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[SCAF] "politique ": imbroglio des coopérations, des participants...


g4lly

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Il y a 4 heures, herciv a dit :

Euh non là je ne suis pas d'accord. Il y a quand même des choses déjà défini sur le cahier des charges. La vrai question est de supprimer la notion de pilier et d'ouvrir la capacité de réponse à des gens comme SAAB ou à d'autre motoriste ou, ou, ou bref. On sort les industriels de l'équation. On laisse la DGA définit ce que les armées veulent et les interfaces et ensuite tout industriel capable de répondre, répond et çà pays par pays. 

Pour obtenir l'accord de Berlin et Madrid autour de cette réorganisation, il faudrait 

- "5 ans de palabre" dans la version optimiste... celle de @Patrick :tongue:

- Ça serait refusé même après 5 ans ou 10, version plus pessimiste de ma part

Arrêtons d'essayer de sauver ce qui ne peut pas l'être 

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Edit: désolé pour le double post.

 

Il y a 3 heures, herciv a dit :

On est bien d'accord. Mais çà laissera à chacun la possibilité de choisir sans tenir compte du voisin tant que c'est conforme au cahier des charges. EN gros chacun fait ce qu'il veut avec qui il veut tant que c'est conforme au CdC qui devient de facto une norme.

On aurait pu commencer par ça, sauf qu'il y a deux problèmes:

Dans les communications, ce qui est le coeur du FCAS, cette norme n'existe pas, et c'est le travail du programme EICACS de la faire naître (https://www.eicacs.eu/).

Le programme EICACS regroupe tous les industriels concernés en Europe mais est mené sous l'égide de... Dassault Aviation. Je n'ose pas imaginer les tensions que cela suscite à l'heure actuelle au vu du contexte surtout qu'Airbus sont de la partie...

D'ailleurs, quels pourraient être les points de friction avec le système de systèmes du FCAS?

Et on aura beau jeu de rappeler qu'ESSOR (https://fr.wikipedia.org/wiki/European_Secure_Software-defined_Radio) est supposé paver le chemin vers une interopérabilité entre radios logicielles, ce qui apparemment est pour l'heure un succès (https://www.thalesgroup.com/fr/actualites-du-groupe/communiques-de-presse/a4essor-annonce-lacceptation-de-sa-forme-donde-haut) il n'en reste pas moins que ce n'est qu'une petite partie du chemin parcouru. Les liaisons de données tactiques étant bien plus complexes que cela.

Seule planche de salut: Leonardo qui réalise la radio logicielle de secours du F-35 laisse entendre dans un .pdf que cette dernière serait compatible ESSOR (https://electronics.leonardo.com/en/focus-detail/-/detail/leonardo-new-airborne-systems.

Ça devrait t'intéresser.

Si j'ai mal compris quelque chose ne te prive pas (ou @Alberas qui connait bien le sujet) de réexpliquer les tenants et aboutissants de cette affaire.

Modifié par Patrick
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Il y a 4 heures, Patrick a dit :

Quant à s'égosiller, Trappier, lui, s'égosille depuis 2 ans H24. À raison. 

Pire que ça. Les réserves et critiques de Trappier datent même de 2021 dans les premières auditions au Sénat. A l'époque déjà, ca parlait de gouvernance, expertise, workshare et de remise en cause de Dassault dans son rôle.

Je remets ici d'ailleurs ce qu'avait dit Dirk Hoke à l'époque sur le rôle fort qu'Airbus était prêt à donner à Dassault sur le NGF, il y a bien eu un changement de braquet avec la nomination de Schoelhorn:

Citation

M. Dirk Hoke, président exécutif (CEO) d'Airbus Defence and Space. - Merci Mesdames et Messieurs les sénateurs, je vais m'exprimer en français mais ce n'est pas ma langue maternelle. Je vous prie donc d'excuser mes quelques maladresses.

Je vous remercie tout d'abord de votre invitation et je suis très honoré de représenter Airbus devant le Sénat français.

Le programme SCAF représente un enjeu majeur pour la France, l'Allemagne et l'Espagne, mais aussi pour l'Europe et le futur de son industrie. Pour réussir ce projet ambitieux et pour répondre aux besoins de l'autonomie stratégique européenne, le SCAF ne peut être conçu qu'ensemble dans une coopération où chacun participe pleinement et est représenté à la hauteur de ses investissements. Il est important de rappeler que le SCAF est un système innovant structuré autour de 7 piliers d'intégration d'un système complet que nous menons en co-traitance avec Dassault, l'avion de chasse (NGF) et sa motorisation étant sous responsabilité de la France, les drones d'appui et les clouds de combat sous la responsabilité de l'Allemagne, et les senseurs et la furtivité sous la responsabilité de l'Espagne.

Ces discussions ont été menées rapidement : commencées en 2017, elles ont abouti à une signature en avril 2018. En deux ans, nous avons signé un premier contrat de joint concept study. En mars 2020, nous avons signé le contrat de la phase 1A. Je ne crois pas qu'il existe un autre programme international de cette taille qui ait avancé aussi vite. Un énorme travail a été réalisé en un temps très court par les Etats et les industriels avec 5 piliers finalisés sur 7. Des accords ont été passés entre tous les acteurs, ce qui démontre qu'une coopération à trois où chacun détient sa place est possible. Sur le NGF (Next generation fighter), nous devons finaliser avec Dassault les principes de la prise de décision et trouver un accord sur les derniers work packages de nature plus stratégique. Ce n'est pas si facile car, comme Antoine l'a rappelé, nous sommes très différents et nous n'avons pas la même histoire.

Il existe cependant deux principes sur lesquels nous sommes d'accord. Nous voulons une organisation efficace qui permette aux industriels partenaires de prendre les bonnes décisions et de tenir leurs engagements vis-à-vis des clients, notamment en termes de calendrier et de coûts. Nous souhaitons aussi que le maître d'oeuvre soit responsable, c'est-à-dire qu'il dispose des leviers pour exercer son rôle. Nous pensons que c'est possible, mais il faut créer la confiance pour mener le projet dans la structure définie.

Avec Dassault, nous avons un passé différent mais nous faisons le même métier et notre objectif est d'avoir un futur commun. Pour autant, nous pensons que le maître d'oeuvre ne doit pas tout contrôler ni prendre seul les décisions du programme. Les Etats allemand et espagnol ont investi dans des capacités et ils veulent donc s'assurer que ces capacités seront utilisées pour l'exécution du projet SCAF.

C'est bien au travers d'une relation claire avec les partenaires que chacun pourra contribuer de la manière la plus efficace en apportant ses compétences, en participant aux prises de décision sans mettre en danger l'avancement du programme et en conservant un savoir-faire dans certains domaines critiques.

La proposition d'Airbus respecte tous ces principes : une gouvernance qui s'appuie sur un engagement des partenaires tout en donnant au maître d'oeuvre Dassault la capacité d'arbitrage et de décision pour assurer le maintien du calendrier, des coûts et des performances. Concrètement, en cas de désaccord, Dassault peut arbitrer. Le partage des responsabilités doit permettre à Dassault de contrôler les activités sur le chemin critique du premier vol, notamment l'intégration système, les commandes de vol ou les essais en vol. Il appartient à Airbus d'exercer sa responsabilité de partenaire sur certains systèmes clés qui seront intégrés ensuite dans l'avion sous la responsabilité du maître d'oeuvre Dassault. En clair, cela signifie que Dassault conserve 4 work packages stratégiques tandis qu'Airbus Allemagne et Airbus Espagne en prendront un chacun. Nous trouvons que cette proposition est équilibrée, même s'il n'a pas été facile de convaincre l'Espagne et l'Allemagne de suivre cette proposition. Les points d'attention portent donc sur la gouvernance mais nous voulons aussi nous assurer que les compétences de tous les pays seront utilisées pour créer le meilleur système possible.

Ce principe d'équilibre est ce que demandent les nations en contrepartie des investissements effectués dans le programme SCAF. D'ailleurs, la DGA a veillé à ce que Thalès ait une partie stratégique du cloud de combat dont Airbus est responsable. C'est bien ce que nous demandons à notre tour dans le NGF. Sur le cloud de combat, nous avons accordé 33 % pour le work share à chaque partenaire, mais aussi pour le lead share car nous voulons travailler dans une logique partenariale afin que tous les partenaires soient dans une logique gagnant-gagnant. En effet, notre objectif n'est pas de créer un démonstrateur mais un système de systèmes prêt en 2040. Pour cela, nous devons démontrer à la France, à l'Allemagne et à l'Espagne que nous sommes de vrais partenaires et que nous travaillons pour le bien des trois Etats et pour l'Europe en utilisant les capacités des trois pays.

Pour réussir, il faut mieux se connaître et se faire confiance, ce qui n'est pas si simple car nous sommes très différents. Cependant, cette différence est aussi une richesse car elle favorise la création, l'innovation et la disruption. Pour mener à bien ce projet, nous ne pouvons pas utiliser les technologies de 2010 ou de 2020. Notre monde a changé au cours des 15 dernières années et a vécu des sauts technologiques très importants. Aussi, si nous utilisons un programme qui s'appuie sur la technologie de 2010-2020, nous courons à l'échec. Nous devons au contraire être agiles et le démonstrateur doit permettre de « dérisquer » le programme.

Par exemple, il est normal que nous connaissions mal ce que fait l'autre. Sur les commandes de vol, nous travaillons avec une équipe d'environ 150 ingénieurs depuis plus de 50 ans au travers de deux générations d'avions de chasse, le Tornado et l'Eurofighter au sein d'un centre d'excellence dédié dans lequel nous formons aussi les ingénieurs deBAE Systems.

Il faut partir ensemble de la meilleure équipe, chacun dans son rôle, pour construire le meilleur avion de combat et le meilleur système. Pour cela, nous sommes plus forts à trois avec l'Espagne. L'Espagne rend le SCAF encore plus européen et permet de réduire les coûts pour la France et pour l'Allemagne. Elle apporte aussi une compétence et une expertise reconnues dans de nombreux domaines. L'Espagne est, par exemple, le principal partenaire de l'Eurofighter et a une compétence unique d'avionneur militaire sur de nombreux programmes.

En conclusion, je dis aujourd'hui au Sénat français ce que je dirais au Bundestag allemand et au Parlement espagnol. Le SCAF est notre avenir commun, c'est une occasion historique. Je suis confiant et persuadé que nous sommes proches d'un accord. Nous n'aurons pas d'autres chances et nous ne travaillons pas sur un « plan B » qui ne serait pas une vraie alternative. Il est essentiel que nous puissions parvenir à travailler ensemble. C'est important pour l'autonomie stratégique européenne mais aussi pour la France, l'Allemagne et l'Espagne. Au cours des trois dernières années, nous avons démontré que nous pouvions avancer plus rapidement que d'autres équipes et que nous pouvions développer des systèmes de systèmes qui n'existaient pas auparavant.

Je souhaite donc obtenir votre confiance et votre soutien et je suis prêt maintenant à répondre à vos questions.

Devinez que ce que "4 work package sur 6" donne quand on transforme ça en un ratio: .......%

Modifié par Chimera
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il y a 51 minutes, Chimera a dit :

Pire que ça. Les réserves et critiques de Trappier datent même de 2021 dans les premières auditions au Sénat. A l'époque déjà, ca parlait de gouvernance, expertise, workshare et de remise en cause de Dassault dans son rôle.

Je remets ici d'ailleurs ce qu'avait dit Dirk Hoke à l'époque sur le rôle fort qu'Airbus était prêt à donner à Dassault sur le NGF, il y a bien eu un changement de braquet avec la nomination de Schoelhorn:

Devinez que ce que "4 work package sur 6" donne quand on transforme ça en un ratio: .......%

Mouais ... chaque fois qu'il donne un rôle de leader à Dassault, il y rajoute une condition Airbus. Il considère DA comme un "primus inter pares", mais que vaut l'arbitrage à 1 contre 2?

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Il y a 11 heures, Alberas a dit :

Mouais ... chaque fois qu'il donne un rôle de leader à Dassault, il y rajoute une condition Airbus. Il considère DA comme un "primus inter pares", mais que vaut l'arbitrage à 1 contre 2?

C'est pas Dirk Hoke qui a refermé le piège ceci dit. C'est Schoelhorn.

Dirk Hoke était le "good cop" dans l'affaire.

 

edit:

Il y a 12 heures, Chimera a dit :

Devinez que ce que "4 work package sur 6" donne quand on transforme ça en un ratio: .......%

Ma théorie des "80% de 63.75%" qui font 51% se confirme doucement, surtout depuis qu'on a appris que Faury avait proposé "50-50" à Dassault. Ce qui signifierait qu'un des work packages passerait à quelqu'un d'autre, probablement Airbus.

Modifié par Patrick
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Il y a 13 heures, Patrick a dit :

Ma théorie des "80% de 63.75%" qui font 51% se confirme doucement, surtout depuis qu'on a appris que Faury avait proposé "50-50" à Dassault. Ce qui signifierait qu'un des work packages passerait à quelqu'un d'autre, probablement Airbus.

Depuis 2017, c'est reculades après reculades après concessions après couleuvres et nouvelles reculades.

STOP.

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il y a 46 minutes, Chimera a dit :

Depuis 2017, c'est reculades après reculades après concessions après couleuvres et nouvelles reculades.

STOP.

...Mais n'oublie pas, c'est "Dassault qui veut renégocier".

:laugh::bloblaugh:

J'espère vraiment que ça commencer à cogiter un peu plus dur dans les hautes sphères en France.

De toutes façons ça craque de partout et vu la gueule du budget il y a des sujets qui vont rapidement devenir radioactifs.

Quelque part nos récentes aventures (chuuuut :wink:) ne m'étonnent pas. Ils deviennent fébriles en face. Ça se sent.

Modifié par Patrick
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Il y a 3 heures, Manuel77 a dit :

Le plus grand projet d'armement européen repose sur lui

Le PDG de Dassault, Éric Trappier, incarne la fierté de la France pour ses propres avions

Certains participants à la conférence en ont déjà eu le mal de mer. Les mauvaises langues disent que c'est voulu. Elles accusent Trappier de « guerre psychologique ».
Le décor convient bien à Dassault. L'entreprise est connue en France pour ses particularités. 

Le scénario alternatif d'une coopération germano-suédoise dans le domaine des avions de combat devient de plus en plus probable.
D'autant plus que la probabilité que Marine Le Pen ou un autre populiste de droite au programme anti-allemand s'installe bientôt à l'Élysée augmente plutôt qu'elle ne diminue.

« C'est ainsi que cela fonctionne dans un projet industriel, quel que soit le domaine », a déclaré M. Trappier. Il n'a cessé de critiquer publiquement ses partenaires.

Le poids de l'histoire et les caprices du tempérament
Une commande de 80 Rafale passée il y a trois ans par les Émirats arabes unis est considérée rétrospectivement comme un « tournant ». Elle est considérée comme la preuve définitive que la France n'a pas besoin de l'aide de l'Allemagne pour construire un avion de combat de classe mondiale.

Une assurance qui frôle la provocation
Les commandes importantes comme celle-ci ont visiblement donné des ailes à Trappier. Dassault a vendu plus de 500 Rafale, dont environ 60 % à l'étranger. Selon certaines spéculations, l'Inde à elle seule souhaiterait . Car même si les attaques publiques de Trappier visent principalement les Allemands


En théorie, la France pourrait à nouveau développer un avion de son propre chef, éventuellement sans drones et donc à moindre coût. 

en italique les déclarations au pire condescendantes, au mieux fallacieuses, le reste? on apprend rien, des poncifs. des resucées

mais cet article reflète une chose, l'état d'esprit outre Rhin, j'ai pas repris le mensonge sur le projet euro fighter ou les français et espagnols ont été mis devant le fait accompli, afin de leur montrer la porte,

et non le SCAF n'est pas le plus grand projet européen de défense, les centaines de milliards d'euros de commandes au US des pays de l'EU chaque années mettent les 100 milliards sur 20 ans du SCAF dans la catégorie  Barbie et Ken, niveau "Projets"

Modifié par MatOpex38
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il y a 47 minutes, elannion a dit :

C'est vite dit quand même...

Alors oui l'article a le mérite globalement de ne pas tirer à boulet rouge mais ça reste hyper orienté..

Il faut avouer tout de même qu'un article de la presse allemande qui ne relaie pas de gros mensonge du type "La France veut 80% du total", c'est rafraîchissant :smile: Rafraîchissant, parce que pas si courant dernièrement, hélas...

L'article a notamment le mérite de présenter honnêtement les arguments du PDG de Dassault comme quoi "trop de cuisiniers gâtent la sauce" tout en ne cachant pas au sujet du dernier succès franco-allemand en matière d'avion de combat que

Les experts estiment que le succès de l'Alpha Jet est dû à l'initiative française, tout comme Trappier l'exige aujourd'hui pour le chasseur SCAF

 

Cela dit, cet article - dont la version ouverte se trouve aussi ici - rappelle encore à raison que

Les personnes impliquées dans le projet affirment que les divergences sont désormais quasi insurmontables et que le risque d'échec est très élevé

Et il répète une illusion qui me semble très bien ancrée outre-Rhin comme quoi

L'État français ne peut raisonnablement pas réunir à lui seul des sommes aussi colossales [ que nécessaires au développement du SCAF ]

Illusion ancienne, je l'entendais déjà dans ma vie professionnelle de collègues allemands de ADS au début de la décennie 2010 comme si cela avait été une évidence, avec une incompréhension marquée lorsque j'affirmais que tout était possible en la matière - comme si ma déclaration était absurde

Illusion dangereuse pour l'avenir du projet SCAF. J'en viens à me demander si elle n'est pas à l'origine de l'essentiel des problèmes de ce projet, Berlin se croyant à tort en position de force, ou du moins en position égale, alors que sur le sujet aéronautique ce n'est pas le cas

Il reste possible que Berlin adopte une position réaliste sur le SCAF (sachant que "réaliste" dans ce cas doit commencer par "Ja, Eric", et sans "aber" derrière...) Cela dit, il y a loin de la coupe aux lèvres

 

il y a 47 minutes, elannion a dit :

Ensuite quand il rappelle l'historique de la boîte il insiste énormément sur la fierté française d'avoir Dassault comme producteur d'avions de chasse sans jamais expliqué les raisons rationnelles de cette fierté.

L'article reste quand même bien informé. Ils n'ont pas fait l'historique complet de la maison Dassault en effet, mais peut-être aurait-ce été beaucoup demander

Ce qui manque surtout à mon avis ce sont des explications de pourquoi certains éléments sont sine qua non du point de vue français, ce qui d'une part serait utile au lecteur allemand lequel n'est pas forcément au courant des particularités du voisin, d'autre part montrerait un effort de compréhension de ce qui du point de vue de l'autre partie peut faire l'objet de compromis, ou absolument pas

Par exemple rappeler que la France a 4 à 5% de sa population outre-Mer, donc a besoin d'un "véritable" porte-avions, donc ne serait-ce que pour cette seule raison ne cédera en aucun cas sur l'intégration de l'avion du SCAF au PANG. Ou encore rappeler que Paris base sa défense sur une dissuasion nucléaire qui soit indépendante, or le SCAF portera la composante aéroportée de cette dissuasion donc le maximum de pièces américaines admissibles pour le SCAF est strictement zéro...

L'article rappelle les exigences différentes de la France cependant. Il manque des explications autour

La scission d'alors [ début des années 1980 ], comme les divergences actuelles, trouve son origine dans des exigences différentes : la France, contrairement à l'Allemagne, privilégie des avions de chasse plus petits et plus légers, capables d'emporter des armes nucléaires et d'opérer depuis et vers des porte-avions. À cela s'ajoute la question épineuse des exportations d'armements, que la France juge trop restrictive dans ses relations avec l'Allemagne

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il y a une heure, Alexis a dit :

la France, contrairement à l'Allemagne, privilégie des avions de chasse plus petits et plus légers, capables d'emporter des armes nucléaires et d'opérer depuis et vers des porte-avions.

Rien que cette phrase essaie du mépris envers DA ( car naturellement un autre constructeurs US ou UK ou ...allemand aurait été forcé de faire un avion ET plus lourd  ET plus gros !   ) 

Ben non, notre génial constructeur DA sait "intégrer" mieux que quiconque !  et ça marche !   Cela, il n' y a pas grand monde qui le comprend, qui l'intégre et l'assimile, et donc en tire une admiration envers ce champion 

 

Merci @Manuel77  ne nous donner accès à cet article  ... En progrès par rapport à ce que j'avais pu lire jusqu'à présent ... mais l'amertume n'est pas complètement rentrée, côté Allemand.

Tandis que cette presse imagine des trucs qui sont largement du passé ou à relativiser (  aversion de DA envers les allemands - c'est honteux de la part d'allemands -  DA qui aurait un fort penchant envers les populistes du RN ... )  et autres approximations, voir démarches mensongères  

Par contre la tentative de VOL de LA  PI : cela, ce journal évite d'en parler ... Comme quoi la morale n'est pas du côté de celui qui se croit le + fort ( en € ) et reste, malheureusement avec un fort complexe de vaincu - militaire parceque idéologiquement inhumain voir pire-   qui n'a rien compris à l'histoire ...  L'allemagne me déçoit de + en +   

Modifié par Bechar06
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Il y a 2 heures, Alexis a dit :

 

L'État français ne peut raisonnablement pas réunir à lui seul des sommes aussi colossales [ que nécessaires au développement du SCAF ]

 

le rafale c'est 50 milliards depuis 1980, 40 ans, 

le SCAF à 100 milliards et largement surévalué, même sur 40 ans 

70 Milliards, de plus avec la co co co le cout devrait augmenter de 70%

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Il y a 3 heures, MatOpex38 a dit :

le rafale c'est 50 milliards depuis 1980, 40 ans, 

le SCAF à 100 milliards et largement surévalué, même sur 40 ans 

70 Milliards, de plus avec la co co co le cout devrait augmenter de 70%

100 milliards c'est quoi ? Tout le monde répète ce chiffre partout mais personne ne sait réellement ce que ça englobe j'ai l'impression. 

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il y a 55 minutes, elannion a dit :

nope par contre la stratégie allemande d'imposer un narratif complètement hors sol et mensonger depuis des années fonctionne à merveille vu qu'un article dont la forme paraît (car dès qu'on creuse un minimum c'est éminemment hostile) un poil plus consensuelle apparaît comme objectif et mesuré.. Principe de la fenêtre d'Overton: ils ont placé le cadre de cette opposition franco allemande ou Dassault/Airbus extrêmement loin de la réalité. Par conséquent chaque tentative de recentrer le débat en s'approchant de la réalité sera perçu comme outrancière et mensongère vu le delta entre le narratif qu'ils ont mis en place et ses futures remises au point.

Et que l'on ne nous accuse pas de faire du cherry picking c'est à dire d'aller chercher la petite bête pour chercher la petite bête. On ne les reprends pas sur d'éventuelles petites imprécisions sur des dates ou autres qui ne changeraient au propos global. Là l'entièreté de l'article dans sa construction vise à un seul but: démontrer que les français et Dassault sont les premiers et seuls responsables des difficultés rencontrées du à une fierté mal placée et une illusion de compétences qu'ils ne possèdent pas.

Cet article va être lu par l'allemand standard qui ne connait rien en aéronautique militaire (comme son homologue français du reste) et encore moins sur l'entreprise spécialisé d'un pays étranger. Les lecteurs n'ont absolument pas les connaissances et la culture pour prendre un minimum de recul. Or il est censé épouser et expliquer les tenants et aboutissants de la partie française. 

Et navré mais c'est fetival

Premier paragraphe, on rabaisse l'entreprise par tout un tas d'anecdote. Là encore pas d'accusation qu'on recherche la petite bête. La pique sur les présentations qui datent des années 80 n'est absolument pas anodine mais relève d'une volonté d'induire en erreur par association. C'est un biais qu'on a tous. Là Dassault font des avions de combat, produit de haute technologie; si je commence l'article en disant qu'ils sont dépassés (même sur un sujet aussi mineur et résiduelle qu'un docu) le lecteur va directement associer l'entreprise à une entité dépassée et plus dans le coup. Ils créent la prémisse de base: Dassault est dépassé. C'est ensuite bien plus facile de laisser le lecteur faire sa propre conclusion que "non il serait intolérable de laisser cette entreprise de franzozish s'occuper d'un projet aussi ambitieux et difficile.

Ensuite on enchaîne direct sur le refus de Dassault de communiquer et lorsqu'ils le font c'est dans SON journal ou dans un environnement délétère pour les journalistes qui ne peuvent donc pas bousculer Dassault. On donne l'image d'une société qui cache les choses et s'abaissent à de petites mesquineries (le coup du mal de mer sur la seine faut vraiment l'oser).

Enfin on parle des autres actifs de la famille Dassault (qui ne sont en rien une information utile à l'article) mais qui se trouvent être , ho surprise, sur des biens qu'on associe aux français par stéréotypes ( le vin et le luxe). Là,aussi pas besoin d'avoir un bac +8 en comm que l'objectif c'est de faire croire à un lecteur qui ne connaît absolument rien à Dassault et son histoire que cette finalement cette dernière entité n'est qu'une entreprise parmi d'autres et que le coeur des activités de la famille Dassault ne se trouvent pas dans les avions de chasse.

Par conséquent en quelques lignes on décrit une entitée comme dépassée, qui fait sans doute partie d'un ensemble d'entreprises qui n'ont absolument rien à voir avec l'aéronautique ou tout simplement l'industrie (et qui permettent de confirmer les stéréotypes sur l'éco française bonne qu'à produire de la bouffe et un peu de luxe) et dont la communication laisse clairement sous entendre qu'ils ont des choses à cacher..

Et on ne parle là que de l'intro. Et encore une fois qu'on ne vienne pas dire qu'on surinterprète ou quoi que ce soit. Une petite boutade ou pique pourquoi pas (et encore dans un article qui vise à expliquer la position de la partie adverse on évite les petits commentaires ou allusions normalement). Pris séparément chacun de ces éléments prêtent à sourire mais mis bout à bout dans une intro visant à présenter l'entreprise WTF en fait..

Encore une fois on ne leur demandait pas d'écrire l'aventure industrielle de Dassault au cours des âges. L'article insiste énormément sur la fierté que représente Dassault pour la France et pour eux mêmes. A minima de donner des éléments qui expliquent cette fierté que ce soit sur les aspects techniques ou réussites commerciales.L'article s'adresse à des gens qui ne connaissent absolument rien à Dassault (et ce n'est pas une critique). Si tu expliques en même pas 10 lignes que Dassault alias Bloch se lance dans l'industrie aéronautique dès la première guerre mondiale, qu'ils développent des avions de chasse pendant l'entre deux guerres, que Dassault participe au renouveau de l'industrie aéronautique française après la seconde GM, évocation du mirage III devenu un avion légendaire (bien au delà des frontières françaises) et égrener quelques réussites qui suivent (couple mirage IV/bombe nuc qui met la France dans la cours des grands, record de vitesse pour un appareil de chasse européen détenu par un prototype Dassault, etc etc c'est pas les exemples qui manquent)tu esquisses un tableau certes laudateurs mais véridiques au lecteur allemand.

là l'article évite soigneusement de donner le moindre exemple de réussite qui expliquerait cette fierté.

Là encore biais qu'on a tous: si on affirme sans preuves on doute. N'évoquer aucun succès amène naturellement à penser qu'ils n'existent pas ou à la marge et donc la conclusion vient d'elle même: les français ne sont pas légitimes à exiger quoi que ce soit.

C'est de la guerre informationnelle pour moi à ce niveau. Tout dans l'article amène à cette implacable conclusion: Pas de légitimité de Dassault et donc de la France pour s'assurer une prédominance sur ce projet. 

Propre.

 

il y a 50 minutes, Billion85 a dit :

100 milliards c'est quoi ? Tout le monde répète ce chiffre partout mais personne ne sait réellement ce que ça englobe j'ai l'impression. 

Personne n'en sait rien, c'est à la limite de la légende urbaine voire du mème internet.

On a aussi lu "300 milliards". Et puis des experts en défense, comme greenpeace, ont même dit "jusqu'à 2000 milliards sur sa durée de vie". Pour combien d'avions, d'heures de vol, de missions, etc, on ne sait pas. Mais eux savent, t'inquiètes. Ce sont des experts après-tout. Certains ont même des cravates!

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