Relations et Rivalité Chine / Etats-Unis

[Wallaby]

Marco Rubio, le futur Secrétaire d'État de Donald Trump a publié un rapport sur la Chine en septembre :

https://www.rubio.senate.gov/wp-content/uploads/2024/09/The-World-China-Made.pdf

https://asiatimes.com/2024/11/rubio-brings-china-realism-to-the-state-department/ (12 novembre 2024)

Voici quelques points saillants du rapport de M. Rubio :

La Chine est en tête des installations de robots industriels et a installé plus de robots en 2022 que le reste du monde réuni.

La densité de robots de la Chine dépassera celle des États-Unis en 2021, un exploit frappant compte tenu de la taille de la main-d'œuvre manufacturière chinoise et des niveaux de salaire par rapport aux nôtres.

La fabrication intelligente chinoise est rendue possible par son vaste réseau de télécommunications 5G, composé de plus de 3,5 millions de stations de base 5G.

Les entreprises chinoises locales aident la Chine à rompre sa dépendance à l'égard des robots et des machines-outils importés. Malgré des installations record, les importations chinoises de robots industriels ont diminué au cours des deux dernières années. Cela est dû à l'augmentation constante des activités des entreprises chinoises, dont la part du marché intérieur est estimée à 35,5 % en 2022, contre 17,5 % il y a dix ans. La position de la Chine sur le marché très fragmenté des machines-outils est encore plus forte, les producteurs chinois représentant près d'un tiers de la production mondiale en 2022.

Les entreprises chinoises mettent en place des chaînes de valeur mondiales, qui comprennent des usines sophistiquées qui leur permettront de pénétrer les marchés étrangers et d'atténuer les critiques concernant les pratiques d'exportation.

[Wallaby]

https://thehill.com/opinion/technology/4992881-apple-china-ai-dependence/ (16 novembre 2024)

La Chine représente un cinquième des ventes d'Apple et produit 95 % des iPhones.

La dépendance d'Apple à l'égard de la Chine est devenue si profonde que la société se classe au troisième rang des grandes entreprises américaines les plus dépendantes de la Chine.

[Wallaby]

https://www.nytimes.com/2024/12/03/world/asia/china-minerals-semiconductors.html

La Chine a annoncé mardi qu'elle commencerait à interdire l'exportation de plusieurs minéraux rares vers les États-Unis, ce qui constitue une escalade dans la guerre technologique entre les deux plus grandes puissances mondiales. Cette décision intervient un jour après que l'administration Biden a resserré l'accès de la Chine aux technologies américaines de pointe.

Le ministère chinois du commerce a déclaré que les ventes de gallium, de germanium, d'antimoine et de matériaux dits « superdurs » aux États-Unis seraient immédiatement interrompues au motif qu'ils ont un double usage militaire et civil. L'exportation de graphite fera également l'objet d'un examen plus strict.

[Wallaby]

https://www.koreaherald.com/view.php?ud=20241203050148

Le retour de Donald Trump à la Maison Blanche alimente les craintes qu'il ne rétablisse un programme raté lancé pendant son premier mandat, qui visait à réprimer l'espionnage chinois, mais qui s'est transformé en une véritable chasse aux sorcières. Une telle mesure serait non seulement néfaste pour l'innovation américaine, mais elle donnerait à la Chine une longueur d'avance dans la course à la technologie.

L'« Initiative chinoise » n'a donné lieu à des accusations d'espionnage, de vol ou de violation de la propriété intellectuelle que contre 0,0000934 % des étudiants et des chercheurs chinois dans le domaine des sciences, de la technologie et de l'innovation (STEM) dans les universités américaines. Mais l'effet paralysant que le programme a eu sur la science et la technologie dans les universités américaines a été sévère.

Selon une analyse de Stanford, la Chine a été pendant plus de vingt ans le principal fournisseur de scientifiques basés aux États-Unis. Mais le nombre de départs n'a cessé d'augmenter. Après la mise en œuvre de l'initiative chinoise, les départs ont augmenté de 75 %, les deux tiers d'entre eux étant retournés en Chine. En fait, cette politique a apparemment permis au parti communiste de réaliser ses propres ambitions en matière d'innovation.

Les États-Unis ont lancé une vaste campagne de répression contre les sympathisants communistes présumés pendant la période de la « peur rouge », notamment contre Qian Xuesen, professeur à Caltech, ce qui l'a finalement poussé à rentrer en Chine. Il est ensuite devenu le « père du programme de missiles chinois ». L'ancien secrétaire à la marine, Dan Kimball, a qualifié cette affaire de « la chose la plus stupide que ce pays ait jamais faite ».

En juillet, environ cinq ans après son inculpation, Franklin Tao, ancien professeur de l'université du Kansas, a vu sa condamnation au titre de « l'initiative chinoise » annulée. Avant son procès en 2021, sa femme a déclaré à Bloomberg News que la famille était venue aux États-Unis pour « poursuivre le rêve américain ». Au lieu de cela, elle s'est retrouvée à cumuler trois emplois pour payer les frais de justice de son mari. L'avocat de ce dernier a déclaré par la suite que ce cauchemar, qui a duré des années, avait « pratiquement mis la famille en faillite ». Des cas comme celui-ci ne font que donner des munitions à l'organe de propagande du PCC.

[herciv]

Sur fond de tensions grandissante avec la Chine ... et la Corée du Nord, les US renforce leur présence en Corée du SUd avec 28000 soldats en Rab !

https://www.sociedademilitar.com.br/2024/12/eua-reforcam-presenca-militar-na-peninsula-coreana-com-28-500-soldados-e-armas-nucleares-na-mesa-em-resposta-a-ameacas-regionais.html

Le projet de loi a été officialisé avec la signature de la politique de défense annuelle par le président Joe Biden, soulignant l'engagement à long terme des États-Unis en faveur de la stabilité régionale. Cependant, l'initiative est confrontée à l'incertitude due à l'approche de l'ancien président Donald Trump, qui prend ses fonctions en 2025.

Connu pour avoir plaidé en faveur de la réduction des troupes américaines à l'étranger, Trump peut mettre en œuvre des changements qui remettent en question l'alliance historique avec Séoul. Le Pentagone s'emploie à obtenir une base solide avant son inauguration, prévue pour le 20 janvier 2025.

Les États-Unis et la Corée du Sud renforcent la défense grâce à des exercices militaires avancés

La montée de la tension dans la péninsule coréenne est aggravée par les essais nucléaires et de missiles de la Corée du Nord. Pour faire face à ces menaces, les États-Unis et la Corée du Sud intensifient des exercices militaires conjoints de haut niveau. Ces opérations simulent des scénarios de combat réels, allant des manœuvres terrestres et maritimes aux cyberopérations coordonnées.

Les équipements de pointe, tels que les chasseurs F-35 de cinquième génération, les bombardiers B-1B et les chars South Korean K2 Black Panther, soulignent la supériorité technologique des forces alliées. En outre, les systèmes de défense antimissile, tels que le THAAD, sont testés dans le cadre d'un effort conjoint visant à renforcer la sécurité régionale. Ces exercices renforcent l’interopérabilité des forces armées des deux pays et envoient un message clair à Pyongyang: tout acte d’agression recevra une réponse décisive.

États-Unis et stratégies militaires dans la péninsule coréenne

La péninsule coréenne est au centre d'un paysage géopolitique de plus en plus complexe. La présence des États-Unis dans la région, alliée à la Chine et à sa militarisation de la mer de Chine méridionale, ainsi que les liens de Pékin avec Pyongyang, ajoute une couche stratégique de préoccupation.

Bien que la Chine ne représente pas une menace directe pour la Corée du Sud, son influence régionale et la réponse stratégique des États-Unis sont des variables importantes. La Russie augmente sa présence militaire dans le Pacifique et peut collaborer avec la Corée du Nord sur des actions qui déstabilisent la région, renforçant ainsi le besoin de surveillance par les États-Unis et leurs alliés.

Défis internes et partenariats stratégiques dans la défense sud-coréenne

Outre les tensions extérieures, la Corée du Sud est confrontée à d'importants défis internes. La modernisation de ses forces armées, le maintien d'un budget de la défense solide et l'appui du public aux politiques de sécurité sont des questions centrales. Avec le soutien stratégique des États-Unis, le gouvernement sud-coréen doit trouver un équilibre entre sa position de dissuasion militaire et les initiatives diplomatiques visant à préserver la paix dans la région.

La réponse multiforme de la Corée du Sud intègre des technologies de pointe, des alliances solides et des stratégies d'adaptation. Des missiles hypersoniques à la cyberguerre, les menaces exigent une innovation constante. Le partenariat avec les États-Unis demeure un élément essentiel pour assurer la sécurité et la stabilité dans la péninsule coréenne et l'Indo-Pacifique dans son ensemble.

[Nec temere]

28 000... Vraiment le pays de tout les excès. 1/3 des troupes UK si je me souviens bien. La puissance des US est vraiment impressionnante quand même on a des fois tendance à l'oublier... 

[g4lly]

il y a 38 minutes, herciv a dit :

Sur fond de tensions grandissante avec la Chine ... et la Corée du Nord, les US renforce leur présence en Corée du SUd avec 28000 soldats en Rab !

28 500 c'est l'effectif total des soldats US en Corée ... du moins ce sera, après le renforcement, actuellement c'est plutôt autour de 24 000.

[herciv]

Rapport intégrale datant de 2023 des wargames joués au CSIS. Victoire à la Pyrrhus pour les US à tel point que le position globale des US pourrait en être affectée un temps.

Les scénarii mettent tous en lumière la difficulté logistique d'une guerre à Taïwan très proche de la zone de défense chinoise impassable. Les MLR (Marines litoral Régiment) seraient très peu utile sauf certains scénarii. Par contre les bombardier à long rayon d'action seraient sur-employés. Le déploiement de MLRS (NSM) serait contrarié par la logistique de ravitaillement en munition et donc utile pour contrer un premier débarquement mais moins ensuite.

Le prépositionnement de troupes / matériels / munitions ne sera pas possible sans provoquer les chinois.

le résumé

https://marinecorpscompasspoints.substack.com/p/compass-points-csis-reveals?utm_source=post-email-title&publication_id=1110868&post_id=153689893&utm_campaign=email-post-title&isFreemail=true&r=re7g4&triedRedirect=true&utm_medium=email

le rapport :

https://csis-website-prod.s3.amazonaws.com/s3fs-public/publication/230109_Cancian_FirstBattle_NextWar.pdf?VersionId=XlDrfCUHet8OZSOYW_9PWx3xtc0ScGHn

 

Modifié le 3 janvier par herciv

[rogue0]

Je pose ça ici par défaut.

Les IA chinoises de la société DeepSeek avaient cassé la bulle IA US* , avec des modèles aussi performants, mais annoncés être 50-1000 fois plus économes en puissance de calcul pour l'entraînement selon les communiqués de presse chinois (assez triomphants).
(* pour rappel, le modèle économique IA US émergent se composait d'énormes fermes de serveurs à base de GPU Nvidia pour entraîner des IA très gourmandes, coûtant des dizaines de G$ ... avec une tentative de monopolisation des GPU les plus puissants, et des embargos de GPU dirigés contre la Chine).

Après 1 semaine, on a les premiers retours critiques de ces modèles (open source).
Hélas, ces analyses sont plutôt celles des concurrents US (donc biaisés anti chinois), donc à prendre avec de grosses pincettes.
Attention! Je n'ai pas de réelle compétence en modèle IA, j'ai juste filtré les bashing trop évidents ).
 

• Ces IA sont bien sûrs conformes à la politique chinoise (donc certains sujets sensibles pour le PCC sont censurés).
  (bien sûr, les modèles IA US souffrent d'autres biais d'entraînement comparables ... sans quoi, ils peuvent basculer facho (ou woke) en 1 jour d'interaction avec les utilisateurs )
  (je note avec gourmandise que de nombreux modèles IA occidentaux refusent de générer des images parodiques de Xi Jing Ping ... alors qu'il y a moins d'objection à parodier les hommes politiques occidentaux ... )
  (sauf Grok de Elon Musk qui autorise presque tout, c'est le paradis pour les deepfake )
   
• Le modèle Deepseek R1 ne respecte probablement pas les règlements de protection de vie privée occidentaux ( comme la RGPD ) ...
  Et échouent aux tests de sécurité occidentaux (pour tenter de jailbreaker l'IA et de lui faire générer des contenus interdits, du code source de hacking, de la désinformation, etc ).
  https://www.clubic.com/actualite-552152-le-modele-deepseek-r1-a-tout-simplement-echoue-a-100-des-attaques-lancees-par-ces-chercheurs-en-securite.html
  https://blogs.cisco.com/security/evaluating-security-risk-in-deepseek-and-other-frontier-reasoning-models (article source)
  Bien sûr, ils ont déjà eu des fuites de données, et se sont déjà pris des attaques de déni de service (pirates et/ou concurrents jaloux?)
  https://next.ink/168165/deepseek-fuite-de-donnees-massive-et-questionnements-legaux/
  
  Avis perso: c'est souvent le cas pour les premiers produits de start-up. A blinder rapidement.
  Après 2 ans d'usage grand public, les IA occidentales les plus connues ont des protections partielles (notamment Gemini, Claude 3.5, o-1 )...
  Qui sont loin d'être parfaites.
  Et bien sûr, toutes les IA (occidentales ou pas) ont été entraînée sur base de données massives, le plus souvent pillées sans autorisation.
   
• Après vérification, Deepseek semble avoir utilisé des datacenters bien plus puissants qu'attendus (coût d'acquisition ~1G$).
  Les 6M$ annoncés par Deepseek semblent être juste le coût d'entraînement du modèle (en gros l'électricité, sans les salaires, la R&D, l'infrastructure, etc)...
  Bref, c'est une communication sélective qui sous-estime les coûts d'un facteur 200...
  (aussi approximatif que le marketing des start-up US, ou qu'un discours de Trump).
  
  Néanmoins, à en croire l'avis de connaisseur (ci-dessous), l'approche de Deepseek serait quand même innovante, et permet de faire des grosses économies d'entraînement (par pruning : élagage de branche inutile ?).
  article pointu mais qui semble assez équilibré (à valider par un vrai connaisseur en IA)
  https://semianalysis.com/2025/01/31/deepseek-debates/
  Résumé généraliste
  https://www.tomshardware.com/tech-industry/artificial-intelligence/deepseek-might-not-be-as-disruptive-as-claimed-firm-reportedly-has-50-000-nvidia-gpus-and-spent-usd1-6-billion-on-buildouts
  
  Déjà, avant cet électro-choc chinois, les concurrents US étaient déjà partis sur d'autres méthodes d'optimisation des coûts.
  Selon le même article, il s'attend à une amélioration d'efficacité d'entraînement x5 d'ici la fin 2025.
  Sachant que les progrès sont très rapides : il y a une nouvelle génération de modèle tous les 4 mois.

• Portrait de Liang Wenfeng, fondateur de DeepSeek.
  https://www.la-croix.com/international/intelligence-artificielle-liang-wenfeng-genial-geek-chinois-fondateur-de-deepseek-20250204
  Plutôt geek, Issu de la finance, et qui s'est mis à l'IA vers 2021.
  Forcément, avec un coup pareil porté à l'IT US, ce fondateur est mis en avant partout dans les médias chinois.
   

• Les concurrents US ont déjà réagi, avec la publication de modèles plus économes.
  https://www.blogdumoderateur.com/chatgpt-lance-o3-mini/
  D'ailleurs , Google avait déjà publié 1 mois avant, le modèle Gemini Flash 2.0 Thinking, déjà plus économe que le Deepseek R1 ...
  mais ce modèle est resté inconnu du grand public (google semble très mauvais en hype de marketing IA).
   

• En tout cas, ce coup d'éclat de Deepseek a fait un grand choc aux USA et a :

  • Stoppé la bulle IA sur la bourse US (-17% en bourse pour NVIDIA et Broadcom le jour de la sortie du modèle )

  • Remis en question la stratégie de blocus IA US (les puces US les plus puissantes bloquées à l'export)

  • Mis un gros doute sur les investissements en datacenter US
    (l'initiative Stargate US qui n'était financée qu'à 50G$, 10 fois moins qu'annoncée)
    https://www.challenges.fr/entreprise/tech-numerique/comment-les-millions-du-chinois-deepseek-court-circuitent-les-milliards-du-stargate-americain_597935

  • Rouvert la course à l'IA à des acteurs plus petits (exemple l'Europe ... sauf qu'il y a de lourds contraintes réglementaires que les start up détestent)
    Deepseek R1 est open source.
    Les acteurs US eux se tournaient de plus en plus vers des modèles propriétaires fermés.

Modifié le 4 février par rogue0

[Wallaby]

Il y a aussi ça : https://www.cfr.org/article/deepseek-making-sense-reaction-and-overreaction

[rogue0]

il y a 3 minutes, Wallaby a dit :

Il y a aussi ça : https://www.cfr.org/article/deepseek-making-sense-reaction-and-overreaction

Merci
Ironiquement, l'auteur signale que son article a été écrit (en partie je suppose ?) avec Deepseek.

[Ronfly]

https://www.twz.com/air/massive-wwii-b-29-bomber-base-fully-reclaimed-for-future-pacific-fight

..."Une immense base de bombardiers B-29 de la Seconde Guerre mondiale entièrement reconquise pour de futurs combats dans le Pacifique

Carte montrant l'emplacement général de Tinian, à gauche, avec Guam directement au sud. L'île Wake, au centre, et Hawaï, à droite, sont également indiquées

Les images satellite montrent la restauration spectaculaire du champ nord historique de l'île de Tinian, un site qui présente également des défis de ciblage pour la Chine..."

 

[herciv]

Alors futur retournement d'alliance vers la Chine ou pas. Les Taïwanais ne sont plus trop sûr.

https://www.taipeitimes.com/News/taiwan/archives/2025/02/28/2003832652

Trump refuse de dire s’il défendrait Taïwan

POLITIQUE INCHANGÉE ? Malgré les remarques de Trump, le secrétaire d’État américain Marco Rubio a assuré que la politique américaine à l’égard de Taïwan était restée cohérente depuis les années 1970

Le président américain Donald Trump a de nouveau refusé mercredi d’exprimer clairement sa position sur la protection de Taïwan contre une hypothétique prise de contrôle par la Chine pendant sa présidence.

Interrogé par un journaliste lors d’une réunion du Cabinet pour savoir si sa politique était que la Chine ne prendrait jamais Taïwan par la force tant qu’il serait président, Trump a refusé de donner une réponse définitive.

« Je ne commente jamais cela », a-t-il déclaré. « Je ne commente pas ça parce que je ne veux jamais me mettre dans cette position. »

Le président américain Donald Trump tient jeudi à Washington sa première réunion de cabinet en présence d’Elon Musk.

Photo : REUTERS

Trump a également réitéré qu’il entretenait une « excellente relation » avec le président chinois Xi Jinping (習近平) et a déclaré que Washington se félicitait des bonnes relations avec Pékin.

« Je vois tellement de choses qui disent que nous ne voulons pas de la Chine dans ce pays », a déclaré Trump.

« Ce n’est pas juste. Nous voulons qu’ils investissent aux États-Unis. Bien. Il y a beaucoup d’argent qui arrive, et nous allons investir en Chine. Nous ferons des choses avec la Chine. La relation que nous aurons avec la Chine sera très bonne", a-t-il ajouté.

Dans une interview accordée à NBC en décembre de l’année dernière, Trump a déclaré qu’il ne dirait « jamais » si les États-Unis s’engageaient à défendre Taïwan contre la Chine.

Le président élu de l’époque, M. Trump, a déclaré qu’il avait une « très bonne relation » avec Xi et qu’il « préférerait » que la Chine ne tente pas d’envahir Taïwan.

À l’époque, Trump avait déclaré qu’il « devrait négocier des choses » avant de s’engager dans la défense de Taïwan par les États-Unis en cas d’invasion.

La position de Trump sur la question de l’autre côté du détroit s’écarte de celle de l’ancien président américain Joe Biden, qui avait déclaré à plusieurs reprises qu’il engagerait des troupes américaines en cas de conflit dans le détroit de Taïwan.

Pendant ce temps, lors d’une interview sur Fox News mercredi, le secrétaire d’État américain Marco Rubio a déclaré que la politique de son pays à travers le détroit n’avait pas changé.

« Nous avons une position de longue date sur Taïwan que nous n’allons pas abandonner, et c’est : nous sommes contre tout changement forcé, forcé et coercitif dans le statut de Taïwan », a-t-il déclaré.

« C’est notre position depuis la fin des années 1970, et cela continue d’être notre position, et cela ne va pas changer », a-t-il déclaré lorsqu’on lui a demandé si les États-Unis défendraient Taïwan en cas d’invasion.

Cependant, Rubio a déclaré qu’il espérait qu’une invasion de Taïwan par la Chine ne se produirait pas.

« La meilleure façon d’éviter que cela ne se produise est d’avoir la capacité – un leader fort à la Maison Blanche, ce que nous avons, le président Trump – et la capacité, la capacité militaire, de réagir », a déclaré Rubio.

Au cours des dernières décennies, les États-Unis ont maintenu une position qualifiée d'« ambiguïté stratégique », c’est-à-dire qu’ils ne montrent pas leur main sur la façon dont ils réagiraient en cas de conflit entre les deux rives du détroit.

Cependant, après son entrée en fonction en tant que président en janvier 2021, Biden a utilisé à plusieurs reprises un langage qui semblait s’écarter de cette ambiguïté de longue date, affirmant directement que les États-Unis viendraient à la défense de Taïwan en cas de guerre.

À chacune de ces occasions, les responsables de l’administration sont par la suite revenus sur les commentaires de Biden dans une certaine mesure, signalant que la politique des États-Unis à l’égard de Taïwan n’avait pas changé.

[herciv]

Taïwan fait officiellement part de ses doutes sur l'allié américain :

Via Zonebourse :

Taïwan veut croire que les Etats-Unis "n'abandonneront pas" l'Asie-Pacifique

Le 04 mars 2025 à 06:32

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Taipei (awp/afp) - Les Etats-Unis "n'abandonneront pas" la région Asie-Pacifique, a estimé le ministre taïwanais de la Défense dans de propos publiés mardi, après que la menace du président américain Donald Trump de "laisser tomber" l'Ukraine a avivé sur l'île les craintes de subir le même sort.

"Les Etats-Unis ne peuvent pas se retirer (de la région) car il en va de leur intérêt premier", a déclaré à la presse lundi ce ministre, Wellington Koo, dans des propos qui n'ont été autorisés à être rapportés que mardi.

La défense de l'Asie-Pacifique relève "sans aucun doute de l'intérêt national des Etats-Unis, que ce soit d'un point de vue économique, géopolitique ou de sécurité militaire", a-t-il ajouté, se disant "convaincu que les Etats-Unis n'abandonneront pas" la région.

Confronté à une pression militaire croissante de Pékin, qui n'a pas exclu un recours à la force pour prendre le contrôle de l'île, Taïwan dépend traditionnellement de Washington pour sa défense.

Mais la suspension de l'aide américaine à l'Ukraine et les critiques répétées de M. Trump concernant la prédominance de Taïwan dans l'industrie des semiconducteurs de pointe font craindre un désengagement américain.

Pour M. Koo toutefois, Taïwan est un maillon essentiel dans le chaînage de territoires alliés des Etats-Unis dans le Pacifique, qui court des Philippines au Japon, face aux appétits de Pékin.

"Si Taïwan tombait et était pris par la Parti communiste chinois, dans quelle situation se trouverait le Japon ? Dans quelle situation se trouveraient les Philippines?", s'est-il interrogé.

M. Koo, dont le pays s'est engagé à augmenter ses capacités militaires conformément aux voeux des Etats-Unis, a souligné être en contact étroit avec Washington en vue de nouvelles livraisons d'armes.

[Lordtemplar]

@herciv encore une autruche avec la tete bien plantee dans le sable.

[herciv]

à l’instant, Lordtemplar a dit :

@herciv encore une autruche avec la tete bien plantee dans le sable.

Sauf qu'il y a une tempête et que le sable autour de la tête commence à disparaitre. Forcément le monde extérieur est pas facile.

[Patrick]

Il y a 23 heures, herciv a dit :

Taïwan fait officiellement part de ses doutes sur l'allié américain :

Via Zonebourse :

Taïwan veut croire que les Etats-Unis "n'abandonneront pas" l'Asie-Pacifique

Le 04 mars 2025 à 06:32

Partager

Taipei (awp/afp) - Les Etats-Unis "n'abandonneront pas" la région Asie-Pacifique, a estimé le ministre taïwanais de la Défense dans de propos publiés mardi, après que la menace du président américain Donald Trump de "laisser tomber" l'Ukraine a avivé sur l'île les craintes de subir le même sort.

"Les Etats-Unis ne peuvent pas se retirer (de la région) car il en va de leur intérêt premier", a déclaré à la presse lundi ce ministre, Wellington Koo, dans des propos qui n'ont été autorisés à être rapportés que mardi.

La défense de l'Asie-Pacifique relève "sans aucun doute de l'intérêt national des Etats-Unis, que ce soit d'un point de vue économique, géopolitique ou de sécurité militaire", a-t-il ajouté, se disant "convaincu que les Etats-Unis n'abandonneront pas" la région.

Confronté à une pression militaire croissante de Pékin, qui n'a pas exclu un recours à la force pour prendre le contrôle de l'île, Taïwan dépend traditionnellement de Washington pour sa défense.

Mais la suspension de l'aide américaine à l'Ukraine et les critiques répétées de M. Trump concernant la prédominance de Taïwan dans l'industrie des semiconducteurs de pointe font craindre un désengagement américain.

Pour M. Koo toutefois, Taïwan est un maillon essentiel dans le chaînage de territoires alliés des Etats-Unis dans le Pacifique, qui court des Philippines au Japon, face aux appétits de Pékin.

"Si Taïwan tombait et était pris par la Parti communiste chinois, dans quelle situation se trouverait le Japon ? Dans quelle situation se trouveraient les Philippines?", s'est-il interrogé.

M. Koo, dont le pays s'est engagé à augmenter ses capacités militaires conformément aux voeux des Etats-Unis, a souligné être en contact étroit avec Washington en vue de nouvelles livraisons d'armes.

Leur meilleure solution à ce stade est une alliance asiatique anti-Chinoise. Japon, Corée du Sud, Indonésie, Philippines, Australie, Malaisie... Ils peuvent réussir à constituer un bloc de 650 millions de personnes au bas mot.

C'était le sens du QUAD qui incluait l'Inde et l'Australie. Mais sous l'égide des USA.

Avec les développements récents l'Inde voudra être son propre maître sans chercher d'alliances automatiques. Mais il reste tout le reste.

[Pasha]

Il y a 1 heure, Patrick a dit :

Leur meilleure solution à ce stade est une alliance asiatique anti-Chinoise. Japon, Corée du Sud, Indonésie, Philippines, Australie, Malaisie... Ils peuvent réussir à constituer un bloc de 650 millions de personnes au bas mot.

C'était le sens du QUAD qui incluait l'Inde et l'Australie. Mais sous l'égide des USA.

Avec les développements récents l'Inde voudra être son propre maître sans chercher d'alliances automatiques. Mais il reste tout le reste.

Ou bien s'allier à la Chine ?  Comme ça plus de soucis. Puisque c'est dans l'ère du temps le changement de camp. Entre Chinois, pas de risque de mal se comprendre.

Modifié le 5 mars par Pasha

[OysterCultist]

2 hours ago, Patrick said:

Leur meilleure solution à ce stade est une alliance asiatique anti-Chinoise. Japon, Corée du Sud, Indonésie, Philippines, Australie, Malaisie... Ils peuvent réussir à constituer un bloc de 650 millions de personnes au bas mot.

Tous ces pays ont des intérets différents et des relations diverses avec la Chine et Taiwan.
Ne serait-ce qu'entre la Corée du Sud et le Japon: https://www.brookings.edu/articles/how-japan-and-south-korea-diverge-on-taiwan-and-the-taiwan-strait/

Je crois que cette notion d'alliance régionale contre la Chine est une vision très Américaine et ne pourra se faire qu'avec leur influence.

[Ciders]

Il y a 2 heures, Pasha a dit :

Ou bien s'allier à la Chine ?  Comme ça plus de soucis. Puisque c'est dans l'ère du temps le changement de camp. Entre Chinois, pas de risque de mal se comprendre.

"Entre Chinois" ? Tu veux finir dans la rubrique "faits divers" durant ton prochain voyage en Asie ?

[Lordtemplar]

si ca continue comme ca et que Xi est serieux pour prendre Taiwan, il a une fenetre a ne pas rater jusqu'2028 (peut etre 2026 selon les resultats des mid terms US)