Ronfly Posté(e) le 2 novembre 2022 Share Posté(e) le 2 novembre 2022 Il y a 14 heures, Kelkin a dit : La différence étant que ce sont des achats sur étagère, plutôt que des programmes de développement commun. Conclusion : si on veut faire avancer un programme, il faut le développer tout seul et ensuite le proposer sur étagère aux Allemands. Qui n'en prendront pas, bien entendu, mais ça, ça ne change rien. En fait il faut faire un développement commun avec les Américains et ensuite laisser les Américains le vendre aux Allemands. C'est ça la martingale. Effectivement les Allemands achètent sur étagères mais aussi parce qu'ils font capoter ou ne se greffent pas sur certaines coop (MEADS, HTH, MAWS, Eurohawk,....). C'est vrai en même temps qu'avec un budget qui n'a représenté en moyenne que ~1% du PIB sur les 20 dernières années (contre ~1,6% pour nous), les moyens dispos n'étaient pas à la hauteur de la 1ere puissance économique Européenne... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Patrick Posté(e) le 2 novembre 2022 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 2 novembre 2022 (modifié) Le 01/11/2022 à 17:49, Ronfly a dit : En gros pour avancer sur le SCAF, il faut attendre que les élections US soient passées, que les Allemands est bien envie de respecter les rencontres bilatérales prévues avec les termes de contrat signés en 2018... C'est pas une sinécure ce programme... Par contre, bizarrement, il pinaille pas pareil avec les US pour commander des F35, P8A, Arrow3/patriot, CH47,.... C'est tout à fait ça. Et c'est même le coeur d'un débat plus large sur les standards OTAN notamment. En clair, le fait du prince est tacitement imposé à tout abruti assez con pour jouer selon des règles que personne ne respecte. Et ça ne vaut pas que pour les américains, ni uniquement pour le matériel militaire, d'ailleurs. C'est très bien partagé par à peu près tout le monde. Mais bien entendu les manipulations existent et celles qui nous concernent dans l'univers militaire sont de toutes natures: par exemple dans les calibres: l'affaire du 40CTA: si ce calibre a été poussé vers la sortie en Grande Bretagne pour que lui soit préféré deux calibres, le 40 Bofors et le 40X180, et ce alors que seul le premier a une réelle présence aux inventaires OTAN, ce n'est pas pour impossibilité technique ou je ne sais quel mensonge servi par GDLSUK ou LM, mais bien parce qu'avec la France, la Belgique, et la GB qui s'équipent d'une telle arme, cela créait de facto les conditions commerciales de l'émergence d'un nouveau standard OTAN dans cette gamme de calibres. Et ça, c'était inacceptable. Il s'est passé la même chose pour les anglais qui avaient le superbe EM-2 en .260 british (edit très tardif: .280, pas .260...) mais ont dû tout abandonner quand les USA ont imposé le 7.62x51. Or, avec le récent contrat NGWS qui abouti à la victoire du Sig MCX SPEAR en 6.8x51, on est dans le même genre de cas: une solution arrive sur le marché, est vendue, adoptée en masse, et soudainement tout le monde va s'aligner dessus petit à petit. C'est ça, "le fait du prince". Fin de l'aparté à demi-HS. La conclusion c'est que si on veut exister, il ne faut pas attendre après les autres, et pratiquer le "qui m'aime me suive". C'est particulièrement valable pour le SCAF. Alors si le Rafale F5, le MICA NG, la nouvelle antenne GaN, vont dans ce sens, c'est très bien, mais attention à ne pas faire du "en même temps" qui condamne à l'immobilisme. Je sais bien que gouverner c'est choisir, que choisir c'est renoncer, et que la capacité à acter un renoncement n'est pas très ancrée dans l'esprit du PR (et pas que lui) mais malheureusement il faut se rendre à l'évidence: sans continuité dans l'engagement aux côtés des industriels, et sans un seuil d'investissement minimal garantissant le maintient d'une bonne veille technologique, au profit d'une addition des insuffisances entre européens supposées magiquement aboutir à la reconstitution d'une complétude en matière technologique garantissant une interdépendance forcée (ce qui est LA grande chimère européiste sur les coopérations dans l'armement), alors on arrivera à rien. Il faut proposer, s'appuyer sur la proposition pour entamer une réalisation, vendre la réalisation, et s'appuyer sur cette vente pour proposer à nouveau. La technique des petits pas en matière techno peut aider grandement à mettre en oeuvre cette méthode au plan politique, et le Rafale en est l'avatar le plus avancé aujourd'hui. Même s'il faudrait sans doute plus communiquer à son sujet. Modifié le 7 novembre 2022 par Patrick 2 1 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Picdelamirand-oil Posté(e) le 2 novembre 2022 Share Posté(e) le 2 novembre 2022 Il y a 4 heures, Patrick a dit : et le Rafale en est l'avatar le plus avancé aujourd'hui. Même s'il faudrait sans doute plus communiquer à son sujet. Oui mais est ce que tu te rend bien compte que c'est une PME qui a réussi ça? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Patrick Posté(e) le 2 novembre 2022 Share Posté(e) le 2 novembre 2022 il y a 29 minutes, Picdelamirand-oil a dit : Oui mais est ce que tu te rend bien compte que c'est une PME qui a réussi ça? Bien sûr que je me rends compte que Dassault n'est clairement pas aussi gros que d'autres, et même bien moins diversifié qu'un SAAB par exemple. Tout comme je me rends compte que les fruits de leurs succès sont désormais engloutis avec gourmandise par des gouvernants qui faisaient la fine bouche à leur sujet quelques années plus tôt, mais sans que ça ne les motive aujourd'hui à donner à l'avionneur national tous les moyens de pleinement réaliser de grandes choses qu'ils sauraient pourtant faire. De même, j'ai pleinement conscience que cela relève de l'expertise en équilibrisme pour Dassault de réussir à exister dans un tel contexte. Il n'en reste pas moins qu'il y a des choses à faire pour bâtir une entreprise plus imposante disposant de plus de cash et des moyens de ses ambitions, même si ça suppose de faire des choses un peu différentes (dans le spatial tout particulièrement). Et qu'en l'absence de motivation du côté de l'état, c'est le privé qui va devoir assumer et devenir à la fois son propre fournisseur et son propre client. Le cas de SpaceX est emblématique à ce titre. 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Kelkin Posté(e) le 2 novembre 2022 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 2 novembre 2022 il y a 33 minutes, Patrick a dit : Et qu'en l'absence de motivation du côté de l'état, c'est le privé qui va devoir assumer et devenir à la fois son propre fournisseur et son propre client. Le cas de SpaceX est emblématique à ce titre. Sauf que SpaceX et les autres startup spaciales ont été massivement subventionnées, mais chut, il faut pas le dire, ça nuirait à la légende de l'entrepreneur génial qui a bâti sa fortune tout seul en partant de rien... 1 1 7 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Coriace Posté(e) le 2 novembre 2022 Share Posté(e) le 2 novembre 2022 il y a 35 minutes, Kelkin a dit : Sauf que SpaceX et les autres startup spaciales ont été massivement subventionnées, mais chut, il faut pas le dire, ça nuirait à la légende de l'entrepreneur génial qui a bâti sa fortune tout seul en partant de rien... Rien 'interdit aux Européens de n'utiliser que des lanceurs européens pour les lancements gouvernementaux(ce qui est une subvention car aucune compétitivité n'est exigée ). C'est un hasard si c'est encore l'Allemagne qui utilise des solutions Américaines. 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
laurent simon Posté(e) le 3 novembre 2022 Share Posté(e) le 3 novembre 2022 Il y a 18 heures, Kelkin a dit : Sauf que SpaceX et les autres startup spaciales ont été massivement subventionnées, mais chut, il faut pas le dire, ça nuirait à la légende de l'entrepreneur génial qui a bâti sa fortune tout seul en partant de rien... Oui. Sans que cela figure comme des subventions, puisque ce sont des accords de réutilisation de technologies existantes et éprouvées. Ce qu'il me semble intéressant de signaler à propos de Space X, c'est que la réutilisation ne convainquait pas grand monde à l'ESA, il y a des années. Parce qu'économiquement cela ne tenait pas la route... sauf (ce qu'on a compris après, apparemment) si le lanceur "neuf" était commandé dans le cadre de lancements institutionnels de Sammy, et si les réutilisations se faisaient pour les lancements commerciaux à un tarif beaucoup plus faible, ce qui en fait alors un lanceur très difficile à concurrencer ! 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Deres Posté(e) le 3 novembre 2022 Share Posté(e) le 3 novembre 2022 il y a une heure, laurent simon a dit : Oui. Sans que cela figure comme des subventions, puisque ce sont des accords de réutilisation de technologies existantes et éprouvées. Ce qu'il me semble intéressant de signaler à propos de Space X, c'est que la réutilisation ne convainquait pas grand monde à l'ESA, il y a des années. Parce qu'économiquement cela ne tenait pas la route... sauf (ce qu'on a compris après, apparemment) si le lanceur "neuf" était commandé dans le cadre de lancements institutionnels de Sammy, et si les réutilisations se faisaient pour les lancements commerciaux à un tarif beaucoup plus faible, ce qui en fait alors un lanceur très difficile à concurrencer ! Surtout, cela n'est pas économique si tu fais 6 tirs par an comme on fait avec Ariane 5. SpaceX a fait 31 lancement en 2021 dont plus de la moitié pour des tirs non concurrentielles pour lancer des satellites Starlink, un pour le GPS, 8 pour la NASA et seulement 3 tirs commerciaux. Ce sera probablement quasiment le double en 2022. 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Bechar06 Posté(e) le 3 novembre 2022 Share Posté(e) le 3 novembre 2022 Sourire sur l'Allemagne piégée par le genre de loi restrictive sur l'exportation d'armes qu'elle entend imposer à d'autres ! Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Patrick Posté(e) le 4 novembre 2022 Share Posté(e) le 4 novembre 2022 Le 02/11/2022 à 21:48, Kelkin a dit : Sauf que SpaceX et les autres startup spaciales ont été massivement subventionnées, mais chut, il faut pas le dire, ça nuirait à la légende de l'entrepreneur génial qui a bâti sa fortune tout seul en partant de rien... Il y a 23 heures, Coriace a dit : Rien 'interdit aux Européens de n'utiliser que des lanceurs européens pour les lancements gouvernementaux(ce qui est une subvention car aucune compétitivité n'est exigée ). C'est un hasard si c'est encore l'Allemagne qui utilise des solutions Américaines. Il y a 5 heures, laurent simon a dit : Oui. Sans que cela figure comme des subventions, puisque ce sont des accords de réutilisation de technologies existantes et éprouvées. Ce qu'il me semble intéressant de signaler à propos de Space X, c'est que la réutilisation ne convainquait pas grand monde à l'ESA, il y a des années. Parce qu'économiquement cela ne tenait pas la route... sauf (ce qu'on a compris après, apparemment) si le lanceur "neuf" était commandé dans le cadre de lancements institutionnels de Sammy, et si les réutilisations se faisaient pour les lancements commerciaux à un tarif beaucoup plus faible, ce qui en fait alors un lanceur très difficile à concurrencer ! Il y a 4 heures, Deres a dit : Surtout, cela n'est pas économique si tu fais 6 tirs par an comme on fait avec Ariane 5. SpaceX a fait 31 lancement en 2021 dont plus de la moitié pour des tirs non concurrentielles pour lancer des satellites Starlink, un pour le GPS, 8 pour la NASA et seulement 3 tirs commerciaux. Ce sera probablement quasiment le double en 2022. Messieurs, je vous renvoie vers les mots de Trappier himself à ce sujet quand lui fut posée la question du modèle de SpaceX: Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
stormshadow Posté(e) le 4 novembre 2022 Share Posté(e) le 4 novembre 2022 (modifié) Citation Sauf que SpaceX et les autres startup spaciales ont été massivement subventionnées, mais chut, il faut pas le dire, ça nuirait à la légende de l'entrepreneur génial qui a bâti sa fortune tout seul en partant de rien... Faux puisque les fusées Falcon 9 et Falcon Heavy ont été développer avec uniquement la fortune de Elon Musk d'autant que Space X est en compétition avec tous les autres lanceurs US pour les lancements US contrairement en Europe où il y a juste Ariane 5 comme lanceur orbital: https://en.wikipedia.org/wiki/List_of_rockets_of_the_United_States Minotaur IV (2010–present) Falcon 9 (2010–present) Ares I (2011–present) Ares V (2011–present) Antares (2013–present) Minotaur V (2013-present) New Shepard (2015-present) Electron (2017–present) Falcon Heavy (2018–present) Modifié le 4 novembre 2022 par stormshadow Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. emixam Posté(e) le 4 novembre 2022 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 4 novembre 2022 il y a 16 minutes, stormshadow a dit : Faux puisque les fusées Falcon 9 et Falcon Heavy ont été développer avec uniquement la fortune de Elon Musk d'autant que Space X est en compétition avec tous les autres lanceurs US pour les lancements US contrairement en Europe où il y a juste Ariane 5 comme lanceur orbital: https://en.wikipedia.org/wiki/List_of_rockets_of_the_United_States Minotaur IV (2010–present) Falcon 9 (2010–present) Ares I (2011–present) Ares V (2011–present) Antares (2013–present) Minotaur V (2013-present) New Shepard (2015-present) Electron (2017–present) Falcon Heavy (2018–present) Officiellement oui. Mais dans la réalité : 1 - la Nasa est contractuellement tenu de fournir une certaine quantité de lancement à SpaceX chaque année. 2 - la nasa paye plus du double du prix que SpaceX propose pour les clients privés. Les esprits les plus tordus pourraient penser que le point 1 permet d'avoir des contrat garantis (donc sans concurrence), et que point 2 est une subvention déguisée pour casser la concurrence... 1 1 9 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Bechar06 Posté(e) le 4 novembre 2022 Share Posté(e) le 4 novembre 2022 il y a une heure, stormshadow a dit : Faux puisque les fusées Falcon 9 et Falcon Heavy ont été développer avec uniquement la fortune de Elon Musk d'autant que Space X est en compétition avec tous les autres lanceurs US pour les lancements US Est-ce que l'ALLEMAGNE va oser demander un jour la PI des Space X ? ... Ce post juste pour recoller au sujet de fil ( Imbroglio SCAF ) 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Obelix38 Posté(e) le 4 novembre 2022 Share Posté(e) le 4 novembre 2022 il y a une heure, emixam a dit : Officiellement oui. Mais dans la réalité : 1 - la Nasa est contractuellement tenu de fournir une certaine quantité de lancement à SpaceX chaque année. 2 - la nasa paye plus du double du prix que SpaceX propose pour les clients privés. Les esprits les plus tordus pourraient penser que le point 1 permet d'avoir des contrat garantis (donc sans concurrence), et que point 2 est une subvention déguisée pour casser la concurrence... Ils ne font que transposer à SpaceX le modèle qu'ils ont avec Boeing : Civil subventionné au-travers des programmes militaires . . . Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Manuel77 Posté(e) le 4 novembre 2022 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 4 novembre 2022 (modifié) Pour couper court au discours intra-francaise des causeurs: https://www.wiwo.de/unternehmen/industrie/europaeischer-kampfjet-fcas-einer-der-groessten-fehler-war-selbstueberschaetzung/28789394.html L'avion de combat européen FCAS : "L'une des plus grandes erreurs a été de se surestimer". Airbus Future Combat Air System (FCAS). Source : imago images Après une longue période d'inactivité concernant le nouveau système de combat aérien européen, le chef de l'armement d'Airbus, Michael Schöllhorn, attend désormais une percée. La construction d'un démonstrateur devrait débuter avant la fin de l'année - et la souveraineté européenne devrait être assurée. Lorsque l'on parle avec Michael Schöllhorn de l'environnement de son travail, on ne trouve pas beaucoup de sujets positifs. Ainsi, le chef de l'activité d'armement d'Airbus craint que la guerre en Ukraine "dure encore relativement longtemps" et qu'elle ne se termine pas par une paix après une guerre d'usure, mais par "une sorte d'état de non-guerre, comme entre la Corée du Nord et la Corée du Sud", explique l'ancien officier dans le podcast Chefgespräch avec le rédacteur en chef de la WirtschaftsWoche Beat Balzli. Et il ne veut pas non plus exclure que son secteur soit à nouveau considéré comme socialement nuisible après la fin du conflit. Mais le manager avait au moins une bonne nouvelle à annoncer dans le podcast. Il y a enfin une avancée tant espérée sur le projet d'avenir le plus important pour le secteur européen de l'armement : le système de combat aérien FCAS. Schöllhorn s'attend à ce que "nous entrions cette année encore dans la prochaine phase de développement". La construction d'un appareil de test pour les nouvelles technologies, appelé démonstrateur, devrait commencer. Pour cet homme de 57 ans, la rencontre entre le chancelier allemand Olaf Scholz et le président français Emmanuel Macron a permis une percée la semaine dernière. Le plus grand projet d'armement européen est ainsi en bonne voie pour arriver comme prévu en 2040 pour la première fois dans les forces aériennes de l'Allemagne, de la France et d'autres pays comme l'Espagne. Ce succès était nécessaire. Car le projet, dont le nom complet est Future Combat Air System (FCAS), est bien plus qu'un simple avion de combat succédant à l'Eurofighter. Avec un volume estimé jusqu'à 1000 milliards d'euros, il n'est pas seulement le projet industriel le plus cher d'Europe. Le FCAS doit signaler que l'Europe est unie et qu'elle peut développer ensemble une nouvelle technologie. Car le programme fournit un cosmos high-tech composé d'un "avion de combat de sixième génération, plus moderne que le F-35 (actuellement le plus moderne des jets américains), de systèmes de vol sans pilote de différentes tailles, qui voleront de manière autonome en réseau avec l'avion de combat. Et le tout sera interconnecté par ce que l'on appelle un Multi Domain Combat Cloud (nuage de combat multidomaine) dans les différents domaines de l'air, de la mer, de la terre et de l'espace, afin d'obtenir une supériorité en matière d'information", s'enthousiasme Schöllhorn. Au final, espère-t-il, le FCAS rendra l'Europe un peu plus indépendante du reste du monde, tant sur le plan politique qu'économique. Podcast - Entretien avec le chef : Schöllhorn, chef de l'armement chez Airbus : "Les choses avancent très difficilement, il faut le dire". Mais malgré ses ambitions, le FCAS n'a pas vraiment progressé jusqu'à présent. D'une part, même au sein de l'UE, FCAS n'a pu enthousiasmer que trois pays, l'Allemagne, la France et l'Espagne. La puissante concurrence y est pour quelque chose. En Europe, la Grande-Bretagne et la Suède développent un programme similaire avec "Tempest", auquel le Japon et l'Italie veulent désormais se joindre. Il devrait voler dès 2035, cinq ans avant FCAS. Aux Etats-Unis, les plus grands constructeurs d'avions de combat, Boeing et Lockheed Martin, travaillent sur le programme NGAD (abréviation de Next Generation Air Dominance), successeur du F-35 vendu dans le monde entier, avec un budget de plusieurs milliards de dollars du Pentagone. Ces dernières semaines, les deux constructeurs ont présenté leurs premiers résultats presque en même temps, comme par hasard : Boeing lors d'une journée des investisseurs et Lockheed Martin dans un communiqué sur le projet d'avion ravitailleur de l'armée de l'air que le groupe propose avec Airbus. Identifier le site En revanche, FCAS semble plus modeste jusqu'à présent. "De projet phare, il s'est progressivement transformé en cauchemar", explique un grand responsable allemand de l'armement. L'euphorie était certes grande lorsque la chancelière allemande Angela Merkel et le président français fraîchement élu Emmanuel Macron ont annoncé en juillet 2017, lors de leur premier sommet à Paris, deux nouveaux projets d'armement en même temps, en signe de solidarité : FCAS et un système de combat terrestre abrégé MGCS. Mais l'ambiance s'est vite dégradée. Les partenaires se sont certes mis d'accord sur six des sept aspects techniques, comme la répartition du travail entre MTU de Munich et le français Safran pour le moteur. Mais sur la question décisive du leadership du programme, Dassault et Airbus s'affrontent en public. Le jet a besoin d'un "maître d'œuvre", a déclaré Eric Trappier, CEO de Dassault. Et cela, seule son entreprise peut le faire, car Airbus a oublié de construire des jets complets. En tant que "partenaire principal", Airbus a exigé une direction d'égal à égal et atteste au groupe de Saint-Cloud près de Paris une "culture de commande et de contrôle" presque absolutiste et ce n'est "pas ce dont nous avons besoin". Trappier a aussitôt fait remarquer que le programme ne serait lancé que dix ans plus tard, en 2050, voire qu'il échouerait complètement. Lorsque l'Europe veut s'armer en commun, il y a souvent des querelles entre les principaux partenaires : la France et l'Allemagne. Désormais, une défense antimissile commune devrait voir le jour, sans les Français. Certains sont soulagés. par Max Biederbeck-Ketterer, Rüdiger Kiani-Kreß En Allemagne, les politiques et les entreprises se sont montrés ouverts à de nouveaux partenaires. "Nous avons de la place pour vous et votre technique", fait valoir un manager d'un des pays Tempest. Un rapprochement avec le programme américain NGAD était également considéré comme une possibilité à Berlin. La crainte que le FCAS ne ressemble à d'autres programmes auxquels Airbus a participé n'y est pas étrangère. La baisse des ventes a entraîné une hausse des prix, par exemple pour l'Eurofighter. La France a alors quitté le programme et développé un produit concurrent, le Rafale de Dassault. Quant à l'avion de transport militaire A 400M, le ministère allemand de la Défense estime qu'il a fallu 13 ans pour qu'il atteigne les performances promises. Schöllhorn en est conscient et il considère qu'Airbus est au moins en partie responsable : "L'une des plus grandes erreurs a été de se surestimer", déclare le manager. Airbus s'est engagé dans des spécifications qui étaient presque irréalisables. Mais Airbus n'a pas été assez clair : ce n'est pas possible. Afin d'éviter une situation similaire avec le FCAS, le programme a été organisé différemment, notamment par la construction d'un démonstrateur technologique. Cela prend certes jusqu'à trois ans au départ, mais permet au final une accélération par rapport à l'A400M et ses retards. Désormais, le FCAS peut tenir les objectifs promis, contrairement au F-35 : "Il n'y a pas d'avion au monde qui ait un tel dépassement de coûts, de l'ordre de trois milliards. Nous, Européens, n'avons pas encore réussi à faire cela", a déclaré Schöllhorn. De plus, le programme n'est pas du tout à l'heure. "En ce qui concerne les capacités et la production en série, tout n'est pas encore totalement accepté par les autorités américaines chez le fabricant Lockheed Martin", poursuit le manager, qui est certain que "le F-35 ne supplantera pas le FCAS". Mais pour que le FCAS soit vraiment un succès, Schöllhorn attend aussi de l'aide, surtout de la part du gouvernement fédéral. S'il achète le F-35, l'hélicoptère de transport Chinook et le chasseur de sous-marins P-8 Poseidon dans le cadre du fonds spécial de 100 milliards d'euros pour la Bundeswehr, il devrait insister pour que les entreprises allemandes participent à la maintenance et à l'encadrement des systèmes high-tech, tout comme à la construction de l'appareil. Cela garantirait à l'Allemagne le contrôle de l'appareil à tout moment et la possibilité de l'utiliser. "Si les Américains le font pour nous et qu'il y a ensuite un conflit quelque part dans le monde, nous savons comment se dérouleront les priorités", prévient Schöllhorn. En outre, la participation aux programmes de la branche permet de conserver suffisamment de collaborateurs en Allemagne et en Europe et de développer les connaissances jusqu'au lancement du programme FCAS. Néanmoins, des problèmes ne sont pas totalement à exclure. Comme le système devrait être supérieur aux armes de l'adversaire pendant 40 ans et plus, les entreprises devraient justement développer de nouvelles pièces décisives au lieu de la technique existante et repousser les limites. "Et cela devient alors un peu plus difficile que de construire un produit standard", explique Schöllhorn. Modifié le 4 novembre 2022 par Manuel77 2 1 8 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Asgard Posté(e) le 4 novembre 2022 Share Posté(e) le 4 novembre 2022 32 minutes ago, Manuel77 said: Mais pour que le FCAS soit vraiment un succès, Schöllhorn attend aussi de l'aide, surtout de la part du gouvernement fédéral. S'il achète le F-35, l'hélicoptère de transport Chinook et le chasseur de sous-marins P-8 Poseidon dans le cadre du fonds spécial de 100 milliards d'euros pour la Bundeswehr, il devrait insister pour que les entreprises allemandes participent à la maintenance et à l'encadrement des systèmes high-tech, tout comme à la construction de l'appareil. C'est LE passage le plus important. En gros c'est ouin ouin y'a plein d'argent débloqué mais rien pour nous ! Alors renforcez notre (AIRBUS) position et notre (AIRBUS) part dans le FCAS, et EN PLUS, donnez nous la maintenance du matos américain LOL La fin du meme paragraphe est ouf aussi... Développer les compétences... mec, t'es censé DEJA les avoir 1 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
elannion Posté(e) le 4 novembre 2022 Share Posté(e) le 4 novembre 2022 il y a une heure, Manuel77 a dit : Désormais, le FCAS peut tenir les objectifs promis, contrairement au F-35 : "Il n'y a pas d'avion au monde qui ait un tel dépassement de coûts, de l'ordre de trois milliards. Que dire... Elle est magique cette phrase entre le FCAS qui peut tenir des objectifs encore inconnus à ce jour et le F35 qui a seulement dérapé de 3 milliards (c'est le Pentagone qui doit être ravi^^) il y a une heure, Manuel77 a dit : Mais pour que le FCAS soit vraiment un succès, Schöllhorn attend aussi de l'aide, surtout de la part du gouvernement fédéral. S'il achète le F-35, l'hélicoptère de transport Chinook et le chasseur de sous-marins P-8 Poseidon dans le cadre du fonds spécial de 100 milliards d'euros pour la Bundeswehr, il devrait insister pour que les entreprises allemandes participent à la maintenance et à l'encadrement des systèmes high-tech, tout comme à la construction de l'appareil. Cela garantirait à l'Allemagne le contrôle de l'appareil à tout moment et la possibilité de l'utiliser. "Si les Américains le font pour nous et qu'il y a ensuite un conflit quelque part dans le monde, nous savons comment se dérouleront les priorités", prévient Schöllhorn. En outre, la participation aux programmes de la branche permet de conserver suffisamment de collaborateurs en Allemagne et en Europe et de développer les connaissances jusqu'au lancement du programme FCAS. C'est vraiment prendre ses interlocuteurs pour des jambons à ce niveau ou il est aussi compétent en matière de défense que Bruno Le Maire l'est en économie... il y a une heure, Manuel77 a dit : Quant à l'avion de transport militaire A 400M, le ministère allemand de la Défense estime qu'il a fallu 13 ans pour qu'il atteigne les performances promises. Et la faute à qui ? Ce sont les allemands qui sont quasi exclusivement responsable du merdier A 400m.. Entre le refus d'utiliser le même système de cotations pour les pièces détachés et leur travail baclé que les français ont du reprendre.... 1 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Blackie91 Posté(e) le 4 novembre 2022 Share Posté(e) le 4 novembre 2022 Quelle bande de charlots ADS, vraiment, et les germans sont pas là pour aider! ils soufflent pour leur bouclier, Israel en exemple seulement vu la taille du shield qui va falloir, l'aide israelienne, et le patriot sont largement depassés Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Patrick Posté(e) le 4 novembre 2022 Share Posté(e) le 4 novembre 2022 Il y a 2 heures, Asgard a dit : C'est LE passage le plus important. En gros c'est ouin ouin y'a plein d'argent débloqué mais rien pour nous ! Alors renforcez notre (AIRBUS) position et notre (AIRBUS) part dans le FCAS, et EN PLUS, donnez nous la maintenance du matos américain LOL La fin du meme paragraphe est ouf aussi... Développer les compétences... mec, t'es censé DEJA les avoir Et s'il n'y avait que ça... 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Titoo78 Posté(e) le 4 novembre 2022 Share Posté(e) le 4 novembre 2022 @Manuel77 tu confirmes que Schöllhorn se réjouit de futures avancées sur la signature du FCAS ? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Bechar06 Posté(e) le 4 novembre 2022 Share Posté(e) le 4 novembre 2022 (modifié) Il y a 6 heures, Manuel77 a dit : Mais malgré ses ambitions, le FCAS n'a pas vraiment progressé jusqu'à présent. D'une part, même au sein de l'UE, FCAS n'a pu enthousiasmer que trois pays, l'Allemagne, la France et l'Espagne. La puissante concurrence y est pour quelque chose. Gonflé ! De quel côté cela a freiné ???? Non mais ... GGGGGGGRRRRRRRRR et pas de "d'autre part" ... dommage Il y a 6 heures, Manuel77 a dit : Schöllhorn en est conscient et il considère qu'Airbus est au moins en partie responsable : "L'une des plus grandes erreurs a été de se surestimer", déclare le manager. Airbus s'est engagé dans des spécifications qui étaient presque irréalisables. Mais Airbus n'a pas été assez clair : ce n'est pas possible. Afin d'éviter une situation similaire avec le FCAS C'est à propos de l' A400M qu'il ferait presque acte de contrition mais pour un avion passé ... Par contre leurs sales manœuvres pour récupérer la PI sur le NGF : il n'en parle pas ... Modifié le 4 novembre 2022 par Bechar06 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Patrick Posté(e) le 4 novembre 2022 Share Posté(e) le 4 novembre 2022 il y a une heure, Bechar06 a dit : Gonflé ! De quel côté cela a freiné ???? Non mais ... GGGGGGGRRRRRRRRR et pas de "d'autre part" ... dommage C'est à propos de l' A400M qu'il ferait presque acte de contrition mais pour un avion passé ... Par contre leurs sales manœuvres pour récupérer la PI sur le NGF : il n'en parle pas ... Ah c'est malin regardez, ils ont réussi à nous énerver Bechar06! Ça devait arriver... 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Manuel77 Posté(e) le 4 novembre 2022 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 4 novembre 2022 Il y a 1 heure, Titoo78 a dit : @Manuel77 tu confirmes que Schöllhorn se réjouit de futures avancées sur la signature du FCAS ? @elannion C'est une erreur de traduction, il dit que le F-35 a coûté des centaines de milliards de plus, pas trois milliards. -------------------- Bonjour Titoo, l'article de presse est basé sur un podcast qui se trouve également sur le site. Je l'ai écouté. Concernant le F-35, il dit que son établissement en Europe est un fait avec lequel il faut vivre. Néanmoins, le FCAS aura lieu. Concernant les négociations difficiles avec Dassault, il dit que chaque entreprise veut s'assurer un modèle économique pour les décennies à venir, c'est donc normal. Si les négociations sont si dures, c'est aussi parce qu'on veut tout clarifier au début pour éviter qu'une partie ne se retire plus tard. Il ne peut pas révéler tous les détails de l'entretien Macron-Scholz, mais cela l'a conforté dans son optimisme, à savoir que l'on passera à la phase suivante cette année encore, la phase du démonstrateur (il ne dit pas explicitement qui construira le démonstrateur). Il affirme que c'était une erreur (une surestimation de soi) chez Airbus de lancer immédiatement le développement de l'A400M sans disposer d'un démonstrateur. S'il se réjouit de futurs progrès dans la signature du FCAS ? Eh bien, il n'a pas l'air euphorique, je le qualifierais plutôt de serein et de confiant. 5 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
SLT Posté(e) le 5 novembre 2022 Share Posté(e) le 5 novembre 2022 (modifié) 23 hours ago, Manuel77 said: Ce succès était nécessaire. Car le projet, dont le nom complet est Future Combat Air System (FCAS), est bien plus qu'un simple avion de combat succédant à l'Eurofighter. Avec un volume estimé jusqu'à 1000 milliards d'euros, il n'est pas seulement le projet industriel le plus cher d'Europe. Le FCAS doit signaler que l'Europe est unie et qu'elle peut développer ensemble une nouvelle technologie. Ah bon ? Ils ne se mettent pas un peu la pression tout seul là chez Airbus DS ? Non mais je demande hein, parce que Meteor, le SCALP (franco-britannique) ou encore le SAMP-T (franco-italien) ça ne compte pas en nouvelles technologies ? Je note aussi que le NGF doit remplacer l'Eurofighter (donc, aveu qu'ils l'abandonnent ?) Mais pas le Rafale.... les partenaires apparemment, c'est pas important. (Je sais que c'est à destination des allemands, mais quand même, s'intéresser au besoin du partenaire avec qui on veut travailler, ça me semble assez basique comme concept) Bon, on ne va pas s'énerver sur tout l'article, d'autant que beaucoup de passages sont dérangeants en tant que français. Merci @Manuel77de l'avoir partagé, ça explique bien l'état d'esprit allemand sur le projet. Modifié le 5 novembre 2022 par SLT 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Chimera Posté(e) le 5 novembre 2022 Share Posté(e) le 5 novembre 2022 Il y a 23 heures, Manuel77 a dit : Si les négociations sont si dures, c'est aussi parce qu'on veut tout clarifier au début pour éviter qu'une partie ne se retire plus tard. Parce qu'investir plusieurs milliards dans le F-35 ce n'est pas se garder une porte de sortie ? Le Bundestag va t-il confirmer un plan d'achat pluri-annuel à 7 ans comme la LPM française et l'écrire dans le marbre ? Tous les éléments portent à croire que ce ne sera jamais le cas et que les parlementaires allemands seront là pour renégocier tous les ans les accords signés par le passé puisqu'ils le font déjà aujourd'hui. Il y a 23 heures, Manuel77 a dit : Il ne peut pas révéler tous les détails de l'entretien Macron-Scholz, mais cela l'a conforté dans son optimisme, à savoir que l'on passera à la phase suivante cette année encore, la phase du démonstrateur (il ne dit pas explicitement qui construira le démonstrateur). Donc qui de Marcon ou de Scholz a lâché du lest ? Étrange que des avancées significatives arrivent au même moment ou l'on entend parler de crise franco-allemande dans les médias. Il y a 23 heures, Manuel77 a dit : Il affirme que c'était une erreur (une surestimation de soi) chez Airbus de lancer immédiatement le développement de l'A400M sans disposer d'un démonstrateur. Comme quoi, cette PME familiale française a encore quelques trucs à apprendre à cette grande multinationale pan-européenne qui brasse les milliards. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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