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Vers l'indépendance de la Catalogne et la fin de l'Espagne ?


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https://www.franceculture.fr/emissions/affaires-etrangeres/catalogne-lescalade (30 septembre 2017)

18:50 Christine Ockrent : Stéphane Michonneau, vous enseignez l'histoire contemporaine à Lille et vous êtes spécialiste de l'histoire des nationalismes et en particulier de ce que vous appelez le "grand roman catalaniste" : qu'est-ce que cela veut dire ?

19:05 Stéphane Michonneau : Ce mouvement catalaniste, il est né à la fin du XIXe siècle : il s'est constitué à cette époque-là autour de l'idée que la Catalogne était une nation. Il est né de toutes sortes de pensées qui surgissent à la fin du XIXe siècle, qu'on appelle les pensées régénérationnistes, et qui tentent de comprendre pourquoi l'Espagne serait en déclin. C'est une perception subjective, naturellement, mais il faut rappeler que c'est l'époque où l'Espagne perd son empire : les dernières miettes de son empire américain et asiatique. Et à partir de ce moment-là, le catalanisme se développe comme un mouvement de classe moyenne : ce n'est pas très original : c'est un nationalisme début XXe, tout à fait normal, et se développe en défendant une idée de l'Espagne : c'est à dire que le catalanisme n'est pas simplement une idée pour la Catalogne, naturellement, mais c'est aussi une idée de transformation et de réforme de l'Espagne.

20:17 Ockrent : et d'une Espagne républicaine, parce qu'il est frappant de voir dans le libellé de la question qui devrait être posée sous forme de référendum : c'est une indépendance dans une République ?

20:31 Michonneau : Alors pas nécessairement, parce que le catalanisme est très divers. Dès le début du XXe siècle il y a un grand spectre politique qui va de l'extrême gauche jusqu'à la droite : la droite est plutôt accidentaliste, et accepterait le régime de la monarchie ; la gauche, effectivement, elle, pense plutôt à la République. Mais de toute façon elles ont un point commun : c'est la recherche d'une décentralisation maximum de l'Etat espagnol, voire, alors cela dépend des cas : si on est monarchiste on pense par exemple à une union des couronnes avec une double capitalité : c'est une époque où l'Autriche-Hongrie plait beaucoup. Si on est à gauche, on pense République fédérale, voire confédéralisme suisse, par exemple. Mais c'est de toute façon l'idée d'une ultra-décentralisation de l'Etat espagnol.

21:23 Ockrent : Comment se fait-il qu'on a entendu dans la bouche des militants indépendantistes ou même de citoyens à Barcelone pas forcément des indépendantistes farouches, dire : ça nous rappelle Franco, ça nous rappelle les heures sombres du franquisme, cette brutalité du gouvernement de Madrid à l'égard des manifestants ?

21:46 Michonneau : Alors, oui, c'est un des problèmes : c'est que le gouvernement espagnol a une ignorance crasse de l'histoire de la Catalogne, et multiplie les gaffes d'une manière impressionnante. Pour vous dire les choses : je crois qu'il ne faut pas tomber dans le discours du catalanisme qui consiste à opposer un Etat espagnol d'essence autoritaire à un peuple catalan qui serait par essence démocratique : il n'y a pas d'antagonisme séculaire entre l'Espagne et la Catalogne. Ceci dit effectivement à deux reprises, les institutions catalanes ont été supprimées : au début du XVIIIe siècle d'abord,  et surtout au moment du franquisme en 1939. Aujourd'hui, la remise en cause des institutions locales est donc immédiatement lue à la lumière de ces événements et interprétée dans la continuité de ces événements. Évidemment ces événements n'ont rien à voir entre eux. Je ne dis pas que Rajoy, c'est Franco. C'est absurde. Mais les Catalans le vivent et le lisent comme cela, c'est un effet de mémoire, et ces types d'effets de mémoire ne sont pas compris à Madrid.

23:30 Michonneau : La politisation du Barça, elle date des années 1920 et de la première dictature militaire : c'est à ce moment-là qu'au moment d'une répression et dans un contexte de répression de la culture catalane, le football va cristalliser en quelque sorte les sentiments nationaux. Donc cela : la politisation et la catalanisation du Barça, elle est ancienne. Et sous le franquisme, naturellement, c'est très important. Ce qui est nouveau, c'est cette conversion à l'indépendantisme. C'est une chose nouvelle, car le catalanisme n'est pas d'essence indépendantiste. L'indépendantisme y était toujours minoritaire, et il y a eu une conversion brutale à l'option indépendantiste qui est récente : qui date des années 2005-2010.

44:03 Ockrent : Dans cet emballement des passions (...) comment se situe ce front indépendantiste ? Parce qu'on a l'impression quand même d'un agglomérat de gens ou de micro-partis qui ont des positions très contradictoires et donc ce front pourrait très bien éclater dès la semaine prochaine.

46 Michonneau : oui, effectivement, il y a des contradictions, mais l'idée nationale tend à transcender en quelque sorte le clivage droite-gauche, dans ce cas-là. L'indépendantisme, c'est la traduction à la catalane, du malaise espagnol, qui s'est exprimé d'ailleurs dans les urnes. La montée de Podemos exprime ce malaise espagnol. Et ce que disent les Catalans, beaucoup d'Espagnols le partagent. On ne peut pas considérer que le nationalisme soit nécessairement porteur d'exclusion, d'intolérance. On ne peut pas non plus dire que le nationalisme, c'est les autres. Le nationalisme espagnol, ça existe. D'ailleurs au XXe siècle il a eu des modes d'expression particulièrement terribles et répressifs. Le nationalisme, c'est aussi un horizon. C'est une promesse d'émancipation. C'est l'idée et l'espoir qu'on va pouvoir contrôler son destin. Et cela a provoqué dans la population Catalane, cela a galvanisé les énergies politiques. Et je crois que monsieur Rajoy a complètement sous-estimé cela. Il n'a pas compris que ce mot : "indépendance", qui est évidemment un mot attrape-tout, dans lequel des colères, des espoirs, des rancoeurs tout à fait différentes de nature politique, économique, culturelle et tous autres se sont projetées, bien sûr, mais ça fonctionne, c'est un mot magique. C'est un mot qui crée la réalité qu'il désigne. C'est bien la valeur performative du mot politique qui est ici. Et moi ce qui me frappe chez les catalanistes c'est qu'ils n'arrêtent pas de dire que "nous avons un futur". On ne peut pas dire que c'est le cas des autres Espagnols. Quel est le futur des autres Espagnols ? Le nationalisme espagnol aujourd'hui, cela ne fait plus rêver. Cela a pu faire rêver au moment du début de la transition démocratique, mais aujourd'hui ce nationalisme espagnol est en panne. La seule manifestation qu'il a, c'est celle qu'exprime la droite espagnole : c'est une sorte de patriotisme constitutionnel.

Ockrent : La gauche espagnole n'exprimerait pas une ambition nationale, dirait-on ?

47:00 Michonneau : Pas davantage en vérité : la gauche espagnole s'accroche à la vieille idée que l'Espagne serait une nation (au singulier) de nations (au pluriel) : personne ne sait véritablement ce que cela veut dire. C'est un non-sens. Et c'est tout ce que nous dit Pedro Sanchez aujourd'hui.

47:30 Ockrent : Dans ce mouvement indépendantiste, il y aurait à la fois les revendications politiques (...) mais aussi des revendications sociales ?

47:45 Michonneau : Oui : la question nationale en Catalogne a galvanisé les énergies des classes moyennes, mais les classes moyennes ne sont pas suffisantes pour avoir une majorité. Il faut gagner les classes populaires. Et pour les classes populaires c'est la question sociale qui est prioritaire. Alors toute la question est de savoir s'il y aura un lien, une articulation, entre l'horizon national, et la résolution des questions sociales. Et je crois qu'il y a aujourd'hui des indices d'une forme de rapprochement entre les deux fronts. Et à ce moment là, il y aurait formation d'un courant totalement hégémonique contre lequel le gouvernement espagnol pourrait faire peu de choses.

48:22 Jean-Dominique Giuliani (président le la fondation Robert Schumann) : Ca s'appelle le populisme, en réalité.

48:27 Michonneau : On peut également appeler ça un front populaire.

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il y a 22 minutes, Yorys a dit :

Mouais, je viens de parcourir de

On l'aura peut être même ce soir la déclaration d'indépendance unilatérale... je viens de parcourir les pages FB de mes amis qui habitent Barcelone, dans l'ensemble plutôt des modérés, et bien tout le monde est remonté comme des coucous suisses contre la "répression policière" et contre le pouvoir central espagnol, symbolisé par Rajoy... je n'ose imaginer l'état d'esprit des indépendantistes pur jus à cette heure... il serait surprenant que les leaders indépendantistes ne profitent pas de l'indignation générale !

:unsure:

Les modérés font souvent les frais des non modérés fautes d'avoir plaider activement pour la modération.... Comment  veux tu faire quand en face tu as  des jusqu’au-boutistes et des opportunistes ?

quand aux footeux un peu teubés  du Barça que les politiques embrigadent dans les stades ... ça  vole bas. . 

Après il faut supposer qu'aujourd'hui les indépendantistes ont fait le plein de voix ... selon les résultat et  en fonction de la participation Rajoy aura eu raison de dire que ce référendum compte pour du beurre  et que les "légitimistes"  majoritaires n'ont  pas à s'inquiéter outre mesure des conséquences d'une consultation qui n'est à la fois pas légale, et pas même représentative, organisée de surcroit par la minorité.

Modifié par Lezard-vert
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il y a 14 minutes, Yorys a dit :

Mouais, je viens de parcourir de

On l'aura peut être même ce soir la déclaration d'indépendance unilatérale... je viens de parcourir les pages FB de mes amis qui habitent Barcelone, dans l'ensemble plutôt des modérés, et bien tout le monde est remonté comme des coucous suisses contre la "répression policière" et contre le pouvoir central espagnol, symbolisé par Rajoy... je n'ose imaginer l'état d'esprit des indépendantistes pur jus à cette heure... il serait surprenant que les leaders indépendantistes ne profitent pas de l'indignation générale !

:unsure:

C'était peut-être le but de la  manœuvre :rolleyes:  Je suis certain que certains, CUP quelques uns d'ERC vont pousser dans ce sens. Maintenant,  d'autres vont réfléchir,  par ce que je suis certain qu'ils ne pensaient pas que l'Etat oserait (les indépendantistes vivent dans un monde parallèle) et s'ils font une DUI alors là ils vont prendre cher, mise sous tutelle (article 155 de la Constitution) et plus probable "loi se sécurité nationale" et là il suffit d'un décret 

NB Je le vois qu'ils sont remontés comme des pendules. Ceci dit, ce sont des catalans pas des basques...:rolleyes:

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@Arland

Je ne reviens pas sur la Guerre Civile , ce n'était pas mon but d'ailleurs .

Le pb c'est que les indépendantistes ont opté depuis longtemps pour un passage en force , et le fait qu'il ce croit le centre du monde avec une histoire réinterprétée ...Ben c'est usant à la longue ...

Pour la réaction du gvt espagnol , de toute façon sa n'aurait rien changé car les indépendantistes ont été de mauvaise foi en 2014  , optique il y a le bon catalan et le mauvais catalan , taisez-vous garde à vous repos ...

Donc de toute façon on ne pouvait qu'arriver à une tension , même en passant par une méthode souple . 

Oui il y a de la passion , mais la situation ne pouvait qu'amener à une exaspération canalisée de manière simple , que des voies sans issues ... Et peu importe le courant politique du gvt espagnol en place , les indépendantistes étant dans une optique de forcer les choses avec une montée progressive d'une ambiance pourrie , prenant en otage tout ce qui ne pense pas comme eux , avec un novlang coupant court à toute discussion .

Voilà mon sentiment  .

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il y a 16 minutes, karim1218 a dit :

au fait je voudrais savoir si la police catalane a obeit au gouvernement de madrid ou a désobéi

Disons qu'ils ont fait semblant, quoique certains même pas, de toutes manières ils étaient dans une situation difficile.   Précisons que les ordres émanaient du Tribunal Supérieur de Catalogne pas du gouvernement. La police est intervenue en tant que police judiciaire en exécution d'un mandat de justice. D'ailleurs, les anti émeutes n'ont fait qu'ouvrir le passage à des policiers en civil qui se sont chargés des réquisitions des urnes. Dans ce sens, les Mossos ont désobéi à un juge et ceux qui ont été repérés vont peut-être faire objet de poursuites. En tout cas c'est déjà le cas de  leur chef qui est poursuivi pour avoir désobéi. 

NB le délégué du gouvernement dit que ce sont les mossos qui réclamé, par écrit, le renfort des forces nationales, avoir...

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il y a 4 minutes, karim1218 a dit :

au fait je voudrais savoir si la police catalane a obeit au gouvernement de madrid ou a désobéi

Ben il y a ceux qui ont exécuté la mission :

 

 

et certains qui ont opté pour les indépendantiste , il va y avoir des enquêtes :

 

Quelques tensions entre force de l'ordre espagnole et certains policier catalan . 

 

Ce qui est intéressant , c'est qu'il y a paquet d'angle de vue sur youtube filmé par des indépendantistes et cela dans les mêmes lieux ( et certaines ne sont pas coupée aux montages ) ...Sa change pas mal de choses sur la réalité mise en avant par les indépendantistes .

Comme quoi , une masse d'images sa peut aussi poser des pb à celui qui pensent les manipuler .

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il y a 9 minutes, karim1218 a dit :

merci pour ces explications, donc grosso modo ils ont fait le minimum syndical, en tout cas je n'aurai jamais penser que ca finirait par des affrontements cette affaire, cette histoire d'indepentisme risque de faire boule de neige dans toute l'europe

Les conditions de la Catalogne sont très particulières, suis pas certain que ce soit transposable, même au pays basque, c'est dire.  

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Ben, il semble que ça va être encore plus le bordel :biggrin: Puigdemont à l'intention  de déclarer l'indépendance. 

Je cite "Le président Puigdemont a annoncé ce dimanche que son gouvernement donnera connaissance des résultats du voté, qu'il considère être un référendum, afin que le Parlement mette en marche la loi de transition juridique. Si cette loi entre en vigueur ce serait déclarer l'Etat Catalan en forme de république , selon l'article premier." 

http://www.eldiario.es/catalunya/politica/Carles-Puigdemont-anuncia-intencion-independencia_0_692581485.html

En fait ils 'en foutent du résultat 

 

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2 minutes ago, BPCs said:

Apparemment le président de la generalitat a tweeté qu'il appliquera les résultats du référendum... Dont les premiers résultats sont évidemment en faveur de l'indépendance... :sad:

C'est tout l’intérêt d'avoir subi un referendum sous pression policière .... ils pourront dire que si les usages n'ont pas été respecté dans la forme du referendum c'est a cause de la police ...

Ce qui est intéressant ici ... c'est que s'il y avait eu une consultation normale - peu importe le nom qu'on lui donne - le non l'aurait probablement très largement emporté :bloblaugh:

Comment en jouant comme un abruti Rajoy donne du crédit aux indépendantistes ...

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il y a 7 minutes, BPCs a dit :

Apparemment le président de la generalitat a tweeté qu'il appliquera les résultats du référendum... Dont les premiers résultats sont évidemment en faveur de l'indépendance... :sad:

Evidemment, seul les indépendantistes votaient :rolleyes: ils avaient même demande aux gens de podemos de voter non pour que ça fasse plus sérieux. De toutes manières ils s'en foutent, comme il n'y aucun controle ni cens, ils peuvent dire ce qui les arrange. 

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4 minutes ago, Fusilier said:

Evidemment, seul les indépendantistes votaient :rolleyes: ils avaient même demande aux gens de podemos de voter non pour que ça fasse plus sérieux. De toutes manières ils s'en foutent, comme il n'y aucun controle ni cens, ils peuvent dire ce qui les arrange. 

On a pas des sondages un peu sérieux sur le sujet?

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il y a 13 minutes, Fusilier a dit :

Evidemment, seul les indépendantistes votaient :rolleyes: ils avaient même demande aux gens de podemos de voter non pour que ça fasse plus sérieux. De toutes manières ils s'en foutent, comme il n'y aucun controle ni cens, ils peuvent dire ce qui les arrange. 

Interventions policières et chaos total, les indépendantistes ne pouvaient rêver mieux, mais faut voir si la population va les suivre.

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il y a 13 minutes, Arland a dit :

Interventions policières et chaos total, les indépendantistes ne pouvaient rêver mieux, mais faut voir si la population va les suivre.

Après quelque mois de "prise en main" directe par l'état espagnol, d'effondrement du tourisme, de perte de revenus et de grèves, je suis prêt à parier que la population verra tout cela d'un œil bien différent... en attendant quel gâchis, mais il fallait bien que l’abcès crève !

:pleurec:  

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il y a 16 minutes, g4lly a dit :

On a pas des sondages un peu sérieux sur le sujet?

Sondages pied des urnes tu veux dire?  Je ne vois pas comment on peut faire un sondage sérieux dans ces conditions. On vu plusieurs personnes voter à différents endroits,  une journaliste a essayé pour voir et elle a pu voter à deux bureaux.  Les 3/4 de la journée l'application censée servir de cens ne fonctionnait pas. Dans plein de bureaux de vote les électeurs censés composer le bureau ne ce sont pas présentés (en Espagne c'est fait par tirage au sort) ils ont pris les gens qui étaient là pour transporter les urnes :rolleyes: la présidente du parlement à du tourner sur trois endroits pour trouver un bureau  et puigdemont a du aller voter dans un petit bled, une urne est tombée pendant le transport et elle était déjà pleine :rolleyes: on a filmé des gens votant dans des urnes posées sur le trottoir, sans aucun contrôle. Enfin... 

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20 minutes ago, Fusilier said:

Sondages pied des urnes tu veux dire?

Non je pensais a des mesure d'opinion décorrélé d'un scrutin ... juste voir l'adhésion plus ou moins forte au mouvement. Quelqu'un a bien du se poser la question en dehors des services de renseignement...

20 minutes ago, Fusilier said:

Je ne vois pas comment on peut faire un sondage sérieux dans ces conditions. On vu plusieurs personnes voter à différents endroits,  une journaliste a essayé pour voir et elle a pu voter à deux bureaux.  Les 3/4 de la journée l'application censée servir de cens ne fonctionnait pas. Dans plein de bureaux de vote les électeurs censés composer le bureau ne ce sont pas présentés (en Espagne c'est fait par tirage au sort) ils ont pris les gens qui étaient là pour transporter les urnes :rolleyes: la présidente du parlement à du tourner sur trois endroits pour trouver un bureau  et puigdemont a du aller voter dans un petit bled, une urne est tombée pendant le transport et elle était déjà pleine :rolleyes: on a filmé des gens votant dans des urnes posées sur le trottoir, sans aucun contrôle. Enfin... 

Ça c'est pas bien grave ... de toute façon le scrutin était "clandestins" alors qu'il n'est pas réussi a être dans les forme c'est bien la dernière roue du carrosse.

C'eut été marrant si Madrid avait laissé pissé ... et que sans pression policière le scrutin eut été un gros bordel digne du Zimbabwe.

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il y a 27 minutes, Fusilier a dit :

On vu plusieurs personnes voter à différents endroits,  une journaliste a essayé pour voir et elle a pu voter à deux bureaux.  Les 3/4 de la journée l'application censée servir de cens ne fonctionnait pas. Dans plein de bureaux de vote les électeurs censés composer le bureau ne ce sont pas présentés (en Espagne c'est fait par tirage au sort) ils ont pris les gens qui étaient là pour transporter les urnes :rolleyes: la présidente du parlement à du tourner sur trois endroits pour trouver un bureau  et puigdemont a du aller voter dans un petit bled, une urne est tombée pendant le transport et elle était déjà pleine :rolleyes: on a filmé des gens votant dans des urnes posées sur le trottoir, sans aucun contrôle. Enfin... 

Il se prépare un assez grand bordel on dirait. Après la proclamation des résultats et le parlement catalan proclamant unilatéralement l'indépendance, si je comprends bien l'article 155 de la constitution espagnole, Rajoy pourra "contraindre (la Catalogne) à respecter (ses) obligations" et "protéger l’intérêt général", ce qui doit signifier j'imagine destituer le gouvernement régional, voire peut-être le parlement ?

Je me pose quelques questions :

- Pour utiliser l'article 155, il est nécessaire d'avoir le soutien de la majorité absolue des sénateurs. Est-elle acquise presque sûrement ?

- Madrid peut-il destituer non seulement le gouvernement mais encore le parlement catalan ? Auquel cas il pourrait être intéressant d'appeler à de nouvelles élections législatives locales, permettant non seulement aux indépendantistes mais à tous les Catalans de s'exprimer

Le dénouement de tout ça, j'ai du mal à imaginer qu'il puisse être autre chose qu'une défaite en rase campagne des indépendantistes. L'Espagne après tout a fini par vaincre ETA, et il y a fallu des décennies. Je ne les vois guère céder devant des gens d'autant plus incapables de lutte armée à long terme qu'ils recherchent avant tout des avantages économiques.

Les indépendantistes catalans me font davantage l'impression d'enfants gâtés que d'idéologues violents, ou encore moins d'un peuple opprimé.

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44 minutes ago, Alexis said:

Le dénouement de tout ça, j'ai du mal à imaginer qu'il puisse être autre chose qu'une défaite en rase campagne des indépendantistes. L'Espagne après tout a fini par vaincre ETA, et il y a fallu des décennies. Je ne les vois guère céder devant des gens d'autant plus incapables de lutte armée à long terme qu'ils recherchent avant tout des avantages économiques.

L'ETA s'est ringardisé d'elle même ... après les immenses concession accordés aux basques ...

En pratique les gagnants ce sont les "autonomistes" basques ...

Le plus amusant c'est que la Catalogne à plus ou moins obtenu les mêmes concessions ... mais le débat s'y est déplacé ailleurs. Comme en Italie les catalans on l'impression d’être les vache a lait de l’Espagne des paresseux... ça a longtemps été le moteur de l'autonomisme catalans, plus que le coté identitaire. La crise économique a largement renforcé cela.

On a la même problématique en Italie ... avec le nord qui est exaspéré par les paresseux - s'ils étaient que paresseux ... - du sud...

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Le président de la Catalogne a affirmé dimanche que les habitants de sa région avaient gagné "le droit d'avoir un Etat indépendant" de l'Espagne, après avoir organisé un référendum d'autodétermination interdit marqué par des violences où selon son gouvernement le "oui" l'a emporté.

Carles Puigdemont, 54 ans, à la tête de la Catalogne depuis début 2016, a ainsi porté son défi à l'Etat espagnol à un nouveau sommet, sur ce sujet qui divise presque à parts égales les Catalans.

Cette confrontation est considérée en Espagne comme la pire crise politique vécue par le pays depuis le Coup d'Etat militaire avorté de 1981.

"Aujourd'hui, il n'y a pas eu de référendum d'autodétermination en Catalogne. L'Etat de droit reste en vigueur avec toute sa force", a déclaré dans la soirée le chef du gouvernement conservateur Mariano Rajoy lors d'une allocution télévisée à l'issue d'une journée de vives tensions.

Dans la nuit de dimanche à lundi, le porte-parole du gouvernement catalan Jordi Turull, a lui annoncé une victoire du "oui" "à 90%".

Selon lui, deux millions de personnes - sur les 7,5 millions de Catalans - ont estimé que la Catalogne devait devenir un "Etat indépendant sous forme de République", sur un total de 2,26 millions de voix.

Quant au "non", il a obtenu 7,8% des voix (176.000), lors de cette consultation boycottée par l'opposition aux séparatistes.

L'annonce a été accueillie par des "hourras" et des pétards dans le centre de Barcelone où quelques milliers de séparatistes s'étaient rassemblés.

Selon M. Turull, la participation a atteint 42,3%: un taux que le président régional Carles Puigdemont avait justement jugé acceptable, assurant que cela avait été le pourcentage de participation des Espagnols pour adopter la Constitution européenne.

Cette consultation n'était assortie d'aucune des garanties qui accompagnent les scrutins électoraux, l'Etat espagnol ayant visé toute l'infrastructure qui lui aurait permis de présenter des résultats crédibles.

Aucune commission électorale n'a supervisé l'organisation, le recensement n'était pas transparent, le vote n'était pas secret, etc.

La "loi de référendum" adoptée par les séparatistes pour organiser le scrutin prévoit qu'une fois les résultats proclamés, l'exécutif déclare l'indépendance et lance une phase de négociations.

- Journée de tensions -

Dimanche, les forces de l'ordre avaient été déployées en masse par le gouvernement de Mariano Rajoy, afin d'empêcher la tenue du référendum interdit par la Cour constitutionnelle, parfois à coups de matraque et de balles de caoutchouc.

Par endroits, les unités anti-émeutes ont chargé la foule massée autour des bureaux de vote. Des personnes âgées, mais aussi des pompiers proches des indépendantistes ont été bousculés par les forces de l'ordre.

Selon le gouvernement régional, les charges policières ont amené 844 personnes à solliciter une assistance médicale. Deux ont été blessées grièvement: un homme de 70 ans victime d'un infarctus et un blessé à l'oeil.

Le ministère de l'Intérieur a de con côté annoncé qu'au moins 33 policiers avaient été blessés, certains ayant essuyé des jets de pierre.

Les forces de sécurité sont intervenues dans au moins 92 bureaux de vote pour saisir le matériel électoral.

Dénonçant l'intervention musclée de la police, 44 organisations - dont les principaux syndicats catalans et deux associations indépendantistes - ont appelé à une journée de grève générale et de mobilisations mardi en Catalogne.

Malgré ces interventions, de nombreux Catalans ont voté à Barcelone et ailleurs, attendant parfois longtemps pour voter, et formant de longues queues devant les bureaux de vote.

"J'ai pleuré, car cela fait des années que nous luttons pour ça et j'ai vu devant moi une femme de 90 ans en chaise roulante qui a fait le déplacement pour voter", a raconté dans le petit village de Lladó Pilar López, une secrétaire de 54 ans.

- Proclamer tous seuls l'indépendance -

Entouré du reste de l'exécutif régional, M. Puigdemont a déclaré dimanche soir: "avec cette journée d'espoir et de souffrances, les citoyens de Catalogne, nous avons gagné le droit d'avoir un Etat indépendant qui prenne la forme d'une République".

Il a annoncé que son gouvernement transmettrait les résultats dans les prochains jours au Parlement de Catalogne "pour qu'il agisse en conséquence, comme prévu par la loi organisant le référendum".

Dans un entretien accordé samedi à l'AFP, il avait assuré qu'en cas de victoire du "oui", il déclarerait l'indépendance de la Catalogne, région stratégique au coeur de l'Europe représentant 19% du PIB espagnol.

Depuis début septembre, M. Puigdemont et l'ensemble de l'exécutif catalan sont visés par une enquête pénale pour "désobéissance, prévarication et détournement de fonds publics", en lien avec l'organisation du référendum.

Mariano Rajoy a estimé qu'ils étaient "les seuls responsables" des événements, qui pourraient leur valoir une réponse musclée de la justice.

Pour la maire de gauche de Barcelone, Ada Colau, les séparatistes ne pourraient dans tous les cas pas proclamer "tous seuls" une indépendance que personne ne leur reconnaîtrait. Elle avait cependant appelé à participer au référendum "unilatéral", avant d'expliquer qu'elle-même votait blanc.

L'indépendantisme n'a cessé de grandir en Catalogne depuis le début des années 2010, alimenté par la crise économique et l'annulation partielle d'un statut qui conférait à la région de très larges compétences.



(©AFP / 02 octobre 2017 02h31)

 

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il y a 10 minutes, g4lly a dit :

Aucune commission électorale n'a supervisé l'organisation, le recensement n'était pas transparent, le vote n'était pas secret, etc.

 

il y a 10 minutes, g4lly a dit :

Dans la nuit de dimanche à lundi, le porte-parole du gouvernement catalan Jordi Turull, a lui annoncé une victoire du "oui" "à 90%".

Selon lui, deux millions de personnes - sur les 7,5 millions de Catalans - ont estimé que la Catalogne devait devenir un "Etat indépendant sous forme de République", sur un total de 2,26 millions de voix.

:laugh::laugh::laugh:

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