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Exportation du Rafale: prospects et clients potentiels


pascal

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1 hour ago, bubzy said:

Tu n'as pas pris une volée de bois vert à cause de ton opinion, mais à cause des arguments qui la soutenait et de la forme de l'argumentaire. 

Même une horloge cassée indique la bonne heure deux fois par jour. 

Sans parler du ton peremptoire, sur la base de tes 6 mois d'Erasmus en Am du sud... .... @Frencho

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Il y a 7 heures, PolluxDeltaSeven a dit :

Mais à l'export vers qui ?

Une telle communication sans véritable annonce derrière, ça va encore nous faire passer pour des arrogants plus qu'autre chose :tongue:

Vers ceux qui pensent à acheter du F35. Le jour où il visite le Salon, c'est l'occasion révée.

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Il y a 16 heures, Titus K a dit :

Soutient de l'export à gros sabots du coté de la présidence ...

Depuis 17 ans que je suis l'actualité Rafale, je n'ai jamais vu une seule fois, un contrat, ou une négociation exclusive annoncé pour l'achat d'un Rafale, ou d'un eurofighter ou Gripen lors d'un salon aéronautique quelqu' Il soit! Au contraire, c'est lors d'un salon aéronautique à Dubai, que l'émir avait descendu Dassault pour son offre "irrespectueuse". Les salons militaires servent surtout à la prise des contacts... 

Quand à l'appel de Macron vis à vis des européens du club F35, je ne vois personne en Europe faire du double approvisionnement comme la Grèce. Seul les membres du Club Typhoon ont fait ce double approvisionnement :biggrin:

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il y a 50 minutes, Claudio Lopez a dit :

Quand à l'appel de Macron vis à vis des européens du club F35, je ne vois personne en Europe faire du double approvisionnement comme la Grèce. Seul les membres du Club Typhoon ont fait ce double approvisionnement :biggrin:

Heureusement que dans le domaine des offres irrespectueuses les USA nous ont dépassés de beaucoup.

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il y a 2 minutes, Picdelamirand-oil a dit :

Heureusement que dans le domaine des offres irrespectueuses les USA nous ont dépassés de beaucoup.

Effectivement, il me semble d'ailleurs que la proposition des US sur du F-35 n'a pas été forcément bien accueilli aux EAU...

Et je ne parle pas, par exemple, du vendange de merguez sur les prix du bijou de chez LM...

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Il y a 1 heure, Claudio Lopez a dit :

Depuis 17 ans que je suis l'actualité Rafale, je n'ai jamais vu une seule fois, un contrat, ou une négociation exclusive annoncé pour l'achat d'un Rafale, ou d'un eurofighter ou Gripen lors d'un salon aéronautique quelqu' Il soit! Au contraire, c'est lors d'un salon aéronautique à Dubai, que l'émir avait descendu Dassault pour son offre "irrespectueuse". Les salons militaires servent surtout à la prise des contacts... 

Quand à l'appel de Macron vis à vis des européens du club F35, je ne vois personne en Europe faire du double approvisionnement comme la Grèce. Seul les membres du Club Typhoon ont fait ce double approvisionnement :biggrin:

 

Il y a 10 heures, Alberas a dit :

Vers ceux qui pensent à acheter du F35. Le jour où il visite le Salon, c'est l'occasion révée.

Au 1er degré, c'est de la com pour le Rafale, "je défends 'industrie française et européenne"

Au 2ème degré, c'est du buzz contre Trump qui s'est moqué de Macron:  "Macron dit toujours des conneries ... ". Ainsi, en multipliant les piques contre Trump et sa poltique, Macron se présente comme le seul européen qui lui tient tête.

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il y a 14 minutes, Alberas a dit :

Au 1er degré, c'est de la com pour le Rafale, "je défends 'industrie française et européenne"

Pour moi c'est plus fin que çà. Tout le monde connait le rafale. Il a sa propre notoriété et sa propre image de marque. Son image est celle du baroudeur qui a pu morflé sur certains engagements mais dont les pilotes taisent les qualités tout en souriant quand on en parle. Cette image là a largement percolé et pas uniquement en France. A côté le F-35 déçoit tous les jours. Il n'est pas le game changer tellement vanté par des gens qui aujourd'hui lance des guerres débiles.

Le rafale sert certe un peu à vendre la France mais surtout une autre façon de voir le monde que celle auquel on assiste actuellement. Une image rassurante de fiabilité

On va la voir souvent cette image, elle va faire mal aux US.

Modifié par herciv
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On 6/17/2025 at 6:31 PM, Frencho said:

Comme sur beaucoup de marchés, le Rafale sert de lièvre pour tirer les prix vers le bas du chasseur pre-choisi.

Aucune chance de ce côté là vu le carnet de commande de DA

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On 6/12/2025 at 4:24 AM, Asgard said:

Roumanie ? Ils viennent d'acheter 32 F-16AM/BM Block 20 MLU norvégiens de seconde main et ont déjà une flotte de F-16.

Mexique ? Les EUA ne laisseront jamais le Mexique constituer une aviation de chasse. Meme l'Etat Fédéral Mexicain lui se tient à carreaux et n'a aucune prospective sur ce secteur.

Canada ? Possible, très peu probable. Personnellement je suis fondamentalement contre la vente de Rafale à tout pays membre des Five Eyes. C'est un vecteur nucléaire! J'espere que le coup de Jarnac des Australiens avec les sous-marins à éveillé la majorité de nos compatriotes. On n'a rien à gagner, ils vont demander des offsets et ToT démesurées, vouloir produire des pieces sur places, le tout faisant partie de NORAD et passant toutes les infos aux Etats-Uniens. Si c'est pour se faire piller... Pic a une anecdote sur le SCALP fournit intégralement aux EUA pour le démonter et tester. Les Five Eyes c'est la peste.

Réalistiquement s'il ne prennent pas le F-35-A, le Gripen reste l'avion bon compromis pour le continent Américain, comme ce fut le cas avec le Perou et la Colombie. On l'achète pour faire la gueule à Trump/Vance en disant que c'est Suedois mais en fait l'avion est dépendant des technologies EUA/Britannique et sous ITAR.

 

On 6/12/2025 at 4:27 AM, Pakal said:

 

On 6/12/2025 at 4:40 AM, Titus K said:

Autriche ? Possible mais peu probable. Je me demande si le Gripen ne colle pas mieux au format des forces armées autrichiennes, très dépendantes de la conscription.

Portugal? Possible mais peu probable ils doivent miser encore sur le F-35A.

Irak ? La guerre entre l'Iran et Israel/EUA risque de bien déstabiliser la region, je vois les seules perspectives solides de ventes du Rafale dans le Moyen Orient. Peut-être que l'Arabie Saoudite va faire un pret aux Iraquiens, voire elle meme basculer aussi sur un triple approvisionnement et acheter du Rafale. 

 

On 6/17/2025 at 3:39 PM, Coriace said:

Pour les trois pays j'aimerais bien Maroc / Autriche / Malaisie.

La Malaise va prendre du F-18 Kuwaiti de seconde main. https://theasialive.com/malaysia-set-to-boost-air-combat-capabilities-with-acquisition-of-kuwaiti-f-a-18-hornets-a-strategic-leap-in-indo-pacific/2025/06/18/

Même s'ils n'ont pas de grands budgets, ça reste des pays qui peuvent payer. Ça emmènerait le Rafale sur trois continents. Je pense que l'Autriche et la Malaisie seraient de nouveaux prospects pour l'aviation française 

Et pour le Maroc un rabibochage en règle avec un pays avec lequel nous avons toutes les raisons de nous entendre.

Pour le Maroc on a raté note fenêtre d'opportunité avec cette malvenue chimere du rapprochement algérien depuis 2017, désormais ils sont 100% dans le giron états-unien, ils préfèreront prendre un Monkey Model F35-A. Une petite vente de Rafale n'est pas impossible dans une logique de double approvisionnement mais il faudra bien les ménager avec des offsets et avaler certaines couleuvres à mon avis.

Mais Trappier en citait probablement trois autres malheureusement :(.

Allemagne Belgique Espagne ? Pour faire plaisir à @Patrick

Les prospectives en Europe je n'en vois pas, le réarmement et les fonds de defense européens ne sont que des effets d'annonce sans suite. Je parie que tous nos voisins jouent la montre espérant que le nouveau president sera comme Biden et le retour aux temps bénis sous parapluie Etats-Unien. Ensuite on peut toujours être surpris, honnêtement les ventes en Croatie et en Serbie sont venues un peu de nul part.

Réponses en bleu.

Je crois que l'on a fait le tour. Les prospectives de ventes en ce moment je les vois au Moyent-Orient, et pourquoi pas percer en Asie-Centrale. Si les EUA-Israel forcent un changement de regime et foutent un bordel pas possible, L'Iran étant la plaque tournante entre ces deux regions je vois des futures marques d'interets pour du materiel français. Je crois que le les pays d'Asie centrale cherchent à se démarquer des Russes et Chinois non? Je n'y connais rien à la region des Stan.

Et pour les mauvais perdeurs, quelle la mauvaise foi, mon raisonnement et argumentaire pour le Pérou et la Colombie à justement tenu la route ne vous en déplaise, le Rafale était juste trop cher pour eux et leurs besoins modestes. Au moins quand les pontes du forum se gourrent sur un marché ils acceptent sans venir taquiner ceux qui ont tenu des arguments contraires aux siens.

Modifié par Frencho
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23 hours ago, Frencho said:

Et pour les mauvais perdeurs, quelle la mauvaise foi, mon raisonnement et argumentaire pour le Pérou et la Colombie à justement tenu la route ne vous en déplaise, le Rafale était juste trop cher pour eux et leurs besoins modestes. Au moins quand les pontes du forum se gourrent sur un marché ils acceptent sans venir taquiner ceux qui ont tenu des arguments contraires aux siens.

Décidement, quand tu veux pas comprendre.... On te reproche pas tes propos (quoique...), on dénote la manière avec laquelle tu les as débiné... Et si ça te plait pas, la modération est la pour t'écouter.

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D'aprés ce site le Portugal achèterait des Rafale ?

https://visegradpost.com/en/2025/06/23/its-official-rafale-crushes-the-competition-portugal-rejects-u-s-f-35-in-stunning-win-for-french-aerospace-power/

 

 

 

Ps : si c'est une fausse nouvelle c'était pour tester le cœur de Patrick. :rolleyes:

Modifié par gargouille
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il y a 3 minutes, Ziggy Stardust a dit :

Site entièrement généré par IA sans aucune source. :rolleyes:

En cherchant, il apparait que ce média est domicilié à Tel Aviv ... donc il est informé avant tout le monde grace au Mossad :biggrin:

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il y a 52 minutes, Alberas a dit :

En cherchant, il apparait que ce média est domicilié à Tel Aviv ... donc il est informé avant tout le monde grace au Mossad :biggrin:

C'est juste que comme il peuvent pas avoir du Rafale, il se venge en vendant de la mergez... (cacher bien sur ;) ).

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https://www.opex360.com/2025/06/27/dassault-aviation-travaille-beaucoup-pour-tenter-de-convaincre-le-portugal-de-choisir-le-rafale/

"...On essaie toquer à la porte des Européens, dont on nous dit qu’ils se sont réveillés, avec les fameux ‘wake-up call’. Et on s’entend souvent dire – quand je dis souvent, c’est presque exclusivement – que « l’on vient d’acheter des F-35, que l’on est très fan d’acheter européen mais vous reviendrez quand le F-35 sera à bout de course, c’est-à-dire dans quarante ans », s’est agacé M. Trappier.

Donc, on voit bien qu’entre les mots et les actes, il y a toujours une certaine différence. Ce qui ne veut pas dire qu’il n’y a pas cette prise de conscience. Mais il faut vraiment qu’elle soit suivie d’effet », a fait valoir le PDG de Dassault Aviation

"...Dans le cas du Portugal, et malgré les mots de M. Melo, le F-35A reste favori. D’une part parce que l’état-major de la Força Aérea Portuguesa n’entend pas y renoncer et d’autre part parce que Lockheed Martin ne ménage pas ses efforts pour avoir le dernier mot. Ainsi, début juin, le groupe américain a signé un protocole d’accord avec les représentants de l’industrie aéronautique portugaise afin de faire profiter cette dernière des retombées économiques qu’une éventuelle commande de son chasseur-bombardier par Lisbonne est susceptible d’engendrer...."

Modifié par Ronfly
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C'est du bulgarian mais c'est un article plutôt équilibré :

https://bulgarianmilitary.com/2025/06/27/why-portugals-air-force-eyes-rafale-over-u-s-f-35-in-2025/

Pourquoi l'armée de l'air portugaise regarde Rafale au-dessus des États-Unis. F-35 en 2025

La France Rafale cible la mise à niveau de l'armée de l'air du Portugal, remettant en question le F-35 lors d'un changement de l'OTAN. Explorez les enjeux géopolitiques et la technologie à l'origine de cet accord pivot.

Résumé
- La France pousse les avions Rafale pour la mise à niveau de la force aérienne du Portugal.
– Le vieillissement des F-16 du Portugal se débat avec les exigences modernes de l’OTAN.
– L’avantage technologique de Rafale cible les rôles de supériorité maritime et aérienne.
- L’accord pourrait détourner la défense de l’Europe de la dépendance des États-Unis.
- Les débats budgétaires nationaux peuvent servir le choix final du Portugal.

Le 25 juin 2025, Éric Trappier, le PDG de la France, Dassault Aviation, a annoncé lors d'une audition du Sénat français que son entreprise poursuit activement un accord pour vendre son avion de chasse Rafale au Portugal, un membre de l'OTAN et de l'Union européenne cherchant à moderniser son armée de l'air vieillissante. S'adressant au journal français Journal du Dimanche, Trappier a souligné l'importance stratégique du Portugal en tant que client potentiel, notant que l'adhésion du pays à la fois à l'OTAN et à l'UE en fait un aspect logique pour le Rafale, qui est déjà en service avec plusieurs nations alliées.

L'annonce intervient alors que la concurrence croissante sur le marché mondial des avions de chasse, la Suédois Saab engageant également le Portugal à propos de son avion Gripen. Ce développement marque un moment charnière pour la stratégie de défense du Portugal, car il pèse des options pour remplacer sa flotte dépassée de F-16 dans un contexte de tensions géopolitiques croissantes et une poussée pour une plus grande coopération européenne en matière de défense.

La vente potentielle d'avions Rafale au Portugal est plus qu'une transaction commerciale. Il reflète un changement plus large des priorités européennes en matière de défense, les nations cherchant à équilibrer les besoins opérationnels, les engagements d'alliance et les considérations économiques. Au fur et à mesure que le Portugal évalue ses options, la décision pourrait remodeler ses capacités militaires et influencer la dynamique opérationnelle de l'OTAN dans la région atlantique.

L'armée de l'air du Portugal: une flotte vieillissante, des menaces modernes

L'armée de l'air du Portugal dépend actuellement d'une flotte d'environ 25 Lockheed Martin F-16A/B Fighting Falcons, acquis dans les années 1990 aux États-Unis et au Danemark. Ces appareils, tout en étant modernisés au fil des ans avec l'avionique et les systèmes d'armes améliorés, approchent de la fin de leur vie opérationnelle. Les F-16, conçus principalement pour les missions de combat air-air et de frappe légère, n'ont pas la polyvalence polyvalente requise pour les scénarios de guerre modernes, en particulier dans les opérations maritimes essentielles au rôle stratégique du Portugal en tant que membre de l'OTAN avec une longue côte atlantique.

Les principales responsabilités de l'armée de l'air portugaise comprennent la défense de l'espace aérien national, le soutien aux opérations de l'OTAN et la conduite de patrouilles maritimes au-dessus de l'Atlantique, une région de plus en plus contestée en raison de l'activité navale russe. Des rapports récents de l'OTAN indiquent que les opérations de sous-marins et de navires de surface russes renforcés dans l'Atlantique Nord, ce qui souligne la nécessité d'avions de chasse avancés capables de mener des opérations de frappe et de surveillance maritimes à longue portée. Les F-16 du Portugal, équipés de systèmes radar plus anciens comme l'AN/APG-66 et limités par leur portée et leur charge utile, ont du mal à répondre efficacement à ces exigences.

La nécessité d’une modernisation a fait l’objet de discussions au sein de l’establishment de la défense du Portugal depuis des années. La position stratégique du pays, qui est responsable du maintien de l'OTAN dans les approches atlantiques en Europe, exige des aéronefs qui peuvent s'intégrer de manière transparente aux systèmes de commandement et de contrôle de l'OTAN tout en offrant des capteurs et des armes de pointe pour diverses missions. Cette toile de fond ouvre la voie à l'examen par le Portugal des combattants de la prochaine génération comme le Rafale.

Contexte historique: l'héritage du Portugal en matière d'approvisionnement en matière de défense

L'approche du Portugal en matière d'achats militaires s'est historiquement fortement appuyée sur les plates-formes américaines, en particulier les F-16, qui sont l'épine dorsale de son armée de l'air depuis les années 1990. Le pays a acquis 20 avions F-16A/B des États-Unis en 1994 dans le cadre du programme Peace Atlantis I, suivi de 25 F-16 d'occasion supplémentaires du Danemark en 1999. Ces acquisitions reflétaient l'alignement du Portugal sur les systèmes de défense américains, une tendance commune parmi les membres de l'OTAN pendant l'ère de l'après-guerre froide lorsque le matériel américain dominait les arsenaux de l'alliance.

Contrairement à certains alliés européens, le Portugal n'a pas participé de manière significative à des projets de défense européens communs. Par exemple, il a choisi le programme Eurofighter Typhoon, un effort de collaboration impliquant le Royaume-Uni, l'Allemagne, l'Italie et l'Espagne. De même, le Portugal n'a pas participé au Future Combat Air System (FCAS), une initiative de chasse de la prochaine génération dirigée par la France, l'Allemagne et l'Espagne. Cette réticence à rejoindre les programmes européens peut provenir de contraintes budgétaires et d'une préférence pour des plateformes rentables et éprouvées par rapport aux projets de développement spéculatifs et à coût élevé.

Les liens de défense franco-portugais ont été limités, sans que d'accords d'achat d'avions majeurs aient été enregistrés au cours des dernières décennies. Toutefois, le Portugal a collaboré avec la France dans le cadre de missions de l'OTAN et de l'UE, y compris des exercices conjoints et des opérations de maintien de la paix. Un accord potentiel Rafale marquerait un écart significatif par rapport à la dépendance du Portugal vis-à-vis des systèmes américains, signalant un changement vers des solutions de défense européennes. Une telle démarche pourrait être considérée comme une rupture avec la tradition, en alignant le Portugal sur des pays comme la Grèce et la Croatie, qui ont récemment opté pour le Rafale.

Rafale: une centrale multirôle

Le Dassault Rafale, un chasseur de canard delta de 4,5 générations, est conçu pour exceller dans un large éventail de missions, allant de la supériorité aérienne aux frappes au sol de précision et aux opérations maritimes. Introduit en service français en 2001, le Rafale a évolué grâce à de multiples normes, la dernière configuration F4 intégrant des technologies avancées pour la maintenir compétitive par rapport aux nouvelles plateformes.

Au cœur des capacités de Rafale se trouve le radar Thales RBE2 Active Electronically Scanned Array (AESA), qui fournit une détection et un suivi de cibles supérieurs sur de longues distances, même dans des environnements contestés. La capacité du radar à suivre simultanément de multiples cibles et à guider les munitions de précision le rend idéal pour des missions complexes. La suite de guerre électronique SPECTRA de Rafale, développée par Thales et MBDA, propose des brouillages et des contre-mesures avancés, renforçant la capacité de survie contre les défenses aériennes modernes. L'avion peut transporter un ensemble varié d'armes, y compris le missile air-air à portée de portée MONU-auto-porte au-delà de la portée, le missile de croisière à longue portée SCALP et le missile anti-navire AM39 Exocet, ce qui le rend particulièrement adapté aux besoins de défense axé sur la mer du Portugal.

Le bilan opérationnel de Rafale parle de sa polyvalence. En 2011, les avions à réaction Rafale ont joué un rôle clé dans l'opération Unified Protector de l'OTAN en Libye, menant des frappes aériennes et des missions de reconnaissance avec des taux de réussite élevés. Entre 2015 et 2018, les Rafales français ont déployé en Irak et en Syrie dans le cadre de l'opération Chammal, acheminant des frappes de précision contre les cibles de l'EI tout en opérant en coordination avec les forces américaines et alliées. Ces missions ont démontré la capacité du Rafale à s'intégrer aux systèmes de l'OTAN et à effectuer des conflits de haute intensité.

Comparé à des concurrents comme le Saab Gripen E/F, le Rafale offre une charge utile plus lourde et une plus grande portée, essentielles pour les opérations atlantiques du Portugal. Le Gripen, un chasseur monomoteur, est plus léger et moins coûteux à utiliser, mais n'a pas la flexibilité multirôle de la Rafale et la suite de capteurs avancée. Contre le Lockheed Martin F-35, un combattant furtif de cinquième génération, le Rafale échange furtivement contre la polyvalence et des coûts de cycle de vie inférieurs. Alors que les capacités furtives du F-35 constituent un avantage dans l'espace aérien contesté, les performances de combat avérées de Rafale et l'interopérabilité de l'OTAN en font une alternative convaincante pour les nations qui donnent la priorité à la flexibilité opérationnelle sur la furtivité de pointe.

Contexte géopolitique: un pivot stratégique pour l'Europe

La poursuite d'un accord Rafale avec le Portugal intervient à un moment où la dynamique géopolitique changeante au sein de l'OTAN et de l'UE. La France milite depuis longtemps en faveur d’une plus grande autonomie européenne de la défense, une position défendue par le président Emmanuel Macron. Lors du salon de l'aéronautique et de l'espace de Paris, le 20 juin 2025, Macron a présenté le Rafale en tant que symbole de la souveraineté européenne, soulignant son indépendance vis-à-vis de la technologie américaine. Ce message trouve un écho dans la conclusion que certains membres de l'OTAN remettent en question la fiabilité des engagements des États-Unis dans un contexte d'incertitudes politiques internes à Washington.

Pour le Portugal, choisir le Rafale pourrait signaler un changement subtil de la dépendance à l'égard des plates-formes américaines comme les F-16 et le F-35. Les messages sur la plate-forme de médias sociaux X en mars 2025 ont suggéré que le Portugal réexaminant son intérêt pour le F-35 en raison des inquiétudes concernant l'imprévisibilité de la politique étrangère des États-Unis. Bien que ces postes ne soient pas concluants, ils reflètent un sentiment parmi certains observateurs que les nations européennes explorent des alternatives au matériel américain. Un accord Rafale pourrait positionner le Portugal au sein d'un bloc croissant d'opérateurs européens Rafale, y compris la France, la Grèce et la Croatie, favorisant des liens de défense plus étroits et une synergie opérationnelle.

Les ambitions stratégiques de la France vont au-delà des simples exportations. En promouvant le Rafale, la France cherche à construire un réseau de forces aériennes alliées en Europe, créant potentiellement un « axe de défense » s'étendant de Lisbonne à Paris à Athènes. Cette vision s'aligne sur l'objectif plus large de la France de contrebalancer l'influence des États-Unis au sein de l'OTAN tout en renforçant la coopération de défense de l'UE. Un accord Rafale pourrait également inclure des incitations politiques et industrielles, telles que la collaboration dans le domaine de la cybersécurité ou des programmes de formation conjoints, renforçant le rôle du Portugal dans les cadres de sécurité européens.

La réaction potentielle des États-Unis à un pivot portugais vers Rafale vaut la peine d'être envisagée. Washington a fortement promu le F-35 à travers l'Europe, avec 14 nations, dont le Royaume-Uni, les Pays-Bas et l'Italie, qui opèrent ou commandent déjà l'avion. Une décision portugaise de contourner le F-35 pourrait être interprétée comme un revers pour les exportations de défense des États-Unis et un signal d'affirmation croissante de l'Europe. Cependant, compte tenu de la petite taille de la flotte du Portugal, l'impact sur les efforts de normalisation plus larges de l'OTAN serait probablement limité.

Le débat national du Portugal: budgets et politique

Au Portugal, la perspective d'acquérir des avions de chasse avancés comme le Rafale a déclenché des discussions au sein des milieux politiques et militaires. Le budget de la défense du pays, environ 1,5 % du PIB en 2024, tombe en dessous de l'objectif de 2 % de l'OTAN, suscitant des questions quant à sa capacité à financer une acquisition à coût élevé. Le coût unitaire du Rafale, estimé à 80 à 100 millions de dollars selon la configuration, combiné aux dépenses de maintenance et de formation, représente un investissement important pour un pays ayant des priorités nationales concurrentes.

Le sentiment public vis-à-vis des dépenses de défense est mitigé. Certains législateurs portugais soutiennent que moderniser l'armée de l'air est essentiel pour respecter les engagements de l'OTAN et relever les défis de la sécurité régionale. D'autres, en particulier dans les partis d'opposition, s'interrogent sur l'accessibilité financière des nouveaux avions à réaction lorsque les services sociaux et les infrastructures demandent un financement. Le débat est compliqué par l'absence d'un consensus clair sur la question de savoir s'il faut donner la priorité aux plates-formes européennes ou américaines, certains préconisant la poursuite de l'alignement sur les systèmes américains d'interopérabilité.

Le gouvernement portugais n'a pas confirmé publiquement les négociations avec Dassault, mais la déclaration de Trappier suggère des discussions actives. Le processus de prise de décisions dépendra probablement de l'équilibre entre les besoins opérationnels et les réalités économiques, ainsi que la navigation sur les pressions politiques nationales.

Le paysage concurrentiel: Rafale contre rivales

Le marché mondial des avions de chasse est extrêmement compétitif, Rafale de Dassault face à Gripen, l'Eurofighter Typhoon de Saab et le F-35 de Lockheed Martin. Le Gripen E/F, un chasseur monomoteur léger, offre de faibles coûts d'exploitation et une avionique avancée, y compris le radar Leonardo RAven ES-05 AESA et la compatibilité avec les missiles Meteor. Sa taille plus petite et sa baisse de prix le rendent attrayant pour les forces aériennes plus petites, mais sa charge utile et sa portée limitées peuvent être des inconvénients pour les besoins de la mission maritime du Portugal.

L'Eurofighter Typhoon, une plateforme européenne collaborative, est un autre concurrent. Des rapports récents indiquent qu'Eurofighter prévoit de doubler la production de typhon pour répondre à la demande, le Portugal émergeant comme client potentiel. Les points forts du typhon incluent ses capacités d'agilité et d'air-air, mais son objectif sur la supériorité aérienne sur la polyvalence multirôle peut ne pas s'aligner pleinement sur les besoins du Portugal.

Le F-35, avec sa ruse et sa fusion de capteurs avancés, reste une référence pour les chasseurs de cinquième génération. Cependant, ses coûts élevés d'acquisition et d'entretien, estimés à 428 millions de dollars par jet au cours de son cycle de vie, posent des problèmes pour des pays soucieux du budget comme le Portugal. La capacité du Rafale à effectuer des opérations de transport, des missions nucléaires et des frappes de précision sans compter sur un logiciel contrôlé par les États-Unis lui donne un avantage pour les nations à la recherche d'une autonomie stratégique.

Évolution technologique: l'imperméabilisation de Rafale

Dassault ne repose pas sur ses lauriers avec le Rafale. La société est en train de déployer la norme F4, qui comprend des améliorations au radar RBE2, des contre-mesures SPECTRA améliorées et une intégration avec de nouvelles armes comme le missile air-air Mica NG. Ces améliorations garantissent que le Rafale reste compétitif contre les menaces émergentes, telles que les missiles hypersoniques et les défenses aériennes avancées.

Pour l'avenir, Dassault étudie l'intégration avec les systèmes sans pilote et les capacités de guerre centrées sur le réseau, en s'alignant sur les tendances des combats aériens modernes. Le Rafale F5, conçu comme un palliatif jusqu'à ce que le FCAS entre en service vers 2045, intègre l'intelligence artificielle et améliore le partage des données pour les opérations conjointes. Pour le Portugal, ces améliorations signifient que Rafale pourrait rester pertinent pendant des décennies, soutenant l'évolution des besoins de l'OTAN.

Cependant, des questions subsistent quant à la capacité des Rafale à contrer les menaces futures comme les combattants de sixième génération ou les plates-formes furtives avancées. Alors que le Rafale n'a pas la conception faiblement observable du F-35, sa solide suite de guerre électronique et ses capacités multirôles fournissent une approche équilibrée pour les nations qui ne sont pas confrontées à des adversaires au niveau des pairs.

Coopération industrielle: incitations économiques pour le Portugal

Un aspect clé de tout accord de Rafale impliquerait probablement des partenariats industriels, une caractéristique de la stratégie d'exportation de Dassault. Dans des accords récents avec l'Inde, l'Égypte et la Croatie, Dassault a offert une participation locale importante, des contrats de maintenance à la production de composants. Par exemple, en Inde, Dassault s'est associé à Tata Advanced Systems pour fabriquer des fuselages Rafale, une initiative annoncée en juin 2025 qui verra la production commencer à Hyderabad d'ici 2028.

Pour le Portugal, la coopération industrielle pourrait inclure des contrats pour les entreprises locales pour gérer les services d'entretien, de réparation et de révision (MRO), la création d'emplois et le renforcement du secteur de la défense. De telles dispositions aideraient à compenser le coût élevé du Rafale et à s'aligner sur les objectifs économiques du Portugal. La volonté de Dassault d'adapter ses offres à inclure les transferts de technologie pourrait rendre le Rafale plus attrayant que ses concurrents comme le Gripen, qui met également l'accent sur les compensations industrielles mais opère à plus petite échelle.

La situation dans son ensemble

La vente potentielle d'avions Rafale au Portugal représente une confluence de facteurs militaires, géopolitiques et économiques. Pour le Portugal, la décision va au-delà du remplacement des F-16 vieillissants ; il s'agit de positionner sa force aérienne pour faire face aux menaces modernes tout en naviguant sur les contraintes budgétaires et la politique intérieure. Pour la France, la sécurisation du Portugal en tant que client Rafale renforcerait son influence au sein de l'OTAN et ferait progresser sa vision d'un cadre de défense européen plus autonome.

Les bilans de combat éprouvés, les technologies de pointe et l'interopérabilité avec les systèmes de l'OTAN en font un concurrent puissant, mais la décision dépendra des priorités stratégiques du Portugal. À mesure que le Portugal pondère ses options, le résultat se répercutera au-delà de ses frontières, en façonnant l'avenir de la puissance aérienne européenne.

 

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Il y a 9 heures, Alberas a dit :

Enfin un 9ème client export en approche? Ca compenserait la Colombie et le Pérou. Parce que, sinon, on va remplacer le moment Rafale par le moment Gripen :blush:

Ils ont signé avec la Colombie et le Pérou ? Pour combien d'avions ? Et une livraison prévue quand ? :dry:

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il y a 37 minutes, Ciders a dit :

Ils ont signé avec la Colombie et le Pérou ? Pour combien d'avions ? Et une livraison prévue quand ? :dry:

Certes Saab n'a pas signé avec ces 2 pays ... pour le moment. Mais si on se réfère aux données publiques (le vote du parlement suédois dans les 2 cas) c'est en bonne voie.

 

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Les moments Rafale, c'est par phases. On vend quand des slots de livraison semblent à nouveau à portée de main pour les clients. Or là, on a eu un sacré moment Rafale qui a bien rempli la chaîne et augmenté le temps d'attente.

C'est d'ailleurs la même chose pour le F-16V (les neufs, pas les rénovations).

Donc oui, pour les clients qui sont pressés ou qui se réveillent à la dernière minute, il faudra se tourner vers autre chose, et c'est le Gripen et le FA-50 qui risquent d'empocher les prochains (petits) contrats.

A mon avis, pour le prochain moment Rafale (avec plusieurs grosses commandes qui se suivent), il faudra attendre encore 3 ou 4 ans. En espérant qu'on ai quand même quelques petits contrats ou au moins quelques débuts de négo exclusives d'ici là.

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