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La Place de la France dans un monde de blocs


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Ce qui m'étonne, c'est que si la vente de Rafale à la Turquie est ne serait-ce qu'envisagée, ça va grogner sévère à Athènes. Un peu comme les croates avec l'histoire de la Serbie (même si rien d'officiel pour le moment).

J'avoue que je m'y perd en conjectures. A moins que ce ne soit un piège grossier tendu pour nous mettre en froids avec nos alliés.

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il y a une heure, Soho a dit :

Ce qui m'étonne, c'est que si la vente de Rafale à la Turquie est ne serait-ce qu'envisagée, ça va grogner sévère à Athènes. Un peu comme les croates avec l'histoire de la Serbie (même si rien d'officiel pour le moment).

J'avoue que je m'y perd en conjectures. A moins que ce ne soit un piège grossier tendu pour nous mettre en froids avec nos alliés.

Il n’y a rien, il me semble, qui indique que les Turcs voudraient du Rafale ou que les Français soient disposés à leur en vendre.

La Turquie s’est mise toute seule dans la mouise, en oubliant sans doute que son aviation avait besoin d’une mise à jour et que le TFX n’était pas pour demain (au mieux).

La France comme les États-Unis ne feront de gestes que si Ankara montre de façon réitérée et constante qu’elle change de politique étrangère et revient dans le camp bleu sans ambiguïté et surtout sans vouloir faire la peau à d’autres bleus (s’il ne reste que ça de l’Europe, la France a quand même montrer en soutenant vigoureusement la Grèce, que ses frontières restent un sanctuaire)

Il me semble (comme c’était d’ailleurs prévu par les Grecs eux-mêmes) que RTE a mis beaucoup d’eau dans son vin, bien aidé par la solidité Grecque, par le barrage que lui fait la France et par les sanctions américaines, directes ou indirectes (soutient marqué aux grecs).

Ça et les fortes difficultés économiques du pays s’ajoutant aux effets lénifiants de la crise sanitaire, pousse le Sultan à ralentir dans ses ambitions  (temporairement sans doute) et à recommencer à se faire des amis, lui qui avait réussi l’exploit de se fâcher avec tout ce qui pèse en Médor.

Je crois pour l’instant plus à un changement de méthode que d’objectifs, et ça ne suffira nullement à la France pour lui vendre quoi que ce soit qui pourrait plausiblement être retourné contre elle. Je pense même qu’une rivalité stratégique à long terme s’est installée, en Méditerranée et en Afrique. La Turquie d’Erdogan ou d’un autre n’aurait donc pas de Rafale en admettant qu’elle en souhaite.

Et pourquoi en voudrait elle, la Turquie, elle qui est habituée aux appareils américains et a besoin d’eux ? Or, avec un peu de miel et de pommade sur les épaules israéliennes, les américains n’hésiteront pas longtemps à leur vendre des Viper de toutes façons un peu déclassés. Et puis, même avec un AESA, sans Amraam de pointe, ils ne seront pas de nature à renverser la table dans une région où presque tout le monde s’est beaucoup renforcé, ces blocks 70… Il y aura donc moyen de moduler et phaser la confiance :happy:

Bref, Sukhoï nicht, Rafale niet, Typhoon out, F35 DTC, mais Viper oui, et surtout une bonne réputation qui permettrait d’espérer nouer les partenariats nécessaires pour rêver devenir autonome. Tout le monde cherche de l’argent et des partenaires pour les prochaines générations d’appareils. Il finiront avec les rouquins, les Turcs, pas avec les grenouilles, les bols de riz ou les cosaques :amusec:

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Il y a 6 heures, herciv a dit :

Mais j'en suis convaincu sauf que tu me parle de la situation actuelle et que la notion de bloc n'est pas celle de nation. Elle inclue donc la possibilité que certaines des nations constituant le bloc peuvent avoir des comportements "rogue nation" sans quitter pour autant le bloc (cf la France dans l'OTAN).

On est simplement pas d’accord sur le terme de block ou rogue nation. Je te rappels qu’ici beaucoup voyait deja la turquie quitter l’otan et rejoindre la russie en oubliant la question syrienne ou meme le fait que les 2 pays sont des enemis hereditaires. 
pour ce qui est de la necessite pour la turquie de prendre du 4.5 gen, il me semble que ca par plus d’une analyse du cas emirati qui essait de faire mauvaise fortune bon coeur, le f35 etant toujours reservé aux israeliens pour leur donner un avantage. Et que finalement ll serait peut etre bien venu de donner a la turquie du f15ex. Je n’imagine pas une seconde les usa faire du demarchage pour le rafale. 

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8 minutes ago, herciv said:

@Hirondelle dans ton raisonnement tu n'intègre pas du tout l'international PanArabique voir Musulmane qui permettrait a Erdogan de justifier bien des choses. D'autre part chosir le rafale serait un acte à double sens envoyant le message d'une volonté de rester dans l'OTAN tout en gardant le S-400.

Dans ce cadre l'Eurofighter collerait aussi, non?

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il y a 32 minutes, herciv a dit :

@Hirondelle dans ton raisonnement tu n'intègre pas du tout l'international PanArabique voir Musulmane qui permettrait a Erdogan de justifier bien des choses. D'autre part chosir le rafale serait un acte à double sens envoyant le message d'une volonté de rester dans l'OTAN tout en gardant le S-400.

Si si, j’ai lu et intégré. Mais dans le cas turc, j’ai la carte en tête, qui pour moi balaye beaucoup de conjectures.

La Turquie n’est nullement arabe, elle est à cheval sur l’Asie et l’Europe, un monde en soi, mais seul, sans ressources énergétiques, ouvertes aux 4 vents mais pas non plus au carrefour des échanges, puissantes mais avec des voisins russes et iraniens redoutables, presque obligée d’être conquérante.

Crois bien que je le regrette, la Turquie aurait fait un partenaire très intéressant dans la perspective d’échapper au bloc que les États-Unis aimeraient constituer.

Mais l’Europe* n’est plus assez sûre d’elle pour essayer de s’arrimer ce pays en lui inventant un statut à part comme il le mérite. Tant que ça durera, le destin de la Turquie sera en Méditerranée et en Afrique.

Comme nous.
 

*edit

je me rends compte sue ce que j’écris est ambigu. Donc, «nous », c’est la France, une France qui n’aurait pas besoin de montrer qui c’est Raoul ou d’aller defendre la veuve et l’orphelin grecs si ses voisins européens faisaient un peu autre chose que de compter sempiternellement sur autrui pour espérer garder cet Eden sans guerre et presque sans menaces, acquis ces derniers 50 ans.

Modifié par Hirondelle
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Surtout un probleme dans cette affaire, la turquie d’ergo est un erzatz de l’empire ottoman. On l’oublie beaucoup mais ca a ete le colonisateur du monde arabe, laurence d’arabie se bad contre l’empire ottoman et pour l’independance de l’arabie saoudite. Cette derniere aujourd’hui veut devenir dominant sur le monde sunnite (c’est en parti le cas). A un moment donné les ambitions trucs et saoudiennes vont s’entre choquer. 
 

il semblerait que la turquie mette une genou a terre pour le moment et ca permettrait des rapprochement. Mais pour combien de temps ? Et surtout ces rapprochements permettront ils de redresser la situation ? Si c’est pas le cas autant engager le rapprochement avec les usa et l’europe. Car il faut bien voir que si la turquie se rapproche des pays arabes, c’est pour mieux refuser de plier devant l’occident, usa oui mais ue egalement. 

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il y a une heure, P4 a dit :

Dans ce cadre l'Eurofighter collerait aussi, non?

Pardon P4, je n’avais pas lu.

Le Typhoon est cher, daté, et en faire la colonne vertébrale de son armée de l’air pour 30 ou 40 ans, en bennant au passage les F16, en s’aliénant les américains alors que la saison semble être aux câlins, ça me semble faire beaucoup trop.

Non, retaper les F16 avec éventuellement une petite rallonge me semble plus avantageux pour les Turcs.

C’est bizarre que les Gibis aient si peu bougé alors qu’ils sont :

1-exposés à Chypre

2-de farouches commerçants 

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1 hour ago, Alberas said:

 

Au final, j'ai l'impression d'un article à la gloire de MBZ . Mais on peut pas critiquer quelqu'un qui nous a acheté 80 Rafale. :biggrin:

Ou semer le doute parmi les parlementaires Grècques en passent de voter le financement des 3 FDI ce trois janvier 2022.

1 hour ago, Hirondelle said:

Pardon P4, je n’avais pas lu.

Le Typhoon est cher, daté, et en faire la colonne vertébrale de son armée de l’air pour 30 ou 40 ans, en bennant au passage les F16, en s’aliénant les américains alors que la saison semble être aux câlins, ça me semble faire beaucoup trop.

Non, retaper les F16 avec éventuellement une petite rallonge me semble plus avantageux pour les Turcs.

C’est bizarre que les Gibis aient si peu bougé alors qu’ils sont :

1-exposés à Chypre

2-de farouches commerçants 

Oui mais acheter des Rafale alors que nous nous sommes bien chamaillé et qu'ils doivent encore ruminer une pointe d'humiliation, j'avoue, j'ai du mal à franchir le pas.

La liste des pré requis indispensable pour satisfaire une telle vente me semble impossible à réunir même sous l'égide des EAU.

N'est pas magicien qui veut.:sleep:

Modifié par P4
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il y a une heure, P4 a dit :

Ou semer le doute parmi les parlementaires Grècques en passent de voter le financement des 3 FDI ce trois janvier 2022.

 

Non, les parlementaires grecs sont surement "travaillés" par les Italiens mais pas par ce genre d'article.

En revanche, une fois que chacun aura montré ses muscles, les grecs et les turcs pourront peut être commencer à trouver des solutions politiques.

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@Hirondelle J'émettrai un bémol sur l'absence de ressource énergétique turque, elle contrôle le débit de l'Euphrate et du Tigre, ce n'est pas rien, même si nous sommes bien d'accord que cela n'alimentera pas son économie...

Quant aux anglais ils ont multiplié les déclarations d'intention envers la Turquie dans le naval et l'aérien (proposition de collaboration au TFX...), sans parler d'autres domaines diplomatico-militaires.

Enfin il y a bien une conjonction d'intérêts mais comme je le disais les désaccords demeurent nombreux, au premier chef desquels les Frères Musulmans et les ressources énergétiques de MEDOR...

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Il y a 5 heures, Soho a dit :

Ce qui m'étonne, c'est que si la vente de Rafale à la Turquie est ne serait-ce qu'envisagée, ça va grogner sévère à Athènes. Un peu comme les croates avec l'histoire de la Serbie (même si rien d'officiel pour le moment).

J'avoue que je m'y perd en conjectures. A moins que ce ne soit un piège grossier tendu pour nous mettre en froids avec nos alliés.

C'est du judo diplomatique niveau ceinture blanche... La seule chose à laquelle ce sera utile c'est pour amener nos clients traditionnels à renforcer leurs achats de peur de nous voir aller vendre ailleurs, et d'autres pays à considérer notre posture comme plus crédible, parce qu'on a toujours une image de gens qui (se) vendent au plus offrant.

Il y a 3 heures, P4 a dit :

Dans ce cadre l'Eurofighter collerait aussi, non?

Bingo. Et c'est exactement ce dont on aurait besoin pour faire exploser l'Europe de la défense au passage, en tout cas aux yeux de Macron. Si on ne défend pas les mêmes pays et qu'un extérieur à l'UE reçoit plus de soutien qu'un pays de l'UE-même... alors c'est fin du match.
En plus, les refus d'embargo sur les armes de la part de l'Espagne et de l'Italie vont dans ce sens-là. Donc ce n'est même pas saugrenu une histoire pareille.
Allez j'y crois très fort. :biggrin: Il faut qu'il se passe un truc du genre, avant les élections présidentielles idéalement.

il y a 35 minutes, Alberas a dit :

Non, les parlementaires grecs sont surement "travaillés" par les Italiens mais pas par ce genre d'article.

En revanche, une fois que chacun aura montré ses muscles, les grecs et les turcs pourront peut être commencer à trouver des solutions politiques.

Oui je propose une solution politique simple: erdo arrête de faire chier et on en reste là. :laugh:

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il y a 46 minutes, gustave a dit :

@Hirondelle J'émettrai un bémol sur l'absence de ressource énergétique turque, elle contrôle le débit de l'Euphrate et du Tigre, ce n'est pas rien, même si nous sommes bien d'accord que cela n'alimentera pas son économie...

Tu as raison de le signaler. Je ne connaissais les barrages turcs que pour leur tendance à accaparer l’eau, mais leur contribution à la production d’électricité est très notable à ce que je viens de voir : de 20 à 30% par an (10 à 14% en France).

Malgré cela et la croissance rapide de cette houille blanche, sa part dans le mix énergétique turc decroit. Elle était de 40% en 1990 !!!

L’électricité n’est qu’une part modique (~21%) de l’énergie consommée dans le pays. Le fossile ~73% (en France c’est 25-64%)

Source tout wiki !

Modifié par Hirondelle
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il y a 52 minutes, Hirondelle a dit :

Tu as raison de le signaler. Je ne connaissais les barrages turcs que pour leur tendance à accaparer l’eau, mais leur contribution à la production d’électricité est très notable à ce que je viens de voir : de 20 à 30% par an (10 à 14% en France).

Malgré cela et la croissance rapide de cette houille blanche, sa part dans le mix énergétique turc decroit. Elle était de 40% en 1990 !!!

 

Pour interpréter tes chiffres, ce serait mieux de connaitre la production hydraulique en TW/h en 1990 et 2020 parce que la production globale a du sacrément augmenter en 30 ans.:rolleyes:

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il y a 16 minutes, Alberas a dit :

Pour interpréter tes chiffres, ce serait mieux de connaitre la production hydraulique en TW/h en 1990 et 2020 parce que la production globale a du sacrément augmenter en 30 ans.:rolleyes:

x5

Et c’est pas mes chiiiiiiiffreuuuuh :pleurec:

Bon, ‘faut tout faire ici https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Énergie_en_Turquie

https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Hydroélectricité_en_Turquie

C’est un forum sur les trucs de bonshommes, qui brûlent et qui explosent, ou sur les bidules qui mouillent et font ch’tites loupiotes, d’abord ?

Cette section est borderline je trouve : des fois, on est au bord de réfléchir…

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Je me questionnais sur la tectoniques des plaques dans un post la page précédente :

 

Mais je vous incite très fortement à considérer ce tweet et le lien qui va avec et à les lire avec la plus grande attention.

Et le lien sur un document extrèmement intéressant dont cette carte n'est que la synthèse.

https://www.isas.nus.edu.sg/wp-content/uploads/2021/08/South-Asia-Scan-Aug-2021-V4.pdf

 

Ca parle de EAU / INDE / Grèce Israël. Mais pas de la France ... Pourtant cette carte est quasiment la même que celle que la France cherche à mettre en place dans cette région mais à l'envers. Or Macron a bien dit que l'INde serait une de ses priorités pendant la présidence Française de L'Europe. Je ne peux donc que souhaiter que l'Europe dans son intégralité réfléchisse de près aux relation que l'Inde veut avoir.

Je constate que les US cherche à raccrocher ce train en ouvrant un nouveau QUAD avec UAE/INDE et Israël. Mais il faut bien comprendre que l'intérêt stratégique de L'inde est de répondre aux nouvelles routes de la soie en s'assurant des débouchés pour leur propres produits. Le but est l'Europe.

https://www.jpost.com/international/the-israel-uae-india-us-partnership-is-a-quiet-revolution-analysis-682452

"The meeting is also important because it represents the quiet formation of a group of like-minded countries. Added to this list should also be Greece, France, Cyprus, Bahrain, Egypt, Jordan and some other countries that share common interests, either in the Eastern Mediterranean or as part of a bloc of stability and moderation."

Modifié par herciv
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On parlait hier de la Jordanie. Il faut croire qu'on est en phase avec les mouvements en cours au moyen-orient. La Jordanie est encore un de ces acteur qui cherche à ne s'aligner sur aucune puissance particulière mais veut avoir des relations avec tout le monde y compris la Chine.

https://www.latribune.fr/opinions/tribunes/la-jordanie-acteur-cle-pour-la-chine-au-moyen-orient-899452.htm

"

(..)

Ainsi, la Chine est progressivement devenue une puissance majeure (d'abord économiquement) dans la région, avec des objectifs stratégiques évidents. Qu'elle entende conforter cette politique sur le long terme ne fait aucun doute. Pour cela, elle dispose de nombreux atouts. À terme, les reconstructions de la Syrie et du Liban vont renforcer sa présence. Le Liban demeure un point d'entrée essentiel pour l'ensemble de la région : les pays du Levant tels que la Jordanie, la Syrie ou l'Irak, mais aussi les pays du Golfe, dépendent aussi de leurs relations commerciales avec le Liban. Or, 73 % des importations du pays dépendant de la voie maritime, le lien du Liban à la mer est essentiel. Il repose sur le dynamisme d'une infrastructure clé, le port maritime. Précisément ce que la Chine convoite.

Sur un autre plan, le renforcement de la coopération de la Chine avec la Jordanie dans le domaine du nucléaire civil semble avoir déjà porté ses fruits puisque l'Arabie saoudite voisine se dit à son tour intéressée par un projet similaire. De même, la problématique du dessalement de l'eau intéresse aussi la Jordanie, qui est l'un des pays les plus lacunaires en eau au monde. Plusieurs observateurs s'inquiètent de la situation structurelle de sécheresse.La Jordanie connaît une des plus graves sécheresses de son histoire et le pire est à venir. Les précipitations pourraient continuer de chuter et la température moyenne continuer d'augmenter fortement.

Enfin, outre la coopération sino-jordanienne dans ces différents secteurs d'activités, le lien entre les deux pays s'affirme aussi au sein des cadres diplomatiques et institutionnels, avec, au mois de juillet de l'année dernière, le neuvième Forum sur la coopération sino-arabe, coprésidé par les deux pays.

Très dépendante des flux de financement externes, lesquels sont exposés à la conjoncture internationale et aux tumultes d'un environnement régional en mutation, la Jordanie essaie de multiplier les initiatives diplomatiques pour être moins vulnérable en matière d'énergie, et ce, dans un contexte où les finances publiques du pays se dégradent.

Cet « État tampon » devrait bénéficier pour cela du soutien de bailleurs étrangers, notamment chinois. Les importations chinoises de Jordanie se sont élevées à un total de 356 millions de dollars en 2019, avant la pandémie de Covid-19. De même, les autorités chinoises se félicitaient à la même période du projet de centrale électrique utilisant du pétrole de schiste d'Attarat (en construction) et annonçaient une participation de 1,6 milliard de dollars dans sa construction.

Ce projet, phare pour la diplomatie chinoise au Moyen-Orient, contribuerait à réduire les coûts d'énergie de la Jordanie, créer de l'emploi localement et stimulerait les échanges en matière d'ingénierie entre Amman et Pékin. Pour autant, il n'y pas à ce jour d'avancées significatives. La pandémie et le processus d'enfermement du régime chinois sur lui-même suggèrent une recomposition des relations, des projets initiés et, plus largement, de sa politique étrangère.

En atteste le volet sanitaire dans la lutte contre la pandémie : la Jordanie a déjà fait l'objet de plusieurs livraisons de vaccins de la société Sinopharm. Ces dons sont la partie émergée du volet commercial d'opérations plus larges entreprises par la Chine, qui tente grâce à eux de légitimer et relancer le projet des « nouvelles routes de la soie ». Ainsi, en 2020, la Chine est devenue le premier fournisseur de la Jordanie (15 % du marché) tandis que, dans le même temps, les importations en provenance de Chine se sont réduites en raison des perturbations liées à la pandémie et au contexte politique dégradé.

Enfin, la coopération sino-jordanienne en matière de sécurité et de ventes d'armes reste discrète mais substantielle. Que ce soit avec la livraison de drones ou avec les échanges entre services de sécurité, Pékin a aussi construit, via son réseau diplomatique, une position d'influence - d'abord pour assurer la sécurité de ses intérêts.

N'en demeure pas moins que la Jordanie continuera d'être un terrain d'affrontement entre les pôles de puissance régionaux et extrarégionaux (Israël, États-Unis, Chine, Russie, etc.). En cela, Amman conservera son aura singulière et ancienne, espace de diplomatie du Moyen-Orient pour comprendre le monde.

"l

 

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  • 2 weeks later...

La posture française en indo-pacifique vue par eurasian.

https://eurasiantimes.com/france-chinese-monopoly-in-indo-pacific-looks-to-assert-power/

L'importance stratégique de la région indo-pacifique
La région indo-pacifique se compose d'au moins 38 pays. Ensemble, ces nations se partagent 44 % de la superficie de la planète et 65 % de sa population. Elles représentent 62 % du PIB mondial et 46 % du commerce mondial de marchandises.

En raison des forces de la mondialisation et de la "maritimisation" qui en découle, la région indo-pacifique est devenue très dépendante de la libre circulation des matières premières et des biens de consommation. C'est la principale raison pour laquelle la sécurité maritime est une question aussi cruciale non seulement pour les nations de la région, mais aussi pour le monde entier, affirment Jérémy Bachelier et Eric Frécon dans leur article publié dans The Diplomat.

La sécurité maritime dans le détroit de Malacca et le détroit de Singapour, parallèlement aux tensions en mer de Chine méridionale et dans le golfe du Bengale, reste ici cruciale.

À propos de l'intérêt de la France pour l'Indo-Pacifique, l'ancien ambassadeur indien en Allemagne, en Indonésie, en Éthiopie, dans l'ANASE et dans l'Union africaine, Gurjit Singh, a déclaré à The EurAsian Times : "La posture de la France dans l'Indo-Pacifique n'est pas nouvelle du tout. Leur politique concernant la région existe depuis 2018. Elle est le plus puissant des membres de l'UE en termes de politique indo-pacifique. Elle a une participation constante dans le théâtre indo-pacifique en raison de ses territoires insulaires et d'autres atouts."

Il existe un très grand nombre de moyens français opérant dans l'Indo-Pacifique. Cela comprend environ 1,5 million de Français vivant dans des territoires tels que l'île de la Réunion et la Polynésie française, 8 000 militaires, près de 15 navires de guerre et 40 avions, tous stationnés ici.

Il existe un vaste réseau diplomatique et de défense dans cette zone, comprenant 18 attachés de défense accrédités dans 33 pays, qui contribue à la connaissance du domaine maritime français. 93 % de la zone économique exclusive (ZEE) de Paris est située dans les océans Indien et Pacifique. Cette zone a volé à la région atlantique la place de centre de gravité de l'économie mondiale.

Le Dr. Manoj Babu Buraga, membre associé du groupe de travail sur l'Union européenne et l'Indo-Pacifique de la National Maritime Foundation, a déclaré au EurAsian Times : "La possession par la France d'actifs militaires précieux, tels que ses troupes prépositionnées et d'autres capacités dans ses bases de La Réunion, de Mayotte, de Djibouti et des Émirats arabes unis, a créé un quadrilatère français imbriqué qui couvre le sud-ouest de l'océan Indien ainsi que les voies de communication maritimes (SLOC) de la région. Des installations militaires supplémentaires en Polynésie française et en Nouvelle-Calédonie complètent les nœuds stratégiques du quadrilatère de ce pays européen."

La stratégie de défense de la France dans la région
"Le Livre blanc français sur la défense et la sécurité nationale avait proposé que la région indo-pacifique, qui s'étend de l'Atlantique à l'océan Indien, devienne les " axes géographiques prioritaires " et la " zone d'intérêt clé " du pays. Elle appelait à une plus grande concentration de la présence militaire de Paris dans cette zone afin de protéger l'intérêt national français", a ajouté M. Buraga.

L'amélioration de l'équilibre militaire régional dans l'Indo-Pacifique est le premier pilier de la politique de la France dans cette région. Au cours des dernières années, elle a considérablement approfondi ses partenariats stratégiques avec des pays tels que l'Australie, l'Inde, le Japon, la Corée du Sud, l'Indonésie, la Nouvelle-Zélande et Singapour. Paris y parvient principalement par le biais de la coopération en matière d'armement, d'un meilleur partage des informations ou d'exercices maritimes conjoints.

L'exercice naval conjoint Inde-France, Varuna 2021, dans la mer d'Arabie. (via Twitter)
Les territoires français d'outre-mer accueillent des bases et des capacités militaires qui, à leur tour, permettent au pays de sécuriser ses "territoires souverains ainsi que les biens communs qui les entourent". Ils facilitent également la coopération militaire et l'intégration régionale.

Les forces armées françaises contribuent non seulement à "la stabilité des zones qui sont pertinentes pour les intérêts de sécurité [de la France]", mais fournissent également des garanties de sécurité aux alliés et partenaires de Paris dans la région, en maintenant une coopération militaire basée sur des intérêts réciproques.

L'objectif des partenariats noués par la France dans la région indo-pacifique est de faciliter les déploiements conjoints. M. Singh, qui est également président du groupe de travail de la CII sur la coopération trilatérale en Afrique, a ajouté : "La France utilise ses territoires insulaires pour mener régulièrement des exercices et des patrouilles dans la région. Sa base à Djibouti en Afrique constitue également un emplacement tactiquement important. Les interactions du pays dans la région sont plutôt axées sur la conclusion d'accords de défense pour l'industrie française."

"Même dans le cas du groupement QUAD, qui se concentre sur la région depuis plus longtemps que Paris, la France a augmenté son implication depuis qu'elle a réalisé qu'être associée à QUAD serait assez bénéfique. Si elle a récemment connu quelques tensions avec l'Australie - un grand pays de la région - c'est en grande partie à cause de l'accord sur les sous-marins AUKUS, qui a moins à voir avec la stratégie indo-pacifique elle-même", a-t-il noté.

L'autre pilier de la politique de la France dans cette région concerne les partenariats bilatéraux et multilatéraux.

Multilatéralisme et rôle de l'UE
M. Singh a noté que la France est fortement encline aux relations mu ltilatérales dans cette région. Il en a expliqué la raison en disant que "si la France ne veut pas que la Chine ait une influence totale dans l'Indo-Pacifique, elle ne veut pas non plus que les Etats-Unis dominent la région.=> Et je crois profondément que c'est cette attitude qui a value à la France la confiance des EAU et du groupe Indo-méditerranéen qui commence à affirmer sa différence vis-à-vis des US et de la Chine.

Reflétant cette approche multilatérale, la France a renforcé sa position et est devenue membre de l'Indian Ocean Rim Association (IORA)". Outre l'IORA, la France a également rejoint d'autres forums régionaux tels que la réunion des ministres de la défense du Pacifique Sud. Elle participe également à des coalitions avec des partenaires qui partagent ses valeurs.

Dans un article du Center for Strategic and International Studies, Pierre Morcos estime que la France s'inquiète de "l'attitude affirmée" de la Chine. Pourtant, la nation européenne concentre ses efforts sur la recherche d'un équilibre. À cette fin, elle tente de faire contrepoids à la Chine tout en essayant d'éviter une attitude d'escalade à son égard.

Le troisième pilier d'action de la politique française est son soutien actif à l'engagement de l'Europe dans l'Indo-Pacifique. Elle a contribué à la présence accrue de l'UE dans les forums régionaux.

À cet égard, M. Buraga a noté que "la France a déjà déclaré son intention de diriger les opérations de patrouille européennes en faveur de la liberté de navigation", ce qui est considéré comme cohérent avec le soutien de l'UE à un ordre international fondé sur des règles.

À ce sujet, M. Singh a déclaré : "La France est un pays de l'UE qui n'hésite pas à adopter des politiques UE+ sur des questions d'importance, notamment à l'égard de l'Inde."

Traduit avec www.DeepL.com/Translator (version gratuite)

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  • 2 weeks later...

Reportage intéressant sur LCP sur comment les US ont cherché à déstabiliser le général de Gaulle, notamment en le faisant passer pour un agent soviétique souhaitant ranger la France dans le pacte de Varsovie, par tous les moyens possibles pour le sanctionner de son refus de se ranger aveuglément sous bannière US (bombe FR, expulsion des forces US dont nucléaires du territoire, Québec...).

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