Manuel77 Posté(e) le 24 octobre 2022 Share Posté(e) le 24 octobre 2022 il y a 59 minutes, wagdoox a dit : Les choses doivent etre prises assez calmement car elles risquent de changer, rapidement et a de multiples reprisent. la guerre economique menée a la russie pour forcer un changement de regime fonctionne parfaitement en europe… l’allemagne precoit deja que 100 milliards ne suffiront pas et le fait d’acheter en dehors d’ue alors que l’euro s’effondre par rapport au dollar remet deja en cause le format 2030. Les allemands ne veulent clairement pas du rearmement de l’allemagne et le je ne serais pas étonné que la coalition actuelle vole en eclat. Avec une contraction de l’economie allemande pouvant atteindre -5% et le fait que l’hiver d’apres soit encore plus problematique que celui qui vient, l’allemagne est partie pour une periode d’instabilite politique importante. La France a l’inverse pourrait « resister » mieux que l’allemagne ou l’italie (0% de croissance en 2023). Tant politiquement, energetiquement (donc economiquement) et militairement. La capacite d’endettement de l’allemagne est aussi negligeable que celle de la France avec des taux audessus de 2.5% c’est la banqueroute assurée pour les deux. Il faudra passer par une restructuration des dettes ou par des politiques de stop and go. Je ne suis pas d'accord sur plusieurs points. Le réarmement fait l'objet d'un consensus politique. Les 100 milliards sont déjà inscrits comme crédit dans la loi fondamentale, le Bundestag et le Bundesrat l'ont décidé. Bien sûr, l'euro est faible et l'inflation élevée, il faudra donc voir combien on pourra acheter à l'avenir pour 70 milliards de budget de défense par an (pour être plus précis, l'euro n'est pas faible, le dollar est anormalement fort par rapport à toutes les autres monnaies). En Allemagne, les coalitions au niveau fédéral n'échouent presque jamais. Le chancelier ne peut pas être destitué, il ne disparaît que s'il y a une majorité pour un nouveau chancelier. Et même si de nouvelles élections avaient lieu, les partis extrémistes de droite et de gauche atteindraient au maximum 20 pour cent au total (15 pour cent AfD, 5 pour cent Linkspartei). Tout continuerait comme d'habitude dans une constellation des trois grands partis. Voici 14 prévisions de croissance actuelles pour l'Allemagne. Les plus négatifs prévoient plus 1,1 pour cent pour 2022 et moins 1,75 pour cent pour 2023. https://www.tagesschau.de/wirtschaft/konjunktur/konjunkturprognose114.html En Allemagne, il y a encore une grande capacité d'endettement, les entreprises sont parmi les moins endettées d'Europe et les dettes privées sont également moyennes. Et avec une inflation aussi élevée, comment en arrives-tu à penser que 2,5 % d'intérêts sur la dette publique seraient un problème ? Dans les faits, la dette est même dévalorisée. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
wagdoox Posté(e) le 24 octobre 2022 Share Posté(e) le 24 octobre 2022 (modifié) Il y a 1 heure, Manuel77 a dit : Je ne suis pas d'accord sur plusieurs points. Le réarmement fait l'objet d'un consensus politique. Les 100 milliards sont déjà inscrits comme crédit dans la loi fondamentale, le Bundestag et le Bundesrat l'ont décidé. Bien sûr, l'euro est faible et l'inflation élevée, il faudra donc voir combien on pourra acheter à l'avenir pour 70 milliards de budget de défense par an (pour être plus précis, l'euro n'est pas faible, le dollar est anormalement fort par rapport à toutes les autres monnaies). Les recents sondages montrent que la pop ne suit pas. Et ca sera de moins en moins le cas avec la crise. Rien d’anormal le dollar est petro donc surnage. Si demain l’as remplace le dollar par le yuan, bonsoir washington. Il y a 1 heure, Manuel77 a dit : En Allemagne, les coalitions au niveau fédéral n'échouent presque jamais. Le chancelier ne peut pas être destitué, il ne disparaît que s'il y a une majorité pour un nouveau chancelier. Et même si de nouvelles élections avaient lieu, les partis extrémistes de droite et de gauche atteindraient au maximum 20 pour cent au total (15 pour cent AfD, 5 pour cent Linkspartei). Tout continuerait comme d'habitude dans une constellation des trois grands partis. Voici 14 prévisions de croissance actuelles pour l'Allemagne. Les plus négatifs prévoient plus 1,1 pour cent pour 2022 et moins 1,75 pour cent pour 2023. Ca c’est quand tout va bien et que le chancelier est fort. C’est tout sauf le cas, les socialistes sont en perte et les verts pourraient y voir une opportunité, quitter la coalition et provoquer des élections dont l’issue pourrait leur être très favorable. Inversement pas sur qu’ils laisseront couler avec le bateau scholz qui les choses vont très mal. Les previsions que tu donnes sont déjà dépassées, tu as les prévisions et les chiffres précurseurs (je parle des deuxièmes, type indice de confiance … en les extrapolants tu arrives une prédiction d’une contraction pouvant atteindre -5%). Il y a 1 heure, Manuel77 a dit : https://www.tagesschau.de/wirtschaft/konjunktur/konjunkturprognose114.html En Allemagne, il y a encore une grande capacité d'endettement, les entreprises sont parmi les moins endettées d'Europe et les dettes privées sont également moyennes. Et avec une inflation aussi élevée, comment en arrives-tu à penser que 2,5 % d'intérêts sur la dette publique seraient un problème ? Dans les faits, la dette est même dévalorisée. En cas de crises avec une contraction importante de ton pib, ton endettement augmente de manière proportionnelle. Le taux d’interet détermine ta capacité de remboursement en x années, pas de maintenir les payements (dans le privé). Si ton taux d’endettement est de 3%, alors que tu as une contraction de 2% de ton pib, ca te donne un taux réel de 5%. L’endettement devient alors un non sens, voir pire l’investissement devient irrationnel. Modifié le 24 octobre 2022 par collectionneur Orthographe Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Boule75 Posté(e) le 24 octobre 2022 Share Posté(e) le 24 octobre 2022 Il y a 3 heures, wagdoox a dit : En cas de crises avec une contraction importante de ton pib, ton endettement augmente de manière proportionnelle. Le taux d’interet détermine ta capacité de remboursement en x années, pas de maintenir les payements (dans le privé). Si ton taux d’endettement est de 3%, alors que tu as une contraction de 2% de ton pib, ca te donne un taux réel de 5%. L’endettement devient alors un non sens, voir pire l’investissement devient irrationnel. Oui mais, avec 10% d'inflation, tes recettes fiscales augmentent également, la dette passée est plus simple à rembourser, etc... Il faut voir aussi dans quel sens évoluent les finances publiques : emprunter à 2,5% d'intérêt avec une inflation de 10%, ça fait un taux réel de -7,5%... Le modèle est complexe et, si la récession ne dure pas, la situation peut être finalement assez favorable. La question est : intensité et durée de la récession... Et les prix du gaz redescendent, très fort. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Benoitleg Posté(e) le 24 octobre 2022 Share Posté(e) le 24 octobre 2022 Il y a 3 heures, wagdoox a dit : Les recents sondages montrent que la pop ne suit pas. Et ca sera de moins en moins le cas avec la crise. Rien d’anormal le dollar est petro donc surnage. Si demain l’as remplace le dollar par le yuan, bonsoir washington. La production de pétrole (et de gaz) aux USA frôle aussi des sommets historiques, ce qui influence directement sa "pétro-monnaie". https://www.connaissancedesenergies.org/etats-unis-vers-un-nouveau-record-de-la-production-de-petrole-brut-en-2023-220223 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
wagdoox Posté(e) le 25 octobre 2022 Share Posté(e) le 25 octobre 2022 (modifié) Il y a 11 heures, Benoitleg a dit : La production de pétrole (et de gaz) aux USA frôle aussi des sommets historiques, ce qui influence directement sa "pétro-monnaie". https://www.connaissancedesenergies.org/etats-unis-vers-un-nouveau-record-de-la-production-de-petrole-brut-en-2023-220223 Production n’est pas exportation. Ca contredit pas ce que tu dis mais ca relativise. Il y a 11 heures, Boule75 a dit : Oui mais, avec 10% d'inflation, tes recettes fiscales augmentent également, la dette passée est plus simple à rembourser, etc... Il faut voir aussi dans quel sens évoluent les finances publiques : emprunter à 2,5% d'intérêt avec une inflation de 10%, ça fait un taux réel de -7,5%... Le modèle est complexe et, si la récession ne dure pas, la situation peut être finalement assez favorable. La question est : intensité et durée de la récession... Et les prix du gaz redescendent, très fort. Oui a ceci prêt que les banques ne prêtent pas a -7,5% et pour cause. Que ca va très vite devenir une stagflation. Et surtout le model de désendettement par l’inflation suppose de ne pas se reendetter sur 10 ans a 3% alors que l’inflation doit se calmer vers 2024/25. Quand a l’Allemagne et une partie de l’europe de l’est le problème est moins le prix du gaz que son accessibilité. Il y a pas les infrastructures et le lng est par nature plus cher. Enfin est surtout, les plans européens de faire sans gaz russe prendront entre 3 et 5 ans, des milliards a construire. Macron le dit clairement l’hiver de l’an prochain sera encore plus complexe, il faudra remplir les réserves sans en acheter avant a la Russie (ce qu’on a fait cette année). Modifié le 25 octobre 2022 par collectionneur Orthographe, lapsus Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Benoitleg Posté(e) le 25 octobre 2022 Share Posté(e) le 25 octobre 2022 Il y a 6 heures, wagdoox a dit : Production n’est pas exportation. Ca contredit pas ce que tu dis mais ca relativise. Oui a ceci prêt que les banques ne prêtent pas a -7,5% et pour cause. Que ca va très vite devenir une stagflation. Et surtout le model de désendettement par l’inflation suppose de ne pas se reendetter sur 10 ans a 3% alors que l’inflation doit se calmer vers 2024/25. Quand a l’Allemagne et une partie de l’europe de l’est le problème est moins le prix du gaz que son accessibilité. Il y a pas les infrastructures et le lng est par nature plus cher. Enfin est surtout, les plans européens de faire sans gaz russe prendront entre 3 et 5 ans, des milliards a construire. Macron le dit clairement l’hiver de l’an prochain sera encore plus complexe, il faudra remplir les réserves sans en acheter avant a la Russie (ce qu’on a fait cette année). Les exportations de pétrole US se portent très bien aussi : Exportations de pétrole américain https://fr.tradingeconomics.com/united-states/oil-exports 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Picdelamirand-oil Posté(e) le 25 octobre 2022 Share Posté(e) le 25 octobre 2022 France-Allemagne : pourquoi les relations sont devenues aussi tendues entre les deux pays Pas d'idylle dans les relations franco-allemandes : plusieurs dossiers sont venus plomber les relations entre les deux pays, qui restent pour l'instant encore tendues. Rien ne va plus entre Paris et Berlin : sur fond de guerre en Ukraine et de crise énergétique, les deux pays prennent des décisions qui les irritent mutuellement et sont difficilement conciliables. La Dépêche vous résume les raisons qui font que le couple moteur de l'Union Européenne (UE) bat de l'aile. Le déclenchement de la guerre en Ukraine a été l'occasion d'une réponse forte de la part des membres de l'UE, via la livraison d'équipements à l'Ukraine et l'abandon progressif d'importation de matières premières russes. Mais les errements dans la coopération sur plusieurs projets d'armements européens se multiplient. Au cœur de la controverse récente se trouve l'annonce d'un programme européen de défense antiaérienne chapeauté par l'Allemagne et excluant la France. L'Allemagne compte se procurer des systèmes étrangers tels que le Arrow 3 israélien plutôt que le Mamba franco-italien pour sa défense antiaérienne et antimissiles. Et il ne s'agit pas des premiers désaccords franco-allemands : le système de combat aérien du futur (SCAF) et le système principal de combat terrestre (MGCS) sont au point mort. Ces projets pour développer des armements aériens et blindés à la pointe de la technologie sont aujourd'hui remis en cause par le chef d'Etat major allemand. Ce dernier a annoncé le 12 septembre selon BFMTV qu'il ne voulait "pas de développement de solutions européennes qui, au final, ne marchent pas". Le projet d'avion de patrouille maritime MAWS a quant à lui été tout bonnement abandonné en 2021 suite à l'annonce par l'Allemagne de l'achat de Boeing américains. L'annonce d'un fonds spécial de 100 milliards pour revitaliser l'armée allemande, qui a suivi l'invasion russe en Ukraine, peut également être évoquée. Le matériel que la Bundeswehr compte se procurer est en grande partie américain, avec des F-35A et des CH-47 Chinook : un coin de plus enfoncé dans l'unité européenne en matière de défense. La divergence fondamentale en matière d'énergie Les deux pays ont tenu une ligne opposée sur le secteur énergétique depuis des années : l'Allemagne a fait le choix de renoncer à ses centrales nucléaires, dont seules trois sont encore en activité, suite à la catastrophe de Fukushima. Un choix à l'opposé de celui de la France, qui maintient pour l'instant un important parc nucléaire et qui souhaite même l'accroître. Les tensions sur le sujet ont été si fortes que l'annuel conseil des ministres franco-allemands, devant se tenir le 26 octobre, a été annulé. Emmanuel Macron a par ailleurs critiqué les positions allemandes avant le sommet européen sur l'énergie le 12 octobre : "Je pense que ce n'est bon ni pour l'Allemagne ni pour l'Europe qu'elle s'isole. [...] Notre rôle est de tout faire pour qu'il y ait une unité européenne et que l'Allemagne en fasse partie", a-t-il indiqué. En ligne de mire, l'annonce d'un plan allemand de 200 milliards d'euros pour protéger ses consommateurs, sans concertation avec les partenaires européens, et qui risquerait de fragiliser les pays ne pouvant dépenser de telles sommes. "C'est toujours mieux de se consulter, de se coordonner", a lancé le président français, visiblement laissé de côté. "Il est très clair que l'Allemagne a toujours agi de façon très solidaire", avait répliqué Olaf Scholz selon nos confrères de France24. Paris a de son côté enterré pour de bon le projet MidCat, remplacé par un pipeline sous-marin Barcelone-Marseille, BarMar. Vers une sortie de crise ? Mais le dernier sommet européen sur l'énergie a été l'occasion d'essayer de renouer des liens et de trouver des solutions aux divergences du couple. "Nous avons désormais une très bonne feuille de route", a annoncé la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen. Le "modèle ibérique", mécanisme utilisé par l'Espagne et le Portugal pour plafonner les prix du gaz, pourrait être envisagé au niveau européen, malgré les réticences allemandes. Les deux dirigeants européens ont par ailleurs indiqué que leurs discussions avaient été positives : "La coopération entre l'Allemagne et la France, ainsi qu'entre le Chancelier et le Président, est intense et fructueuse", a expliqué Olaf Scholz dans la nuit du 20 au 21 octobre. Emmanuel Macron a quant à lui salué une rencontre qui "a permis de clarifier beaucoup de choses". Un point de sortie définitive de crise pourrait advenir le 26 octobre, date à laquelle Macron recevra Scholz à Paris. 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Picdelamirand-oil Posté(e) le 25 octobre 2022 Share Posté(e) le 25 octobre 2022 Le piège allemand se referme sur l’exportation française d’armement 1 2 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
BPCs Posté(e) le 25 octobre 2022 Share Posté(e) le 25 octobre 2022 il y a 48 minutes, Picdelamirand-oil a dit : Le piège allemand se referme sur l’exportation française d’armement Oh le casus belli (Tiens, les Allemands ne vendront plus rien à l'Arabie Saoudite ? ) 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
U235 Posté(e) le 25 octobre 2022 Share Posté(e) le 25 octobre 2022 9 hours ago, Benoitleg said: Les exportations de pétrole US se portent très bien aussi : Exportations de pétrole américain https://fr.tradingeconomics.com/united-states/oil-exports Oil != Gas En dehors du fait que le pétrole n'est pas du tout la même chose que le gaz naturel (qui est la ressource la plus pertinente pour l'Allemagne), je ne suis pas sûr de ce que vous essayez de dire, c'est un fil de discussion sur l'Allemagne, pas sur les exportations américaines de pétrole. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Picdelamirand-oil Posté(e) le 25 octobre 2022 Share Posté(e) le 25 octobre 2022 il y a 15 minutes, U235 a dit : Oil != Gas En dehors du fait que le pétrole n'est pas du tout la même chose que le gaz naturel (qui est la ressource la plus pertinente pour l'Allemagne), je ne suis pas sûr de ce que vous essayez de dire, c'est un fil de discussion sur l'Allemagne, pas sur les exportations américaines de pétrole. C'est quand même simple à comprendre: il répond à un post de @wagdoox qui commence par "Production n’est pas exportation." alors il donne le graphique des exportations en disant qu'elles sont pas mal non plus. Quand quelqu'un crée un post en répondant à un autre post il faut suivre la conversation pour comprendre. 1 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Benoitleg Posté(e) le 26 octobre 2022 Share Posté(e) le 26 octobre 2022 Il y a 8 heures, U235 a dit : Oil != Gas En dehors du fait que le pétrole n'est pas du tout la même chose que le gaz naturel (qui est la ressource la plus pertinente pour l'Allemagne), je ne suis pas sûr de ce que vous essayez de dire, c'est un fil de discussion sur l'Allemagne, pas sur les exportations américaines de pétrole. La conversation portait sur le fait que la hausse du budget militaire allemand serait partiellement atténuée par l'achat de matériels militaires US vendus en dollar, monnaie en pleine appréciation par apport à l'euro. Une des causes de la hausse du dollar US est sans doute liée à l'expansion de la production/exportation d'hydrocarbures des USA. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
BP2 Posté(e) le 26 octobre 2022 Share Posté(e) le 26 octobre 2022 (modifié) D'ici à ce que les 100 milliards allemands soient réellement utilisés il va peut être passer beaucoup d'eau sous les ponts. Inflation, impact énorme du renchérissement du cout de l'énergie sur l'industrie allemande.... Je les pense beaucoup plus fragiles que nous. Dans le genre je viens d'avoir une info confirmée : les usines Skoda en Tchéquie sont fermées cause énergie. C'est ce qui pend au nez de l'industrie lourde allemande, la chimie au premier chef. Modifié le 26 octobre 2022 par BP2 4 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
herciv Posté(e) le 26 octobre 2022 Share Posté(e) le 26 octobre 2022 (modifié) Il y a 9 heures, U235 a dit : Oil != Gas En dehors du fait que le pétrole n'est pas du tout la même chose que le gaz naturel (qui est la ressource la plus pertinente pour l'Allemagne), je ne suis pas sûr de ce que vous essayez de dire, c'est un fil de discussion sur l'Allemagne, pas sur les exportations américaines de pétrole. Les US exporte énormément de GNL vers l'Europe plus encore que la russie. https://www.supplychainbrain.com/articles/35937-the-hidden-corner-of-the-energy-market-russian-lng Europe is finding a steady flow of liquefied natural gas (LNG) carriers coming from an unlikely source. The Wall Street Journal reports that, while Russian pipeline gas has dwindled down to a trickle, the continent’s importers are quietly splurging on frozen Russian gas, in the form of LNG, delivered by sea. European Union imports of Russian LNG jumped by 41% in the year through August, making Russia Europe’s second-largest source of LNG, after the U.S. Read more: Europe’s Natural-Gas Crunch Sparks Global Battle for Tankers Importers argue the shipments aren’t covered by EU sanctions and that buying LNG from Russia alongside other suppliers helps keep European energy prices in check. Yet the trade runs counter to the EU’s efforts to deprive Russia of fossil-fuel revenues. The EU will sharply restrict imports of Russian crude oil in December but has spared gas imports. The ship transport has also made Russia the world’s fourth-biggest LNG exporter after Australia, Qatar and the U.S. Le 25/10/2022 à 07:25, wagdoox a dit : Quand a l’Allemagne et une partie de l’europe de l’est le problème est moins le prix du gaz que son accessibilité. Il y a pas les infrastructures et le lng est par nature plus cher. Enfin est surtout, les plans européens de faire sans gaz russe prendront entre 3 et 5 ans, des milliards a construire. Macron le dit clairement l’hiver de l’an prochain sera encore plus complexe, il faudra remplir les réserves sans en acheter avant a la Russie (ce qu’on a fait cette année). Totalement d'accord et çà a d'ailleurs provoqué une situation étonnante de prix négatifs avant-hier je crois et je pense que c'est parce que les bateaux font la queue pour décharger. https://www.xindemarinenews.com/en/lng&offshore/2022/1026/42854.html ________________________________________________________________________________________________________________________________________ Autre sujet : je ne comprend pas la politique allemande. Je pense qu"il veulent être le point d'entrée principal de l'Europe pour la Chine mais ils font çà alors qu'ils envoient pour la seconde fois des parlementaires à Taïwan en pleine crise entre les deux Chine et avec les US qui ont pris parti. Je rappel que cette histoire de port est un coin que les Chinois ont déjà utilisé avec les EAU. Zonebourse Le cabinet allemand approuve l'investissement de la société chinoise Cosco dans le terminal portuaire de Hambourg - sources 26/10/2022 | 09:10 Le cabinet allemand a approuvé mercredi un investissement de la société chinoise Cosco pour une participation de 24,9% dans l'un des trois terminaux de la société de logistique HHLA dans le plus grand port d'Allemagne, ont déclaré des sources gouvernementales à Reuters. Modifié le 26 octobre 2022 par herciv 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Manuel77 Posté(e) le 26 octobre 2022 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 26 octobre 2022 Extrait du principal journal conservateur, le FAZ : La politique européenne de l'Allemagne : un éléphant dans le magasin de porcelaine européen https://www.faz.net/aktuell/wirtschaft/deutschlands-eu-politik-elefant-im-europaeischen-porzellanladen-18412767.html Olaf Scholz pendant le sommet européen à Bruxelles Image : dpa Le chancelier allemand Olaf Scholz doit recoller les morceaux de porcelaine en Europe, qui n'auraient jamais dû être brisés. L'Allemagne ne peut pas se permettre son comportement, surtout en ce moment. Emmanuel Macron cherche ses alliés là où il peut les trouver. Moins de deux jours après la nomination de la nouvelle Première ministre italienne Giorgia Meloni, le président français lui a rendu hommage ce week-end à Rome. C'est déjà remarquable en soi. L'événement prend une signification supplémentaire lorsqu'on le replace dans son contexte : Quelques jours plus tôt, Berlin et Paris avaient annulé le Conseil des ministres franco-allemand hautement symbolique ; peu après, lors du sommet européen à Bruxelles, Macron a déclaré que l'Allemagne était "isolée" au sein de l'UE. Il est difficile de décrire plus clairement l'état actuel des relations franco-allemandes et donc le rôle de l'Allemagne dans l'UE. Le voyage du chancelier à Paris ce mercredi n'est donc pas un événement de routine, même si Olaf Scholz veut faire croire le contraire. Lors de son entretien avec Macron, le chancelier doit recoller les morceaux de porcelaine qui n'auraient jamais dû être brisés. La responsabilité principale de la profonde déchirure entre les deux gouvernements incombe à Berlin. L'indifférence avec laquelle la coalition Ampel traite la France doit déranger. Le conflit ne porte pas sur les contenus Les optimistes formés à l'économie interprètent peut-être le conflit comme une dispute sur le fond, c'est-à-dire comme le signe que Berlin s'oppose pour une fois à un gouvernement interventionniste à Paris, qui veut imposer à l'UE un plafonnement des prix du gaz et européaniser davantage les dettes publiques avec un nouveau fonds européen. Une telle dispute sur les contenus économiques et de politique européenne serait tout à fait honorable. Le sommet européen de la semaine dernière a également porté sur le plafonnement des prix du gaz et le fonds de la dette. S'il n'avait été question que de ces contenus, force serait de constater que l'Allemagne a perdu la bataille. Le compromis provisoire des chefs d'État et de gouvernement n'allait certainement pas dans le sens de l'Allemagne. Mais le conflit ne portait et ne porte toujours pas en premier lieu sur les contenus. Les relations entre Berlin et Paris ne se limitent pas à des lignes de front bien connues en matière de politique économique. Il s'agit du fait que le gouvernement allemand a volontairement et inutilement froissé d'autres Etats de l'UE à plusieurs reprises au cours des derniers mois. Scholz, en particulier, s'est comporté comme un éléphant dans un magasin de porcelaine européen. La manière dont le chancelier a propagé le "double coup de balai" allemand contre les conséquences de la crise énergétique a entraîné des réactions de rejet totalement exagérées (et donc évitables) au sein de l'UE. La possibilité d'un fonds de la dette de l'UE subsiste donc. L'Allemagne a contrecarré la critique justifiée d'un plafonnement des prix du gaz en achetant ces derniers mois du gaz à des prix que d'autres pays ne pouvaient pas se permettre. L'incompréhension a également été provoquée par le fait que Scholz ait dû faire appel à ses compétences de direction pour imposer l'exploitation un peu plus longue d'une seule centrale nucléaire supplémentaire. Et la querelle sur la construction du gazoduc Midcat, dans laquelle le chancelier s'était immiscé, a été tranchée par Macron. La thèse de Macron sur l'isolement de l'Allemagne a un fond de vérité La constatation du Français selon laquelle l'Allemagne est isolée au sein de l'UE est peut-être exagérée. Mais il a au moins un fond de vérité, car les critiques à l'encontre de Berlin ne viennent pas seulement des pays méditerranéens, mais aussi des Etats membres du Nord et de l'Est. Leur méfiance se nourrit également du fait que la plus grande économie de l'UE s'est rendue si dépendante des livraisons d'énergie russes et qu'elle continue à traiter les demandes ukrainiennes de livraison d'armes avec tant d'hésitation. L'errance de la politique européenne allemande est peut-être aussi liée au fait que les deux petits partenaires de coalition ne tirent pas à la même corde. Leurs poids lourds en matière de politique économique et financière, Habeck et Lindner, sont pourtant très expérimentés (et bien conseillés) sur les questions européennes. Scholz, quant à lui, agit tantôt de manière désintéressée, tantôt de manière maladroite, tantôt de manière irréfléchie - et toujours de manière moralisatrice. C'est pourquoi il est généralement impossible de savoir s'il heurte ses partenaires intentionnellement ou par erreur. La vérité se situe probablement au milieu : En règle générale, il ne se soucie pas des autres. L'Allemagne ne peut pas se le permettre, surtout pas en ce moment. C'est un truisme de dire que l'UE est mal positionnée lorsque son plus grand État membre se trouve en situation d'errance. Mais il en va aussi des intérêts allemands. Si Macron se détourne de Berlin pour se tourner vers Rome, Madrid et Lisbonne, rien de bon n'en sortira, ni pour l'économie allemande, ni pour l'Etat allemand et son budget. -------- Un extrait partielle de l'autre grand journal conservateur, qui s'en prend également à Scholz. C'est un long article, il considère l'armement comme un point de critique majeur : https://www.welt.de/politik/ausland/article241778509/Scholz-und-Macron-Jetzt-bestaetigt-sich-eine-alte-Angst-der-Franzosen.html La stratégie énergétique met en jeu des intérêts nationaux qui ne peuvent être écartés, c'est pourquoi Macron cherche d'une certaine manière à obtenir la compréhension de l'Allemagne auprès de ses propres compatriotes. Selon lui, son voisin a été plus déstabilisé que la France par la guerre et sa dépendance au gaz russe. "Notre Europe vit un moment de vérité", a déclaré Macron dans une interview au journal économique Les Echos, dans laquelle il a plaidé pour "des choix forts en matière d'énergie et de solidarité financière". La situation est différente en ce qui concerne les questions d'armement. Jusqu'à présent, Macron ne s'est pas exprimé publiquement sur le fait que Berlin, dans ses choix stratégiques, a infligé plusieurs gifles successives à la France. En effet, alors que les projets d'armement franco-allemands tels que l'avion de combat Scaf et le char du futur sont gelés en raison de jalousies et de craintes industrielles, la Bundeswehr achète avec empressement auprès d'entreprises d'armement extra-européennes. Parmi elles, les avions de combat américains F-35 pour 40 milliards d'euros et un système de défense antimissile israélien. Lorsque la ministre de la Défense Christine Lambrecht (SPD) a annoncé mi-octobre l'initiative European Sky Shield (Essi), à laquelle participent 14 autres Etats, elle a parlé d'une situation gagnant-gagnant pour tous. Mais pas pour la France. Pour Paris, c'est une situation perdant-perdant. Avec les Italiens, ils ont développé le système de défense antiaérienne Mamba, dont l'un est déjà stationné à la frontière orientale de la Roumanie. Il est prêt à être utilisé, mais Berlin n'en veut pas. Cela confirme la vieille crainte des Français, déjà exprimée par Charles de Gaulle, qu'en cas d'urgence, l'Allemagne soit plus proche des Etats-Unis que de ses voisins. En matière d'armement, Scholz aurait dû suivre les décisions politiques prises par son prédécesseur Angela Merkel. Le fait qu'il ne l'ait pas fait montre à Paris qu'on ne peut pas compter sur l'Allemagne. Cela montre surtout que l'idée de Macron sur la souveraineté européenne et la défense commune a été discrètement enterrée par Scholz. 12 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Scarabé Posté(e) le 26 octobre 2022 Share Posté(e) le 26 octobre 2022 Avec les allemands j ai l impression qu ils attendent la fin de la guerre pour que tout redevient comme avant. Mais la ils rêvent 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Skw Posté(e) le 26 octobre 2022 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 26 octobre 2022 il y a 17 minutes, Manuel77 a dit : Emmanuel Macron cherche ses alliés là où il peut les trouver. Moins de deux jours après la nomination de la nouvelle Première ministre italienne Giorgia Meloni, le président français lui a rendu hommage ce week-end à Rome. C'est déjà remarquable en soi. Cette lecture par Mussler dans la FAZ est assez étonnante. En France, la rencontre entre Macron et Meloni a plutôt été présentée comme une entrevue en catimini, demandée par la partie italienne. La présidence française, embarrassée dit-on, a accepté mais en refusant que cette entrevue donne lieu à des images. Il y a eu une déclaration indiquant que les dirigeants devaient échanger dans l'intérêt respectif des deux pays... manière de dire que ce n'est pas un appui ou une révérence (Reverenz) si l'on se fie au terme employé par Mussler dans la FAZ, mais plutôt une exigence politique et diplomatique. Cela dit, cette entrevue a bel et bien eu lieu. 1 4 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
herciv Posté(e) le 26 octobre 2022 Share Posté(e) le 26 octobre 2022 (modifié) Il y a 4 heures, Manuel77 a dit : Parmi elles, les avions de combat américains F-35 pour 40 milliards d'euros Plutôt 8 milliards pour les F-35. https://www.defensenews.com/global/europe/2022/10/25/german-air-chief-f-35-buy-safe-despite-rising-inflation-costs/ Modifié le 26 octobre 2022 par herciv 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
wagdoox Posté(e) le 26 octobre 2022 Share Posté(e) le 26 octobre 2022 Il y a 13 heures, Picdelamirand-oil a dit : C'est quand même simple à comprendre: il répond à un post de @wagdoox qui commence par "Production n’est pas exportation." alors il donne le graphique des exportations en disant qu'elles sont pas mal non plus. Quand quelqu'un crée un post en répondant à un autre post il faut suivre la conversation pour comprendre. Sachant qu’on parlait du petro dollar et inflation … D’ailleurs ca me permet de repondre sur le fond, l’as est 1er exportateur mondial, les usa environ 14 eme de memoire et ne peuvent simplement soutenir le dollar avec leur seuls exportations. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. herciv Posté(e) le 26 octobre 2022 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 26 octobre 2022 ZOnebourse : https://www.zonebourse.com/cours/devise/US-DOLLAR-RUSSIAN-ROUBL-2370597/actualite/Analyse-Derriere-une-unite-de-facade-les-relations-franco-allemandes-vacillent-au-fil-des-crises-42091695/ Analyse-Derrière une unité de façade, les relations franco-allemandes vacillent au fil des crises 26/10/2022 | 12:59 Le dirigeant allemand rend visite à Macron après l'annulation par la France de la réunion conjointe La France et l'Allemagne en désaccord sur l'énergie, la défense et le commerce Manque d'atomes crochus, rivalité, différences stratégiques en jeu par Michel Rose et Andreas Rinke PARIS/BERLIN, 26 octobre (Reuters) - Le chancelier Allemand Olaf Scholz est mercredi à Paris dans le cadre d'un tête-à-tête improvisé avec le président Emmanuel Macron, après l'annulation par ce dernier du conseil des ministres conjoint franco-allemand et sur fond de divergences croissantes entre les deux dirigeants. Un exemple parmi d'autres qui ont froissé Paris : lorsque l'Allemagne a dévoilé fin septembre son plan d'aide national de 200 milliards d'euros pour protéger son industrie et ses consommateurs de la flambée des prix de l'énergie, Berlin n'a pas pris la peine de prévenir le gouvernement français. "Nous l'avons lu dans la presse. Ce genre de choses, ça ne se fait pas", confie un diplomate français au fait des discussions. Des conseillers allemands étaient pourtant au palais de l'Élysée quelques jours plus tôt mais ils n'ont fait aucune mention du bouclier anti-inflation qui, selon Paris, donne un avantage injustifié aux entreprises allemandes et menace le marché unique de l'Union européenne. Mais le nombre de sujets sur lesquels s'opposent la France et l'Allemagne - les deux puissances les plus influentes de l'Union européenne - ne cesse de s'accroître. Les relations franco-allemandes se crispent ainsi sur la stratégie de défense de l'UE, la réponse à la crise énergétique, les relations avec la Chine ou encore la politique fiscale. Cette mésentente a également des répercussions sur les projets européens de construction de la prochaine génération d'avions de chasse, de gazoducs à travers l'Union européenne, sur le plafonnement des prix du gaz ou sur les investissements chinois en Allemagne. L'agacement du président Emmanuel Macron s'est traduit la semaine dernière par l'annulation de la tenue du conseil des ministres conjoint franco-allemand. Un fait d'autant plus inédit que la consigne gouvernementale sous la présidence Macron a longtemps été de ne pas critiquer l'Allemagne en public. Berlin, pris par surprise, a de son côté invoqué des difficultés logistiques et minimise l'importance du désaccord. Certes, le couple franco-allemand a déjà connu des hauts et des bas mais l'Europe peut difficilement se permettre une rupture des relations alors qu'elle lutte contre de multiples crises: la guerre menée par la Russie à sa frontière orientale, l'inflation galopante et les menaces de récession. "L'objectif est de faire comprendre à Berlin qu'il y a un problème", a ajouté le diplomate français. Cependant, la brouille va au-delà des désaccords sur les dossiers du moment. La personnalité très différente des deux dirigeants, mais aussi leur rivalité pour le leadership européen et des différences stratégiques plus structurelles éclatent au grand jour, malgré les efforts pour maintenir un semblant d'unité, selon des sources françaises et allemandes. PAS D'ATOMES CROCHUS Emmanuel Macron trouve déconcertant qu'Olaf Scholz ne lui consacre que peu de temps, contrairement à Angela Merkel, et tisse à la place des liens avec les dirigeants espagnol, portugais et néerlandais. "Avec (Angela) Merkel ils échangeaient par texto tous les jours. Mais il ne parle pas à (Olaf) Scholz tous les jours. Nous n'arrivions même pas à caler des créneaux pour qu'ils se voient", a confié le diplomate. Au-delà du manque d'alchimie personnelle entre le taciturne dirigeant allemand et l'expansif président français, les diplomates affirment que les deux dirigeants sont en désaccord sur les leçons stratégiques à tirer de la guerre en Ukraine. Après avoir mis en garde en vain l'Allemagne contre le risque d'une dépendance excessive à l'égard de la Russie pour son gaz, Emmanuel Macron se sent conforté dans sa volonté de renforcer l'autonomie de l'Europe, de l'énergie à la défense en passant par le commerce, selon des responsables français. De plus, la décision d'Olaf Scholz de permettre à une société chinoise de prendre une participation dans son plus grand port et de poursuivre ce que les Français considèrent comme une politique mercantiliste à courte vue à l'égard de la Chine a déconcerté Paris. "Ils n'ont toujours pas appris la leçon", estime un autre diplomate français. Les responsables allemands affirment qu'ils sont conscients de la nécessité de réduire leur dépendance à l'égard de la Chine, mais que cela ne signifie pas l'interdiction de tout investissement chinois en Europe. En matière de défense, la décision de Berlin de lancer un système européen de défense aérienne avec 14 pays, dont la Grande-Bretagne, mais sans la France - la première puissance militaire de l'UE - a été la goutte d'eau qui a fait déborder le vase, selon les diplomates français. D'après les responsables allemand, la France a été invitée à se joindre au projet, mais elle a refusé. Du côté français, on estime que la proposition d'acheter du matériel non européen, tel que le système israélien Arrow 3, les unités américaines Patriot et allemandes IRIS-T, était inacceptable. L'ALLEMAGNE D'ABORD À Berlin, les responsables minimisent les dissensions et soulignent par exemple le soutien allemand à l'initiative d'Emmanuel Macron concernant la Communauté politique européenne. Selon eux, la France doit comprendre les défis intérieurs auxquels l'Allemagne fait face, avec des partenaires de coalition qui ralentissent la prise de décision. "Ce n'est pas la fin du monde", a commenté un diplomate. La nécessité pour Olaf Scholz de gérer une coalition inédite a conduit l'Allemagne à se replier sur elle-même et à moins consulter des partenaires comme la France, estiment des analystes. "Berlin dit que sa politique étrangère et de sécurité s'inscrit dans une stratégie européenne, mais à Paris et dans d'autres capitales européennes, ces dernières semaines cela ressemblait plus à du "Germany First"," selon Tara Varma, du think-tank ECFR à Paris. Lorsque de la rencontre entre Olaf Scholz et Emmanuel Macron à Paris, les poignées de main et les sourires masqueront sans doute les tensions qui couvent. "La raison fondamentale est que tous deux se livrent une compétition pour la primauté dans l'UE", estime Ulrich Speck, analyste allemand à la Neue Zurcher Zeitung. (Reportage Michel Rose ; version française Kate Entringer, édité par Jean-Michel Bélot) © Reuters 2022 4 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Benoitleg Posté(e) le 26 octobre 2022 Share Posté(e) le 26 octobre 2022 (modifié) il y a une heure, wagdoox a dit : Sachant qu’on parlait du petro dollar et inflation … D’ailleurs ca me permet de repondre sur le fond, l’as est 1er exportateur mondial, les usa environ 14 eme de memoire et ne peuvent simplement soutenir le dollar avec leur seuls exportations. ..."La situation est très différente aux États-Unis qui sont aujourd'hui autonomes énergétiquement et même exportateur net d'hydrocarbures – tout le contraire de la situation lors des chocs pétroliers du siècle dernier. Ils sont moins touchés par la crise énergétique et profitent pleinement de la hausse des prix pétroliers et gaziers. La balance commerciale américaine s'apprécie depuis mars 2022, ce qui soutient le dollar. La situation est très différente en zone euro (Allemagne, etc..), dépendante d'importations d'énergie." ... Pourquoi l'euro est-il à son plus bas niveau depuis 20 ans face au dollar ? https://www.vie-publique.fr/eclairage/286365-pourquoi-leuro-est-il-au-plus-bas-depuis-20-ans-face-au-dollar Modifié le 26 octobre 2022 par Benoitleg Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
wagdoox Posté(e) le 26 octobre 2022 Share Posté(e) le 26 octobre 2022 il y a 23 minutes, Benoitleg a dit : ..."La situation est très différente aux États-Unis qui sont aujourd'hui autonomes énergétiquement et même exportateur net d'hydrocarbures – tout le contraire de la situation lors des chocs pétroliers du siècle dernier. Ils sont moins touchés par la crise énergétique et profitent pleinement de la hausse des prix pétroliers et gaziers. La balance commerciale américaine s'apprécie depuis mars 2022, ce qui soutient le dollar. La situation est très différente en zone euro (Allemagne, etc..), dépendante d'importations d'énergie." ... Pourquoi l'euro est-il à son plus bas niveau depuis 20 ans face au dollar ? https://www.vie-publique.fr/eclairage/286365-pourquoi-leuro-est-il-au-plus-bas-depuis-20-ans-face-au-dollar Mais ca change rien, le petro dollar est toujours etre les mains des saoudiens et cet article explique un phenomene reel mais marginal. On parle d’un rapport d’exportation de 1 a 12 en faveur des saoudiens. D’ailleurs cet article me parait tres orienté, on a pas de dollar et on ne peut plus payer une partie de notre energie en euro (avec la russie). Resultat on doit acheter des dollars pour acheter de l’energie. « Les americains profitent de la crise energetique » non, le secteur petrolier americain oui. Sinon je comprendrais pas la tourner de biden en as, iran et venezuela pour augmenter la prod et reduire le prix. si on applique cette logique a n’importe quel exportateur, alors la russie, l’irak ou l’iran serait immunisé. C’est bien parce que le petrole est libelé en dollar que le dollar surnage. Si demain les principaux producteurs lachent le dollar, ce ne sera plus cas. je comprends pas bien ou est le debat ici, on remet en cause l’existance du petro dollar, celui du priviliege exorbitant, « notre monnaie votre probleme » ? Je ne comprends pas ou tu veux envenir. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Kelkin Posté(e) le 26 octobre 2022 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 26 octobre 2022 Il y a 2 heures, herciv a dit : D'après les responsables allemand, la France a été invitée à se joindre au projet, mais elle a refusé. Du côté français, on estime que la proposition d'acheter du matériel non européen, tel que le système israélien Arrow 3, les unités américaines Patriot et allemandes IRIS-T, était inacceptable. Je détecte comme un léger emballement vers la fin... Je ne crois pas que ce soit l'IRIS-T qui pose problème en fait. Plutôt l'absence de place faite au Mamba. 5 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Manuel77 Posté(e) le 26 octobre 2022 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 26 octobre 2022 (modifié) Les coups continuent de pleuvoir sur Scholz, c'est le jour noir des relations franco-allemandes, y compris à la télévision. Ici par une correspondante francophile du FAZ. https://www.faz.net/aktuell/politik/ausland/scholz-trifft-macron-im-elysee-palast-frankreich-ist-verstimmt-18416050.html Scholz rencontre Macron à l'Élysée : la France est contrariée Le président français Emmanuel Macron et le chancelier allemand Olaf Scholz à l'Élysée. Image : AP Le président français Macron est mécontent du chancelier allemand. Politique chinoise, projets d'armement, politique énergétique - les sujets de discorde sont nombreux. Macron regrette l'intimité avec Merkel. L'accueil du chancelier allemand Olaf Scholz dans la cour intérieure du palais de l'Elysée a été aussi chaleureux que d'habitude ce mercredi. Le président Emmanuel Macron a souri à l'invité de Berlin et l'a accueilli avec un "Olaf" amical et une poignée de main. Au menu de ce déjeuner de travail de trois heures, il n'y avait pas que des plats légers préparés par le chef cuisinier de l'Élysée, Fabrice Desvignes. Sur la politique énergétique européenne, la coopération franco-allemande en matière d'armement, mais aussi sur la politique chinoise, Scholz et Macron ont du mal à élaborer des positions communes. Le président a refusé d'organiser une conférence de presse commune à l'issue de l'entretien. Le porte-parole adjoint du gouvernement à Berlin avait pourtant annoncé une conférence de presse à l'Elysée, si bien que ce refus a été jugé comme un signe de relations tendues. La semaine dernière, les deux gouvernements se sont mis d'accord à court terme pour reporter le point culminant annuel de leur coopération, le Conseil des ministres franco-allemand de Fontainebleau, sans fixer de nouvelle date. Ils ont accepté le signal de crise qu'ils envoyaient ainsi. Depuis, il ne se passe pas un jour sans que de nouveaux détails sur les désaccords ne soient révélés. Cela fait passer au second plan le fait que la coopération reste malgré tout étroite. Pas de voyage commun en Chine La presse française accorde une grande importance à cette brouille. Le Figaro a présenté en première page Scholz en allemand comme "Soloreiter". Libération a titré "Olalaf ! - Tensions entre la France et l'Allemagne". Le reproche selon lequel l'Allemagne s'isole au sein de l'UE a également été formulé par Macron lui-même lors du dernier sommet européen à Bruxelles. Des initiés rapportent que le président n'a pas trouvé d'écho auprès de Scholz avec l'attitude coopérative des semaines précédentes et qu'il a donc opté pour la méthode de la confrontation. Il n'y aurait de toute façon pas d'intimité avec le hanséatique cassant comme avec la prédécesseur de Scholz, Angela Merkel, qui échangeait presque quotidiennement des SMS avec Macron et buvait encore un petit verre avec lui à l'hôtel Amigo à Bruxelles à la fin des sommets européens. La décision sur l'entrée de Cosco dans le port de Hambourg n'est en outre pas considérée comme la meilleure carte de visite pour l'Elysée. Macron demande depuis longtemps que les partenaires de l'UE se concertent davantage au nom de l'autonomie stratégique lorsqu'il s'agit de la vente d'infrastructures critiques à la Chine. Vendredi à Bruxelles, il a souligné avec insistance que l'UE ne devait pas se considérer comme un "supermarché ouvert" dans lequel la Chine se servirait à sa guise. "Nous avons maintenant besoin de règles et nous devons, en tant qu'Européens, définir les points sensibles en matière d'infrastructures", a-t-il déclaré lors de la conférence de presse finale. Le voyage du chancelier allemand à Pékin début novembre est vu d'un œil critique à l'Élysée. Le chef d'État chinois Xi Jinping avait invité Macron avant Scholz, mais l'Élysée a estimé qu'il fallait d'abord analyser le tournant autoritaire et ne pas passer immédiatement au business as usual avec une visite. Macron a proposé à Scholz un voyage commun, et l'Elysée a également estimé qu'une visite après le sommet du G20 à Bali serait plus appropriée. La chancellerie allemande a rejeté ces deux propositions. D'abord malade, puis devant la caméra Macron a décidé à la dernière minute de rendre visite ce jeudi à l'entreprise d'armement MBDA à Bourges. MBDA fabrique des systèmes de défense aérienne qui n'ont pas été présélectionnés dans le cadre de l'initiative allemande sur un bouclier de défense European Sky Shield. En ce qui concerne les projets d'armement franco-allemands, des critiques s'élèvent contre la volonté du coprésident allemand de l'assemblée parlementaire franco-allemande, Nils Schmid (SPD), d'empêcher un débat des parlementaires. Schmid a ainsi refusé de créer un groupe de travail, comme l'avaient suggéré plusieurs députés en raison des difficultés actuelles de compréhension des grands projets comme le système d'avion de combat FCAS. Le Bundestag a un rôle important à jouer dans le financement, c'est justement pour cela que les représentants du peuple voulaient en discuter. Le député alsacien Patrick Hetzel (LR) atteste du peu d'intérêt global du gouvernement fédéral Scholz pour les échanges avec la France : "C'est profondément inquiétant". Hetzel a interrogé la secrétaire d'État chargée des Affaires européennes, Laurence Boone, à ce sujet lors de la séance de questions d'actualité à l'Assemblée nationale. "Le couple franco-allemand n'est pas affaibli, au contraire, il fonctionne très bien. Nous n'avons pas décidé d'annuler le Conseil des ministres franco-allemand, mais de le reporter", a déclaré Mme Boone. Dans le cercle confidentiel, d'autres expériences sont révélées. La veille de l'annonce du paquet d'allègement de 200 milliards d'euros, le ministre de la Chancellerie Wolfgang Schmidt (SPD) était à Paris pour des entretiens. Il n'aurait pas évoqué d'une syllabe les projets de "double vrombissement", ce qui explique l'effet de surprise à Paris. Dans la même période, le chancelier a eu un entretien avec la première ministre Elisabeth Borne, qui devait avoir lieu par vidéo en raison de la maladie de Corona de Scholz. L'entretien a été annulé à la dernière minute, le chancelier se sentant "mal à l'aise", selon la rumeur. On a donc été d'autant plus surpris lorsque ce dernier a annoncé quelques heures plus tard, et soudain tout guilleret, l'accord de 200 milliards lors d'une vidéoconférence. Modifié le 26 octobre 2022 par Manuel77 1 7 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
prof.566 Posté(e) le 26 octobre 2022 Share Posté(e) le 26 octobre 2022 Merci @Manuel77 De nous montrer l'autre face de la pièce. 1 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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