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Allemagne


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Fonder un Etat fonctionnel est un processus brutal en plus de demander beaucoup de temps. Je ne connais d'ailleurs aucune exception à cette règle. 

Qu'est-ce que disait Nietzsche ? Toutes les bonnes choses ont abondamment été arrosé de sangs...

Les occidentaux sont contradictoires : ils ne veulent pas d'Etats faillis, mais ne veulent pas non plus toutes les saloperies qui viennent avec le maintient et le renforcement d'une entité étatique. Et ce n'est pas réaliste. 

Modifié par Shorr kan
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Je vous rappelle l'histoire de l’Europe, comme cité plus haut, elle a réussit à imposer sa vision des choses par le sang et non par le dialogue....  Les roses n'ont jamais fonctionner en relation inter état, seul la peur l'est....

Ils ne veulent pas de choc civilisationnelle mais la vérité est qu'elle existe.... Je ne comprend pas mon voisin musulman car sa vision est loin de la mienne, judéo-chrétienne, et je ne vais pas me convertir peut être la toléré mais lui acceptera t il de me tolérer? J'ai un doute à ce niveau là....

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Il y a 20 heures, Shorr kan a dit :

Fonder un Etat fonctionnel est un processus brutal en plus de demander beaucoup de temps. Je ne connais d'ailleurs aucune exception à cette règle. 

Qu'est-ce que disait Nietzsche ? Toutes les bonnes choses ont abondamment été arrosé de sangs...

Les occidentaux sont contradictoires : ils ne veulent pas d'Etats faillis, mais ne veulent pas non plus toutes les saloperies qui viennent avec le maintient et le renforcement d'une entité étatique. Et ce n'est pas réaliste. 

 

Je pense que ça depend si il y'a des enjeux stratégique dans le pays concerné. Par exemple pour la Syrie il me semble bien qu'un Etat failli ne nous dérange pas et pour l'Egypte le régimes autoritaires et les pendaisons d'opposants ne nous dérange pas non plus.

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Il y a 4 heures, MontGros a dit :

Je pense que ça depend si il y'a des enjeux stratégique dans le pays concerné. Par exemple pour la Syrie il me semble bien qu'un Etat failli ne nous dérange pas et pour l'Egypte le régimes autoritaires et les pendaisons d'opposants ne nous dérange pas non plus.

Tous les pays qui dégorgent en Europe ou chez leurs voisins plus stables les réfugiés politiques, ethniques ou économiques qui les fuient nous "dérangent".

Le 27/05/2017 à 15:42, Shorr kan a dit :

Fonder un Etat fonctionnel est un processus brutal en plus de demander beaucoup de temps. Je ne connais d'ailleurs aucune exception à cette règle. 

Qu'est-ce que disait Nietzsche ? Toutes les bonnes choses ont abondamment été arrosé de sangs...

Les occidentaux sont contradictoires : ils ne veulent pas d'Etats faillis, mais ne veulent pas non plus toutes les saloperies qui viennent avec le maintient et le renforcement d'une entité étatique. Et ce n'est pas réaliste. 

Je vois bien ce que tu veux dire mais n'est-ce pas outrageusement noir ?

Et de plusieurs manières :

  • d'une part on est quand même assez tolérants aux tactiques dures...
  • d'autre part s'assurer que les policiers et militaires maliens, ivoiriens ou autres sont payés, ou mieux encore aider les état concernés à s'en assurer, et dans la durée, ce n'est ni une recolonisation ni nécessairement d'une grande complexité.
    On doit pouvoir trouver pas mal d'options pratiques du même tonneau.

 

Sinon, il faut je pense signaler que la partie européenne du voyage du Donald va peut être devoir être considérée comme un échec lourd. Autant le ton de Macron est conciliant aujourd'hui (le JdD, si ça vous tente), autant Madame Merkel commence apparemment à affermir et à exprimer des idées assez radicales qui auraient semblé improbables voici un an. AFP via le Point :

Citation

La chancelière allemande Angela Merkel a qualifié de "quasiment révolue" l'époque où la confiance prévalait, dans une apparente allusion à la relation entre l'Europe et les Etats-Unis, mise à rude épreuve lors du voyage en Europe du président américain Donald Trump.

"L'époque où nous pouvions entièrement compter les uns sur les autres est quasiment révolue. C'est mon expérience de ces derniers jours", a dit Mme Merkel lors d'un meeting à Munich, dans le Sud de l'Allemagne.

"Nous, Européens, devons prendre notre destin en main", a-t-elle ajouté. "Nous devons nous battre pour notre propre destin", a poursuivi la cheffe du gouvernement allemand, selon qui les relations avec le président français Emmanuel Macron doivent être d'autant plus étroites.

Angela Merkel s'exprimait dans la capitale bavaroise au lendemain d'un sommet du G7 (Allemagne, France, Italie, Japon, Canada, Etats-Unis, Royaume-Uni) à Taormina, en Sicile, où l'unité des sept pays parmi les plus riches du monde s'est brisée face à un Donald Trump refusant de s'engager en faveur de l'accord de Paris contre le réchauffement climatique.

La chancelière allemande avait d'ailleurs jugé les discussions de vendredi et samedi sur le climat "pas du tout satisfaisantes".

 

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On peut envisager que le PR n'a pas voulu brûler ses cartouches tout de suite. Il vient d'arriver, son gouvernement n'est pas encore assuré, il n'a aucune expérience. Donc il se doit d'être sympathique, aimable, d'attirer l'attention bienveillante des médias, tout ça. A l'inverse, Merkel est un poids lourd, un taulier du Vieux Continent, avec une longue expérience et suffisamment de nez pour se dire qu'à Washington il n'y a personne aux commandes. Et qu'accessoirement celui qui tweete ne l'aime guère, n'aime pas l'Allemagne et fera tout pour les ennuyer. Donc, on sort la grosse artillerie côté allemand, et on se fait très neutre côté français. En attendant la suite.

Du point de vue américain... qu'attendaient-ils de ce voyage ? Je ne suis pas sur que tout cela les intéressait vraiment. Pas de contrats, un terrain pas forcément captif, des dirigeants pas vraiment Trump-compatibles. Et un Trump qui devait fatiguer nerveusement (plusieurs jours hors de chez lui, c'est comme un T-34 soviétique, faut reprendre la tension des chenilles et changer les filtres du moteur très souvent sinon ça s'encrasse) et qui n'en avait certainement rien à faire... et en plus Ivanka et Jared qui avaient déjà pris la tangente (un signe clair du désintérêt américain).

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Il y a 4 heures, Boule75 a dit :

Madame Merkel commence apparemment à affermir et à exprimer des idées assez radicales qui auraient semblé improbables voici un an. AFP via le Point :

Intéressant en effet. Et peut-être encore plus, la notation dans cet article du Spiegel.

Citation

"Nous les Européens devons vraiment prendre notre destin en mains". Dans ce cadre, elle a donné une importance particulière à une bonne relation avec la France dirigée par le nouveau président Macron.

Ce passage du discours de Merkel a été accueilli par plusieurs minutes d'applaudissements. Environ 2 500 personnes étaient présentes dans cet événement de campagne sous une tente de bière.

 

Il y a 3 heures, Skw a dit :

ce n'est pas seulement la relation vis-à-vis des USA qui est en jeu, mais la posture également au sein même de l'UE. Désormais, un grand nombre d'institutions et de pays considèrent que les déséquilibres suscités par l'Allemagne sont néfastes d'un point de vue socio-économique mais également dangereux géopolitiquement parlant. Autrement dit, c'est difficilement soutenable à terme. Il est d'ailleurs intéressant de voir dans les dernières déclarations de Merkel qu'elle appuie sur la question climatique pour tenter d'isoler les USA et inciter les Européens à davantage se fédérer... mais l'enjeu en filigrane, le non dit qui n'est en rien fédérateur à l'échelle européenne, est bien celui des échanges internationaux. 

Certains journaux allemands ont le mauvais goût de rappeler que la campagne électorale a déjà commencé, ce qui pourrait ne pas être sans lien avec cette prise de position si déterminée de la candidate chancelière. :smile:

La France n'est pas dans la situation de tailler des croupières au commerce extérieur américain en lui imposant un déficit massif des échanges, comme le fait l'Allemagne. Ce n'est pas nécessairement sans lien non plus avec l'esprit optimiste et positif de Macron.

Sur l'aspect "non-dit" et enjeu pas du tout fédérateur, je ne peux pas m'empêcher de m'interroger sur la réaction des Grecs et autres Portugais lorsqu'ils entendent la chancelière Merkel se plaindre en ces termes : "L'époque où nous pouvions entièrement compter les uns sur les autres est quasiment révolue.:dry: ...

Ironie mordante ? Colère devant une hypocrisie aussi monumentale ? :mellow:

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Il y a 7 heures, hadriel a dit :

Eh ben, les Allemands envoient chier les Américains, c'est pas un jour ordinaire...

 

Il y a 3 heures, Alexis a dit :

Intéressant en effet. Et peut-être encore plus, la notation dans cet article du Spiegel.

Certains journaux allemands ont le mauvais goût de rappeler que la campagne électorale a déjà commencé, ce qui pourrait ne pas être sans lien avec cette prise de position si déterminée de la candidate chancelière. :smile:

Un contributeur de the Economist rajoute quelques couches sur ce thème, en citant 4 audiences différentes pour ce discours:

http://www.economist.com/blogs/kaffeeklatsch/2017/05/what-s-brewing-germany

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Il y a 19 heures, Ciders a dit :

On peut envisager que le PR n'a pas voulu brûler ses cartouches tout de suite. Il vient d'arriver, son gouvernement n'est pas encore assuré, il n'a aucune expérience. Donc il se doit d'être sympathique, aimable, d'attirer l'attention bienveillante des médias, tout ça. A l'inverse,

Je ne crois pas.

On entend souvent l'expression "Macron le banquier", mais pour moi c'est en premier "Macron le philosophe", du moins quelqu'un qui réfléchit beaucoup, qui est très très pragmatique. Quand on va pour discuter, on fait en sorte d'avoir une bonne discussion, réciproque, on ne cherche pas à travailler un clivage. Macron a horreur des clivages car ils finissent par être artificiels. Macron est très marqué par Paul Ricœur dont il a été un temps l'assistant. Macron, même quand il est en total opposition, cherchera toujours à comprendre l'autre. Pour déconstruire le discours de l'autre, il faut en premier le comprendre dit-il souvent. C'est quelqu'un qui dit aussi "il faut partager les désaccords". Pour lui les désaccords ne sont pas des raisons pour s'opposer, ça ne suffit pas en tout cas.

J'ai bien suivi sa campagne électorale, surtout depuis juillet 2016 (mais avant il n'y avait presque rien de toute manière), ce n'est pas quelqu'un qui cherche à avoir "l'attention bienveillante des médias", pas du tout. Loin de moi l'idée de le présenter comme un "chevalier blanc" de la politique qui fait fi de la com', mais les médias, en tout cas les "commentateurs politiques" et Macron, ce n'est pas du tout une histoire d'amour.

Il lui est arrivé de recadrer brutalement des journalistes. Pour donner un exemple voir cette vidéo à partir de 1h36m27s où manifestement Macron a une furieuse envie de se "farcir" un journaliste de MédiaPart :

Dans la même vidéo, regardez à 1h27m30s ou il évoque le "bovarisme journalistique" et ce n'était pas la première fois ni la dernière. Une fois pour "rassurer" un journaliste qui demandait son programme, car Macron avait dit que le programme n'est pas le cœur de l'élection présidentielle, il dit qu'il le sortira car "il faut bien nourrir le moloch médiatique". Il défend les journalistes car c'est une fonction indispensable d'une démocratie, mais il n'a pas une haute estime des journalistes politiques. Il ne fait pas de copinage avec les journalistes, il n'y a pas de off avec lui. Si c'est "hors enregistrement" avec lui, un journaliste peut dire qu'il cite Macron (donc c'est pas du off). Avant le second tour il avait dit quelque chose comme "de toute manière les Français n'écoutent pas les journalistes politiques". Sa critique des journalistes, du monde médiatique, est très proche de celle de Rocard.

Avec plus de recul.
L'élection de Macron est exceptionnelle, c'est même de l'ordre de l'incroyable. Mais il y a quelque chose qui m'étonne encore plus ! Les journalistes n'ont rien vu venir et rien compris (à une exception, Bruno Roger Petit). C'était pourtant pas difficile, Macron a tout dit, tout expliqué (pas dans le détail, mais on a toute la structure, le calendrier des moments importants annoncé à l'avance). Durant des mois les journalistes politiques n'ont pas pris au sérieux Macron. Quand Macron dit qu'il se présentera à la présidentielle même si Hollande n'a pas abandonné, les journalistes ne le croient pas. Les journalistes disent qu'il va aller à la primaire du PS alors que Macron a dit des primaires que c'est "salissant" (donc hors de question pour lui d'y aller). Le nombre de "foirage" des journalistes est impressionnant. Comme ils ne le prennent pas au sérieux, ils ne l'écoute pas (sauf pour chercher la petite phrase qui fera le buzz), donc forcément ils ne le comprennent pas. Les journalistes se sont moqués de son livre qui s'appelait "Révolution", et aujourd'hui il voit la révolution démocratique (car il parlait de révolution démocratique et non d'un putsch). En décembre 2016, un journaliste faisait un article où il demandait à ses confrères de prendre Macron au sérieux !!! C'est quand même grave.

Pour l'anecdote. Il était demandé à Maurice Szafran une poignée de jour après l'élection de Macron s'il pensait que Macron allait avoir une majorité présidentielle. Il répond que puisque les "commentateurs politiques", dont il reconnait faire parti, sont quasi unanimes pour dire que Macron n'en aura pas, ça veut dire qu'il en aura une, ils n'ont pas arrêté de se planter depuis le début avec Macron. Réponse dans 2 semaines.

Macron a été reçu par Theresa May avant l'élection. Comme il vient en tant que candidat, et que Theresa May lui fait le privilège de le recevoir, on peut penser qu'il va éviter les sujets qui fâchent. Et bien pas du tout. Il a dit, en substance, que quitter l'UE ne doit pas être anodin, il faut en payer le coût, et il y veillera.

Macron n'a pas le même logiciel que la grande majorité des politiques. Quand il dit qu'il veut écouter Trump, qu'il trouve que Trump a du pragmatisme et donc qu'il pense qu'il est possible de le convaincre, par défaut je crois qu'il faut le croire et qu'il n'y a pas un petit calcul pour avoir "l'attention bienveillante des médias". J'ai peut-être tort, j'suis pas dans sa tête, mais par défaut il faut le prendre comme ça et non activer les vieux logiciels des politiques classiques.
 

Citation

Merkel est un poids lourd, un taulier du Vieux Continent, avec une longue expérience et suffisamment de nez pour se dire qu'à Washington il n'y a personne aux commandes. Et qu'accessoirement celui qui tweete ne l'aime guère, n'aime pas l'Allemagne et fera tout pour les ennuyer. Donc, on sort la grosse artillerie côté allemand, et on se fait très neutre côté français. En attendant la suite.

Du point de vue américain... qu'attendaient-ils de ce voyage ? Je ne suis pas sur que tout cela les intéressait vraiment. Pas de contrats, un terrain pas forcément captif, des dirigeants pas vraiment Trump-compatibles. Et un Trump qui devait fatiguer nerveusement (plusieurs jours hors de chez lui, c'est comme un T-34 soviétique, faut reprendre la tension des chenilles et changer les filtres du moteur très souvent sinon ça s'encrasse) et qui n'en avait certainement rien à faire... et en plus Ivanka et Jared qui avaient déjà pris la tangente (un signe clair du désintérêt américain).

 

Modifié par web123
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Et dire que tout ce qui précède est dit sans doute le plus sérieusement du monde...On va bientôt en reparler du Macron philosophe...Pour le reste, il n'y a toujours pas de rééquilibrage intra-européen à attendre entre l'Allemagne et la France, donc Merkel se comporte en patronne qu'elle est dans les fait, sauf que c'est uniquement de son pays dont il est question, ce qui ne saurait lui être reprochée. Elle est élue pour défendre les intérêts de l'Allemagne. Malgré tout, elle continue de plomber l'Union, qui n'en avait pas besoin, par la tension que le modèle économique ordo-libéral crée sur les populations non adaptées.

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Les allemands en remettent une couche:

Citation

Le chef de la diplomatie allemande accuse la politique de Trump d’être contraire « aux intérêts de l’Union européenne »

Sigmar Gabriel a estimé que les actions du président américain avaient « affaibli » l’Occident.

http://www.lemonde.fr/donald-trump/article/2017/05/29/le-chef-de-la-diplomatie-allemande-accuse-la-politique-de-trump-d-etre-contraire-aux-interets-de-l-union-europeenne_5135602_4853715.html?xtor=RSS-3208

Modifié par hadriel
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il y a 10 minutes, hadriel a dit :

Je pense que si Macron n'avait pas ete elu, si Emmanuel et Angela n'avait pas accorde leurs violons avant ce sommet, Sigmar se serait sans doute beaucoup plus retenu, mais dans le contexte electorale au niveau franco-allemand, et vue le pli basdufrontesque de Donald, ca me parait logique de se servir des USA comme repoussoir contre les souverainistes en tachant de remettre du bois dans la chaudiere des europeistes, meme si la declaration a un fond de naivite assez touchant.

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La réaction française pour l'instant est toute en discrétion et modération, en apparence du moins : on suggère que Donald Trump sait écouter et changer d'avis (Macron), qu'il est important de donner le temps au temps et on rappelle que la position française, de longue date, est qu'il est capital de ne pas dépendre entièrement de l'OTAN et de disposer de capacités souveraines purement européennes (Goulard).

Il va donc falloir proposer des choses si l'on veut que ça avance, il va falloir miser, ni trop tôt, ni trop tard.

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Je ne comprends pas cette effervescence autour de la déclaration de Merkel. Pour moi cette déclaration montre que Merkel reste dans une position de soumission... aux Américains. Je veux dire à l'establishment américain. Elle a dit ce qu'il faut pour séduire l'establishment américain qui est un establishment anti-trump. Donc cette déclaration de Merkel est pour moi un non-événement.

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il y a une heure, Wallaby a dit :

Je ne comprends pas cette effervescence autour de la déclaration de Merkel. Pour moi cette déclaration montre que Merkel reste dans une position de soumission... aux Américains. Je veux dire à l'establishment américain. Elle a dit ce qu'il faut pour séduire l'establishment américain qui est un establishment anti-trump. Donc cette déclaration de Merkel est pour moi un non-événement.

oui en effet, on dirait qu'elle regrette la relation vassal - suzerain.  Est ce si difficile de se prendre en main quand, comme l'Allemagne, elle en a les moyens et elle peut disposer d'une structure adaptée - l'UE - qui est à même de remplacer l'OTAN en mieux puisque faite pour nos pays et donc servir nos ambitions pas celles des autres.

Ce sont peut être des larmes de crocodiles ceci étant ....

Il faudrait plutôt prendre cette situation comme l'opportunité de se libérer de la tutelle US, des ambitions  économiques et stratégiques propres aux USA, en comptant sur nos propres forces qui ne sont pas négligeables et qui permettent à l'UE d'avoir ses ambitions propres sans rien devoir à personne. Réjouissons-nous et libérons-nous !

 

Si demain les démocrates reviennent au pouvoir on va encore s'aligner comme un bon petit soldat aux ordres des USA et s'abriter derrière le parapluie US  .. par facilité  et soumission chronique, manque d'ambition pour nous-mêmes, voire par crainte de nous-mêmes ??? il faut faire un UExit de l'emprise-Empire américain.

Modifié par Lezard-vert
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La préparation du G20 les 7 et 8 juillet à Hambourg :

https://www.monhambourg.de/ici-là/société/le-g20-2017-est-hambourgeois/ (19 avril 2017)

Côté sécurité,  15 à 20 000 policiers seront mobilisés pour maintenir l'ordre et les renforts en provenance des autres Länder allemands affluent déjà depuis quelques semaines. Sur l'agenda d'ici le jour J: protection des "zones à risque" et des bâtiments les plus exposés mais aussi des simulations de débordements potentiels et de situations de crise en présence d'unités spéciales. Le centre-ville de Hambourg ne manquera pas de se transformer en forteresse l'espace de plusieurs jours, avec des zones d'accès limitées autour des lieux de conférences mais aussi une circulation et des transports en commun régulièrement interrompus pour laisser passer les convois officiels. Des restrictions qui touchent tous les Hambourgeois, les vacances scolaires débutant seulement le 20 juilllet. Certaines écoles ont décidé de remplacer les cours par des excursions et du côté des sociétes, Beiersdorf, a proposé à ses salariés de faire du home office.

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Il y a 10 heures, Skw a dit :

Il y a certes un contexte électoral... mais je pense que les enjeux sont plus profonds que cela. Je ne suis pas sûr que la réaction aurait été si différente si l'aléa trumpien s'était produit hors période électorale. 

Je suis plutôt d'accord. C'est-à-dire que le fait que Merkel fasse ce genre de déclaration s'explique en grande partie à mon avis par un calcul électoral... mais le fait plus important et plus déterminant, c'est que les Allemands sont très en attente de ce genre de positionnement.

Citation

Ce passage du discours de Merkel a été accueilli par plusieurs minutes d'applaudissements.

Si cette attente se confirme dans la durée, alors ce sera un facteur structurel auquel les différents hommes politiques devront répondre ne serait-ce justement que par calcul électoral.

 

il y a 48 minutes, Wallaby a dit :

Je ne comprends pas cette effervescence autour de la déclaration de Merkel. Pour moi cette déclaration montre que Merkel reste dans une position de soumission... aux Américains. Je veux dire à l'establishment américain. Elle a dit ce qu'il faut pour séduire l'establishment américain qui est un establishment anti-trump. Donc cette déclaration de Merkel est pour moi un non-événement.

Oui et non. Il me semble tout à fait juste que Merkel aimerait bien pouvoir continuer la géopolitique et les relations internationales traditionnelles de l'Allemagne "comme avant". Seulement voilà, le bruit fait autour de diverses allégations anti-Trump aux Etats-Unis peut bien être utile pour gêner voire bloquer dans une certaine mesure le président, il pourrait fort bien ne pas suffire à l'éliminer. Trump devrait durer jusqu'aux élections de mid-term fin 2018, voire assez probablement terminer son mandat, et qui sait même être réélu ? Qui sait même, être remplacé par quelqu'un qui aurait les mêmes objectifs que ceux qu'exprimait Trump durant sa campagne... mais aurait la détermination et l'intelligence nécessaire pour les appliquer ?

Donc la loyauté de Merkel, qui n'est pas tant aux Etats-Unis en tant que pays qu'à une certaine doxa économique, internationaliste et sociétale - ce qu'on peut aussi appeler "establishment" en effet - n'a plus d'objet sur lequel s'exercer. Et cela pourrait continuer assez longtemps.

Sans compter que les réactions de la population allemande doivent être prises en compte. Sans compter que le trouble déjà profond dans le système euro-atlantique provoqué par l'élection de Trump pourrait assez facilement s'aggraver ne serait-ce que par inertie, et encore à l'occasion de telle ou telle crise internationale comme il s'en produit périodiquement.

Il me semble de bonne politique pour Merkel de placer un pion rhétorique dans la direction d'une plus grande autonomie stratégique européenne, même si elle n'a vraiment aucune envie de l'utiliser, mais en prévoyant qu'elle pourrait très bien y être forcée à l'avenir.

Connaissant Merkel, je prévois en revanche qu'elle en fera le moins possible dans cette direction, si elle est réélue. Mais en fonction des événements, ce "moins possible" pourrait être assez grand...

 

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il y a 7 minutes, Alexis a dit :

Donc la loyauté de Merkel, qui n'est pas tant aux Etats-Unis en tant que pays qu'à une certaine doxa économique, internationaliste et sociétale - ce qu'on peut aussi appeler "establishment" en effet - n'a plus d'objet sur lequel s'exercer. Et cela pourrait continuer assez longtemps.

J'aime bien ce concept de "doxa" (qui a donné "orthodoxie"). En fait Trump est un roi impie comme il y a déjà eu dans l'histoire. J'ai écouté récemment une émission sur Aliénor d'Aquitaine, et il était question de son fils Jean-sans-Terre considéré comme un roi impie et incompétent, et qui n'a pas fait de vieux os.

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