Ciders Posté(e) le 14 février 2023 Share Posté(e) le 14 février 2023 Il y a 3 heures, Boule75 a dit : Ce n'est pas ce qu'il dit : il parle des flux, pas des stocks. Et les russes sont parfaitement au courant je pense. Si nous ici le savons, difficile de penser qu'ils l'ignorent. Ou alors, on est vraiment hyper doués. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Heorl Posté(e) le 14 février 2023 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 14 février 2023 D'accord, donc voici quelques trucs avérés : Je ne parle pas de génocide. Mais d'une famine dont le pouvoir soviétique a sciemment aggravé la gravité. En effet, si la dékoulakisation a provoqué des révoltes un peu partout, il n'y a qu'en Ukraine qu'elles ont également causé l'apparition de conseils et de revendications indépendantistes en 1930 (Nicolas Werth, la Terreur et le Désarroi, 2007). Cela est directement lié à la politique de nationalisation des minorités de l'Empire russe sous Lénine pour obtenir leur soutien (à l'opposé de la russification forcée sous Nicolas II). Cela a causé beaucoup de troubles en Ukraine où de manière paradoxale se mêlent ukrainophones se considérant comme Russes, russophones se considérant comme Ukrainiens, ukrainophones Ukrainiens et russophones Russes, chacun voulant garder sa langue. (Thierry Martin, The Affirmative Action Empire, 2001). Le tout est aggravé par l'absence de frontières claires, la zone de langage mixe s'étendant du Dniepr jusqu'au Don. Dès 1930, il y a un tournant qui piétine la nationalisation, en commençant par la Biélorussie en 1930 puis l'Ukraine en 1932 (Thierry Martin, encore). C'est dans cette situation que commencent l'ineptie du pouvoir soviétique, avec d'abord une réponse mal fagotée et tardive aux récoltes de 1931-1932 (où l'État ponctionne un tiers des récoltes pour les exporter alors même que les campagnes soviétiques en général commencent à crier famine), et où la réponse de l'État (le retour d'une petite partie du blé destiné à l'export et une nouvelle autorisation de vendre son blé aux paysans) suffit tout juste à empêcher l'effondrement complet de la RSSU. Cependant il ne s'agit pas d'un changement de cap, les instructions données par Staline sont de revenir le plus vite possible aux politiques d'export, tout en purgeant le PCU. (cf le rapport de Youri Shapoval sur la famine de 1932, disponible ici : https://archive.wikiwix.com/cache/index2.php?url=http%3A%2F%2Ffaminegenocide.com%2Fresources%2Fpage03.htm#federation=archive.wikiwix.com&tab=url) En 1932, devant la faiblesse des récoltes, le pouvoir soviétique accuse les responsables locaux de mentir en parlant de famine et envoie Molotov et des milices récupérer le blé. Même devant l'évidence Molotov continue d'appliquer, sur l'ordre de Staline, les mesures réquisitoires tout en supprimant les autorisations accordées l'année précédente. C'est un échec, les résultats restent mauvais, mais Staline persiste et signe, accusant les contre-révolutionnaires et les nationalistes de l'échec de sa politique, ce qui conduit à une répression féroce avec déportation automatique autorisée des fermiers n'accomplissant pas les quotas, confiscation systématique des récoltes (voire même des semences) pour que l'Ukraine atteigne son objectif du tiers du blé produit en URSS en 1932 et le maintenir jusqu'à janvier 1933, les kolkhozes ne donnant pas satisfaction devaient livrer quinze fois plus de récoltes sans rien pouvoir vendre, etc. En un an près de 300.000 Ukrainiens sont déportés, et les réquisitions continuent, jusqu'aux semences et alors même que les subordonnés du PCU continuent de faire remonter l'information que la famine va leur tomber dessus. Les paysans meurent tellement de faim qu'ils se dirigent vers les villes et en sont chassés par les milices sur l'ordre du Politburo. Le cannibalisme devient courant, le typhus aussi. Au total, près de 2,8 millions de morts au bas mot, en prenant les décès enregistrés et retrouvés. Le bilan de référence le plus bas est celui de Robert Conquest, qui estime que 80% des morts de la famine étaient Ukrainiens, soit environ 5 millions de morts (20% de la population*). Les estimations plus communément admises parlent de 7 à 10 millions. Ce chiffre a d'abord été une estimation du nombre de morts lors de la famine, mais depuis l'ouverture des archives soviétiques on pense que le bilan de Conquest est moyen : seul 3,5 millions d'Ukrainiens seraient morts durant la famine, mais le même nombre serait mort dans les deux-trois ans qui suivirent à cause de la faiblesse causée par la famine. Le massacre se finit par la disparition de presque toutes la zone ukrainophone proche du Don et la passage à une majorité russophone à l'Est du Dniepr. En ce qui concerne le qualificatif de génocide, l'examen des lettres de Staline permet de dire qu'on s'en rapproche car il y a la volonté délibérée de détruire le nationalisme ukrainien, même si la politique ne vise pas à détruire la population ukrainienne en elle-même. La différence d'avec la famine de 1921 est que celle de 1932 est cachée, ce qui empêche l'aide internationale de la pallier un peu. *Pour ceux qui se demandent, c'est plus en proportion que les pertes polonaises ou serbes durant la Seconde et la Première Guerre Mondiales, respectivement (Et j'ignore comme d'habitude l'arrogance de certains qui balancent bien plus de conneries) 2 3 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Zalmox Posté(e) le 14 février 2023 Share Posté(e) le 14 février 2023 (modifié) il y a une heure, Akhilleus a dit : La Grande Famine à touché effectivement l'Ukraine mais aussi la Biélorussie, l'Ouest de la Russie et effectivement le Kazakstan (1,3 millions de morts, 1 million de déplacés) mais aussi en Moldavie d'ailleurs La Moldavie de l’Est (Bessarabie et Bukovine du Nord) faisait partie du Royaume de Roumanie à cette époque. Elle n’a pas été touchée par la famine. Modifié le 14 février 2023 par Zalmox 1 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Akhilleus Posté(e) le 14 février 2023 Share Posté(e) le 14 février 2023 il y a 44 minutes, Ciders a dit : Ce qui s'explique largement au passage par le fait qu'ils représentaient la première minorité non russe en 1939 (on notera que leur 16,5 % dans le total de la population soviétique correspond assez bien à l'estimation de leurs pertes durant le conflit mondial, qui tourne aux alentours de 15-16 % du total des pertes soviétiques selon les sources les plus sérieuses. Là où ça se complique, c'est si on compte les civils et les militaires, les prisonniers, les disparus, ceux qui sont morts ou non rentrés d'Allemagne... plus les contingences politiques habituelles). Concernant le manque d'allant des Ukrainiens au front... il y a des témoignages pour et contre. Même si les Russes se méfiaient davantage des Caucasiens et des Baltes, on peut poser face à face des défaillances et des comportements héroïques, des désertions et des officiers qui finissent à des commandements de fronts (Tcherniakovski par exemple). Le problème restant toujours le même et toujours insoluble : si Hitler n'avait pas été Hitler, est-ce que la population soviétique aurait lâché le PCUS et Staline ? Impossible à savoir. Pour le reste, j'ai aussi un Master en histoire. Où est le bureau des flagellations ? Je peux dénoncer des camarades diplômés en échange d'une peine moins lourde ? Nous sommes d'accord La proportion d'Ukrainiens tués dans l'armée rouge est directement liée au nombre de leur population Ce qui par un bête calcul de L2 d'Histoire devrait faire dire qu'il n'ya pas eu particulièrement de refus de servir au front pour cause d'idée nationale ukrainienne comme suggéré par un de tes co-diplomé ci dessus 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Akhilleus Posté(e) le 14 février 2023 Share Posté(e) le 14 février 2023 il y a 10 minutes, Zalmox a dit : La Moldavie de l’Est (Bessarabie et Bukovine du Nord) faisait partie du Royaume de Roumanie à cette époque. Elle n’a pas été touché par la famine. Abus de language Lire : République Socialiste Moldave Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Zalmox Posté(e) le 14 février 2023 Share Posté(e) le 14 février 2023 il y a 1 minute, Akhilleus a dit : Abus de language Lire : République Socialiste Moldave Oui, car à l’est du Dniestre ce n’est plus la Moldavie géographique et historique. 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Heorl Posté(e) le 14 février 2023 Share Posté(e) le 14 février 2023 il y a 15 minutes, Akhilleus a dit : Nous sommes d'accord La proportion d'Ukrainiens tués dans l'armée rouge est directement liée au nombre de leur population Ce qui par un bête calcul de L2 d'Histoire devrait faire dire qu'il n'ya pas eu particulièrement de refus de servir au front pour cause d'idée nationale ukrainienne comme suggéré par un de tes co-diplomé ci dessus Tu ne peux pas "refuser" de servir dans un pays qui pratique la conscription. Ce que tu devrais savoir. 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ciders Posté(e) le 14 février 2023 Share Posté(e) le 14 février 2023 il y a 26 minutes, Zalmox a dit : La Moldavie de l’Est (Bessarabie et Bukovine du Nord) faisait partie du Royaume de Roumanie à cette époque. Elle n’a pas été touchée par la famine. Il semble qu'après-guerre, l'occupation soviétique et la désorganisation liée aux purges aient mené à une famine en 1946 et à de fortes tensions alimentaires jusqu'au début des années 1950, époque où c'était d'ailleurs un certain Brejnev qui était aux commandes. il y a 24 minutes, Akhilleus a dit : Nous sommes d'accord La proportion d'Ukrainiens tués dans l'armée rouge est directement liée au nombre de leur population Ce qui par un bête calcul de L2 d'Histoire devrait faire dire qu'il n'ya pas eu particulièrement de refus de servir au front pour cause d'idée nationale ukrainienne comme suggéré par un de tes co-diplomé ci dessus Pas mes sources sous la main mais de mémoire, le Lopez sur Barbarossa mentionnait des rapports de garde-frontière évoquant des passages significatifs de l'est vers l'ouest aux frontières roumaines en 1941, y compris de membres du PCUS. Après, les refus de combattre voire les désertions en unités constituées ont surtout été côté balte et cela a eu des conséquences sur le dispositif soviétique local lors des premières semaines d'opérations du GAN en Lituanie et Lettonie. Côté ukrainien, il y a eu des ordres émanant du NKVD et peut-être de la Stavka exigeant que l'on retire des unités de première ligne les soldats originaires de certaines régions d'Ukraine et cela a été au moins partiellement appliqué. Là encore, à retrouver dans le Lopez. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Zalmox Posté(e) le 14 février 2023 Share Posté(e) le 14 février 2023 il y a 1 minute, Ciders a dit : Il semble qu'après-guerre, l'occupation soviétique et la désorganisation liée aux purges aient mené à une famine en 1946 et à de fortes tensions alimentaires jusqu'au début des années 1950, époque où c'était d'ailleurs un certain Brejnev qui était aux commandes. On parle des années 1930 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
John92 Posté(e) le 14 février 2023 Share Posté(e) le 14 février 2023 il y a une heure, Ciders a dit : Il semble qu'après-guerre, l'occupation soviétique et la désorganisation liée aux purges aient mené à une famine en 1946 et à de fortes tensions alimentaires jusqu'au début des années 1950, époque où c'était d'ailleurs un certain Brejnev qui était aux commandes. Pas mes sources sous la main mais de mémoire, le Lopez sur Barbarossa mentionnait des rapports de garde-frontière évoquant des passages significatifs de l'est vers l'ouest aux frontières roumaines (1) en 1941, y compris de membres du PCUS. Après, les refus de combattre voire les désertions en unités constituées ont surtout été côté balte et cela a eu des conséquences sur le dispositif soviétique local lors des premières semaines d'opérations du GAN en Lituanie et Lettonie. Côté ukrainien, il y a eu des ordres émanant du NKVD et peut-être de la Stavka exigeant que l'on retire des unités de première ligne les soldats originaires de certaines régions d'Ukraine (2) et cela a été au moins partiellement appliqué. Là encore, à retrouver dans le Lopez. J'ai relu Barbarossa de J. Lopez il n'y a pas très longtemps donc (mais aussi de mémoire et la vieillesse étant ce qu'elle est ...): (1) vers la Pologne (2) surtout les républiques d'Asie centrale, et surtout les Baltes, pas souvenir d'avoir lu dans Lopez des soucis avec les Ukrainiens 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ciders Posté(e) le 14 février 2023 Share Posté(e) le 14 février 2023 il y a 2 minutes, Zalmox a dit : On parle des années 1930 J'avais compris, je précisais juste pour aller au-delà de l'erreur d'appréciation initiale. Après, on s'éloigne un peu du sujet. Sauf si vous voulez qu'on suppute les chances de l'armée moldave d'atteindre le centre-ville de Tiraspol, auquel cas je vous dirais qu'on a plus de chances de voir le retour de Larusso dans le Top 50. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ciders Posté(e) le 14 février 2023 Share Posté(e) le 14 février 2023 il y a 1 minute, John92 a dit : J'ai relu Barbarossa de J. Lopez il n'y a pas très longtemps donc (mais aussi de mémoire et la vieillesse étant ce qu'elle est ...): (1) vers la Pologne (2) surtout les républiques d'Asie centrale, pas souvenir d'avoir lu dans Lopez des soucis avec les Ukrainiens Je vais zyeuter ce soir, notamment pour rechercher les passages sur le nettoyage des divisions d'infanterie en Ukraine. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Akhilleus Posté(e) le 14 février 2023 Share Posté(e) le 14 février 2023 il y a 24 minutes, Ciders a dit : Il semble qu'après-guerre, l'occupation soviétique et la désorganisation liée aux purges aient mené à une famine en 1946 et à de fortes tensions alimentaires jusqu'au début des années 1950, époque où c'était d'ailleurs un certain Brejnev qui était aux commandes. Pas mes sources sous la main mais de mémoire, le Lopez sur Barbarossa mentionnait des rapports de garde-frontière évoquant des passages significatifs de l'est vers l'ouest aux frontières roumaines en 1941, y compris de membres du PCUS. Après, les refus de combattre voire les désertions en unités constituées ont surtout été côté balte et cela a eu des conséquences sur le dispositif soviétique local lors des premières semaines d'opérations du GAN en Lituanie et Lettonie. Côté ukrainien, il y a eu des ordres émanant du NKVD et peut-être de la Stavka exigeant que l'on retire des unités de première ligne les soldats originaires de certaines régions d'Ukraine et cela a été au moins partiellement appliqué. Là encore, à retrouver dans le Lopez. Du cas par cas, j'entends bien. Mais à ce titre, autant considérer l'Armée Vlassov comme représentative des russes. Tout ça pour dire que l'idée selon laquelle les ukrainiens de l'Armée rouge y seraient allés à reculons est fausse (d'ailleurs je réitère mais des grosses formations de partisans existent en Ukraine, insoutenable sans soutien local et volonté de continuer le combat). Pour les Baltes on est sur un autre schéma (intégration récente alors qu'ils servaient l'autre coté y'a pas 6 mois). Pour les ukrainiens galiciens on peut trouver le même schéma. Pour revenir au sujet, on retombe sur ce qu'on peut observer aujourd'hui à savoir une frange nationaliste/indépendantiste (qui continuera le combat d'ailleurs bien après 45) mais aussi des vrais "communistes", d'autant plus que le conflit (et exactions allemandes) se font sur leur terrain, que l'agiographie de l'époque encense l'image historique des héros et symboles ukrainiens historiques et que les ukrainiens sont très loin d'être les plus mal vus et mal traités des ethnies de l'URSS (à contrario des Caucasiens par exemple) Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Clairon Posté(e) le 14 février 2023 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 14 février 2023 Le dernier Goya, encore et toujours très instructif https://lavoiedelepee.blogspot.com/2023/02/l-offensive-dhiver.html Clairon 3 4 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
olivier lsb Posté(e) le 14 février 2023 Share Posté(e) le 14 février 2023 Il y a 5 heures, Alexis a dit : Révéler le contenu masqué Merci ! Beaucoup de précisions intéressantes. J'en retiens notamment l'idée que quand on a vraiment besoin de quelque chose, quand c'est une nécessité partagée par tout le groupe, il est possible d'aller beaucoup plus vite Raison pour laquelle j'ai pensé très tôt dans ce conflit qu'on avait les capacités de faire plus dans le soutien, malgré les contraintes, là où on m'a souvent ressorti, non sans raison, des délais et contraintes réels... Mais issus du temps de paix. En économie de guerre, si la volonté politique est réelle et sincère, on peut faire beaucoup même en partant de loin. Les ukr vont être rapidement dotés d'un total de 49 caesar, dont "" "seulement" "" la moitié aura été fourni sur stocks français. Lesquels seront recompletés au moins partiellement d'ici la fin de l'année, c'est à dire avant même probablement la fin de la guerre. Tout était loin d'être convaincu au départ, faut dire aussi que le discours politique était des plus alambiqué. Il y a 5 heures, pline a dit : Si, comme le dit ce colonel, le ratio artillerie ukrainienne/russe à Bakhmout est de 1 pour 1 cela devrait se transformer en un Verdun (match nul sanglant) puisque l'artillerie était le principal facteur de supériorité des russes. C'est déjà un Verdun sanglant, avec un camp disposant de plusieurs forts et l'autre assaillant. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Niafron Posté(e) le 14 février 2023 Share Posté(e) le 14 février 2023 Il y a 1 heure, Akhilleus a dit : Du cas par cas, j'entends bien. Mais à ce titre, autant considérer l'Armée Vlassov comme représentative des russes. Tout ça pour dire que l'idée selon laquelle les ukrainiens de l'Armée rouge y seraient allés à reculons est fausse (d'ailleurs je réitère mais des grosses formations de partisans existent en Ukraine, insoutenable sans soutien local et volonté de continuer le combat). Pour les Baltes on est sur un autre schéma (intégration récente alors qu'ils servaient l'autre coté y'a pas 6 mois). Pour les ukrainiens galiciens on peut trouver le même schéma. Pour revenir au sujet, on retombe sur ce qu'on peut observer aujourd'hui à savoir une frange nationaliste/indépendantiste (qui continuera le combat d'ailleurs bien après 45) mais aussi des vrais "communistes", d'autant plus que le conflit (et exactions allemandes) se font sur leur terrain, que l'agiographie de l'époque encense l'image historique des héros et symboles ukrainiens historiques et que les ukrainiens sont très loin d'être les plus mal vus et mal traités des ethnies de l'URSS (à contrario des Caucasiens par exemple) Faudrait voir les dates après. Pour la grosse rédition de Kiev par exemple, on peut se poser la question ( enfin, j'avoue que y a un détail que j'ignore, est ce qu'au début de la guerre, les Ukrainiens se trouvaient concentrés dans des unités situées en Ukraine, ou est ce qu'ils étaient dispatchés sur l'ensemble du front? ), après ça, vu le traitement infligé à l'Ukraine, oui, j'ai aucun mal à croire que les ukrainiens se sont battus aussi férocement que les russes. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Akhilleus Posté(e) le 14 février 2023 Share Posté(e) le 14 février 2023 Citation enfin, j'avoue que y a un détail que j'ignore, est ce qu'au début de la guerre, les Ukrainiens se trouvaient concentrés dans des unités situées en Ukraine, ou est ce qu'ils étaient dispatchés sur l'ensemble du front? De mes souvenirs, les unités de l'armée rouge fonctionnaient par district militaires et l'alimentation en hommes dépendant du District, tu avais une homogénéité des grands corps par regroupement géographique. Mais, a contrario une fois que l'unité était formée, elle était déployée quasi systématiquement (sauf les cas extrêmes trop éloignés) en dehors de son district de création C'est en parti pour cela que pendant la guerre d'Hiver, au lieu d'avoir des Caréliens ou des Léningradois combattrent en Finlande, tu avais des unités en provenance du Sud de l'Union soviétique Tu as d'ailleurs encore le cas actuellement avec des unités de l'Extreme orient russe déployées dans les districts militaires ouest pour la chute de Kiev, c'est l'exemple type d'une bataille d'encerclement. Pour mémoire, elle coutera 500 000 hommes aux soviétiques (il est vrai majoritairement prisonniers) guère différentes des batailles d'encerclement successives qui coutent à l'armée rouge 2.5 millions de prisonniers (en général en grosse masse) 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
herciv Posté(e) le 14 février 2023 Share Posté(e) le 14 février 2023 Quand je vous disait guerre de logistique : Pour le secrétaire général de l’Otan, l’urgence est d’être en mesure d’approvisionner l’armée ukrainienne en munitions PAR LAURENT LAGNEAU · 14 FÉVRIER 2023 opex360 Lors de ses récents déplacements à Londres, Paris et Bruxelles, le président ukrainien, Volodymyr Zelenski, a insisté pour obtenir des avions de combat auprès de ses partenaires occidentaux… Alors qu’une telle demande ne pouvait que s’inscrire dans le long terme, compte tenu des impératifs liés à la formation des pilotes et des techniciens, sans oublier ceux relatifs à la logistique et aux infrastructures. Aussi, cette question n’était pas la plus urgente… contrairement à celle de l’approvisionnement des forces ukrainiennes en munitions… à l’heure où Kiev redoute une offensive russe de grande ampleur. En outre, la disparité des équipements qui leur ont été fournis – ou qui sont sur le point de l’être – complique la situation. Tel est par exemple le cas des chars : les 14 Challenger 2 promis par Londres n’utilisent par les mêmes obus que les Leopard 2… Même chose pour les Leopard 1, avec leur canon de 105 mm. Or, la consommation élevée de munitions est l’une des caractéristiques de cette guerre, comme l’avait souligné le général Christopher Cavoli, le commandant suprême des forces alliées en Europe [SACEUR], lors d’une conférence sur la sécurité organisée en Suède, en janvier. « Depuis le début de la guerre, les Russes ont consommé en moyenne plus de 20’000 obus d’artillerie par jour », a-t-il en effet affirmé. Soit quatre fois plus que les Ukrainiens… Et il s’agit là que d’une moyenne : durant l’été 2022, jusqu’à 50’000 obus par jour ont été tirés par les canons russes. Le général Cavoli avait d’ailleurs insisté sur l’importance de disposer d’une base industrielle et technologique de défense [BITD] « adéquate » pour répondre aux besoins induits par une « guerre à grande échelle et de haute intensité ». Et d’insister : « La capacité de production reste vitale, absolument vitale ». Président du comité militaire de l’Otan, l’amiral néerlandais Rob Bauer a dit partager ce constat, lors d’un récent entretien avec des médias portugais. Les Allies « doivent adapter la production industrielle civile aux besoins des militaires », a-t-il affirmé, évoquant l’idée d’une « économie de guerre en temps de paix ». Toujours est-il que, le 13 février, le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg, a tiré le signal d’alarme. « Le rythme actuel d’utilisation de munitions par l’Ukraine est beaucoup plus élevé que notre rythme actuel de production », a-t-il averti. « Cela met nos industries de défense sous pression », a-t-il ajouté. « Oui, nous avons un problème, oui, c’est un défi », a-t-il ensuite admis, tout en reconnaissant que des actions ont commencé à être mise en oeuvre pour y remédier. Les États-Unis ont ainsi porté leur capacité de production d’obus de 155 mm de 15’000 à 90’000 par mois. Ce qui reste insuffisant puisque cela ne permet de couvrir que 60% des besoins ukrainiens. En France, Nexter en produit quelques dizaines de milliers par… an. Et il lui sera compliqué d »en faire plus. Même chose pour les munitions « complexes ». Ainsi, selon la diplomatie américaine, plus de 8’500 missiles antichars Javelin ont été fournis à l’armée ukrainienne depuis le début de la guerre. Soit l’équivalent de cinq ans de production… Par ailleurs, et outre le sujet des munitions, le maintien en condition opérationnelle [MCO] des équipements fournis à l’armée ukrainienne est tout aussi essentiel… D’autant plus qu’ils sont mis à rude épreuve au regard de leur utilisation intense. « Il s’agit d’une guerre d’usure et d’une bataille logistique », a fait valoir M. Stoltenberg, ce 14 février, avant une réunion des minitres de la Défense des pays membres de l’Otan. Le président russe « Vladimir Poutine ne se prépare pas à la paix. Il se prépare à une nouvelle offensive, à de nouvelles attaques. Nous devons donc continuer à fournir à l’Ukraine ce dont elle a besoin pour vaincre », a-t-il conclu, après avoir rappelé que les « priorités à court terme sont les munitions, les armements promis avec du carburant et les pièces détachées ». Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Métal_Hurlant Posté(e) le 14 février 2023 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 14 février 2023 "...3ème jour d'affilée, la plupart des Ukrainiens ont l'électricité 24h/24, pour la 1ère fois depuis octobre Les raisons - Les récentes attaques de missiles russes sont inefficaces, l'Ukraine a abattu 85 % des missiles - Plusieurs TPP ont été réparés & travaux - Importation stable d'électricité de Slovaquie..." 8 6 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Coriace Posté(e) le 14 février 2023 Share Posté(e) le 14 février 2023 Ça serait quand même intéressant de savoir si on (la France) s'attaquant a un pays moyen ( au pif au sud de la mer noire), serait capable de rapidement détruire le réseau électrique et de le maintenir inactif. Entendons nous bien il ne s'agit pas de détruire les générateurs, mais simplement l'infrastructure, ce qui est tout de même assez facile a réparer si on accepte de rogner sur les marges de sécurité. Pour aller plus loin, vu la démocratisation des armements très technologique et la nécessité de faire partir les populations le plus rapidement possible, est ce que les conflits a l'avenir ne se débuteront pas, après la destruction de la DCA adverse, par la réduction systématique du réseau électrique de l'ennemi et la protection du sien? Et par extension quelles seraient les mesures a adopter pour protéger son réseau et détruire l'autre ? Enterrement massif des infrastructures ? 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
hadriel Posté(e) le 14 février 2023 Share Posté(e) le 14 février 2023 il y a 28 minutes, Coriace a dit : Ça serait quand même intéressant de savoir si on (la France) s'attaquant a un pays moyen ( au pif au sud de la mer noire), serait capable de rapidement détruire le réseau électrique et de le maintenir inactif. Entendons nous bien il ne s'agit pas de détruire les générateurs, mais simplement l'infrastructure, ce qui est tout de même assez facile a réparer si on accepte de rogner sur les marges de sécurité. Les générateurs c'est plus difficile à remplacer, un Scalp ou MdCN sur une centrale thermique ça doit être assez efficace. Sinon AASM, éventuellement sur les transformateurs avec une bombe qui disperse du graphite, mais pour ça il doit falloir une fusée particulière pour le libérer un peu au-dessus, pas sur que ce soit bon sur l'AASM. Les MdC on en a peu donc on peut pas les tirer sur un truc remplaçable rapidement. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Métal_Hurlant Posté(e) le 14 février 2023 Share Posté(e) le 14 février 2023 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
vince24 Posté(e) le 14 février 2023 Share Posté(e) le 14 février 2023 On dirait le Jaguar de Désert Storm… C’est probablement la fin de la route pour ce Su-24! 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Picdelamirand-oil Posté(e) le 14 février 2023 Share Posté(e) le 14 février 2023 Un nouveau Goya L' offensive d'hiver Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Coriace Posté(e) le 14 février 2023 Share Posté(e) le 14 février 2023 Il y a 2 heures, Métal_Hurlant a dit : Comment on peut laisser un gusse sur un tarmac avec un téléphone portable ? J'ai cru au début que c'était un film pour un "damage report" qui avait été récupéré mais visiblement pas du tout ou alors la personne n'a aucune idée de ce qu'elle doit filmer. Entre ça et le film du F35 qui va a la baille sur le QE.. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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