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Effondrement écologique et civilisationnel en ce siècle ?


Alexis

Messages recommandés

il y a une heure, collectionneur a dit :

Un des motifs de la guerre d'Ukraine ? Récupérer des terres arabes avant que la Sibérie ne devienne un vaste champ de boue ? 

https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/permafrost-pergelisol-plus-proche-point-non-retour-quon-ne-pensait-97322/

Le blé ne pousse pas très bien dans le permafrost ...

Donc c'est plutôt l'inverse, la fonte du permafrost veut dire qu'il va peut être possible d'exploiter des terrains immenses.

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il y a 20 minutes, Deres a dit :

Le blé ne pousse pas très bien dans le permafrost ...

Donc c'est plutôt l'inverse, la fonte du permafrost veut dire qu'il va peut être possible d'exploiter des terrains immenses.

Les terrains immenses existent déjà. Mais simplement, l'agriculture russe n'est pas en état d'exploiter la Sibérie orientale et les Terres non noires.

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J'ai parlé d'exploiter pas de faire de la culture intensive ... L'humus se crée naturellement avec le temps. Mais cela reste des terrains très au nord donc il faut plutôt imaginer de l'élevage extensif ou de l'exploitation forestière que de l'agriculture. Si décalage du climat vers le nord, il y a, le terrain exploitable se créera plus au sud.

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Record de température en Antarctique

Antarctique : faut-il s’inquiéter des températures de près de 40 °C au-dessus de la normale ?

"Comment l’endroit le plus froid de la planète a-t-il pu enregistrer des températures allant jusqu’à près de 40 °C au-dessus des normales de saison ? Cet épisode climatique historique a choqué les scientifiques."

21/03/2022, Ouest-France, Lise OUANGARI.

https://www.ouest-france.fr/monde/antarctique/antarctique-faut-il-s-inquieter-des-temperatures-de-pres-de-40-0c-au-dessus-de-la-normale-42a82aa6-a8fd-11ec-b420-ea50e1a075d7

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Le 20/11/2021 à 23:00, Wallaby a dit :

https://iphilo.fr/2019/11/14/lamarck-lhomme-destine-a-sexterminer-lui-meme/

L’homme, par son égoïsme trop peu clairvoyant pour ses propres intérêts, par son penchant à jouir de tout ce qui est à sa disposition, en un mot, par son insouciance pour l’avenir et pour ses semblables, semble travailler à l’anéantissement de ses moyens de conservation et à la destruction même de sa propre espèce. En détruisant partout les grands végétaux qui protégeaient le sol, pour des objets qui satisfont son avidité du moment, il amène rapidement à la stérilité ce sol qu’il habite, donne lieu au tarissement des sources, en écarte les animaux qui y trouvaient leur subsistance, et fait que de grandes parties du globe, autrefois très fertiles et très peuplées à tous égards, sont maintenant nues, stériles, inhabitables et désertes. Négligeant toujours les conseils de l’expérience, pour s’abandonner à ses passions, il est perpétuellement en guerre avec ses semblables, et les détruit de toutes parts et sous tous prétextes : en sorte qu’on voit des populations, autrefois considérables, s’appauvrir de plus en plus. On dirait que l’homme est destiné à s’exterminer lui-même après avoir rendu le globe inhabitable.

Jean-Baptiste de Lamarck, 1820

 

On reste au XIXe siècle avec cette lettre de George Sand :

https://fr.wikisource.org/wiki/Impressions_et_souvenirs_(Sand)/20

On peut, je crois, prendre la question de plus haut encore et appeler les savants à démontrer que les forêts séculaires sont un élément essentiel de notre équilibre physique, qu’elles conservent dans leurs sanctuaires des principes de vie qu’on ne neutralise pas impunément, et que tous les habitants de la France sont directement intéressés à ne pas laisser dépouiller la France de ses vastes ombrages, réservoirs d’humidité nécessaire à l’air qu’ils respirent et au sol qu’ils exploitent.

Les grands végétaux sont donc des foyers de vie qui répandent au loin leurs bienfaits, et s’il est dangereux ou nuisible de vivre éternellement sous leur ombre directe, il est bien prouvé que supprimer leurs émanations, c’est changer d’une manière funeste les conditions atmosphériques de la vie humaine. C’est supprimer ces grands éventails qui renouvellent l’air et divisent l’électricité sur nos têtes ; c’est aussi appauvrir le sol qui est doué d’une circulation pour ainsi dire sous-cutanée.

Tout le monde a son grain d’intelligence et de poésie, et il ne faut pas pour cela une grande éducation de développement spécial. Tout le monde a donc droit à la beauté et à la poésie de nos forêts, de celle-là particulièrement, qui est une des belles choses du monde, et la détruire serait, dans l’ordre moral, une spoliation, un attentat vraiment sauvage à ce droit de propriété intellectuelle qui fait de celui qui n’a rien que la vue des belles choses, l’égal, quelquefois le supérieur de celui qui les possède.

La rage de la possession individuelle doit avoir certaines limites que la nature a tracées. Arrivera-t-on à prétendre que l’atmosphère doit être partagée, vendue accaparée par ceux qui auront le moyen de l’acheter ? Si cela pouvait se faire, voyez-vous d’ici chaque propriétaire balayant son coin de ciel, entassant les nuages chez son voisin, ou, selon son goût, les parquant chez lui et demandant une loi qui défende à l’homme sans argent de regarder l’or du couchant ou la splendeur fantastique des nuées chassées par la tempête ?

Le tumulte de l’existence sociale fait que nous agissons, la plupart du temps, sans savoir pourquoi, et que nous prenons nos passions ou nos appétits pour des besoins réels. Le recueillement est la chose qui manque le plus et dont tout nous détourne. La société est lancée à toute vapeur dans une vie artificielle de tous points, appétit ou vanité à satisfaire sous toutes les formes.

Ouvrons l’espace à la pensée de l’enfant ; faisons-lui boire la poésie de cette création que notre industrie tend à dénaturer complètement avec une rapidité effrayante.

Car il est temps d’y songer, la nature s’en va. Sous la main du paysan les grands végétaux disparaissent, les landes perdent leurs parfums, et il faut aller loin des villes pour trouver le silence, pour respirer les émanations de la plante libre ou surprendre le secret du ruisseau qui jase et qui coule à son gré. Tout est abattis, nivellement, redressement, clôture, alignement, obstacle ; si, dans ces cultures tirées au cordeau qui ont la prétention de s’appeler la campagne, vous voyez de temps en temps un massif de beaux arbres, soyez certain qu’il est entouré de murs et que c’est là une propriété particulière où vous n’avez pas le droit de faire entrer votre enfant pour qu’il sache comment est fait un tilleul ou un chêne. Le riche a seul le droit de conserver un petit coin de la nature pour sa jouissance personnelle.

La plupart des grandes étendues boisées se sont resserrées. Où trouver maintenant la forêt des Ardennes ! Les forêts qui subsistent sont à l’état de coupes réglées et n’ont point de beauté durable. Les besoins deviennent de plus en plus pressants, l’arbre, à peine dans son âge adulte, est abattu sans respect et sans regret. Que de colosses admirables les personnes de mon âge ont vu tomber ! Il n’y en a plus, il faut inventer des charpentes en fer, on ne pourra bientôt plus trouver ni poutres, ni chevrons. Partout le combustible renchérit et devient rare. La houille est chère aussi, la nature s’épuise et l’industrie scientifique ne trouve pas le remède assez vite.

Irons-nous chercher tous nos bois de travail en Amérique ? Mais la forêt vierge va vite aussi et s’épuisera à son tour. Si on n’y prend garde, l’arbre disparaîtra et la fin de la planète viendra par dessèchement sans cataclysme nécessaire, par la faute de l’homme. N’en riez pas, ceux qui ont étudié la question n’y songent pas sans épouvante.

Le domaine de l’homme devient trop étroit pour ses agglomérations. Il faut qu’il l’étende, il faut que des populations émigrent et cherchent le désert. Tout va encore par ce moyen, la planète est encore assez vaste et assez riche pour le nombre de ses habitants ; mais il y a un grand péril en la demeure, c’est que les appétits de l’homme sont devenus des besoins impérieux que rien n’enchaîne, et que si ces besoins ne s’imposent pas, dans un temps donné, une certaine limite, il n’y aura plus de proportion entre la demande de l’homme et la production de la planète.

Qui sait si les sociétés disparues, envahies par le désert, qui sait si notre satellite que l’on dit vide d’habitants et privé d’atmosphère, n’ont pas péri par l’imprévoyance des générations et l’épuisement des forces trop surexcitées de la nature ambiante ?

Pendant que, de toutes parts, on bâtit des églises fort laides, ne souffrons pas que les grandes cathédrales de la nature dont nos ancêtres eurent le sentiment profond en élevant leurs temples, soient arrachées à la vénération de nos descendants. Quand la terre sera dévastée et mutilée, nos productions et nos idées seront à l’avenant des choses pauvres et laides : qui frapperont nos yeux à toute heure. Les idées rétrécies réagissent sur les sentiments qui s’appauvrissent et se faussent. L’homme a besoin de l’Éden pour horizon. Je sais bien que beaucoup disent : « Après nous la fin du monde ! » C’est le plus hideux et le plus funeste blasphème que l’homme puisse proférer. C’est la formule de sa démission d’homme, car c’est la rupture du lien qui unit les générations et qui les rend solidaires les unes des autres.

Nohant, 6 novembre [1872].

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  • 3 weeks later...

Une excellente initiative, c'est celle de l'Armée de Terre qui pratique de premières expérimentations dans la SDDAT la Section Développement Durable de l'Armée de Terre

Bertrand Usclat dirige cette unité expérimentale. visant une guerre propre et écologique. Sa devise :

"Une guerre propre, c'est une guerre où le trou est dans l'ennemi plutôt que dans la couche d'ozone"

Révélation

 

 

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  • 2 weeks later...
  • 2 weeks later...

https://legrandcontinent.eu/fr/2022/06/25/une-spirale-dauto-destruction/

Jean Vioulac, philosophe :

L’urgence est d’abord la lucidité, laquelle a donc pour tâche de penser la catastrophe, d’élaborer ainsi une catastrophologie  : mais celle-ci est indissolublement une anthropologie, puisque la question est de savoir pourquoi et comment un anthropoïde a pu mettre en œuvre un processus d’anthropisation de la nature qui aboutit aujourd’hui à sa dévastation.

La Révolution industrielle est en effet le plus grand bouleversement qu’ait connu l’humanité depuis la Révolution néolithique.

La néolithisation s’est déroulée sur des milliers d’années et n’a longtemps concerné que le Proche-Orient avant de gagner très lentement le bassin danubien ; l’industrialisation a emporté tous les peuples du monde en deux siècles, dans une mobilisation totale à laquelle nul n’échappe plus désormais, pas même les derniers peuples de chasseurs-cueilleurs tous en voie de prolétarisation et menacés d’extinction.

Dès 1867 Marx caractérisait le capitalisme par un «  processus de destruction  » (Zerstörungsprozeß), thèse alors inaudible dans un contexte dominé par l’idéologie bourgeoise du progrès qui ne fut jamais qu’une sécularisation de la doctrine théologique de la providence, mais l’Histoire depuis lors n’a fait que confirmer  : inauguré par la Première Guerre mondiale, mobilisation totale pour la destruction totale qui a imposé à des millions d’hommes de se sacrifier pour rien et pour rien d’autre que ce rien, le XXe siècle a déchaîné une logique destructrice qui en ce début de XXIe siècle entame sa phase finale : le Global Assessment Report 2022 publié le 26 avril dernier par le Bureau des Nations Unies pour la Réduction des Risques de Catastrophe affirme que «  l’humanité est entrée dans une spirale d’auto-destruction  » (a spiral of self-destruction).

La bourgeoisie n’occupe aucune position de maîtrise  : tout au contraire, selon une formule frappante du Manifeste du parti communiste, elle «  ressemble au sorcier qui ne sait plus dominer les puissances infernales qu’il a invoquées  », elle est «  l’agent veule et sans résistance  » du Capital.

La lucidité conduit ainsi en dernière instance à concevoir l’apparition même de l’homme au sein de la nature comme déferlement anarchique d’une puissance de négation, un accident, un déraillement, une aberration : une catastrophe. Une telle lucidité paraît monstrueuse, impossible, insoutenable, elle fut celle de Paul Valéry, qui dans une conférence intitulée Le Bilan de l’intelligence avait envisagé cette hypothèse dès 1935 : « Toute l’histoire humaine, en tant qu’elle manifeste la pensée, n’aura peut-être été que l’effet d’une sorte de crise, d’une poussée aberrante, comparable à quelqu’une de ces brusques variations qui s’observent dans la nature et qui disparaissent aussi bizarrement qu’elles sont venues. Il y a eu des espèces instables, et des monstruosités de dimensions, de puissances, de complication, qui n’ont pas duré. Qui sait si toute notre culture n’est pas une hypertrophie, un écart, un développement insoutenable, qu’une ou deux centaines de siècles auront suffit pour épuiser ? »

https://www.lemonde.fr/idees/article/2022/07/01/dans-les-enfants-gates-le-nouvel-obscurantisme-du-capitalisme-responsable_6132907_3232.html

Dans « Les Enfants gâtés », le nouvel obscurantisme du capitalisme responsable

L’anthropologue Fanny Parise décrypte, dans son dernier ouvrage, comment, à l’heure de l’urgence écologique, l’hyperconsommation en toute bonne conscience gagne la société.

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  • 2 weeks later...
Le 04/07/2022 à 15:36, Wallaby a dit :

https://legrandcontinent.eu/fr/2022/06/25/une-spirale-dauto-destruction/

Jean Vioulac, philosophe :

(...) La lucidité conduit ainsi en dernière instance à concevoir l’apparition même de l’homme au sein de la nature comme déferlement anarchique d’une puissance de négation, un accident, un déraillement, une aberration : une catastrophe. Une telle lucidité paraît monstrueuse, impossible, insoutenable, elle fut celle de Paul Valéry, qui dans une conférence intitulée Le Bilan de l’intelligence avait envisagé cette hypothèse dès 1935 : « Toute l’histoire humaine, en tant qu’elle manifeste la pensée, n’aura peut-être été que l’effet d’une sorte de crise, d’une poussée aberrante, comparable à quelqu’une de ces brusques variations qui s’observent dans la nature et qui disparaissent aussi bizarrement qu’elles sont venues. Il y a eu des espèces instables, et des monstruosités de dimensions, de puissances, de complication, qui n’ont pas duré. Qui sait si toute notre culture n’est pas une hypertrophie, un écart, un développement insoutenable, qu’une ou deux centaines de siècles auront suffit pour épuiser ? »

En désaccord profond avec cette interprétation.

L'apparition de l'homme peut à mon sens être mise en parallèle avec plusieurs étapes antérieures fondamentales de l'histoire de la vie sur Terre, comme révolution fondamentale du vivant, à la fois destructrice et porteuse d'avenir.

Je pense à l'oxygénation de l'atmosphère, qui à la fois a provoqué une catastrophe écologique détruisant une grande partie de l'écosystème de l'époque, et ouvert la voie à l'existence d'êtres vivants qui respirent et ont de bien plus grandes possiblités... Un exemple plus petit est l'extinction des dinosaures ouvrant la voie à un plus grand développement des mammifères, lesquels sont allés beaucoup plus loin en terme d'intelligence et de comportement social... Je ne saurais pas les lister toutes, mais grandes et moins grandes il y a eu un certain nombre de ces révolutions destructrices-créatrices dans l'histoire de la vie.

L'originalité fondamentale de l'homme c'est la capacité à évoluer à vitesse ultra-rapide, car il s'agit d'une évolution culturelle et non plus biologique. Les évolutions que nous avons connues dans les dernières vingt mille ans - un clin d'oeil à l'échelle de l'évolution biologique - sont une série de bouleversements, que nous seuls pouvions réussir car nous seuls parmi les vivants sommes capables de véritable évolution culturelle.

Nous sommes une révolution, et une grande.

Nous sommes donc destructeurs. Et créateurs.

Beaucoup plus créateurs que destructeurs. Du moins nous en avons la capacité, et c'est notre évolution culturelle - notre plus haute capacité - qui nous rendra possible de réaliser notre plein potentiel de création, ainsi que de limiter notre potentiel de destruction.

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Il y a 4 heures, Alexis a dit :

En désaccord profond avec cette interprétation.

L'apparition de l'homme peut à mon sens être mise en parallèle avec plusieurs étapes antérieures fondamentales de l'histoire de la vie sur Terre, comme révolution fondamentale du vivant, à la fois destructrice et porteuse d'avenir.

Je pense à l'oxygénation de l'atmosphère, qui à la fois a provoqué une catastrophe écologique détruisant une grande partie de l'écosystème de l'époque, et ouvert la voie à l'existence d'êtres vivants qui respirent et ont de bien plus grandes possiblités... Un exemple plus petit est l'extinction des dinosaures ouvrant la voie à un plus grand développement des mammifères, lesquels sont allés beaucoup plus loin en terme d'intelligence et de comportement social... Je ne saurais pas les lister toutes, mais grandes et moins grandes il y a eu un certain nombre de ces révolutions destructrices-créatrices dans l'histoire de la vie.

L'originalité fondamentale de l'homme c'est la capacité à évoluer à vitesse ultra-rapide, car il s'agit d'une évolution culturelle et non plus biologique. Les évolutions que nous avons connues dans les dernières vingt mille ans - un clin d'oeil à l'échelle de l'évolution biologique - sont une série de bouleversements, que nous seuls pouvions réussir car nous seuls parmi les vivants sommes capables de véritable évolution culturelle.

Nous sommes une révolution, et une grande.

Nous sommes donc destructeurs. Et créateurs.

Beaucoup plus créateurs que destructeurs. Du moins nous en avons la capacité, et c'est notre évolution culturelle - notre plus haute capacité - qui nous rendra possible de réaliser notre plein potentiel de création, ainsi que de limiter notre potentiel de destruction.

Le souci étant de faire en de limiter notre potentiel de destruction avant que dernier ait atteint les limites irréversibles... ça n'en prend pas le chemin 

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3 hours ago, pascal said:

Le souci étant de faire en de limiter notre potentiel de destruction avant que dernier ait atteint les limites irréversibles... ça n'en prend pas le chemin 

Rien n'est réversible c'est le principe de l'entropie ... l'homme c'est aussi la nature.

Pour le reste à mon sens c'est illusoire ...

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  • 2 weeks later...
Le 17/07/2022 à 12:31, Alexis a dit :

L'apparition de l'homme peut à mon sens être mise en parallèle avec plusieurs étapes antérieures fondamentales de l'histoire de la vie sur Terre, comme révolution fondamentale du vivant, à la fois destructrice et porteuse d'avenir.

Je pense à l'oxygénation de l'atmosphère, qui à la fois a provoqué une catastrophe écologique détruisant une grande partie de l'écosystème de l'époque, et ouvert la voie à l'existence d'êtres vivants qui respirent et ont de bien plus grandes possiblités...

On peut imaginer que grâce à tous les plastiques que l'être humain a répandu dans les océans et dans les sols, de nouveaux êtres vivants mangeurs de plastique verront le jour et nous en seront éternellement reconnaissants. Le problème étant que comme cela va très vite, on voit mal comment la nature va pouvoir s'adapter à court terme.

 

Le 17/07/2022 à 19:54, g4lly a dit :

Rien n'est réversible c'est le principe de l'entropie ... l'homme c'est aussi la nature.

Une planète comme la terre est un système dissipatif. C'est un système ouvert, qui ne marche que parce qu'il a une source froide, poubelle où il peut jeter de l'entropie. Donc forcément, dans un univers fini, avec une masse finie, une source froide qui n'est pas infinie, ça a sa limite. Mais si on s'y prend bien on peut freiner le truc, et faire en sorte que ça ne se finisse pas trop vite dans une gigantesque explosion. Se donner quelques milliards d'années supplémentaires, ce serait sympa. On sait bien qu'un jour le soleil va s'éteindre, que la trajectoire de la terre va devenir bizarroïde, etc... m

mais ce serait bien de se donner un peu le temps de voir venir.

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Il y a 13 heures, Wallaby a dit :

On peut imaginer que grâce à tous les plastiques que l'être humain a répandu dans les océans et dans les sols, de nouveaux êtres vivants mangeurs de plastique verront le jour et nous en seront éternellement reconnaissants. Le problème étant que comme cela va très vite, on voit mal comment la nature va pouvoir s'adapter à court terme.

Travail en cours :

Les secrets du ver de cire, le lépidoptère qui mange le plastique

Des scientifiques étudient la façon dont les vers de cire digèrent le polyéthylène. Comprendre le processus pourrait aider à lutter contre la pollution plastique.

https://www.nationalgeographic.fr/sciences/2020/06/les-secrets-du-ver-de-cire-le-lepidoptere-qui-mange-le-plastique

Bactéries dévoreuses de plastique : quelles solutions ?

https://www.futura-sciences.com/planete/questions-reponses/bacteries-bacteries-devoreuses-plastique-solutions-9812/

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Il faut dépasser les 5100 m altitude pour attendre zéro degré actuellement en Suisse et en France, chiffre record selon l'article suivant, mais on n'indique pas qu'elle était l'altitude moyenne avant cela  :

https://www.bfmtv.com/international/suisse-record-de-temperature-a-la-limite-du-0deg-c-a-5184m-d-altitude_AD-202207250307.html

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Le 06/07/2020 à 14:28, Wallaby a dit :

À un niveau très général, voilà ce que qu'écrivait Aldous Huxley sur l'écologie dans Le Meilleur des Mondes (1932) :

Il n’y a pas si longtemps (voilà un siècle environ), on avait conditionné les Gammas, les Deltas, voire les Epsilons, à aimer les fleurs – les fleurs en particulier et la nature sauvage en général.

Le but visé, c’était de faire naître en eux le désir d’aller à la campagne chaque fois que l’occasion s’en présentait, et de les obliger ainsi à consommer du transport.

— Et ne consommaient-ils pas de transport ? demanda l’étudiant.

— Si, et même en assez grande quantité, répondit le D.I.C., mais rien de plus. Les primevères et les paysages, fit-il observer, ont un défaut grave : ils sont gratuits. L’amour de la nature ne fournit de travail à nulle usine. On décida d’abolir l’amour de la nature, du moins parmi les basses classes, d’abolir l’amour de la nature, mais non point la tendance à consommer du transport. Car il était essentiel, bien entendu, qu’on continuât à aller à la campagne, même si l’on avait cela en horreur. Le problème consistait à trouver à la consommation du transport une raison économiquement mieux fondée qu’une simple affection pour les primevères et les paysages. Elle fut dûment découverte. – Nous conditionnons les masses à détester la campagne, dit le Directeur pour conclure, mais simultanément nous les conditionnons à raffoler de tous les sports en plein air. En même temps, nous faisons le nécessaire pour que tous les sports de plein air entraînent l’emploi d’appareils compliqués. De sorte qu’on consomme des articles manufacturés, aussi bien que du transport.

Mise à jour par Reporterre :

https://reporterre.net/Vacances-et-si-on-arretait-le-tourisme (25 juillet 2022)

Les Trente Glorieuses (1945-1975) ont été marquées par l’élévation du niveau de vie, qui a favorisé les départs y compris pour les plus modestes, et la montée en puissance de l’industrie touristique avec le soutien de l’État – création du Club Méditerranée en 1950, mission Racine d’aménagement du littoral languedocien de 1963 à 1983, plans neige de 1964 à 1977, etc. « Tout cela a imposé le départ comme une norme sociale très puissante », observe le chercheur.

« Dans les stations, tout le monde ne parle que de transition, mais on fait mine de tout changer pour que rien ne change — avec des dameuses à hydrogène plutôt qu’au diesel, par exemple, et des remontées mécaniques pour faire du VTT plutôt que du ski. Personne n’a envie que ça change : ni les opérateurs adossés à des rentes très confortables et qui bénéficient de soutiens publics, ni les locaux — moniteurs de ski, guides, conducteurs d’engins, parfois de génération en génération — qui ont investi dans leur passion et sont attachés à ce patrimoine. »

Ce que redoute le sociologue, c’est que l’abandon du tourisme vienne moins d’un changement des imaginaires que de limitations économiques et sanitaires sur les déplacements, comme on en connaît déjà avec la pandémie de Covid-19 et la guerre en Ukraine. « Dans ce cas, le renoncement au tourisme aura un caractère contraint, non planifié et sans doute autoritaire. »

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Il y a 3 heures, collectionneur a dit :

Il faut dépasser les 5100 m altitude pour attendre zéro degré actuellement en Suisse et en France, chiffre record selon l'article suivant, mais on n'indique qu'elle était l'altitude moyenne avant cela  :

https://www.bfmtv.com/international/suisse-record-de-temperature-a-la-limite-du-0deg-c-a-5184m-d-altitude_AD-202207250307.html

En 2003, plusieurs sommets alpins furent interdits quelques semaines aux alpinistes estivaux tant neige, glace et roche étaient instables. Pour le Mont-Blanc, l'accès au refuge du Dôme du Goûter, déjà dangereux en temps normal, l'était encore plus. Il fallait dépasser les 6000m pour que le thermomètre affiche 0°C.

Au-delà de la persistance des glaciers pour les activités sportives et le paysage, il se pose aussi la question du remplissage des barrages hydroélectriques à long terme et de leur rôle régulateur, énergie et eau potable étant l'enjeu. Il y avait récemment un reportage (FR3 ?) sur le sujet avec intervention d'un ingénieur EDF.

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  • 1 month later...

Recopié du fil Russie, pays qui a l'expérience de l'effondrement :

à l’instant, Wallaby a dit :

Si tu n'as pas regardé le documentaire  “URSS, l'effondrement” de Denis Sneguirev lorsqu'il est passé sur sur France 5 le 14 décembre 2021 puis sur Public Sénat le 30 janvier, tu peux le voir ici : https://ms-my.facebook.com/Médiaphile-101768758328844/videos/urss-leffondrementen-août-1991-lempire-soviétique-sest-effondré-pourtant-ce-colo/1060104451600334/  et te faire une idée de combien les années qui ont suivi l'effondrement ont été terribles.

Voir en particulier le témoignage de Sergueï Zimov, le géophysicien à partir de 14:23 : La dernière année, tout le monde semblait avoir perdu la tête. Les gens croyaient au triomphe de la perestroïka, à la vie meilleure qu'elle promettait, à la reprise économique. On allait enfin vivre bien. Personne ne parlait d'un effondrement imminent de l'URSS. Mais moi, j'avais une conviction scientifique : selon mes calculs, c'était pour bientôt. Je me souviens d'une réunion à notre institut de recherche. Le sujet en était : « le rôle de la science soviétique à l'ère de la perestroïka ». Je me suis levé, et j'ai commencé ma brève intervention en disant : « aujourd'hui, la tâche première de la science soviétique est de survivre ».

15:41 Sergueï Zimov : Lors des révolutions, la productivité chute, les liens économiques se rompent. Tout s'effondre. Les premiers à en souffrir sont les scientifiques et les orchestres symphoniques, car personne n'en a plus rien à faire. Le monde entier était en danger, pas seulement l'URSS. En Yougoslavie, un pays de culture européenne, où l'on vivait plutôt bien, ils ont bombardé des écoles. Ils se sont entretués. Ils ont utilisé toutes leurs armes à leur disposition, les tanks, les transports de troupes, les mortiers. S'ils avaient eu l'arme nucléaire, ils l'auraient utilisée. Alors imaginez l'URSS.

25:56 Narratrice : [Yeltsine] libéralise les prix jusqu'alors contrôlés par l'État. La réforme surnommée thérapie de choc entre en vigueur le 1er janvier 1992, en quelques mois, l'inflation dépasse 2500 %. Après 70 ans d'un État omniprésent et ultra-protecteur, le pays plonge brutalement dans un système ultralibéral. Désormais il n'y a plus qu'une seule règle : chacun pour soi.

26:40 Sergueï Zimov : À l'est de la Sibérie, il y a un grand fleuve, la Kolyma, qui se jette dans l'Océan arctique. La ville de Tcherski est située à 130 km de l'embouchure du fleuve. À l'époque elle comptait 10 000 habitants, quasiment tous des spécialistes de très haut niveau venus des quatre coins de l'URSS. Il y avait un grand port maritime à Tcherski. En été, 50 navires venaient décharger du ravitaillement. Du jour au lendemain, ils ont cessé de venir. Les dockers n'avaient plus de travail. Les vingt grues mobiles étaient à l'arrêt sur les quais. Les grutiers, les camionneurs devenaient inutiles. Au total, faute de travail, les trois quarts de la population sont partis. Autrefois il y avait 10000 habitants, aujourd'hui ils ne sont plus que 2000. On a reçu un télégramme de l'académie des sciences, qui contenait ce bref message : on nous a coupé les financements ; laissez tout sur place et rentrez. On paiera le trajet. J'ai reçu ce télégramme au moment où je terminais mes préparatifs. J'étais prêt à continuer mon travail de manière autonome.

50:31 Sergueï Zimov : On m'a demandé si je pouvais donner un conseil à notre civilisation, mais il est déjà trop tard pour ça : pose la question au second du capitaine du Titanic... et vois ce qu'il te répondra... le navire prend l'eau, mais il n'a pas encore piqué du nez... l'orchestre continue de jouer. C'est difficile de donner des conseils à tout le monde. Quand il y a 1500 passagers... et seulement 600 places dans les canots de sauvetage.

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Le 27/07/2022 à 09:44, collectionneur a dit :

Il faut dépasser les 5100 m altitude pour attendre zéro degré actuellement en Suisse et en France, chiffre record selon l'article suivant, mais on n'indique pas qu'elle était l'altitude moyenne avant cela  :

https://www.bfmtv.com/international/suisse-record-de-temperature-a-la-limite-du-0deg-c-a-5184m-d-altitude_AD-202207250307.html

C'est a peu près autour du FL 150 que l'on s'attend a trouver l'ISO O° en France en été , 16000' ça ne me surprend absolument pas.

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Plus sérieusement, la Chine annonce que le mois dernier, la température moyenne en Chine a été de 22,4°C et dépasse de 1,2°C le précédent record historique :

https://www.lefigaro.fr/flash-actu/la-chine-a-connu-son-mois-d-aout-le-plus-chaud-jamais-enregistre-20220906

Et l'Amazonie se dirige vers son agonie

https://www.bfmtv.com/environnement/c-est-une-alerte-rouge-au-moins-un-quart-de-l-ecosysteme-de-l-amazonie-irreversiblement-detruit_AD-202209070034.html

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