divisions.

Ce que tu observes n'est qu'un simulacre de combat. Les Verts allemands restructurent leur parti après les défaites électorales, leurs organisations de jeunesse de gauche sont en train de quitter le parti (à cause de la politique des réfugiés). Le parti s'oriente désormais entièrement vers le ministre de l'Economie Robert Habeck, que la gauche soupçonne de vouloir amorcer un virage à droite afin de pouvoir former une coalition avec la CDU.

Giegold, le type qui agace tant les Français, devrait obtenir une fonction au sein du parti. Pour faire accepter cela à la gauche, il se profile un peu comme un opposant au nucléaire qui a fait ses preuves.

Au final, tout le monde fera ce qu'il veut dans l'UE et tout le monde recevra de l'argent pour les projets qu'il souhaite, comme toujours. Rien de nouveau sous le soleil.

https://www.faz.net/agenturmeldungen/dpa/baerbock-fuer-habeck-fuehrung-spitzenteam-nimmt-gestalt-an-110016839.html?utm_source=Euractiv&utm_campaign=bba578fb10-EMAIL_CAMPAIGN_2024_03_07_01_10_COPY_01&utm_medium=email&utm_term=0_-21fd5ca015-[LIST_EMAIL_ID]

Dieu t'entende, mais j'ai franchement des doutes. Il ne peut pas ignorer quelle est la situation politique en France désormais, ni qui sont les gagnants et les perdants de la dissolution de l'assemblée nationale voulue par Macron, et qui a déjà causé des dommages énormes à l'économie Française soit-dit en passant.

Venir sur ce sujet du nucléaire, hautement sensible et stratégique, surtout en ce moment, faire des déclarations aussi hostiles, c'est vraiment une tentative de faire du mal.

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il y a 34 minutes, Patrick a dit :

Dieu t'entende

Laisse donc ça en dehors d'une guéguerre politique interne allemande et bois une camomille 

Il y a 2 heures, Manuel77 a dit :

Oho, doucement, avant de mobiliser les divisions.

Merci pour ton avis :happy:

Modifié par clem200
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En ces temps de coupes budgétaires, ce serait quand même intéressant de calculer le cout de la fermeture et du démantèlement de Fessenheim, ainsi que manque a gagner annuel pour EDF etc ...
 

Les Échos parlais de 4-5 Milliards par exemple  https://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/la-fermeture-de-la-centrale-de-fessenheim-en-cinq-questions-1219394
 

Ici un calcul intéressant du manque a gagner que je copie-colle :  https://www.boursorama.com/bourse/forum/1rPEDF/detail/461052748/

Citation

Les deux centrales nucléaires de Fessenheim ont été fermées en 2020.


Cette décision qui avait été préparée par le gouvernement Hollande afin de plafonner la production délectricité dorigine nucléaire a été mise en œuvre par le gouvernement Macron sous la houlette de N. Hulot.


Compte-tenu du préjudice subi par EDF suite à cette fermeture, EDF a reçu une première compensation de 400 millions qui doivent être suivi de versements ultérieurs correspondants au manque à gagner pour EDF, calculés en postulant que la centrale aurait pu continuer à fonctionner jusquen 2041.


A lépoque, il avait été évalué que ces versements pourraient atteindre 4 milliards deuros, Fessenheim, avec ses deux réacteurs de 900 MW pouvant produire un peu plus de 10 TWh par an. 


Mais, avec la flambée des prix de lEnergie, les montants correspondant à ce manque à gagner va être très (très) supérieur !


Pour 2022, avec des prix de marché dau moins 300 E/MWh (sur le T4 2022, les prix moyens prévisionnels vu de EEX sont de 850 E/MWh), le manque à gagner pour EDF suite à la fermeture de Fessenheim est de 2,5 Milliards (en prenant en compte un cout de production de 50 E/MWh)

Pour 2023, avec un prix de marché de 470 E/MWh (source EEX), le cout sélève à 4,2 Milliards !

Pour 2024, avec un prix de marché de 260 E/MWh (source EEX), le cout sélève à 2,1 Milliards

Pour 2024, avec un prix de marché de 200 E/MWh (source EEX), le cout sélève à 1,5 Milliards


Donc rien que sur la période 2022 à 2024, le cout du préjudice de fermeture de la centrale de Fessenheim pour lequel EDF devra être indemnisé par létat sélève à plus de 10 Milliards !


En comptant un milliard de plus par an jusquen 2041 (cela correspondrait à un prix de marché moyen de 150 E/MWh), ça ferait encore 16 Milliards soit une note globale qui pourrait atteindre autour de 25 milliards !


Alors évidement, si létat rachète les minoritaires, il pourra tirer un trait sur cette grosse indemnisation.


Et du coup, on voit bien que même si létat mettrait sur la table 20 milliards pour racheter les minoritaires au prix dintroduction de 32 euros, il serait encore gagnant / cout du préjudice devant faire lobjet dune indemnisation à EDF suite à la fermeture de Fessenheim !


Mais bon il faut se souvenir que c'est bien la France qui a pris cette décision, pas l'Allemagne.

Modifié par Titus K
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Il y a 6 heures, Titus K a dit :

En ces temps de coupes budgétaires, ce serait quand même intéressant de calculer le cout de la fermeture et du démantèlement de Fessenheim, ainsi que manque a gagner annuel pour EDF etc ...
 

Les Échos parlais de 4-5 Milliards par exemple  https://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/la-fermeture-de-la-centrale-de-fessenheim-en-cinq-questions-1219394
 

Ici un calcul intéressant du manque a gagner que je copie-colle :  https://www.boursorama.com/bourse/forum/1rPEDF/detail/461052748/

Citation

Les deux centrales nucléaires de Fessenheim ont été fermées en 2020.


Cette décision qui avait été préparée par le gouvernement Hollande afin de plafonner la production délectricité dorigine nucléaire a été mise en œuvre par le gouvernement Macron sous la houlette de N. Hulot.


Compte-tenu du préjudice subi par EDF suite à cette fermeture, EDF a reçu une première compensation de 400 millions qui doivent être suivi de versements ultérieurs correspondants au manque à gagner pour EDF, calculés en postulant que la centrale aurait pu continuer à fonctionner jusquen 2041.


A lépoque, il avait été évalué que ces versements pourraient atteindre 4 milliards deuros, Fessenheim, avec ses deux réacteurs de 900 MW pouvant produire un peu plus de 10 TWh par an. 


Mais, avec la flambée des prix de lEnergie, les montants correspondant à ce manque à gagner va être très (très) supérieur !


Pour 2022, avec des prix de marché dau moins 300 E/MWh (sur le T4 2022, les prix moyens prévisionnels vu de EEX sont de 850 E/MWh), le manque à gagner pour EDF suite à la fermeture de Fessenheim est de 2,5 Milliards (en prenant en compte un cout de production de 50 E/MWh)

Pour 2023, avec un prix de marché de 470 E/MWh (source EEX), le cout sélève à 4,2 Milliards !

Pour 2024, avec un prix de marché de 260 E/MWh (source EEX), le cout sélève à 2,1 Milliards

Pour 2024, avec un prix de marché de 200 E/MWh (source EEX), le cout sélève à 1,5 Milliards


Donc rien que sur la période 2022 à 2024, le cout du préjudice de fermeture de la centrale de Fessenheim pour lequel EDF devra être indemnisé par létat sélève à plus de 10 Milliards !


En comptant un milliard de plus par an jusquen 2041 (cela correspondrait à un prix de marché moyen de 150 E/MWh), ça ferait encore 16 Milliards soit une note globale qui pourrait atteindre autour de 25 milliards !


Alors évidement, si létat rachète les minoritaires, il pourra tirer un trait sur cette grosse indemnisation.


Et du coup, on voit bien que même si létat mettrait sur la table 20 milliards pour racheter les minoritaires au prix dintroduction de 32 euros, il serait encore gagnant / cout du préjudice devant faire lobjet dune indemnisation à EDF suite à la fermeture de Fessenheim !


Mais bon il faut se souvenir que c'est bien la France qui a pris cette décision, pas l'Allemagne.

Merci pour le développement mais la conclusion est à nuancer grandement.

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  • 3 weeks later...

Souveraineté européenne -->

Framatome fournira du combustible nucléaire à une centrale hongroise

https://www.world-nuclear-news.org/articles/framatome-to-supply-hungarian-plant-with-nuclear-fuel

Le français Framatome a signé un contrat pour la fourniture à long terme de combustible aux quatre réacteurs VVER-440 en service à la centrale nucléaire hongroise de Paks, à partir de 2027.

Framatome-Paks-October2024(Framatome)_76


Le contrat de fourniture de combustible repose sur un protocole d'accord signé par le ministère hongrois de l'énergie et Framatome en septembre 2023 pour le développement d'une relation stratégique dans le domaine nucléaire. Ce protocole d'accord - qui s'appuie sur une relation et une coopération de longue date entre la Hongrie et Framatome - a jeté les bases pour faciliter l'extension de la coopération entre Framatome et la Hongrie dans divers domaines d'intérêt dans le nucléaire. Il s'agit notamment de l'éducation et des compétences, de la R&D, de la mise en œuvre de nouvelles technologies, de la fourniture de combustible et de matières nucléaires connexes, ainsi que de l'exploitation à long terme.

« Framatome s'est fermement engagé à soutenir l'industrie nucléaire et la politique énergétique de la Hongrie et nous sommes heureux de contribuer à la diversification de l'approvisionnement en combustible de Paks », a déclaré Bernard Fontana, PDG de Framatome. « Ce premier contrat de combustible pour les réacteurs VVER hongrois témoigne de la confiance qu'ils accordent à notre expertise et à nos solutions ».
 
« Les objectifs stratégiques du groupe MVM ne peuvent être atteints sans la prolongation de la durée d'exploitation de la centrale nucléaire de Paks », a déclaré Péter Horvath, PDG de MVM Paks NPP. « Le développement continu de la centrale nucléaire est crucial pour une exploitation à long terme et prévisible.

« Avec l'accord d'aujourd'hui, le premier contrat de fournisseur a été conclu pour une durée supérieure à celle de l'extension de la durée d'exploitation déjà mise en œuvre. Il nous fournira le combustible nécessaire à la production d'une électricité propre et respectueuse de l'environnement, ce qui est synonyme de stabilité et de prix abordables pour les ménages et les entreprises ».

Le ministre hongrois de l'énergie, Csaba Lantos, a ajouté : « La centrale nucléaire, qui assure la moitié de la production nationale d'électricité et couvre 36 % de la consommation intérieure, joue un rôle indispensable pour garantir la sécurité de l'approvisionnement en électricité des familles et des entreprises hongroises et pour respecter les engagements pris en matière de climat. Grâce à cet accord, nous étendrons la diversification énergétique à la production nucléaire et, par cette décision responsable, nous renforcerons encore la souveraineté énergétique de notre pays ».

Ces dernières années, en particulier depuis le début de la guerre avec l'Ukraine, les exploitants de centrales nucléaires des pays de l'UE qui dépendaient auparavant du combustible fourni par la Russie ont cherché d'autres fournisseurs.

Dix-neuf réacteurs VVER - développés à l'époque de l'Union soviétique et historiquement dépendants des approvisionnements en combustible russe - sont actuellement en service dans l'UE, dont quatre réacteurs VVER-1000 en Bulgarie et en République tchèque, et 15 réacteurs VVER-440 en République tchèque, en Finlande, en Hongrie et en Slovaquie.

Framatome a déclaré qu'elle avait « une double approche » pour fournir du combustible aux réacteurs VVER en service dans l'Union européenne. À court terme, elle fabriquera un combustible identique au modèle éprouvé actuellement utilisé par les réacteurs. Parallèlement, Framatome développe et qualifie des combustibles souverains européens de sa propre conception pour les réacteurs VVER 440 et 1000.

En juin de cette année, Framatome a reçu une contribution de 10 millions d'euros (10,7 millions de dollars) de l'UE dans le cadre du programme de recherche et de formation Euratom pour le développement et le déploiement d'une solution de combustible européen pour les réacteurs VVER. Le projet SAVE (Safe and Alternative VVER European) pour le combustible VVER-440, mené par Framatome, rassemble 17 parties prenantes, dont les compagnies d'électricité qui exploitent des réacteurs VVER dans l'UE.

Ce projet fait suite au projet APIS (Accelerated Program for Implementation of Secure VVER Fuel Supply) mené par Westinghouse et lancé en juillet 2023 pour développer des modèles de combustible sûrs pour les réacteurs VVER-440 et des modèles de combustible de nouvelle génération pour les réacteurs VVER-1000.

« La Hongrie peut compter sur Framatome pour lui fournir une solution sûre et robuste de combustible alternatif pour ses réacteurs VVER », a déclaré Lionel Gaiffe, vice-président exécutif de la division Combustible de Framatome. « Depuis plusieurs années, nous développons une solution pour répondre aux besoins de diversification des combustibles à court et moyen terme des exploitants de réacteurs VVER dans l'Union européenne. À moyen terme, Framatome est le seul fournisseur de combustible capable de garantir une solution européenne souveraine, avec une chaîne de conception, de fabrication et d'approvisionnement en composants entièrement européenne. »

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RR et le royaume-uni imposent leur rythme en plein coeur de l'UE dans le déploiement des SMR en Europe... EDF/Nuward à la traine ?
 

ČEZ prend une participation dans Rolls-Royce SMR et prévoit de déployer une flotte de 3 GW

https://www.world-nuclear-news.org/articles/cez-takes-rolls-royce-smr-stake-plans-to-deploy-3gw-fleet

L'opérateur nucléaire tchèque ČEZ Group a pris une participation de 20 % dans Rolls-Royce SMR et a déclaré qu'il espérait commencer à travailler en 2025 sur le déploiement d'une flotte de petits réacteurs modulaires dans le pays.


L'accord conclu entre les deux entreprises leur permettra de travailler sur des projets de déploiement de petits réacteurs modulaires d'une capacité maximale de 3 000 watts en République tchèque. Elles s'efforcent de « finaliser les conditions contractuelles de la commande de la première unité, les premiers travaux devant commencer dès 2025 ».

Ils affirment que leur collaboration devrait durer plusieurs décennies et que ČEZ « aidera Rolls-Royce SMR à déployer des projets SMR dans toute l'Europe, en tirant parti de la courbe d'apprentissage et du transfert de connaissances entre les projets [...] il s'agit également d'un engagement fort en faveur de la construction d'une chaîne d'approvisionnement internationale, qui offre une énorme opportunité de développer les compétences dans les deux pays et d'assurer une croissance économique significative ».

Daniel Beneš, PDG de ČEZ Group, a déclaré : « Cet investissement concrétise notre engagement en faveur d'une collaboration internationale pour la fourniture d'énergie propre sur le territoire national et à l'étranger. La République tchèque accueille certaines des plus grandes entreprises de la chaîne d'approvisionnement nucléaire au monde. Cette collaboration pour le déploiement des unités SMR de Rolls-Royce offre une opportunité unique de croissance et de prospérité au secteur nucléaire grâce à notre participation au développement de la technologie et permettra à ČEZ et à d'autres entreprises locales de jouer un rôle important dans sa future production mondiale. »

Tufan Erginbilgiç, PDG de Rolls-Royce, a déclaré : « Nous sommes heureux de recevoir cette opportunité significative de déployer notre technologie SMR en République tchèque et d'accueillir ČEZ en tant qu'investisseur stratégique et partenaire de Rolls-Royce SMR. Nous partageons la même vision et ČEZ renforce encore notre capacité à construire une énergie stable, sûre et à faible teneur en carbone, en tenant notre promesse de leader européen dans le domaine des SMR. L'annonce d'aujourd'hui garantit que l'activité SMR de Rolls-Royce est prête à réussir au Royaume-Uni, en République tchèque et dans le monde entier.

Outre Rolls-Royce, les actionnaires de Rolls-Royce SMR sont BNF Resources, Constellation et Qatar Investment Authority.

Le bureau du Premier ministre tchèque Petr Fiala a déclaré que l'investissement s'élevait à « plusieurs centaines de millions de livres » (100 millions de livres sterling, soit 130 millions de dollars américains) et qu'il plaçait les entreprises tchèques « à l'avant-garde du développement et de la construction de petits réacteurs modulaires ».

M. Fiala a déclaré : « Les petits réacteurs modulaires représentent une opportunité considérable pour notre industrie et notre secteur de l'énergie. Le partenariat stratégique entre CEZ et Rolls-Royce SMR permet à la République tchèque d'être un acteur important dans le domaine des réacteurs modulaires ».

Le gouvernement tchèque a déclaré que, parce que Rolls-Royce SMR est juste en train de former sa chaîne d'approvisionnement, les entreprises tchèques « ont une occasion unique » d'être impliquées, le ministre de l'Industrie et du Commerce Lukáš Vlček déclarant que « nos experts participeront au développement réel, à la production de composants et à la construction du premier réacteur modulaire en Grande-Bretagne » et acquerront des connaissances importantes pour l'utilisation de la technologie en République tchèque. »


Le SMR de Rolls-Royce
 
Le réacteur Rolls-Royce SMR est un modèle de 470 MWe basé sur un petit réacteur à eau pressurisée. Il fournira une production de base constante pendant au moins 60 ans. 90 % du SMR - qui mesure environ 16 mètres sur 4 mètres - sera construit en usine
, ce qui limitera l'activité sur site à l'assemblage de modules préfabriqués et testés au préalable, réduisant ainsi considérablement les risques liés au projet et permettant de raccourcir considérablement les délais de construction.

Sa capacité est supérieure à celle de la plupart de ses concurrents SMR - la définition générale d'un SMR est celle d'un réacteur d'une puissance allant jusqu'à 300 MWe. En juillet, il a franchi avec succès l'étape 2 du processus britannique d'évaluation générique de la conception et est passé à la troisième et dernière phase du processus qui évalue les aspects de sûreté, de sécurité et d'environnement de la conception d'une centrale nucléaire destinée à être déployée au Royaume-Uni. La date prévue pour l'achèvement de cette phase finale est août 2026.

La sélection de Rolls-Royce SMR par la République tchèque est intervenue alors que l'entreprise attend de savoir si elle sera choisie par le Royaume-Uni comme l'un des fournisseurs privilégiés pour son propre programme SMR. Rolls-Royce SMR est l'un des quatre fournisseurs encore en lice, et l'on s'attend à ce que deux technologies soient sélectionnées pour être déployées par l'organisme indépendant du gouvernement britannique, Great British Nuclear.


L'énergie nucléaire en République tchèque

La République tchèque tire actuellement environ un tiers de son électricité des quatre unités VVER-440 de Dukovany, qui ont commencé à fonctionner entre 1985 et 1987, et des deux unités VVER-1000 de Temelín, qui ont été mises en service en 2000 et 2002. En juillet, Korea Hydro & Nuclear Power a été désigné comme soumissionnaire privilégié pour un maximum de quatre nouvelles unités dans les deux centrales nucléaires existantes, l'objectif étant que la première unité entre en service commercial en 2038.

La feuille de route tchèque sur les SMR a été publiée et approuvée l'année dernière. Elle présente des options pour les fournisseurs de technologie et identifie une série de sites potentiels - 45 au total - ainsi que des modèles d'investissement. Elle prévoit que « les SMR complètent les grandes unités nucléaires à partir des années 2030-40 ». En septembre, le ministère tchèque du commerce a annoncé que le SMR de Rolls-Royce avait été sélectionné sur une liste de sept candidats.

Le premier petit réacteur modulaire est prévu par ČEZ sur un site proche de la centrale nucléaire existante de Temelín dans les années 2030, « avant le démarrage de la nouvelle grande unité nucléaire tchèque qui est prévue avant 2040 », a déclaré le ministère. ČEZ étudie également d'autres sites susceptibles d'accueillir des SMR, notamment Tušimice et Dětmarovice, où des travaux d'étude et de surveillance ont été menés pour déterminer s'il s'agit de sites nucléaires appropriés.

Modifié par Titus K
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Politico Europe dans ses Oeuvres :bloblaugh: 
 

La Grande-Bretagne se dirige vers une pénurie d'énergie nucléaire. La faute aux Français.

https://www.politico.eu/article/britain-nuclear-power-crunch-france-capacity-energy-climate-change/

Un parc de centrales qui faisait autrefois la fierté du pays est sur le point d'être réduit à un dernier réacteur nucléaire solitaire.
 

GettyImages-2158243963-scaled.jpg

Le Royaume-Uni a fini par "trop dépendre de l'énergie française", a déclaré l'ancien chancelier Kwasi Kwarteng. | Leon Neal/Getty Images

 

LONDRES - Lorsque la reine Élisabeth II a inauguré la première centrale nucléaire du Royaume-Uni dans les années 1950, le monde entier est venu l'observer.

Des scientifiques et des hommes d'État venus de près de 40 pays étaient présents. Ce fut, selon Richard Butler, Lord Privy Seal, un moment « historique ».

Dans les années 1990, à l'apogée du secteur, le parc nucléaire britannique fournissait plus d'un quart de la capacité électrique du pays.

Pourtant, en 2028, le pays ne comptera plus qu'un seul et unique réacteur nucléaire.

Le gouvernement insiste sur le fait que le nucléaire, source d'énergie sans carbone, reste essentiel pour atteindre ses objectifs en matière de climat. Il sera synonyme de « sécurité énergétique et d'énergie propre, tout en garantissant des milliers d'emplois qualifiés », a promis le parti travailliste avant les élections. Cela fait partie du plan du secrétaire d'État à l'énergie, Ed Miliband, visant à réduire les factures d'énergie et à lutter contre Vladimir Poutine.

Mais les experts ne sont pas convaincus. Le manque de nouvelles capacités nucléaires fait peser un « risque important » sur la réalisation de l'objectif « zéro énergie nette » au Royaume-Uni, a déclaré l'année dernière la commission indépendante sur le changement climatique. « Les chercheurs de l'Energy Systems Catapult ont déclaré en avril qu'il n'y avait guère de place pour les retards dans le développement technologique, l'identification des sites, la certification, la planification et la livraison de la nouvelle énergie nucléaire.

Il est temps que Miliband et ses collègues « sortent du bois » et sauvent l'industrie en perte de vitesse, a déclaré un dirigeant du secteur de l'énergie nucléaire, à qui l'on a accordé l'anonymat pour qu'il puisse parler franchement.

La crise est peut-être en train de bouillir, mais elle a une longue histoire et de nombreux parents politiques. Tout dépend à qui l'on s'adresse.

C'est la faute du « court-termisme » de Margaret Thatcher, affirme John Spellar, membre du parti travailliste (et ancien ministre). L'ancien Premier ministre conservateur Boris Johnson a rejeté la faute sur le travailliste Tony Blair. Le vétéran conservateur et ancien ministre de l'environnement John Redwood a déclaré que les libéraux-démocrates au gouvernement étaient « particulièrement peu utiles ».

Oh - et c'est la faute des Français.


L'héritage de l'échec

Le géant français de l'énergie EDF est le propriétaire majoritaire des cinq dernières centrales nucléaires du Royaume-Uni : Hartlepool à Durham, Heysham 1 et Heysham 2 dans le Lancashire, Torness dans l'East Lothian et Sizewell B dans le Suffolk.

Toutes ces centrales ont déjà dépassé leur date de péremption. Quatre d'entre elles doivent être fermées au cours des cinq prochaines années. Seule la centrale Sizewell B devrait rester ouverte et, lorsqu'elle sera fermée pour maintenance en 2029, le Royaume-Uni sera dénucléarisé pour la première fois depuis plus de soixante-dix ans.

EDF construit actuellement Hinkley Point C dans le Somerset, une nouvelle centrale nucléaire destinée à combler cette lacune, mais, comme les autres projets d'EDF, elle a pris beaucoup de retard et a dépassé le budget de plusieurs milliards d'euros.

La centrale devrait entrer en service en 2031, avec six ans de retard. Le budget est passé de 18 milliards de livres sterling à 46 milliards de livres sterling.

EDF et les ministres ne prévoient pas de prendre une décision financière définitive sur Sizewell C, un projet connexe, avant 2025. Le gouvernement britannique a engagé plus de 8 milliards de livres dans ce projet dans l'espoir d'attirer d'autres investisseurs privés. Jusqu'à présent, aucun ne s'est concrétisé.

« Le gouvernement français tente en vain depuis 18 mois d'obtenir du gouvernement britannique qu'il investisse davantage d'argent public dans les projets, a déclaré une personnalité française du secteur de l'énergie. Mais le contrat pour Hinkley Point C signifie que « nous n'avons aucun moyen de pression sur les Britanniques dans cette négociation », a-t-il ajouté.

Le Royaume-Uni a fini par être « trop dépendant de l'énergie française », a déclaré l'ancien chancelier Kwasi Kwarteng. « Le seul problème que j'ai avec eux [EDF], c'est qu'ils sont essentiellement détenus par le gouvernement français », a-t-il ajouté, laissant le pays à la merci des chefs d'entreprise et des décideurs politiques français. EDF a intenté un procès au gouvernement français pas plus tard qu'en 2022.

La même personnalité de l'industrie nucléaire citée ci-dessus s'est montrée plus directe. « Je pense sincèrement qu'il est honteux que nous dépendions d'investissements étrangers pour nos infrastructures nationales essentielles. Nous ne sommes pas prêts à investir notre propre argent ».

« Nous étudions la possibilité de prolonger la durée de vie de nos centrales existantes, de construire de nouvelles centrales nucléaires à grande échelle à Hinkley et Sizewell, et nous voyons une grande opportunité pour une autre centrale à grande échelle à Wylfa [un site proposé dans le nord du Pays de Galles] », a déclaré un porte-parole d'EDF.

« Nous continuerons à travailler de manière positive avec le gouvernement britannique pour assurer un nouvel avenir nucléaire », a-t-il ajouté. EDF souligne qu'elle a investi 8 milliards de livres sterling dans le parc nucléaire britannique.

Une deuxième personnalité du secteur a déclaré que la domination d'EDF avait un impact négatif sur les travailleurs britanniques. L'affirmation de l'entreprise selon laquelle 70 % de la valeur de la construction de Sizewell C iront au Royaume-Uni est « plutôt merdique » et repose sur des « chiffres inventés », ont-ils déclaré.

Faisant référence à Hinkley Point C, ils ont ajouté : « Le seul véritable avantage pour le Royaume-Uni, ce sont les matelas, les sandwiches, le nettoyage à sec et la sécurité. Il s'agit de 18 000 matelas, 18 000 sandwiches au bacon chaque jour. C'est donc de l'argent, mais il n'y a pas de contenu nucléaire réel de la part des fournisseurs britanniques et le programme est basé sur la chaîne d'approvisionnement française.

Un porte-parole du ministère de la sécurité énergétique et de Net Zero a déclaré : « Les fournisseurs britanniques joueront le jeu de la concurrence : « Les fournisseurs britanniques joueront un rôle essentiel dans la construction de Sizewell C, en assurant la majeure partie des travaux de génie civil, mécanique et électrique, et en créant 1 500 postes d'apprentis pour former la main-d'œuvre nucléaire de demain.

« Cela nécessitera des niveaux de compétences parmi les plus élevés dans les secteurs de l'ingénierie nucléaire et de la construction au Royaume-Uni et permettra de conclure des contrats de plusieurs milliards de livres avec des fournisseurs dans tout le pays, avec des plans d'investissement de 4,4 milliards de livres rien que dans l'est de l'Angleterre ».


Le jeu des reproches

Les reproches politiques remontent au Premier ministre conservateur John Major, au début des années 1990. Julia Pyke, directrice générale de Sizewell C, évoque la « ruée vers le gaz » après l'effondrement de l'Union soviétique et le rejet de l'expansion nucléaire par M. Major. 

« Ce qui se passe lorsque vous mettez une industrie en déclin, c'est que - sans surprise - elle décline, et il est donc d'autant plus difficile de la reconstruire », a-t-elle déclaré.

En tant que Premier ministre, Boris Johnson a reproché aux successeurs travaillistes de Major de ne pas avoir construit de nouvelles centrales nucléaires. Gordon Brown a vendu les actifs du pays à EDF en 2008 pour 12 milliards de livres sterling, en promettant que les investissements privés afflueraient pour aider à la construction de huit nouvelles centrales. M. Brown a salué le nucléaire comme « une formidable opportunité pour l'économie et l'emploi au Royaume-Uni ». Pourtant, aucune construction n'a démarré sous son mandat.

« Pendant 13 ans, le précédent gouvernement travailliste n'a absolument rien fait pour développer l'industrie nucléaire de ce pays. ... Merci beaucoup, Tony, et merci beaucoup, Gordon », a déclaré M. Johnson aux journalistes en 2022.

« Les libéraux-démocrates ont été particulièrement inefficaces lorsqu'ils sont entrés dans le gouvernement de coalition en 2010, en faisant pression pour qu'il n'y ait pas de nouvelle centrale nucléaire, a déclaré John Redwood. La fermeture des centrales nucléaires laisse « un vide colossal », a-t-il déclaré. « Nous sommes censés faire des progrès avec Sizewell C, mais nous n'avons pas progressé dans ce domaine.

Pendant ce temps, Josh MacAlister, député travailliste nouvellement élu, pointe du doigt Johnson et consorts. « Après 14 ans d'incapacité des conservateurs à livrer un seul nouveau réacteur nucléaire achevé, nous devons nous atteler à la tâche », a-t-il déclaré.

Kwarteng rejette la faute sur la masse de Whitehall. Un « point de vue de fonctionnaire » à court terme s'est emparé de la machine gouvernementale depuis la découverte du pétrole de la mer du Nord dans les années 1960, a-t-il affirmé. « Nous n'avons jamais pris la décision de [relancer] le nucléaire, parce qu'il était trop cher, même s'il offre une certaine sécurité et est très stable.

M. Miliband, l'actuel ministre de l'énergie, a attaqué les conservateurs pour leurs « tergiversations et leurs retards » dans le domaine du nucléaire. Mais c'est désormais à lui qu'il incombe d'agir.

Je pense qu'il serait très utile que le gouvernement prenne ses responsabilités et dise : « Voici ce à quoi nous nous engageons. Voici ce que nous allons faire. L'objectif est le suivant, nous le poursuivons, et Sizewell C en est un élément absolument crucial », a déclaré la première personnalité du secteur.


Pénurie de main-d'œuvre

Le nucléaire représente encore 15 % de l'ensemble des sources d'énergie du pays. Mais les ministres se demandent si les projets avancent à un rythme suffisant.

« Je pense que nous avançons trop lentement et que nous avons commencé trop tard », a déclaré le même industriel. « Les gens sont encore assez nerveux dans l'industrie quant à savoir si nous sommes ou non sérieux en ce qui concerne le nucléaire.

Ils auront peut-être de la chance si - comme le pense Kwarteng - Miliband s'avère être un converti tardif.

« Ed était plutôt opposé au nucléaire la dernière fois qu'il était en poste, il y a 15 ans, mais il s'y est depuis converti », explique M. Kwarteng.

M. Miliband devra également faire face à la pression de son propre camp. Charlotte Nicholls, députée travailliste de Warrington North et ancienne co-présidente du groupe parlementaire sur l'énergie nucléaire, a déclaré : « [Sans le nucléaire], il n'y a pas de voie crédible vers le zéro net ». 

Tom Greatrex, ancien député travailliste et aujourd'hui patron du groupe de pression Nuclear Industry Association, a déclaré : « L'une des leçons à tirer de ces 10 à 15 dernières années est que si l'on ne prend pas des décisions qui porteront leurs fruits dans ce délai, on se retrouvera dans une situation bien pire.

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Comme d'habitude, c'est pas de notre faute mais celles des Français !
Notre pays n'ayant pas de pétrole contrairement à eux et après le premier choc pétrolier de 1973, on a misé sur le nucléaire avec l'objectif d'assurer 80% de nos besoins, ou on est même passer exportateur net.
Résultats, on s'est attiré les foudre d'autres pays comme l’Allemagne pour ne citer que celui là mais il y en avait pleins d'autres qui n'appréciaient que très moyennement cette "indépendance" énergétique, encore plus avec les conflits en cours qui ont renchéri le prix du pétrole et du gaz.

Si nos amis Anglais ne s'étaient pas reposé sur la manne financière pétrolière de la mer du Nord depuis les années 1980 et avant que les gisements ne soient épuisés, peut être n'en seraient-ils pas là!
Depuis 2023, ils parient à nouveau sur de futures exploitations pétrolière en partenariat avec les Norvégiens et Israéliens à contresens de la climatologie actuelle  et feront tout pour saboter tout projet qui pourrait mettre le leur en péril. 

Quand aux déclins industriels, ils ne sont hélas pas les seuls, nous devons les suivre de près et la filière nucléaire a bien failli y passer avec nos écolos plus "bien trop verts" dans le secteur et on voit combien il est difficile d'inverser la tendance une fois les compétences perdues ou nos dirigeants comme nos industriels devront s'employer dans la durée avec des investissements colossaux à venir pour revenir au niveau et faire face à une concurrence de plus en plus féroce. 
Il aurait été de bon ton à une certaine époque de partager le fardeau plutôt que de mettre des bâtons dans les roues. 
Les lamentations actuelles n'y changeront rien, beaucoup trop de gabegies de l'autre coté de la Manche et une vision à courte vue !

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il y a 56 minutes, MIC_A a dit :

Comme d'habitude, c'est pas de notre faute mais celles des Français !
Notre pays n'ayant pas de pétrole contrairement à eux et après le premier choc pétrolier de 1973, on a misé sur le nucléaire avec l'objectif d'assurer 80% de nos besoins, ou on est même passer exportateur net.
Résultats, on s'est attiré les foudre d'autres pays comme l’Allemagne pour ne citer que celui là mais il y en avait pleins d'autres qui n'appréciaient que très moyennement cette "indépendance" énergétique, encore plus avec les conflits en cours qui ont renchéri le prix du pétrole et du gaz.

Si nos amis Anglais ne s'étaient pas reposé sur la manne financière pétrolière de la mer du Nord depuis les années 1980 et avant que les gisements ne soient épuisés, peut être n'en seraient-ils pas là!
Depuis 2023, ils parient à nouveau sur de futures exploitations pétrolière en partenariat avec les Norvégiens et Israéliens à contresens de la climatologie actuelle  et feront tout pour saboter tout projet qui pourrait mettre le leur en péril. 

Quand aux déclins industriels, ils ne sont hélas pas les seuls, nous devons les suivre de près et la filière nucléaire a bien failli y passer avec nos écolos plus "bien trop verts" dans le secteur et on voit combien il est difficile d'inverser la tendance une fois les compétences perdus ou nos dirigeants comme nos industriels devront s'employer dans la durée avec des investissements colossaux à venir pour revenir au niveau et faire face à une concurrence de plus en plus féroce. 
Il aurait été de bon ton à une certaine époque de partager le fardeau plutôt que de mettre des bâtons dans les roues. 
Les lamentations actuelles n'y changeront rien, beaucoup trop de gabegies de l'autre coté de la Manche et une vision à courte vue !

Le manque de maitrise des chantiers EPR c'est pas la faute des anglais.

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Il y a 7 heures, herciv a dit :

Le manque de maitrise des chantiers EPR c'est pas la faute des anglais.

Quand tu as totalement perdu les compétences qui te permettaient une certaine indépendance et que tu dois t'en remettre à d'autres qui maitrisaient à l'âge d'or du nucléaire mais ont vu le secteur décliner progressivement aux profits d'autres productions d'énergies et faute de commandes et de continuité dans l'évolution des technologies avec  la catastrophe Fukushima qui exige depuis des normes encore plus draconiennes, ça a donné l'EPR au départ en partenariat.
La main d’œuvre dans ce secteur c'est raréfiée et quand tu n'as pas ce qu'il faut, et ben ça merde !
 Il faudra au moins une décennie pour retrouver des compétences en nombre dans tous les secteurs concernés et idem pour les chaines d'approvisionnements totalement désorganisées depuis la pandémie et les guerres, donc, de possibles retards sont encore à prévoir.

Les dernières annonces en janvier 2024 précisaient que c'était bien des problèmes de disponibilités de personnels compétents dans le secteur électro-mécanique.

Notes: EDF devait construire avec un partenaire Chinois CGN mais ce dernier s'est fait dégager par les Anglais et c'est eux qui "assument" ce remplacement au niveau financier avec des contres parties.

 

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Quelqu'un aurait un bon résumé de l'histoire de la vente puis du rachat d'Alstom Power (et Alstom Grid)? Il y a eu pas mal de rebondissements. Un coup on se fait enfler puis un autre on est des génies en refilant un bâton merdeux à 13 milliards à GE qu'on rachète une bouchée de pain. Difficile de trouver un article qui fait la synthèse sans tomber dans la vindicte anti-macron. 

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9 hours ago, Nec temere said:

Quelqu'un aurait un bon résumé de l'histoire de la vente puis du rachat d'Alstom Power (et Alstom Grid)? Il y a eu pas mal de rebondissements. Un coup on se fait enfler puis un autre on est des génies en refilant un bâton merdeux à 13 milliards à GE qu'on rachète une bouchée de pain. Difficile de trouver un article qui fait la synthèse sans tomber dans la vindicte anti-macron. 

Essentiellement il y a ceux qui estiment que vendre Alstom Power aux Américains est une trahison des intérêts du pays.

Mais ce qui ne relève pas de l’opinion c’est que le groupe Alstom avait un besoin vital d’argent pour survivre, et qu’il n’y avait pas d’acteur Français sur les rangs pour reprendre Alstom Power. Donc à part faire une recapitalisation avec l’argent public, et donc nationaliser Alstom, je ne vois pas trop ce qui pouvait être fait différemment. Après hors nationalisation, si c’est pas GE c’est Siemens ou un Chinois.

Accessoirement Alstom est une entreprise privée et le choix de vendre à GE était le choix des actionnaires et des dirigeants donc aller contre ça est possible mais loin d’être trivial d’un point de vue politique et d’un point de vu concret dans l’exécution. Quand l’État a dû se positionner tout était prêt avec GE, tout reprendre sur la base d’un autre scénario aurait été compliqué pour dire les choses poliment. Ne pas oublier que les choses devaient aller vite, Alstom était très près du mur.

Après ce qui s’est passé c’est que le marché de l’énergie a chuté et que GE a en plus eu une grosse crise de modèle. Siemens aurait pas été à la fête non plus (possiblement moins que GE), quand au Chinois probablement qu’il a traversé la crise sans trop de casse mais entre les Américains et les Chinois personne ne choisit les Chinois.

Il y a bien le scénario ou au lieu de vendre à GE on demande à EDF de s’y coller mais à l’époque le nucléaire n’est pas encore relancé et même aujourd'hui EDF ne reprend que la partie nucléaire d’Alstom Power, donc EDF aurait fortement résisté et sur la partie non nucléaire il y avait un risque que les opérateurs se détournent d’Alstom du fait de son appartenance à un opérateur concurrent.

Perso je ne vois pas trop ce qu’on aurait pu faire autrement à part l’option radicale de nationaliser. Faut aussi noter pour conclure que du point de vue d’Alstom l’opération à atteint son objectif de sauver la branche transport qui s’est bien portée suite à la cission et qui est mieux armée aujourd’hui face aux Chinois qu’elle ne l’était lorsqu’elle était adossée à la branche énergie.

 

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Il y a 1 heure, Glenans29 a dit :

Essentiellement il y a ceux qui estiment que vendre Alstom Power aux Américains est une trahison des intérêts du pays.

Mais ce qui ne relève pas de l’opinion c’est que le groupe Alstom avait un besoin vital d’argent pour survivre, et qu’il n’y avait pas d’acteur Français sur les rangs pour reprendre Alstom Power. Donc à part faire une recapitalisation avec l’argent public, et donc nationaliser Alstom, je ne vois pas trop ce qui pouvait être fait différemment. Après hors nationalisation, si c’est pas GE c’est Siemens ou un Chinois.

Accessoirement Alstom est une entreprise privée et le choix de vendre à GE était le choix des actionnaires et des dirigeants donc aller contre ça est possible mais loin d’être trivial d’un point de vue politique et d’un point de vu concret dans l’exécution. Quand l’État a dû se positionner tout était prêt avec GE, tout reprendre sur la base d’un autre scénario aurait été compliqué pour dire les choses poliment. Ne pas oublier que les choses devaient aller vite, Alstom était très près du mur.

Après ce qui s’est passé c’est que le marché de l’énergie a chuté et que GE a en plus eu une grosse crise de modèle. Siemens aurait pas été à la fête non plus (possiblement moins que GE), quand au Chinois probablement qu’il a traversé la crise sans trop de casse mais entre les Américains et les Chinois personne ne choisit les Chinois.

Il y a bien le scénario ou au lieu de vendre à GE on demande à EDF de s’y coller mais à l’époque le nucléaire n’est pas encore relancé et même aujourd'hui EDF ne reprend que la partie nucléaire d’Alstom Power, donc EDF aurait fortement résisté et sur la partie non nucléaire il y avait un risque que les opérateurs se détournent d’Alstom du fait de son appartenance à un opérateur concurrent.

Perso je ne vois pas trop ce qu’on aurait pu faire autrement à part l’option radicale de nationaliser. Faut aussi noter pour conclure que du point de vue d’Alstom l’opération à atteint son objectif de sauver la branche transport qui s’est bien portée suite à la cission et qui est mieux armée aujourd’hui face aux Chinois qu’elle ne l’était lorsqu’elle était adossée à la branche énergie.

 

Oui c'est à peu près se que j'avais compris de l'histoire. Mais il y a pas mal de détails qui manque. On récupère la partie nuc pour 200 millions comparé au 13 milliards de la vente. Ça semble peu même si ça comprend les dettes (quel valeurs ? ) et on ne sait pas ce qu'il en ait de la PI. Pourquoi on a pas récupéré Alstom Grid ? C'était quoi la stratégie de GE si 5 ans après à peine ils se rendent compte que c'était une connerie. D'autant que les difficultés du secteur nuc n'étaient pas nouvelles. Qu'est ce que les américains ont gagné dans l'histoire, qu'est ce que nous on y a gagné ? Du pognon, du temps pour restructurer ? C'est quand même digne d'une série cette histoire. 

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Le 01/11/2024 à 09:15, herciv a dit :

Le manque de maitrise des chantiers EPR c'est pas la faute des anglais.

Il n'y avait aucune raison que Hinkley Point C subisse plus de problèmes que Flamanville. Au pire on serait arrivés aux chiffres d'Olkiluoto.

Mais les règles absurdes en Angleterre c'est encore pire que chez nous. Surtout en matière d'écologie. C'est là que sont les surcoûts, et dans le manque de main d'oeuvre qualifiée.

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Défense de rire

Le Niger conteste la décision du français Orano de suspendre sa production d’uranium

https://www.lemonde.fr/afrique/article/2024/11/01/le-niger-conteste-la-decision-du-francais-orano-de-suspendre-sa-production-d-uranium_6370826_3212.html

Le groupe français évoque une aggravation de ses difficultés financières, liées notamment au retrait par la junte en juin d’un permis d’exploitation d’un des plus grands gisements d’uranium au monde.

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