mgtstrategy Posté(e) le 6 décembre 2023 Share Posté(e) le 6 décembre 2023 Tout va bien Mme la marquise.. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
hadriel Posté(e) le 6 décembre 2023 Share Posté(e) le 6 décembre 2023 Mais on hallucine là! 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Pakal Posté(e) le 6 décembre 2023 Share Posté(e) le 6 décembre 2023 (modifié) Tout cela provient de ce même sommet, en ce moment à Berlin, où Ulrike Franke n'est pas présente.... Celui qui est à l'origine de la conf sur l'intégration du F35 dans le FCAS et sur les doutes sur la pertinence du NGF est le général ( Oberst) i.G Jörg Rauber directeur du projet FCAS/NGWS au BMVg. Malheureusement je n'arrive pas à mettre la main sur son document (les liens ont disparu) Erratum: il y aurait bien une entreprise française dans la salle: la filiale allemande de Dassault Système Modifié le 6 décembre 2023 par Pakal 2 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Pakal Posté(e) le 6 décembre 2023 Share Posté(e) le 6 décembre 2023 Le document a été supprimé ! https://twitter.com/RikeFranke/status/1732480697128947969 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Titus K Posté(e) le 6 décembre 2023 Share Posté(e) le 6 décembre 2023 il y a 47 minutes, Pakal a dit : Celui qui est à l'origine de la conf sur l'intégration du F35 dans le FCAS et sur les doutes sur la pertinence du NGF est le général ( Oberst) i.G Jörg Rauber directeur du projet FCAS/NGWS au BMVg. Malheureusement je n'arrive pas à mettre la main sur son document (les liens ont disparu) Attend, dans un sommet dédié au SCAF, le general allemand directeur du SCAF/NGWS : exprime des doutes sur la pertinence du NGF (le pilier de Dassault) fait un conference sur l'integration du F35 (le pilier de Lockheed ?) 3 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Chimera Posté(e) le 6 décembre 2023 Share Posté(e) le 6 décembre 2023 L'article a été supprimé mais certains morceaux sont restés sur X, des propos hallucinant tenus par certains participants: Citation The FCAS Summit brought the realization that the Dassault fighter aircraft is no longer as mandatory as it was repeatedly emphasized in the past. Instead, Colonel i.G. Rauber from the Planning Department I FCAS in the BMVg said: "The F-35 is the first part of FCAS" Citation “In the speech of Bruno Fichefeux, Head of FCAS at Airbus Defence & Space, the statement was made that the F-35 and the Eurofighters must already act in an overall FCAS network well before NGWS”. Citation “The technologies of the other pillars, such as Combat Cloud, Artificial Intelligence or Remote Carrier, are also advancing without NGWS and above all without Dassault”. Citation The Eurofighter will therefore be the first German fighter aircraft to form a Manned-Unmanned team with the Remote Carriers, test a combat cloud and integrate other fighters such as the F-35”. Citation The world is not waiting," said Fichefeux, describing the progress made in the development and control of unmanned systems in recent years. The NGWS is scheduled to complete its first flight in 2040. But Fichefeux stressed: "We cannot wait until 2040 to introduce such systems. Dassault, la peste absolue outre Rhin. Plusieurs questions et remarques: Les allemands pensent-ils une seule seconde que le NGAD/CCA sera une architecture ouverte après avoir placé autant de F-35 en Europe dont l'architecture est complètement fermée et rend esclave toutes ces forces aériennes européennes pour des décennies ? C'est quoi ce délire de Bisounours ? Encore une fois, la proximité entre l'armée de l'air allemande et les USA n'est plus à démontrer : tout sauf les français. Ces Bruno Fichefeux et Jean Brice Dumont, ils roulent pour qui ? 1 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
mgtstrategy Posté(e) le 6 décembre 2023 Share Posté(e) le 6 décembre 2023 40 minutes ago, Chimera said: Ces Bruno Fichefeux et Jean Brice Dumont, ils roulent pour qui ? Pour ceux qui les payent.... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
HK Posté(e) le 6 décembre 2023 Share Posté(e) le 6 décembre 2023 @Chimera Bof si on remplace Eurofighter par « Rafale F5 » et F-35 par « Neuron » on pourrait lire Eric Trappier. Personne n’est en train d’attendre le NGF, c’est clair. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Chimera Posté(e) le 7 décembre 2023 Share Posté(e) le 7 décembre 2023 Il y a 8 heures, HK a dit : @Chimera Bof si on remplace Eurofighter par « Rafale F5 » et F-35 par « Neuron » on pourrait lire Eric Trappier. Personne n’est en train d’attendre le NGF, c’est clair. Donc le SCAF ne serait qu'un projet de mise en réseau de drones où ADS fait des drones dans son coin et Dassault des drones dans son coin. Bieng. Le l'élément crutial ici c'est pas les drones, mais l'importance mise sur le F-35. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Patrick Posté(e) le 7 décembre 2023 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 7 décembre 2023 Il y a 11 heures, hadriel a dit : Mais on hallucine là! Boh, à peine. Question: vous croyez qu'ils feraient ça juste pour 35 avions? Le F-35 va remplacer les 85 Tornados c'est évident, l'Allemagne grattera ainsi du workshare supplémentaire et pourra même couper l'herbe sous le pied aux anglais et aux italiens. L'objectif pour Abribus D&S est de devenir un fournisseur de solutions et rien d'autre, puisque même leur gouvernement ne soutien l'Eurofighter que du bout des lèvres. Alors pensez donc... Produire plein de drones consommables à la con, ça fait du travail, ça fait tourner les chaînes, et c'est ce qu'ils veulent. Il y a 10 heures, Pakal a dit : Tout cela provient de ce même sommet, en ce moment à Berlin, où Ulrike Franke n'est pas présente.... Celui qui est à l'origine de la conf sur l'intégration du F35 dans le FCAS et sur les doutes sur la pertinence du NGF est le général ( Oberst) i.G Jörg Rauber directeur du projet FCAS/NGWS au BMVg. Malheureusement je n'arrive pas à mettre la main sur son document (les liens ont disparu) Erratum: il y aurait bien une entreprise française dans la salle: la filiale allemande de Dassault Système De mieux en mieux en effet comme le dit si bien Hadriel. Il y a 10 heures, Titus K a dit : Attend, dans un sommet dédié au SCAF, le general allemand directeur du SCAF/NGWS : exprime des doutes sur la pertinence du NGF (le pilier de Dassault) fait un conference sur l'integration du F35 (le pilier de Lockheed ?) Évidemment voyons. Au risque de répéter ce que je dis depuis 2018, quel besoin y-a-t-il d'avoir deux avions qui font la même chose au même moment? Pourquoi croyez-vous que l'Allemagne recherche un chasseur pur en priorité? C'est très logique pour eux. Mais pas pour nous. Et surtout, le soutien du bout des lèvres à l'Eurofighter ne les rend pas plus crédibles. Il y a 9 heures, Chimera a dit : L'article a été supprimé mais certains morceaux sont restés sur X, des propos hallucinant tenus par certains participants: Dassault, la peste absolue outre Rhin. Plusieurs questions et remarques: Les allemands pensent-ils une seule seconde que le NGAD/CCA sera une architecture ouverte après avoir placé autant de F-35 en Europe dont l'architecture est complètement fermée et rend esclave toutes ces forces aériennes européennes pour des décennies ? C'est quoi ce délire de Bisounours ? L'architecture n'est plus fermée si tu adoptes celle que t'offrent les américains! Pourquoi s'ennuyer à inventer une liaison de donnée spécifique quand il y a déjà MADL? Il y a 9 heures, Chimera a dit : Encore une fois, la proximité entre l'armée de l'air allemande et les USA n'est plus à démontrer : tout sauf les français. Encore une fois depuis 2018 c'était évident. Il y a 9 heures, Chimera a dit : Ces Bruno Fichefeux et Jean Brice Dumont, ils roulent pour qui ? Excellente question mais c'est pas pour la France en tout cas, vu que Airbus France n'a pour l'heure que "1%" du FCAS d'après les mêmes individus... Il y a 7 heures, HK a dit : @Chimera Bof si on remplace Eurofighter par « Rafale F5 » et F-35 par « Neuron » on pourrait lire Eric Trappier. Personne n’est en train d’attendre le NGF, c’est clair. Je ne pense pas que Dassault ait interdit un jour à qui que ce soit d'exister. Il en va ainsi sur la question de l'ailier loyal du Rafale. Or c'est exactement ce message qui est servi ici par Airbus D&S. Moi ça m'arrange puisque de toutes façons l'objectif prioritaire du FCAS, à savoir faire rentrer dans la tête des gens qu'il "faut un nouvel avion", est atteint. Ce n'était pas gagné mais l'argument européen a comme d'habitude emporté l'adhésion des foules qui n'y comprennent rien. Mais maintenant, que cet avion soit européen ou français n'a donc plus de prise sur le ressenti du besoin à en disposer. Et oui, ce ne serait pas logique. Et puis ça aide aussi les gens à sortir de la naïveté. Ça aide les vieilles grosses entreprises à se souvenir qu'elles sont dans un espace concurrentiel permanent et que ceux qu'on a en face ne font pas de cadeaux. D'ailleurs par corollaire le point positif dans tout ça c'est que plein de boites plus récentes décident de faire pareil elles aussi, et de proposer de plus en plus de choses nouvelles sans se demander si quelqu'un leur a donné l'autorisation d'exister... Pour le moment ces jeunes entreprises ne reçoivent pas toujours l'attention qu'elles méritent, mais elles proposent, elles ont faim, et surtout AUCUN COMPLEXE, tandis que leurs employés n'ont plus cette tendance à l'auto-flagellation permanente dans laquelle semble avoir été élevés nombre de leurs anciens. Ce refus de la fierté et cette faiblesse face aux coups de mentons venus d'ailleurs. Franchement sur le long terme l'évolution me semble positive et n'augurer que du bon pour les entreprises françaises. L'époque du français honteux qui se laisse malmener par des faussaires qui le prennent de haut, chez les jeunes qui ont voyagé et qui ont vu comment ça se passait ailleurs, c'est enfin terminé. Et bien tant mieux. Ne reste qu'une chose à faire: gagner, gagner, gagner encore. 4 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
mgtstrategy Posté(e) le 7 décembre 2023 Share Posté(e) le 7 décembre 2023 Chacun va faire son chasseur et se partager qqs briques communs. Et se partager le budget workshare. Donc une étude, plusieurs NGF? Compliqué... A moins que ça soit une ressucée des Fremm IT / FR. A voir les réactions FR à venir... Laissez Braire. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Claudio Lopez Posté(e) le 7 décembre 2023 Share Posté(e) le 7 décembre 2023 (modifié) Il y a 16 heures, Chimera a dit : L'article a été supprimé mais certains morceaux sont restés sur X, des propos hallucinant tenus par certains participants: Dassault, la peste absolue outre Rhin. Plusieurs questions et remarques: Les allemands pensent-ils une seule seconde que le NGAD/CCA sera une architecture ouverte après avoir placé autant de F-35 en Europe dont l'architecture est complètement fermée et rend esclave toutes ces forces aériennes européennes pour des décennies ? C'est quoi ce délire de Bisounours ? Encore une fois, la proximité entre l'armée de l'air allemande et les USA n'est plus à démontrer : tout sauf les français. Ces Bruno Fichefeux et Jean Brice Dumont, ils roulent pour qui ? C'est là que l'on constate que le succès boule de neige du Rafale devient problématique aussi pour ...... LA FRANCE ! ^^ En effet, soutenir le NGF c'est soutenir aussi Dassault qui est le chef du projet de la partie NGF , c'est aussi et surtout quelque part soutenir la BITD française sur l'aeronautique et lui redonner une belle avance pour ces 40 prochaines années. Chose insupportable pour l'égo allemand. Certes, Ils veulent bien travailler sur le SCAF mais surtout pour l'intégrer au F35 et à l'eurofighter T5 ou TXX si il vient un jour au monde... Du coup, la France ne peut plus nouer des partenariats égale à égale avec d'autres partenaire européen (hors Royaume unie) car elle a trop d'avance ... Mais bon, c'est la rançon du succès .... les allemands n'ont pas oublier qu'ils étaient à la pointe des avions de chasse jusqu'en 45 et que l'on a débauché leurs ingénieurs au chomage pour faire décoller notre propre BITD lors de l'après guerre.. Ils revent toujours de récuperer cette place de leader que l'on leur a "injustement" prise selon eux ^^ Modifié le 7 décembre 2023 par Claudio Lopez 1 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
MatOpex38 Posté(e) le 7 décembre 2023 Share Posté(e) le 7 décembre 2023 (modifié) il y a 40 minutes, Claudio Lopez a dit : Du coup, la France ne peut pas nouer des partenaires égale à égale avec un autre partenaire européen (hors Royaume unie) car elle a trop d'avance ... ils ont quelle avance? à part une maquette de F22 like et le blah blah qu'ils présentent, on ne peut même pas parler de projet puisque l'accord n'est pas encore signé entre participants! Citation Reuters a annoncé en mars que le Japon et la Grande-Bretagne domineraient l'AMCP, avec chacun une part d'environ 40 % du travail. Rome a rejeté cela comme étant « spéculatif ». Le ministère japonais de la Défense a refusé de commenter. Les responsables des ambassades britannique et italienne n'ont pas immédiatement répondu aux demandes de commentaires. L'accord, que les parlements de chaque pays doivent ratifier, interviendra un an après qu'ils aient établi leur première grande collaboration dans l'industrie de la défense en fusionnant les efforts distincts de Londres et de Tokyo en matière de chasseurs de nouvelle génération https://www.reuters.com/world/japan-britain-italy-establish-new-organisation-develop-jet-fighter-sources-2023-12-06/ Modifié le 7 décembre 2023 par MatOpex38 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Claudio Lopez Posté(e) le 7 décembre 2023 Share Posté(e) le 7 décembre 2023 il y a 3 minutes, MatOpex38 a dit : ils ont quelle avance? à part une maquette de F22 like et le blah blah qu'ils présentent, on ne peut même pas parler de projet puisque l'accord n'est pas encore signé entre participants! Niveau moteur , ils ont Roll Royce qui sont les numéro un en europe et 3 ème mondiale. Et BAE a quelques pépites équivalentes à Thales, Naval group.... 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Claudio Lopez Posté(e) le 7 décembre 2023 Share Posté(e) le 7 décembre 2023 (modifié) Il y a 4 heures, Claudio Lopez a dit : C'est là que l'on constate que le succès boule de neige du Rafale devient problématique aussi pour ...... LA FRANCE ! ^^ En effet, soutenir le NGF c'est soutenir aussi Dassault qui est le chef du projet de la partie NGF , c'est aussi et surtout quelque part soutenir la BITD française sur l'aeronautique et lui redonner une belle avance pour ces 40 prochaines années. Chose insupportable pour l'égo allemand. Certes, Ils veulent bien travailler sur le SCAF mais surtout pour l'intégrer au F35 et à l'eurofighter T5 ou TXX si il vient un jour au monde... Du coup, la France ne peut plus nouer des partenariats égale à égale avec d'autres partenaire européen (hors Royaume unie) car elle a trop d'avance ... Mais bon, c'est la rançon du succès .... les allemands n'ont pas oublier qu'ils étaient à la pointe des avions de chasse jusqu'en 45 et que l'on a débauché leurs ingénieurs au chomage pour faire décoller notre propre BITD lors de l'après guerre.. Ils revent toujours de récuperer cette place de leader que l'on leur a "injustement" prise selon eux ^^ Ce que j'ai balancé est confirmé par les propos du patron de Safran qui a lui aussi sortie la sulfateuse vis à vis des "partenaires" européens. Cette fois-ci, ce sont les italiens qui prennent.. https://www.challenges.fr/entreprise/defense/microtecnica-ariane-6-scaf-le-patron-de-safran-joue-les-tontons-flingueurs_876570 Donc ceux qui un abonnement à challenge et voudraient bien partagé l'article Modifié le 7 décembre 2023 par Claudio Lopez 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
R force Posté(e) le 7 décembre 2023 Share Posté(e) le 7 décembre 2023 Il y a 4 heures, MatOpex38 a dit : ils ont quelle avance? à part une maquette de F22 like et le blah blah qu'ils présentent, on ne peut même pas parler de projet puisque l'accord n'est pas encore signé entre participants! Ben eux sont capables de concevoir et produire seuls un réacteur, ce que les allemands ne savent plus faire. Et niveau électronique pour avions de combat je fais bien plus confiance aux anglais qu'aux allemands. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Chimera Posté(e) le 7 décembre 2023 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 7 décembre 2023 Voila l'interview d'Andriès, ça fait plaisir à lire. Alignement total avec la position de Trappier. Citation Microtecnica, Ariane 6, SCAF : le patron de Safran joue les Tontons flingueurs Par Vincent Lamigeon le 07.12.2023 à 16h30Ecouter 11 min.ABONNÉS RENCONTRE - Veto italien sur le rachat de Microtecnica, manque d’effort des fournisseurs d’Ariane 6, projet européen SCAF ou encore lance-roquette Himars à la française… En marge d’un déplacement au Maroc, le directeur général de Safran Olivier Andriès a fait le point sur les dossiers chauds du moment. Quitte à en éparpiller certains « façon puzzle ». Le directeur général de Safran, Olivier Andriès, n'a pas digéré le blocage par Rome du rachat du groupe italien Microtecnica ERIC PIERMONT / AFP Malgré la pluie battante qui arrose copieusement la terrasse du très chic hôtel le Casablanca, le patron de Safran Olivier Andriès est de bonne humeur. Toute la journée, il a multiplié, entre Casablanca et Rabat, visites de sites et rencontres avec les autorités marocaines. Objectif : approfondir un partenariat qui a fait du Maroc un pays clé pour le groupe français, qui y compte déjà une dizaine d’implantations et plus de 4 100 salariés. Mais il ne faut pas insister beaucoup pour que le dirigeant embraye, façon Tontons Flingueurs, sur le sujet chaud du moment : le veto du gouvernement italien au rachat par Safran du groupe transalpin Microtecnica, prévu dans le cadre de l’acquisition des activités de commandes de vol de l’américain Collins Aerospace. Le blocage de l’opération en novembre, par un décret de la Première ministre Giorgia Meloni évoquant une « menace pour la sécurité nationale » italienne, est resté en travers de la gorge du patron français. « Le groupe était sous contrôle américain depuis vingt ans, ça n’a jamais gêné personne, pointe le dirigeant de 61 ans. Et là, le rachat par un groupe français, donc européen, est défini comme une menace ? Ça n’a pas de sens ! Le message envoyé est inquiétant pour la défense européenne. Pourrait-on faire aujourd’hui des opérations comme la création il y a vingt ans du missilier MBDA (fusion de groupes français, britannique et italien) ? Honnêtement, je ne pense pas. » Un recours en justice ou un deal sans Microtecnica ? Pour justifier son décret de blocage, Rome évoque des inquiétudes sur la livraison de pièces détachées aux avions de combat Eurofighter et Tornado de l’armée de l’air italienne. Motoriste du Rafale, un avion concurrent, Safran, estime en substance le gouvernement italien, pourrait être tenté de ne plus fournir les fameuses pièces. « Ce serait totalement irrationnel, s’enflamme Olivier Andriès. D’abord, nous sommes déjà un fournisseur de l’Eurofighter, dont nous fabriquons le train d’atterrissage au Royaume-Uni. Surtout, Airbus et Leonardo, qui fabriquent l’appareil (avec BAE Systems, ndlr), sont de gros clients de nos moteurs d’avions et d’hélicoptères. Pourquoi voudrait-on se les mettre à dos ? Ce serait suicidaire. » LIRE AUSSILe Rafale en Arabie saoudite, un pari proche du mirage Le fait que Rome ait, dans son décret, évoqué les réticences de l’Allemagne sur le rachat de Microtecnica, a également passablement agacé le patron de Safran. « On a appelé les Allemands pour connaître leur position : ils ont effectivement fait part de cette préoccupation, mais ils ont précisé que si Safran donnait des garanties, ils n’avaient pas de raison de s’y opposer. Or dans le décret italien, la deuxième partie de la phrase a été éludée. Les Allemands ne sont pas très contents, car ils ont le sentiment de s’être fait manipuler par les Italiens. » Le patron de Safran refuse en tout cas de rendre les armes. « Nous n’excluons pas de contester en justice la décision italienne », assure-t-il, tout en disant espérer une « ouverture politique avant la fin de l’année » qui permettrait d’éviter la confrontation. Faute d’avancée, un autre scénario serait de renégocier les conditions de l’opération avec Collins Aerospace, en excluant, cette fois, l’italien Microtecnica qui représente environ 15 % de l’ensemble. « Nous sommes attachés à ce deal, souligne Olivier Andriès. La fierté italienne va peut-être en souffrir, mais les activités les plus intéressantes sont au Royaume-Uni et en France. » Rome appréciera. Les « Sept mercenaires du spatial » Quelques minutes plus tard, c’est au tour des sous-traitants d’Ariane 6 d’être éparpillés « façon puzzle ». Pourquoi ? Le patron de Safran goûte peu la petite musique permanente au sein du microcosme spatial sur le manque de compétitivité d’ArianeGroup, maître d’œuvre des fusées Ariane codétenu à 50-50 par Safran et Airbus. Certes, les Etats membres de l’ESA (Agence spatiale européenne) ont dû acter, lors du dernier sommet ministériel de Séville en novembre, une subvention annuelle de 340 millions d’euros à ArianeGroup pour assurer l’équilibre économique d’Ariane 6. Un énième coup de canif dans le contrat de départ, qui prévoyait la fin de tout soutien à l’exploitation pour le nouveau lanceur lourd européen. Mais ArianeGroup est loin d’être le seul responsable, estime Olivier Andriès. « Le problème d’Ariane 6, c’est qu’il a été lancé en 2014 sur un mode hybride : les industriels ont pris la main sur le développement, mais les Etats membres de l’ESA ont maintenu le principe du retour géographique (selon lequel un Etat reçoit une charge industrielle proportionnelle à son investissement). La réalité aujourd’hui, c’est que les sous-traitants ont été imposés par leurs pays à ArianeGroup, et que ces partenaires se retranchent derrière le retour géographique pour ne faire aucun effort de compétitivité. » LIRE AUSSIAriane 6 : le grand contre-la-montre avant le décollage On lui demande des noms. Le boss de Safran ne se fait pas prier, citant l’allemand OHB-System, le suisse Beyond Gravity (ex-RUAG) ou encore le suédois GKN Aerospace Sweden. « Ils sont sept, je les appelle les 'Magnificent Seven' (les Sept mercenaires). Certains réclamaient des hausses de prix de 50 à 60 % en 2022, sous prétexte de compenser l’inflation, ce qui était proprement délirant. On a demandé à l’ESA d’imposer des baisses de coûts, mais certains pays renâclent, comme l’Allemagne. » SCAF : le véto problématique de Berlin Berlin en prend aussi pour son grade sur le dossier du SCAF, le projet franco-germano-espagnol d’avion de combat et de drones d’accompagnement qui doit succéder au Rafale et à l’Eurofighter à l’horizon 2040. Certes, « tout se passe très bien » avec l’allemand MTU sur le sujet des moteurs du futur chasseur, ce qui prouve que « la coopération franco-allemande, ça peut marcher ». Mais la politique restrictive de Berlin sur les ventes d’armement inquiète Olivier Andriès au plus haut point. « L’Allemagne est en train de bloquer l’exportation d’Eurofighter en Arabie saoudite. Si elle le fait aujourd’hui sur l’Eurofighter, elle peut très bien le faire sur le SCAF demain. Il faut établir des règles claires sur toute la durée du programme, soit 50 ans. Un programme de cette importance ne peut pas dépendre des positions de telle ou telle coalition. » LIRE AUSSIAvions de combat : où en est vraiment le projet européen SCAF ? Le camp français, assure Olivier Andriès, ne transigera pas sur ses grands principes. Un, pas question de s’aligner sur la volonté de Berlin de limiter les ventes d’armes européennes aux seuls pays de l’Otan. « Si on ne vend le SCAF qu’aux membres de l’Otan, c’est la chronique d’une mort annoncée : on n’en vendra aucun. Ils achètent quasiment tous des F-35 américains » Deux : pas question non plus de transférer à Bruxelles l’autorisation des exportations d’armement, comme le suggèrent certains à Berlin. « C’est une ligne rouge très claire pour la France », souligne Olivier Andriès. Quel que soit l’avenir des relations franco-allemandes, le patron de Safran a bien l’intention d’accélérer sur les activités militaires, boostées par la vague mondiale de réarmement. La Direction générale de l’armement (DGA) envisage de lancer un programme français de lance-roquettes multiples, comme les Himars américains qui s’illustrent chaque jour en Ukraine. Safran confirme être sur les rangs. « Nous allons nous positionner, très probablement en partenariat, avec une adaptation de l’armement air-sol AASM, qui équipe notamment le Rafale. Nous sommes persuadés de pouvoir tenir les spécifications et les délais demandés. » Motoriser le drone Aarok ? « Une option possible » Ce respect des délais n’a pas toujours été la règle chez Safran. Le développement du drone tactique Patroller de l’armée de terre a d’ailleurs tourné au cauchemar pour le groupe français, qui a accumulé cinq ans de retard sur le programme. La livraison du premier système, prévue en fin d’année, a encore glissé à début 2024. Quelles leçons en tire Olivier Andriès ? « Le Patroller est le premier drone aérien du monde à être certifié pour voler dans l’espace aérien civil, nous avons clairement sous-estimé la complexité d’obtenir cette certification, reconnaît le DG de Safran. L’année dernière, 300 personnes travaillaient chez nous sur 2 500 documents de certification ! » Le X-Mines, lieutenant de Jean-Luc Lagardère passé par Airbus avant de grimper les échelons chez Safran, veut désormais regarder vers l’avenir : le développement d’une version armée du Patroller, dont il espère une demande officielle de la DGA bientôt ; et pourquoi pas un retour sur le segment des moteurs de drones. En mars 2022, Airbus Defence & Space, maître d’œuvre du futur drone de surveillance européen Eurodrone, avait préféré le moteur Catalyst de l’italo-américain Avio Aero (filiale de GE) à l’Ardiden 3TP du fabricant français. Une désillusion énorme pour Safran. Depuis, un nouveau projet de drone, français celui-ci, a émergé avec la présentation, en juin au salon du Bourget, du drone Aarok de l’ETI française Turgis et Gaillard. Cette dernière verrait bien l’Ardiden 3TP motoriser son appareil. Olivier Andriès ne ferme pas la porte. « C’est une option possible. Il y a une vraie traction sur ce programme, et Turgis et Gaillard peut effectivement être un bon partenaire, à la fois pour le moteur et pour d’autres équipements, comme la boule optronique (capteur électro-optique pour des missions de surveillance ou de renseignement, ndlr). » LIRE AUSSIVerney-Carron, Turgis et Gaillard… Ces pépites françaises de la défense qui séduisent l’Ukraine avant la France 2.000 moteurs produits en 2024 Mais Safran aura besoin d’un soutien public pour que le projet se fasse, prévient le dirigeant. « Transformer un moteur d’hélicoptère en moteur de turbopropulseur, comme on le fait pour l’Ardiden 3TP, représente un investissement de 100 à 200 millions d’euros, explique Olivier Andriès. Il nous faut une garantie que le marché soit bien eu rendez-vous, et donc que la DGA soit intéressée par le drone Aarok. » Côté civil en revanche, Safran n’a besoin de personne pour vendre ses moteurs comme des petits pains. Après le choc du Covid, qui avait fait plonger la production annuelle de Leap de 1 700 moteurs en 2019 à 815 exemplaires en 2020, le marché a redécollé de façon spectaculaire. Safran prévoit de livrer 1 600 à 1 650 moteurs cette année, et d’atteindre la barre des 2 000 moteurs en 2024. Ensuite ? Olivier Andriès évoque la possibilité d’atteindre 2 200 à 2 300 moteurs en 2025. Mais la situation de la chaîne de sous-traitance, durement éprouvée par la crise du Covid, puis l’inflation galopante et les pénuries de matières premières, doit inciter Airbus et Boeing à ne pas acter de hausses de cadences trop brutales. « On peut être ambitieux, mais il faudra être réaliste », prévient Olivier Andriès. Qui assure que la priorité du groupe est de produire les moteurs commandés, plutôt que de tenter d’augmenter encore sa part de marché (plus de 60 %). S’ils ne rechignent pas, comme Raoul, à « dynamiter, disperser, ventiler », les Tontons flingueurs savent aussi faire preuve de prudence. 3 4 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Patrick Posté(e) le 7 décembre 2023 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 7 décembre 2023 (modifié) Il y a 3 heures, Claudio Lopez a dit : Ce que j'ai balancé est confirmé par les propos du patron de Safran qui a lui aussi sortie la sulfateuse vis à vis des "partenaires" européens. Cette fois-ci, ce sont les italiens qui prennent.. https://www.challenges.fr/entreprise/defense/microtecnica-ariane-6-scaf-le-patron-de-safran-joue-les-tontons-flingueurs_876570 Donc ceux qui un abonnement à challenge et voudraient bien partagé l'article (...ou ceux qui ont firefox/fireshot) Transcription: Révélation Microtecnica, Ariane 6, SCAF : le patron de Safran joue les Tontons flingueurs Par Vincent Lamigeon le 07.12.2023 à 16h30 RENCONTRE - Veto italien sur le rachat de Microtecnica, manque d’effort des fournisseurs d’Ariane 6, projet européen SCAF ou encore lance-roquette Himars à la française… En marge d’un déplacement au Maroc, le directeur général de Safran Olivier Andriès a fait le point sur les dossiers chauds du moment. Quitte à en éparpiller certains « façon puzzle ». Le directeur général de Safran, Olivier Andriès, n'a pas digéré le blocage par Rome du rachat du groupe italien Microtecnica ERIC PIERMONT / AFP Malgré la pluie battante qui arrose copieusement la terrasse du très chic hôtel le Casablanca, le patron de Safran Olivier Andriès est de bonne humeur. Toute la journée, il a multiplié, entre Casablanca et Rabat, visites de sites et rencontres avec les autorités marocaines. Objectif : approfondir un partenariat qui a fait du Maroc un pays clé pour le groupe français, qui y compte déjà une dizaine d’implantations et plus de 4 100 salariés. Mais il ne faut pas insister beaucoup pour que le dirigeant embraye, façon Tontons Flingueurs, sur le sujet chaud du moment : le veto du gouvernement italien au rachat par Safran du groupe transalpin Microtecnica, prévu dans le cadre de l’acquisition des activités de commandes de vol de l’américain Collins Aerospace. Le blocage de l’opération en novembre, par un décret de la Première ministre Giorgia Meloni évoquant une « menace pour la sécurité nationale » italienne, est resté en travers de la gorge du patron français. « Le groupe était sous contrôle américain depuis vingt ans, ça n’a jamais gêné personne, pointe le dirigeant de 61 ans. Et là, le rachat par un groupe français, donc européen, est défini comme une menace ? Ça n’a pas de sens ! Le message envoyé est inquiétant pour la défense européenne. Pourrait-on faire aujourd’hui des opérations comme la création il y a vingt ans du missilier MBDA (fusion de groupes français, britannique et italien) ? Honnêtement, je ne pense pas. » Un recours en justice ou un deal sans Microtecnica ? Pour justifier son décret de blocage, Rome évoque des inquiétudes sur la livraison de pièces détachées aux avions de combat Eurofighter et Tornado de l’armée de l’air italienne. Motoriste du Rafale, un avion concurrent, Safran, estime en substance le gouvernement italien, pourrait être tenté de ne plus fournir les fameuses pièces. « Ce serait totalement irrationnel, s’enflamme Olivier Andriès. D’abord, nous sommes déjà un fournisseur de l’Eurofighter, dont nous fabriquons le train d’atterrissage au Royaume-Uni. Surtout, Airbus et Leonardo, qui fabriquent l’appareil (avec BAE Systems, ndlr), sont de gros clients de nos moteurs d’avions et d’hélicoptères. Pourquoi voudrait-on se les mettre à dos ? Ce serait suicidaire. » Le fait que Rome ait, dans son décret, évoqué les réticences de l’Allemagne sur le rachat de Microtecnica, a également passablement agacé le patron de Safran. « On a appelé les Allemands pour connaître leur position : ils ont effectivement fait part de cette préoccupation, mais ils ont précisé que si Safran donnait des garanties, ils n’avaient pas de raison de s’y opposer. Or dans le décret italien, la deuxième partie de la phrase a été éludée. Les Allemands ne sont pas très contents, car ils ont le sentiment de s’être fait manipuler par les Italiens. » Le patron de Safran refuse en tout cas de rendre les armes. « Nous n’excluons pas de contester en justice la décision italienne », assure-t-il, tout en disant espérer une « ouverture politique avant la fin de l’année » qui permettrait d’éviter la confrontation. Faute d’avancée, un autre scénario serait de renégocier les conditions de l’opération avec Collins Aerospace, en excluant, cette fois, l’italien Microtecnica qui représente environ 15 % de l’ensemble. « Nous sommes attachés à ce deal, souligne Olivier Andriès. La fierté italienne va peut-être en souffrir, mais les activités les plus intéressantes sont au Royaume-Uni et en France. » Rome appréciera. Les « Sept mercenaires du spatial » Quelques minutes plus tard, c’est au tour des sous-traitants d’Ariane 6 d’être éparpillés « façon puzzle ». Pourquoi ? Le patron de Safran goûte peu la petite musique permanente au sein du microcosme spatial sur le manque de compétitivité d’ArianeGroup, maître d’œuvre des fusées Ariane codétenu à 50-50 par Safran et Airbus. Certes, les Etats membres de l’ESA (Agence spatiale européenne) ont dû acter, lors du dernier sommet ministériel de Séville en novembre, une subvention annuelle de 340 millions d’euros à ArianeGroup pour assurer l’équilibre économique d’Ariane 6. Un énième coup de canif dans le contrat de départ, qui prévoyait la fin de tout soutien à l’exploitation pour le nouveau lanceur lourd européen. Mais ArianeGroup est loin d’être le seul responsable, estime Olivier Andriès. « Le problème d’Ariane 6, c’est qu’il a été lancé en 2014 sur un mode hybride : les industriels ont pris la main sur le développement, mais les Etats membres de l’ESA ont maintenu le principe du retour géographique (selon lequel un Etat reçoit une charge industrielle proportionnelle à son investissement). La réalité aujourd’hui, c’est que les sous-traitants ont été imposés par leurs pays à ArianeGroup, et que ces partenaires se retranchent derrière le retour géographique pour ne faire aucun effort de compétitivité. » On lui demande des noms. Le boss de Safran ne se fait pas prier, citant l’allemand OHB-System, le suisse Beyond Gravity (ex-RUAG) ou encore le suédois GKN Aerospace Sweden. « Ils sont sept, je les appelle les 'Magnificent Seven' (les Sept mercenaires). Certains réclamaient des hausses de prix de 50 à 60 % en 2022, sous prétexte de compenser l’inflation, ce qui était proprement délirant. On a demandé à l’ESA d’imposer des baisses de coûts, mais certains pays renâclent, comme l’Allemagne. » SCAF : le véto problématique de Berlin Berlin en prend aussi pour son grade sur le dossier du SCAF, le projet franco-germano-espagnol d’avion de combat et de drones d’accompagnement qui doit succéder au Rafale et à l’Eurofighter à l’horizon 2040. Certes, « tout se passe très bien » avec l’allemand MTU sur le sujet des moteurs du futur chasseur, ce qui prouve que « la coopération franco-allemande, ça peut marcher ». Mais la politique restrictive de Berlin sur les ventes d’armement inquiète Olivier Andriès au plus haut point. « L’Allemagne est en train de bloquer l’exportation d’Eurofighter en Arabie saoudite. Si elle le fait aujourd’hui sur l’Eurofighter, elle peut très bien le faire sur le SCAF demain. Il faut établir des règles claires sur toute la durée du programme, soit 50 ans. Un programme de cette importance ne peut pas dépendre des positions de telle ou telle coalition. » Le camp français, assure Olivier Andriès, ne transigera pas sur ses grands principes. Un, pas question de s’aligner sur la volonté de Berlin de limiter les ventes d’armes européennes aux seuls pays de l’Otan. « Si on ne vend le SCAF qu’aux membres de l’Otan, c’est la chronique d’une mort annoncée : on n’en vendra aucun. Ils achètent quasiment tous des F-35 américains » Deux : pas question non plus de transférer à Bruxelles l’autorisation des exportations d’armement, comme le suggèrent certains à Berlin. « C’est une ligne rouge très claire pour la France », souligne Olivier Andriès. Quel que soit l’avenir des relations franco-allemandes, le patron de Safran a bien l’intention d’accélérer sur les activités militaires, boostées par la vague mondiale de réarmement. La Direction générale de l’armement (DGA) envisage de lancer un programme français de lance-roquettes multiples, comme les Himars américains qui s’illustrent chaque jour en Ukraine. Safran confirme être sur les rangs. « Nous allons nous positionner, très probablement en partenariat, avec une adaptation de l’armement air-sol AASM, qui équipe notamment le Rafale. Nous sommes persuadés de pouvoir tenir les spécifications et les délais demandés. » Motoriser le drone Aarok ? « Une option possible » Ce respect des délais n’a pas toujours été la règle chez Safran. Le développement du drone tactique Patroller de l’armée de terre a d’ailleurs tourné au cauchemar pour le groupe français, qui a accumulé cinq ans de retard sur le programme. La livraison du premier système, prévue en fin d’année, a encore glissé à début 2024. Quelles leçons en tire Olivier Andriès ? « Le Patroller est le premier drone aérien du monde à être certifié pour voler dans l’espace aérien civil, nous avons clairement sous-estimé la complexité d’obtenir cette certification, reconnaît le DG de Safran. L’année dernière, 300 personnes travaillaient chez nous sur 2 500 documents de certification ! » Le X-Mines, lieutenant de Jean-Luc Lagardère passé par Airbus avant de grimper les échelons chez Safran, veut désormais regarder vers l’avenir : le développement d’une version armée du Patroller, dont il espère une demande officielle de la DGA bientôt ; et pourquoi pas un retour sur le segment des moteurs de drones. En mars 2022, Airbus Defence & Space, maître d’œuvre du futur drone de surveillance européen Eurodrone, avait préféré le moteur Catalyst de l’italo-américain Avio Aero (filiale de GE) à l’Ardiden 3TP du fabricant français. Une désillusion énorme pour Safran. Depuis, un nouveau projet de drone, français celui-ci, a émergé avec la présentation, en juin au salon du Bourget, du drone Aarok de l’ETI française Turgis et Gaillard. Cette dernière verrait bien l’Ardiden 3TP motoriser son appareil. Olivier Andriès ne ferme pas la porte. « C’est une option possible. Il y a une vraie traction sur ce programme, et Turgis et Gaillard peut effectivement être un bon partenaire, à la fois pour le moteur et pour d’autres équipements, comme la boule optronique (capteur électro-optique pour des missions de surveillance ou de renseignement, ndlr). » 2.000 moteurs produits en 2024 Mais Safran aura besoin d’un soutien public pour que le projet se fasse, prévient le dirigeant. « Transformer un moteur d’hélicoptère en moteur de turbopropulseur, comme on le fait pour l’Ardiden 3TP, représente un investissement de 100 à 200 millions d’euros, explique Olivier Andriès. Il nous faut une garantie que le marché soit bien eu rendez-vous, et donc que la DGA soit intéressée par le drone Aarok. » Côté civil en revanche, Safran n’a besoin de personne pour vendre ses moteurs comme des petits pains. Après le choc du Covid, qui avait fait plonger la production annuelle de Leap de 1 700 moteurs en 2019 à 815 exemplaires en 2020, le marché a redécollé de façon spectaculaire. Safran prévoit de livrer 1 600 à 1 650 moteurs cette année, et d’atteindre la barre des 2 000 moteurs en 2024. Ensuite ? Olivier Andriès évoque la possibilité d’atteindre 2 200 à 2 300 moteurs en 2025. Mais la situation de la chaîne de sous-traitance, durement éprouvée par la crise du Covid, puis l’inflation galopante et les pénuries de matières premières, doit inciter Airbus et Boeing à ne pas acter de hausses de cadences trop brutales. « On peut être ambitieux, mais il faudra être réaliste », prévient Olivier Andriès. Qui assure que la priorité du groupe est de produire les moteurs commandés, plutôt que de tenter d’augmenter encore sa part de marché (plus de 60 %). S’ils ne rechignent pas, comme Raoul, à « dynamiter, disperser, ventiler », les Tontons flingueurs savent aussi faire preuve de prudence. Capture d'écran: Révélation Ça envoie du pâté c'est le moins qu'on puisse dire. Modifié le 7 décembre 2023 par Patrick 2 4 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Titus K Posté(e) le 7 décembre 2023 Share Posté(e) le 7 décembre 2023 (modifié) il y a 40 minutes, Patrick a dit : (...ou ceux qui ont firefox/fireshot) Transcription: Révéler le contenu masqué Microtecnica, Ariane 6, SCAF : le patron de Safran joue les Tontons flingueurs Par Vincent Lamigeon le 07.12.2023 à 16h30 RENCONTRE - Veto italien sur le rachat de Microtecnica, manque d’effort des fournisseurs d’Ariane 6, projet européen SCAF ou encore lance-roquette Himars à la française… En marge d’un déplacement au Maroc, le directeur général de Safran Olivier Andriès a fait le point sur les dossiers chauds du moment. Quitte à en éparpiller certains « façon puzzle ». Le directeur général de Safran, Olivier Andriès, n'a pas digéré le blocage par Rome du rachat du groupe italien Microtecnica ERIC PIERMONT / AFP Malgré la pluie battante qui arrose copieusement la terrasse du très chic hôtel le Casablanca, le patron de Safran Olivier Andriès est de bonne humeur. Toute la journée, il a multiplié, entre Casablanca et Rabat, visites de sites et rencontres avec les autorités marocaines. Objectif : approfondir un partenariat qui a fait du Maroc un pays clé pour le groupe français, qui y compte déjà une dizaine d’implantations et plus de 4 100 salariés. Mais il ne faut pas insister beaucoup pour que le dirigeant embraye, façon Tontons Flingueurs, sur le sujet chaud du moment : le veto du gouvernement italien au rachat par Safran du groupe transalpin Microtecnica, prévu dans le cadre de l’acquisition des activités de commandes de vol de l’américain Collins Aerospace. Le blocage de l’opération en novembre, par un décret de la Première ministre Giorgia Meloni évoquant une « menace pour la sécurité nationale » italienne, est resté en travers de la gorge du patron français. « Le groupe était sous contrôle américain depuis vingt ans, ça n’a jamais gêné personne, pointe le dirigeant de 61 ans. Et là, le rachat par un groupe français, donc européen, est défini comme une menace ? Ça n’a pas de sens ! Le message envoyé est inquiétant pour la défense européenne. Pourrait-on faire aujourd’hui des opérations comme la création il y a vingt ans du missilier MBDA (fusion de groupes français, britannique et italien) ? Honnêtement, je ne pense pas. » Un recours en justice ou un deal sans Microtecnica ? Pour justifier son décret de blocage, Rome évoque des inquiétudes sur la livraison de pièces détachées aux avions de combat Eurofighter et Tornado de l’armée de l’air italienne. Motoriste du Rafale, un avion concurrent, Safran, estime en substance le gouvernement italien, pourrait être tenté de ne plus fournir les fameuses pièces. « Ce serait totalement irrationnel, s’enflamme Olivier Andriès. D’abord, nous sommes déjà un fournisseur de l’Eurofighter, dont nous fabriquons le train d’atterrissage au Royaume-Uni. Surtout, Airbus et Leonardo, qui fabriquent l’appareil (avec BAE Systems, ndlr), sont de gros clients de nos moteurs d’avions et d’hélicoptères. Pourquoi voudrait-on se les mettre à dos ? Ce serait suicidaire. » Le fait que Rome ait, dans son décret, évoqué les réticences de l’Allemagne sur le rachat de Microtecnica, a également passablement agacé le patron de Safran. « On a appelé les Allemands pour connaître leur position : ils ont effectivement fait part de cette préoccupation, mais ils ont précisé que si Safran donnait des garanties, ils n’avaient pas de raison de s’y opposer. Or dans le décret italien, la deuxième partie de la phrase a été éludée. Les Allemands ne sont pas très contents, car ils ont le sentiment de s’être fait manipuler par les Italiens. » Le patron de Safran refuse en tout cas de rendre les armes. « Nous n’excluons pas de contester en justice la décision italienne », assure-t-il, tout en disant espérer une « ouverture politique avant la fin de l’année » qui permettrait d’éviter la confrontation. Faute d’avancée, un autre scénario serait de renégocier les conditions de l’opération avec Collins Aerospace, en excluant, cette fois, l’italien Microtecnica qui représente environ 15 % de l’ensemble. « Nous sommes attachés à ce deal, souligne Olivier Andriès. La fierté italienne va peut-être en souffrir, mais les activités les plus intéressantes sont au Royaume-Uni et en France. » Rome appréciera. Les « Sept mercenaires du spatial » Quelques minutes plus tard, c’est au tour des sous-traitants d’Ariane 6 d’être éparpillés « façon puzzle ». Pourquoi ? Le patron de Safran goûte peu la petite musique permanente au sein du microcosme spatial sur le manque de compétitivité d’ArianeGroup, maître d’œuvre des fusées Ariane codétenu à 50-50 par Safran et Airbus. Certes, les Etats membres de l’ESA (Agence spatiale européenne) ont dû acter, lors du dernier sommet ministériel de Séville en novembre, une subvention annuelle de 340 millions d’euros à ArianeGroup pour assurer l’équilibre économique d’Ariane 6. Un énième coup de canif dans le contrat de départ, qui prévoyait la fin de tout soutien à l’exploitation pour le nouveau lanceur lourd européen. Mais ArianeGroup est loin d’être le seul responsable, estime Olivier Andriès. « Le problème d’Ariane 6, c’est qu’il a été lancé en 2014 sur un mode hybride : les industriels ont pris la main sur le développement, mais les Etats membres de l’ESA ont maintenu le principe du retour géographique (selon lequel un Etat reçoit une charge industrielle proportionnelle à son investissement). La réalité aujourd’hui, c’est que les sous-traitants ont été imposés par leurs pays à ArianeGroup, et que ces partenaires se retranchent derrière le retour géographique pour ne faire aucun effort de compétitivité. » On lui demande des noms. Le boss de Safran ne se fait pas prier, citant l’allemand OHB-System, le suisse Beyond Gravity (ex-RUAG) ou encore le suédois GKN Aerospace Sweden. « Ils sont sept, je les appelle les 'Magnificent Seven' (les Sept mercenaires). Certains réclamaient des hausses de prix de 50 à 60 % en 2022, sous prétexte de compenser l’inflation, ce qui était proprement délirant. On a demandé à l’ESA d’imposer des baisses de coûts, mais certains pays renâclent, comme l’Allemagne. » SCAF : le véto problématique de Berlin Berlin en prend aussi pour son grade sur le dossier du SCAF, le projet franco-germano-espagnol d’avion de combat et de drones d’accompagnement qui doit succéder au Rafale et à l’Eurofighter à l’horizon 2040. Certes, « tout se passe très bien » avec l’allemand MTU sur le sujet des moteurs du futur chasseur, ce qui prouve que « la coopération franco-allemande, ça peut marcher ». Mais la politique restrictive de Berlin sur les ventes d’armement inquiète Olivier Andriès au plus haut point. « L’Allemagne est en train de bloquer l’exportation d’Eurofighter en Arabie saoudite. Si elle le fait aujourd’hui sur l’Eurofighter, elle peut très bien le faire sur le SCAF demain. Il faut établir des règles claires sur toute la durée du programme, soit 50 ans. Un programme de cette importance ne peut pas dépendre des positions de telle ou telle coalition. » Le camp français, assure Olivier Andriès, ne transigera pas sur ses grands principes. Un, pas question de s’aligner sur la volonté de Berlin de limiter les ventes d’armes européennes aux seuls pays de l’Otan. « Si on ne vend le SCAF qu’aux membres de l’Otan, c’est la chronique d’une mort annoncée : on n’en vendra aucun. Ils achètent quasiment tous des F-35 américains » Deux : pas question non plus de transférer à Bruxelles l’autorisation des exportations d’armement, comme le suggèrent certains à Berlin. « C’est une ligne rouge très claire pour la France », souligne Olivier Andriès. Quel que soit l’avenir des relations franco-allemandes, le patron de Safran a bien l’intention d’accélérer sur les activités militaires, boostées par la vague mondiale de réarmement. La Direction générale de l’armement (DGA) envisage de lancer un programme français de lance-roquettes multiples, comme les Himars américains qui s’illustrent chaque jour en Ukraine. Safran confirme être sur les rangs. « Nous allons nous positionner, très probablement en partenariat, avec une adaptation de l’armement air-sol AASM, qui équipe notamment le Rafale. Nous sommes persuadés de pouvoir tenir les spécifications et les délais demandés. » Motoriser le drone Aarok ? « Une option possible » Ce respect des délais n’a pas toujours été la règle chez Safran. Le développement du drone tactique Patroller de l’armée de terre a d’ailleurs tourné au cauchemar pour le groupe français, qui a accumulé cinq ans de retard sur le programme. La livraison du premier système, prévue en fin d’année, a encore glissé à début 2024. Quelles leçons en tire Olivier Andriès ? « Le Patroller est le premier drone aérien du monde à être certifié pour voler dans l’espace aérien civil, nous avons clairement sous-estimé la complexité d’obtenir cette certification, reconnaît le DG de Safran. L’année dernière, 300 personnes travaillaient chez nous sur 2 500 documents de certification ! » Le X-Mines, lieutenant de Jean-Luc Lagardère passé par Airbus avant de grimper les échelons chez Safran, veut désormais regarder vers l’avenir : le développement d’une version armée du Patroller, dont il espère une demande officielle de la DGA bientôt ; et pourquoi pas un retour sur le segment des moteurs de drones. En mars 2022, Airbus Defence & Space, maître d’œuvre du futur drone de surveillance européen Eurodrone, avait préféré le moteur Catalyst de l’italo-américain Avio Aero (filiale de GE) à l’Ardiden 3TP du fabricant français. Une désillusion énorme pour Safran. Depuis, un nouveau projet de drone, français celui-ci, a émergé avec la présentation, en juin au salon du Bourget, du drone Aarok de l’ETI française Turgis et Gaillard. Cette dernière verrait bien l’Ardiden 3TP motoriser son appareil. Olivier Andriès ne ferme pas la porte. « C’est une option possible. Il y a une vraie traction sur ce programme, et Turgis et Gaillard peut effectivement être un bon partenaire, à la fois pour le moteur et pour d’autres équipements, comme la boule optronique (capteur électro-optique pour des missions de surveillance ou de renseignement, ndlr). » 2.000 moteurs produits en 2024 Mais Safran aura besoin d’un soutien public pour que le projet se fasse, prévient le dirigeant. « Transformer un moteur d’hélicoptère en moteur de turbopropulseur, comme on le fait pour l’Ardiden 3TP, représente un investissement de 100 à 200 millions d’euros, explique Olivier Andriès. Il nous faut une garantie que le marché soit bien eu rendez-vous, et donc que la DGA soit intéressée par le drone Aarok. » Côté civil en revanche, Safran n’a besoin de personne pour vendre ses moteurs comme des petits pains. Après le choc du Covid, qui avait fait plonger la production annuelle de Leap de 1 700 moteurs en 2019 à 815 exemplaires en 2020, le marché a redécollé de façon spectaculaire. Safran prévoit de livrer 1 600 à 1 650 moteurs cette année, et d’atteindre la barre des 2 000 moteurs en 2024. Ensuite ? Olivier Andriès évoque la possibilité d’atteindre 2 200 à 2 300 moteurs en 2025. Mais la situation de la chaîne de sous-traitance, durement éprouvée par la crise du Covid, puis l’inflation galopante et les pénuries de matières premières, doit inciter Airbus et Boeing à ne pas acter de hausses de cadences trop brutales. « On peut être ambitieux, mais il faudra être réaliste », prévient Olivier Andriès. Qui assure que la priorité du groupe est de produire les moteurs commandés, plutôt que de tenter d’augmenter encore sa part de marché (plus de 60 %). S’ils ne rechignent pas, comme Raoul, à « dynamiter, disperser, ventiler », les Tontons flingueurs savent aussi faire preuve de prudence. Capture d'écran: Révéler le contenu masqué Ça envoie du pâté c'est le moins qu'on puisse dire. On parlait d'augmentation de la portée de l'AASM mais ici c'est carrément une version à sous munition que nous propose Andriès, il y en a pour tout le monde ! Modifié le 7 décembre 2023 par Titus K 1 2 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Patrick Posté(e) le 8 décembre 2023 Share Posté(e) le 8 décembre 2023 Il y a 6 heures, Titus K a dit : On parlait d'augmentation de la portée de l'AASM mais ici c'est carrément une version à sous munition que nous propose Andriès, il y en a pour tout le monde ! Non, il est question de mettre une AASM 125 à l'avant d'un booster de roquette type M26 M30 etc, et d'intégrer le tout à un tube de 270mm pour que ça rentre dans un panier de MLRS, HIMARS, Chunmoo coréen, Puls israélien, ou tout autre système compatible. C'est destiné à être une alternative française à la GMLRS (https://www.lockheedmartin.com/en-us/products/guided-mlrs-unitary-rocket.html) ou, mieux, à la GLSDB (https://en.wikipedia.org/wiki/Ground_Launched_Small_Diameter_Bomb). Sauf que pour ce dernier point à mon avis l'AASM ne pourra pas faire l'économie d'un kit de voilure. 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
BPCs Posté(e) le 8 décembre 2023 Share Posté(e) le 8 décembre 2023 Il me semble que c'était de l'humour de la part de @Titus K : AaSM à sous-munitions car tout le monde en prend simultanément plein la figure... 1 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Bechar06 Posté(e) le 8 décembre 2023 Share Posté(e) le 8 décembre 2023 Il y a 12 heures, Patrick a dit : Ça envoie du pâté c'est le moins qu'on puisse dire Oui, MERCI pour ce contenu bien affirmé: Quel relais vers les "hautes sphères" des gouvernements respectifs concernés ? 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Chimera Posté(e) le 8 décembre 2023 Share Posté(e) le 8 décembre 2023 (modifié) il y a 28 minutes, Bechar06 a dit : Oui, MERCI pour ce contenu bien affirmé: Quel relais vers les "hautes sphères" des gouvernements respectifs concernés ? Sur l'année 2023, tu auras donc eu Eric Trappier (Dassault), Olivier Andriès (Safran) et Patrice Caine (Thalès) qui auront fait chacun leurs petites sorties sur LE sujet clé à leurs yeux : la politique restrictive d'exportation d'armements de l'Allemagne et leurs inquiétudes concernant l'exportabilité du SCAF dans un schéma de coopération avec celle-ci. Le GIE Rafale s'exprime publiquement dans les medias pour porter le message par le CEO de chaque boîte en personne. Si le politique reste sourd face à ces alertes faites directement dans la presse, je ne sais pas ce qu'il faut de plus aux gens pour comprendre qu'on va droit dans le mur. Modifié le 8 décembre 2023 par Chimera 1 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Chimera Posté(e) le 8 décembre 2023 Share Posté(e) le 8 décembre 2023 Bruno Fichefeux, après de loyaux services rendus chez Luftwaffe-LockheedMartinAirbus DS, file maintenant à Toulouse dans la division civile Commercial Aircraft : Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Claudio Lopez Posté(e) le 8 décembre 2023 Share Posté(e) le 8 décembre 2023 (modifié) Il y a 3 heures, Chimera a dit : Sur l'année 2023, tu auras donc eu Eric Trappier (Dassault), Olivier Andriès (Safran) et Patrice Caine (Thalès) qui auront fait chacun leurs petites sorties sur LE sujet clé à leurs yeux : la politique restrictive d'exportation d'armements de l'Allemagne et leurs inquiétudes concernant l'exportabilité du SCAF dans un schéma de coopération avec celle-ci. Le GIE Rafale s'exprime publiquement dans les medias pour porter le message par le CEO de chaque boîte en personne. Si le politique reste sourd face à ces alertes faites directement dans la presse, je ne sais pas ce qu'il faut de plus aux gens pour comprendre qu'on va droit dans le mur. Je n'écoute pas derrière les portes des ministères mais je pense que nos politiques sont totalement conscient du problème allemand pour les futures exportations sauf qu'ils sont obligés de jouer du moins en public leur partition "Vive l'europe et vive la coopération européenne qui marchera dans le meilleure des mondes" mais en OFF, ils savent que ca va pas le faire. Les CEO de la Team Rafale jouent eux leur partition car ils défendent farouchement leur intérêts stratégiques de leur société et futures ventes ... Et les politiques sont là pour "adoucir" leurs griefs vis à vis des "partenaires" allemands /espagnols ... du moins sur le plan officielle... Mais nos politiques savent que le clash va arriver tôt ou tard , surtout lors du paratge industrielle et pour eux , il est surement préférable politiquement que le clash arrive vers la fin du démonstrateur lorsque l'enveloppe des 3,5 milliards sera entièrement consommé... Les allemands vont toujours mettre en avant la menace du Bundestag et bien nos politques chercheront à faire en sorte que en cas de clash , il faudrait que les torts soit partagé pour le bien de l'europe et ainsi après 2027, chacun pourra faire le NGF se son côté et peut être que seul la partie collaborative et drone du scaf continuera eventuellement Modifié le 8 décembre 2023 par Claudio Lopez 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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