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Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques


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Il y a 4 heures, Boule75 a dit :

S'appuyer sur Sarkozy l'Américain, jogger à New-York et étrangement muet concernant l'Irak en 2002-2003 pour illustrer ce qui serait l'Europe sous "domination américaine" est lunaire. La "vision européenne" consistant à mépriser tout ce qui viendrait des pays de l'Est, du Nord, des Anglais, des slovènes ou des roumains "sous domination américaine" produira, n'en doutons pas, beaucoup de cohérence : comme ça, au moins, on est certain qu'ils seront totalement sous domination US.

On ne parle pas d'entrée de l'Ukraine dans l'UE mais de son anéantissement (ou pas) par la Russie.

Je pense pas que même avec beaucoup de volonté et de courage, Français, Allemands, Espagnols etc. réussissent à arracher les Anglais de leur tropisme pro-américain. C'est comme arracher un électron sur une couche très profonde proche du noyau, ça réclame trop d'énergie, une énergie qu'on n'a pas.

Un éventuel désamour entre Anglais et Américains ne peut venir que d'une dynamique interne au couple, sans que les Européens puissent y faire quelque chose.

Ce n'est pas mépriser les Anglais que de voir qu'ils sont plus proches des Américains que de nous. Cela remonte à 1944 où Churchill avait dit à de Gaulle qu'entre les Français et les Américains, il choisirait toujours les Américains, et à 1956 où les Anglais se sont mis dans la tête l'idée qu'ils devaient se montrer toujours plus serviles vis à vis des Américains pour éviter un nouveau "Suez", à preuve l'attitude de Blair sur la guerre d'Irak.

Le 17/04/2016 à 13:42, Wallaby a dit :

http://www.spectator.co.uk/2013/01/not-so-special-relationship/ (5 janvier 2013)

La notion de relation spéciale ("special relationship") entre le Royaume-Uni et l'Amérique a été inventée par Churchill dans son discours de Fulton du 5 mars 1946, mais d'aucuns la considèrent comme une chimère.

C'est Dean Acheson, ancien secrétaire d'État d'Eisenhower, qui a ouvert les yeux des Britanniques à ce sujet dans un discours à West Point le 5 décembre 1962 :

La Grande Bretagne a perdu un empire et n'a toujours pas trouvé un rôle. La tentative de jouer un rôle de [grande] puissance séparée — c'est à dire un rôle séparé de l'Europe, un rôle fondé sur "une relation spéciale avec les États-Unis, un rôle basé sur son existence à la tête d'un « Commonwealth » qui n'a ni structure politique, ni unité, ni force — ce rôle est arrivé au rideau de fin. La Grande Bretagne, en essayant de faire l'entremetteur entre les États-Unis et la Russie a paru conduire une politique aussi faible que sa puissance militaire.

- En 1950, apprenant que des diplomates Britanniques et Américains étaient en train de mettre par écrit un traité formalisant cette relation spéciale, Dean Acheson avait tenu à ce qu'on en fasse un chiffon de papier.

- En novembre 1947, le président Truman a favorisé les sionistes en faisant passer une résolution partitionnant la Palestine à laquelle les Britanniques étaient opposés ;

- En 1956, le trio franco-britannico-israélien s'est fait rappeler à l'ordre après avoir lancé leur opération à Suez sans consulter les Américains.

http://www.realclearworld.com/articles/2016/04/07/why_us_oil_exports_make_middle_east_war_more_likely_111797.html (7 avril 2016)

Le président Dwight D Eisenhower a sapé une invasion conjointe franco-britannique du canal de Suez à l'automne 1956 en menaçant de suspendre les exportations de pétrole américain en Europe Occidentale jusqu'à ce que les troupes britanniques et françaises se retirent. Les menaces d'Eisenhower causèrent une ruée sur la livre britannique, qui par ricochet mit un terme au gouvernement du premier ministre Anthony Eden et secoua le statu quo en Europe.

Bien que peu reconnu dans les livres d'histoires américains, cet étalage nu de la force a grandement embarrassé les élites européennes et pesa dans la balance dans la décision des dirigeants français et allemands de créer l'Union Européenne peu de temps après.

Lors de la crise des missiles de Cuba en 1962, les Britanniques ont été mis devant le fait accompli et n'ont pas été consultés dans la décision de dénouer la crise en supprimant les missiles de Turquie.

Avoir été obligé d'abandonner le missile Skybolt, tout en négociant à la place les missiles Polaris est un aveu de faiblesse.

Contrairement aux Britanniques, les Français ne se sont jamais fait d'illusions sur l'amitié entre les peuples : Churchill avait dit à De Gaulle en 1944 qu'il suivrait toujours les Américains plutôt que les Français.

 

 

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il y a 26 minutes, Wallaby a dit :

J'ajouterais, non seulement sa propagande, mais aussi la nôtre. S'il est vrai, comme il a été suggéré, qu'Emmanuel Macron a désigné la Crimée comme la cible d'une hypothétique attaque française, c'est un jeu d'enfants pour le Kremlin de ressortir tous les - j'allais dire les mythes, mais tout cela est historique - sur Napoléon pour haranguer les troupes et le "home front" : la bataille pour les cœurs et les esprits à l'arrière.

Si c'est vrai... Mais il n'y a aucune source :smile:

J'ai écouté l'interview télévisée de Macron jeudi et je n'ai rien entendu de tel. Il a dit quelque chose du genre que c'était aux Ukrainiens de déterminer leurs conditions de négociation (le sens, pas les mots même)

Bref cette "nouvelle" ressemble à un bobard de la propagande russe interne. 

Il est vrai que ça ne serait pas la première fois :happy:

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il y a 51 minutes, jojo (lo savoyârd) a dit :

PdV a fait ce qu'il estimait être son devoir au moment où il l'a fait. En bon soldat, en bon CEMA. Il en connaissait les conséquences.

Le PR lui n'est pas CEMA, Il est président et a la charge du pays dans son ensemble. Partant de là, les priorités à l'instant T pour l'un et l'autre ne sont par définition rarement les mêmes. D'où des frictions possibles, voir usuelles. 

C'est heureux dans l'ensemble pour la bonne marche du pays, et malheureux parfois ... L'attitude de PdV a porté là où il fallait au moment nécessaire.

Tu as en partie raison mais....
Regarde notre engagement au Sahel alors que notre outil militaire était déjà la variable d'ajustement budgétaire depuis au moins une décennie.
Pourtant notre PR de l'époque n'a pas tergiversé longtemps pour y engager l'armée malgré son état et un avis favorable du CEMA, "la Chevauchée des walkyries" avec les hélicos pour dans un premier temps repousser l'agresseur avant de mobiliser sur la durée d'autres nations pour la présence et la logistique ou le budget OPEX avait largement été dépassé chez nous.

Alors, venir secourir ou répondre à un appel à l'aide ou passer des accords de défenses sans savoir si on va les tenir sur la durée et seul, faut déjà avoir un outil que l'on choie pour ces missions et on s'en donne les moyens (capacités industrielles et stocks) contre vents et marées des "peace en love" et autres anti militariste Bisounours !
Les déclarations de VP depuis 2014, puis la guerre en Ukraine aura tardivement fait prendre conscience chez nous de ce qu'est un conflit de haute intensité et le coût humain et matériel pour y faire face.
Dans le reste de l'UE, c'est l'inquiétude et l'affolement depuis, surtout de la partie Est la plus exposée mais vu la réaction de la Suède (pays neutre) et la Norvège et pour finir la Finlande qui demande à intégrer l'OTAN !

 

Modifié par MIC_A
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Il y a 4 heures, MIC_A a dit :

Et ça t'interpelle pas qu'un homme aussi lucide que compétent soit traité de cette façon par le PR ?
Le chef de l'état a pris ses responsabilités sans diplomatie pour un militaire de haut rang qui à voué sa carrière à son pays, il aurait pu composer avec mais le choix c'est porté sur ceux qui ferment leurs gueules et disent amen au chef même si c'est infaisable !
Idem pour le ministre de la défense au passage ou Le Drian était compétent, apprécié et (trop) populaire !
Certes, un danger politique en temps de paix mais avec les tensions actuelles, ils ne seraient pas de trop pour aiguiller et proposer.

J'ai été ému par la démission de Pierre de Villiers.

Je suis pour la politique d'Obama en Syrie, donc contre Le Drian, et sa mise à la retraite traduit la mise à exécution beaucoup trop tardive, mais mieux vaut tard que jamais, de la promesse électorale de mettre fin au néoconservatisme à la française :

https://www.monde-diplomatique.fr/2020/09/ENDEWELD/62194

Dès juin 2017, sitôt élu président, dans un entretien au Figaro, M. Macron promet : « Avec moi, ce sera la fin d’une forme de néoconservatisme importée en France depuis dix ans. La démocratie ne se fait pas depuis l’extérieur à l’insu des peuples. La France n’a pas participé à la guerre en Irak et elle a eu raison. Et elle a eu tort de faire la guerre de cette manière en Libye. Quel fut le résultat de ces interventions ? Des États faillis dans lesquels prospèrent les groupes terroristes. Je ne veux pas de cela en Syrie (10). »

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Selon le fil du monde dédié à l'Ukraine qui cite le FT :

L’Union européenne s’apprête à imposer des droits de douane sur les importations de céréales russes et biélorusses, selon le « Financial Times »

La Commission européenne devrait imposer au cours des prochains jours un droit de douane de 95 euros par tonnes pour les céréales russes et biélorusses, a rapporté le Financial Times. Des droits de 50 % seraient également imposés pour les graines oléagineuses et leurs produits dérivés.

Bruxelles a longtemps résisté aux pressions de la Pologne et des Etats baltes visant à restreindre, voire à interdire, les importations russes et biélorusses, arguant qu’une telle mesure pourrait perturber les marchés alimentaires mondiaux. Les importations de l’UE en provenance de la Russie pour les produits concernés ont atteint un record de 4 millions de tonnes en 2023, détaille le Financial Times.

 

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Le chef du Pentagone Lloyd Austin interdit à l'Ukraine de perdre la guerre

Nous savons que les conditions dans lesquelles l'armée ukrainienne se bat sont extrêmement difficiles. Malheureusement, les civils souffrent des attaques de drones russes. Notre message aujourd'hui est donc très clair. Les États-Unis ne permettront pas à l'Ukraine de perdre. Notre coalition ne le permettra pas. Et le monde libre tout entier ne le permettra pas

Strictement interdit hein :dry: !

D'une part la formulation est fausse. Il ne s'agit pas de "permettre" (to allow), car l'Ukraine n'en a aucune envie de toute façon, de perdre la guerre !

D'autre part et surtout, il n'y a rien derrière ces mots qu'un souhait et des efforts réels mais objectivement limités. Il ne s'agit pas de le reprocher aux Etats-Unis naturellement, chaque pays est libre de ses choix et Washington ne doit rien à Kiev. Mais alors il serait tout de même préférable de ne pas dire n'importe quoi...

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il y a 6 minutes, Ronfly a dit :

La propagande, tout le monde en fait effectivement mais nous un peu moins que certains. Et c'est clair que Poutine fait du neuf avec du vieux...

Par contre bizarrement, ils n'ont pas forcément eu besoin de nôtre propagande en 2022 pour envahir l'Ukraine et faire 500000 victimes et 6 millions de réfugiés (1). Ils ont surtout eu besoin de nôtre faiblesse et justement le manque de rapport de force. Rappelons encore une fois que Poutine a déclaré que l'Ukraine n'était pas une nation (2) (reconnue en 1991 par un accord signé) (3), que les pays Baltes sont Russes, que l'OTAN a menacé la Russie et que cette dernière n'a pas de frontière. Je pense qu'il a mis la barre beaucoup plus haut que nous au niveau propagande...

(1) Si la paix avait été signée en avril 2022, le nombre de victimes serait moins important.

(2) Je doute que tu sois en mesure de fournir une citation exacte avec la référence en termes de date et de publication, où Poutine dirait "l'Ukraine n'est pas une nation" ? Dans le texte du 12 juillet 2021, Poutine reprend à son compte l'idée de "nation russe trine" :

https://en.wikipedia.org/wiki/On_the_Historical_Unity_of_Russians_and_Ukrainians

Dans cet essai, Poutine affirme que les Russes et les Ukrainiens, ainsi que les Biélorusses, forment un seul peuple, appartenant à ce qui a été historiquement connu comme la "nation russe trine".

https://en.wikipedia.org/wiki/All-Russian_nation

La nation panrusse (russe : общерусский народ, romanisé : obshcherussky narod) ou nation russe trine (триединый русский народ, triyediny Russky narod), également appelée nation panrusse, est le terme désignant l'idéologie russe impériale puis irrédentiste[1][2] qui considère que la nation russe est composée d'une " trinité " de sous-nations :[3][4][5] la Grande Russie, la Petite Russie et la Russie blanche[6]. [Respectivement, ces sous-nations sont identifiées dans le contexte aux Russes, aux Ukrainiens (incluant généralement les Rusyns)[7][8] et aux Biélorusses.

Dans ce cadre, ce que nous appelons la "Russie" (la Moscovie) s'appelle "Grande Russie" est est également ravalée au rang de "sous-nation".

(3) Ce qui a été décidé en 1991, et signé par la Russie de Boris Eltsine, c'est surtout la dissolution de l'Union Soviétique. Même lorsque l'Union Soviétique existait, la République Soviétique de Russie reconnaissait la République Soviétique d'Ukraine. Et le droit de sortie de chaque République en faisant la demande était reconnu par la constitution soviétique. Donc je ne suis pas sûr que beaucoup de choses aient changé dans ce domaine de la reconnaissance mutuelle entre la Russie et l'Ukraine, précisément en 1991.

Je n'ai pas tous les éléments pour répondre, mais souvent les États se reconnaissent mutuellement, plutôt que les peuples. Quand les Russes et les Ukrainiens parlent de "nations", ils parlent pas directement d'États, mais de peuples.

J'en veux pour preuve la traduction en Français, par l'ONU du russe "narod" (народ) par "peuple" au niveau de la première phrase du traité d'amitié Ukraine-Russie de 1999, à comparer avec la traduction du mot госуда́рство (gosudárstvo) par "État", dans cette même phrase : https://treaties.un.org/doc/Publication/UNTS/Volume 3007/Part/volume-3007-I-52240.pdf

J'ai l'impression qu'un traité comme celui-ci tentait de définir la relation entre deux États, dont les différents peuples sont répartis d'une manière non bijective, si je puis dire, avec les États : c'est à dire qu'il y a des Ukrainiens et des Russes en République d'Ukraine, et il y a des Ukrainiens et des Russes en République de Russie.

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Je ne sais pas si ça été discuté ici mais imaginons un instant que (comme le souhaite Macron) la Russie perde, et perde vraiment.

C'est à dire que non seulement les Ukrainiens retrouvent leurs territoires, Crimée incluse, mais que les volontaires Russes avancent jusqu'aux portes de Moscou.  La Russie entre alors en guerre civile, la Sibérie et une ribambelle d'autres territoires réclament leurs indépendances, des Seigneurs de la Guerre apparaissent un peu partout se partageant l'arsenal nucléaire Russe au gré des ralliements de l'ex armée Russe et nous assistons à une première : une guerre civile nucléaire....

Est ce vraiment notre intérêt et ce que nous souhaitons ? 

Modifié par Pakal
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il y a une heure, Pakal a dit :

Je ne sais pas si ça été discuté ici mais imaginons un instant que (comme le souhaite Macron) la Russie perde, et perde vraiment.

C'est à dire que non seulement les Ukrainiens retrouvent leurs territoires, Crimée incluse, mais que les volontaires Russes avancent jusqu'aux portes de Moscou.  La Russie entre alors en guerre civile, la Sibérie et une ribambelle d'autres territoires réclament leurs indépendances, des Seigneurs de la Guerre apparaissent un peu partout se partageant l'arsenal nucléaire Russe au gré des ralliements de l'ex armée Russe et nous assistons à une première : une guerre civile nucléaire....

Est ce vraiment notre intérêt et ce que nous souhaitons ? 

1- Pourquoi ce fantasme de la guerre civile ?... est-il vraiment réaliste ? 

2- les nations soutenant l'Ukraine ne veulent pas du scénario "effondrement de la Russie", précisément à cause de l'arsenal nucléaire. Si l'Ukraine ou les corps des volontaires Russes entrent en Russie (dans ses frontières d'avant 1991, alors les soutiens diminueront, empêchant de facto toute progression. 

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Pour appuyer les sources de @rogue0, je vous partage cet article de Foreign Affairs : " Time Is Running Out in Ukraine "

https://we.tl/t-BBAEFtX5mF

Ce que souligne cette guerre d'Ukraine, c'est que comme dans toute guerre de haute intensité, la capacité industrielle et démographique sont les deux grands piliers de la puissance. L'Occident a montré que quel que soit sa volonté de soutenir l'Ukraine dans l'effort de guerre, il n'en avait pas la capacité industrielle. J'espère que cela aidera nos politiques à se secouer sur cette question, pour l'instant on s'est payé de mot. La question est de savoir si c'est par velléité ou impuissance.

Modifié par casoucasou
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Le directeur du SVR (renseignements extérieurs) Sergueï Naryshkine sait ce qui va se passer.

Enfin du moins il le dit...

Narychkine: la France prépare l'envoi d'environ 2 000 personnes en Ukraine

(...) "Selon les données reçues par le Service russe de renseignement extérieur, un contingent est déjà en préparation pour être envoyé dans "L'Ukraine. Au stade initial, il y aura environ 2 000 personnes", a noté Narychkine.

Selon le directeur du Service de renseignement extérieur, l'armée française craint qu'une unité aussi importante ne puisse être discrètement transférée en Ukraine et y stationner. "Ainsi, il deviendra une cible légitime prioritaire pour les attaques des forces armées russes. Cela signifie qu'il subira le sort de tous les Français qui sont arrivés sur le territoire du monde russe avec l'épée", a conclu Narychkine.

On notera au passage le vocabulaire "monde russe". L'ensemble du territoire de l'Ukraine, suivant l'idéologie officielle de Moscou, fait partie du "monde russe"

Modifié par Alexis
Oups, toutes mes excuses à M'sieur Naryshkine, qui s'appelle en fait Sergueï
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il y a 4 minutes, Alexis a dit :

Le directeur du SVR (renseignements extérieurs) Boris Naryshkine sait ce qui va se passer.

Enfin du moins il le dit...

Narychkine: la France prépare l'envoi d'environ 2 000 personnes en Ukraine

(...) "Selon les données reçues par le Service russe de renseignement extérieur, un contingent est déjà en préparation pour être envoyé dans "L'Ukraine. Au stade initial, il y aura environ 2 000 personnes", a noté Narychkine.

Selon le directeur du Service de renseignement extérieur, l'armée française craint qu'une unité aussi importante ne puisse être discrètement transférée en Ukraine et y stationner. "Ainsi, il deviendra une cible légitime prioritaire pour les attaques des forces armées russes. Cela signifie qu'il subira le sort de tous les Français qui sont arrivés sur le territoire du monde russe avec l'épée", a conclu Narychkine.

On notera au passage le vocabulaire "monde russe". L'ensemble du territoire de l'Ukraine, suivant l'idéologie officielle de Moscou, fait partie du "monde russe"

Bon les russes semblent plus au courant que nous. Pour eux çà ne fait plus de doute donc.

2000 pour une force initiale çà ne parait pas déconnant. Reste à savoir de quelles unités on parle.

Modifié par herciv
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il y a 14 minutes, herciv a dit :

Bon les russes semblent plus au courant que nous. Pour eux çà ne fait plus de doute donc.

2000 pour une force initiale çà ne parait pas déconnant. Reste à savoir de quelles unités on parle.

Euh... nous parlons non pas d'un officiel russe lambda, mais carrément du directeur d'un service de renseignements :happy:

Ça doit faire partie de la description du poste de communiquer non en fonction de ce qui est vrai, mais de ce qui est utile au pays. Je veux dire, encore plus que pour les autres officiels. Et ça vaut naturellement pour tous les pays, si le directeur de la CIA ou de la DGSE dit un truc, faut pas croire que ça veut forcément dire qu'il le pense pour de bon :smile:

Naturellement, s'il pense que c'est utile au pays, il peut utiliser aussi une vérité. Pas d'objection non plus

Ce qui est intéressant je trouve, c'est la communication à la population sur le thème que Macron serait sérieux. Tout en gardant la cohérence avec les messages précédents, puisqu'on a déjà dit qu'il y a des soldats occidentaux partout en Ukraine, ce qui changerait n'est pas l'arrivée de Français bien sûr, mais le fait qu'il y en aurait trop pour qu'ils passent inaperçus

Modifié par Alexis
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il y a 9 minutes, Alexis a dit :

Euh... nous parlons non pas d'un officiel russe lambda, mais carrément du directeur d'un service de renseignements :happy:

Ça doit faire partie de la description du poste de communiquer non en fonction de ce qui est vrai, mais de ce qui est utile au pays. Je veux dire, encore plus que pour les autres officiels. Et ça vaut naturellement pour tous les pays, si le directeur de la CIA ou de la DGSE dit un truc, faut pas croire que ça veut forcément dire qu'il le pense pour de bon :smile:

Naturellement, s'il pense que c'est utile au pays, il peut utiliser aussi une vérité. Pas d'objection non plus

Ce qui est intéressant je trouve, c'est la communication à la population sur le thème que Macron serait sérieux. Tout en gardant la cohérence avec les messages précédents, puisqu'on a déjà dit qu'il y a des soldats occidentaux partout en Ukraine, ce qui changerait n'est pas l'arrivée de Français bien sûr, mais le fait qu'il y en aurait trop pour qu'ils passent inaperçus

Ce qu'il y a de bien c'est qu'en fait c'est eux qui se charge de mithridatiser les français. A la limite c'est pas plus mal. Si les journaliste occidentaux posent des questions on pourra les renvoyer vers cet homme. 

Le message caché c'est "on sait ce que vous faites", l'oeil de Sauron est sur vous. Bon c'est qui fait le porteur de l'anneau ?

Modifié par herciv
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Sinon, durant les élections en zone ukrainienne occupée :

"Ils vont chez les gens avec des hommes armés" : dans les zones occupées, les Ukrainiens sont "invités" à voter pour la présidentielle russe

La présidentielle russe, qui a lieu ce week-end, doit aussi se dérouler dans les territoires ukrainiens annexés par la Russie. Les autorités ukrainiennes dénoncent une mascarade démocratique."

https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/manifestations-en-ukraine/reportage-ils-vont-chez-les-gens-avec-des-hommes-armes-dans-les-zones-occupees-les-ukrainiens-sont-invites-a-voter-pour-la-presidentielle-russe_6424657.html

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il y a 7 minutes, jojo (lo savoyârd) a dit :

Sinon, durant les élections en zone ukrainienne occupée :

"Ils vont chez les gens avec des hommes armés" : dans les zones occupées, les Ukrainiens sont "invités" à voter pour la présidentielle russe

La présidentielle russe, qui a lieu ce week-end, doit aussi se dérouler dans les territoires ukrainiens annexés par la Russie. Les autorités ukrainiennes dénoncent une mascarade démocratique."

https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/manifestations-en-ukraine/reportage-ils-vont-chez-les-gens-avec-des-hommes-armes-dans-les-zones-occupees-les-ukrainiens-sont-invites-a-voter-pour-la-presidentielle-russe_6424657.html

Tout le monde n'est pas logé à la même enseigne, dans l'armée russe.

Y a ceux qui partent à l'assaut de positions ukrainiennes. Et ceux qui vont voir Mamie ukrainienne dans un territoire occupé pour lui expliquer gentiment que c'est le moment de voter, et l'amener si besoin est au bureau de vote (si vous voulez Madame, on peut aussi choisir le bulletin pour vous)

J'en connais qui sont plus planqués que d'autres...

 

il y a 12 minutes, herciv a dit :

Ce qu'il y a de bien c'est qu'en fait c'est eux qui se charge de mithridatiser les français. A la limite c'est pas plus mal. Si les journaliste occidentaux posent des questions on pourra les renvoyer vers cet homme. 

Le message caché c'est "on sait ce que vous faites", l'oeil de Sauron est sur vous. Bon c'est qui fait le porteur de l'anneau ?

Tu veux dire, le Dernier porteur de l'anneau :huh: ?

« La guerre est terminée. À force de trahisons et de duperies, les superstitieux barbares de l’alliance occidentale, aidée par des mages aux intentions sinistres, ont vaincu le peuple orocuen, paisible, industrieux et pacifique – ceux que leurs ennemis appellent « orcs ». Maintenant, la boucherie commence. Les rangs clairsemés des vaincus vont faire face à l’amer chemin du retour au foyer, harcelés par des patrouilles elfes qui cherchent à éliminer jusqu’au dernier des orcs, homme, femme et enfant, pointés du doigt par une propagande haineuse comme une race cannibale et maudite à exterminer. Mais des cendres de la catastrophe peuvent encore jaillir une étincelle d’espoir. Si la mission confiée à une « compagnie » composée d’un médecin et de soldats est un succès, le vent peut tourner, et l’heure de la revanche du peuple Orocuen aura sonné. »

Roman de Kirill Eskov dans les années 1990... Attention, à mythe avantageux ("On est les héros et les elfes gentils, en face c'est des orcs !"), mythe avantageux et demi

 

 

 

 

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Il y a 3 heures, Pakal a dit :

Je ne sais pas si ça été discuté ici mais imaginons un instant que (comme le souhaite Macron) la Russie perde, et perde vraiment.

C'est à dire que non seulement les Ukrainiens retrouvent leurs territoires, Crimée incluse, mais que les volontaires Russes avancent jusqu'aux portes de Moscou.  La Russie entre alors en guerre civile, la Sibérie et une ribambelle d'autres territoires réclament leurs indépendances, des Seigneurs de la Guerre apparaissent un peu partout se partageant l'arsenal nucléaire Russe au gré des ralliements de l'ex armée Russe et nous assistons à une première : une guerre civile nucléaire....

Est ce vraiment notre intérêt et ce que nous souhaitons ? 

La Russie est un pays soumis simultanément à des forces centrifuges et centripètes, avec des tendances naturelles à l'auto-dispersion façon puzzle et au pouvoir fort en balance. Ce n'est pas sans raison que sa population recherche un pouvoir fort tout en le fuyant parfois. Les Etats occidentaux sont plus stables par comparaison.

Un pays qui peut se retrouver en situation de conflit interne violent, c'est fort possible mais je ne crois pas à une guerre civile nucléaire. En cas de lutte de pouvoir violentes, il y aurait probablement des luttes pour le contrôle des ressources naturelles et des armes nucléaires. Ce qui peut conduire à des situations dangereuses au niveau internationale, surtout si les factions cherchent des sponsors extérieurs.

 

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