Polybe Posté(e) le 30 août Share Posté(e) le 30 août Des rumeurs évoquant le fait que le JNIM se serait emparé de Farabougou : https://www.dw.com/fr/sort-incertain-jnim-farabougou/a-73815838 Je serai très prudent sur la notion de "s'emparer" (qui suppose de tenir le point). Si c'est le cas, c'est grave à deux titres : - ça mène à Nara, un point fort important pour les FAMA, et qui bloque un des axes possibles pour des raids blindés vers l'Est ; - ça dégage un peu plus les accès à la Mauritanie tout en permettant un début d'enveloppement de Bamako (en regardant loin, large et temps long). Un point de vu intéressant : https://www.jeuneafrique.com/1716270/politique/purges-au-mali-quand-le-pouvoir-dassimi-goita-se-retourne-contre-ses-propres-heros/ Y en a pas tant que ça des cadres en fait, donc on a une junte qui politiquement se recroqueville un peu sur elle-même. 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Polybe Posté(e) le 6 septembre Share Posté(e) le 6 septembre ...et donc ça continue : https://www.rfi.fr/fr/afrique/20250904-mali-les-jihadistes-du-jnim-impose-un-blocus-à-kayes-et-nioro-des-proches-du-chérif-de-nioro-enlevés Nioro et Kayes, c'est au Nord/Nord-Ouest de Bamako, et ce sont des nœuds qui contrôlent les accès à la Mauritanie et au Sénégal. Toujours cette logique d'encerclement de Bamako, d'isolement du pays et de pousser vers les côtes. Cela traduit aussi une bascule, l'insurrection arrivant dans les parties Sud du pays, ce que pour mémoire Serval et Sabre avait entravé. Nous sommes donc dans une situation pire qu'en 2012. Le fait de s'attaquer à un cherif est un classique, le JNIM est en train d'installer son administration. 2 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alberas Posté(e) le 6 septembre Share Posté(e) le 6 septembre il y a 7 minutes, Polybe a dit : ...et donc ça continue : https://www.rfi.fr/fr/afrique/20250904-mali-les-jihadistes-du-jnim-impose-un-blocus-à-kayes-et-nioro-des-proches-du-chérif-de-nioro-enlevés Nioro et Kayes, c'est au Nord/Nord-Ouest de Bamako, et ce sont des nœuds qui contrôlent les accès à la Mauritanie et au Sénégal. Toujours cette logique d'encerclement de Bamako, d'isolement du pays et de pousser vers les côtes. Cela traduit aussi une bascule, l'insurrection arrivant dans les parties Sud du pays, ce que pour mémoire Serval et Sabre avait entravé. Nous sommes donc dans une situation pire qu'en 2012. Le fait de s'attaquer à un cherif est un classique, le JNIM est en train d'installer son administration. Et comment on voit ça depuis le Sénégal ou la Mauritanie? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Polybe Posté(e) le 6 septembre Share Posté(e) le 6 septembre il y a 2 minutes, Alberas a dit : Et comment on voit ça depuis le Sénégal ou la Mauritanie? Ce serait intéressant de chercher en effet. Là comme ça je ne sais pas à part te donner des généralités. La Mauritanie, ça reste pauvre, et ses zones de contacts avec le Mali se sont essentiellement de grands espaces vides incontrôlables si on pense "frontière hermétiques". La présence française, SR ou militaire y est traditionnellement discrète mais bien établie si j'en juge parce que je lis dans la presse : les prémices de Sabre, moults actions de la DGSE etc. Mais côté frontière avec la Mali, c'est la zone refuge pour les familles des persécutées : rebelles touarègues, JNIM etc. Localement, ça reste un débouché important de commerces traditionnels (je pense surtout aux troupeaux etc.). Côté Sénégal, bah t'as le débouché d'un port océanique, et l'attrait d'un pays "riche" en plein développement, surtout si on se place sur les critères de la sous-région. Je connais mal le sujet de la Casamance, ça reste "loin", mais sur le principe je n'aimerai pas trop voir arriver un mix banditisme/djihadisme à mes frontières quand j'ai encore une stabilité fragile au Sud de mon pays. 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alberas Posté(e) le 6 septembre Share Posté(e) le 6 septembre Je pense que le Sénégal surtout doit s'inquiéter de la situation malienne. Pourrait il dans l'avenir regretter d'avoir fait diminuer la présence militaire française ? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
christophe 38 Posté(e) le 6 septembre Share Posté(e) le 6 septembre il y a 2 minutes, Alberas a dit : Je pense que le Sénégal surtout doit s'inquiéter de la situation malienne. Pourrait il dans l'avenir regretter d'avoir fait diminuer la présence militaire française ? il aurait fallut y penser avant......... quand tu vois l'opinion publique française qui est contre l'envoi de troupes en Ukraine, que beaucoup ont peur d'une guerre contre la Russie (c'est à dire de perdre leur petit confort et peut etre d'etre obligé de porter les armes..) je ne suis pas certain d'un succes d'une proposition d'envoi de soldats français dans un pays qui nous a foutu dehors ou presque, il y a quelques mois (les faits ne sont pas encore oubliés)... je veux dire par là, le risque de morts de nos soldats pour des gens qui nous ont renié... 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Pol Posté(e) le 6 septembre Share Posté(e) le 6 septembre il y a 3 minutes, Alberas a dit : Je pense que le Sénégal surtout doit s'inquiéter de la situation malienne. Pourrait il dans l'avenir regretter d'avoir fait diminuer la présence militaire française ? Le Sénégal connait de plus en plus de problèmes à sa frontière avec le Mali, on renforce la présence militaire, on fait des opérations, on voit venir des réfugiés, on impose des restrictions de circulation aux motos, des enlèvements etc. Mais rappelons que la diminution des forces françaises au Sénégal est de notre fait, depuis des années (bien avant toutes les remises en question de notre présence). Notre projet était d'y laisser une centaine d'hommes (comme dans d'autres pays). Une force minimaliste ou on disait c'est soit ça soit rien. Dans un contexte "populaire" (on ne va pas revenir sur toute la propagande derrière) qui se faisait contre nous, il n'y avait aucun avantage politique pour le pouvoir en place de laisser une présence symbolique de la France, bien au contraire, il aurait pût profiter d'un petit gain populaire (mais en fait, pas vraiment). 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Polybe Posté(e) le 6 septembre Share Posté(e) le 6 septembre il y a une heure, Alberas a dit : Je pense que le Sénégal surtout doit s'inquiéter de la situation malienne. Pourrait il dans l'avenir regretter d'avoir fait diminuer la présence militaire française ? C'était une nécessité interne pour faire oublier le fait que le parti au pouvoir ne tenait pas ses promesses. Or ça, c'était une décision populiste facile à prendre, qui serait forcément bien vu. Mais n'oublions pas que tous les régimes africains nous "virent" là où en fait ils reprennent à leur compte une décision unilatérale française de diminuer la présence, qui est devenu contre-productive. Militairement revenir ne serait pas un problème, que ce soit en Mauritanie ou au Sénégal. il y a une heure, christophe 38 a dit : il aurait fallut y penser avant......... quand tu vois l'opinion publique française qui est contre l'envoi de troupes en Ukraine, que beaucoup ont peur d'une guerre contre la Russie (c'est à dire de perdre leur petit confort et peut etre d'etre obligé de porter les armes..) je ne suis pas certain d'un succes d'une proposition d'envoi de soldats français dans un pays qui nous a foutu dehors ou presque, il y a quelques mois (les faits ne sont pas encore oubliés)... je veux dire par là, le risque de morts de nos soldats pour des gens qui nous ont renié... Ici sans aller au Mali, le fait de voir ce pays chuter pourrait obliger à intervenir chez les frontaliers. Typiquement, je vois mal comment les riches Sénégal et Côte d'Ivoire n'attireraient pas les convoitises, et comment nous pourrions laisser tomber de tels intérêts stratégiques et économiques pour nous. Surtout que le lobbying en ce sens de certains groupes français (Total, Bouygue etc.) seraient à mon avis assez fort. Le cas ukrainien est un poil différent, parce que là ça ne serait plus une guerre "de loin" contre un adversaire "faible". 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Patrick Posté(e) le 6 septembre Share Posté(e) le 6 septembre Il y a 1 heure, Polybe a dit : Ici sans aller au Mali, le fait de voir ce pays chuter pourrait obliger à intervenir chez les frontaliers. Typiquement, je vois mal comment les riches Sénégal et Côte d'Ivoire n'attireraient pas les convoitises, et comment nous pourrions laisser tomber de tels intérêts stratégiques et économiques pour nous. Surtout que le lobbying en ce sens de certains groupes français (Total, Bouygue etc.) seraient à mon avis assez fort. Le cas ukrainien est un poil différent, parce que là ça ne serait plus une guerre "de loin" contre un adversaire "faible". ...Jusqu'à ce que ces pays décident eux aussi de se tourner vers leurs "grands amis" russes et chinois et de virer ces boites Françaises. D'ailleurs, à part les singes de wagner pour la russie, et... personne pour la chine, les deux compères en question comptent envoyer qui exactement en aide à leurs frères Africains victimes du terrorisme né de la colonisation par les impérialistes occidentaux moudjahidines suprémacistes blancs du djihad capitaliste global (ou quelque chose de ce genre)? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Polybe Posté(e) le 6 septembre Share Posté(e) le 6 septembre il y a 4 minutes, Patrick a dit : ...Jusqu'à ce que ces pays décident eux aussi de se tourner vers leurs "grands amis" russes et chinois et de virer ces boites Françaises. D'ailleurs, à part les singes de wagner pour la russie, et... personne pour la chine, les deux compères en question comptent envoyer qui exactement en aide à leurs frères Africains victimes du terrorisme né de la colonisation par les impérialistes occidentaux moudjahidines suprémacistes blancs du djihad capitaliste global (ou quelque chose de ce genre)? Heu...tu t'emballes là je crois. Et je crois que tu connais mal les dynamiques entre ces différents pays. Ce n'est pas pour rien que l'AES tente desesperement d'attirer d'autres pays dans leur pseudo-alliance. Globalement personne ne les envie, surtout pas les pays africains de la côte qui commence à s'en sortir. L'entraide intrafricaine ne va déjà pas de soi, mais dans le cas de l'AES il faut bien se souvenir qu'ils ont envoyé péter l'UA et la CEDEAO. Maintenant, ça n'est pas non plus pour rien que des pays comme l'Algérie et le Maroc y regardent de près. Ils savent très bien que demain, ça peut les déstabiliser chez eux. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) le 6 septembre Share Posté(e) le 6 septembre https://www.rfi.fr/fr/afrique/20250906-les-routiers-sénégalais-capturés-par-le-jnim-au-mali-ont-été-libérés Les six routiers sénégalais qui avaient été capturés, jeudi 4 septembre 2025, par le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (Jnim) lié à al-Qaïda, ont été libérés vendredi soir. C'est l'Union des routiers du Sénégal (URS) qui l'annonce. Le Mali, et tout particulièrement la région de Kayes où les jihadistes du Jnim imposent leur blocus, demeurent extrêmement risqués. Pour l'Union des routiers du Sénégal, à ce stade, il n'est toutefois pas question d'envisager de cesser de s'y rendre. « Nous n'avons pas le choix, parce que le Mali est le premier client sénégalais en matière de transports. Donc, nous sommes tenus de nous rendre là-bas. Il faut d'abord redoubler de vigilance et nous en tenir à notre mission qui est de déplacer les marchandises d'un point A à un point B », explique Daouda Lo. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Patrick Posté(e) le 6 septembre Share Posté(e) le 6 septembre Il y a 3 heures, Polybe a dit : Heu...tu t'emballes là je crois. Et je crois que tu connais mal les dynamiques entre ces différents pays. Ce n'est pas pour rien que l'AES tente desesperement d'attirer d'autres pays dans leur pseudo-alliance. Globalement personne ne les envie, surtout pas les pays africains de la côte qui commence à s'en sortir. L'entraide intrafricaine ne va déjà pas de soi, mais dans le cas de l'AES il faut bien se souvenir qu'ils ont envoyé péter l'UA et la CEDEAO. Pourtant nombreux sont les pays de la CEDEAO qui ont repris les mêmes narrations anti-France pour calmer leur opinion publique maraboutée par "l'aura" des nouveaux imitateurs de Sankara au sein de l'AES. Ça n'était donc que du théâtre? Il y a 3 heures, Polybe a dit : Maintenant, ça n'est pas non plus pour rien que des pays comme l'Algérie et le Maroc y regardent de près. Ils savent très bien que demain, ça peut les déstabiliser chez eux. L'algérie étant une force déstabilisatrice en premier lieu vis-à-vis de presque tous ses voisins du sud et de l'ouest, et le Maroc n'ayant pas encore renoncé totalement à s'accaparer la Mauritanie, je ne sais pas quoi penser de ta conclusion. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
gustave Posté(e) le 6 septembre Share Posté(e) le 6 septembre il y a 1 minute, Patrick a dit : Pourtant nombreux sont les pays de la CEDEAO qui ont repris les mêmes narrations anti-France pour calmer leur opinion publique maraboutée par "l'aura" des nouveaux imitateurs de Sankara au sein de l'AES. Ça n'était donc que du théâtre? Je crois que le succès de ce narratif tend à s'atténuer voire se réduire avec d'autres problématiques qui deviennent de plus en plus prégnantes. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Patrick Posté(e) le 6 septembre Share Posté(e) le 6 septembre il y a 1 minute, gustave a dit : Je crois que le succès de ce narratif tend à s'atténuer voire se réduire avec d'autres problématiques qui deviennent de plus en plus prégnantes. Il était temps... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ciders Posté(e) le 6 septembre Share Posté(e) le 6 septembre il y a 24 minutes, Patrick a dit : Il était temps... Ca ne fait que deux ou trois ans. --- On note la reprise de codes toujours en vigueur dans le conflit ukrainien (musique, montage), la nature de la cible et le vecteur employé. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Benoitleg Posté(e) le 6 septembre Share Posté(e) le 6 septembre Il y a 11 heures, Polybe a dit : C'était une nécessité interne pour faire oublier le fait que le parti au pouvoir ne tenait pas ses promesses. Or ça, c'était une décision populiste facile à prendre, qui serait forcément bien vu. Mais n'oublions pas que tous les régimes africains nous "virent" là où en fait ils reprennent à leur compte une décision unilatérale française de diminuer la présence, qui est devenu contre-productive. Militairement revenir ne serait pas un problème, que ce soit en Mauritanie ou au Sénégal. Ici sans aller au Mali, le fait de voir ce pays chuter pourrait obliger à intervenir chez les frontaliers. Typiquement, je vois mal comment les riches Sénégal et Côte d'Ivoire n'attireraient pas les convoitises, et comment nous pourrions laisser tomber de tels intérêts stratégiques et économiques pour nous. Surtout que le lobbying en ce sens de certains groupes français (Total, Bouygue etc.) seraient à mon avis assez fort. Le cas ukrainien est un poil différent, parce que là ça ne serait plus une guerre "de loin" contre un adversaire "faible". Visite France-Sénégal et échanges entre autres sur la défense. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Polybe Posté(e) le 7 septembre Share Posté(e) le 7 septembre Il y a 9 heures, Wallaby a dit : https://www.rfi.fr/fr/afrique/20250906-les-routiers-sénégalais-capturés-par-le-jnim-au-mali-ont-été-libérés Les six routiers sénégalais qui avaient été capturés, jeudi 4 septembre 2025, par le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (Jnim) lié à al-Qaïda, ont été libérés vendredi soir. C'est l'Union des routiers du Sénégal (URS) qui l'annonce. Le Mali, et tout particulièrement la région de Kayes où les jihadistes du Jnim imposent leur blocus, demeurent extrêmement risqués. Pour l'Union des routiers du Sénégal, à ce stade, il n'est toutefois pas question d'envisager de cesser de s'y rendre. « Nous n'avons pas le choix, parce que le Mali est le premier client sénégalais en matière de transports. Donc, nous sommes tenus de nous rendre là-bas. Il faut d'abord redoubler de vigilance et nous en tenir à notre mission qui est de déplacer les marchandises d'un point A à un point B », explique Daouda Lo. Oh, bien vu et merci @Wallaby très intéressant en terme de posture de la part du JNIM. L'adversaire désigné est donc bien Bamako, et seulement Bamako ! Il y a 8 heures, Patrick a dit : Pourtant nombreux sont les pays de la CEDEAO qui ont repris les mêmes narrations anti-France pour calmer leur opinion publique maraboutée par "l'aura" des nouveaux imitateurs de Sankara au sein de l'AES. Ça n'était donc que du théâtre? L'algérie étant une force déstabilisatrice en premier lieu vis-à-vis de presque tous ses voisins du sud et de l'ouest, et le Maroc n'ayant pas encore renoncé totalement à s'accaparer la Mauritanie, je ne sais pas quoi penser de ta conclusion. Alors si on reste sur une analyse superficielle, de la part de l'AES, oui totalement. ^^ Maintenant, et ça n'est pas faute de l'avoir dit, le malaise vis à vis de la France est sincère. Je parle bien de malaise. La haine des panafricanistes elle est une pression populaire, mais qui est surtout médiatique plus qu’uniformément partagée par les populations. Au cas par cas, ces dernières sont quand même plus lucides. L'Algérie et le Maroc sont des forces déstabilisantes, oui. Mais pas que. Il faut bien comprendre la nuance de gris. Il y a 8 heures, gustave a dit : Je crois que le succès de ce narratif tend à s'atténuer voire se réduire avec d'autres problématiques qui deviennent de plus en plus prégnantes. Complètement, politiquement ça a surtout servi de bouc-émissaire/à détourner l'attention de façon circonstanciel, en laissant des places et donc des opportunités à pas mal de réseaux non-français. Mais ça va 5 mn, et le Sénégal est un excellent exemple : ça n'a résolu aucun problème immédiat du pays. Tous le monde a bien compris que les deux jeunots qui allaient tout révolutionner n'ont en fait aucune solution, sont aussi pourris que les autres et en plus ne sont plus copains. Mieux, il apparait parfois que la France peut être utile...comme un acteur parmi d'autre, mais avec un tropisme africain particulier pour un pays européen. Il y a 8 heures, Ciders a dit : Ca ne fait que deux ou trois ans. --- On note la reprise de codes toujours en vigueur dans le conflit ukrainien (musique, montage), la nature de la cible et le vecteur employé. Oui ça tape pas au hasard là... 1 2 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Polybe Posté(e) le 7 septembre Share Posté(e) le 7 septembre Il y a 7 heures, Benoitleg a dit : Visite France-Sénégal et échanges entre autres sur la défense. Sur la défense, c'est exactement le discours français post-Barkhabe : on reste discret, et on fournit l'aide au plus juste de ce qui est attendu. En général, c'est toujours pareil, faut que le local soi souverain, formé pour être autonome blablabla... 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) vendredi à 10:39 Share Posté(e) vendredi à 10:39 https://sahel-intelligence.com/40013-mali-un-mort-et-deux-blesses-dans-leffondrement-de-puits-dorpaillage-a-sakoro.html (4 septembre 2025) Un effondrement survenu dans la nuit du mardi 2 septembre 2024 [2025 ?], aux alentours de 22 heures, sur un ancien site d’orpaillage à Sakoro, dans la commune rurale de Minidian (cercle de Kangaba, à l’ouest du Mali), a coûté la vie à une personne et blessé deux autres, selon une source sécuritaire relayée par l’Agence malienne de presse et de publicité (AMAP). « Le site était formellement interdit par les ‘’Tombolomas’’ en raison de la fragilité du sol, fragilité aggravée par les pluies tombées la veille », a précisé [le major Diarra]. Malgré cette interdiction, certains orpailleurs n’hésitent pas à braver les interdits, opérant de nuit et mettant leur vie en danger pour extraire de l’or. Le major Diarra a également tenu à démentir les rumeurs faisant état de plusieurs personnes ensevelies sous les décombres. « Après des fouilles menées avec l’aide de machines lourdes, le bilan reste d’un mort et deux blessés », a-t-il confirmé. Il a par ailleurs appelé les ‘’Tombolomas’’ et les propriétaires terriens à veiller au strict respect de la suspension des activités d’orpaillage jusqu’à la fin du mois de septembre, comme prévu par l’arrêté. La gestion de ce site d’orpaillage demeure cependant complexe. Bien que situé à Sakoro, relevant de la commune de Minidian, la terre appartient traditionnellement au village de Habaladougou-Kéniéba, dans la commune voisine de Benkadi. Ce chevauchement administratif favorise les activités clandestines et rend difficile le contrôle du site par les autorités locales. https://ressnat.hypotheses.org/1031 (20 février 2023) Robin Petit-Roulet. Entre passivité, négociation et diffusion : rôles des orpailleurs mobiles dans la gouvernance des ressources en Guinée. Dans le nord-est du pays, région historique de production d’or, les autorités locales des villages miniers contrôlent la gouvernance de l’orpaillage sous sa forme manuelle ou peu mécanisée (Figure 2). Cet encadrement se retrouve sous des formes similaires au Mali (Panella, 2007) et au Sénégal (Doucouré, 2015). Les Tombolomas sont au centre de cette gouvernance. Groupe d’hommes parfois assimilé à un groupe d’autodéfense des localités minières (Grätz, 2004), les Tombolomas sont nommés par les autorités coutumières villageoises qui exercent sur eux une forme de tutelle. Ils sont chargés : - Du choix, de l’ouverture et de la fermeture des sites d’orpaillage, - De la définition des règles d’accès et de fonctionnement de ces sites, - De la sécurité des biens et des personnes sur les sites, - Des fonctions de police et de justice pour tout ce qui se passe sur les sites, - Des interactions avec les forces spirituelles considérées comme propriétaires de l’or (Bolay, 2017). Les Tombolomas sont secondés par d’autres acteurs. Des groupes de Donzos, chasseurs « traditionnels », jouent un rôle de force de sécurité. Des groupes d’orpailleurs expérimentés, appelés Croix Rouge, ont pour rôle de prévenir les accidents liés aux éboulements et d’intervenir pour secourir les orpailleurs qui se trouvent dans des puits effondrés. Schéma simplifié de la gouvernance de l’orpaillage Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Polybe Posté(e) samedi à 07:09 Share Posté(e) samedi à 07:09 (modifié) Il y a 21 heures, Wallaby a dit : https://sahel-intelligence.com/40013-mali-un-mort-et-deux-blesses-dans-leffondrement-de-puits-dorpaillage-a-sakoro.html (4 septembre 2025) Un effondrement survenu dans la nuit du mardi 2 septembre 2024 [2025 ?], aux alentours de 22 heures, sur un ancien site d’orpaillage à Sakoro, dans la commune rurale de Minidian (cercle de Kangaba, à l’ouest du Mali), a coûté la vie à une personne et blessé deux autres, selon une source sécuritaire relayée par l’Agence malienne de presse et de publicité (AMAP). « Le site était formellement interdit par les ‘’Tombolomas’’ en raison de la fragilité du sol, fragilité aggravée par les pluies tombées la veille », a précisé [le major Diarra]. Malgré cette interdiction, certains orpailleurs n’hésitent pas à braver les interdits, opérant de nuit et mettant leur vie en danger pour extraire de l’or. Le major Diarra a également tenu à démentir les rumeurs faisant état de plusieurs personnes ensevelies sous les décombres. « Après des fouilles menées avec l’aide de machines lourdes, le bilan reste d’un mort et deux blessés », a-t-il confirmé. Il a par ailleurs appelé les ‘’Tombolomas’’ et les propriétaires terriens à veiller au strict respect de la suspension des activités d’orpaillage jusqu’à la fin du mois de septembre, comme prévu par l’arrêté. La gestion de ce site d’orpaillage demeure cependant complexe. Bien que situé à Sakoro, relevant de la commune de Minidian, la terre appartient traditionnellement au village de Habaladougou-Kéniéba, dans la commune voisine de Benkadi. Ce chevauchement administratif favorise les activités clandestines et rend difficile le contrôle du site par les autorités locales. https://ressnat.hypotheses.org/1031 (20 février 2023) Robin Petit-Roulet. Entre passivité, négociation et diffusion : rôles des orpailleurs mobiles dans la gouvernance des ressources en Guinée. Dans le nord-est du pays, région historique de production d’or, les autorités locales des villages miniers contrôlent la gouvernance de l’orpaillage sous sa forme manuelle ou peu mécanisée (Figure 2). Cet encadrement se retrouve sous des formes similaires au Mali (Panella, 2007) et au Sénégal (Doucouré, 2015). Les Tombolomas sont au centre de cette gouvernance. Groupe d’hommes parfois assimilé à un groupe d’autodéfense des localités minières (Grätz, 2004), les Tombolomas sont nommés par les autorités coutumières villageoises qui exercent sur eux une forme de tutelle. Ils sont chargés : - Du choix, de l’ouverture et de la fermeture des sites d’orpaillage, - De la définition des règles d’accès et de fonctionnement de ces sites, - De la sécurité des biens et des personnes sur les sites, - Des fonctions de police et de justice pour tout ce qui se passe sur les sites, - Des interactions avec les forces spirituelles considérées comme propriétaires de l’or (Bolay, 2017). Les Tombolomas sont secondés par d’autres acteurs. Des groupes de Donzos, chasseurs « traditionnels », jouent un rôle de force de sécurité. Des groupes d’orpailleurs expérimentés, appelés Croix Rouge, ont pour rôle de prévenir les accidents liés aux éboulements et d’intervenir pour secourir les orpailleurs qui se trouvent dans des puits effondrés. Schéma simplifié de la gouvernance de l’orpaillage Il manque des éléments à ton schéma là... ^^ Tu peux rajouter différents groupes armés/politiques autour ou dans les Tombolomas, avec d'ailleurs parfois des ententes surprenantes. Car oui, le gouvernement, les GAS et les GAT peuvent parfaitement s'entendre... Voir ensuite les russes. Et je ne parle pas des industriels, mais des "mercenaires" (proches de l'Etat russe). Modifié samedi à 07:44 par Polybe 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Polybe Posté(e) samedi à 07:53 Share Posté(e) samedi à 07:53 Nomination d'un ancien cadre de l'industrie minière comme conseiller spécial auprès d'Assimi Goïta : https://lanouvelletribune.info/2025/09/mali-goita-envoie-un-message-fort-a-barrick-gold-avec-la-nomination-de-hilaire-diarra/ Une fois n'est pas coutume : sur le papier c'est pas con ! 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Patrick Posté(e) dimanche à 07:36 Share Posté(e) dimanche à 07:36 Il y a 23 heures, Polybe a dit : Nomination d'un ancien cadre de l'industrie minière comme conseiller spécial auprès d'Assimi Goïta : https://lanouvelletribune.info/2025/09/mali-goita-envoie-un-message-fort-a-barrick-gold-avec-la-nomination-de-hilaire-diarra/ Une fois n'est pas coutume : sur le papier c'est pas con ! Peut-être l'une des seules bonnes décisions de la junte jusqu'ici en effet oui. C'est aussi en soi un aveu d'incompétence ce qui est assez rare, doublé d'une professionnalisation très bienvenue. Gageons que le monsieur pourra aussi parler des méthodes russes et chinoises, pas seulement Anglo-saxonnes... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Polybe Posté(e) dimanche à 07:37 Share Posté(e) dimanche à 07:37 à l’instant, Patrick a dit : Peut-être l'une des seules bonnes décisions de la junte jusqu'ici en effet oui. C'est aussi en soi un aveu d'incompétence ce qui est assez rare, doublé d'une professionnalisation très bienvenue. Gageons que le monsieur pourra aussi parler des méthodes russes et chinoises, pas seulement Anglo-saxonnes... Incompétence oui bien sur, ce sont des militaires. Mais peu à peu, ils comprennent qu'ils vont pouvoir/devoir durer, et que l'économie ils savent pas faire. Donc ils font appel à des experts issus de la société civile, j'imagine de confiance. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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