Glenans29 Posté(e) le 12 juin Share Posté(e) le 12 juin 53 minutes ago, PolluxDeltaSeven said: C'est toujours pas acté qu'on fasse le T-REX pour le Rafale F5, justement. Merci de rappeler ce fait, j'ai l'impression qu'il y en a ici qui parfois ont une lecture un peu optimiste de certaines déclarations de Safran ou Dassault. Et le contexte budgétaire ne porte pas à l'optimisme. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
clem200 Posté(e) le 12 juin Share Posté(e) le 12 juin il y a 7 minutes, FATac a dit : Euh... wait ?! Séduit, pas acheté 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Picdelamirand-oil Posté(e) le 12 juin Share Posté(e) le 12 juin Il y a 2 heures, FATac a dit : Euh... wait ?! C'est pas parce qu'on est séduit qu'on passe à l'acte ! 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
LePetitCharles Posté(e) le 12 juin Share Posté(e) le 12 juin Il y a 5 heures, ARPA a dit : Les commentaires du forum sont aussi très orientés "France". Tous les utilisateurs n’ont pas de ravitailleurs par exemples. Accessoirement le concept même de ravitailleur (type A330 MRTT donc non VLO) devrait largement être contesté/ contestable dans un environnement de guerre de haute intensité. Ce sont de véritable appeau à radar ! Donc il faudra sans doute repousser les hippodromes de ravitaillement (encore une fois dans un contexte de guerre de haute intensité). Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
LePetitCharles Posté(e) le 12 juin Share Posté(e) le 12 juin Il y a 5 heures, LetMePickThat a dit : C'est envisageable. Les CFTs du Strike Eagle n'emportent pas que du carburant. Qu'emportent ils d'autres ? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. PolluxDeltaSeven Posté(e) le 12 juin C’est un message populaire. Share Posté(e) le 12 juin Il y a 3 heures, FATac a dit : Euh... wait ?! Armees.com est vraiment un site à la qualité... discutable, pour rester poli. C'est très "inspiré" (je reste toujours poli) d'autres publications, et clairement écrit à coups de ChatGPT et autres IA. Bref... A mettre dans la même liste que MetaDefense et autres AvionsLégendaires à mon sens. Il y a 3 heures, Glenans29 a dit : Merci de rappeler ce fait, j'ai l'impression qu'il y en a ici qui parfois ont une lecture un peu optimiste de certaines déclarations de Safran ou Dassault. Et le contexte budgétaire ne porte pas à l'optimisme. Après, c'est cool de voir les industriels et les armées se mouiller un peu pour dire ce qu'ils attendent du prochain Rafale. Mais clairement, tout ne pourra pas être financé, et il faudra faire des choix. Et j'ai un peu peur que les accessoires qu'on refuse depuis 20 ans parce que "pas urgent, pas important" continuent d'être classés presque par réflexe conditionné comme "pas urgent et pas important". Honnêtement, je suis persuadé que si on n'avait pas été poussé par les clients export, le viseur de casque ne serait pas envisagé avant le F5 par exemple. Bon, la bonne nouvelle par rapport à l'époque où on écrivait les définitions de F3 et F3R, c'est qu'on a cette fois-ci un bon pool de clients export pour nous pousser au cul. 2 4 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
ARPA Posté(e) le 12 juin Share Posté(e) le 12 juin Il y a 4 heures, Alek a dit : Question, quel serait le volume maximum du Rafale en mode nounou avec des réservoir conforme supplémentaire ? On rajoute 2300L. Donc 4,7 tonnes en interne et 2x2000L + 2x1250L + 2×1150L = 8800 L en réservoir externe. Et en point ventral la NARANG de 410 kg sans carburant. La nacelle de ravitaillement du Super Hornet permettrait de rajouter 1200 L et d’atteindre les 10 000 L en externe. Une nacelle de ravitaillement de Rafale (et non de SuE) pourrait probablement emporter plus de 2000L de carburant. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Glenans29 Posté(e) le 12 juin Share Posté(e) le 12 juin (modifié) 34 minutes ago, PolluxDeltaSeven said: Armees.com est vraiment un site à la qualité... discutable, pour rester poli. C'est très "inspiré" (je reste toujours poli) d'autres publications, et clairement écrit à coups de ChatGPT et autres IA. Bref... A mettre dans la même liste que MetaDefense et autres AvionsLégendaires à mon sens. Après, c'est cool de voir les industriels et les armées se mouiller un peu pour dire ce qu'ils attendent du prochain Rafale. Mais clairement, tout ne pourra pas être financé, et il faudra faire des choix. Et j'ai un peu peur que les accessoires qu'on refuse depuis 20 ans parce que "pas *** pas important" continuent d'être classés presque par réflexe conditionné comme "pas urgent et pas important". Honnêtement, je suis persuadé que si on n'avait pas été poussé par les clients export, le viseur de casque ne serait pas envisagé avant le F5 par exemple. Bon, la bonne nouvelle par rapport à l'époque où on écrivait les définitions de F3 et F3R, c'est qu'on a cette fois-ci un bon pool de clients export pour nous pousser au cul. On peut pas vraiment se plaindre de la roadmap effective du Rafale depuis son introduction. Surtout si on compare avec le Mirage 2000. Par contre j'ai réellement un doute sur le M88 de 9t. Ca coute très cher et je suis pas convaincu que ca soit considéré comme critique, surtout si c'est pour envoyer un UCAV charbonner avec le F5 et aussi vu la quantité d'innovations en matière de capteurs type RBE2 XG, Spectra rénové ou IRST nouvelle generation qu'il va falloir payer Ou alors la mission nuke avec l'ASN4G en a besoin, et ca pourrait sauver le bouzin, mais j'ai un doute je vois pas trop pourquoi ca serait un élément critique. Ca ressemble beaucoup a une tentative desespérée de Safran de se faire financer une upgrade de ce moteur en attendant le moteur du NGF. Et je trouve pas que les propos de Trappier soient si forts que ca en terme de soutient au projet T-REX. Modifié le 12 juin par Glenans29 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
PolluxDeltaSeven Posté(e) le 12 juin Share Posté(e) le 12 juin il y a 4 minutes, ARPA a dit : Une nacelle de ravitaillement de Rafale (et non de SuE) pourrait probablement emporter plus de 2000L de carburant. Hum, si on devait développer une nacelle sur la base d'un réservoir de 2000 litres, on ne rajouterait pas 2000 litres (faut de la place pour tout l'équipement de la nacelle). Mais déjà si on passait de 410kg à 1500-1700 litres, se serait pas mal du tout. Dans l'absolu, je verrai bien une nacelle de Super Hornet réutilisée telle quelle, mais je me doute que c'est clairement pas une priorité. La configuration nounou du Rafale est déjà assez impressionnante en tant que telle. Et si on doit intégrer des CFT, ce sera probablement pour deux usages principaux: - Rajouter de l'autonomie pour les missions de pénétrations (aller plus loin ou prendre des chemins plus détournés pour contourner les systèmes A2AD): ce serait à mon avis le principal intérêt pour les forces françaises, qui continueraient ainsi à exploiter leur expertise de la pénétration TBA tout en restant pertinentes face à des menaces plus pointus. Et ça pourrait intéresser grandement certains clients export qui doivent couvrir de grandes surfaces (Inde, Indonésie dans certains contextes, etc.) - Libérer les deux points d'emport internes de voilure (et/ou le point ventral) pour l'emport de configurations d'armement lourdes. Je pense ici à de la munition planante/propulsée, à des missiles anti-navires, voire même à de futurs missiles hypersoniques ou missiles air-air trés trés longue portée (façon AIM-174). Mine de rien, on commence à avoir pas mal de clients export du Rafale qui n'ont pas forcément besoin d'énormément d'autonomie lorsqu'ils sont en configuration défensive (Emirats, Croatie, Qatar, Indonésie dans certains – autres – contextes), mais qui aimeraient bien pouvoir larguer des tétra-chiées de munitions sur des formations blindées ou amphibies adverses en approche. il y a 5 minutes, Glenans29 a dit : Ou alors la mission nuke avec l'ASN4G en a besoin, et ca pourrait sauver le bouzin, mais j'ai un doute je vois pas trop pourquoi ca serait un élément critique. Comme beaucoup de choses avec le Nuke, ça peut aussi être un argument magique, sorti par les forces pour pas qu'on les fasse chier à discuter leurs besoins. "J'ai besoin de plus de puissance, c'est pour la dissuasion". "J'ai besoin d'une machine à café intégrée au cockpit, c'est pour la dissuasion". L'équivalent militaire du "It's for the bride" dans un vieil épisode de How I Met Your Mother 1 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
herciv Posté(e) le 12 juin Share Posté(e) le 12 juin il y a 12 minutes, Glenans29 a dit : Ou alors la mission nuke avec l'ASN4G en a besoin, et ca pourrait sauver le bouzin, mais j'ai un doute je vois pas trop pourquoi ca serait un élément critique. Moi le pensais qu'un encombrement réduit pouvait libérer de la place pour revoir le câblage et la disposition des équipements. Mais si l'encombrement est le même je comprend ton interrogation. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ronfly Posté(e) le 12 juin Share Posté(e) le 12 juin (modifié) Il y a 1 heure, Glenans29 a dit : On peut pas vraiment se plaindre de la roadmap effective du Rafale depuis son introduction. Surtout si on compare avec le Mirage 2000. Par contre j'ai réellement un doute sur le M88 de 9t. Ca coute très cher et je suis pas convaincu que ca soit considéré comme critique, surtout si c'est pour envoyer un UCAV charbonner avec le F5 et aussi vu la quantité d'innovations en matière de capteurs type RBE2 XG, Spectra rénové ou IRST nouvelle generation qu'il va falloir payer Ou alors la mission nuke avec l'ASN4G en a besoin, et ca pourrait sauver le bouzin, mais j'ai un doute je vois pas trop pourquoi ca serait un élément critique. Ca ressemble beaucoup a une tentative desespérée de Safran de se faire financer une upgrade de ce moteur en attendant le moteur du NGF. Et je trouve pas que les propos de Trappier soient si forts que ca en terme de soutient au projet T-REX. Vu l'impact d'une masse à vide comme en charge plus élevée et dans la mission prio du F5 d'embarquer un ASN4G nettement plus volumineux, il semblerait logique de pousser les moteurs en conséquences pour compenser et conserver les qualités dynamiques necessaire à la mission. Modifié le 12 juin par Ronfly complément 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Personne Posté(e) le 12 juin Share Posté(e) le 12 juin Avec l'expérience du Rafale nounou + un nEUROn a grande soute, le tout en navalisé et embararquable, ne pourrait-on pas avoir les ingrédients d'un drone ravitailleur? 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
LetMePickThat Posté(e) le 12 juin Share Posté(e) le 12 juin Il y a 3 heures, LePetitCharles a dit : Qu'emportent ils d'autres ? Une partie de l'électronique dédiée à la gestion des munitions embarquées sur les points RCT/LCT, d'où certaines limitations de ces points en matière d'armements intelligents. Le prototype/démonstrateur du F-15 Silent Eagle pouvait carrément embarquer des équipements de guerre électronique dans ses CWBs, en sus des soutes à munition et du pétrole. 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
aubais30 Posté(e) le 12 juin Share Posté(e) le 12 juin Le dernier numéro de Challenges sur le salon du Bourget et la saga Rafale (dispo si besoin en pdf via mp) Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
ARPA Posté(e) le 12 juin Share Posté(e) le 12 juin il y a 4 minutes, PolluxDeltaSeven a dit : Hum, si on devait développer une nacelle sur la base d'un réservoir de 2000 litres, on ne rajouterait pas 2000 litres (faut de la place pour tout l'équipement de la nacelle). Mais déjà si on passait de 410kg à 1500-1700 litres, se serait pas mal du tout. Dans l'absolu, je verrai bien une nacelle de Super Hornet réutilisée telle quelle, mais je me doute que c'est clairement pas une priorité. Initialement le Rafale était envisagé avec un réservoir sous le fuselage de 3000L. S’il faut refaire une nacelle (donc pas celle des SH) et l’intégrer au Rafale (donc pas les dimensions de la NARANG ou un impact aérodynamique différent du bidon de 2000L) autant la faire la plus grosse possible. Si possible je viserai même les 2100 ou 2200L. Le but serait d’avoir une configuration avec la nacelle qui donne la même autonomie que la configuration avec le "classique" bidon de 2000L. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Lordtemplar Posté(e) le 12 juin Share Posté(e) le 12 juin (modifié) retour vers le futur https://www.twz.com/air/rafale-reemerges-with-conformal-fuel-tanks Modifié le 12 juin par Lordtemplar 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Titus K Posté(e) le 12 juin Share Posté(e) le 12 juin Face aux F-35 et aux avions chinois, le Rafale est-il encore au meilleur niveau ? https://www.challenges.fr/entreprise/defense/f-35-avions-chinois-le-rafale-est-il-encore-au-meilleur-niveau_605900 Le chasseur français a connu sa première perte au combat lors du bombardement de bases pakistanaises par l’Inde, début mai. Fait-il encore le poids face aux avions chinois et américains ? Enquête, entre manipulations sino-pakistanaises et questionnements légitimes. La petite musique, insidieuse, flotte dans l’air depuis quelques semaines. Comme un doute, léger mais persistant, sur les performances d’un avion auquel tout semblait réussir depuis dix ans. 7 mai 2025, 1 heure du matin : le Rafale fait son baptême du feu sous les couleurs de l’armée de l’air indienne. En représailles à l’attentat de Pahalgam au Cachemire (26 morts), l’Inde lance l’opération Sindoor, une série de frappes sur les sites terroristes et bases militaires du Pakistan. Le chasseur de Dassault participe au déluge de feu, de même que des Sukhoi Su-30 et de multiples drones suicides. Mais quelques heures plus tard, c’est le Pakistan qui crie victoire : ses appareils J-10 de conception chinoise, assure Islamabad, auraient abattu cinq avions indiens, dont trois Rafale. Même si seul un Rafale semble avoir été perdu, la nouvelle fait l’effet d’une bombe. New Delhi refuse tout commentaire. C’est le péché originel, qui laisse le champ libre à toutes les hypothèses. Un scénario se cristallise, jusqu’à être repris sans vérification dans la presse française : l’appareil indien aurait été détruit par un missile chinois PL-15, un armement de longue portée embarqué sur les J-10 de l’armée de l’air pakistanaise. Malgré le manque total de preuves, la sphère défense s’emballe. D’aucuns voient dans l’épisode le témoignage de la fin de la suprématie technologique militaire occidentale, face à des équipements chinois désormais plus avancés. D’autres font le procès du système de guerre électronique du Rafale, le Spectra, jugé incapable de repérer et de brouiller le missile chinois. Faute de réaction officielle de l’Inde, Dassault et le camp français se murent dans le silence. A quelques semaines du Salon du Bourget, le « bad buzz » s’installe, et ne s’est pas vraiment dissipé depuis. « La première perte confirmée au combat d’un Rafale jette une ombre sur la récente dynamique de Dassault, analysait dès le 7 mai Fabian Hoffmann, chercheur à l’université d’Oslo et animateur du blog Missile Matters. Cela ne signifie pas que le Rafale soit une plateforme médiocre [l’Eurofighter ou le F-16 auraient pu avoir des performances identiques], mais cela souligne ses limites en tant qu’avion de quatrième génération, notamment en termes de survivabilité. » Questionnement légitime ? Elucubrations de pseudo-spécialistes ? Manipulation ? Si le brouillard de la guerre, un mois après l’opération, reste épais, quelques certitudes commencent à émerger. La première, étrangement occultée, c’est que les Rafale employés lors de l’opération Sindoor ont fait mouche. Les images satellites des spécialistes américains Maxar et Planet montrent que les missiles Scalp tirés par les avions français, ainsi que les BrahMos russo-indiens tirés par les Sukhoi, ont touché au moins six bases aériennes pakistanaises. Les photos mettent en évidence des impacts très précis sur la base aérienne de Nur Khan, très proche d’Islamabad. Ce site stratégique est situé à 1,5 kilomètre de la Strategic Plan Division, l’unité militaire en charge de l’arsenal nucléaire pakistanais (170 ogives). Des cratères sont également visibles sur les pistes d’atterrissage et hangars des bases de Bholari, Sargodha, Jacobabad, Sukkur et Rahim Yar Khan, d’autres bases militaires de premier plan. « Sargodha est la base où s’entraînent les meilleurs pilotes du Pakistan, la frapper est le rêve de tout pilote indien », souligne un familier de l’armée de l’air indienne. « Succès opérationnel » Comme le soulignait le 21 mai une note du think tank britannique Rusi, les défenses aériennes pakistanaises, fournies par la Chine pour la plupart, ont donc été incapables de protéger des sites parmi les plus stratégiques du pays. Pas vraiment le refrain entendu depuis un mois… « Les fabricants d’armes chinois ont bénéficié d’un avantage médiatique disproportionné par rapport au contexte tactique ou stratégique de l’engagement », pointe le chercheur Walter Ladwig, maître de conférences au King’s College de Londres, dans la note du Rusi, qui évoque un « un succès opérationnel » de l’Inde. La deuxième certitude, c’est l’intensité incroyable de l’affrontement aérien entre l’Inde et le Pakistan, probablement la plus grande bataille aérienne du xxième siècle. L’opération aurait impliqué au moins une centaine d’avions, qui se sont affrontés à longue distance, restant chacun de leur côté de la frontière. Dans ce type de conflit, l’attrition (le taux de pertes) est traditionnellement importante, surtout les premiers jours, où elle peut atteindre 5 %, voire 15 % selon un rapport des députés Thomas Gassilloud et Damien Girard publié cette semaine. La perte d’un Rafale n’a donc rien de dramatique, et peut avoir des causes multiples : missile adverse, tir fratricide, problème technique. « Perdre un avion en vol quand on mène un raid de haute intensité est un fait de guerre, rien de plus, rien de moins, estime le général Bruno Clermont, ancien commandant de la base aérienne d’Istres et ex-conseiller du PDG de Dassault Aviation. Aucun chasseur n’est invulnérable. Aucun pilote n’est invulnérable. » Ces pertes sont d’autant plus logiques que l’Inde, pour éviter une escalade incontrôlable, s’était accroché quelques fils à la patte. Le premier, c’est que Delhi avait prévenu Islamabad de son intention de frapper, pour éviter toute logique escalatoire. Le dispositif pakistanais était donc en alerte maximale, avec une quarantaine d’avions en vol selon plusieurs sources. L’Inde avait aussi imposé, rappelle le think tank RUSI, des « règles d’engagement strictes » à ses troupes, qui « interdisaient de lancer des attaques contre des avions pakistanais, ou de neutraliser préventivement les systèmes de défense aérienne ». Défaite informationnelle L’Inde a-t-elle sous-estimé la volonté – et les capacités – de son adversaire ? Possible. Une très bonne source assure que les Meteor, missiles air-air de longue portée, n’avaient pas été installés sur les Rafale employés lors de l’opération Sindoor. L’armée de l’air indienne se serait ainsi privée de son armement le plus redoutable en combat aérien. « Il est possible que les Indiens aient sous-estimé la portée des missiles PL-15 embarqués sur les avions pakistanais », estime un pilote français. D’autres sources évoquent l’appui décisif d’un avion radar Saab 2000 Erieye pakistanais, qui aurait permis de guider les missiles au-delà de leur portée classique, surprenant ainsi les pilotes indiens. Aucune preuve tangible n’a pour l’instant été apportée pour confirmer l’un ou l’autre de ces scénarios. Mais la façon dont l’épisode a été exploité ne laisse guère de place au doute : l’affaire a fait l’objet d’une importante offensive informationnelle menée par la Chine et le Pakistan. Une note des services français, publiée le 19 mai, dénonce ainsi des « dispositifs pro-Parti communiste chinois (PCC) et pro-Pakistan », qui instrumentalisent les pertes supposées d’avions de combat « pour cibler l’Inde, mais aussi Dassault Aviation et la base industrielle et technologique de défense française ». La note, évoquée par plusieurs médias et consultée par Challenges, pointe notamment des contenus satiriques partagés par l’influenceur chinois Brother Hao (16 millions d’abonnés) sur Douyin, la version chinoise de TikTok, puis repris par des centaines de comptes pro-PCC sur X (ex-Twitter). Le document met également en évidence une fake news lancée par le journal hongkongais South China Morning Post sur une supposée remise en question par l’Indonésie de l’achat de 42 Rafale, à la suite de la perte de l’appareil indien. Une infox grossière : Djakarta a signé une lettre d’intention pour l’acquisition de Rafale supplémentaires lors de la visite d’Emmanuel Macron le 28 mai. L’affaire du Rafale ressemble donc bien, avant tout, à une défaite informationnelle du camp indien, qui a occulté ses succès tactiques, voire stratégiques. « Le silence initial des porte-parole militaires indiens a créé un vide informationnel, comblé par des commentaires techniquement mal informés et stratégiquement trompeurs », assène Walter Ladwig, dans la note du think tank Rusi. En gros, l’affaire a été réduite à un simple duel d’avions de combat, passant sous silence les buts de guerre, les résultats concrets des frappes, les règles d’engagement et les circonstances opérationnelles. « Asymétrie technologique » Les questions sur les capacités du Rafale ne sont pas à écarter d’un revers de main pour autant. En janvier, un rapport du think tank Ifri (Institut français des relations internationales), peu suspect d’accointances chinoises ou pakistanaises, jetait un pavé dans la mare. Signé des pilotes français Adrien Gorremans et Jean-Christophe Noël, il évoque une « asymétrie technologique franche » entre les Rafale et les avions de combat furtifs de type F-35, contre lesquels la « mission de combat est très difficile à gagner en l’état actuel des capteurs ». Et les auteurs d’enfoncer le clou : « Dans l’hypothèse d’un engagement aux côtés de ses alliés occidentaux dans un conflit de haute intensité, la chasse française pourrait être cantonnée au rôle de « supplétifs » des chasseurs de 5e génération, dans une coalition aérienne à deux vitesses », estimaient même les auteurs. « Supplétif », le Rafale ? Au siège de Dassault Aviation à Saint-Cloud, on digère difficilement l’uppercut. « J’attends avec impatience de voir quand l’armée de l’air et de la marine françaises seront les supplétifs des Etats européens clients du F-35 », ironise Eric Trappier dans son interview à Challenges. L’avion de Lockheed Martin n’est, de fait, pas invulnérable : plusieurs F-35 de l’US Air Force ont failli être abattus ces derniers mois par les rebelles houthis au-dessus du Yémen, révélait ainsi le New York Times le 12 mai. Pour autant, le manque de furtivité a bien été identifié par Dassault et la DGA comme un des ponts faibles du chasseur français. Le successeur du Rafale, le New Generation Fighter (NGF) franco-germano-espagnol du programme SCAF, sera bien furtif, mais il n’est pas attendu avant 2045. Pour combler le manque, le ministère des armées a lancé en 2024 un programme de drone de combat furtif, dit UCAV (Unmanned Combat Air Vehicle). Cet appareil, contrôlé depuis le cockpit du Rafale et dérivé du démonstrateur Neuron, accompagnera le chasseur, et mènera les missions les plus dangereuses, notamment celle dite de suppression des défenses aériennes ennemies (SEAD). Drone de combat de l’envergure d’un Mirage 2000 Problème : ce drone imposant, de l’envergure d’un Mirage 2000, n’est pas attendu avant 2033. L’armée de l’air va donc devoir se passer de capacités furtives encore huit ans au moins. L’autre limite du projet est le prix unitaire de l’appareil, qui s’annonce élevé. « Cet UCAV sera probablement comparable à un avion de chasse traditionnel en dimensions, en capacités et donc en prix unitaire, il ne sera donc pas consommable mais une ressource rare », soulignait le rapport de l’IFRI. Le document suggérait plutôt de « développer un UCAV à bas coût, autour de 5 M€ par drone hors charge utile, en priorité sur le drone d’accompagnement du Rafale F5, dont il pourra profiter de l’IA embarquée ». Le rapport évoquait une cible de 200 engins de ce type. Au-delà de ses drones d’appui, le Rafale lui-même n’échappera pas à des évolutions importantes. Son futur standard F5, prévu pour 2030, intégrera un nouveau radar, un nouveau système de guerre électronique, de nouveaux capteurs optroniques. Le motoriste Safran propose, en option, une version musclée du moteur M88, dite T-Rex, qui passerait de 7,5 à 9 tonnes de poussée. Le rapport de l’IFRI suggère d’ajouter également des leurres tractés ou motorisés, pour augmenter la survivabilité de l’avion. Ces améliorations seront-elles suffisantes pour maintenir le Rafale au meilleur niveau ces prochaines décennies ? Dassault en est persuadé. Mais il faudra de toute façon avancer sur le développement du successeur NGF, reconnaît le groupe. « Le Rafale F5 et son drone de combat furtif permettront d’attendre le futur avion de combat. Mais on ne pourra pas attendre éternellement : après le Rafale F5 et l’UCAV [drone de combat], il faudra enchaîner avec un nouveau chasseur », assure Eric Trappier à Challenges. Ce qui n’empêchera pas le Rafale de voler encore longtemps. La note de l’IFRI estime que l’avion de combat, dans son standard F5, restera le cœur de la force de frappe française pendant un bon moment. « Le NGF et ses drones d’accompagnement seraient chargés de l’escorte et de la SEAD (suppression des défenses aériennes ennemies), le Rafale conservant l’essentiel de la puissance de feu », estimait le document. Pensé dans les années 80, l’avion de combat est bien parti pour voler jusqu’en 2060. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Spurlos Posté(e) le 12 juin Share Posté(e) le 12 juin (modifié) il y a une heure, Lordtemplar a dit : retour vers le futur https://www.twz.com/air/rafale-reemerges-with-conformal-fuel-tanks Intéressant, les CFT ne sont pas vus uniquement comme un atout pour l'autonomie, mais aussi pour la furtivité: "In an interview with AirForces Monthly magazine in 2023, Guilhem Reboul, then-head of the Rafale program within the Direction Générale de l’Armement (DGA), the French defense procurement agency, said that, for Standard F5, “Modifications to the airframe are also considered, including the adoption of conformal fuel tanks and of radar-cross-section reduction kits, to increase the stealthiness of the Rafale.” A la DGA ou chez Dassault, ils ne s'y trompent pas: la furtivité c'est incontournable, ou au moins la discrétion. Tout ce qui l'améliore est bon à prendre, et un des moyens c'est d'intégrer des CFT. J'aimerais bien savoir ce qui les a finalement décidé alors qu'on est encore loin du standard F5. Retex Inde-Pakistan? Demande d'un client export qui se met à avoir les chocottes en voyant que le voisin acquiert du furtif, ou qui veut plus de rayon d'action? Ou tout simplement la France qui se décide enfin à casser la tirelire? (on nous dit que nous sommes en guerre contre la Russie, après tout...) Modifié le 12 juin par Spurlos Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
pascal Posté(e) le 12 juin Share Posté(e) le 12 juin Pour que les CFT améliorent la furtivité radar de l'avion cela suppose qu'ils se substituent aux réservoirs pendulaires. Or pour le moment les CFT c'est grosso merdo 2 x 1000 litres (à la base les CFT c'est un bidon de 2000 l coupé en deux dans le sens de la longueur). Il sera intéressant de voir quelles seront les configurations d'armement retenues avec l'emploi des CFT ... Soit les CFT améliorent l'autonomie grâce à l'emport supplémentaire de pétrole, soit ils contribuent à diminuer la SER par abandon de bidons sous voilure mais à ce moment là, lesquels dans quelle conf' d'armement et sur quels profils de mission ? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Picdelamirand-oil Posté(e) le 12 juin Share Posté(e) le 12 juin il y a 9 minutes, pascal a dit : Pour que les CFT améliorent la furtivité radar de l'avion cela suppose qu'ils se substituent aux réservoirs pendulaires. Or pour le moment les CFT c'est grosso merdo 2 x 1000 litres (à la base les CFT c'est un bidon de 2000 l coupé en deux dans le sens de la longueur). Il sera intéressant de voir quelles seront les configurations d'armement retenues avec l'emploi des CFT ... Soit les CFT améliorent l'autonomie grâce à l'emport supplémentaire de pétrole, soit ils contribuent à diminuer la SER par abandon de bidons sous voilure mais à ce moment là, lesquels dans quelle conf' d'armement et sur quels profils de mission ? Je pense que les CFT traînent moins que les réservoirs pendulaires en proportion. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Spurlos Posté(e) le 12 juin Share Posté(e) le 12 juin Effectivement les CFT des Rafales n'ont pas une énorme contenance, ça il faut le reconnaître. Par contre, je ne suis pas aérodynamicien, mais si les CFT permettaient de passer en supersonique en config air-sol avec 4 AASM, 4 Mica et un seul réservoir externe largable, ça serait bon à prendre... Ça enlèverait un argument du F-35, qui peut faire (un peu) de air-sol supersonique en lisse... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
HK Posté(e) le 12 juin Share Posté(e) le 12 juin (modifié) 51 minutes ago, pascal said: Pour que les CFT améliorent la furtivité radar de l'avion cela suppose qu'ils se substituent aux réservoirs pendulaires. Or pour le moment les CFT c'est grosso merdo 2 x 1000 litres (à la base les CFT c'est un bidon de 2000 l coupé en deux dans le sens de la longueur). Il sera intéressant de voir quelles seront les configurations d'armement retenues avec l'emploi des CFT ... Soit les CFT améliorent l'autonomie grâce à l'emport supplémentaire de pétrole, soit ils contribuent à diminuer la SER par abandon de bidons sous voilure mais à ce moment là, lesquels dans quelle conf' d'armement et sur quels profils de mission ? Les CFT du F-16 et Super Hornet n'augmentent pas la trainée en regime de croisiere, car ils apportent un peu de portance qui compense la (petite) trainée induite. Pour le passage du mur du son et en supersonique il y a une petite trainée supplémentaire, mais qui reste assez marginale. Bref 2x CFT sur Rafale de 1,150L ca doit bien équivaloir 2x gros bidons de 2,000L, qui ne sont quasiment jamais largués donc qui trainent sur toute la durée de vol. Ensuite tu peux toujours combiner ca avec un bidon supersonique ventral de 1,250L qui peut apporter un peu plus de carbu pour aborder la phase combat apres le dernier ravitaillement en vol et qui pourra etre largué assez rapidement. Comme ca tu abordes le combat en lisse avec 2x CFT, 6.5 tonnes de carbu... pas de trainée, RCS réduite, une excellente capacité d'accélération, tout bénef. Pour une mission d'interdiction air-air, air-sol ou anti-radar, combiné avec des petits emports (Meteor/Mica, Smartglider) et une phase de combat supersonique haute altitude c'est parfait. Par contre, pour une mission de pénétration basse altitude c'est moins utile. Modifié le 12 juin par HK 2 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
pascal Posté(e) le 13 juin Share Posté(e) le 13 juin Un des atouts des 2000 l. pendulaires sous voilure est qu'ils traînent peu... Si mes souvenirs sont bons c'est moins que celui en ventral qui lui trainerai en proportion bcp plus d'où certaines configurations vu chez des clients avec un 1150 en ventral et deux 2000 sous voilure 2 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
bubzy Posté(e) le 13 juin Share Posté(e) le 13 juin Il y a 16 heures, LePetitCharles a dit : Accessoirement le concept même de ravitailleur (type A330 MRTT donc non VLO) devrait largement être contesté/ contestable dans un environnement de guerre de haute intensité. Ce sont de véritable appeau à radar ! Donc il faudra sans doute repousser les hippodromes de ravitaillement (encore une fois dans un contexte de guerre de haute intensité). Tout dépend de comment tu utilises ton arme aérienne. Un raid qui part de France et ça en Syrie pour balancer du scalp, ton mrtt il sera facile à 500 ou 600 km du territoire syrien. Quel est le danger pour lui ? En mission de défense aérienne, idem. On les place loin pour des avions qui iront refaire le plein à plusieurs centaines de km Si les ravitailleurs sont proches dans les conflits actuel c'est parce que c'est pratique quand il n'y a pas de menace, ça permet un plus gros playtime. Mais on peut les utiliser autrement et heureusement, tout dépend du contexte. Les américains sont dans une relative autre situation par rapport à la chine par exemple. Un copain et moi défendront l'hypothèse qu'un avion comme le J20 est fait principalement pour aller taper Les HVT que sont les ravitailleurs. Car le F35 ayant les pâtes courtes, interdire l'accès au ravitailleurs loin en avant, c'est empêcher les F-35 de se rapprocher. Les américains auraient une réponse à ça, mais on s'égare. Des UAV autonomes furtifs ravitailleurs, pour les forces aerinavales, ça va arriver assez vite je pense. Mais pour les forces aériennes basées à terre, je pense que ça coûte moins cher d'avoir des avions de combat à plus long rayon d'action et des ravitailleurs "peu chers" qui sont hors de portée, plutôt que des avions de combat VLO à pâtes courtes avec des ravitailleurs VLO également. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
gargouille Posté(e) le 13 juin Share Posté(e) le 13 juin Il y a 21 heures, Picdelamirand-oil a dit : Moi je le vois avec 2M88 sans post combustion (mais une capacité supercroisière). Les M88 sans post combustion sont plus court ce qui permet d'allonger la soute. On peut se rapprocher d'une solution genre turbojet pour compenser le fait qu'il n'y a pas de postcombustion. Bonjour, Deux moteurs plus simples plus compacts et moins chers, j’étais resté à un mono moteur, cela permettrait une seule soute ventrale ce qui a des avantages. Une seule soute ventrale peut être en dehors de mini soutes à missilles AA. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Messages recommandés
Veuillez vous connecter pour commenter
Vous pourrez laisser un commentaire après vous êtes connecté.
Connectez-vous maintenant