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Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques


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On parle bien du Jean-Pierre Petit qui a diffusé des thèses conspirationnistes sur le 11 Septembre, le tsunami de 2004 et voit des extraterrestres partout ?

Il était astrophysicien, spécialiste de la mécanique des fluides. Il aurait travaillé sur les armes hypersoniques ? Il en aurait donné les secrets aux Soviétiques ? Ces armes qui ne sont pas formellement opérationnelles aujourd'hui ? Et toutes ces informations sont sourcées, on a des éléments fiables pour l'attester ?

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il y a une heure, gustave a dit :

Donc la Russie, non contente de contrôler les esprits africains et les élites européennes, a également acheté les Républicains US... Sérieusement...

Ca fait bientôt 8 ans que les mêmes réponses sont faites à chaque fois qu'un élément va dans le sens d'une collusion ou au moins d'un support russe à Trump et sa clique : "Vous êtes des imbéciles et des salauds !"
Et pourtant ça continue.

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il y a 21 minutes, Boule75 a dit :

Ca fait bientôt 8 ans que les mêmes réponses sont faites à chaque fois qu'un élément va dans le sens d'une collusion ou au moins d'un support russe à Trump et sa clique : "Vous êtes des imbéciles et des salauds !"
Et pourtant ça continue.

Quel élément? Il y a eu une enquête qui a démontré l'inanité de ces accusations. C'est Trump qui a fourni une large part de l'armement qui l'a grandement aidé à ne pas succomber. Etc... Et vouloir faire des débats politiciens US, avec certes des conséquences en politique internationale, la résultante d'une collusion entre les Républicains et le pouvoir russe est digne de bien des complotismes... Mais cela continue, en effet...

Modifié par gustave
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C'est l'une des raisons pour lesquelles les États-Unis sont dans le pétrin actuel en ce qui concerne la Russie.

Le coupable n'est pas le financement russe néfaste d'une minorité de blocage.

Il s'agit bien plus d'une politique à courte vue et d'un tribalisme politique qui ont des conséquences à l'étranger. Le financement ukrainien est essentiellement un dommage collatéral dans une lutte interne américaine.

La théorie du "financement par la Russie" est élaborée rétroactivement sans tenir compte de ce qui a conduit à la situation actuelle.

 à moins que vous ne nous disiez que 208 membres démocrates du Congrès sont également de connivence avec la Russie, puisque ce sont leurs actions qui ont permis à cette minorité de blocage de prendre le pouvoir. 

 Quiconque se contente d'examiner la situation actuelle a 4 mois de retard.

https://www.cnn.com/2023/10/04/politics/ukraine-aid-impact-mccarthy-ouster-intl/index.html

Moi-même et d'autres savions à l'époque que ce serait un problème pour le financement de l'Ukraine à l'avenir et nous avions raison. Ce n'est pas une folle conspiration que de voir les choses se dérouler comme elles le font - mon point de vue est en fait que c'est TRAGIQUEMENT prévisible. 

J'ai même spécifiquement mis en garde contre le fait que les saisons électorales changent et faussent encore plus les choses. 

C'est toujours une pilule amère à avaler, mais parfois les méchants "ont de la chance" aussi. C'est très heureux pour le Kremlin, mais cela ne signifie pas que cela fait partie d'une vaste conspiration. 

On trouvera toujours une conspiration en examinant les choses rétroactivement, comme si l'état actuel des choses avait été planifié depuis le début.

 

 

 

 

 

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Il n'en reste pas moins que la MHD semble être la voie prise par la marine nationale pour ses sous-marins, l'idée étant de reprendre celle de JP Petit et de construire des sous-marins sans hélice...

 

Dans l'interview, il indique qu'il existe des preuves de l'existence de ces armes hypervéloces.

Modifié par Jean-Yves
compléments.
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il y a 36 minutes, gustave a dit :

Quel élément? Il y a eu une enquête qui a démontré l'inanité de ces accusations. C'est Trump qui a fourni une large part de l'armement qui l'a grandement aidé à ne pas succomber. Etc... Et vouloir faire des débats politiciens US, avec certes des conséquences en politique internationale, la résultante d'une collusion entre les Républicains et le pouvoir russe est digne de bien des complotismes... Mais cela continue, en effet...

Les aveux de Prigozhin par exemple ? 

"We interfered, we interfere and we will interfere."

https://apnews.com/article/2022-midterm-elections-business-social-media-7fefa7ab0491b653f6094a4d090155fe

 

Et plus largement, les services US en savent surement plus que ce qui est publiquement admis. Qu'il n'y ait pas eu systématiquement de poursuites peut s'expliquer par un paquet de raisons, de la tactique politicienne au souhait de protéger les sources. 

Il y a sur la seule page wikipedia des ingérences Russes dans la campagne de 2016, plus de 590 sources citées... Pas de fumée sans feu.

https://en.wikipedia.org/wiki/Russian_interference_in_the_2016_United_States_elections#cite_note-:2-397

Alors je veux bien que certaines se recoupent sur des informations similaires, mais j'avais rarement vu une page aussi documentée. 

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Il y a 1 heure, Jean-Yves a dit :

Les russes ont-ils un avantage tactique énorme avec leurs armes issues des recherches en MHD ?

Je pense aux missiles hypersoniques et torpilles sous-marines hypervéloces.

C'est ce que je me suis dit en voyant la video avec l'ITW de J P Petit qui semblait être à la pointe dans le monde dans ce domaine en 1975 et qui a donné les résultats de ses recherches aux russes qui ont su les exploiter et créer ces armes.

Interview JP Petit.

Jean-Pierre Petit a fait des déclarations fracassantes sur la propulsion magnétohydrodynamique notamment des OVNIs, il y a de cela plusieurs décennies.

Je ne suis pas certain qu'elles avaient grande crédibilité à l'époque - des affirmations extraordinaires nécessitent des preuves extraordinaires, et Petit ne fournissait rien de tel - mais après tout ce temps on peut en plus dire que s'il y avait eu le moindre feu derrière cette fumée, les informations auraient certainement eu le temps de fuiter, et par plus d'un canal. On l'aurait déjà appris de multiples sources.

Restent, certes, des titres de livres assez ébouriffants :happy:

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il y a 28 minutes, Jean-Yves a dit :

Il n'en reste pas moins que la MHD semble être la voie prise par la marine nationale pour ses sous-marins, l'idée étant de reprendre celle de JP Petit et de construire des sous-marins sans hélice...

Dans l'interview, il indique qu'il existe des preuves de l'existence de ces armes hypervéloces.

Reste que :

  • il n'y a aucune source donnée
  • il n'a jamais été question à ma connaissance d'une avancée française dans le domaine
  • encore moins d'un transfert de données aux Soviétiques

De mon point de vue extérieur, pour le moment, il ne s'agit pas de "Jean-Pierre Petit, spécialiste en armes hypersoniques" mais de "Jean-Pierre Petit, spécialiste proclamé en armes hypersoniques". Et venant de la part de quelqu'un qui prétend qu'en 2004, le tsunami a été provoqué indirectement par une interférence américaine, je pars avec un doute relativement élevé.

Et au sujet des armes hypervéloces vantées par les Russes et qui suscitent un grand intérêt ailleurs... pour l'instant, force est de constater qu'elles ont fait plus de bruit dans les communiqués et les forums qu'elles n'ont été efficaces sur le terrain. Un peu comme les V1 de la grande époque.

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il y a 59 minutes, Jean-Yves a dit :

Il n'en reste pas moins que la MHD semble être la voie prise par la marine nationale pour ses sous-marins, l'idée étant de reprendre celle de JP Petit et de construire des sous-marins sans hélice...

Alors ...ça dépend comment tu conjugues le futur pour dire "la voie prise par la marine".

Tu peux dire que la France prends la voie de production d'électricité par tokamak.....si tu n'es pas pressé et si tu est trés jeune....un jour peut être. 

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il y a 32 minutes, Ciders a dit :

Et au sujet des armes hypervéloces vantées par les Russes et qui suscitent un grand intérêt ailleurs... pour l'instant, force est de constater qu'elles ont fait plus de bruit dans les communiqués et les forums qu'elles n'ont été efficaces sur le terrain. Un peu comme les V1 de la grande époque.

Il est possible ou probable que la Chkval existe avec de bonnes performance dans ce qui est attendu ( rapide ) avec les limites ( un tir tout droit va pas loin ).

Il est possible ou probable que d'autres pays aient des trucs un peu similaire dans les placards.

Mais de toute façon celà n'a rien à voir avec la torpille MHD. Et ça veut pas dire non plus que les soum' en sont dotés. Ou pas tous, pas entièrement, etc...

Aprés faut dire qu'un soum' qui balance ses torpilles en situation de guerre, ça fait "un peu de temps" que les pays n'ont pas été concernés......

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il y a 53 minutes, Stark_Contrast a dit :

 

Les Russes ont toutes les raisons de semer la discorde et la méfiance dans les élections américaines. c'est le but de ce genre de choses. 

Vous donnez en fait de la crédibilité aux Russes en même temps que vous nous dites qu'ils ne sont pas dignes de confiance et qu'ils subvertissent volontiers les politiques occidentales. 

Je ne veux pas m'attirer des ennuis en m'éloignant du sujet et je ne peux donc pas faire d'autres commentaires, à moins que les modérateurs ne veuillent bien m'accorder un peu plus de latitude.

 

Il y a le degré de véracité des propos de hauts personnages Russes et la confiance politique que l'on peut accorder au régime, c'est deux choses distinctes. J'ai cité Prigozhin car il avait un jeu particulier dans l'échiquier des services spéciaux Russes. Peut être celui qui a dit le moins de conneries sur cette guerre, et montrer le plus la réalité du conflit coté Russe, avec certes un art inimitable de la mise en scène. 

Pour le reste, nombreuses sont les sources Américaines sur les ingérences Russes,, dont la liste rien que sur wikipedia donne le tourni. Croire qu'il n'y a pas d'argent russe dans les campagnes politiques Américaine (ma réponse de fond à Gustave), ce serait croire à une belle histoire, n'est-ce pas ?

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Il y a 2 heures, gustave a dit :

Quel élément? Il y a eu une enquête qui a démontré l'inanité de ces accusations.

Merci pour ce mensonge ; lettre de Mueller accompagnant son rapport : « si ce rapport ne conclut pas que le président a commis un crime, il ne l'exonère pas non plus »

Et tout est comme ça. Le passage sur "Trump aidant l'Ukraine" est particulièrement savoureux tant il est trompeur : quelques Javelin parviennent en Ukraine malgré Trump, en fait.

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@Stark_Contrast:  Un article en français sur le sujet .

Citation

le Sénat américain s’accorde sur une nouvelle aide à Kiev en échange d’un durcissement de la politique migratoire américaine

L’accord comprend 60 milliards de dollars à destination de l’Ukraine et 14,1 milliards de dollars pour soutenir Israël contre le Hamas. Joe Biden a exhorté le Congrès à « l’adopter rapidement ».
https://www.lemonde.fr/international/article/2024/02/05/le-senat-americain-devoile-un-accord-sur-l-immigration-et-sur-les-aides-a-l-ukraine-et-a-israel_6214759_3210.html

Révélation

Au Sénat américain, démocrates et républicains sont parvenus à un accord, dimanche 4 février, pour débloquer de nouvelles aides à l’Ukraine et à Israël. Et pour durcir la politique migratoire des Etats-Unis. Le président Joe Biden a appelé à ce que le texte soit « adopté rapidement » tandis que le président républicain de la Chambre des Représentants américaine, Mike Johnson, a rejeté le projet de loi.

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https://www.lemonde.fr/international/article/2024/02/05/le-senat-americain-devoile-un-accord-sur-l-immigration-et-sur-les-aides-a-l-ukraine-et-a-israel_6214759_3210.html
 

Cet accord, qui porte sur un financement total de 118,3 milliards de dollars, comprend une aide de 60 milliards de dollars pour l’effort de guerre de Kiev face à l’invasion de la Russie et de 14,1 milliards de dollars pour Israël, selon un résumé publié par la présidente de la commission des crédits du Sénat, Patty Murray. Il prévoit également une enveloppe de 20,2 milliards de dollars pour les réformes de la politique migratoire, objet d’âpres débats entre les négociateurs républicains et démocrates.

La publication du texte a été rapidement approuvée par la Maison Blanche, qui a mis en avant les efforts déployés depuis des décennies pour réformer le système d’immigration « défaillant » du pays.

« Nous sommes parvenus à un accord bipartisan sur la sécurité nationale qui inclut les réformes migratoires les plus strictes et les plus équitables depuis des décennies. Je le soutiens fermement », a réagi Joe Biden, dans un communiqué, exhortant le Congrès à l’« adopter rapidement ». Il faut l’« amener sur mon bureau afin que je puisse le promulguer immédiatement », a-t-il ajouté.

Blocage attendu à la Chambre des représentants

L’adoption de ce projet de loi de 370 pages est toutefois loin d’être garantie, les républicains à la Chambre des représentants étant de plus en plus nombreux à s’opposer à l’envoi de nouveaux fonds à l’Ukraine.

Le texte doit au moins recueillir l’assentiment de soixante parlementaires pour passer le premier vote de procédure au Sénat, attendu mercredi au plus tard.

Biden a également exhorté les républicains, qui contrôlent la Chambre des représentants, à soutenir cet accord bipartisan, malgré l’appel à ne pas le faire lancé par Donald Trump, leur probable candidat à la Maison Blanche.

 Les Etats-Unis, de loin le premier soutien militaire à l’Ukraine, butent depuis plusieurs mois sur la validation de cette enveloppe, réclamée avec insistance par le président Joe Biden et son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky.

 

Deux ans après le début d’une guerre qui s’enlise – et plus de 110 milliards de dollars déjà débloqués par le Congrès – les républicains, en particulier, ont commencé à trouver la note trop salée.

Conscient que le sentiment d’urgence s’est bien émoussé à Washington depuis le début de la guerre en 2022, le président Biden avait demandé au Congrès en octobre de coupler sa demande d’aide pour l’Ukraine à une autre pour Israël, allié des Etats-Unis, en guerre contre le groupe islamiste palestinien du Hamas.

 
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Il a aussi souhaité y joindre une réforme drastique de la politique migratoire des Etats-Unis, un sujet politiquement brûlant, qui l’est d’autant plus en pleine année électorale.

Pour être adoptée, cette enveloppe doit être approuvée au Sénat, où elle devrait en théorie obtenir le soutien d’élus des deux partis, puis à la Chambre des représentants. C’est là que les choses se compliquent. Son président, le speaker Mike Johnson, un fidèle de Donald Trump, avait prévenu fin janvier qu’en l’état, tout vote sur de nouveaux financements pour l’aide à l’Ukraine ainsi que pour le renforcement de la frontière avec le Mexique était « mort-né ». Mais il a semblé ensuite changer d’avis, déclarant vendredi dernier à Fox Business qu’il « ne préjugeait de rien ». Cependant, dimanche, après l’annonce du Sénat, il a écrit dans un message posté sur X : « Cette loi est encore pire que ce que nous attentions et est très loin de mettre fin à la catastrophe à la frontière créée par le président » Joe Biden.

Depuis le début du conflit, le Kremlin mise sur l’essoufflement de l’aide occidentale, et toute hésitation des alliés de Kiev conforte la Russie dans l’idée que son pari sera gagnant. Fin décembre, les Etats-Unis avaient débloqué leur dernière tranche d’aide militaire disponible pour l’Ukraine.

D’importantes restrictions sur l’immigration

Sur le dossier de l’immigration, M. Biden fait valoir une approche ferme mais plus « humaniste » que celle de son prédécesseur, dont les mesures controversées avaient conduit à la séparation des familles à la frontière américano-mexicaine.

Le texte prévoit des restrictions plus sévères dans le système de traitement des demandes d’asile et un coup de frein lorsque les passages dépassent les 5 000 personnes par semaine.

« Il s’agit d’une occasion unique de fermer notre frontière ouverte et de donner aux futures administrations les outils efficaces dont elles ont besoin pour mettre fin au chaos frontalier et protéger notre pays », a reconnu le sénateur de l’Oklahoma, James Lankford, principal négociateur républicain, dans un communiqué.

Le chef de la majorité démocrate au Sénat, Chuck Schumer, a qualifié le projet de loi de « pas monumental vers le renforcement de la sécurité nationale des Etats-Unis à l’étranger et le long de nos frontières ».

Pour résumer, il y a un pas en avant, mais ce n’est pas encore gagné.

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L'exaspération des Américains n'a d'égal que la mienne face face à vos digressions et HS répétés. Si vous n'avez rien à dire sur un sujet taisez vous ou passez en MP.

Si vous éprouvez le besoin irrépressible de faire partager vos idées créez un blog ...

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Jean-Do Merchet :

- La France n'est pas prète à tenir un front plus long que 80 kilomètres soit de mettre plus d'une division au combat quand l'Ukraine tient 1000 km ...

La défense de l'Europe repose sur l'OTAN et donc les US. 

Je ne sais pas si c'est bien ou pas bien mais au final l'OTAN est capable d'aligner combien de division ????

 

 

Modifié par herciv
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il y a une heure, pascal a dit :

L'exaspération des Américains n'a d'égal que la mienne face face à vos digressions et HS répétés. 

Ok, désolé. Je crois que l'expression "exaspération des Américains" vient de mon post de ce matin, qui n'est pas passé probablement parce qu'il était "la goutte d'eau qui fait déborder le vase" :blush:

Je ne parlerai donc sur ce fil que du résultat final oui ou non à la reprise de l'aide américaine, non de ses causes.

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il y a 27 minutes, herciv a dit :

La défense de l'Europe repose sur l'OTAN et donc les US. 

Je ne sais pas si c'est bien ou pas bien mais au final l'OTAN est capable d'aligner combien de division ????

 

Je ne sais pas répondre, mais je préciserais la question en "Combien de forces les membres européens de l'OTAN à eux seuls seraient ils capables d'aligner pour reprendre les Pays Baltes s'ils avaient été conquis en quelques jours ou semaines ?"

Si les États Unis restent aussi engagés dans l'OTAN qu'aujourd'hui, je soupçonne que la réponse à ta question est "suffisamment"

S'ils s'en éloignent, c'est une autre paire de manches.

 

Je parle du scénario "Conquête des Pays Baltes" parce que c'est le plus dur qui me semble avoir un peu de vraisemblance pour les années qui suivraient une défaite de l'Ukraine.

La conquête de la Pologne, ou pourquoi pas la Roumanie pendant qu'on y est, ça me semble politiquement très difficile à imaginer (en termes de politique russe)

En revanche, dans le scénario de victoire russe, après un "accord volontaire" de la Moldavie pour un statut neutre et le détachement de la Transnistrie, je serais Poutine je serais assez tenté par une petite "proposition" aux Baltes d'un statut neutre type autrichien (+ droits des citoyens russophones bien sûr) Et s'ils ne veulent pas...

La géographie des Baltes les rend difficilement défendables. C'est un problème en l'état qui ne peut guère être résolu que par l'US Army. Si elle ne fait plus partie du paysage...

Modifié par Alexis
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il y a 41 minutes, Alexis a dit :

Je parle du scénario "Conquête des Pays Baltes" parce que c'est le plus dur qui me semble avoir un peu de vraisemblance pour les années qui suivraient une défaite de l'Ukraine.

La conquête de la Pologne, ou pourquoi pas la Roumanie pendant qu'on y est, ça me semble politiquement très difficile à imaginer (en termes de politique russe)

Merchet insiste sur le côté irrationnel de l'invasion de l'Ukraine pour justifier en gros d'une nouvelle irrationalité pour attaquer les pays de l'OTAN. Je pense très sincèrement que cette analyse est partagé chez nos alliés européens mais peut-être pas par la France de ce que j’entends chez certains officiers.

Pourtant la nouvelle LPM montre que l'effort français est conséquent et très orienté vers l'AdT. qui 'aura pas beaucoup de chars à aligner mais qui par contre pourrait avoir son artillerie complétée.

Modifié par collectionneur
Orhographe
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il y a 25 minutes, herciv a dit :

Merchet insiste sur le côté irationnel de l'invasion de l'Ukraine pour justifier en gros d'une nouvelle irrationnalité pour attaquer les pays de l'OTAN. Je pnese très sincèrement que cette analyse est partagé chez nos laaiés européens mais peut-être pas par la France de ce que j'entend chez certains officiers.

Je ne vois pas en quoi l'invasion du 24 février serait irrationnelle. Le projet était certes mauvais, au sens moral. Ça a certes raté en terme de conquête rapide - la version longue est en cours, reste à voir si elle réussira - mais qu'y avait-il d'irrationnel  ?

Comme je ne vois aucune raison de penser que Vladimir Poutine ait oublié la rationalité, je ne le vois pas attaquer un pays de l'OTAN si les États Unis restent aussi présents qu'aujourd'hui.

Et pour la même raison, dans le cas contraire je peux l'imaginer être tenté d'imposer un traité léonin, au minimum la neutralité complète, aux Baltes. Voire après tout, qui sait, aux Finlandais ? (Cessez toute coopération militaire avec les Européens, revenez à votre statut neutre, sinon...)

Tout ceci naturellement à condition d'avoir au préalable vaincu l'Ukraine

 

il y a 25 minutes, herciv a dit :

Pourtant la nouvelle LPM montre que l'effort français est conséquent et très orienté vers l'AdT. qui 'aura pas beaucoup de chars à aligner mais qui par contre pourrait avoir son artillerie complétée.

Je n'ai vu aucun projet de renforcer ni blindés, ni artillerie canon. On parle de renforcer les réserves, mais il s'agit de consolider non de renforcer la puissance. Ajouter des (dizaines de) milliers de drones est un projet intéressant, et nécessaire, mais reste à voir les précisions.

Les priorités de la LPM me semblent être dissuasion, espace y compris offensif, hypersonique, avion de combat avancé (Rafale F5). Pour lesquels nous sommes les seuls en Europe, donc "Никто кроме нас" comme disent les VDV "Si ce n'est nous, personne"... Encore heureux que nous nous en occupions ! Plus certes drones, défense sol-air, et munitions. Mais l'essentiel n'est pas pour l'AdT.

Et c'est parfaitement normal. Nous avons certes besoin d'une AdT, elle doit être soignée, mais elle ne peut être notre "point fort relatif" parmi les Européens. Nous c'est nucléaire, espace, hypersonique, avions de combat, SNA, PAN, marine un peu plus que de poche, action amphibie, intervention à grande distance... Pour lesquels nous sommes soit seuls, soit parmi deux ou trois avec la Grande Bretagne et l'Italie.

L'Allemagne, la Pologne, ont une plus grande vocation que nous à avoir une AdT forte. 

Modifié par Alexis
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7 hours ago, Desty-N said:

@Stark_Contrast: An article in French on the subject.

  Reveal hidden contents

Au Sénat américain, démocrates et républicains sont parvenus à un accord, dimanche 4 février, pour débloquer de nouvelles aides à l’Ukraine et à Israël. Et pour durcir la politique migratoire des Etats-Unis. Le président Joe Biden a appelé à ce que le texte soit « adopté rapidement » tandis que le président républicain de la Chambre des Représentants américaine, Mike Johnson, a rejeté le projet de loi.

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Cet accord, qui porte sur un financement total de 118,3 milliards de dollars, comprend une aide de 60 milliards de dollars pour l’effort de guerre de Kiev face à l’invasion de la Russie et de 14,1 milliards de dollars pour Israël, selon un résumé publié par la présidente de la commission des crédits du Sénat, Patty Murray. Il prévoit également une enveloppe de 20,2 milliards de dollars pour les réformes de la politique migratoire, objet d’âpres débats entre les négociateurs républicains et démocrates.

La publication du texte a été rapidement approuvée par la Maison Blanche, qui a mis en avant les efforts déployés depuis des décennies pour réformer le système d’immigration « défaillant » du pays.

« Nous sommes parvenus à un accord bipartisan sur la sécurité nationale qui inclut les réformes migratoires les plus strictes et les plus équitables depuis des décennies. Je le soutiens fermement », a réagi Joe Biden, dans un communiqué, exhortant le Congrès à l’« adopter rapidement ». Il faut l’« amener sur mon bureau afin que je puisse le promulguer immédiatement », a-t-il ajouté.

Blocage attendu à la Chambre des représentants

L’adoption de ce projet de loi de 370 pages est toutefois loin d’être garantie, les républicains à la Chambre des représentants étant de plus en plus nombreux à s’opposer à l’envoi de nouveaux fonds à l’Ukraine.

Le texte doit au moins recueillir l’assentiment de soixante parlementaires pour passer le premier vote de procédure au Sénat, attendu mercredi au plus tard.

Biden a également exhorté les républicains, qui contrôlent la Chambre des représentants, à soutenir cet accord bipartisan, malgré l’appel à ne pas le faire lancé par Donald Trump, leur probable candidat à la Maison Blanche.

 Les Etats-Unis, de loin le premier soutien militaire à l’Ukraine, butent depuis plusieurs mois sur la validation de cette enveloppe, réclamée avec insistance par le président Joe Biden et son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky.

 

Deux ans après le début d’une guerre qui s’enlise – et plus de 110 milliards de dollars déjà débloqués par le Congrès – les républicains, en particulier, ont commencé à trouver la note trop salée.

Conscient que le sentiment d’urgence s’est bien émoussé à Washington depuis le début de la guerre en 2022, le président Biden avait demandé au Congrès en octobre de coupler sa demande d’aide pour l’Ukraine à une autre pour Israël, allié des Etats-Unis, en guerre contre le groupe islamiste palestinien du Hamas.

 
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https://www.lemonde.fr/international/article/2024/02/05/le-senat-americain-devoile-un-accord-sur-l-immigration-et-sur-les-aides-a-l-ukraine-et-a-israel_6214759_3210.html
 

Il a aussi souhaité y joindre une réforme drastique de la politique migratoire des Etats-Unis, un sujet politiquement brûlant, qui l’est d’autant plus en pleine année électorale.

Pour être adoptée, cette enveloppe doit être approuvée au Sénat, où elle devrait en théorie obtenir le soutien d’élus des deux partis, puis à la Chambre des représentants. C’est là que les choses se compliquent. Son président, le speaker Mike Johnson, un fidèle de Donald Trump, avait prévenu fin janvier qu’en l’état, tout vote sur de nouveaux financements pour l’aide à l’Ukraine ainsi que pour le renforcement de la frontière avec le Mexique était « mort-né ». Mais il a semblé ensuite changer d’avis, déclarant vendredi dernier à Fox Business qu’il « ne préjugeait de rien ». Cependant, dimanche, après l’annonce du Sénat, il a écrit dans un message posté sur X : « Cette loi est encore pire que ce que nous attentions et est très loin de mettre fin à la catastrophe à la frontière créée par le président » Joe Biden.

Depuis le début du conflit, le Kremlin mise sur l’essoufflement de l’aide occidentale, et toute hésitation des alliés de Kiev conforte la Russie dans l’idée que son pari sera gagnant. Fin décembre, les Etats-Unis avaient débloqué leur dernière tranche d’aide militaire disponible pour l’Ukraine.

D’importantes restrictions sur l’immigration

On the issue of immigration, Mr. Biden asserts a firm but more “humanist” approach than that of his predecessor, whose controversial measures led to the separation of families at the American-Mexico border.

The text provides for more severe restrictions in the system for processing asylum applications and a brake when crossings exceed 5,000 people per week.

“This is a once-in-a-lifetime opportunity to close our open border and give future administrations the effective tools they need to end border chaos and protect our country,” agreed Oklahoma Senator James Lankford, lead Republican negotiator, in a statement.

Democratic Senate Majority Leader Chuck Schumer called the bill "a monumental step toward strengthening America's national security abroad and along our borders."

To summarize, there is a step forward, but it is not yet won.

 

En effet

Si l'on examine le discours du président peu après l'attentat du 7 octobre, on constate qu'il a beaucoup parlé de l'aide à l'Ukraine.

Je pense que l'emballage original du projet de loi était de prendre 4 ou 5 sujets différents et de les amalgamer ensemble. 

Peut-être que les politiciens n'approuveraient pas 1 ou 2 des sujets, mais les 2 ou 3 autres seraient suffisamment attrayants pour être adoptés.

Il semble que cela n'ait pas été le cas et l'on commence à parler de diviser le projet de loi en plusieurs parties. 

Le problème de l'aide à l'Ukraine est que, laissée à elle-même, elle aura probablement du mal à passer - c'est pourquoi elle a été introduite avec les autres sujets au départ. 

Contrairement à ce que beaucoup laissent entendre, certaines personnes ici ne font que s'aigrir sur le sujet gratuitement et n'ont pas besoin de financement russe.

Cela me fait toujours tiquer sur Internet lorsque certaines personnes sont tellement convaincues de leur cause que les seules personnes qui s'opposent à elles doivent être payées pour le faire.

Je ne sais pas si cela a déjà été posté, mais un article sur les désaccords entre les États-Unis et l'Ukraine sur le champ de bataille

https://www.businessinsider.com/ukraine-wanted-a-bold-counteroffensive-but-us-disagreed-book-2024-1&post-bottom-piano-recommendations

 

 

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Le 03/02/2024 à 23:04, Alexis a dit :

Attention, il y a des raisons de soupçonner... un grand moment en approche :mellow:

Le journaliste américain Tucker Carlson a été repéré en Russie (...)

Occasion rêvée pour le président russe de propagandiser auprès de l'opinion américaine de droite grâce au présentateur de loin le plus influent auprès des Américains de tendance républicaine, 5, 4, 3... :unsure:

La visite de Carlson ne passe pas inaperçu. Et il provoque quelques réactions. A voir si les rumeurs se concrétiseront

"On ne peut guère s'attendre à ce que nous fournissions des informations sur les déplacements des journalistes étrangers", a déclaré Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin, interrogé sur les spéculations selon lesquelles M. Carlson se trouvait en Russie pour interviewer le président russe. (...) Interrogé dimanche par un journaliste du journal Izvestia, contrôlé par l'État russe, sur sa visite à Moscou, M. Carlson a déclaré qu'il "voulait parler aux gens, regarder autour de lui et voir comment cela se passait... et cela se passe très bien". Lorsqu'on lui a demandé s'il était à Moscou pour interviewer M. Poutine, M. Carlson a répondu : "Nous verrons bien". Il a ensuite souri. (...)

Il est devenu une figure populaire à Moscou pendant la présidence de Donald Trump, lorsqu'il s'est régulièrement moqué des allégations selon lesquelles la Russie était intervenue dans l'élection présidentielle américaine. (...) Dans ses émissions sur Fox News et X, M. Carlson a qualifié le président ukrainien, Volodymyr Zelenskiy, de "dictateur" et de "suant et ressemblant à un rat" (...) M. Carlson a récemment affirmé qu'il avait déjà essayé d'interviewer le président russe, mais que le gouvernement américain l'en avait "empêché". "On n'a pas le droit d'entendre la voix de Poutine, parce que pourquoi ? s'est plaint Carlson au magazine suisse Die Weltwoche. (...)

Bien que les raisons pour lesquelles Carlson s'est rendu à Moscou ne soient pas encore claires, sa visite a divisé l'opinion parmi les politiciens américains.

Réagissant à une photo de Carlson se rendant à Moscou, Adam Kinzinger, ancien représentant républicain de l'Illinois, a écrit sur X que Carlson était un "traître".

Toutefois, la députée républicaine d'extrême droite Marjorie Taylor Greene a défendu la perspective d'une interview. "Nous avons une presse libre dans ce pays et c'est sur des gens comme Tucker Carlson que nous comptons pour dire la vérité", a-t-elle écrit sur X.

Ce qui semble sûr, c'est que si Poutine accepte d'accorder un entretien à Carlson, ce sera très confortable pour lui...

C'est bien compréhensible. Après tout Poutine lui ne sue pas, et il n'est pas un dictateur.

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Le 04/02/2024 à 14:49, pascal a dit :

Pas LES Républicains bien entendu simplement leur candidat... c'est largement suffisant 

Merci de fournir ainsi une nouvelle occasion de rétablir la vérité sur l'inexistence de liens entre Trump et la Russie :

->

Le 08/01/2024 à 16:14, Wallaby a dit :

La question de savoir si Trump est une marionnette russe a pour moi été réglée définitivement par la brillante démonstration de Jeff Gerth (New York Times, prix Pulitzer) dans la prestigieuse Columbia Journalism Review du 30 janvier 2023, à savoir que tout cela est une opération de propagande pour l'essentiel mensongère orchestrée par les ennemis de Trump et suivie passivement par pensée de groupe, par une presse qui n'a pas respecté les règles du bon journalisme :

-

Le 07/02/2023 à 13:53, Wallaby a dit :

https://www.cjr.org/special_report/trumped-up-press-versus-president-part-1.php

https://www.cjr.org/special_report/trumped-up-press-versus-president-part-2.php

https://www.cjr.org/special_report/trumped-up-press-versus-president-part-3.php

https://www.cjr.org/special_report/trumped-up-press-versus-president-part-4.php

Jeff Gerth, La Presse contre le Président, Columbia Journalism Review, 30 janvier 2023

https://www.realclearpolitics.com/articles/2023/02/06/columbia_journalism_review_russiagate_post-mortem_is_a_good_start_148821.html

Sans grande fanfare, Jeff Gerth, un ancien journaliste d'investigation du New York Times récompensé par un prix Pulitzer [1], a publié en début de semaine un article approfondi et accablant en quatre parties disséquant les reportages obsessionnels des médias sur la collusion présumée de Donald Trump avec la Russie. Plus surprenant encore, le rapport de Gerth, "La presse contre le président", a été publié dans l'organe interne de la plus prestigieuse école de journalisme américaine, la Columbia Journalism Review, qui a longtemps été considérée comme une sorte de médiateur officieux de l'industrie des médias.

Si la CJR est enfin à l'aise pour admettre que la couverture du Russiagate par les médias était si scandaleusement mauvaise qu'elle condamne l'ensemble du secteur, cela semble être un aveu remarquable.

Sur Twitter, Glenn Greenwald, un journaliste de gauche qui a fait d'importants sacrifices de carrière pour avoir dénoncé les fausses informations des médias sur ce sujet, a déclaré que le reportage de Gerth était "absolument dévastateur sur la façon dont la presse a menti avec désinvolture, fréquence, imprudence et empressement sur le Russiagate". Gerth expose si clairement ce qui s'est passé qu'il est difficile d'imaginer que des lecteurs impartiaux, ayant parcouru les 24 000 mots du rapport de Gerth, puissent conclure différemment. Personnellement, je suis fier de dire que le travail de RealClearInvestigations - et de mes collègues, Tom Kuntz, Aaron Mate et Paul Sperry - est cité favorablement par Gerth comme l'un des rares médias à avoir toujours eu raison.

Pour commencer, Gerth démontre que les médias ne veulent toujours pas s'attaquer à la vérité. Son article est truffé de journalistes de renom et de grandes publications qui refusent de commenter des erreurs de base ou des jugements douteux ou contraires à l'éthique. Gerth a réussi à obtenir que Bob Woodward, le saint patron du journalisme, condamne publiquement les échecs des médias. Bien qu'il s'agisse d'une concession notable, si des personnalités respectées telles que Woodward avaient des doutes sur la conduite des médias, elles auraient dû se manifester beaucoup plus ouvertement, et bien plus tôt.

Il est également compréhensible que Gerth souhaite que son rapport se limite aux faits qui se sont déroulés. Mais en l'absence de toute discussion de fond sur les motivations des médias, il est difficile de tirer des leçons importantes de cette triste saga. Gerth souligne tout de même que le Russiagate a entraîné une érosion de la confiance dans les médias et lance un piteux avertissement selon lequel "l'échec des médias influencera presque certainement la couverture de ce qui nous attend".

-

Le 07/02/2023 à 13:53, Wallaby a dit :

Mais c'est inadéquat. Dépourvu de tout contexte plus large concernant la longue histoire des manipulations de l'État américain de sécurité nationale ou l'évolution des médias d'entreprise en idéologues de gauche maladroits, on peut lire le reportage aride de Gerth comme une comédie d'erreurs : Une bande de journalistes bien intentionnés, confrontés au défi de couvrir un président problématique - ainsi que des démocrates malhonnêtes et des représentants des forces de l'ordre partisans - n'ont cessé de bâcler le reportage, en se trompant sur des faits essentiels et en commettant de graves péchés par omission.

Cependant, le motif manquant suggère quelque chose de bien plus sinistre. La couverture du Russiagate par les médias reposait sur une confiance extrême dans les responsables de la sécurité nationale et des services répressifs qui, historiquement, ont sapé la presse et se sont montrés hostiles aux droits civiques. Il y a un dicton dans le journalisme traditionnel : "Si ta mère te dit qu'elle t'aime, vérifie-le". Pourtant, lorsque des acteurs de "l'État profond" ayant une animosité évidente pour Donald Trump ont poussé le récit selon lequel un président américain en exercice a été compromis par une puissance étrangère, une histoire si explosive qu'elle exigeait d'être minutieusement vérifiée à chaque étape, les médias grand public ont plutôt décidé de devenir des sténographes.

Le blizzard de détails nécessaires pour expliquer l'histoire de la collusion avec la Russie pourrait également donner l'impression que le discernement de la vérité était plus difficile qu'il ne l'était. Si votre volonté de croire que Trump a été compromis par la Russie a commencé comme un test de Rorschach politique, elle est rapidement devenue un examen de QI.

Avant même l'investiture de Trump en janvier 2017, il a été rapporté que la loi Logan était utilisée comme base pour enquêter sur le nouveau conseiller à la sécurité nationale de Trump, Michael Flynn. La loi Logan est aux lois sur la sécurité nationale ce que la phrénologie est à la science médicale - c'est une loi de 1799 jamais appliquée qui dit qu'il est illégal pour les citoyens privés de négocier avec des gouvernements étrangers. Moquée par les constitutionnalistes, elle est régulièrement violée et invariablement ignorée.

Sauf que plusieurs grands médias ont rapporté avec crédulité les violations présumées du Logan Act par Flynn comme s'il s'agissait de transgressions potentiellement graves, alors qu'il aurait dû être évident que l'invocation de cette loi ancienne et discréditée était une tentative désespérée de justifier une enquête à motivation politique. Ce qui est arrivé à Flynn n'est qu'un exemple parmi tant d'autres où la presse a inexcusablement ignoré des vérités flagrantes.

Gerth, et c'est tout à son honneur, fait un excellent travail de déballage de l'histoire de la façon dont Flynn a été maltraité par le ministère de la Justice, ainsi que de l'absurde crédulité de la presse concernant le soi-disant "dossier" sur Trump, un document manifestement indigne de confiance produit par des ennemis politiques du président. Néanmoins, la plupart des exemples de Gerth sur les interactions douteuses entre la presse et les sources gouvernementales nécessitent de lire entre les lignes pour évaluer à quel point la presse était volontairement aveugle à la possibilité que des représentants de la loi abusent de leur pouvoir.

Et étant donné que les principaux acteurs de l'histoire étaient des partisans démocrates, des espions actuels et anciens, et des chercheurs de l'opposition louches, il convient également de se demander dans quelle mesure la presse était ouvertement manipulée et délibérément alimentée en mauvaises informations. Bien que le reportage de Gerth suggère une conspiration consciente, il ne va pas vraiment jusqu'au bout.

Enfin, aucun compte-rendu de la couverture médiatique défectueuse de la Russie ne serait complet sans une évaluation sérieuse des conséquences. Une fois de plus, une grande partie de cette discussion se situe en dehors du champ d'action plus restreint de Gerth, qui s'intéresse à la façon dont la saucisse était fabriquée dans les salles de rédaction. Cependant, il est sur le point d'identifier la gravité du problème lorsqu'il note une coïncidence fatidique. Le douteux briefing du FBI à la Maison Blanche pour Trump et Obama sur les allégations absurdes du dossier impliquant Trump et des prostituées de Moscou - un événement inventé qui a été rapidement divulgué à CNN, catalysant l'hystérie du Russiagate - a eu lieu le 6 janvier 2017, quatre ans jour pour jour avant la fameuse émeute au Capitole.

Ces deux événements ne sont pas sans rapport. Abuser de dizaines de millions d'électeurs de Trump avec un récit manifestement faux selon lequel le président était un traître que les éditorialistes s'efforçaient ouvertement de démettre de ses fonctions n'a pas seulement érodé la confiance dans les médias. Il a également rendu impossible pour les médias d'obtenir la confiance institutionnelle nécessaire pour persuader les partisans de Trump - et Trump lui-même - que la victoire étroite de Joe Biden aux élections de 2020 était légitime.

Le résultat est que les reportages bâclés pendant la présidence de Trump ont fortement contribué à l'atmosphère de frénésie et de méfiance qui a sapé la foi des Américains dans les élections, ébranlé les fondements mêmes de la République, et nous a tous laissés inquiets quant à la stabilité politique à l'avenir.

Ainsi, bien que le reportage minutieux de Gerth soit noté et apprécié, il est peu probable qu'il produise le type d'examen de conscience et de réflexion nécessaire pour restaurer la confiance dans les médias et le rôle vital qu'ils jouent dans le processus démocratique. En s'en tirant à bon compte, les médias ont tiré toutes les mauvaises leçons. Je crains que, lorsqu'on les interrogera sur les échecs colossaux des médias au cours des années Trump, l'article de Gerth ne soit utilisé comme une excuse plutôt que comme un acte d'accusation. Les membres de la presse qui cherchent encore à éviter de rendre des comptes pourront simplement pointer du doigt son article et dire : "C'est de l'histoire ancienne."

[1] https://en.wikipedia.org/wiki/Jeff_Gerth

Il a remporté un prix Pulitzer en 1999 pour avoir couvert le transfert de la technologie américaine de lancement de satellites vers la Chine.

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