Métal_Hurlant Posté(e) le 31 juillet 2022 Share Posté(e) le 31 juillet 2022 (modifié) il y a 44 minutes, fool a dit : Une explosion thermobarique a un blast plus important qu'une explosion conventionnelle et qui dure plus longtemps , c'est un peu l'intérêt de la chose en sus de l'effet calorifique donc cette hypothèse ne tient pas si tu considère que le bâtiment aurait du être soufflé et les lits renversés par un ATACMS => il l'auraient étés tout autant par une arme thermobarique. Je signale aussi a toute fin utile que la température d'une bête explosion de TNT grimpe a 2400°C , juste que dans une explosion thermobarique ça dure plus longtemps. Bref rejeter l'hypothèse HIMARS n'a pas plus de sens qu'accepter celle de l'arme thermobarique et pour les mêmes raisons. D'après TH. C. Theiner (voir page 946) c'est cette arme qui aurait pu être utilisée : https://fr.wikipedia.org/wiki/RPO-A_Shmel#:~:text=Le RPO-A Shmel (russe,produit par KBP à Toula. Modifié le 31 juillet 2022 par Métal_Hurlant 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
jojo (lo savoyârd) Posté(e) le 31 juillet 2022 Share Posté(e) le 31 juillet 2022 (modifié) il y a 9 minutes, Métal_Hurlant a dit : D'après TH. C. Theiner (voir page 946) c'est cette arme qui aurait pu être utilisée : https://fr.wikipedia.org/wiki/RPO-A_Shmel#:~:text=Le RPO-A Shmel (russe,produit par KBP à Toula. Voilà le genre d'arme thermobarique à quoi je pensais ... Version réduite. J'ignorais son existance. Merci. En accord total avec Michel Goya. Dégâts constatés en adéquation avec le volume de la charge. Modifié le 31 juillet 2022 par jojo (lo savoyârd) Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
fool Posté(e) le 31 juillet 2022 Share Posté(e) le 31 juillet 2022 (modifié) il y a 11 minutes, Métal_Hurlant a dit : D'après TH. C. Theiner (voir page 946) c'est cette arme qui aurait pu être utilisée : https://fr.wikipedia.org/wiki/RPO-A_Shmel#:~:text=Le RPO-A Shmel (russe,produit par KBP à Toula. " Lors de la prise d'otages de Beslan, le Shmel a été utilisé par les forces spéciales russes et a provoqué l'effondrement du gymnase dans lequel se trouvaient des otages. " Modifié le 31 juillet 2022 par fool 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
jojo (lo savoyârd) Posté(e) le 31 juillet 2022 Share Posté(e) le 31 juillet 2022 (modifié) il y a 5 minutes, fool a dit : " Lors de la prise d'otages de Beslan, le Shmel a été utilisé par les forces spéciales russes et a provoqué l'effondrement du gymnase dans lequel se trouvaient des otages. " Là aussi le toit s'est effondré en partie. Mais ne s'est pas volatilisé ou ouvert façon boite de conserve ... Et ils n'ont utilisé que ça ? Et en quelle quantité ? Les FS n'étaient pas un seul homme ... Modifié le 31 juillet 2022 par jojo (lo savoyârd) 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Coriace Posté(e) le 31 juillet 2022 Share Posté(e) le 31 juillet 2022 Il y a 6 heures, Heorl a dit : Alors pourquoi prétendre, si c'est une bavure ukrainienne, qu'il s'agit de tirs de HIMARS alors que ce n'est manifestement pas le cas ? Parce que tout le monde prétends tout et n'importe quoi. Des que les Américains furent informés de l'existence du Dora ils en virent partout... Même quand ceux ci n'étaient pas déployés. Il est probable que la moindre explosion soit un HIMARS aujourd'hui. Y compris les explosions accidentelles 1 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
fool Posté(e) le 31 juillet 2022 Share Posté(e) le 31 juillet 2022 il y a 2 minutes, jojo (lo savoyârd) a dit : Là aussi le toit s'est effondré en partie. Mais ne s'est pas volatilisé ou ouvert façon boite de conserve ... Et ils n'ont utilisé que ça ? Moi je ne sais pas , je n'ai pas de certitudes dans un sens ou dans l'autre je ne fais que relever les invraisemblances, d'après le lien fourni par Métal_Hurlant cette arme est parfaitement capable de faire s'effondrer un bâtiment de taille similaire.... Autre détail, dans un bâtiment pénitentiaire le mobilier est souvent fixé au sol/parois ce qui pourrait en partie expliquer que les stuctures métalliques des lits superposés soient restées verticales pour nombres d'entre elles. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
jojo (lo savoyârd) Posté(e) le 31 juillet 2022 Share Posté(e) le 31 juillet 2022 (modifié) il y a 14 minutes, fool a dit : " Lors de la prise d'otages de Beslan, le Shmel a été utilisé par les forces spéciales russes et a provoqué l'effondrement du gymnase dans lequel se trouvaient des otages. " Je viens de voir dans Wikipedia que tu cites, qu'il y a aussi une variante incendiaire : Le RPO-A à charge thermobarique Le RPO-Z incendiaire Bref, des hypothèse possibles (munitions), mais aussi beaucoup qui ne tiennent pas ou plus. Modifié le 31 juillet 2022 par jojo (lo savoyârd) Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
fool Posté(e) le 31 juillet 2022 Share Posté(e) le 31 juillet 2022 (modifié) il y a 20 minutes, jojo (lo savoyârd) a dit : Je viens de voir dans Wikipedia que tu cites, qu'il y a aussi une variante incendiaire : Le RPO-A à charge thermobarique Le RPO-Z incendiaire Je n'ai fait qu'extraire ça du lien aimablement fournis par Métal_Hurlant dans le post que tu as upvoté au dessus. Mais donc tu change d'avis : ce n'est plus une arme thermobarique mais une incendiaire ? Du coup la c'est l'inverse les dégâts de blast sur le bâtiment semblent trop importants pour une simple arme incendiaire.... Modifié le 31 juillet 2022 par fool Ajout Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
herciv Posté(e) le 31 juillet 2022 Share Posté(e) le 31 juillet 2022 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
jmdc33 Posté(e) le 31 juillet 2022 Share Posté(e) le 31 juillet 2022 Le site THE WARZONE dans cette article, vers la fin "update 9pm ET" fait mention de photos satellite prises 2 jours avant l'evenement montrant des tombes ouvertes, et la meme vue le 29 montrant les tombes recouverte. Si veridique cela indiquerait une prémeditation ? https://www.thedrive.com/the-war-zone/ukraine-situation-report-himars-knocks-out-strategic-rail-bridge-near-kherson Pour la cause je pense a un engin incendiaire fulgurant et tres puissant prédisposé et declenché en pleine nuit quand tout les prisoniers dormaient. Dans le meme article il y a un lien vers un article REUTERS sur l'infiltration d'agents russes en Ukraine bien avant l'invasion. Interresante lecture. https://www.reuters.com/investigates/special-report/ukraine-crisis-russia-saboteurs/ 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
herciv Posté(e) le 31 juillet 2022 Share Posté(e) le 31 juillet 2022 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
jojo (lo savoyârd) Posté(e) le 31 juillet 2022 Share Posté(e) le 31 juillet 2022 (modifié) il y a 24 minutes, fool a dit : Je n'ai fait qu'extraire ça du lien aimablement fournis par Métal_Hurlant Mais donc tu change d'avis : ce n'est plus une arme thermobarique mais une incendiaire ? Du coup la c'est l'inverse les dégâts de blast semblent trop importants .... Primo il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis, et secondo savoir se remettre en question est encore moins à leurs portées. Terzo je ne change pas d'avis (OK je suis donc un imbécile, et j'assume mes propos ), je mentionne juste depuis le début l'hypothèse d'une CHARGE THERMOBARIQUE RÉDUITE (merci de ne pas modifier mon propos et de le prendre pour ce qu'il est), et en l'occurence la sortie du chapeau de ce "RPO-A" pourrait correspondre (dégâts blast et violence de l'incendie). Ensuite le "RPO-Z" (donc incendiaire) aussi, mais peut-être pas assez puissant au niveau du blast vu les dégâts structurels. Voilà Après nous restons bien sûr dans le champ des hypothèses. Par contre roquette Himars ou autres, non. Modifié le 31 juillet 2022 par jojo (lo savoyârd) 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
herciv Posté(e) le 31 juillet 2022 Share Posté(e) le 31 juillet 2022 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Berezech Posté(e) le 31 juillet 2022 Share Posté(e) le 31 juillet 2022 (modifié) Il a pas dû bien formuler ou il traduit mal Warmonitor3. Que les russes évacuent des villes sur front de Zaporizhia à 30-40 km de profondeur dans le front. Situées sur leur principale artère logistique ? Moui . Côté Avdiivka certaines unités russes auraient gagnées du terrain (après 3 jours de combat acharnés très soutenus), mais se feraient pilonner par l'artillerie Ukrainienne. Modifié le 31 juillet 2022 par Berezech 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
jojo (lo savoyârd) Posté(e) le 31 juillet 2022 Share Posté(e) le 31 juillet 2022 il y a une heure, fool a dit : Je n'ai fait qu'extraire ça du lien aimablement fournis par Métal_Hurlant dans le post que tu as upvoté au dessus. Mais donc tu change d'avis : ce n'est plus une arme thermobarique mais une incendiaire ? Du coup la c'est l'inverse les dégâts de blast sur le bâtiment semblent trop importants pour une simple arme incendiaire.... Là tu fais exprès, c'est pas possible ... Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. pascal Posté(e) le 31 juillet 2022 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 31 juillet 2022 (modifié) Calmons nous . SInon l'artillerie va pleuvoir ici aussi - Collectionneur. Modifié le 31 juillet 2022 par collectionneur En gras 1 1 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Métal_Hurlant Posté(e) le 31 juillet 2022 Share Posté(e) le 31 juillet 2022 Si c'est confirmé c'est énorme : un train en mouvement détruit par des missiles tirés par un Himars ! "...L'Ukraine détruit l'échelon russe à Kherson Obast avec HIMARS. Selon l'administration de l'oblast d'Odessa, l'Ukraine a frappé un train de 40 wagons transportant des troupes, du matériel et des munitions russes depuis la Crimée le 31 juillet, tuant environ 80 soldats russes et en blessant environ 200..." Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
pascal Posté(e) le 31 juillet 2022 Share Posté(e) le 31 juillet 2022 il y a 9 minutes, Métal_Hurlant a dit : Si c'est confirmé c'est énorme : un train en mouvement détruit par des missiles tirés par un Himars ! "...L'Ukraine détruit l'échelon russe à Kherson Obast avec HIMARS. Selon l'administration de l'oblast d'Odessa, l'Ukraine a frappé un train de 40 wagons transportant des troupes, du matériel et des munitions russes depuis la Crimée le 31 juillet, tuant environ 80 soldats russes et en blessant environ 200..." Je serai curieux de savoir comment une source ukrainienne est en mesure d 'établir un bilan aussi précis aussi rapidement... 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. g4lly Posté(e) le 31 juillet 2022 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 31 juillet 2022 Un train en mouvement détruit par des missiles tirés par un Himars ! Il suffit de détruire la voie devant le train ... c'est une cible fixe. La vitesse du train et connue. L'observation in situ te donne les temps de passage. C'est assez classique comme opé. Il faut juste connaitre le ToT du projectile d'artillerie, mais ça c'est la base du métier... et savoir à quel moment tiré - on le déduit de la vitesse et de la position du train -. Comme un train de marchandise ça met des bornes à s’arrêter il va dérailler. un fois dérailler donc arrêter tu remets le couvert comme tu veux. Nos résistant faisaient la même en 40 ... sauf qu'il apportaient l'explosif à pied. 2 minutes ago, pascal said: Je serai curieux de savoir comment une source ukrainienne est en mesure d 'établir un bilan aussi précis aussi rapidement... Des observateurs étaient probablement sur place. C'est plus simple pour "chronométrer" le train ... ... pour le reste c'est de la com' à la grosse louche. De tout façon ni toi ni moi n'iront sur place pour confirmer ou infirmer le bilan. --- La seule chose intéressante ici c'est que les US aient autorisé l'opé ... visiblement c'est eux qui valident ou non les cibles de leur M31. 1 5 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Métal_Hurlant Posté(e) le 31 juillet 2022 Share Posté(e) le 31 juillet 2022 ohhhhh comme c'est étrange... "...Un dépôt de munitions appartenant à une société appartenant à Emilian Gebrev a explosé en Bulgarie tôt ce matin, entraînant l'évacuation de la zone. Gebrev a été empoisonné par le 29155 du GRU en 2015, probablement en lien avec sa vente de munitions à l'Ukraine..." 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
BPCs Posté(e) le 31 juillet 2022 Share Posté(e) le 31 juillet 2022 il y a 17 minutes, Métal_Hurlant a dit : Ukraine a frappé un train de 40 wagons transportant des troupes, du matériel et des munitions russes depuis la Crimée le 31 juillet, tuant environ 80 soldats russes et en blessant environ 200..." Ça passe par où maintenant le train avec le pont ferroviaire juste au-dessus de Kherson de détruit ? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Métal_Hurlant Posté(e) le 31 juillet 2022 Share Posté(e) le 31 juillet 2022 il y a 30 minutes, Métal_Hurlant a dit : Si c'est confirmé c'est énorme : un train en mouvement détruit par des missiles tirés par un Himars ! "...L'Ukraine détruit l'échelon russe à Kherson Obast avec HIMARS. Selon l'administration de l'oblast d'Odessa, l'Ukraine a frappé un train de 40 wagons transportant des troupes, du matériel et des munitions russes depuis la Crimée le 31 juillet, tuant environ 80 soldats russes et en blessant environ 200..." Quelques infos, mais toujours en provenance des ukr : "...Le conseiller du ministre de l'Intérieur, Anton Gerashchenko, a annoncé une attaque "HIMARS time" GMLRS contre un train de munitions russe de 40 voitures à la gare de Kherson dans la nuit du 29 au 30 juillet 2022..." 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. olivier lsb Posté(e) le 31 juillet 2022 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 31 juillet 2022 Je reviens sur cet article de reuters investigation, inaccessible au début mais j'ai trouvé un contournement. https://www.reuters.com/investigates/special-report/ukraine-crisis-russia-saboteurs/ L'enquête est très très longue, mais est la résultante d'un travail sérieux de recherche et ce genre de niveaux dans des articles traitant d'espionnage est très rare, plus encore dans la presse Française (ce que n'est pas Reuters au final). Voilà ci-dessous une des raisons pour lesquelles je fais plus confiance à la presse occidentale, US en particulier, qu'aux sources Russes. J'ai réalisé la traduction sur deepl en 7 fois (33 000 caractères dans l'article) et j'ai réinséré les photos. Citation Bien avant que la Russie n'envahisse l'Ukraine, le Kremlin mettait en place un réseau d'agents secrets pour lui faciliter la tâche. Une enquête de Reuters montre que l'infiltration était bien plus profonde que ce qui a été reconnu. Par MARI SAITO à Kiev et MARIA TSVETKOVA à Paris. Publié : 28 juillet 2022, 11 heures GMT Lorsque les premiers véhicules blindés de l'armée d'invasion russe ont atteint le cœur de la centrale nucléaire de Tchernobyl dans l'après-midi du 24 février, ils ont rencontré une unité ukrainienne chargée de défendre la célèbre installation. En moins de deux heures, et sans combattre, les 169 membres de la Garde nationale ukrainienne ont déposé leurs armes. La Russie s'était emparée de Tchernobyl, qui abritait des tonnes de matériel nucléaire et constituait un point d'appui essentiel à l'approche de Kiev. La chute de Tchernobyl, site de la pire catastrophe nucléaire au monde, constitue une anomalie dans cette guerre vieille de cinq mois : une opération éclair réussie dans un conflit marqué par une avancée brutale et hésitante des troupes russes et une résistance acharnée de l'Ukraine. Une enquête de Reuters a révélé que le succès de la Russie à Tchernobyl n'était pas un accident, mais faisait partie d'une opération de longue date du Kremlin visant à infiltrer l'État ukrainien avec des agents secrets. Cinq personnes ayant connaissance des préparatifs du Kremlin ont déclaré que les planificateurs de guerre de l'entourage du président Vladimir Poutine pensaient qu'avec l'aide de ces agents, la Russie n'aurait besoin que d'une petite force militaire et de quelques jours pour forcer le gouvernement du président ukrainien Volodymyr Zelenskiy à démissionner, à fuir ou à capituler. Grâce à des entretiens avec des dizaines de responsables en Russie et en Ukraine et à l'examen de documents judiciaires ukrainiens et de déclarations faites aux enquêteurs dans le cadre d'une enquête sur la conduite des personnes ayant travaillé à Tchernobyl, Reuters a établi que cette infiltration était bien plus profonde que ce qui a été reconnu publiquement. Les responsables interrogés comprennent des personnes à l'intérieur de la Russie qui ont été informées de la planification de l'invasion par Moscou et des enquêteurs ukrainiens chargés de traquer les espions. "Outre l'ennemi extérieur, nous avons malheureusement un ennemi intérieur, et cet ennemi n'est pas moins dangereux", a déclaré dans une interview le secrétaire du Conseil de sécurité nationale et de défense de l'Ukraine, Oleksiy Danilov. Au moment de l'invasion, a déclaré Danilov, la Russie avait des agents dans les secteurs de la défense, de la sécurité et de l'application de la loi en Ukraine. Il a refusé de donner des noms mais a déclaré que ces traîtres devaient être "neutralisés" à tout prix. Le Bureau national d'enquête ukrainien mène une enquête pour déterminer si la Garde nationale a agi illégalement en remettant ses armes à l'ennemi, a déclaré un responsable local à Reuters. Le State Bureau of Investigation n'a pas fait de commentaire. La Garde nationale a défendu les actions de son unité à la centrale, soulignant les risques de conflit sur un site nucléaire. Intérieur d'un hall de réacteur à la centrale nucléaire de Chornobyl en mars 2021. REUTERS/Gleb Garanich Tranchées creusées par les forces russes dans une forêt irradiée près de la centrale nucléaire de Chornobyl. REUTERS/Gleb Garanich Des sacs de sable servent de barricade près du quatrième réacteur de Chornobyl, théâtre de la pire catastrophe nucléaire au monde en 1986. REUTERS/Gleb Garanich Des documents judiciaires et des témoignages, rapportés ici pour la première fois, révèlent le rôle joué par le chef de la sécurité de Tchernobyl, Valentin Viter, qui est en détention et fait l'objet d'une enquête pour s'être absenté de son poste. Un extrait du registre d'État des enquêtes préliminaires, consulté par Reuters, montre que Viter est également soupçonné de trahison, une allégation qui, selon son avocat, est sans fondement. Dans une déclaration aux enquêteurs, Viter a dit que le jour de l'invasion, il a parlé par téléphone avec le commandant de l'unité de la Garde nationale. Viter a conseillé au commandant de ne pas mettre son unité en danger, lui disant : "Épargnez vos hommes." Une source ayant une connaissance directe des plans d'invasion du Kremlin a déclaré à Reuters que des agents russes avaient été déployés à Chornobyl l'année dernière pour corrompre les fonctionnaires et préparer le terrain pour une prise de contrôle sans effusion de sang. Reuters n'a pas pu vérifier de manière indépendante les détails de cette affirmation. Toutefois, le Bureau d'État d'investigation ukrainien a déclaré qu'il enquêtait sur un ancien haut responsable des services de renseignement, Andriy Naumov, soupçonné de trahison pour avoir transmis des secrets de sécurité de Tchernobyl à un État étranger. Un avocat de Naumov s'est refusé à tout commentaire. Au niveau national, des sources ayant connaissance des plans du Kremlin ont déclaré que Moscou comptait activer des agents dormants au sein de l'appareil de sécurité ukrainien. Ces sources ont confirmé les rapports des services de renseignement occidentaux selon lesquels le Kremlin s'apprête à désigner Oleg Tsaryov, un hôtelier, pour diriger un gouvernement fantoche à Kiev. Et un ancien procureur général ukrainien a révélé à Reuters en juin que le politicien ukrainien Viktor Medvedchuk, un ami de Poutine, possédait un téléphone crypté émis par la Russie pour pouvoir communiquer avec le Kremlin. M. Tsaryov a déclaré que le compte rendu de Reuters sur le déroulement global de l'opération de Moscou "a très peu à voir avec la réalité." Il n'a pas abordé sa relation avec le Kremlin. Un avocat de Medvedchuk s'est refusé à tout commentaire. Medvedchuk est dans une prison ukrainienne en attente de jugement pour des accusations de trahison qui datent d'avant l'invasion russe. Viktor Medvedchuk, leader du parti ukrainien d'opposition Plateforme - Pour la vie, est photographié avec le président russe Vladimir Poutine à Saint-Pétersbourg, en Russie, en juillet 2019. Sputnik/Mikhail Klimentyev/Kremlin via REUTERS Bien que la Russie ait capturé Tchernobyl, son plan pour prendre le pouvoir à Kiev a échoué. Dans de nombreux cas, les agents dormants que Moscou avait installés n'ont pas réussi à faire leur travail, selon de multiples sources en Russie et en Ukraine. Le secrétaire du Conseil de sécurité ukrainien, M. Danilov, a déclaré que les agents et leurs manipulateurs pensaient que l'Ukraine était faible, ce qui était "une idée totalement fausse". Les personnes sur lesquelles le Kremlin comptait comme mandataires en Ukraine ont surestimé leur influence au cours des années précédant l'invasion, ont déclaré quatre des sources ayant connaissance des préparatifs du Kremlin. Le Kremlin s'est appuyé dans sa planification sur "des clowns - ils en savent un peu, mais ils disent toujours ce que les dirigeants veulent entendre, sinon ils ne sont pas payés", a déclaré l'une des quatre sources, une personne proche des dirigeants séparatistes de l'est de l'Ukraine soutenus par Moscou. Poutine se retrouve maintenant dans une guerre totale et prolongée, luttant pour chaque pouce de territoire à un coût énorme. Mais l'infiltration des services de renseignement russes a réussi dans un sens : Elle a semé la méfiance à l'intérieur de l'Ukraine et mis à nu les lacunes du Service de sécurité de l'Ukraine (SBU), fort de près de 30 000 personnes, qui partage une histoire compliquée avec la Russie et qui est désormais chargé de traquer les traîtres et les collaborateurs. Cette agitation interne ukrainienne a éclaté au grand jour le 17 juillet. Dans un discours vidéo à la nation, le président Zelenskiy a suspendu le chef du SBU, Ivan Bakanov, qu'il connaît depuis des années, en invoquant le grand nombre d'employés du SBU soupçonnés de trahison. Des sources ukrainiennes chargées de l'application de la loi ont déclaré à Reuters que certains membres du SBU ont raconté, lors d'une conversation avec eux, qu'ils n'avaient pas pu joindre Bakanov pendant plusieurs jours après l'invasion de la Russie, ce qui a renforcé le sentiment de chaos à Kiev. Bakanov n'a pas répondu aux demandes de commentaires de Reuters. M. Zelenskiy a également déclaré que 651 affaires de trahison et de collaboration présumées ont été ouvertes contre des personnes impliquées dans l'application de la loi et dans le bureau du procureur. Plus de 60 fonctionnaires du SBU et du bureau du procureur général travaillent contre l'Ukraine dans les zones occupées par la Russie, a ajouté M. Zelenskiy. Invités à commenter les conclusions de Reuters, l'administration présidentielle ukrainienne, le SBU et le bureau du procureur général n'ont pas répondu. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré : "Toutes ces questions n'ont aucun rapport avec nous, nous n'avons donc rien à commenter ici". L'agence de renseignement russe, le FSB, et le ministère de la défense n'ont pas répondu aux questions de Reuters. LIENS AVEC LE KGB L'appareil d'espionnage de Moscou est lié à Tchernobyl depuis des décennies. Après la catastrophe de 1986, lorsqu'un réacteur a explosé en dispersant des nuages radioactifs à travers l'Europe, le KGB soviétique est intervenu. Plus de 1 000 membres du KGB ont pris part aux opérations de nettoyage, selon une note interne déclassifiée adressée à un ministre ukrainien et datée de 1991. Le patron du KGB de l'époque, Viktor Chebrikov, a ordonné à ses officiers de recruter des agents parmi le personnel de l'usine et a demandé qu'un officier du KGB occupe le poste de patron adjoint de l'usine chargé de la sécurité, selon un autre mémo - une communication interne du KGB datant de 1986. Même après l'indépendance de l'Ukraine en 1991, les chefs des services d'espionnage de Moscou y sont restés puissants. Le premier chef du service de renseignement intérieur ukrainien a été Nikolai Golushko, qui a commencé sa carrière en Russie soviétique. Avant sa nomination, il dirigeait la branche ukrainienne du KGB soviétique. Nikolai Golushko a maintenu la plupart des officiers de l'ère soviétique à leur poste, a-t-il écrit dans ses mémoires en 2012. Après quatre mois en tant que chef des services d'espionnage ukrainiens, M. Golushko est retourné à Moscou pour rejoindre le quartier général du KGB et, en 1993, il a pris la tête du Service fédéral de contre-espionnage russe nouvellement créé, précurseur du FSB actuel. À Moscou, Golushko a reçu la visite du chef adjoint du service de sécurité de l'État ukrainien, écrit-il dans ses mémoires. Il se souvient qu'Oleg Pugach, le fonctionnaire ukrainien, a demandé à Golushko de l'aider à trouver du tissu pour fabriquer les uniformes des agents de renseignement ukrainiens. Golushko a également écrit que Kiev, à court de ressources et d'expertise, a signé des accords selon lesquels le SBU acceptait de partager des informations avec Moscou. En échange, Moscou fournissait des fournitures, des technologies et l'aide d'experts pour les enquêtes. Reuters a contacté Golushko pour un commentaire. Un collègue d'un groupe de vétérans du renseignement a déclaré à Reuters que Golushko, aujourd'hui âgé de 85 ans, était en mauvaise santé et ne pouvait pas répondre aux questions. Reuters n'a pas pu joindre Pugach et n'a pas pu confirmer de manière indépendante le récit de Golushko. Oleksiy Danilov, secrétaire du Conseil national de sécurité et de défense de l'Ukraine, photographié au début du mois. REUTERS/Valentyn Ogirenko Les agents de renseignement travaillant à Tchornobyl ont officiellement intégré l'appareil de sécurité ukrainien en 1991, mais ils ont continué à recevoir des ordres de Moscou, a déclaré la personne ayant une connaissance directe du plan d'invasion. "Dans les faits, il s'agissait d'employés du FSB", a déclaré cette personne. Le SBU n'a pas répondu aux questions concernant Chornobyl ou les liens historiques avec les services de renseignement russes. La centrale nucléaire de Tchernobyl est une vaste installation. Une structure d'acier géante entoure le réacteur n° 4, point zéro de la catastrophe de 1986. La centrale se trouve à 10 kilomètres à peine de la frontière avec le Belarus, dans une forêt dense et hautement irradiée. Selon les analystes militaires occidentaux, les planificateurs de guerre russes considéraient le contrôle de Chornobyl comme stratégiquement important, car la centrale se trouvait sur la route la plus courte pour leur avancée sur Kiev. La source ayant une connaissance directe du plan d'invasion a déclaré qu'en novembre 2021, la Russie a commencé à envoyer en Ukraine des agents de renseignement sous couverture, chargés d'établir des contacts avec les responsables de la sécurisation de la centrale de Tchernobyl. L'objectif de ces agents était de s'assurer qu'il n'y aurait pas de résistance armée une fois que les troupes russes seraient arrivées. Selon la source, Chornobyl servait également de point de chute pour les documents provenant du siège du SBU. En échange d'un paiement, les fonctionnaires ukrainiens remettaient aux espions russes des informations sur l'état de préparation militaire de l'Ukraine. Reuters n'a pas pu vérifier de manière indépendante les détails du récit de la source, et ni le State Bureau of Investigation ni le SBU n'ont répondu aux questions de l'agence de presse. Cependant, un examen des témoignages ukrainiens et des documents judiciaires, ainsi qu'une interview avec un fonctionnaire local, montrent que Kiev mène au moins trois enquêtes sur la conduite des personnes qui ont travaillé à Chornobyl. Ces enquêtes ont permis d'identifier au moins deux personnes soupçonnées d'avoir fourni des informations aux agents russes ou de les avoir aidés à s'emparer de la centrale, selon ces documents. VALENTIN VITER CHEF DE LA SÉCURITÉ DE CHORNOBYL Viter est en détention en Ukraine, soupçonné de s'être absenté de son poste. Un extrait du registre du tribunal, vu par Reuters, montre que les agents des forces de l'ordre ont entamé une deuxième enquête sur Viter, pour suspicion de trahison. Son avocat rejette ces allégations. L'un des hommes soupçonnés par les procureurs et les enquêteurs ukrainiens d'aider les forces russes est Valentin Viter, un colonel du SBU âgé de 47 ans. Au moment de l'invasion russe, Viter était le directeur général adjoint de l'usine, responsable de sa protection physique. En mai de l'année dernière, Viter a supervisé un exercice d'entraînement de routine destiné à simuler une attaque de saboteurs armés. Des membres armés de l'unité de la Garde nationale qui protège Chornobyl y ont participé et se sont exercés à repousser les assaillants par la force. M. Viter a déclaré que l'exercice avait été un succès, selon une interview vidéo publiée peu après sur le site Web de la centrale. Il a également déclaré qu'il espérait que l'équipe de sécurité de Chornobyl "n'aurait pas besoin d'appliquer les connaissances et les compétences que nous avons acquises dans une situation réelle". Viter a été détaché de la SBU pour travailler à Chornobyl en tant que chef de la sécurité à la mi-2019, selon une déclaration qu'il a faite aux enquêteurs. Dans une autre déclaration, il a dit que le 18 février de cette année - six jours avant l'invasion russe - il s'est mis en congé maladie pour un problème respiratoire. À ce moment-là, la Russie renforçait ses troupes en Biélorussie en vue d'une invasion, avaient déclaré à l'époque des responsables américains. Des images satellites prises par la société américaine Maxar le 15 février ont montré un ponton militaire en construction sur la rivière Pripyat en Biélorussie, au nord de la centrale électrique. La police ukrainienne et le SBU ont été mis en état d'alerte maximum en réponse à la menace russe, et le chef de la police nationale a déclaré à l'époque que la sécurité avait été renforcée à la centrale de Tchernobyl. Le matin de l'invasion russe, le 24 février, Viter a déclaré, dans une déclaration aux enquêteurs, qu'il se trouvait à son domicile à Kiev. Il a téléphoné au chef de l'unité de la Garde nationale de Chornobyl, qui était à son poste. À ce moment-là, les employés de l'usine savaient qu'une colonne de véhicules blindés russes se dirigeait vers eux. Viter, selon son témoignage aux enquêteurs ukrainiens, a dit au commandant, en russe : "Épargnez vos gens". Viter n'avait aucune autorité officielle sur la Garde nationale, et Reuters n'a pas pu déterminer si le commandant tenait compte des paroles de Viter lorsque l'unité s'est rendue après avoir discuté avec les envahisseurs russes. Un communiqué de la Garde nationale a identifié le commandant de l'unité comme étant Yuriy Pindak. Lorsque les soldats russes se sont finalement retirés de Chornobyl après une occupation de 36 jours, ils ont emmené Pindak et la plupart de son unité comme prisonniers. L'Ukraine affirme que les gardes sont détenus en Russie ou en Biélorussie. Les responsables russes n'ont fait aucun commentaire sur le lieu de détention de l'unité. Le Bureau d'enquête de l'État ukrainien mène une enquête pour déterminer si la Garde nationale a enfreint la loi en déposant les armes, a déclaré Yuriy Fomichev, maire de la ville de Slavutych où vivent la plupart des travailleurs de Chornobyl. Fomichev a déclaré qu'il n'avait pas connaissance d'une quelconque inculpation. Le State Bureau of Investigation n'a pas répondu aux questions de Reuters à ce sujet. La Garde nationale a refusé de commenter les actions des commandants individuels et des membres de l'unité chargée de protéger Chornobyl. "Les combats sur le territoire des installations nucléaires sont interdits par la Convention de Genève", a-t-elle déclaré, ajoutant que c'était "l'une des raisons" pour lesquelles il n'y a pas eu de combats violents sur le site. Elle a renvoyé les questions concernant toute enquête au Bureau. L'article 56 d'un protocole additionnel aux Conventions de Genève stipule que les centrales nucléaires et autres installations dangereuses ne doivent pas être attaquées. M. Viter a été arrêté dans l'ouest de l'Ukraine et y est actuellement en détention provisoire, soupçonné de s'être absenté de son poste. Un extrait du registre du tribunal, consulté par Reuters, montre que les agents des forces de l'ordre ont ouvert une deuxième enquête sur Viter, soupçonné de trahison pour avoir "délibérément aidé les unités militaires du pays agresseur, la Fédération de Russie, à mener des activités subversives contre l'Ukraine". Ils n'ont pas encore découvert de preuves le liant aux services spéciaux russes. Viter a déclaré dans des déclarations au tribunal qu'il avait fui Kiev pour la sécurité de sa famille deux jours après la prise de contrôle de Tchernobyl, mais qu'il avait essayé de rester en contact avec ses collègues de la centrale. Son avocat, Oleksandr Kovalenko, a déclaré que Viter avait une raison légitime de s'absenter du travail et qu'il ne savait pas qu'il devait rester à Chornobyl. L'avocat a déclaré que toute allégation de trahison était infondée et que Viter n'avait pas reçu de lettre de suspicion, une étape qui précède généralement les accusations. Selon l'avocat, Viter a dit "Épargne ton peuple" pour rappeler au commandant de la Garde nationale que de nombreuses personnes dépendaient de lui. Viter n'a pas parlé de reddition, a déclaré Kovalenko. Il a ajouté que les enquêteurs n'avaient pas interrogé Viter sur un quelconque échange de documents à Chornobyl. ARGENT ET ÉMERAUDES L'ampleur de l'infiltration de la Russie à Tchernobyl a attiré l'attention des autorités ukrainiennes sur le SBU, l'agence pour laquelle travaillait Viter, selon les sources. En particulier, les procureurs militaires chargés de l'affaire Viter s'intéressent à ses liens avec un ancien fonctionnaire ukrainien appelé Andriy Naumov, selon des sources ayant connaissance de l'enquête et une transcription de l'interrogatoire de Viter vue par Reuters. Stratagèmes (RFE/RL Graphiques) ANDRIY NAUMOV ANCIEN HAUT RESPONSABLE DES SERVICES DE RENSEIGNEMENT Naumov a disparu avant l'invasion russe. Il est apparu en Serbie en juin dans une voiture remplie d'argent et d'émeraudes, selon un communiqué de la police. Le Bureau national d'enquête ukrainien a déclaré qu'il menait une enquête préliminaire sur Naumov pour trahison d'État. L'avocat de M. Naumov s'est refusé à tout commentaire. Auparavant fonctionnaire au sein du bureau du procureur ukrainien, Naumov avait été nommé en 2018 à la tête de COTIZ, une entreprise d'État chargée de la gestion du domaine de la zone d'exclusion radioactive autour de Tchernobyl. Une grande partie du rôle de COTIZ était de promouvoir le "tourisme extrême" dans la zone d'exclusion, mais l'entreprise avait également un rôle dans le maintien de la sécurité du site, selon son site Web. Après son passage à Chornobyl, Naumov a été nommé à la tête du département de la sécurité interne du SBU, une division qui enquête sur d'autres officiers soupçonnés d'activités criminelles. L'année dernière, l'agence a déclaré avoir déjoué une tentative d'assassinat de Naumov par d'autres officiers du SBU. Selon le média ukrainien Ukrainska Pravda et une source des forces de l'ordre, Naumov a ensuite été licencié de son poste de chef de département. Naumov a disparu peu avant l'invasion, a déclaré une personne des services de police. Il a fini par réapparaître en Serbie en juin. Selon un communiqué de la police serbe publié le 8 juin, la police et les agents anti-corruption ont arrêté un citoyen ukrainien identifié par les initiales "A.N." à la frontière avec la Macédoine du Nord. Il avait essayé de passer en Macédoine du Nord depuis la Serbie. Une fouille de la BMW dans laquelle il était passager a permis de découvrir 124 924 dollars et 607 990 euros en espèces, ainsi que deux émeraudes, indique le communiqué. L'individu et le conducteur anonyme de la BMW, qui a également été arrêté, sont soupçonnés d'avoir l'intention de blanchir l'argent et les émeraudes, qui, selon la police, proviennent d'activités criminelles. Volodymyr Tolkach, ambassadeur d'Ukraine en Serbie, a publiquement confirmé que l'homme arrêté était Naumov. Le State Bureau of Investigation a confirmé une information des médias locaux selon laquelle il mène une enquête préliminaire sur Naumov pour trahison d'État. Il a déclaré qu'il cherchait à savoir si M. Naumov avait recueilli des informations sur le dispositif de sécurité de Tchernobyl alors qu'il travaillait à la centrale et ensuite au SBU, et s'il les avait transmises à un État étranger. La déclaration ne précise pas les raisons pour lesquelles elle soupçonne qu'il a transmis des secrets ou si elle dispose de preuves spécifiques le liant à la Russie. Le 31 mars, le président Zelenskiy a publié un décret retirant à Naumov son grade de général de brigade. Le même jour, le président ukrainien a annoncé dans un discours émouvant que Naumov et un autre général du SBU étaient des "traîtres" qui avaient violé leur serment d'allégeance à l'Ukraine. Zelenskiy n'a pas fait référence à Tchornobyl. M. Naumov est toujours détenu en Serbie et n'a pas pu être joint pour un commentaire. Son avocat en Serbie, Viktor Gostiljac, s'est refusé à tout commentaire. Le SBU n'a pas répondu aux questions concernant Naumov. DECAPITATION Pour les planificateurs de guerre russes, la prise de Tchornobyl n'était qu'un tremplin vers l'objectif principal : prendre le contrôle du gouvernement national ukrainien à Kiev. Là aussi, le Kremlin s'attendait à ce que des agents infiltrés occupant des postes de pouvoir jouent un rôle crucial, selon quatre sources ayant connaissance du plan. Yuriy Lutsenko, qui a occupé le poste de procureur général d'Ukraine de 2016 à 2019, a révélé à Reuters qu'au moment où il a quitté ce rôle, des "centaines" d'employés du ministère de la Défense étaient sous surveillance, approuvée par son bureau, parce qu'ils étaient soupçonnés de liens avec l'État russe. M. Lutsenko a déclaré qu'il pensait qu'il y avait un nombre similaire d'espions présumés dans d'autres ministères. Les planificateurs de guerre de la Russie comptaient également sur d'autres alliés pour les aider à prendre le contrôle, selon cinq sources. VIKTOR MEDVEDCHUK CHEF DU PARTI D'OPPOSITION UKRAINIEN "PLATE-FORME POUR LA VIE". Medvedchuk a été inculpé de trahison d'État le 11 mai 2021. Les enquêteurs du SBU ont allégué à l'époque qu'il avait transmis des détails secrets sur les unités militaires ukrainiennes à des responsables russes. Medvedchuk nie ces accusations. L'un des loyalistes les plus visibles est Viktor Medvedchuk, l'un des dirigeants du parti d'opposition ukrainien Platform - For Life. Poutine est le parrain de l'un des enfants de Medvedchuk. Depuis 2014, Medvedchuk a été un opposant virulent aux manifestations populaires qui réclamaient un rapprochement avec l'Union européenne. Viktor Medvedchuk, homme politique ukrainien pro-russe, est photographié après sa détention par les forces de sécurité. Service de presse du service de sécurité de l'État ukrainien/Handout via REUTERS Viktor Medvedchuk a été accusé de trahison d'État le 11 mai 2021. Les enquêteurs du SBU ont allégué à l'époque que Medvedchuk avait transmis des détails secrets sur les unités militaires ukrainiennes à des responsables russes, et qu'il avait l'intention de recruter des agents ukrainiens et d'influencer secrètement la politique ukrainienne. La veille de l'invasion, il a quitté son domicile à Kiev et prévoyait de quitter le pays, en violation des conditions de sa libération sous caution, selon le SBU. Medvedchuk a été arrêté le 12 avril, a annoncé Zelenskiy ce jour-là. M. Zelenskiy a immédiatement publié des photos de lui menotté, en treillis militaire ukrainien et l'air éreinté. Medvedchuk est depuis lors en détention. Medvedchuk a nié les accusations de trahison, affirmant qu'elles étaient falsifiées et faisaient partie d'un complot politique contre lui. Le 13 avril, le porte-parole du Kremlin, M. Peskov, a déclaré aux journalistes que M. Medvedchuk n'avait aucune communication par voie détournée avec les dirigeants russes. Lutsenko, l'ancien procureur général d'Ukraine, a déclaré à Reuters qu'avant l'invasion russe, Medvedchuk utilisait un téléphone crypté qui lui avait été remis par le Kremlin, un équipement réservé uniquement aux plus hauts responsables russes et aux dirigeants séparatistes pro-russes. M. Lutsenko a déclaré que les enquêteurs ukrainiens avaient réussi à pirater le système téléphonique crypté, sans révéler ce qu'ils avaient trouvé. L'avocat de Medvedchuk, Tetyana Zhukovska, s'est refusé à tout commentaire tant qu'un tribunal n'a pas rendu sa décision dans cette affaire. Le bureau du procureur ukrainien n'a pas fait de commentaire. Tôt le 24 février, Tsaryov a annoncé sur les médias sociaux qu'il était passé en territoire contrôlé par Kiev. "Kiev sera libérée des fascistes". Trois sources familières avec les plans de la Russie ont déclaré que les planificateurs du Kremlin ont choisi Tsaryov pour diriger un gouvernement fantoche intérimaire. Tsaryov déclare que le compte rendu de Reuters sur l'ensemble de l'opération "a très peu à voir avec la réalité". Un autre personnage clé, selon trois sources au fait des plans russes, était Oleg Tsaryov, un ancien membre du parlement ukrainien de 52 ans à la mâchoire carrée. Il a été choisi par les planificateurs de l'invasion du Kremlin pour diriger le nouveau gouvernement intérimaire qu'ils prévoyaient d'installer, selon ces sources. Ces commentaires sont la première confirmation, en provenance de Russie, des évaluations des services de renseignement américains, rapportées par le Financial Times au début de l'année, selon lesquelles Moscou envisageait de confier à Tsaryov un rôle de premier plan dans un gouvernement fantoche à Kiev. Tsaryov est sous le coup de sanctions ukrainiennes et américaines depuis 2014, année où, après l'échec d'une tentative d'élection à la présidence ukrainienne, il a pris la tête d'un organisme appelé "Novorossiya", ou Nouvelle Russie. Le groupe a poussé l'idée de transformer le sud-est de l'Ukraine en un statelet pro-russe séparé. Au début de cette année, il se trouvait en Crimée annexée par la Russie, où il possède deux hôtels. Aux premières heures du 24 février, au début de l'invasion, Tsaryov a dit à ses plus de 200 000 abonnés Telegram qu'il était entré dans le territoire contrôlé par Kiev. "Je suis en Ukraine. Kiev sera libérée des fascistes." Mais Zelenskiy n'a pas capitulé. Tout espoir à Moscou de le voir fuir Kiev ou négocier un accord qui céderait aux exigences de la Russie s'est rapidement évaporé. Dans les semaines qui ont suivi, les forces ukrainiennes ont arrêté l'avancée des troupes russes sur Kiev. Tsaryov ne s'est jamais rendu dans la capitale. Le 10 juin, il a publié sur son Telegram une annonce pour son hôtel en bord de mer en Crimée, où un séjour d'une nuit coûte 1 500 roubles (28 dollars) par personne et par nuit. Selon ses publications sur les médias sociaux, Tsaryov passe désormais son temps en Crimée avec des visites à Moscou. PARANOÏA ET MÉFIANCE La campagne d'infiltration de la Russie a toutefois suscité la suspicion et la méfiance à certains niveaux de l'État ukrainien, ce qui a entravé sa capacité à gouverner, notamment dans les premiers jours qui ont suivi l'invasion. Un incident frappant qui a alimenté les tensions dans les couloirs du pouvoir de Kiev est lié à la mort, début mars, de Denys Kirieiev, un ancien cadre bancaire, selon plusieurs sources. Il était membre de la délégation ukrainienne qui a pris part aux pourparlers de courte durée avec les négociateurs russes sur la frontière entre l'Ukraine et le Bélarus, à partir du 28 février. Une photo montrait Kirieiev assis aux côtés de responsables ukrainiens à la table des négociations. Un conseiller de l'administration Zelenskiy a déclaré, dans une interview en ligne, que des officiers du SBU ont tiré sur Kirieiev en essayant de l'arrêter en tant qu'espion russe. Mais l'agence de renseignement militaire ukrainienne a déclaré que Kirieiev était son employé et son agent de renseignement, et qu'il était mort en héros alors qu'il menait une mission spéciale non spécifiée pour défendre l'Ukraine. Une source proche de l'armée ukrainienne a déclaré à Reuters que Kirieiev était effectivement un espion travaillant pour l'Ukraine. Selon cette source, il avait accès aux plus hauts niveaux du pouvoir russe et transmettait à ses supérieurs à Kiev des informations précieuses sur les plans d'invasion et d'autres questions. IVAN BAKANOV ANCIEN CHEF DU SERVICE DE SÉCURITÉ DE L'UKRAINE Le 17 juillet, dans un discours vidéo à la nation, le président Zelenskiy a suspendu Bakanov, qu'il connaît depuis des années, en invoquant le grand nombre d'employés du SBU soupçonnés de trahison. Bakanov n'a pas répondu aux questions de Reuters. Au milieu du chaos qui régnait au début de la guerre, Bakanov, alors chef du SBU, a quitté Kiev pendant au moins trois jours après l'invasion russe, selon trois personnes des forces de l'ordre ukrainiennes. Deux de ces personnes ont déclaré que certains membres du SBU ont raconté qu'ils n'avaient pas pu joindre Bakanov pendant plusieurs jours après l'invasion russe. En suspendant Bakanov le 17 juillet, M. Zelenskiy a invoqué un article du statut des forces armées ukrainiennes, en vertu duquel les militaires peuvent être relevés de leurs fonctions en cas de conduite inappropriée entraînant des pertes ou une menace de pertes. Bakanov et le SBU n'ont pas répondu aux questions de Reuters. Dans son discours, M. Zelenskiy a souligné les conséquences de l'infiltration russe sur son pays en difficulté en évoquant les nombreux responsables accusés d'avoir trahi l'Ukraine. "Un tel éventail de crimes contre les fondements de la sécurité nationale de l'État (...) pose des questions très sérieuses aux dirigeants concernés", a déclaré M. Zelenskiy. "Chacune de ces questions recevra une réponse appropriée". Peur et suspicion alors que l'Ukraine fait la chasse aux traîtres dans l'est du pays Par MARI SAITO à Kutuzivka, Ukraine Alors que l'Ukraine fait la chasse aux traîtres, la crainte d'une infiltration russe s'étend à l'est, loin de la capitale. C'est ici, dans l'est de l'Ukraine, que le sentiment de paranoïa est le plus fort. Les soupçons de trahison commis par les habitants divisent des villages autrefois occupés, comme Kutuzivka, un hameau autrefois endormi à l'est de Kharkiv, où les signes d'une présence russe récente sont partout. Les chiens errants se promènent sur les vitres brisées tandis que le bruit des bombardements résonne au-dessus de leur tête. Lors de la visite de Reuters à la fin du mois de mai, les troupes ukrainiennes luttaient toujours contre un barrage d'artillerie quasi-constant des troupes russes au nord du village. Lorsque les troupes russes sont arrivées à Koutouzivka début mars, elles ont rapidement mis en place une administration locale fantoche. Nataliia Kyrychenko, propriétaire d'une ferme de 55 ans dans le village, était cachée dans sa maison avec plusieurs voisins lorsque des soldats russes se sont présentés à sa porte. Selon les villageois, un commandant russe a fait sortir Kyrychenko et ses voisins dans la rue et les a informés qu'une femme de la région, Nadiia Antonova, allait désormais diriger le village. Nataliia Kyrychenko (à gauche), membre du conseil du village de Vilkhivka, a été détenue par les soldats russes pendant leur occupation du village. REUTERS/Ivan Alvarado Mme Kyrychenko a déclaré avoir été interrogée pendant deux jours par les forces russes au sujet de son gendre, qui fait partie des forces de l'ordre ukrainiennes. Les soldats lui ont dit, a raconté Mme Kyrychenko à Reuters, qu'Antonova les avait informés sur son gendre et l'ont accusée de travailler comme guetteur pour les troupes ukrainiennes, chargées de suivre les mouvements des soldats russes. "Lorsque les soldats russes m'ont emmenée, je ne pensais sincèrement pas que je reviendrais", a-t-elle déclaré. "Je ne pouvais pas croire que quelqu'un de notre communauté me dénoncerait". Kyrychenko a finalement été libérée. Les responsables russes du Kremlin n'ont pas répondu aux questions de Reuters sur cette affaire. Fin avril, l'Ukraine a réussi à repousser les troupes russes et à libérer Kutuzivka. Antonova a été rapidement arrêtée et placée sous enquête criminelle pour avoir collaboré avec les soldats russes. Elle risque plus de dix ans de prison si elle est reconnue coupable. L'avocat d'Antonova n'a pas répondu aux questions de Reuters. Dans un discours prononcé au début du mois, le président Volodymyr Zelenskiy a évoqué le lourd tribut que l'infiltration russe faisait payer au pays. En dessous des niveaux les plus élevés de trahison qu'il a soulignés, il y a beaucoup plus de cas qui tombent dans une zone grise. Ces cas peuvent aller de ceux qui publient du contenu pro-russe sur les médias sociaux à ceux qui coopèrent de quelque manière que ce soit avec les troupes russes d'occupation. "Notre population a joué un très grand rôle en informant la police, en nous signalant les saboteurs", a déclaré Yevhen Yenin, premier vice-ministre des affaires intérieures, qui supervise la police nationale. Bien que le Service de sécurité de l'Ukraine (SBU) soit officiellement chargé d'enquêter sur ces affaires, une grande partie du travail pratique de collecte d'informations incombe à la police, a déclaré Yenin. Selon le ministère de l'Intérieur, la police nationale a arrêté à ce jour plus de 1 000 personnes soupçonnées de sabotage et d'activités de reconnaissance pour le compte des autorités russes. À Kharkiv, à une quarantaine de kilomètres de la frontière russe, quatre policiers ont commencé leur patrouille de nuit juste après le couvre-feu de 22 heures en vigueur dans la ville fin mai. Munis d'AK et de gilets pare-balles, les policiers ont parcouru les rues sombres de la ville à la recherche de personnes suspectes. "Chaque fois que nous arrêtons quelqu'un, nous essayons de comprendre où il vit, d'identifier qui il est, et s'il parle ukrainien ou non", a déclaré Tymur, qui a refusé de donner son nom de famille. Leur voiture a accéléré alors qu'une sirène de raid aérien hurlait au-dessus de leur tête. Les agents sont descendus dans une station de métro pour se mettre à l'abri. Quinze minutes plus tard, ils sont réapparus pour patrouiller dans les rues désertes jusqu'à l'aube. La police patrouille dans Kharkiv pendant le couvre-feu nocturne de la ville en mai. REUTERS/Ivan Alvarado Un homme est arrêté par la police qui applique le couvre-feu nocturne de Kharkiv. REUTERS/Ivan Alvarado Une station de métro déserte à Kharkiv pendant le couvre-feu de la ville. REUTERS/Ivan Alvarado Le cas d'Antonova a attiré l'attention en Russie. Margarita Simonyan, rédactrice en chef de la chaîne de télévision publique russe RT, a déclaré à la télévision qu'Antonova avait aidé l'opération russe et était maintenant injustement punie. "Nous devons sauver ceux que nous pouvons sauver, et récompenser ceux qui doivent être récompensés", a déclaré Simonyan. Pour illustrer la complexité de ces affaires, certains villageois affirment également qu'Antonova est injustement visée. Ils disent qu'Antonova a veillé à ce que les villageois aient de la nourriture et les a protégés des mauvais traitements des soldats russes pendant l'occupation. "Pouvez-vous appeler cela de la collaboration quand les Russes lui mettent leurs armes dans le dos ?", a crié un habitant à l'extérieur d'un jardin d'enfants où une douzaine de villageois vivent encore dans la clandestinité. Mais le procureur général de la région, Oleksandr Filchakov, a déclaré que les enquêteurs avaient la preuve qu'Antonova avait transmis à l'ennemi des informations qui ont conduit à la mort d'Ukrainiens. Tout en reconnaissant la sympathie de certains villageois, Filchakov a déclaré que les Ukrainiens avaient besoin de justice. "Elle doit être tenue pour responsable", a-t-il déclaré. 16 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
gustave Posté(e) le 31 juillet 2022 Share Posté(e) le 31 juillet 2022 il y a 57 minutes, Métal_Hurlant a dit : Si c'est confirmé c'est énorme : un train en mouvement détruit par des missiles tirés par un Himars ! "...L'Ukraine détruit l'échelon russe à Kherson Obast avec HIMARS. Selon l'administration de l'oblast d'Odessa, l'Ukraine a frappé un train de 40 wagons transportant des troupes, du matériel et des munitions russes depuis la Crimée le 31 juillet, tuant environ 80 soldats russes et en blessant environ 200..." Il ne me semble pas que l’on évoque un train en mouvement mais au contraire en gare… 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
g4lly Posté(e) le 31 juillet 2022 Share Posté(e) le 31 juillet 2022 Quote Tranchées creusées par les forces russes dans une forêt irradiée près de la centrale nucléaire de Chornobyl. REUTERS/Gleb Garanich Techniquement ça ne ressemble pas à des tranchées. On voit des troncs sur des petits monticule de sable. Par contre à l’arrière plan à gauche on voit qu'une barrière gabion genre Hesco a été rempli à base de sable local. Pour les sacs de sable on ne sait pas exactement ce qu'il y a dedans mais on peut imaginer que c'est du sable local. Ce qui serait intéressant c'est de tester ces élément au compteur "geiger", pour voir si les fouilles ont déplacé tant de produit contaminé que ça. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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